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  • Le temps de la grande épreuve

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    Lu sur le site du mensuel « La Nef » cette interview de Mgr Rougé, évêque de Nanterre

    Mgr Matthieu Rougé est évêque de Nanterre depuis 2018. Il vient de publier un essai tonique inspiré par le confinement vécu au printemps dernier. Entretien autour de cet ouvrage (1).

    La Nef – À propos de l’idée que la pandémie de Covid-19 serait un « châtiment divin », idée fréquente dans la Bible, vous écrivez que « cette réaction est moins chrétienne que païenne » : pourriez-vous nous expliquer cela ?
    Mgr Matthieu Rougé
     – Dieu ne nous veut que du bien. Sa « colère » ne s’exerce que contre le mal comme tel. Le grand théologien Hans Urs von Balthasar définit la colère de Dieu comme son « non absolu au péché ». En un sens, l’histoire tout entière est le temps de la colère de Dieu parce qu’elle est aussi et d’abord le temps de sa miséricorde, de sa révélation, de son salut. Les événements particulièrement forts de l’histoire, comme la crise sanitaire actuelle, peuvent constituer des occasions singulières de percevoir et l’énigme du péché et le mystère de la grâce pour que nous puissions progresser sur le chemin du salut.

    Nos gouvernants ont géré la crise de Covid avec l’obsession de sauver la vie dans sa dimension physiologique, et cela continue : comment expliquer ce regard réducteur sur notre humanité ?
    L’expression « sauver des vies », qui constitue un leitmotiv de la crise sanitaire, est certes pleine d’ambiguïtés mais aussi et d’abord de promesses. Il est bienfaisant que la thématique du salut, parfois peu présente non seulement dans la mentalité contemporaine mais aussi dans la prédication chrétienne habituelle, retrouve droit de cité. Il est heureux que le caractère sacré de toute vie humaine soit affirmé et défendu. Encore faut-il qu’on ne confonde pas salut des personnes et survie des corps. Par sa mort et sa résurrection, le Christ nous délivre du péché et de la mort et nous ouvre les portes de la conversion du cœur et de la vie éternelle. C’est à l’aune de cette profondeur, de cette ampleur de salut que l’authenticité du soin temporel des personnes doit être mesurée.

    La pandémie a mis en lumière notre fragilité et notre dépendance quand nous pensions être tout-puissants : en a-t-on tiré des conclusions ?
    C’est le chemin qui s’ouvre devant nous. Comment mieux assumer la bienheureuse fragilité qui fait partie de notre condition humaine ? En donnant davantage leur place dans notre société aux personnes fragiles, âgées, malades, handicapées ; en rééquilibrant nos existences à chacun entre vie spirituelle, familiale, professionnelle, intellectuelle, caritative ; en intégrant la part de risque et d’échec possible inhérente à nos projets et à nos réalisations ; en acceptant que la mort fasse partie du mystère de la vie, ce qui n’est pas une mauvaise nouvelle puisque le Christ l’a vaincue par sa résurrection et ouverte sur la vie éternelle.

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  • Près de 10000 signatures contre la discrimination des cultes

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    Près de 10000 signatures contre la discrimination des cultes

    Communiqué de presse de l'association de fait "Pour la messe - Voor de mis"https://www.pourlamesse-voordemis.be/

    Lancée mardi 1er décembre, une lettre ouverte adressée au Premier Ministre Alexander de Croo pour la reprise des cultes en public a été signée en 48h par près de 10000 personnes issues de toute la Belgique et de différentes confessions.

    "Le Gouvernement vient de donner, ce vendredi 27 novembre, l’autorisation de rouvrir les commerces dits « non essentiels », les musées et les piscines", y expliquent les trois auteurs, l'Abbé Cédric Claessens, l'Abbé Benoît de Baenst et Charles d'Alançon. Il a aussi évoqué des règles drastiques pour les fêtes de fin d’année et a maintenu le couvre-feu en vigueur. Ce Comité de concertation n’a toutefois rien dit de l’essentiel pour de très nombreuses personnes en Belgique : les cultes."

    "Alors même que la fête de Noël approche, ces milliers de signataires demandent à être entendus et responsabilisés! Qu'on leur fasse confiance!  Ils rappellent qu'un protocole strict, en dialogue avec les autorités, a été précisé par les évêques de Belgique afin de respecter toutes les mesures sanitaires pour lutter contre la Covid-19".

    Depuis mardi 1er décembre, on peut aller faire ses courses, aller à la piscine ou au musée le dimanche matin mais on ne peut pas aller à la messe! ", s'étonnent-ils.

    Ils précisent qu'ils ne veulent pas plus que les autres mais qu'il est cependant profondément injuste d’être moins bien traité. Et ce, d’autant plus que la liberté de culte public est un droit fondamental dans notre pays, aussi bien collectif et public que privé.

    Ces auteurs et ces près de 10000 signataires rappellent que l’engagement des chrétiens a été plein et entier dans la lutte contre l'épidémie de la Covid-19, tout comme leur volonté de servir le bien commun. Des protocoles rigoureux ont été mis en œuvre dans chaque lieux de cultes, en s’adaptant aux dimensions des lieux, de manière à respecter les consignes édictées (port du masque, distanciation, gel, etc.).

    La carte blanche est disponible en ligne dans les deux langues nationales ici: https://www.pourlamesse-voordemis.be/

  • La sensibilité à la douleur chez le foetus et le nouveau-né

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    Une synthèse de presse de gènéthique.org :

    La sensibilité du fœtus et du nouveau-né à la douleur

    Publié le : 3 décembre 2020

    A l’occasion d’une communication au 20e congrès de la Société française d’étude et du traitement de la douleur (SFETD), le Pr Pierrick Poisbeau fait le point sur le sujet de la douleur chez le jeune enfant. Après avoir été niée par les médecins « pendant de nombreuses années », en se fondant sur « l’immaturité du système nociceptif[1] et de la myélinisation des circuits de la douleur », des travaux[2] ont permis de montrer que « l’organisation neuroatomique du système nociceptif est en réalité pleinement fonctionnelle au début du troisième trimestre de la vie fœtale ». Un système d’une « très grande plasticité » qui rend le prématuré « extrêmement vulnérable aux hyperstimulations sensorielles », le marquant durablement[3].

    En effet, « les circuits qui permettront l’acheminement de l’information nociceptive jusqu’au cortex cérébral subissent une maturation pendant les deux derniers trimestres de la grossesse », et jusqu’aux « premiers mois qui suivent la naissance ». Ainsi, « plusieurs études cliniques » indiquent des réponses « atypiques » à la douleur chez des adultes ou des adolescents qui ont été hospitalisés en soins intensifs, nouveau-nés ou prématurés. De même en est-il « du déficit d’interaction mère-enfant, qui semble laisser une empreinte à long terme au sein même du système nociceptif ».

    En juillet 2020, l’International Association for the Study of Pain (ISAP) a proposé une nouvelle définition de la douleur. Elle parle d’une « expérience sensorielle ou émotionnelle désagréable associée à une lésion tissulaire réelle ou potentielle »[4]. Une définition qui autorise la prise en compte du « phénomène douloureux » chez « les sujets non communicants ou qui ne sont pas en situation de la décrire ». En effet, la douleur est une notion complexe, « qui est avant tout une expérience personnelle, influencée par des facteurs biologiques comme le sexe ou l’âge, mais aussi des facteurs psychologiques et sociaux ». Dès lors, « l’incapacité à communiquer n’exclut en rien la possibilité qu’un être humain (ou un animal) éprouve de la douleur ».

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    [1] La nociception se réfère à « l’activité des nerfs sensoriels, par une stimulation potentiellement nuisible et douloureuse pour l’organisme ». Elle « ne peut à elle seule rendre compte de la douleur, qui est une perception consciente, corticale ».

    [2] Arnand KJ et al. N Engl J Med 1987 ; 317 :1321-9

    [3] Melchior M et al. Douleurs Evaluation-Diagnostic-Traitement 2015 ;16 :77-85

    [4] Raja SN et al. Pain 2020 May 23 ;10.1097

    Source : Quotidien du médecin, Dr Gérard Bozer d’après la communication du Pr Pierrick Poisbeau (04/12/2020)

  • Les promesses du Sacré-Coeur dans les apparitions de Paray-le-Monial (feuillet pour le temps du confinement)

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