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  • RDC : « Denis Mukwege sera le facteur X de l’élection de 2023 »

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    La "Libre Afrique" de ce jour commente :

    "Les cadors congolais se bousculent pour s’inscrire sur la liste de départ avant le 8 octobre...

    Félix Tshisekedi, qui entend rempiler (”en étant enfin élu et non désigné”, persifle un proche de Jean-Pierre Bemba, pourtant proche du président en exercice), Martin Fayulu, qui veut récupérer le mandat qu’il prétend avoir gagné en 2018 dans les urnes, Moïse Katumbi, qui espère enfin être qualifié pour cette course à la magistrature suprême, et Denis Mukwege, Prix Nobel de la paix 2018, qui rêve de décrocher la présidence pour son entrée en politique, ont tous rendez-vous dans les locaux de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) cette semaine pour le dépôt de leur candidature.

    Delly Sesanga, le patron du parti Envol, devrait aussi en être, Muzito et Matata Ponyo, deux anciens Premiers ministres sous Joseph Kabila, eux, ont déjà rempli cette formalité.

    Aucune surprise dans ce casting, dans lequel se sont invités quelques seconds couteaux capables de réunir les 160 millions de francs congolais (soit approximativement 60 000 dollars) nécessaires pour le dépôt de la caution non remboursable.

    Les deux dernières confirmations

    Dans cette liste de candidats présidents ne subsistaient en fait que deux demi-surprises : Martin Fayulu et Denis Mukwege. Le camp du Front Commun pour le Congo de Joseph Kabila ayant lui toujours affirmé qu’il ne présenterait pas de candidat, mettant en avant “l’absence de crédibilité de ce suffrage”, selon un des lieutenants de l’ancien président.

    Entre Fayulu et Mukwege, le premier à trancher a été le patron de la plate-forme Lamuka. Martin Fayulu, qui avait pourtant appelé les membres de son parti Ecidé à boycotter le scrutin législatif organisé le même jour que la présidentielle, le 20 décembre prochain, a laissé entendre un certain temps qu’il pourrait ne pas concourir si la Ceni ne mettait pas en place un audit international et indépendant du fichier électoral qui reprend l’ensemble des Congolais qui se sont inscrits pour ces élections.

    Samedi 30 septembre, lors de l’annonce de sa candidature, Martin Fayulu a justifié son revirement en expliquant : “ayant entendu la demande pressante de la population, la coalition Lamuka, a décidé de déposer ma candidature pour la présidentielle de décembre 2023. Comme nous n’avons pas eu la transparence par l’audit du fichier électoral, nous l’aurons dans la surveillance des élections”.

    Selon lui, sur 43,9 millions d’électeurs inscrits, il y en aurait “10 millions de fictifs”. “Cette fois-ci, ça ne passera pas… Nous refusons de blanchir la fraude […], nous devons nous mobiliser pour empêcher que la parodie électorale en préparation ne se réalise”, a-t-il lancé ce samedi 30 septembre.

    Mais l’ancien cadre Exxon, 68 ans, estime malgré tout que sa position a permis certaines avancées du côté de la Ceni, qui tout en refusant cet audit indépendant du fichier, a annoncé, explique-t-il, la publication des résultats électoraux bureau de vote par bureau de vote.

    On se souviendra que lors de l’annonce de la victoire de Félix Tshisekedi en janvier 2019, et jusqu’à ce jour, aucun procès-verbal d’aucun bureau de vote n’a été publié par la Commission électorale nationale indépendante, ce qui ne fait qu’accentuer les doutes sur la victoire de Félix Tshisekedi.

    Martin Fayulu a demandé à la Ceni de rouvrir les inscriptions pour les élections législatives afin que nos membres puissent quand même déposer leur candidature”, explique un cadre de son parti. “Mais nous ne nous faisons guère d’illusion. Denis Kadima, le patron de la Ceni ne nous fera pas ce cadeau”. Martin Fayulu part donc à la conquête de la magistrature suprême en sachant pertinemment bien qu’il devra gérer le pays, s’il est élu, sans un seul membre de son parti à l’Assemblée nationale.

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  • Synode : un nouveau désastre médiatique se profile à l'horizon

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    Du blog "Il Sismografo" :

    Un synode sans transparence - "sans parresia et sans censure" - est voué au désastre médiatique parce qu'il brouille la frontière entre le vrai et le faux.

    - Le pape François a déclaré aux pères synodaux lors du Synode de 2014 : il faut "parler avec parresia et écouter avec humilité". Le souverain pontife a rappelé le synode de 2001 : "On a voulu un synode avec la censure, une censure curiale qui bloquait les choses".

    - Des journalistes silencieux. Être catholique et en même temps journaliste - ce qui est plus que légitime - ne signifie pas que l'on soit professionnellement subordonné à la hiérarchie.

    - Les prochains jours seront problématiques pour le pontificat car tout ce qui sera dit aux journalistes sur l'évolution des discussions synodales posera toujours la même question : vrai ou faux ?

    ***

    (L.B. - R.C. - édité par la rédaction de "Il sismografo") Depuis que le pape Benoît XVI, dans l'un de ses derniers discours (13 février 2013), a parlé d'un "concile virtuel" (celui des médias) et d'un autre qu'il a appelé "le concile réel", cette analyse de sa part s'est largement répandue. En particulier, les membres de la hiérarchie de l'époque ont utilisé ces termes pour critiquer les médias qui - selon eux - inventent des désaccords, des polémiques, des rangs et des interdictions, des contrastes et de probables schismes dans l'Église. Certes, cette critique dans de nombreux cas, même aujourd'hui, est tout à fait vraie, mais il est également vrai que souvent, à l'origine de ce phénomène de distorsion, il y a quelque chose de beaucoup plus précis et grave : le manque de vérité et de transparence de la part de l'Église et de sa hiérarchie. D'après ce que François a déclaré récemment et ce que d'autres autorités du Vatican ont répété ces derniers jours, la prochaine XVIe Assemblée du Synode des évêques sera un événement "virtuel-médiatique" par choix des dirigeants de l'Église, et il ne sera donc pas possible cette fois de dire que le Synode est le résultat de soi-disant fictions journalistiques. Dans les semaines à venir, tandis que l'Église rendra compte de "son" (confidentiel) Synode, la presse, du moins les moins enrôlées, devra puiser les informations sur le "vrai" Synode à d'autres sources, et non pas directement auprès de ses protagonistes. Les informations fournies par ces sources intra-muros ne seront pas du tout vérifiables. Au mieux, il sera possible de dire : "le Vatican dit que...".

    Pourquoi ?

    Parce que le Pape a décidé qu'au cours de cette première session du Synode sur la synodalité, aucun résumé nominatif des orateurs ne serait distribué. Dans le passé, pendant 60 ans, la presse connaissait le nom et le prénom de l'orateur et les médias disposaient d'un bref résumé du discours dans différentes langues. Ce n'est plus le cas aujourd'hui. Le souverain pontife ne veut pas de cela.

    Des synthèses globales, anonymes et indifférenciées.

    Chaque jour ouvrable, en fin de soirée, le dispositif de presse mis en place pour l'occasion - semble-t-il avec les conseils de grands experts en communication (mais on ne sait pas qui ils sont) - diffusera un résumé global, anonyme et indifférencié. C'est un changement majeur qui ne signifie qu'une chose : pas de transparence et pas de véritable communication avec les médias. Seulement une communication institutionnelle. Pas de dialogue, mais un monologue, au moment même où l'on parlait d'une "Église en dialogue avec le monde, ouverte et en mouvement".

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  • Haut Karabagh : la honte pour l'Europe

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    De Maxime Tandonnet sur son blog :

    Haut Karabagh, une honte européenne

    Une épuration ethnique est en cours au Haut Karabagh avec plus de 100 000 réfugiés qui ont dû fuir les massacres, les viols, la torture, à la suite de l’invasion de cette enclave arménienne par l’Azerbaïdjan. Mais cette fois, l’Europe des droits de l’homme a fait quasi silence, a lâchement fermé les yeux en dehors de quelques coups de menton ou communiqués verbeux. Mais il y a pire. C’était il y a un an, le 18 juillet 2022, Mme Ursula Von den Layen présidente de la Commission européenne rencontrait à Bakou le dictateur et bourreau des Arméniens, Ilham Aliev et se pavanait devant les caméras de télévision en signant un accord gazier avec ce dernier. L’idée était de remplacer médiatiquement le gaz russe par du gaz d’Azerbaïdjan. Depuis, Cette dame a-t-elle démissionné pour autant? Non, elle parade plus que jamais. Pourtant, par cette signature, les Européens donnaient une sorte de feu vert au massacre en cours et à nouvelle crise humanitaire. Mais celle-ci n’intéresse pas grand monde. Alors aujourd’hui, silence motus. Tabou sur les agissements de cette dame: il n’en est pas question, aucune critique à son encontre dans les médias officiels. Pourtant, le génocide arménien par les Turcs de 1915 (plus d’un million de morts) pourrait servir de leçon. Mais non, l’Europe ferme les yeux, cette fois-ci, pas de sanctions, pas de soutien militaire significatif à l’Arménie menacée à son tour. Peut-être que la haine de soi a encore frappé: dès lors que ce sont des musulmans qui massacrent des chrétiens, et non l’inverse, quelle importance? Ou bien encore, le Haut Karabagh et l’Arménie ne font-ils pas partie des projets de l’Occident, comme l’Ukraine? En tout cas, nous assistons à un formidable ballet d’hypocrisie: les droits de l’homme et l’indignation sélective: quand cela nous arrange, conformément à nos intérêts. Et quand cela ne nous arrange pas, on ferme les yeux, voire pire, non seulement on ne fait rien pour s’y opposer, mais on encourage le massacre par la signature d’un accord gazier scandaleux.

  • Synode : beaucoup de bruit pour (presque) rien ?

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    D'Almudena Martínez-Bordiú sur CNA

    Le chef de la doctrine du Vatican prédit que le synode de cette année n'apportera pas grand-chose de nouveau.

    1er octobre 2023

    Le cardinal Víctor Manuel Fernández, nouveau chef de la doctrine du Vatican, prédit que "ceux qui s'attendent à de grands changements" à l'issue du Synode des évêques de ce mois-ci seront "déçus".

    Mais le prélat argentin, qui s'est exprimé samedi lors d'une interview exclusive avec ACI Prensa, le partenaire de CNA pour les informations en langue espagnole, a laissé la porte ouverte à l'éventualité de tels changements à une date ultérieure.

    Mgr Fernández, préfet du Dicastère pour la Doctrine de la Foi, a fait ces remarques lors des traditionnelles visites de courtoisie qui ont eu lieu après que le pape François lui ait remis, ainsi qu'à 20 autres cardinaux, leurs "chapeaux rouges" lors d'un consistoire sur la place Saint-Pierre le 30 septembre.

    S'exprimant quelques jours avant l'ouverture, le 4 octobre, de la 16e assemblée générale ordinaire du synode des évêques, il a prédit que ceux qui se trouvent des deux côtés des ailes polarisées de l'Église n'obtiendront pas ce qu'ils veulent, ou ce qu'ils craignent.

    "Les personnes qui ont peur d'avancées doctrinales étranges ou déplacées, et celles qui, d'un autre côté, attendent de grands changements, vont être vraiment déçues", a-t-il déclaré.

    Le Synode sur la synodalité, a-t-il dit, "n'est pas conçu dans cette veine".

    "En tout cas, pas cette année", a-t-il ajouté. "Par la suite, nous verrons ce qui émerge, et l'année prochaine nous verrons ce qui se passera, mais pour ce synode, cette année, nous ne pouvons pas en attendre trop.

    Rien pour les gros titres

    Ce que l'on peut attendre, a assuré le nouveau cardinal, c'est "un approfondissement de notre conscience de nous-mêmes, de ce que nous sommes en tant qu'Église, de ce que le Seigneur nous demande, de ce que le monde d'aujourd'hui attend également, et de la manière dont nous pouvons mieux atteindre les gens avec le même message que celui que nous avons toujours eu".

    "Si nous parvenons à atteindre une lumière qui nous guide, qui nous oriente, pour l'avenir de ce que nous devons être devant le peuple de Dieu et devant le monde, je pense que ce serait déjà immense, mais cela n'attirera l'attention de personne. On ne peut pas en faire un gros titre", a-t-il réfléchi.

    L'ancien archevêque de La Plata, en Argentine, qui occupe depuis septembre ce qui est peut-être le poste le plus puissant au Vatican après le Saint-Père, suggère que "tout le monde, y compris les journalistes", devrait "réduire ses attentes" car, affirme-t-il, "il n'y aura pas grand-chose de nouveau" lors de ce synode.

    Un appel profondément spirituel

    En ce qui concerne sa nomination au titre de cardinal, M. Fernández, 61 ans, a déclaré à ACI Prensa que sa nomination au dicastère pour la doctrine de la foi était "plus choquante".

    "Cela implique un travail très intense, que je fais avec plaisir, car il s'agit en grande partie de théologie, qui me passionne", explique-t-il. "Je rêvais qu'après mes 65 ans, je me remette à étudier et à enseigner. En réalité, [avec ce poste,] je ne vais pas enseigner, mais je dois étudier, et c'est quelque chose que j'aime".

    Le cardinal a ensuite fait l'éloge de sa "très bonne équipe" de spécialistes et de théologiens au sein du dicastère, ce qui, selon lui, lui donne "plus de sécurité".

    Mais le chapeau du cardinal, "il me semble, n'était pas indispensable", a ajouté Mgr Fernández. Comme le pape François a "ses propres idées", il aurait pu me laisser préfet sans ce titre.

    Néanmoins, l'appel à devenir cardinal a "la signification symbolique du don de sang", a-t-il déclaré. "Un appel à un [abandon] plus complet, plus courageux, plus libéré de son propre ego et de ses propres besoins."

  • Est-ce la dernière ligne droite du pontificat ou son apothéose ?

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    D'Andrea Gagliarducci sur Monday Vatican :

    Le pape François et son regard vers l'avenir

    2 octobre 2023

    Sommes-nous vraiment dans la dernière ligne droite du pontificat ? La question circule depuis un certain temps et est devenue encore plus persistante depuis que le pape François a subi sa première hospitalisation et son intervention chirurgicale il y a plus d'un an. Le pape François a cependant voulu démontrer par les faits que son pontificat n'est pas en phase de déclin. Il a multiplié ses activités. Il ne s'est jamais retenu. Il a commencé à accélérer les décisions. Mais s'agit-il d'une longue ligne droite ou d'un pontificat en apothéose ?

    Ces questions sont légitimes, alors que le pape célèbre un nouveau consistoire et publie une exhortation apostolique sur l'écologie. Il semble en effet que le pape François n'ait jamais été aussi actif. Pourtant, les signes semblent être ceux d'un pontificat qui, en phase de déclin, cherche par tous les moyens à se montrer vivant, actif et présent. Un pontificat qui, d'une certaine manière, tente de s'accaparer l'avenir de l'Église.

    Le consistoire du 30 septembre, à l'issue duquel il y aura 136 cardinaux habilités à voter au conclave, est un signal fort. Le pape François a tenu neuf consistoires en dix ans de pontificat, alors que Jean-Paul II en avait tenu neuf en vingt-sept ans. Le pape a été confronté à un important renouvellement des générations et l'a utilisé pour modifier et façonner le collège des cardinaux. Ce n'est pas seulement une question de bonnets rouges. Même certains épiscopats, comme l'épiscopat italien, ont connu une profonde transformation sous le pape François.

    Ce consistoire, du point de vue des profils, est un consistoire classique du pape François. Il y a une attention portée aux périphéries (Malaisie) et aux pays en guerre (Soudan du Sud). Pour la première fois dans l'histoire, il y a un patriarche résident de Jérusalem. Il y a aussi des archevêques de sièges traditionnellement considérés comme cardinaux (Bogota et Madrid). Et il y a deux nonces (trois, si l'on compte Mgr Marchetto, qui ne vote toutefois pas au conclave), signe de l'attention constante que le pape François porte au monde diplomatique depuis avant son élection. On dit qu'aux congrégations générales, le pape n'a pas seulement prononcé le discours publié, mais aussi une intervention sur le rôle des diplomates qui a été très appréciée par ceux qui estimaient que, sous Benoît XVI, la partie diplomatique avait été négligée ou, du moins, mise sous tutelle.

    Trois cardinaux de la Curie (Prevost, Gugerotti et Fernandez) auront également de l'influence lors d'un conclave ultérieur. Prévost avec tous les dossiers des évêques en main et Gugerotti avec une compétence diplomatique acquise et une connaissance des Églises orientales. Fernandez, cependant, semble être un choix pour l'avenir immédiat, dicté par le besoin du pape François d'avoir un ami qui interprète sa pensée.

    Ce qui frappe dans ce consistoire, ce sont les chiffres. Il y a 136 cardinaux électeurs à la fin de ce consistoire, soit 16 de plus que la limite de 120 établie par Paul VI. Le nombre de cardinaux électeurs ne repassera sous la barre des 120 qu'à la fin de l'année 2024, lorsqu'ils seront 119. Parmi eux, 91 seront ceux créés par le pape François, 22 seront ceux créés par Benoît XVI et six seront ceux de Jean-Paul II. Au cours de l'année à venir, le pape François pourrait donc ne convoquer aucun consistoire parce qu'il a achevé le changement de génération et parce que chaque conclave à venir sera toujours un conclave avec les membres voulus par le pape François.

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  • Déboulonner Albert Camus ?

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    D'Eugénie Bastié sur Le Figaro (via artofuss.blog) :

    Eugénie Bastié: «Et maintenant, ils veulent déboulonner Albert Camus»

    27 septembre 2023

    Telle est la loi de l’intersectionnalité: le mâle blanc hétérosexuel est un monstre protéiforme. Voilà ce qui ressort du dernier essai de l’universitaire américain Olivier Gloag, Oublier Camus.  Le Figaro

    CHRONIQUE- Dans Oublier Camus (La Fabrique), Olivier Gloag prétend démythifier l’auteur de L’Étranger. Il serait colonialiste, raciste, machiste et munichois. Un livre purement à charge où la littérature est absente et l’idéologie omniprésente.

    Déboulonneur de statues : voilà un métier en tension dont on parle peu. Pourtant, dans les facs anglo-saxonnes, il n’est pas de situation plus enviable. Faire chuter les DWEMs («Dead White European Males», pour «Mâles européens blanc et morts») de leurs piédestaux est devenu un département à part entière de la recherche occidentale. La littérature y est enseignée comme une branche des «postcolonial studies» . Olivier Gloag, professeur à l’université de Caroline du Nord, fait partie de cette espèce qui a de commun avec les virologues de se faire spécialistes d’un sujet qu’on a pour ambition de détruire. «Oublier Camus» : tel est son programme. Et on ne parle pas de Renaud, mais bien d’Albert.

    On ouvrait cependant ce livre, sinon avec bienveillance, du moins avec curiosité. Il y a en effet quelque chose d’agaçant dans le consensus mou autour d’Albert Camus, une sorte de confort intellectuel, de culte du juste milieu, où l’injonction à la nuance masque parfois une tentation de la dérobade. Mais l’auteur ne se livre pas, dans un esprit de libre examen, à une mise à l’épreuve des contradictions de Camus. Il mêle procès d’intention, citations tronquées, malhonnêteté intellectuelle la plus crasse pour dénaturer sa vie et son œuvre.

    À lire aussi : Eugénie Bastié : «Il était une fois au Wokistan, quand l’idéologie envahit la fiction»

    Il ne reproche pas à Camus de ne pas avoir été anticolonialiste. C’est vrai, Camus a cru et plaidé jusqu’à la fin de sa vie contre l’indépendance de l’Algérie qu’il jugeait insupportable. Il lui reproche d’avoir été un colonialiste forcené. Ses reportages sur la misère en Kabylie ? Habillage humanitaire destiné à montrer qu’il pourrait exister un «colonialisme à visage humain». L’Étranger ? Un chef-d’œuvre de racisme qui nie l’existence même des Arabes. La Peste ? Un roman dont la métaphore n’est pas l’Occupation allemande mais la peur du basculement démographique en Algérie. L’Homme révolté ? Un texte «fondamentalement réactionnaire» parce qu’il cible principalement le communisme. La Chute ? Un plagiat hanté par le ressentiment envers Sartre. Le Premier Homme ? Un livre de propagande, «le roman d’un écrivain colonial».

    Substitution de pensée

    Prenons un exemple parmi d’autres de la malhonnêteté intellectuelle de l’auteur. P 87 de son livre, il met en exergue de son chapitre cette phrase de Jean Grenier, très proche ami de Camus qui rapporte une conversation qu’il a eue avec lui : «Pourquoi ne choisissez-vous pas d’habiter une belle maison à la campagne ou au bord de la mer en Algérie, puisque vous êtes maintenant à même d’acheter une résidence de votre choix et que vous êtes si attaché à votre pays. Il me répondit, d’un air contraint : c’est parce qu’il y a les Arabes».

    Olivier Gloag coupe sciemment la phrase après «Arabes». Il ne cite pas la suite : «ne voulant pas dire que les Arabes le gênaient par leur présence, mais par le fait qu’ils avaient été dépossédés.» Il substitue donc sciemment à la délicatesse de Camus sa propre interprétation raciste. Il ose écrire, sans doute pour vanter la largesse d’esprit de la dictature algérienne, que «Camus est enseigné en Algérie» alors que la propagande algérienne l’a banni des mémoires.

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  • Cinq "dubia" formulés par cinq cardinaux à la veille du Synode ont été adressés au pape

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    De Sandro Magister sur Settimo Cielo (traduction de Diakonos.be) :

    Les cinq « dubia » de cinq cardinaux sur des points essentiels du Synode. Auxquels le Pape n’a pas répondu

    Plus de quarante jours se sont écoulés depuis que cinq cardinaux ont remis au Pape François et au Préfet du Dicastère pour la Doctrine de la foi, ce 21 août, cinq « dubias » portant sur autant de points essentiels de la doctrine et de la morale.

    Mais ils n’ont pas reçu de réponse. Ils ont donc décidé de les rendre publics.

    Les cinq cardinaux sont issus d’autant de continents. Il s’agit de l’Allemand Walter Brandmüller, de l’Américain Raymond Leo Burke, du Mexicain Juan Sandoval Íñiguez, du Guinéen Robert Sarah et du Chinois Joseph Zen Ze-Kiun. Ceux-ci se disent à leur tour convaincus que même feu le cardinal George Pell « partageait ces ‘dubia’ et aurait été le premier à les signer ».

    Les cinq « dubia » qu’ils ont formulés touchent en plein cœur le Synode qui s’ouvre à Rome ce 4 octobre.

    Ces évêques demandent au Pape si l’Église peut, oui ou non, enseigner le contraire de ce qu’elle a toujours enseigné en matière de foi et de morale, et si un synode tel que celui qui est en train de se dérouler, rassemblant également de simples baptisés, peut être investi de l’autorité qui a toujours appartenu exclusivement au Pape et aux évêques.

    Plus précisément, ils demandent que la clarté soit faite sur trois points aujourd’hui controversés : la bénédiction des couples homosexuels, l’ordination des femmes au sacerdoce et l’absolution sacramentelle donnée à tous et toujours, sans conditions.

    Le document publié intégralement sur cette page est la lettre que les cinq cardinaux ont remise au Pape le 21 août.

    Mais elle a tout de même un précédent. Parce que le 10 juillet, les cinq cardinaux avaient remis au Pape François et au Préfet du Dicastère pour la Doctrine de la foi une première formulation de ces mêmes « dubia » :

    > “Il est demandé si…” – 10 juillet 2023

    Mais les cardinaux avaient trouvé cette réponse aussi redondante (sept pages dans l’original en langue espagnole) qu’elle était vague et évasive, bien loin de dissiper les cinq « dubias ».

    Bien que signée par François, cette lettre était empreinte du style d’écriture de son théologien de confiance, l’Argentin Victor Manuel Fernández, qui était sur le point de prendre ses fonctions comme nouveau préfet du Dicastère pour la Doctrine de la foi.

    Les cinq cardinaux ont donc décidé de présenter à nouveau au Pape leurs « dubia », reformulés de manière plus rigoureuse, de sorte qu’il faille y répondre par « oui » ou par « non », sans échappatoire, comme c’est l’usage et comme cela avait déjà été le cas en 2021, sous la signature du préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la foi Luis F. Ladaria, justement en réponse à un « dubium » sur la bénédiction des couples homosexuels :

    > “Responsum” à un “dubium” au sujet de la bénédiction…

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  • Notre ange gardien existe (pape François)

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    De Radio Vatican :

    Le 2 octobre 2014, fête des Saints Anges Gardiens, le Pape François était revenu sur ce « compagnon que Dieu a mis à nos côtés sur notre chemin de vie ». Au cours de son homélie à la chapelle de la Maison Sainte-Marthe, il a expliqué que ce n’était pas « une doctrine fantaisiste ».

    Les textes d’aujourd’hui font intervenir deux personnes : l’ange et l’enfant. Dans la première lecture, tirée du livre de l’Exode (Ex 23, 20-23a), le Seigneur déclare  « Je vais envoyer un ange devant toi pour te garder en chemin ». « Si l’un de nous pensait pouvoir cheminer seul, il se tromperait tellement », a affirmé le Pape François. Il tomberait « dans ce piège si laid qu’est l’orgueil », a-t-il continué. Jésus, dans l’Evangile, apprend aux apôtres à être comme des enfants. « Les disciples se disputaient pour savoir lequel d’entre eux était le plus grand : il y avait une dispute dans le groupe…eh, c’est le carriérisme, hein ? », a lancé le Pape. « Eux qui sont les premiers évêques, étaient tentés par le carriérisme : ‘Moi, je veux devenir plus grand que toi…’. Le fait que les premiers évêques aient fait cela n’est pas un bel exemple, mais c’est la réalité », a reconnu le Pape François. « Et Jésus leur montre la véritable attitude » à adopter, celle des enfants : « la docilité, le besoin de conseils, le besoin d’aide, parce que l’enfant est le vrai signe du besoin d’aide et de docilité pour aller de l’avant… C’est cela la route à suivre ». Ainsi l’on est « plus proches de la contemplation du Père », selon le Pape. Les enfants écoutent avec un cœur ouvert et docile leur ange gardien :

    « Chacun de nous, selon la tradition de l’Eglise, a expliqué le Pape François, a un ange avec soi, qui nous garde, qui nous fait sentir les choses. Combien de fois avons-nous entendu : ‘Mais…cela…tu devrais le faire comme ça…Ça, ça ne va pas, fais attention…’ : tellement de fois ! C’est la voix de notre compagnon de voyage. Soyons assurés qu’il nous accompagnera jusqu’à la fin de notre vie avec ses conseils, et par conséquent ouvrons l’oreille à sa voix, ne nous rebellons pas… Car la rébellion, l’envie d’être indépendant, c’est une chose que nous avons tous en nous ; c’est l’orgueil, ce qu’a connu notre père Adam au Paradis terrestre : la même chose. Ne te rebelle pas : suis ses conseils », a indiqué le Pape François.

     “Personne ne marche tout seul et aucun d’entre nous ne peut penser qu’il est tout seul”, a-t-il poursuivi, parce qu’il y a toujours “ce compagnon”. Et « quand nous ne voulons pas écouter ses conseils, écouter sa voix, c’est comme lui dire : ‘Mais, enfin, va-t’en !’. Chasser ainsi son compagnon de route est dangereux, parce qu’aucun homme, aucune femme, ne peut se conseiller soi-même. Je peux conseiller quelqu’un d’autre, mais pas me conseiller moi-même. Il y a l’Esprit Saint qui me conseille, il y a l’ange qui me conseille. C’est pour cela qu’on en a besoin. Ce n’est pas une doctrine un peu fantaisiste sur les anges : non, c’est la réalité », a insisté le Pape.

    Puis, en conclusion, le Pape a proposé à l’assemblée : « Moi, aujourd’hui, je me poserais cette question : quel rapport j’entretiens avec mon ange gardien ? Est-ce que je l’écoute ? Est-ce que je lui dis bonjour le matin ? Est-ce que je lui dis : ‘Protège-moi pendant mon sommeil ?’ Est-ce que je parle avec lui ? Je lui demande des conseils ? Il est à mes côtés. Cette question, chacun de nous peut y répondre aujourd’hui : comment est ma relation avec cet ange que le Seigneur a envoyé pour me garder et m’accompagner en chemin, et qui voit toujours le visage du Père qui est aux cieux”.

  • Les saints anges gardiens (2 octobre)

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    Les Saints Anges Gardiens (2 octobre) - BELGICATHO

    belgicatho.hautetfort.com/.../10/.../les-saints-anges-gardiens-5459582.ht...
     
    2 oct. 2014 - De Missel.free.fr : Encore que les Anges Gardiens sont absents de l'index thématique de l'édition française du Catéchisme de l'Eglise...

    Les saints Anges Gardiens (2 octobre) - BELGICATHO

    belgicatho.hautetfort.com/.../les-saints-anges-gardiens-2-octobre-5186183....
    2 oct. 2013 - Mémoire des Saints anges gardiens (2 octobre) Commentaire du jour ( EAQ ) Bienheureux John Henry Newman (1801-1890), théologien,...

    Prier son ange gardien (2 octobre) - BELGICATHO

    belgicatho.hautetfort.com/.../10/.../prier-son-ange-gardien-2-octobre.htm...
     
    2 oct. 2012 - On fait aujourd'hui mémoire des Anges gardiens (voir ICI ) Ange tutélaire, aux soins de qui Dieu m'a spécialement confié, quelles...

    Eglise - BELGICATHO

    belgicatho.hautetfort.com/archives/category/film/index-82.html
    En ce 2 octobre, fête des Saints Anges Gardiens, le Pape François est revenu sur ce « compagnon que Dieu a mis à nos côtés sur notre chemin de vie ».