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  • Cinq choses à savoir sur la violence qui sévit au Pérou

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    De Catholic News Agency :

    Cinq choses à savoir sur la violence qui sévit au Pérou

    26 janvier 2023

    De violentes manifestations ont lieu depuis plus d'un mois dans différentes régions du Pérou et ont fait au moins 54 morts suite à des affrontements avec les forces de l'ordre. 

    Les évêques péruviens ont condamné ces violences et appelé les autorités à trouver des solutions à la crise. Le 22 janvier, le pape François a appelé au dialogue et au respect des droits de l'homme.

    Voici cinq points clés pour comprendre la crise sociale et politique actuelle au Pérou.

    1. Quand les protestations ont-elles commencé au Pérou ?
    Les manifestations violentes ont commencé après l'arrestation de l'ancien président Pedro Castillo, un communiste, qui a échoué dans sa tentative de coup d'État du 7 décembre 2022 en dissolvant le Congrès et en gouvernant par décret. Les manifestations ont inclus des barrages routiers, des tentatives de prise de contrôle d'aéroports, des attaques contre des installations de police, et même une foule qui a brûlé vif un policier.

    La violence s'est intensifiée ces derniers jours, avec l'appel à "prendre Lima" le 19 janvier, qui a mobilisé des milliers de manifestants de diverses régions du pays pour converger vers la capitale péruvienne.

    Ces manifestations sont le point le plus récent d'une crise politique au Pérou qui a vu six présidents au cours des sept dernières années, dont trois ont été démis de leurs fonctions par le Congrès sur fond d'accusations de corruption : Pedro Pablo Kuczynski, Martín Vizcarra, et maintenant Pedro Castillo.

    2. Qui est Pedro Castillo ?
    Pedro Castillo, membre du Pérou Libre, un parti ouvertement marxiste et léniniste, est un enseignant qui est arrivé au pouvoir en avril 2021 après avoir remporté l'élection présidentielle au second tour contre Keiko Fujimori, fille de l'ancien président emprisonné Alberto Fujimori.

    Fujimori, qui a gouverné le Pérou entre 1990 et 2000 et qui est considéré comme un politicien de droite, a été condamné pour divers crimes, notamment pour corruption, détournement de fonds et responsabilité de commandement pour deux massacres de civils dans le quartier de Barrios Altos à Lima en 1991 et à l'université de La Canuta dans la banlieue de Lima en 1992.

    Pendant la campagne électorale, Pedro Castillo et d'autres membres du Pérou Libre ont été accusés d'entretenir des liens avec le groupe terroriste marxiste-léniniste-maoïste du Sentier lumineux, responsable de dizaines de milliers de morts dans le pays dans les années 1980 et 1990.

    Depuis son entrée en fonction, les accusations de corruption se sont accumulées contre Castillo, sa famille et son entourage. Le jour où il a tenté de faire un coup d'État, le Congrès péruvien devait discuter de la possibilité de le destituer pour incapacité morale, ce qu'il a fait le jour même.

    Castillo a été arrêté par la police nationale péruvienne alors qu'il se rendait à l'ambassade du Mexique à Lima pour demander l'asile politique. Suivant l'ordre constitutionnel de succession à la présidence, Castillo a été remplacé par sa vice-présidente, Dina Boluarte, également du Pérou Libre, qui a prêté serment le 7 décembre 2022.

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  • Le premier pays catholique francophone du monde

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    De msn.com :

    RDC : 5 choses à savoir sur le plus grand pays catholique africain

    26 janvier 2023

    La République démocratique du Congo (RDC, ex-Zaïre), où le pape François est attendu le 31 janvier, est le plus grand pays catholique d'Afrique, au sous-sol riche mais à la population pauvre, en proie aux violences armées dans sa partie orientale.

    La République démocratique du Congo (RDC, ex-Zaïre), où le pape François est attendu le 31 janvier, est le plus grand pays catholique d'Afrique, au sous-sol riche mais à la population pauvre, en proie aux violences armées dans sa partie orientale.

    La RDC est décrite comme un "scandale géologique", tant son sous-sol regorge de richesses (cuivre, cobalt, or, diamants, uranium, coltan, étain...). La RDC a aussi un potentiel hydroélectrique énorme, au premier rang des pays africains, et dispose de 80 millions d'hectares de terres arables.

    Pourtant, pour diverses raisons, entre conflits et mauvaise gestion, les deux tiers des quelque 100 millions d'habitants vivent avec moins de 2,15 dollars par jour, niveau fixé comme seuil international de pauvreté, selon la Banque mondiale.

    Mosaïque

    Avec plus de 2,34 millions de km2, la RDC est grande comme 80 fois la Belgique, l'ancienne puissance coloniale. C'est le 2e plus vaste pays d'Afrique après l'Algérie et, selon des estimations, le 4e Etat africain le plus peuplé après le Nigerial’Ethiopie et l’Egypte.

    C'est aussi l'un des pays les plus multiethniques et multilingues d'Afrique, avec quelque 250 ethnies répertoriées, essentiellement bantoues.

    La RDC a le français pour langue officielle mais aussi quatre langues nationales (kikongo, lingala, tshiluba, swahili) et environ 200 langues locales. "L'unité nationale" résiste néanmoins, malgré une brève aventure séparatiste du riche Katanga dans les années 60 et des troubles dans l'est du pays.

    La guerre dans l'Est

    Le pays a connu deux guerres dans son histoire récente : la première, en 1996-1997, a abouti au renversement du dictateur Mobutu Sese Seko, la seconde, entre 1998 et 2003, a impliqué neuf pays africains, une trentaine de groupes armés et failli provoquer l'implosion du pays.

    La situation s'est stabilisée depuis dans la plus grande partie du territoire, mais les provinces de l'Est, frontalières de l'Ouganda, du Rwanda et du Burundi, restent en proie depuis près de 30 ans aux violences de nombreux groupes armés, sur fond de bataille pour le contrôle des richesses entre communautés et pays voisins.

    Laïc mais très religieux

    Le caractère laïc de l’Etat est inscrit depuis 1974 dans la Constitution. Il n'y a pas de religion d'Etat et chacun est libre de pratiquer la religion de son choix.

    Selon les estimations, le pays compte environ 40% de catholiques (49% selon le Vatican), 35% de protestants ou affiliés aux Eglises de réveil, 9% de musulmans, 10% de kimbanguistes (église chrétienne née au Congo).

    Il est difficilement concevable de se dire athée en RDC, où la religion imprègne la société, l'éducation, la vie publique, la politique... Une marque remontant à la période coloniale belge, avec entre autres l'éducation confiée aux missionnaires catholiques.

    Rumba, sape et débrouille

    Pour affronter les difficultés de la vie, les Congolais ont développé un solide sens de l'humour et de la débrouillardise, avec par exemple l'ajout d'un article imaginaire à leur Constitution, "l'article 15", qui dit en substance "Débrouillez-vous !".

    La musique est également omniprésente, en particulier la "rumba congolaise", inscrite au patrimoine culturel immatériel de l'humanité en décembre 2021. Le goût national du paraître et de l'habillement savamment étudié a été consacré par la création de la "Sape", la "Société des ambianceurs et personnes élégantes".

  • Affaire Rupnik : le pape parle, la confusion grandit

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    Un article de Sandro Magister, vaticaniste à L’Espresso (traduction de Diakonos.be) :

    Rupnik a un avocat invincible, le pape

    « Roma loquitur, confusio augetur’, Rome parle, la confusion grandit. La boutade critique du cardinal George Pell vient d’être confirmée dans l’interview que le pape François a accordée le 24 janvier à Nicole Winfield d’Associated Press.

    Interpellé sur l’affaire du jésuite Marko Ivan Rupnik, François a répondu n’avoir « aucun rapport » avec lui et avoir appris la nouvelle avec « grande surprise ». Mais il a également fourni des éléments qui n’étaient pas encore connus dans ce dossier, et non des moindres, en particulier qu’il « y a eu un accord » et « qu’une indemnisation a été payée ».

    C’est la première fois que le pape déclare quelque chose sur l’affaire Rupnik, depuis que celle-ci a éclaté au début du mois de décembre dernier. Brisant un silence d’autant plus inexplicable que la proximité très étroite entre lui et ce jésuite est connue de longue date.

    Pour résoudre l’énigme de ce silence, et aujourd’hui de ces déclarations, il nous nous reste qu’à résumer les événements connus jusqu’à présent, en quatre scènes et un entracte.

    Première scène

    Nous sommes le 3 janvier 2022 et François reçoit Rupnik en audience, à grand renfort de communiqués dans le bulletin officiel et de photos (ci-dessus).

    Deux ans plus tôt, le 6 mars 2020, le Pape lui avait confié la mission de prendre en charge la première méditation de Carême, pour lui et pour les autres dignitaires de la Curie vaticane réunis pour l’écouter dans la Salle Clémentine du Palais apostolique.

    La célébrité de Rupnik était à son sommet jusqu’à il y a deux mois à peine. Slovène, 68 ans, il était connu et apprécié dans le monde entier en tant qu’artiste de premier plan, créateur de mosaïques spectaculaires aussi bien à Rome, dans la chapelle du Palais apostolique du Vatican, qu’à Fatima, à San Giovanni Rotondo et dans bien d’autres villes. C’était un maître spirituel réputé, d’une formation théologie raffinée, en dialogue entre l’Occident et l’Orient, disciple du célèbre jésuite et cardinal Tomás Spidlik (1919-2010). Il vivait dans son atelier artistique de Rome en compagnie d’un ordre de femmes consacrées qu’il avait lui-même fondé, inspiré et qu’il dirigeait.

    Mais attention aux dates. Parce que ces deux événements, l’audience et la prédication, se chevauchent avec deux procès qui, dans le même laps de temps et en secret, se déroulaient contre Rupnik au Vatican.

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  • Angèle Merici : quand une femme ouvrait la voie à une réforme authentique...

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    sainte-angele-merici.jpg27 janvier : SAINTE ANGÈLE MÉRICI - Vierge, fondatrice de la Congrégation des Ursulines (1474-1540)

    Sainte Angèle Mérici naquit à Desonzano, sur le lac de Garde. Ses parents, profondément chrétiens, désiraient que leurs enfants trouvent leur bonheur dans la gloire de Dieu. Pour réaliser cet idéal, ils avaient fait un vrai sanctuaire de la maison paternelle où chacun travaillait sous le regard de Dieu et récitait la prière en commun. Une lecture dans un livre de piété ou dans la Vie des Saints terminait la journée. A ces pieuses pratiques, Angèle ajoutait les rigueurs de la pénitence. Elle voua sa virginité au Seigneur à l'âge de neuf ans et renonça le jour même à toute parure. Elle perdit son père vers l'âge de treize ans; sa mère mourut deux ans plus tard. Un oncle nommé Barthélémy la prit alors chez lui et s'attacha à favoriser ses pratiques de dévotion. Six ans s'écoulèrent avant que Dieu vienne lui ravir son unique soeur de sang et de sentiments; le décès de l'oncle Barthélémy suivit de près cette perte vivement ressentie.

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  • Le suaire de Turin ne cesse de nous interroger

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    D'Eric de Beukelaer sur la Libre :

    Le suaire de Turin n’a pas fini de nous interroger…

    Le débat sur le saint suaire remue croyants et incroyants, bien au-delà des froids arguments scientifiques.

    Le regard du prêtre

    L’historien français Jean-Christian Petitfils vient de publier un livre sur le suaire de Turin, ce drap supposé avoir enveloppé le Christ supplicié. Une image du crucifié se serait imprimée sur le linge, image toujours observable deux mille ans plus tard. Le suaire… vraie relique ou faux génial ? L’étude au carbone 14 effectuée en 1988 avait conclu à une datation du tissu quelque part entre les XIII et XIV siècles. Le suaire serait donc un faux. Depuis, de nouvelles recherches invalident ces résultats. Le test au carbone aurait été fait sur un échantillon ayant subi un retissage, d’où son origine plus récente. Ceci expliquerait la datation médiévale. Dans son ouvrage, Petitfils présente sa conviction que - selon toute évidence scientifique - ce suaire serait bien celui de Jésus de Nazareth. Les sceptiques objecteront que Petitfils est chrétien, ce qui influence son jugement. Il est cependant rejoint par le professeur Boxho, qui - lui - se déclare incroyant. Philippe Boxho est professeur de médecine légale à l’Université de Liège et étudie le suaire depuis des années. La conviction de ce scientifique, que consultent les polices du Royaume pour faire parler un cadavre, est qu’il ne peut s’agir d’un faux et que, selon toute vraisemblance, ce suaire aurait bien enveloppé la dépouille de Jésus de Nazareth. Ce libre-penseur ajoute même avec une honnêteté déconcertante : "Et je ne puis expliquer scientifiquement comment la trace du corps s’est imprimée aussi nettement sur le linceul." Pour Petitfils et d’autres, cette impression serait due au flash de la résurrection… Une explication plausible, mais qui sort du champ scientifique à proprement parler.

    De par ma faible compétence scientifique, je suis bien incapable de me prononcer sur l’authenticité du suaire. Comme théologien, je rappelle simplement deux vérités : 1. Si le suaire est un faux, la foi chrétienne ne s’écroule pas pour la cause. 2. Si le suaire est authentique, la foi chrétienne n’est pas validée pour autant. En 1997, l’auteur chrétien Vladimir Volkoff publia un essai racontant, non sans humour, que l’arme absolue mise au point par le diable serait… une preuve irréfutable de l’existence de Dieu. En effet, si les hommes sont convaincus de son existence, Dieu deviendrait une simple évidence et non plus le mystère que scrutent librement les quêtes de sens et embrassent amoureusement les adhésions de foi.

    Auraient-ils donc peur ?

    Le débat sur le suaire remue cependant croyants et incroyants bien au-delà des froids arguments scientifiques. Ainsi, sur les réseaux sociaux, j’ai tenté un dialogue de sourds avec des athées pour qui ce linceul ne pouvait être authentique, quels que soient les arguments rationnels évoqués… Avaient-ils donc peur que ceci les amène à la foi ? Ainsi encore, je constate le désintérêt de nombre d’experts du christianisme par rapport au suaire. Pourquoi ? Parce que, sous l’influence d’une théologie du sentiment plus que de l’histoire, ils peinent à évoquer le réalisme de la résurrection. Illustration : la série documentaire de Gérard Mordillat et Jérôme Prieur diffusée par Arte sur l’origine du christianisme n’évoque à aucun moment le tombeau vide. Ce fait historique n’a pourtant été réfuté ni à l’époque du Christ ni les décennies suivantes. L’Évangile de Matthieu évoque la thèse polémique d’un vol du cadavre par les disciples (chap. 28, 11-15), mais personne n’a jamais affirmé que le corps de Jésus serait resté dans son tombeau. Donc, si le suaire est authentique, il renseigne non seulement sur la véracité de la passion, mais interroge également sur l’historicité de la résurrection. Autrement dit : si le suaire est authentique, ce tissu, qui - pour celui qui ne croit pas - restera une énigme et ne sera jamais une preuve, deviendrait pour le croyant une balise pointant vers l’événement fondateur de sa foi.

    Le Saint Suaire de Turin - 1