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Au rythme de l'année liturgique - Page 161

  • Liège : à l’église du Saint-Sacrement, le dimanche 3 mars 2019 à 10 heures, messe du 1er dimanche du mois : plain-chant, orgue et violons

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    L’église du Saint-Sacrement à Liège (Bd d’Avroy, 132) offre chaque premier dimanche du mois à 10h00 une messe particulièrement soignée sur le plan musical.

    Le dimanche 3 mars prochain, l’organiste Patrick Wilwerth, professeur au conservatoire de Verviers et l’Ensemble instrumental Darius ont choisi de privilégier la musique de l’âge baroque avec des sonates d’Arcangelo Corelli et Antonio Vivaldi 

    Le propre grégorien de la messe de la Quinquagésime, est chanté par la Schola du Saint-Sacrement. Il commence par la mélodie de l’introït composée sur des paroles extraites du psaume 30 illustrant la confiance en Dieu dans les épreuves.

    Voir et écouter ici: 

    http://eglisedusaintsacrementliege.hautetfort.com/archive/2019/02/26/liege-a-l-eglise-du-saint-sacrement-a-liege-le-dimanche-3-ma-6131754.html

    affiche_premier dimanche du mois.jpg

    Faire un don pour la restauration de l’église du Saint Sacrement? Vous pouvez faire un don fiscalement déductible pour la restauration de l’église du Saint-Sacrement en versant le montant de votre aide au compte de projet : IBAN BE10 0000 0000 0404 – BIC BPOTBEB1 de la Fondation Roi Baudouin, rue Brederode, 21, 1000 Bruxelles, avec, en communication, la mention structurée (indispensable) : 128/2980/00091. 

    Pour en savoir plus sur les enjeux de cette restauration, cliquez ici : Restauration de l'église du Saint-Sacrement à Liège . L'évêque s'implique. Et vous?

    JPSC 

  • Seigneur, j'ai mis mon espoir dans ta miséricorde

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    Lire : http://www.hommenouveau.fr/2762/religion/je-chanterai-pour-le-seigneur-brpour-tout-le-bien-qu-il-m-a-fait-.htm

  • Paul VI entre dans le Calendrier Romain à la date du 29 mai avec mémoire facultative

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    De Jean-Marie Vaas sur InfoCatho.fr :

    La célébration de Saint Paul VI inscrite dans le Calendrier Romain Général avec mémoire facultative

    La mémoire de Saint Paul VI vient d’être inscrite dans le Calendrier Romain Général par décret de la Congrégation pour le Culte Divin et la Discipline des Sacrements du 25 janvier 2019.

    Le décret de la congrégation romaine :

    DECRET D’INSCRIPTION DE LA CELEBRATION DE SAINT PAUL VI, PAPE, DANS LE CALENDRIER ROMAIN GENERAL

    Jésus Christ, qui est la plénitude de l’homme, qui vit et agit dans l’Eglise, invite tous les hommes à la rencontre transfigurante avec lui, qui est “le chemin, la vérité et la vie” (Jn 14, 6). Les saints ont parcouru ce chemin. Ainsi a fait Paul VI, sur l’exemple de l’Apôtre dont il a pris le nom, lorsque l’Esprit Saint l’a choisi comme Successeur de Pierre.

    Paul VI (Giovanni Battista Montini) est né le 26 septembre 1897 à Concesio (Brescia), en Italie. Le 29 mai 1920 il a été ordonné prêtre. A partir de 1924, il prêta sa collaboration aux Souverains Pontifes Pie XI et Pie XII et, parallèlement, il exerça le ministère sacerdotal auprès des jeunes universitaires. Nommé Substitut de la Secrétairerie d’Etat, il s’est prodigué, pendant la Deuxième Guerre Mondiale, à trouver un abri pour des juifs persécutés et des réfugiés. Désigné par la suite Pro-Secrétaire d’Etat pour les Affaires Générales de l’Eglise, il a connu et rencontré, en raison de sa charge spécifique, beaucoup de promoteurs du mouvement œcuménique. Nommé Archevêque de Milan, il a eu soin de son diocèse avec zèle, de plusieurs façons. En 1958, il fut élevé à la dignité de Cardinal de la Sainte Eglise Romaine par Jean XXIII et, après la mort de celui-ci, il fut élu à la chaire de Pierre le 21 juin 1963. En poursuivant sans relâche l’œuvre commencée par ses prédécesseurs, il 4 porta à son achèvement, en particulier, le Concile Vatican II et il entama de nombreuses initiatives, signes de la vive sollicitude qu’il avait envers l’Eglise et le monde contemporain, parmi lesquelles il faut rappeler ses voyages comme pèlerin, entrepris à cause du service apostolique et qui ont servi d’une part à préparer l’unité des Chrétiens, et d’autre part à revendiquer l’importance des droits fondamentaux de l’homme. Il a exercé le magistère suprême en faveur de la paix, il a promu le progrès des peuples et l’inculturation de la foi, ainsi que la réforme liturgique, approuvant des rites et des prières conformes à la fois à la tradition et à l’adaptation aux temps nouveaux, et promulguant avec son autorité, pour le Rite Romain, le Calendrier, le Missel, la Liturgie des Heures, le Pontifical et presque tout le Rituel, dans le but de favoriser la participation active du peuple fidèle aux célébrations liturgiques. Egalement, il s’assura que les célébrations pontificales aient une forme plus simple. Le 6 août 1978, à Castel Gandolfo, il rendit son âme à Dieu et, selon ses dispositions, il fut inhumé de manière humble, comme il avait vécu.

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  • Liège : de la procession de la Chandeleur au Premier dimanche du mois de février 2019 en musique

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    Deux célébrations marqueront le prochain week-end à l’église du Saint-Sacrement à Liège (Bd d’Avroy, 132) :

    → le samedi 2 février à 17h00, la procession des cierges de la Chandeleur, suivie de la messe grégorienne, de la bénédiction de saint Blaise (et du partage des crêpes de la fête dans la salle de réception) ;

    → La messe du premier dimanche du mois en musique (chant grégorien, orgue et violons) le dimanche 3 février à 10h00 avec le concours de Patrick Wilwerth, Anne-Sylvie Primo et Frédéric Vandendunghen (Ensemble Darius)

    Fête de la Chandeleurfinal.jpg

    Saint-Sacrement 1er dimanche du mois_fevrier2019.jpg

    _______________

    Sursum Corda asbl, Association pour la sauvegarde de l’église du Saint-Sacrement au Boulevard d’Avroy, 132 à Liège. Siège social : Rue Vinâve d’île, 20 bte 64. Tel. 04.344.10.89. E-mail : sursumcorda@skynet.be.

    Web : http://eglisedusaintsacrementliege.hautetfort.com

    Faire un don pour la restauration de l’église du Saint-Sacrement ? Vous pouvez faire un don (fiscalement déductible des revenus imposables à partir de 40€)  en versant le montant de votre choix sur le compte IBAN : BE10 0000 0000 0404 – BIC : BPOTBEB1 de la Fondation Roi Baudouin, avec, en communication, la mention (indispensable) : 128/2980/00091

  • François de Sales, un champion de la Contre-Réforme

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    FrancoisDeSales.jpgUne belle figure dont devraient s'inspirer les évêques de notre temps...

    Source : Hérodote.net

    Fêté le 24 janvier, François de Sales naît en Savoie, au château de Sales, en 1567, dans une famille aisée. Promis à une brillante carrière d'avocat, il s'en détourne pour être ordonné prêtre en 1593, en pleine guerre religieuse entre catholiques et protestants.

    Il regagne au catholicisme les âmes du Chablais, au sud-est du lac de Genève. Confronté à des églises vides et des fidèles indifférents, il a recours à de longues lettres qu'il glisse sous les portes ou placarde sur les murs.

    François reçoit l'évêché de Genève en 1602 mais ne peut y siéger en raison de l'opposition des calvinistes. Il poursuit néanmoins sa campagne de conversion dans la partie du Genevois devenue française.

    Il fonde l'ordre des Visitandines avec l'appui de Jeanne de Chantal, une Bussy-Rabutin de Dijon apparentée à Marie de Rabutin-Chantal, la future marquise de Sévigné.

    Champion de la Contre-Réforme

    Reconnu comme l'un des plus ardents prédicateurs de la Contre-Réforme catholique, il inspire le renouveau religieux de l'abbaye de Port-Royal. Il est l'un des mystiques les plus marquants du XVIIe siècle, le «Siècle des Saints» (qui est aussi le siècle du libertinage !).

    «Amour de Dieu et amour du prochain : ce sont deux amours qui ne vont point l'un sans l'autre», écrit-il. Il meurt le 28 décembre 1622. L'un de ses plus célèbres disciples est Don Bosco (1815-1888), qui fonde l'oeuvre du Valdocco pour venir en aide aux délinquants des faubourgs de Turin en retenant les trois vertus de François : patience, humilité et douceur.

    L'Introduction à la vie dévote de François de Sales est l'un des premiers chef-d'oeuvre de la langue française. Docteur de l'Église depuis 1877. Saint patron des journalistes et des écrivains.

    Alban Dignat
     
    A l'occasion de la fête de saint François de Sales, patron des journalistes, Monseigneur Forte archevêque de Chieti-Vasto(It), a écrit cette prière reprise sur le Vatican Insider et traduite par notre amie B.T. :
    "Seigneur, Tu m'as appelé à servir le prochain à travers les moyens de l'information. 
    Donne-moi de le faire toujours dans l'obéissance à la vérité, avec le courage de m'engager personnellement afin que celle-ci ne soit jamais trahie. 
    Aide-moi aussi à unir la vérité et la charité, afin de ne jamais blesser la dignité de personne et de promouvoir en tout, autant que cela me soit possible, la justice et la paix.
    Que je ne fasse pas de préférences personnelles et que je sache proposer mes idées avec humilité, honnêteté et liberté de cœur.
    Donne-moi d'être ainsi un témoin de l'amour qui nous vient de Toi, vérité qui libère et qui sauve.
    Toi, qui avec Dieu le Père vit et règne dans les siècles des siècles.
    Amen." 
    Dans une note l'archevêque explique:
    "J'ai pensé écrire pour vous une prière que je vous offre en signe d'estime et d'amitié. je l'accompagne de ma prière pour vous et le précieux service que vous pouvez rendre à la société civile et à l'Eglise."
  • Sainte Agnès (21 janvier), les agneaux et les pallium

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    téléchargement.jpg(source)

    Aujourd’hui nous célébrons la mémoire de Sainte Agnès. Adolescente et vierge romaine, Agnès a été martyrisée au temps de la persécution de l'empereur Dèce, au IIIe siècle : une persécution si violente que de nombreux baptisés reniaient leur foi devant la menace de mort.

    Le martyre de sainte Agnès a été rapporté par saint Damase, par saint Ambroise et par Prudence. Elle périt à l'aube du IVe s., en 303 vers l'âge de treize ans.

    La jeune martyre est souvent représentée par un agneau, à cause de son prénom agnès qui rappelle le mot agneau, ou accompagnée d'un agneau blanc, en main la palme du martyre. Elle est une des saintes protectrices des jeunes et on l'invoque pour obtenir la vertu de chasteté.

    A Rome, Agnès est spécialement honorée, en la basilique Sainte-Agnès-hors-les-Murs, qui abrite sa tombe, et a été construite au-dessus des catacombes du même nom.

    A côté de l'église médiévale - une des « sept églises » du pèlerinage de saint Philippe Néri -, on peut encore voir les ruines de l'imposante basilique construite par l’Empereur Constantin.

    L'église romaine de Sainte-Agnès-in-Agone, place Navone, et spécialement dédiée par le diocèse de Rome aux rencontres de jeunes, a été reconstruite sous la direction de Borromini. Elle se dresse à l'emplacement de l'ancien stade de Domitien, au lieu même de son martyr.

    Comme c'est la tradition chaque année en la fête de sainte Agnès, vierge et martyre, le 21 janvier, le pape bénit deux agneaux dont la laine servira à tisser les pallium que le pape remet le 29 juin aux archevêques métropolites nommés dans l'année, en signe de leur communion avec le Successeur de Pierre. Mais aussi en signe de la sollicitude pastorale du bon pasteur qui porte la brebis sur ses épaules.

    La cérémonie a lieu traditionnellement en la chapelle Urbain VIII du palais apostolique. Ces deux petits agneaux sont élevés par les religieuses de San Lorenzo in Panisperna et ils sont présentés au pape par les Chanoines réguliers du Latran qui desservent la basilique Sainte-Agnès-hors-les-Murs.

    Symbole de la brebis perdue, recherchée, sauvée et placée par le Bon Pasteur sur ses épaules, l'agneau est aussi celui du Christ crucifié, selon le titre donné au Christ par saint Jean Baptiste.

    Leur laine sera utilisée par les Bénédictines du monastère romain de Sainte-Cécile pour tisser les palliums de 5 centimètres de large, qui seront ornés de 6 petites croix de soie noire, symbole des plaies du Christ, et de broches d'or gemmé, autrefois utilisées pour fermer le pallium sur le cœur, le dos et l'épaule droite.

    Anciennement, le mot « pallium » désignait un manteau de laine exclusivement attribué au souverain pontife, puis il devint un signe liturgique d'honneur, symbole d'un lien de communion particulier avec le successeur de Pierre pour les évêques à la tête de juridictions métropolitaines.

    Une fois terminés, les palliums sont placés dans une urne de bronze placée dans une niche, juste au dessus de la tombe de l'apôtre, jusqu'au 29 juin, en la solennité des saints Pierre et Paul, saints patrons de l'Église de Rome et colonnes de l’Église.

    Le récit le plus ancien de la remise du pallium par le pape à un évêque est le récit de la remise du pallium à Saint Césaire d'Arles par le pape Symmaque, il y a plus de 1500 ans.

  • Commission « Ecclesia Dei » : vie et mort d’un dicastère manqué

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    Ecclesia Dei pape_francois_islam.jpgOriginairement la Commission Ecclesia Dei -fondée en 1988 par le motu proprio du même nom, édicté par le pape par Jean-Paul II- avait un objet englobant deux aspects distincts :

    -1°)  la protection des communautés de fidèles désireuses de conserver l’usage des formes liturgiques antérieures aux réformes de Paul VI et de la spiritualité qui en découle ;

    2°) le dialogue pour faciliter la réconciliation doctrinale avec les communautés rejetant tout ou partie des conclusions du concile Vatican II et les actes de l’autorité pontificale qui s’en suivirent.

    La protection des communautés visées au premier point s’est traduite par le motu proprio "Summorum Pontificum" rendu public par Benoît XVI le 7 juillet 2007. Celui-ci confirme la licéité et précise le statut de l’ « usus liturgique antiquior » ainsi que le rôle de la commission "Ecclesia Dei" dont le mandat est même élargi : si un évêque ne veut pas pourvoir à la forme de célébration demandée par «un groupe stable de fidèles attachés à la tradition liturgique antérieure», il en sera référé à cette Commission pontificale (art. 7), et si l'évêque souhaite pourvoir mais se trouve dans l'impossibilité de le faire, il peut y recourir pour obtenir conseil et soutien (art. 8).

    Pour rencontrer le second point, qui concerne essentiellement la Fraternité Saint Pie-X,  le  pape Benoît XVI, décida ensuite, par le motu proprio « Ecclesiae unitatem » publié le 8 juillet 2009, de rattacher la Commission « Ecclesia Dei »  à la Congrégation pour la doctrine de la foi (CDF) dont le préfet devient aussi le président de la Commission.

    Le nouveau motu proprio, publié aujourd’hui par le pape François, supprime cette Commission aux motifs un peu sybillins que :

    - d’une part, les travaux de celle-ci seraient devenus essentiellement de nature doctrinale;

    - d’autre part,  les communautés célébrant selon la forme extraordinaire auraient désormais « atteint une vraie stabilité de nombre et de vie ».

    Qu’est-ce à dire, si on lit aussi entre les lignes ?

    - d’une part, le dialogue doctrinal en cause ne sera plus confié à un organe spécifique, qu'il se situe en dehors ou au sein de la CDF ;

    - d’autre part, les communautés célébrant selon l’ «usus antiquior » seront stabilisées en l’état (nombre et charismes spirituels) : une simple « section » administrative de la Congrégation de la doctrine de la foi (CDF) sera chargée d'exécuter cette œuvre de vigilance et de tutelle…

    Quant à Mgr Pozzo, Secrétaire de la défunte Commission, le pape François lui a confié l’administration et les finances du chœur de la Chapelle sixtine: une promotion ?

     JPSC

  • La liturgie pour cultiver le silence et la paix

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    Lu sur le site « Pro liturgia » :

    « Il y a une dizaine d’années Stéphane Wailliez avait publié dans la revue « Catholica » un article intitulé « La liturgie et le bruit ». L’Auteur commençait par donner une définition du bruit : « Le bruit, écrivait-il, est ce qui détourne de la fin. » Et plus loin : « Si Dieu est le bien suprême et la cause finale architectonique de l’univers, c’est à lui que tout doit être ordonné, de façon directe ou indirecte. Ce qui détourne de lui, compte tenu des circonstances et de l’état de vie divers de chacun, doit être tenu pour une déperdition, pour un bruit. »

    Et Stéphane Wailliez poursuivait : « S’il est un domaine où le bruit ne doit pas pénétrer, c’est celui du sacré. Or précisément, fumées de Satan ou vacarme, “rumor mundi” est entrée dans le temple de Dieu au lieu de rester “pro fano” - à l’extérieur du temple -. Des causes et responsabilités du désastre cultuel dans l’Eglise d’Occident, on peut discuter. Du fait, non. “Contra factum non fit argumentum”, dit l’adage : contre un fait, on n’argumente pas. »

    L’Auteur évoquait alors la liturgie de la Parole au cours des messes, avec ses monitions, introductions, commentaires, acclamations et autres expressions d’une créativité aussi malheureuse que dévastatrice introduite à la faveur de la corruption généralisée de la réforme liturgique conciliaire. Cette liturgie de la Parole est aujourd’hui loin d’être cantonnée à la Parole de Dieu ; telle qu’elle se fait dans bien des paroisses, elle a contribué à désacraliser la réception du message biblique.

    Mais le bruit se manifeste aussi sous d’autres formes qui ne sont pas auditives. La liturgie, telle qu’elle se présente dans bien des églises où l’on se réclame abusivement de Vatican II, en a incontestablement assimilé diverses manifestations : les panneaux de tel comité tiers-mondiste placés à l’intérieur des églises, les guirlandes confectionnées par les mamans-catéchistes, les affiches hautes en couleurs présentant le dynamisme (!) du secteur interparoissial, les vêtements profanes portés dans le sanctuaire, l’absence de limite clairement établie entre le choeur et la nef, les attitudes non rituelles des ministres (bras ballants ou jambes croisées), les vêtements liturgiques sur lesquels des sigles bien visibles remplacent les symboles discrets (les chasubles arc-en-ciel de Castelbajac, par exemple), le remplacement du chant grégorien créateur de silence par des cantiques visant à galvaniser les assistances... tout ceci se rattache au bruit du monde. A ce bruit qui détourne de Dieu.

    Les temps de silence indiqués dans l’Ordo Missae actuel - dont tout le monde se réclame mais que personne ne respecte - sont loin d’être respectés. Sauf peut-être juste après la communion. La Prière universelle est, elle aussi, trop souvent l’occasion d’amener jusqu’à l’autel, par le biais de longues tirades, le brouhaha du siècle.

    Bref, le silence propice au recueillement et à l’adoration, ce silence que devrait procurer la liturgie si elle était respectée, se trouve aujourd’hui dans une situation bien inconfortable.

    Or, comme par une saine réaction, l’inflation verbale provoque un besoin de silence. Alors, pour répondre à ce besoin, certains célébrants ponctuent à présent la célébration liturgique de plages de silence : on fait des pauses. Nouvelle erreur !

    En effet, quand on regarde comment sont organisés les rites traditionnels tant orientaux qu’occidentaux, on voit que les moments de silence ne sont pas créés par des interruptions du cursus liturgique, mais simplement par des instants durant lesquels certaines prières se font en secret. L’action liturgique ne s’interrompt pas pour faire place au silence : elle se poursuit, mais s’exprime simplement sur un autre plan, un plan généralement visuel. De cette façon, la cérémonie n’est jamais entravée par une attente qui ressemble parfois à une embarrassante minute de silence.

    Même l’élévation prolongée par un ralentissement des gestes dû à la piété subjective du célébrant devrait être considérée comme un abus, dans la mesure où la liturgie est alors perturbée par une rupture dans l’accomplissement « normal » des rites. Ainsi, les silences prévus par l’Ordo Missae deviennent-ils maladroits et incongrus lorsqu’ils trouvent leur place dans une liturgie qui ne semble avoir été inspirée que par le bruit, que par l’esprit de l’homme moderne qui cherche à se perdre dans l’agitation continuelle. Ces silences-là apparaissent comme une malhabile compensation de ce bruit : plaqués sur des liturgies disparates et agitées, ils ne résolvent pas le malaise que font naître nos célébrations actuelles mais le révèlent. »

    Ref. https://www.proliturgia.org/actua.html

    gravure saint sacrement 62a093729ba45a67a3df0eaaf0f68d39.jpgDécouvrez une liturgie grégorienne paisible, chaque jour de la semaine, au cœur de la ville de Liège: à église du Saint-Sacrement, Bd d’Avroy, 132, les lundi, mercredi et vendredi, à 18h00 ; mardi, jeudi et samedi, à 8h30. Plus d’information, voir ici :   HORAIRES DES CELEBRATIONS OU ACTIVITES RECURRENTES

    JPSC

  • Mauvaise Année aux méchants !

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    Macaire 6a00d83451619c69e201bb086ab4ba970d-250wi.jpgIl n’est pas trop tard pour 2019: les vœux  imprécatoires de Mgr Macaire, archevêque de Saint-Pierre et Fort-de-France, valent le détour: pour les bonnes résolutions, que chacun s’examine.  Lu sur le site web « riposte catholique »  :

    « Cette année, je le dis et je le souhaite, ne sera ni bonne ni bénie pour les méchants. La Parole de Dieu est suffisamment limpide sur ce point : le Seigneur garde les pas de ses fidèles, MAIS Il se lève contre l’engeance des méchants (Is 31,2), Il les fait disparaître (1Sam 2,9), les retranche du pays (Pr 2,22 ; 10,3), les extirpe (Ps 37,9), met fin à leur agitation (Jb 3,17) et à leur arrogance (Is 13,11), Il brise leur bâton (Is 14,5), les fait trébucher (So 1,3) chanceler, succomber (Ps 27,2) et les écrase sur place (Jb 40,12). Ces paroles ne sont pas tendres pour un début d’année et pour des vœux. Mais elles ont le mérite d’être claires sur les vœux que le Seigneur lui-même formule pour son peuple depuis la nuit des temps.

    Inutile de souhaiter à tout va « bôn’ané bôn’santé, amouréréussite, fwa en JéziKri » car nous savons bien que l’année ne sera bonne ni pour les riches, ni pour les bien-portants, ni pour ceux qui réussiront, ni même pour les amoureux ou les croyants, s’il n’y a pas, dans notre pays, davantage de fraternité, de bonté, de vérité, de pardon, de douceur, de solidarité, de guérison, sans parler du souci du Bien-Commun, de la prière, du silence, de l’écoute, de la générosité, ou encore de la chasteté, de la politesse et de la bienveillance.

    Qui peut être heureux, qui peut passer une Bonne Année, quand on se sent menacé partout par la méchanceté, le mépris, l’individualisme, les complots, les propos venimeux, le mensonge, la vanité, l’orgueil, la luxure, les divisions, la violence, le vacarme … ?

    Ce disant, je ne parle pas que des païens. C’est à mes frères chrétiens de toutes confessions, et en particulier aux catholiques pratiquants et engagés, que je m’adresse. Certains d’entre nous se laissent aller à des attitudes mauvaises, non seulement dans leur famille ou leur vie sociale, mais aussi au sein de l’Église ou lorsqu’ils la représentent devant d’autres. Des fidèles sont parfois capables de se montrer d’autant plus violents et méchants que leur responsabilité dans la communauté chrétienne et leur fréquentation de leur Église leur donne bonne conscience, se montrant d’autant plus arrogants qu’ils se croient légitimés par une certaine supériorité… Malheur ! Ont-ils oublié que la prière des méchants est une abomination pour le Seigneur (Pr 15,8) !?

    Même s’il se trouve de « bonnes » justifications humaines pour manquer à la charité, un chrétien qui se montre violent, méprisant et distant avec ses collègues est un hypocrite : « celui qui n’aime pas son frère qu’il voit ne saurait aimer son Dieu qu’il ne voit pas » (1Jn 4,20). Une personne de l’Église qui se montre violente au cours d’un conflit de voisinage, alors qu’elle proclame la Parole de Dieu, commet un blasphème autant qu’une abomination : « tu ne prononceras pas à tort le nom de ton Dieu » (Ex 20,7). Un croyant qui, pensant être dans son bon droit, critiques sans cesse les autres et colporte des médisances et des calomnies, n’est pas quelqu’un qui craint Dieu : « ne jugez pas pour ne pas être jugés » (Mt 7,1). Un responsable d’Église qui, du haut de sa fonction, traite les autres fidèles avec mépris, est un « sépulcre blanchi » (Mt 23,27) : etc… Tous ceux-là seront jugés plus durement que les habitants de Sodome et Gomorrhe.

    On peut duper un évêque, un curé ou un pasteur par une attitude mielleuse, mais on ne trompe pas Dieu ! Les baptisés qui n’imitent pas Jésus Christ ne seront pas excusés parce qu’ils prient et servent l’Église H24 : bien au contraire, cela ne rendra que plus sévère leur condamnation. Comment le Seigneur pourrait-il accorder sa grâce à ceux qui ajoutent le scandale au péché, contristent l’Esprit-Saint et empoisonnent le Corps du venin de la méchanceté ?! Je le répète : « le jugement sera sans Miséricorde pour qui n’a pas fait Miséricorde » (Jc 2,13). Travailler à faire passer aux autres une très mauvaise année 2019, c’est se préparer pour soi-même une très mauvaise éternité.

    Que 2019 soit donc une année de guérison de nos méchancetés. « La cognée est à la racine » (Mt 3,10), mais il est encore temps : convertissons-nous !

    Ref .Mauvaise Année aux méchants !

    JPSC

  • Antoine l'ermite (17 janvier)

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    Saint-Antoine.jpeg17 janvier - saint Antoine - Historique (missel.free.fr)

    Antoine, né vers 251 en Haute Egypte, avait dix-huit ans lorsque moururent ses parents, chrétiens à la fortune considérable, qui lui laissaient le soin d'élever sa petite sœur. Observant et pratiquant, il fut un jour vivement frappé par cette invitation de Jésus : « Si tu veux être parfait, va, vends ce que tu as et donne-le aux pauvres, et tu auras un trésor dans le ciel : viens et suis-moi ! » (Mat, XIX 21). Il obéit, mais fit toutefois une réserve des ressources nécessaires à sa sœur. Bientôt il fut impressionné par une autre parole du Sauveur : « Ne vous mettez pas en peine du lendemain. » (Mat, VI 34). Il se débarrassa de sa réserve, confia sa sœur à une communauté de vierges, et se retira dans une solitude voisine de Qéman, entre Memphis et Arsinoé ; conduit par un vieil ascète, Antoine partagea son temps entre la prière et le travail. Cette demi-retraite ne lui suffit pas longtemps ; quand sa réputation lui amena trop des visiteurs, il se réfugia dans un des anciens tombeaux égyptiens de la montagne où, de temps à autre, un ami lui apportait des provisions. Là commencèrent ses tribulations : le démon lui livrait de furieuses attaques. Un matin l'ami charitable le trouva étendu inanimé sur le sol ; il le rapporta au village où, le croyant mort, on prépara ses funérailles. Antoine reprit ses sens et demanda à être ramené immédiatement dans sa grotte.

    Les assauts du démon continuèrent. Antoine chercha une retraite encore plus profonde, au delà du Nil. Vingt ans, il vécut enfermé dans un château ruiné, toujours aux prises avec Satan.

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  • Entretien avec l'abbé Barthe : la messe de Vatican II

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    Lu sur le site web du bi-mensuel « L’Homme Nouveau »

    « L'abbé Claude Barthe vient de publier aux éditions Via Romana un nouveau livre sur la liturgie, La messe de Vatican II, qui devrait faire débat par les liens qu'il établit entre le nouvel ordo promulgué par le pape Paul VI et le concile Vatican II et par l'historique qu'il propose de la crise liturgique. Nous avons rencontré l'auteur.

    Selon vous, la réforme liturgique qui a suivi Vatican II n’a pas de précédent historique ?

    Barthe.jpgIl y a certes eu bien des modifications dans les liturgies catholiques, au cours des siècles, telle, pour la liturgie romaine, la synthèse romano-franque commencée au VIIIe siècle et achevée au XIe siècle, qui a vu une hybridation entre le rite vieux-romain et les rites des pays francs et germaniques. Quant au terme de réforme, qui désigne traditionnellement dans l’Eglise, un phénomène de rénovation disciplinaire, doctrinale et spirituelle (réforme grégorienne, réforme tridentine, par exemple), il a pu s’accompagner d’un versant liturgique (pour la réforme tridentine, l’édition des livres romains comme livres « canoniques » pour l’ensemble de l’aire latine). On peut parler à ce titre de réforme liturgique, mais cela n’a rien à voir avec la réforme liturgique de Vatican II. Celle-ci relève plutôt d’une réforme sous un mode d’inculturation, d’adaptation des formes cultuelles à une civilisation qui reçoit la mission catholique, comme cela s’est produit pour permettre l’accès des Slaves à la liturgie byzantine via le slavon ancien, lors de l’évangélisation des saints Cyrille et Méthode, au IXe siècle.

    Mais l’inculturation à l’époque de Vatican II a été très spécifique : elle visait à adapter la liturgie au monde moderne comme tel, avec cette différence, par rapport aux inculturations du passé, que la culture de la modernité est de soi étrangère, et même est hostile, au religieux chrétien contre lequel elle s’est édifiée.

    Le problème est le même que celui de l’appareil philosophique dans lequel s’exprime la théologie : on ne peut pas utiliser les philosophies contemporaines comme instrument de la théologie de la même manière que l’avait fait saint Thomas avec la philosophie d’Aristote. Ce qui ne veut pas dire qu’on n’a pas à tenir compte du monde dans lequel nous vivons pour faire entendre le message aux hommes qui s’y trouvent. Le faire comprendre par des traductions, celles des missels notamment, en faisant de gros efforts de pédagogie aussi. Mais il faut en même temps assumer l’opposition entre le sacré et le profane moderne comme un des moyens importants pour résister à l’esprit de sécularisation de la société actuelle. Ce fut l’option, entre autres, de l’œuvre de Solesmes. Ceci est tout autre que de réformer en gommant la différence avec les revendications modernes, par des modifications de mise à jour, pour évoquer le terme d’aggiornamento, qui a servi pour qualifier l’œuvre de Vatican II.

    La réforme liturgique de Vatican II s’est bien voulue une réforme d’aggiornamento : en prétendant restaurer la liturgie en son état supposé de l’Antiquité tardive, d’avant le Moyen Âge, elle l’a surtout restructurée et on peut dire, elle l’a largement refabriquée, conformément à la mentalité contemporaine.

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  • Saint Grégoire de Nysse (10 janvier) : la pleine réalisation de l'homme consiste dans la sainteté

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    170px-St._Gregory_of_Nyssa.jpgLors de l'audience générale du 29 août 2007, Benoît XVI a consacré son enseignement à Saint Grégoire de Nysse :

    Chers frères et sœurs!

    Dans les dernières catéchèses, j'ai parlé de deux grands docteurs de l'Eglise du IV siècle, Basile et Grégoire de Nazianze, Evêque de Cappadoce, dans l'actuelle Turquie. Aujourd'hui, nous en ajoutons un troisième, le frère de Basile, saint Grégoire de Nysse, qui s'est révélé un homme au caractère réfléchi, avec de grandes capacités de méditation, et d'une vive intelligence, ouverte à la culture de son temps. Il s'est ainsi révélé comme un penseur original et profond dans l'histoire du christianisme.

    Il naquit autour de 335; sa formation chrétienne fut suivie en particulier par son frère Basile - qu'il définit comme "père et maître" (Ep 13, 4:  SC 363, 198) - et par sa sœur Macrine. Il suivit ses études en appréciant particulièrement la philosophie et la rhétorique. Dans un premier temps, il se consacra à l'enseignement et se maria. Ensuite, il se consacra lui aussi entièrement, comme son frère et sa sœur, à la vie ascétique. Plus tard, il fut élu Evêque de Nysse, et se démontra un pasteur zélé, ce qui lui valut l'estime de la communauté. Accusé de malversations financières par ses adversaires hérétiques, il dut abandonner le siège épiscopal pendant une brève période, mais il y revint ensuite triomphalement (cf. Ep. 6:  SC 363, 164-170), et il continua à se consacrer à la lutte pour défendre la vraie foi.

    En particulier après la mort de Basile, recueillant presque son héritage spirituel, il coopéra au triomphe de l'orthodoxie. Il participa à divers synodes; il chercha à résoudre les conflits entre les Eglises; il participa activement à la réorganisation ecclésiastique et, en tant que "pilier de l'orthodoxie", il fut l'un des acteurs du Concile de Constantinople de 381, qui définit la divinité de l'Esprit Saint. Il reçut diverses charges officielles de la part de l'empereur Théodose, il prononça d'importants discours et homélies funèbres, il se consacra à la rédaction de diverses œuvres théologiques. En 394, il participa encore à un synode qui se déroula à Constantinople. On ne connaît pas la date de sa mort.

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