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  • Les religions de 1946 à 2019 ou quand le catholicisme recule en troisième position derrière un islam sunnite en pleine expansion

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    (cliquer sur youtube)

  • Saint Sauveur in Chora à Istanbul doit retourner à l’islam

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    Du blog d'Yves Daoudal :

    Le Conseil d’Etat turc a décidé que l’ancienne église du Saint Sauveur in Chora à Istanbul devait retourner « à son culte initial », c’est-à-dire… à l’islam.

    Cette église fut construite Ve siècle, rebâtie au XIe puis au XIVe. Elle est considérée comme l’une des plus belles églises byzantines, avec de riches mosaïques et fresques du XIVe siècle.

    Elle fut transformée en mosquée en 1511, puis en musée en 1948.

    Cette décision du Conseil d’Etat pourrait ouvrir la voie à la reconversion de Sainte-Sophie en mosquée, insistante et permanente revendication islamiste.

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  • L'éthique est cette capacité d'être attentif à ce qui nous humanise

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    POUR EMMANUEL HIRSCH, L’ÉTHIQUE EST « CETTE CAPACITÉ D’ÊTRE ATTENTIF À CE QUI NOUS HUMANISE »

    08 novembre 2019

    « Aujourd’hui, on est dans un contexte dont on a le sentiment qu’il est souvent proche de la barbarie ». Interrogé au sujet de la publication de son dernier livre La lutte, la révolte et l’espérance[1], Emmanuel Hirsch, professeur d’éthique médicale à la faculté de médecine Sud Saclay, directeur de l’espace de réflexion éthique de la région IDF, interroge : « Dans les débats sur la bioéthique, quelle humanité sommes-nous ? Quel type de résistance mettre en place alors qu’on a le sentiment d’être dépossédé de toute capacité d’intervenir sur le réel ? » Plus loin, il note : « Dès lors qu’on a une position éthique aujourd’hui, on est dans une position de résistance, de dénonciation de ce qui nous parait inacceptable ».

    Interrogé au sujet des débats autour de la révision de la loi de bioéthique à l’Assemblée nationale, il regrette que « tout un pan de questions » n’ait pas été « honoré » alors qu’il était « quasiment plus urgentes que l’AMP » : neurosciences, manipulations sur le vivant, questions autour des algorithmes, de l’IA appliquée non seulement aux questions de santé mais à celles des données… Il note qu’il y a quelque chose de « très séduisant à faire de la bioéthique à la française » quand par ailleurs « faute de prendre en considération les urgences et ce qu’elles signifient de notre devenir, on obère le devenir d’une société, le souci du bien commun, le vivre ensemble… ».

    Au sujet de la fin de vie, le professeur d’éthique constate que « confronté à la finitude, à la fin de vie, si les gens sont dans la solitude, l’indifférence, s’ils n’ont plus comme interlocuteurs que des personnels de santé ou médicosocial, que la société s’est désinvestie de toute responsabilité et que le débat c’est comment organiser une loi sur l’euthanasie, on voit à quel point il y a quelque chose de blessant pour nos valeurs d’humanité ». Il ajoute : « Le plus précieux dans la fin de vie, c’est pas la fin, c’est la vie » et il demande : « Comment être davantage respectueux de cette vie quand on la sait limitée ? ». Pour les proches, « comment rester aimant, présent et ne pas laisser envahir par la maladie ? ». Prenant appui sur son expérience, il affirme que « dans ces circonstances, quand le superflu n’est plus indispensable, on se dit l’essentiel ». Pour lui l’éthique est « cette capacité d’être attentif à ce qui nous enrichit, ce qui nous amplifie, bref, nous humanise ».

    ________________________

    [1] Editions du Cerf.

    Sources: RCF, Stéphanie Gallet (07/11/2019)

  • La déclaration commune des grandes religions monothéistes sur la fin de vie

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    De sur Smart Reading Press :

    MOURIR DANS LA DIGNITÉ : LA DÉCLARATION COMMUNE DES GRANDES RELIGIONS MONOTHÉISTES

    8 Nov 2019

    Mourir dans la dignité : la signature
    Le 28 octobre dernier, à l’initiative d’un rabbin israélien, membre de l’Académie pontificale pour la vie, une déclaration commune sur la fin de vie a été signée par des représentants des grandes religions monothéistes catholiques, orthodoxes, juifs et musulmans. L’aboutissement de ce travail sous la forme d’un document signé et publié est un événement en soi, car il constitue une première dans un paysage médiatique international qui souligne plutôt les oppositions et les divisions entre les religions.

    L’accord historique sur la fin de vie signé le 28 octobre par des représentants des grandes religions monothéistes – dont vous trouverez une traduction à télécharger – veut contribuer à une prise de conscience sociétale de ce qui définit véritablement une mort dans la dignité. Car dans les débats politiques actuels, c’est au nom du droit de mourir dans la dignité qu’on légalise l’euthanasie et/ou le suicide assisté dans une approche qui nie non seulement la dignité de la vie humaine, mais aussi sa condition, qui comprend la souffrance et la mort.

    Ce travail permet ainsi de conclure de façon claire à des éléments indispensables pour permettre une fin de vie digne qui respecte toutes les dimensions de la personne humaine, physique, psychologique et spirituelle, rappelant à chacun ses responsabilités et ses devoirs, qu’il s’agisse du politique, du personnel soignant ou des communautés de croyants.

    UN ÉVÉNEMENT INTERNATIONAL ET HISTORIQUE

    Rassembler les grandes religions monothéistes dans une position éthique commune et formelle constitue une première historique. Dans une société occidentale de plus en plus sécularisée, qui renvoie le fait religieux à la sphère strictement privée, elle permet de donner le poids de la représentativité de plus de 2,6 milliards de croyants et pratiquants de ces religions et une prise de conscience que le fait religieux est un fait humain qui concerne tous les hommes.

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  • Le Dieu des vivants (32ième dimanche du temps ordinaire)

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    32ième Dimanche du Temps Ordinaire- Homélie du Frère Daniel BOURGEOIS, paroisse Saint-Jean-de-Malte (Aix-en-Provence) (source - archive 2016)

    Lecture : Luc 20, 27-38

    Je suis le Dieu des vivants

    Frères et sœurs,

    Le mariage est au service du patrimoine, donc il faut que le patrimoine reste dans la famille. Si un homme meurt sans descendance, il faut que le frère cadet se dévoue pour susciter une descendance. Cela faisait sans doute la joie des discussions théologiques des Sadducéens parce que c’était une prescription de Moïse, et cela apportait de l’eau au moulin des Sadducéens qui prétendaient qu’il n’y avait pas résurrection des morts comme Luc le rappelle. De l’autre côté, après avoir accompli le mariage, de qui la femme allait-elle être l’épouse ? Pour les Sadducéens, cela voulait tout simplement dire qu’il n’y avait pas de résurrection des morts. C’est plus simple de considérer que les lois mosaïques s’appliquent pour le monde présent, cela se termine normalement dans le monde présent, donc il n’y a pas de monde à venir. C’était une grande discussion à l’intérieur des différents mouvements et tendances spirituelles et théologiques juives à l’époque de Jésus, les Pharisiens croyaient à la résurrection des morts, tandis que les Sadducéens la niaient. Comme on sentait que Jésus avait plutôt un enseignement qui s’ouvrait à perspective de la résurrection des morts, les Sadducéens (il ne faut pas oublier qu’ils avaient beaucoup de pouvoir à Jérusalem), essaient de mettre Jésus en difficulté sur ce sujet.

    Il y a une probabilité absolue pour que cette controverse se soit réalisée à peu près exactement comme elle est relatée par Luc. Vous pouvez consulter un certain nombre d’historiens, notamment John Paul Meier qui a écrit quatre mille pages sur les enseignements de Jésus, et vous constaterez que les controverses et les polémiques ont été enjolivées, mais celle-ci ne l’est pas du tout. Elle est d’une rigueur absolue et elle montre une empoignade assez violente. Le problème est grave, car si Jésus dit qu’il y a la résurrection des morts, il ne peut pas résoudre le cas pratique et s’il doit réfuter, il faut qu’il ait au moins une autorité aussi forte pour aller contre le précepte de Moïse dans la Loi. On ne peut pas jouer sur le sentiment. Il faut un argument venant de la Loi.

    christ ressuscité

    Jésus va répondre très nettement aux deux questions posées. La première question touche au mode de la résurrection : si on ressuscite, comment ressuscite-t-on ? La question des Sadducéens est comme un fusil à deux coups : que va-t-il se passer là-haut quand les sept frères vont retrouver la même femme ? Et ensuite, cela va-t-il vraiment se passer ? Il y a le mode et le fait. Le mode est le plus surprenant car la plupart du temps, on croit que Jésus élude la question en répondant qu’on peut donc penser que là-haut, on sera de purs esprits. Si c’était cela, la réponse ne serait pas très satisfaisante. Si nous ressuscitons, c’est dans notre corps, et pour Jésus et ses contemporains il ne fait aucun doute qu’il s’agit d’un corps sexué. Si l’on dit qu’on devient de purs esprits après la résurrection, on peut douter des sources de Jésus. A ce moment-là, la résurrection n’assure pas la continuité personnelle car notre sexualité fait partie de notre identité, donc il faudrait la supprimer. Il faut bien avouer que lorsque l’évangile est passé en tradition grecque et romaine, on s’est régalé du fait que nous allions devenir de purs esprits. Or, précisément dans la Bible les anges ne sont pas de purs esprits. Il y a deux indices fondamentaux pour prouver cela, dans le chapitre 6 de la Genèse (donc écrit mosaïque pour les auteurs de la controverse), on dit que les « fils des dieux sont venus séduire les filles des hommes ». Les fils des dieux, ce sont les anges. S’ils sont venus chercher les filles des hommes c’est qu’ils sont sexués. Cela fait un tel désordre que Dieu est obligé d’envoyer le déluge pour nettoyer la situation.

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