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Un dominicain de Liège donne une conférence sur le péché au Festival Simenon

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La journaliste Lily Portugaels était au Festival Simenon qui se tient chaque année aux Sables d’Olonne. On sait que Georges Simenon n’a pas toujours été le petit enfant de chœur qu’il fut lorsque, gamin, il servait la messe à la chapelle de Bavière en Outremeuse. Et, naturellement, ses personnages de roman policier moins encore. Est-ce pour cela que, lors de ce festival, on célèbre aussi une messe et qu’un dominicain de Liège, le Fr. Dominique Collin est venu y débattre du péché selon la foi catholique ?

Voici ce qu’elle note dans la Libre Belgique-Gazette de Liège du 9 juillet :

« Le frère dominicain liégeois Dominique Collin a évoqué le péché .

Chronique

Chaque année depuis 14 ans le Festival Simenon des Sables d’Olonne, en Vendée, auquel participent de nombreux Liégeois, se termine par une messe à l’église Notre-Dame de Bon Port. C’est l’occasion d’une étroite collaboration entre Vendéens et Liégeois. Le drapeau liégeois est présent et Vierge de Delcour et Perron liégeois fraternisent avec les symboles des pêcheurs des Sables d’Olonne.

Cette année c’est au frère dominicain liégeois Dominique Collin que l’organisateur, Jean-Pierre Quinet, avait fait appel pour cette messe et pour l’homélie. S’inspirant de l’évangile qui, ce jour-là, évoquait la volonté d’Élisabeth et de Zacharie de prénommer Jean l’enfant qu’ils n’espéraient plus, Dominique Collin souligne le mutisme qui frappe notre société. Un mutisme noyé dans une logorrhée de mots. Partout, en ce compris dans le christianisme, on parle pour ne rien dire ou pour mal dire. S’il fallait retenir un mot, ce serait eulogie, c’est-à-dire un échange entre nous, de paroles d’encouragement.

Le vendredi, au Casino des Sables d’Olonne, le frère dominicain avait présenté une conférence-débat sur le thème "Péché selon la foi catholique au regard du crime organisé" (le thème du festival était le crime organisé). Dominique Collin brosse le portrait de la Galilée au moment où apparaît la "bande à Jésus". Une bande d’hommes et de femmes dont le "meneur" est Jésus de Nazareth. Contrairement à l’attente des foules et même de ses disciples, Jésus n’est pas là pour renverser le pouvoir en place par un coup de force. Il vient révéler que tout pouvoir est inhumain, destructeur s’il veut dominer ceux qui sont sous sa coupe. Celui qui veut être grand, qu’il soit le dernier, au service de tous. Le péché, dit Dominique Collin, n’est pas une faute que l’on expie, c’est une maladie dont on peut guérir. L’antidote, c’est la parole de l’Évangile qui nous apporte une nouvelle manière de vivre nos rapports aux autres.

Le crime organisé, c’est la collusion terrifiante du religieux et du pouvoir. Jésus en est mort. Cette collusion qui veut garder l’emprise sur les gens est plus terrifiante encore quand elle se couvre des oripeaux de la piété, du bien-pensant et même du col romain ! Dominique Collin, rappelle que les épreuves ne viennent jamais de Dieu. Chacun est éprouvé par sa propre convoitise. Le christianisme n’est pas un humanisme comme un autre, il ne dit pas que l’homme est tel qu’il est, il veut l’homme tel qu’il n’est pas encore. » Référence ici :  Liège aux Sables d’Olonne

« Le péché n’est pas une faute que l’on expie mais une maladie dont on peut guérir », déclare  Dominique Collin, ce frère prêcheur en charge de la pastorale des jeunes à Liège. Mais encore ? Telle qu’elle est rapportée, son affirmation paraît un peu courte.

Certes, le Christ a souvent fait le lien entre le péché et la maladie, même physique, la guérison de l’âme comme celle du corps. Non, le pécheur ne s’identifie pas à son mal. Mais qu’en est-il de notions aussi essentielles à notre libre arbitre que la responsabilité de la faute et la pénitence en lien avec le rachat ?

Miséricorde et Justice : le même soleil de la perfection divine, sans cesser de dispenser ses rayons bienfaisants, fait fondre la cire et durcir la boue. Si notre cœur est de bonne cire, l’amour de Dieu le fera fondre en lui : voilà la miséricorde ; s’il est de boue, il s’endurcira au contraire, et d’autant plus que le même amour divin le pénétrera d’avantage : voilà la justice.

Par un repentir sincère et les œuvres qui en témoignent, le pécheur s’en remet au Christ qui, chargé de tous nos maux, s’est lui-même exposé pour nous au feu de l’amour du Père, pour qu’en Lui soit détruit tout péché. Et comme c’est bien réellement qu Il a porté nos péchés c’est bien réellement aussi qu’en sa chair, son cœur et son âme, il en a souffert la destruction, au feu de cet amour, à cause de nous. Sans la contrition, notre mal resterait « nous », et ce serait nous alors qui brûlerions dans l’Amour, mais non pas d’amour, ce qui nous serait insupportable, pour notre malheur éternel.

Puisque le Christ a déjà fait tout le chemin pour nous conduire au bonheur éternel, ne le suivrons nous pas « par sa Passion et par sa Croix, jusqu’en la gloire de sa Résurrection » ? 

Commentaires

  • J'ai des réserves par rapport à ce que raconte ce frère prêcheur. Déjà dans son livre"Prêcher en paraboles" j'avais remarqué qu'il mettait le mot péché entre guillemets, ce qui pose question. En plus il y a de quoi s'étonner, par exemple quand il dit sur les ondes de RCF "Nietzsche, j'adore, c'est un père de l'Eglise...

    Il est clair que son allusion à la "terrifiante collusion du religieux et du pouvoir", dont selon lui le col romain serait un symptôme, est une attaque à peine voilée contre le Pape et la Curie. Je vois que les jeunes étudiants liégeois sont en de bonnes et orthodoxes mains...

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