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Quand l'oracle de Malèves Sainte-Marie évoque la Toussaint

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C’est une fois de plus Gabriel Ringlet, présenté comme prêtre et écrivain par La Libre, qui est invité à livrer un commentaire intitulé "Toussaint ou Halloween" à propos d’une des fêtes qui rythme le cycle liturgique : la Toussaint.

Commentaire que La Libre résume elle-même ainsi :

« Il n’y a pas de laide ou de belle mort. Personne ne sait comment il va l’affronter. Il est très important de rendre la mort présente dans sa vie, quand il fait beau, ou que l’on est en forme. La mort est un appel à être plus vivant ».

Les trois premières lignes de l’article résument parfaitement la tonalité du temps, et on oserait presque dire aussi l’aveuglement ou même l’absurde :

Les fêtes de la Toussaint et des morts continuent-elles d’être des moments forts de la société en dépit de sa sécularisation ? Sur le plan quantitatif, non, évidemment. On voit bien, depuis quelques dizaines d’années, un désinvestissement.

Et à la question de savoir si le rite de la mort a évolué, l’écrivain-prêtre préféré de La Libre, (journal qui fut catholique jusqu’au siècle dernier), il répond : Il a plutôt bien évolué. Du côté catholique, c’est une des plus belles réussites du concile Vatican II. On a quitté l’atmosphère de morbidité, le noir des tentures qui était aussi celui des discours, pour aller vers plus de lumière, plus de légèreté. Et l’écrivain-prêtre de se réjouir de l’évolution du rite de la mort, avec l’attention d’un anthropologue : « Ce qui me paraît très heureux, c’est que le rite évolue aussi du côté de la laïcité. Je trouve que la laïcité s’est mise à investir dans cette dimension anthropologique ».

On notera dans le même ordre d’idée le basculement entre les considérations religieuses et l’agnosticisme en matière de rite funéraire, qu’on pourrait techniquement définir comme ensemble de gestes et de paroles… accompagnant… la mort d’un être humain (Wikipedia) :

«...ces rites semblent relever depuis toujours de la religion, mais la reconnaissance dans le monde contemporain d'une philosophie agnostique modifie la prise en compte des derniers instants de la vie et/ou permet l'émergence d'un nouveau type de rites et cérémonies ».

Suivent quelques considérations générales sur le travail de deuil, que les psychologues connaissent bien.

Le texte complet de l’article est ici : http://www.lalibre.be

Le choix du rite est un choix éminemment personnel, c’est chose entendue. Mais il est surprenant qu’un homme qui se déclare prêtre, ou qu’on présente comme tel, fasse l’impasse sur la signification de la Toussaint, telle qu’elle est enseignée et proposée par l’Eglise. Cet « étonnement » doit être compris par une association intéressante opérée dans cet article de La Libre – sans doute sans le vouloir -, entre d’un côté un désinvestissement qualitatif au niveau des fêtes de la Toussaint (et désinvestissement par qui précisément ?) et de l’autre, ce que l’écrivain-prêtre Gabriel Ringlet appelle « une des plus belles réussites du concile Vatican II ». A savoir : le fait d’avoir « quitté l’atmosphère de morbidité, le noir des tentures qui était aussi celui des discours, pour aller vers plus de lumière, plus de légèreté ».

On avance bien… Plus de lumière, plus de légèreté ?

Voici ce que le missel de Jean XXIII (édition 1962) enseigne à la date du 1er novembre :

"L’Eglise, qui ne cesse, au cours de l’année, de célébrer une à une les fêtes de ses saints, les rassemble tous aujourd’hui en une fête commune. Au-delà de ceux qu’elle peut nommer, c’est la foule innombrable de tous les autres qu’elle évoque dans une vision grandiose : « de toutes les nations, tribus, peuples et langues, debout devant le trône et devant l’Agneau, vêtus de robes blanches et des palmes à la main », ils acclament Celui qui les a rachetés par son sang.

La fête de la Toussaint doit nous soulever d’une immense espérance. Parmi les saints tu ciel, il en est que nous avons connus. Tous ont vécu sur la terre une vie semblable à la nôtre. Baptisés, marqués du signe de la foi, fidèles aux enseignements du Christ, ils nous ont précédés dans la patrie céleste et nous invitent à les rejoindre. L’évangile des béatitudes en même temps qu’il proclame leur bonheur, indique la route qu’ils ont suivie ; ils n’en est point d’autres pour nous mener où ils sont."

N’en déplaise à tous ceux qui méprisent l’Eglise éternelle, l’Eglise qui fait sienne et pour l’éternité la Sainte écriture, le graduel de la messe de la Toussaint (c’est-à-dire le premier texte de la liturgie du jour), appelle à tout sauf au désespoir, à la morbidité. Le graduel, tiré du psaume 32, n’a rien à voir non plus avec une vision étriquée d’une anthropologie fermée sur elle-même, balancée par des nouveaux chants qui, aussi mélodieux et poétiques qu’ils soient, font abstraction de la communion des saints. Lisons-le.

Réjouissons-nous tous dans le Seigneur ! Nous célébrons ce jour de fête en l’honneur de tous les saints. Les anges prennent part à la joie de cette solennité, et ils acclament en chœur le Fils de Dieu. Justes, réjouissez-vous dans le Seigneur ; aux hommes droits sied la louange.

Et l’Evangile du jour reprend les béatitudes, idéal de la perfection chrétienne : c’est à se conduire selon cet idéal, avec la grâce de Dieu, que l’on s’achemine vers le ciel. Là voilà la perspective de la Toussaint. C’est l’union avec tous les saints, connus et méconnus, qui conduit au Christ Jésus, au Seigneur. A Celui qui a dit : « Je suis la lumière du monde. Celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie ».

En réalité, l’Eglise n’a pas changé de discours. Et c’est la même exhortation qu’elle proclame : « Réjouissons-nous tous dans le Seigneur". La liturgie du 1er novembre continue à nous inviter à partager l’exultation céleste des saints, à en goûter la joie.

Dans une homélie du 1er novembre 2006, le Saint père déclarait ceci :

« A quoi sert notre louange aux saints, à quoi sert notre tribut de gloire, à quoi sert cette solennité elle-même ? ». C'est par cette question que commence une célèbre homélie de saint Bernard pour le jour de la Toussaint. C'est une question que nous pourrions nous poser également aujourd'hui. Et la réponse que le saint nous donne est tout aussi actuelle: "Nos saints - dit-il - n'ont pas besoin de nos honneurs et et ils ne reçoivent rien de notre culte. Pour ma part, je dois confesser que, lorsque je pense aux saints, je sens brûler en moi de grands désirs". Telle est donc la signification de la solennité d'aujourd'hui: en regardant l'exemple lumineux des saints, réveiller en nous le grand désir d'être comme les saints: heureux de vivre proches de Dieu, dans sa lumière, dans la grande famille des amis de Dieu. Etre saint signifie: vivre dans la proximité de Dieu, vivre dans sa famille. Et telle est notre vocation à tous, répétée avec vigueur par le Concile Vatican II, et reproposée aujourd'hui de façon solennelle à notre attention.

Ce n’est pas très différent de ce que nous avons pu entendre au matin de ce vendredi 28 octobre sur les ondes de RCF. Ce n’est pas le fruit d’un enseignement ringard jeté aux orties avec tabernacles et confessionnaux. C’est encore ce que des prêtres dignes de ce nom enseignent à la partie du peuple de Dieu qui leur est confiée, véritablement fidèles à la foi catholique.

Commentaires

  • Je suis tombé de ma chaise en lisant ce billet de Ringlet sur la mort. Pas un mot de Dieu, du Christ, de spiritualité. Juste l'éloge de funérailles laïques, de plus en plus belles (selon lui). Le tout enrobé dans une psychologie de comptoir. Avec un titre racoleur, sans rapport avec le texte.

    Pauvre de nous et de nos défunts avec un 'prêtre' et un 'écrivain' pareil.

    J'ajouterais qu'il est bien triste qu'un journal comme LLB ait juste trouvé cet article insipide, pour parler de la Toussaint à ses lecteurs.
    Ce quotidien peut-il tomber plus bas ?
    Je crois bien qu'il parle avec beaucoup plus de respect des fêtes musulmanes.

  • Pur hasard du calendrier, je suis en train d'apprendre le Dies Irae et j'invite tous ceux qui ont un peu de temps au moins à le lire.
    Si comme moi le latin leur fait un peu défaut, ils pourront se rabattre sur la traduction: http://fr.wikipedia.org/wiki/Dies_Iræ_(poème)

    Pour la vidéo, je vous suggère le lien suivant, le Dies Irae chanté par la Schola Sainte-Cécile, le 21 Janvier 2009, lors de la Messe de Requiem pour SM le Roi Louis XVI: http://youtu.be/iT4yO_NKJec

    De quoi avoir peur? Oui, de notre propre péché et de notre propre orgueil. Mais n'oublions pas non plus ces magnifiques paroles qui nous appellent à l'espérance:

    Recordáre, Jesu pie, quod sum causa tuæ viæ; ne me perdas illa die.
    (Rappelle-toi, Jésus très bon, que c’est pour moi que tu es venu; ne me perds pas en ce jour-là.)

  • Je plains sincèrement tous les fidèles qui ont eu le "privilège" de voir officier l'ange de lumière Gabriel Ringlet lors de leurs funérailles. Que de dégâts ! Que d'illusions répandues parmi les vivants. En cette veille de Toussaint, prions nos saints, ceux qui sont morts pour la foi, ceux qui sont mort dans l'anonymat après une vie de charité, dont la lumière resplendissante fut le Christ. Prions tous les saints repris dans le calendrier et la multitude de ceux qui ne sont connus que de Dieu et de ceux qui trônent désormais à sa droite, au paradis, afin qu'il naisse de saintes vocations, pour faire grandir les âmes et les conduire non pas vers des illusions chimériques propres à la vanité anthropocentrique d'un petit abbé, mais vers Dieu.Et bonne fête de la Toussaint à tous, avec in Paradisum:http://www.youtube.com/watch?v=E2WMhaogDsI

    In Paradisum deducant te Angeli; in tuo adventu suscipiant te Martyres, et perducant te in civitatem sanctam Jerusalem. Chorus Angelorum te suscipiat, et cum Lazaro quondam paupere, aeternam habeas requiem. Que les Anges te conduisent au Paradis; que les Martyrs t'accueillent à ton arrivée, et t'introduisent dans la Jérusalem du ciel.Que les Anges, en chœur, te reçoivent, et avec celui qui fut jadis le pauvre Lazare, que tu jouisses du repos éternel.

  • Gabriel RInglet est tout simplement un libre-penseur. Quand je dis "penseur", je suis aimable. Et quand je dis "libre", c'est une litote.

  • @ pierre rené m... Définition librement pensée du 'libre penseur' : « le gars qui ne tolère pas qu'on puisse penser autrement que lui ».

    On n'a toujours pas compris d'ailleurs en quoi leur pensée serait plus 'libre' que celle des sept milliards d'autres êtres humains sapiens sur Terre. Au contraire, ces 'libres penseurs' sont plutôt prisonniers de leur rationalisme et de leur positivisme, coincés dans les limites et les ornières de leur si imparfaite raison humaine.

    C'est sans doute pour cela que la majorité des grandes découvertes sont le fait de gens qui ne se targuent pas d'être 'libres penseurs'. Lire à ce propos le livre de Max Planck (mécanique quantique) : « L'image du monde dans la physique moderne ».

  • Nous sommes bien d'accord, Pauvre Job : toute pensée est située, et donc rien moins que libre dans le sens spécifique que lui donnent les... libres-penseurs. Un catholique pense librement, quoi qu'on pense.

  • Le "réjouissons-nous" ("gaudeamus") cité dans ce "post", est effectivement tiré du Psaume 32 et c'est bien le premier chant du propre de la messe de la Toussaint, le chant d'entrée: "introït" et non "graduel". Sa mélodie grégorienne appartient au plus vieux fond du plain-chant (composition au VIe siècle sauf erreur, originairement pour la fête de sainte Agathe). Le graduel, lui, (avant l'alleluia, entre les lectures) est tiré du psaume 33. C'est un chant sinon de joie éclatante comme l'introït du moins marqué par la confiance: inquirentes autem Dominum non deficient omni bono (ceux qui cherchent le Seigneur ne manqueront d'aucun bien)tout comme l'alleluia "venite ad me" (venez à moi et je soulagerai vos peines) qui suit.L'offertoire (extrait du Livre de la Sagesse) ajoute que l'âme des justes est dans la main du Seigneur et la communion reprend le texte des Béatitudes. Rien de morbide, en effet,dans toutes ces prières traditionnelles de la messe et c'est normal: c'est la fête de la multitude des élus.
    La messe du lendemain pour les défunts, face à l'mpressionnante réalité de la mort, est elle-même marquée du sceau de l'espérance (sans cesse, elle invoque la lumière perpétuelle, l'éternel repos, le choeur des anges, et même la séquence, marquée c'est vrai par les angoisses du XVe siècle, se confie en définitive au salut apporté par le Christ: quaerens me sedisti lassus, redemisti crucem passus). Il ne faut pas caricaturer.

  • je comprends ce que veut dire G. Ringlet; j'ai eu le triste privilège d'accompagner un de mes enfants lors de son décès; il faisait plein soleil, la messe avait été pleine d'espoir et j'en suis sortie totalement réconfortée; je ne vois pas ce que des rideaux noirs auraient apporté de plus à la plénitude de la célébration, à la beauté des interventions, au réconfort de la musique de Mosart...
    Comme souvent, l'assistance était mélangée : des amis non catholiques étaient là et tout le monde m'a dit à quel point cette célébration avait été touchante et les avait marqués.
    Je suis chrétienne et ma pensée est "libre" !

  • Madame,

    Lors d'un événement aussi triste que la mort d'un enfant, la Providence nous donne des signes d'encouragement. Parfois par le biais de personnes que nous rencontrons, qui ont des paroles apaisantes, réconfortantes. Les paroles ne sont pas toujours nécessaires. Une simple présence peut faire chaud au coeur, sans qu'il soit besoin, effectivement, de rideaux noirs, pendant la messe. En soi, des rideaux noirs n'apportent rien et si une messe de funérailles devait se résumer à un décorum qui ne porte aucun sens, ce serait déplorable.

    Vous dites que vous comprenez ce que veut dire G. Ringlet. Vous savez probablement que l'abbé Ringlet a enseigné à des universitaires qui se destinaient à la communication. Donc si à votre estime son message est équivoque, c'est regrettable. Mais la question n'est pas là.

    Si on reprend le texte de l'entretien, Ringlet dit ceci: "On a quitté l’atmosphère de morbidité, le noir des tentures qui était aussi celui des discours, pour aller vers plus de lumière, plus de légèreté".

    Or, les textes auquel Belgicatho fait référence via le missel antérieur aux réformes conciliaires , spécialement en lien avec la Toussaint et le jour des morts, sont TOUT SAUF MORBIDES. Ils vont au contraire dans le sens de l'espérance liée au salut. Il a été fait référence, notamment, au texte des béatitudes, modèle d'imitation du Christ donné aux chrétiens. A partir d'une source comme celle-là, comme celle des psaumes, je ne vois pas très bien comment un prêtre peut dire qu'on a quitté la morbidité pour aller vers plus de lumière. Ou bien doit-on considérer que ces textes manquent de lumière ?

    En réalité, et JPS l'a très bien exprimé, la vision de l'abbé Ringlet est axée sur la caricature, un parti-pris selon lequel tout ce qui a existé avant Vatican II est forcément mauvais ou du moins obscur ou morbide.

    Je pourrais moi aussi vous faire part d'expériences de funérailles où, à la demande du défunt sans doute, on entendait de belles chansons, de Céline Dion ou de Jean-Jacques Goldman, pleines d'humanismes sans doute, mais vide, de mon point de vue, de toute dimension sprirituelle.

    Question de choix, sans doute. Mais dire que les "anciens" textes, ou l'ancienne liturgie est lourde ou obscure, ou morbide, c'est à mon sens une erreur de jugement.

    On pourrait aller plus loin et se poser la question du choix des couleurs liturgiques. C'est là je pense aussi que l'Eglise peut et doit jouer un rôle pédagogique...

    La couleur de la Toussaint est... non pas le NOIR mais bien LE BLANC.

    Le blanc signfie la joie, l'innocence, la gloire angélique, le triomphe des saints, la dignité et la victoire du Rédempteur.

    Le noir, qui est effectivement la couleur du 2 novembre, symbolise la puissance qui s'élève contre Dieu, l'action de Satan et ses victoires. Cet ange déchu n'est-il pas l'auteur de notre mort ? Et n'a-t-il pas fallu celle du Christ pour triompher de celle-ci ?

  • Il ne s'agit pas de rideaux noirs. Il s'agit de contester que les textes traditionnels de la messe de funérailles aient été sans espérance, ce qui est contraire à la vérité et absurde d'un point de vue chrétien. Non moins absurde, par ailleurs, cet esprit moderniste qui occulte la gravité de la mort (et la mort tout court) expédiant ipso facto tout le monde au paradis. Est-ce plus respectueux du mystère de l'être ?

  • La gravité de la mort n'est pas niée si l'office religieux est moins "pesant", personne je crois ne remettra cette gravité en cause et sûrement pas les parents endeuillés !

    Par ailleurs, je trouve les commentaires à l'encontre de G. Ringlet bien sévères et je ne peux me joindre à l'avis général.
    J'estime que tout le monde a le droit de s'exprimer et le fait qu'une pensée quelque peu différente vienne d'un prêtre n'est qu'un signe de bonne santé mentale dans l'église.

    Je ne crois pas non plus qu'on se "fait" catholique; la grande majorité des catholiques a reçu l'enseignement au sein de sa famille; quelle serait ma foi si j'étais née à Bagdad ou à Delhi ... ?

    Enfin, je crains de ne pas comprendre la phrase "Donc si à votre estime son message est équivoque, c'est regrettable."

    Je vois bien que je ne suis pas en phase avec les commentaires précédents mais je ne peux que dire ce à quoi je crois.

  • Je crois qu'il ne faut pas réduire le débat à une question de liberté d'expression. Personne ne dénie le droit à qui que ce soit de s'exprimer: la question n'est pas là. La question de fond, qui a été soulevée et manifestement partagée par plusieurs intervenants, que ce soit ici ou sur le forum de La Libre, c'est une question de cohérence. A partir du moment où on présente quelqu'un comme prêtre, et qu'on situe son intervention dans le temps liturgique, et plus précisément de la Toussaint, on peut trouver surprenant que ce prêtre fasse plus l'apologie des funérailles laïques, qui selon son estime, seraient "plus belles" qu'avant, plutôt que de parler de la signification de la toussaint pour les catholiques. Plus belles dans quel sens d'ailleurs ? Dans le sens d'une mise en scène ? D'un simple souci esthétique ? Ce n'est pas la vision de la mort du christianisme, qui est intrinsèquement liée au salut.

    Quant à l'autre sujet que vous abordez... "Je ne crois pas non plus qu'on se "fait" catholique".. Je préfère relire cette phrase de Jésus: "Allez, faites de toutes les nations des disciples". Le Christ n'a pas prévu d'exceptions ! Et c'est ainsi que l'Evangile est désormais portée aux quatre coins de la terre, ou du moins c'est en voie d'achèvement. Et on peut remercier le ciel, effectivement, d'avoir pour les uns reçu des parents qui nous ont fait découvrir et aimer le Christ, et pour d'autres croisé un prêtre ou un chrétien, parfois en terrain très hostile, avant d'accepter librement le baptême.

    Encore faut-il encore voir ce que vous mettez vous-même dans le mot "enseignement"... je pense que c'est justement le mérite de Benoît XVI de proposer des lignes claires, qui ne sont pas celles de l'emprisonnement de la pensée, mais d'une communion étroite avec l'Eglise, à travers les écritures et des catéchèses remarquables, à travers aussi, de façon plus inattendue (mais l'Esprit souffre LA OU IL VEUT) à Assise. Je crois d'ailleurs qu'on a pas fini d'en parler. L'Eglise s'est faite humble, mais elle s'est montrée telle qu'elle est, et pour le monde entier. Des précisions géographiques n'ajouteraient vraiment rien.

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