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Qu’apportent encore de positif les réseaux d’enseignement ? La première question est le fruit d’un long raisonnement à partir d’un constat : “En dépit de la permanence de l’identité affichée, les écoles catholiques se sont de facto largement déconfessionnalisées.” Aujourd’hui, ces écoles intègrent tant une pluralité de convictions et de cultures que la reconnaissance des réalités profanes. “Leur objectif est d’accompagner les enfants et les jeunes dans leur recherche de sens en les ouvrant à la dimension spirituelle” , lit-on. … Malgré cette transformation, “l’organisation de l’enseignement en Belgique demeure figée dans un modèle défini à l’époque du Pacte scolaire de 1959”. Un système en deux grands piliers, chrétien et laïque. Ce qui, selon la docteure en histoire Caroline Sägesser, présente un certain nombre de désavantages. La chercheuse cite “la mise en concurrence des établissements, l’absence de programmes unifiés, l’impossibilité d’introduire le cours de philosophie et citoyenneté dans le réseau libre (une revendication laïque) et des distorsions dans le financement public de l’école (un motif de doléances côté catholique)”. Les politiques scolaires n’y gagnent pas, dénonce-t-elle, examinées à la lumière du coût-bénéfice pour chaque réseau plutôt qu’en pensant d’abord aux élèves. / Article complet)
En 2019, de nombreux lieux de culte catholiques ont été fermés pour refus d'adhérer à l'Association patriotique catholique chinoise. Cependant, des églises d'État ont également été supprimée
Démolis parce que "bâtiments illégaux"
Le 29 décembre, la section du Bureau des affaires religieuses du comté de Qishan, administrée par la ville ayant le statut de préfecture de Baoji, dans la province nord-ouest du Shaanxi, a ordonné la démolition d'une église catholique dans le village de Luojiazhuang. L'Église avait refusé d'être enregistrée par l'État et a donc été éliminée pour "manque de permis adéquats".
En décembre, une église catholique a été démolie dans le village de Luojiazhuang dans le Shaanxi
Un fidèle local a déclaré à Bitter Winter qu'avant Noël, le prêtre de l'église, ayant appris que l'administration voulait la faire démolir, est allé négocier avec les responsables des affaires religieuses, à commencer par ceux du niveau du comté au niveau provincial. On lui a dit que l'église avait été condamnée à être démolie, qu'il ait tenté d'obtenir des permis ou non, car "le Parti réprime les religions". Peu de temps après, l'église, construite avec des fonds recueillis par des catholiques locaux, a été rasée.
La croix avait déjà été enlevée en novembre 2018 et l'église avait été "rectifiée" deux fois en 2019. Plus tard, elle a été transformée en club de loisirs pour les villageois, le même sort que de nombreux lieux de prière dans les griffes du gouvernement chinois. "Pendant une année entière, nous avons essayé de sauver l'église", s'est plaint le directeur, un homme d'environ quatre-vingts ans, "mais nous n'avons pas réussi."
En décembre, une église catholique du village de Guchuan, dans le quartier Weibin de la ville de Baoji, a été fermée pour refus d'enregistrement. Avant de fermer, les caractères chinois du mot "Église catholique" sur un mur extérieur et trois croix qui étaient sur le toit ont été supprimés.
L'église du village de Guchuan avant et après l'enlèvement des croix
"Cette église a beaucoup souffert: le régime l'a démolie pendant la Révolution culturelle, plus tard elle a été reconstruite, maintenant elle a été fermée à nouveau", a déclaré un croyant local, désespéré. "L'administration est venue avec des milliers de raisons de la fermer. Tôt ou tard, notre église sera perdue. "
Une église approuvée par l'Etat convertie en centre pour les fonctionnaires du PCC
Après la signature de l'accord entre le Saint-Siège et la Chine en 2018, la situation des objecteurs de conscience catholiques qui refusent d'être enregistrés continue de se détériorer: le clergé et les fidèles sont souvent harcelés et persécutés, les églises sont fermées ou démolies.
Cependant, même les Églises catholiques dirigées par l'État ne connaissent pas la tranquillité.
En juin, l'administration de Linyi, ville ayant le statut de préfecture dans la province orientale du Shandong, a donné l'ordre de démolir une église catholique d'État affirmant qu'elle "occupait trop de place". Les responsables ont également déclaré qu'ils seraient licenciés si l'Église restait active.
Deux mois plus tard, un bâtiment de deux étages et trente pièces, attaché à l'Eglise, a été démoli. En novembre, le dirigeant a été informé que le bâtiment où se trouvait l'église avait été épargné pour le moment, mais qu'il allait être transformé en centre de service pour les fonctionnaires du PCC.
Vidéo: le bâtiment annexé au bâtiment de l'église est démoli (de la minute 00:00:50 à la minute 00:01.20)
La commission du village a rapidement repris l'église. Des statues et des croix religieuses ont été enlevées et un panneau avec l'inscription "Centre de service pour les masses du Parti" a été affiché au-dessus de la porte à l'avant du bâtiment, transformant l'église, construite au coût de 4 millions de renminbi (environ 560 milliers de dollars américains), au point de la rendre méconnaissable.
L'église catholique de la ville de Linyi dans le Shandong a été transformée en centre de services.
Toutes les statues ont été supprimées
Le 9 novembre, une autre église approuvée par l'État du Shandong a reçu l'ordre de retirer une statue de la Vierge Marie, qui se tenait devant le bâtiment, après que l'équipe d'inspection du gouvernement central pour les travaux sur les religions s'y soit rendue, pour une visite récurrente dans la province.
En novembre, la statue de la Vierge Marie a été enlevée devant une église catholique
Un douloureux retour sur la personnalité de Jean Vanier
Nous avions consacré au fondateur de la communauté de l’Arche une « sélection du jour » (LSDJ n°645) à l’occasion de son décès, dans sa 91e année, le 7 mai 2019. Dans cet article, nous relevions le contraste entre la personnalité de ce laïc, ancien officier de marine, reconnu dans le monde entier (prix Templeton, commandeur de la Légion d’honneur) pour son œuvre au service des personnes handicapées, et son mentor, le père Thomas Philippe, un dominicain qui jouera un grand rôle dans sa vie et dans la fondation de l’Arche, association regroupant aujourd’hui 154 communautés réparties dans 38 pays. Nous écrivions notamment que « l’innocence » de Jean Vanier « aura été soumise à rude épreuve » par les révélations en 2015 d'abus sexuels dont des femmes accusaient le dominicain, un demi-siècle après qu’un procès canonique resté secret l’avait déjà privé du droit d'enseigner, d'exercer tout ministère et d'administrer les sacrements pour des motifs similaires, ce qui laisse ouverte la question de « l’oubli » de cette sanction des années plus tard.
Or voici qu’un communiqué de l’Arche (22 février) sur les conclusions d’une enquête indépendante mandatée par les responsables de la communauté, met à mal cette « innocence » du fondateur de l’Arche. Résumée dans un article de La Vie (22 février), cette enquête révèle que Jean Vanier, « non seulement […] avait bien connaissance des abus perpétrés par son père spirituel, Thomas Philippe, dans les années 1950-1970, mais a lui-même agressé sexuellement des femmes en accompagnement spirituel à cette époque et jusqu'en 2005 ». Une première femme avait témoigné contre lui en 2016. « Jean a reconnu à l'époque ce qu'il voyait comme une relation réciproque », a déclaré Stephan Posner, responsable international du mouvement, en présentant les résultats de l’enquête. « Il a demandé pardon à cette femme, qui lui en a été reconnaissante. » Mais un nouveau témoignage d’une femme en mars 2019 a relancé l’enquête, alors confiée à un organisme britannique spécialisé dans le conseil pour la protection contre l'exploitation et l'abus sexuel, et soumise à l’évaluation d’un comité de surveillance composé de deux anciens haut-fonctionnaires français sans lien avec l’Arche. Ensuite, quatre autres femmes se sont manifestées. Au total, les enquêteurs ont recueilli les témoignages concordants de six femmes adultes et non handicapées, célibataires, mariées ou consacrées, n’ayant pas de liens entre elles et ne connaissant pas leurs histoires respectives, concernant des abus dont elles se disent victimes sur la période 1970-2005. Toutes indiquent que Jean Vanier aurait initié avec elles des relations sexuelles, généralement dans le cadre d’un accompagnement spirituel : « Toutes ont décrit comment ce comportement a eu, par la suite, un impact de longue durée et négatif sur leur vie personnelle et sur leurs relations interpersonnelles et conjugales » lit-on dans le communiqué de l'Arche. Les investigations se poursuivent avec l’apport des archives que les dominicains ont ouvertes aux enquêteurs, et de la correspondance entre Jean Vanier et son père spirituel Thomas Philippe. L’Arche a confié ces documents à l'historien Antoine Mourges pour qu’il approfondisse l’analyse sur la relation entre les deux hommes. Dans un communiqué du Conseil Permanent de la Conférence des évêques de France publié ce 22 février, les évêques dénoncent un « comportement mêlant emprise spirituelle et abus sexuel dans la suite de la relation spirituelle que Jean Vanier a eue avec le père Thomas Philippe, dominicain, et sous l’influence des doctrines perverses de ce dernier ».
Surmontant la sidération qui les a saisis, les actuels responsables de l’Arche à l’origine de cette vaste enquête sont résolus à la poursuivre jusqu’au bout : c’est toute l’histoire de la communauté qu’il faut revisiter depuis son origine. Aussi douloureuse soit-elle, cette investigation ne peut être que salutaire. Elle s’insère dans le mouvement de vérité sur soixante-dix ans de la vie de l’Eglise entrepris par le pape Benoît XVI (qui avait révélé en 2010 le scandale touchant les Légionnaires du Christ en condamnant son fondateur, Martial Maciel Degollado), et poursuivi aujourd’hui par le pape François. Le souverain pontife a d’ailleurs reçu au début de ce mois les responsables de l’Arche pour les encourager à « faire toute la vérité ». Dans un entretien à KTO (en lien ci-dessous, vidéo de 30’) Stephan Posner, responsable de l’Arche international, explique en détail les motifs, les circonstances et les premières conclusions de cette enquête qui a déjà conduit à entreprendre la réécriture de la charte de l'Arche.
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 5,38-48.
Comme les disciples s'étaient rassemblés autour de Jésus, sur la montagne, il leur disait : « Vous avez appris qu'il a été dit : œil pour œil, dent pour dent.
Eh bien moi, je vous dis de ne pas riposter au méchant ; mais si quelqu'un te gifle sur la joue droite, tends-lui encore l'autre.
Et si quelqu'un veut te faire un procès et prendre ta tunique, laisse-lui encore ton manteau.
Et si quelqu'un te réquisitionne pour faire mille pas, fais-en deux mille avec lui.
Donne à qui te demande ; ne te détourne pas de celui qui veut t'emprunter.
Vous avez appris qu'il a été dit : Tu aimeras ton prochain et tu haïras ton ennemi.
Eh bien moi, je vous dis : Aimez vos ennemis, et priez pour ceux qui vous persécutent,
afin d'être vraiment les fils de votre Père qui est dans les cieux ; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et tomber la pluie sur les justes et sur les injustes.
Si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense aurez-vous ? Les publicains eux-mêmes n'en font-ils pas autant ?
Et si vous ne saluez que vos frères, que faites-vous d'extraordinaire ? Les païens eux-mêmes n'en font-ils pas autant ?
Vous donc, soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait.
L'homélie du Frère Dominique (fsJ) sur homelies.fr (archive 2014):
Nous achevons aujourd’hui la lecture du « sermon sur la montagne », dont l’ampleur se déploie depuis trois semaines et qui nous emmène, dans un ultime mouvement à la contemplation de la splendeur du Père. Jésus continue de révéler l’essence de la vie chrétienne en confrontant son enseignement aux certitudes et aux pratiques en vigueur. « Vous avez appris… eh bien moi je vous dis ».