Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Au rythme de l'année liturgique - Page 159

  • Une semaine eucharistique réussie (16-23 juin) : Liège a aussi célébré la Fête-Dieu 2019 en l'église du Saint-Sacrement au Bd d'Avroy

    IMPRIMER

    Trois points forts :

    20190617_142912.jpg

    20190617_142849.jpgDu dimanche 16 au dimanche 23 juin, l’exposition «Du visible à l’invisible: un autre regard » a présenté une série de tableaux, gravures, reproductions,  manuscrits et ouvrages anciens , ornements liturgiques bannières et un montage audiovisuel illustrant les figures eucharistiques dans l’art sacré et la liturgie liégeoise de la Fête-Dieu. D’une centaine de visiteurs le dimanche du vernissage, la fréquentation de l’exposition est passée à plusieurs centaines le week-end suivant : une belle réussite dont témoigne aussi le nombre d’acquéreurs de brochures et de dvd * sur les origines liégeoises de la Fête, mis à la disposition du public.

    Livret exposition 2019 06 16 relu.pdf

    *
    podcast

    podcast

    DSC00370.jpgLe samedi 22 juin à 18h00 une assistance nombreuse occupait toute l’église (300 places) pour suivre -pendant près de deux heures-  la Solennité de la Fête-Dieu célébrée selon le rite traditionnel par l’évêque de Liège, Mgr Jean-Pierre Delville, avec le concours de la schola féminine du chœur grégorien de Paris, l’ensemble polyphonique liégeois « Gaudete » ainsi que les organistes Patrick Wilwerth et Jean-Denis Piette.  Au programme musical : le plain-chant du propre de la Fête, une messe à quatre voix de Monteverdi, des motets anciens (Giovanni Croce , Thomas Tallis, XVI e s.) et contemporain (Thorkell Sigurbjörnsson, 1938-2013). La bénédiction du Saint-Sacrement concluant la cérémonie était accompagnée par un « Tantum ergo » à quatre voix en usage à la collégiale (future cathédrale) Saint-Paul au XVII e siècle.

    received_455125061991416.jpeg

    DSC_0355.JPGDans son homélie, l’évêque déclara notamment ceci : " [...] le partage du pain, devenu corps du Christ, nous fait communier avec lui et nous incite à communier avec nos frères et sœurs. Chaque communauté chrétienne est appelée à vivre cette communion fraternelle. Je vois qu’on vit cela en particulier dans cette église du Saint-Sacrement. On y pratique la liturgie ancienne, sous la forme extraordinaire. C’est un retour aux sources, aux textes, aux chants et aux gestes originaux de la liturgie, qui nous font découvrir avec soin la grandeur du mystère de vie et de mort qui se dévoilent dans la liturgie. Je remercie cette communauté pour cette mission qu’elle a assumée [...] .** "

    ** extrait de  Fête-Dieu Mgr Delville 2019 06 23 ESSL.pdf

    Bach inspiration 20190623_175939.jpg

    A l’église du Saint-Sacrement encore, le lendemain dimanche 23 juin à 17h00, sous la direction de Patrick Wilwerth, le chœur « Praeludium » et l’ensemble instrumental « Darius » ont clôturé la semaine eucharistique liégeoise par un concert intitulé « Bach Inspiration » *** dédié à Notre-Dame de Paris. Cette manifestation a attiré plus de 200 personnes, dont l’évêque émérite de Liège, Mgr Aloÿs Jousten.

    *** Programme 23 juin 2019 Bach Inspiration st sacrement.docx.pdf

    JPSC

    _______________

    Sursum Corda asbl, Association pour la sauvegarde de l’église du Saint-Sacrement au Boulevard d’Avroy, 132 à Liège. Siège social : Rue Vinâve d’île, 20 bte 64.

    Tel. 04.344.10.89. E-mail : sursumcorda@skynet.be.

    Web : http://eglisedusaintsacrementliege.hautetfort.com

    Restauration_depliant - Copie.jpgFaire un don pour la restauration de l’église du Saint Sacrement ?  Pour aider à la sauvegarde de ce joyau de l’art néo-classique, vous pouvez faire un don fiscalement déductible en versant le montant de votre choix au compte de projet : IBAN BE10 0000 0000 0404 – BIC BPOTBEB1 de la Fondation Roi Baudouin, rue Brederode, 21, 1000 Bruxelles, avec, en communication, la mention structurée (indispensable) : 128/2980/00091.  

    Pour en savoir plus sur les enjeux de cette importante opération, cliquez ici : Restauration de l'église du Saint-Sacrement à Liège . L'évêque s'implique. Et vous?  

    Tous renseignements : Tel. 04 344 10 89.

  • France : belle croissance pour la Communauté Saint-Martin (CSM)

    IMPRIMER

    De Michel Janva, sur le site du « Salon Beige » :

    CSM thumbnail-1-1050x600.jpeg« Les 28 et 29 juin seront célébrées en la Basilique d’Evron (Mayenne) 20 ordinations sacerdotales et diaconales pour la Communauté Saint-Martin.

    Le 28 juin à 15h30, son excellence Mgr Emmanuel Delmas (évêque d’Angers) ordonnera 11 diacres.

    Le samedi 29 juin à 10h, son excellence Mgr Thierry Scherrer (évêque de Laval) ordonnera 9 prêtres.

    La CSM comptera ainsi 135 prêtres et diacres envoyés dans 23 diocèses : ils assureront la charge de 35 secteurs paroissiaux, 4 internats et 2 sanctuaires (Lourdes et Montligeon).

    Actuellement plus de 100 séminaristes suivent leur formation en la Maison Mère d’Evron. Don Paul explique :

    « Nous sommes choisis, consacrés et envoyés avec la conscience d’être des hommes aimés et pardonnés pour devenir des pasteurs à la manière de Jésus blessé, mort et ressuscité. Notre mission est de témoigner de la force de la résurrection dans les blessures de ce monde. »

    En septembre 2019, à l‘appel de Mgr Lalanne, la Communauté Saint-Martin s’implantera dans un nouveau diocèse, celui de Pontoise, afin de soutenir les missions d’évangélisation dans toutes les paroisses de Sarcelles.

    Ref. Belle croissance pour la Communauté Saint-Martin

    La CSM n’a pas d’implantation en Belgique. A notre connaissance, au moins deux démarches tendant à confier une responsabilité pastorale à des prêtres issus de cette Communauté dans deux diocèses belges ont été lancées mais rapidement exclues par les autorités ecclésiastiques concernées au motif que le profil de la formation dispensée à ces prêtres ne correspondrait pas aux exigences requises par les autorités précitées.

    JPSC

  • Nos diocèses : des figuiers stériles

    IMPRIMER

    parabole-figuier-sterile.jpgNos diocèses sont devenus stériles. En écho à l’article publié ici  par Belgicatho, notre excellent confrère diakonos.be écrit :

    « Nos collègues de Belgicatho s'interrogent. Il n'y a apparemment eu aucune ordination en Flandre cette année et seulement quatre pour toute la Belgique.

    Il faut bien sûr se réjouir et prier pour eux et pour les vocations plus que jamais.

    Mais ce qui est le plus frappant dans ce bilan, c'est qu'aucun de ces jeunes prêtres n'est issu du diocèse où il a été ordonné.

    Liège:
    - Un prêtre diocésain originaire de Côte d'Ivoire

    Arlon:
    - Un prêtre originaire du Vietnam pour les religieux du Sacré-Coeur

    Namur:
    - Un prêtre diocésain originaire du Bénin
    - Un prêtre diocésain originaire du diocèse de Malines-Bruxelles

    Comment comprendre qu'après tous ces efforts de nouvelles catéchèses, de refondations, de messes vivantes, ces milliers de jeunes passés par l'enseignement catholique, par les catéchèses modernes et existentielles, par les messes adaptées en paroisse, par les karaokés liturgiques, aucun diocèse n'ait été capable de susciter des vocations en son sein cette année ?

    Comment comprendre que malgré le recrutement massif de prêtres africains, d'assistantes paroissiales, d'auxiliaires de l'apostolat et autres laïcs en responsabilité, personne n'ait voulu les imiter ?

    Nos évêques auront-ils le courage de remettre sérieusement en question la pastorale désastreuse de ces 50 dernières années, malgré la pression écrasante de la sécularisation ?

    Seront-ils capables de répondre à l'appel du pape François et de se consacrer corps et âme à l'évangélisation plutôt qu'à l'autopréservation de bâtiments devenus trop grands et de communautés vieillissantes et stériles à coup de chantiers diocésains que personne ne peut plus porter ?

    Seront-ils capables de lire les signes des temps ? Ceux des jeunes d'aujourd'hui et non pas les illusions de la génération passée ?

    Sont-ils capables de reconnaître les communautés qui sont fécondes aujourd'hui et où l'appel du Seigneur est entendu, même si ce ne sont pas toujours celles qui rencontrent leurs propres préférences ?

    Seront-ils capables de méditer cette parole de Jérémie ?

    "Revenez, fils renégats – oracle du Seigneur ; c’est moi qui suis votre maître. Je vais vous prendre, un par ville, deux par clan, et vous faire venir à Sion. Je vous donnerai des pasteurs selon mon cœur : ils vous conduiront avec savoir et intelligence."

    Selon "mon" coeur, dit le Seigneur… »

    Comme le poisson du proverbe chinois, l’ Eglise d’Occident périt par la tête, sous nos yeux, parce qu’elle a cessé  d’être une Eglise selon le cœur de Dieu. Aujourd’hui, les prophètes de la foi fidèle à l’Evangile viennent d’ailleurs mais le monde aux  cheveux blancs n’est plus en état de les entendre. Alors, loin de l’anthropologie mortifère de l’Occident tardif, passons aux barbares pour reconstruire depuis la source un monde nouveau .

    Loin des fausses périphéries, un air plus frais à découvrir :

    JPSC

  • La Fête-Dieu à Liège

    IMPRIMER

    Le jeudi 20 juin, la foule était au rendez-vous dans la basilique Saint-Martin pour la célébration de la Fête-Dieu. L'église était comble et les fidèles ont ensuite escorté le Saint-Sacrement en procession jusqu'à la cathédrale. Une galerie reprenant les photos de l'évènement est accessible ICI

  • In nativitate sancti Joannis Baptistae

    IMPRIMER

    De ventre matris meae vocavit me Dominus nomine meo :
    et posuit os meum ut gladium acutum :
    sub tegumento manus suae protexit me,
    posuit me quasi sagittam electam.
     
    Dès le ventre de ma mère le Seigneur m’a appelé par mon nom ;
    et il a fait de ma bouche comme une épée tranchante :
    à l’abri de sa main il m’a protégé,
    il a fait de moi comme une flèche de choix.
  • Florilège pour la fête du Très Saint Sacrement de l'Autel

    IMPRIMER

    L’ostensoir dit de la Fête-Dieu
    Liège, 1722 ; orfèvre Charles de Hontoir
    Poinçons : J.Cl. de Bavière, 1711, lettre annale L, striche, CH.
    Argent repoussé, ciselé et laiton
    Liège, Grand Curtius. Dépôt de l’église Saint-Martin, Liège

    La Très Sainte Eucharistie

    La Présence réelle

    source

    Devant le Saint-Sacrement, on se sent si bien en présence de l'Etre, alors que tout le créé paraît, avec tant d'évidence, toucher au néant !
    Bienheureux Charles de Foucauld (1858-1916).

    Et c'est cette immense merveille qui s'accomplit à travers tous les siècles et se renouvelle en l'Eucharistie, cette immense merveille qui fait d'une Église le vaisseau d'une présence, une Présence sans bruit, une Présence silencieuse, une Présence qui nous recrée et nous purifie, une Présence où nous entendons vibrer l'éternité de l'Amour.
    Maurice Zundel (1897-1975).

    Après la consécration, le bon Dieu est là comme dans le ciel !... Si l'homme connaissait bien ce mystère, il mourrait d'amour.
    Dieu nous ménage à cause de notre faiblesse...
    Si l'on nous disait : "A telle heure, on doit ressusciter un mort", nous courrions bien vite pour le voir. Mais la consécration qui change le pain et le vin en corps et en sang d'un Dieu, n'est-ce pas un bien plus grand miracle que de ressusciter un mort ?
    Saint Jean-Marie Vianney (1786-1859), curé d'Ars.

    Le Seigneur s’est servi d’une femme non croyante pour me faire comprendre ce que devrait ressentir quelqu’un qui prend l’Eucharistie au sérieux. Je lui avais donné à lire un livre sur ce thème, la voyant intéressée à la question religieuse, bien qu’étant athée. Au bout d’une semaine elle me le rend me disant : "Ce n’est pas un livre que vous m’avez mis entre les mains, c’est une bombe… Mais vous vous rendez compte de l’énormité de la chose ? Si on s’en tenait à ce qui est écrit là-dedans il suffirait d’ouvrir les yeux pour découvrir qu’il existe tout un autre monde autour de nous ; que le sang d’un homme mort il y a deux mille ans nous sauve tous. Savez-vous qu’en le lisant j’avais les jambes qui tremblaient et que je devais de temps en temps m’arrêter de lire et me lever ? Si cela est vrai, ça change tout".
    Heureux de voir que le grain n’avait pas été jeté en vain, j’éprouvai en même temps à l’entendre, un profond sentiment d’humiliation et de honte. J’avais reçu la communion quelques minutes auparavant, mais mes jambes ne tremblaient pas. Il n’avait pas tous les torts cet homme athée qui déclara un jour à un ami croyant : "Si j’arrivais à croire que dans cette hostie il y a véritablement le Fils de Dieu, comme vous le dites, je pense que je tomberais à genoux et que je ne me relèverais jamais plus".
    P. Raniero Cantalamessa O.F.M. Cap, prédicateur de la Maison pontificale, décembre 2004.

    « C'est toute l'Essence divine que vous recevez en ce très doux Sacrement, sous cette blancheur du pain. Comme le soleil est indivisible, ainsi Dieu se trouve tout entier et l'homme tout entier dans la blancheur de l'hostie. Diviserait-on l'hostie en mille et mille miettes s'il était possible, en chacune je suis encore, Dieu tout entier, homme tout entier, comme je t'ai dit ... »
    Jésus à Sainte Catherine de Sienne (1347-1380), Le Dialogue (trad. Hurtaud, 1931, t.2, p. 4-5)

    La Sainte Eucharistie n'est pas autre chose que l'Incarnation du Fils de Dieu fait homme prolongée sur la terre, d'une manière invisible mais réelle, jusqu'à la fin des siècles, et étendue dans l'espace jusqu'aux confins du monde, autant que l'Eglise catholique elle-même.
    Mgr Bourchany (1855-1931, évêque auxiliaire de Lyon de 1914 à 1924)

    Ce n'est pas seulement en mémoire de sa mort que Jésus institua l'Eucharistie ; non, c'est pour rester tout entier avec nous, tout entier et pour toujours.
    Sainte Angèle de Foligno (1248-1309), Visions et Instructions, ch. 67.

    Aujourd'hui pendant la sainte messe, j'ai vu Jésus crucifié. Jésus était cloué à la croix et dans de grands supplices. Mon âme fut pénétrée des souffrances de Jésus, dans mon âme et dans mon corps, quoique de façon invisible, mais douloureusement. Oh ! Quels terribles mystères ont lieu pendant la sainte messe.
    Un grand mystère s'accomplit pendant la sainte messe. Avec quelle piété devrions-nous écouter et prendre part à cette mort de Jésus. Nous connaîtrons un jour ce que Dieu accomplit pour nous à chaque messe et quel don Il y prépare pour nous. Seul Son amour divin a pu vouloir nous gratifier d'un tel don.
    Sainte Faustine (1905-1938), Petit Journal, n°913-914, Parole et Dialogue, Paris, 2002.

    Notre Seigneur se montre à moi avec les mains et les pieds tuméfiés et un morceau de chair qui retombe dessus... Quelles souffrances !… Je touche souvent ses pieds, qui sont entre le calice et le canon, quand Il est debout sur l'autel, pendant la messe ; je touche son côté, et je sens la plaie du côté et ses côtes à travers son manteau quand j'élève l'Hostie. Je la pose et l'appuie contre son côté.
    P. Edouard Lamy (1853-1931), in Comte Paul Biver, Apôtre et mystique : le Père Lamy, Gabriel Enault, 1946.

    Longtemps on peut être séduit, ému par cette idée qu'il y aurait une parenté entre les trois grandes religions monothéistes, le judaïsme, l'islam et le christianisme parce qu'elles seraient toutes trois une religion du "livre". Ce n'est pas un livre que Jésus propose et confie à ses apôtres. C'est sa Présence. Pendant plus de cinquante ans, l'Eglise n'a pas vécu seulement et d'abord du Livre, mais d'une Présence, celle d'une Personne aimée, vivante, offerte, celle du fils Bien-aimé qui nous a assimilés à Lui. Pendant des décennies, avant que soient ultimement fixés les textes (c'est au Concile de Latran en 360, qu'a été établie définitivement la liste des livres désignés comme Parole de Dieu, les livres dits canoniques), c'est d'abord autour de l'Eucharistie, de la Présence réelle de son Seigneur que l'Eglise s'est réunie. Avant que les Evangiles soient définitivement stabilisés et écrits, les fidèles ont célébré Pâques après Pâques, Jeudi Saint après Jeudi Saint, dimanche après dimanche, la communion à leur Seigneur bien aimé. C'est tout autre chose qu'un livre :une Présence réelle, la plénitude de la vie, du Corps, de l'âme et de la divinité de Jésus livré en partage, le pain rompu et le sang versé dans la coupe.
    Bernard BroPeut-on éviter Jésus-Christ ?, Ed. de Fallois-Ed. Saint-Augustin, 1995.

    L'Ecriture Sainte est la Parole de Dieu ; mais elle n'est pas Dieu. La Sainte Hostie, en effet, est réellement et en propres termes, Dieu. La Bible constitue un message de Dieu à l'homme, tandis que l'Eucharistie, c'est lui-même donné aux hommes. Le message de Dieu à l'homme se présente comme un intermédiaire entre Dieu et l'homme, tandis que l'Eucharistie n'est pas un intermédiaire, mais le Fils unique du Dieu vivant. La Parole de Dieu écrite ne s'identifie pas avec la Personne du Verbe, tandis que l'Eucharistie s'identifie avec la Personne du Verbe incarné, Jésus, vrai Dieu et vrai homme.
    Frère JérômeVigilant dans la nuit, Ed. Saint-Augustin, Saint-Maurice, 1995.

    Cette présence, on la nomme "réelle", non à titre exclusif, comme si les autres présences n'étaient pas "réelles", mais par excellence ou "antonomase", parce qu'elle est substantielle, et que par elle le Christ, Homme-Dieu, se rend présent tout entier.
    Ce serait donc une mauvaise explication de cette sorte de présence que de prêter au Corps du Christ glorieux une nature spirituelle ("pneumatique") omniprésente; ou de réduire la présence eucharistique aux limites d'un symbolisme, comme si ce Sacrement si vénérable ne consistait en rien autre qu'en un signe efficace "de la présence spirituelle du Christ et de son union intime avec les fidèles, membres du Corps Mystique". […]
    Le Concile de Trente, appuyé sur cette foi de l'Eglise, "affirme ouvertement et sans détour que dans le vénérable Sacrement de la Sainte Eucharistie, après la consécration du pain et du vin, notre Seigneur Jésus-Christ, vrai Dieu et vrai Homme, est présent vraiment, réellement et substantiellement sous l'apparence de ces réalités sensibles". Notre Sauveur est donc présent dans son humanité non seulement à la droite du Père mais en même temps dans le Sacrement de l'Eucharistie "en un mode d'existence que nos mots peuvent sans doute à peine exprimer, mais que notre intelligence, éclairée par la foi, peut cependant reconnaître et que nous devons croire fermement comme une chose possible à Dieu".
    Paul VI (1897-1978), Encyclique Mysterium Fidei, 3 septembre 1965.
    Texte intégral

    Avec toute la tradition de l'Eglise, nous croyons que, sous les espèces eucharistiques, Jésus est réellement présent. Il s'agit d'une présence qui — comme l'a si bien expliqué le Pape Paul VI — est dite «réelle» non par exclusion, comme si les autres formes de présence n'étaient pas réelles, mais par antonomase, car, en vertu de cette présence, le Christ tout entier se rend substantiellement présent dans la réalité de son corps et de son sang (Cf. Encycl. Mysterium fidei (3 septembre 1965), n.39). C'est pourquoi la foi nous demande de nous tenir devant l'Eucharistie avec la conscience que nous sommes devant le Christ lui-même. C'est sa présence même qui donne à toutes les autres dimensions — repas, mémorial de la Pâque, anticipation eschatologique — une signification qui va bien au-delà d'un pur symbolisme. L'Eucharistie est mystère de présence, par lequel se réalise de manière éminente la promesse de Jésus de rester avec nous jusqu'à la fin du monde. […]
    Il convient tout particulièrement, aussi bien dans la célébration de la Messe que dans le culte eucharistique hors de la Messe, de développer une vive conscience de la présence réelle du Christ, en prenant soin d'en témoigner par le ton de la voix, par les gestes, par les mouvements, par le comportement tout entier. A cet égard, les normes rappellent - et j'ai eu moi-même l'occasion de le rappeler récemment (Cf. Message Spiritus et Sponsa, pour le XLe anniversaire de la Constitution Sacrosanctum Concilium sur la Sainte Liturgie (4 décembre 2003), n.13) - l'attention qui doit être portée aux moments de silence dans la célébration comme dans l'adoration eucharistique. En un mot, il est nécessaire que les ministres et les fidèles traitent l'Eucharistie avec un très grand respect (Congr. pour le Culte divin et la Discipline des Sacrements, Instruction Redemptionis Sacramentum sur certaines choses à observer et à éviter concernant la très sainte Eucharistie (25 mars 2004). La présence de Jésus dans le tabernacle doit constituer comme un pôle d'attraction pour un nombre toujours plus grand d'âmes pleines d'amour pour lui et capables de rester longuement à écouter sa voix et à entendre presque les battements de son cœur. « Goûtez et voyez : le Seigneur est bon ! » (Ps 33 [34], 9).
    En cette année, puisse l'adoration eucharistique en dehors de la Messe, constituer un souci tout spécial des communautés paroissiales et religieuses ! Restons longuement prosternés devant Jésus présent dans l'Eucharistie, réparant ainsi par notre foi et notre amour les négligences, les oublis et même les outrages que notre Sauveur doit subir dans de nombreuses parties du monde. Dans l'adoration, puissions-nous approfondir notre contemplation personnelle et communautaire, en nous servant aussi de textes de prière toujours imprégnés par la Parole de Dieu et par l'expérience de nombreux mystiques anciens ou plus récents! Le Rosaire lui-même, entendu dans son sens le plus profond, biblique et christocentrique, que j'ai recommandé dans la Lettre apostolique Rosarium Virginis Mariae, pourra être une voie particulièrement adaptée à la contemplation eucharistique, réalisée en compagnie de Marie et à son école (Instruction Redemptionis Sacramentum, n. 137).
    Jean-Paul II (1920-2005), Lettre Apostolique Mane nobiscum Domine (16 & 18), 7 octobre 2004.
    Texte intégral

    Précisément parce qu'il s'agit d'une réalité mystérieuse qui dépasse notre compréhension, nous ne devons pas nous étonner si, aujourd'hui encore, de nombreuses personnes ont du mal à accepter la présence réelle du Christ dans l'Eucharistie. Il ne peut en être autrement. Il en fut ainsi depuis le jour où, dans la synagogue de Capharnaüm, Jésus déclara publiquement être venu pour nous donner en nourriture sa chair et son sang (cf. Jn 6, 26-58). Ce langage apparut "dur" et de nombreuses personnes se retirèrent. A l'époque, comme aujourd'hui, l'Eucharistie demeure "un signe de contradiction" et ne peut manquer de l'être, car un Dieu qui se fait chair et se sacrifie pour la vie du monde met en crise la sagesse des hommes. Mais avec une humble confiance, l'Eglise fait sienne la foi de Pierre et des autres Apôtres, et proclame avec eux, tout comme nous proclamons : "Seigneur, à qui irons-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle" (Jn 6, 68). Renouvelons nous aussi ce soir la profession de foi dans le Christ vivant et présent dans l'Eucharistie. Oui, "c'est un dogme pour les chrétiens, / que le pain se change en son corps / que le vin devient son sang".
    Benoît XVIHomélie en la solennité de la Fête Dieu, jeudi 7 juin 2007.
    Texte intégral

    Lorsque nous pensons que ces mystères sont trop forts pour nous, et que nous en venons à douter, demandons-Lui sincèrement l'humilité et l'amour. Ceux qui sont humbles et qui aiment auront le sens de ce qui est caché. De ces choses que les esprits charnels ne cherchent pas, et qui choquent les esprits orgueilleux. Prions-Le de nous donner de Lui un ardent désir – une soif de sa Présence, - une inquiétude de Le trouver, - une joie d'apprendre qu'on Le trouve dès maintenant, sous le voile des choses sensibles, et bon espoir que nous L'y trouverons. Oui, qu'ils sont heureux, ceux qui croient sans avoir vu !
    Cardinal John-Henry Newman (1801-1890), PS. VI 141.151 du 13 mai 1838, in Le mystère de l'Eglise, Centre des amis de Newman, Rome, Téqui, 1983.

    Mon âme, arrête-toi ici de discourir ; crois aussi simplement, aussi fortement que ton Sauveur a parlé, avec autant de soumission qu'Il fait paraître d'autorité et de puissance. Encore un coup, Il veut dans la foi la même simplicité qu'Il a mise dans ses paroles. "Ceci est mon Corps" ; c'est donc son Corps. "Ceci est mon Sang" ; c'est donc son Sang. Je me tais, je crois, j'adore.
    J.-B. Bossuet (1627-1704), Méditations sur l'Evangile, La Cène, XXIIème jour.

    « Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront point. »
    Mc 13, 31 & Lc 22, 33
  • La Fête-Dieu 2019 à l’église du Saint-Sacrement à Liège (Boulevard d’Avroy, 132)

    IMPRIMER

    Huit jours durant (du 16 au 23 juin 2019) l’Eglise de Liège exprimera sa foi dans la présence réelle du Corps et du Sang du Christ dans l’Eucharistie illustrée par une fête aujourd’hui universelle : la Fête-Dieu ou Fête du Saint-Sacrement, est née dans ce diocèse en 1246 sous l’impulsion de sainte Julienne de Cornillon et de la bienheureuse Eve de Saint Martin. 

    L’église du Saint-Sacrement au boulevard d’Avroy (la seule à Liège qui soit consacrée sous ce vocable) participe activement à la réalisation du programme présenté sous le patronage du Doyenné de la Ville:

    stsd.jpg

    Une célébration exceptionnelle présidée par Mgr Jean-Pierre Delville

    Dans ce contexte, le samedi 22 juin à 18h00,  Mgr Jean-Pierre Delville, évêque de Liège, célébrera à l’église du Saint-Sacrement  la messe solennelle de la Fête-Dieu selon la forme extraordinaire du rite romain. Deux chorales de grande qualité prêteront  leur concours à cette célébration : le chœur grégorien de Paris (voix féminines), le jeune Ensemble polyphonique liégeois  « Gaudete ».  A l’orgue : le non moins jeune et excellent organiste Jean-Denis Piette.

    affiche fête dieu 2019.jpg

    L’agenda complet de la semaine eucharistique  à l’église du Saint-Sacrement

    A  noter aussi parmi les activités de la semaine eucharistique organisées à l’église du Saint-Sacrement :

    affiche fête dieu 20192.jpg

    Le concert qui aura lieu à l’église du Saint-Sacrement le dimanche 23 juin débutera à 17 heures (au lieu de 16h00 comme annoncé précédemment). P.A.F. 10 € .

    flyers Bach Inspiration.jpg

    Plus de renseignements :

    Tel. 04 344 1089

    Email sursumcorda@skynet.be

    ___________________

    Restauration_depliant - Copie.jpgFaire un don pour la restauration de l’église du Saint Sacrement ?  Pour aider à la sauvegarde de ce joyau de l’art néo-classique, vous pouvez faire un don fiscalement déductible en versant le montant de votre choix au compte de projet : IBAN BE10 0000 0000 0404 – BIC BPOTBEB1 de la Fondation Roi Baudouin, rue Brederode, 21, 1000 Bruxelles, avec, en communication, la mention structurée (indispensable) : 128/2980/00091.  

    Pour en savoir plus sur les enjeux de cette importante opération, cliquez ici : Restauration de l'église du Saint-Sacrement à Liège . L'évêque s'implique. Et vous ?

    Tous renseignements : Tel. 04 344 10 89.

  • Donner sa chair à manger ?

    IMPRIMER

    De Charles Becquérieux sur le site de France Catholique :

    Comment Jésus peut-il donner sa chair à manger ?

    mercredi 19 juin 2019

    Pour la Fête-Dieu, le 23 juin, ou fête du Saint-Sacrement, début d’une série de trois épisodes sur l’eucharistie à découvrir dans les prochains numéros de France Catholique.

    Certains affirment qu’en disant «  Ceci est mon corps  », Jésus a simplement fait une métaphore : «  Mon corps est comme ce pain que je vous donne  ». À quoi l’on répondra que si Jésus avait fait une métaphore, il l’aurait sûrement expliquée aux disciples, comme il en avait l’habitude. «  Il ne leur parlait pas sans parabole, mais, en particulier, il expliquait tout à ses disciples  » nous dit saint Marc (Mc 4, 34). Dès lors, pourquoi n’aurait-il pas donné d’explication à ce moment-là ? Certains répondront : parce que le caractère métaphorique était trop évident ! C’est comme lorsque Jésus dit qu’il est «  le chemin  » ou «  la porte  » : tout le monde comprend que Jésus ne se prend pas pour une porte ! Nul besoin d’explication. De même, diront certains, il était évident qu’il n’affirmait pas la présence réelle de son Corps dans un bout de pain.

    Les disciples ont retenu le sens littéral

    Admettons. Mais alors, on se retrouve avec un autre problème : si le caractère métaphorique était si évident, pourquoi, dès les premières années après la mort du Christ, les disciples ont-ils retenu la signification littérale, et non le sens imagé (voir saint Paul, I Co. 11, 23-29) ? Pourquoi les disciples, à qui le Christ expliquait tout, ont-ils cru en la présence réelle du corps et du sang du Christ dans le pain et le vin consacrés ?

    Eh bien, justement, et c’est notre hypothèse : parce que Jésus leur avait bien fait comprendre qu’il ne faisait pas une métaphore ! Rappelez-vous : les disciples avaient déjà entendu parler de ce mystère, à Capharnaüm (Jn 6, 48-60). Et, cette fois-là, les disciples – pas plus crédules que n’importe qui – avaient protesté. Ils avaient demandé des explications. Certains même, scandalisés, avaient décidé de quitter le groupe : «  Dès ce moment, plusieurs de ses disciples se retirèrent, et ils n’allaient plus avec lui.  » Jésus leur avait dit : «  Je suis le pain vivant qui est descendu du ciel […] Si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement ; et le pain que je donnerai, c’est ma chair, que je donnerai pour la vie du monde.  » Les disciples, comme nous, ne comprennent pas, se récrient, croient avoir mal entendu : «  Comment peut-il nous donner sa chair à manger ?  » (Jn 6, 52)

    Chacun doit choisir d’accepter ou non

    Or, que fait le Christ ? Bien loin de les rassurer en donnant une interprétation plus acceptable, il insiste : «  En vérité, en vérité, je vous le dis, si vous ne mangez la chair du Fils de l’homme, et si vous ne buvez son sang, vous n’avez point la vie en vous-mêmes  » (Jn 6, 53-58). Et encore ceci : «  Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang a la vie éternelle.  »

    Les manifestations d’incrédulité reprennent parmi les disciples : «  Cette parole est dure ; qui peut l’entendre ?  » (Jn 6, 60) Jésus, ironique, leur lance alors : «  Cela vous scandalise ? Qu’est-ce que ce sera quand vous verrez le Fils de l’homme monter là où il était auparavant !  » Par ces mots, Jésus met les points sur les «  i  » et met chacun en mesure de faire son choix. Si l’on est capable d’accepter l’idée que Jésus est Dieu, alors on ne trouvera rien d’impossible à ce qu’il donne sa chair à manger. Si on la refuse, alors inutile de rester.

    Étrange et perturbant

    Nous autres, lecteurs modernes, sommes tentés de nous dire : «  Mais pourquoi donc les disciples n’ont-ils pas pris ces paroles au sens figuré ?  » Tout simplement parce que c’était impossible ! Dans la langue araméenne, «  manger la chair de quelqu’un  », au sens figuré, ne signifie absolument pas s’unir à la personne en question, mais la haïr, la persécuter et même la tuer. L’interprétation imagée n’était donc pas possible. Si «  manger quelqu’un  » avait voulu dire «  aimer  », on peut supposer que les disciples n’auraient pas été autrement étonnés par les paroles de leur maître. Mais, cela veut dire haïr.

    Or, le Christ ne peut pas dire à ses disciples : «  Qui ne me hait pas, n’aura pas la vie éternelle.  » Ce serait complètement absurde. À l’extrême limite, il aurait pu dire : «  Si les méchants ne me mangent pas (sous-entendu : ne me tuent pas), alors le salut ne sera pas accompli.  » Mais il dit : «  Si vous, qui m’aimez, ne me mangez pas, vous n’aurez pas la vie éternelle.  »

    Aussi étrange et perturbant que cela puisse être, il faut donc reconnaître que la meilleure hypothèse est que Jésus parlait littéralement. De même qu’il fallait manger l’agneau sacrifié dans l’Ancienne Alliance, il faudra manger l’agneau de Dieu dans la Nouvelle. Ne doit-on pas voir là une application de l’affirmation de Jésus : «  Je ne suis pas venu abolir la loi, je suis venu l’accomplir.  »

  • « Du visible à l’invisible : un autre regard » : une exposition sur la Fête-Dieu ouverte à Liège jusqu’au 23 juin

    IMPRIMER

    DSC00370.jpgDans le cadre des manifestations organisées à Liège pour la Fête-Dieu 2019, l’église du Saint-Sacrement (Bd d’Avroy, 132) présente une exposition « Du visible à l’invisible : un autre regard » illustrant les figures eucharistiques dans la liturgie liégeoise dédiée à cette Fête. Cette exposition est ouverte à l’église du Saint-Sacrement jusqu’au 23 juin, tous les jours (sauf le jeudi) de 14h00 à 17h00 (entrée libre). Outre les pièces exposées, elle donne à voir un DVD projeté « en boucle » sur grand écran : celui-ci retrace en images commentées la vie de saint Julienne (1193-1258) ) initiatrice de la Fête-Dieu et celle de l’expansion universelle de cette Fête. En fond sonore on peut aussi entendre l’interprétation des chants de l’office primitif de la Fête-Dieu composé par saint Julienne au XIIIe siècle.

    L’exposition est ouverte jusqu’au 23 juin, tous les jours (sauf le jeudi), de 14h00 à 17h00.

    20190617_142849.jpg

    podcast

    podcast

    Pour en savoir plus, cliquez sur le lien ci-dessous:

    Livret exposition 2019 06 16 relu.pdf

    Entrée libre.

    Tous renseignements: tel. 04 344 10 89 ou gsm 0470 94 70 05 .

    Email :   sursumcorda@skynet.be

    JPSC



  • Missa Gloria tibi Trinitas (John Taverner, 1490-1545)

    IMPRIMER

    JPSC

  • Pèlerinage de Pentecôte Paris-Chartres 2019 : Notre-Dame de Chrétienté a réuni près de 14.000 participants

    IMPRIMER

    PÈLERINAGE DE LA PENTECÔTE : JEAN DE TAURIERS RÉPOND À QUELQUES QUESTIONS

    Chartres intro-bg-4.jpg

    Pour commencer, pourriez-vous nous faire un court récit quant à l'histoire du pèlerinage de Pentecôte? 

    Le Centre Henri et André Charlier est à l’origine de ce pèlerinage,  Notre-Dame de Chrétienté est arrivée ensuite en 1993. Le premier pèlerinage a eu lieu en 1983. Nos fondateurs voulaient reprendre les pas de Péguy, marcher de Paris à Chartres, créer un élan missionnaire à l’imitation du pèlerinage de Częstochowa en Pologne. Jean-Paul II était pape depuis 1978, il venait de subir une tentative d’assassinat, le monde communiste commençait à l’époque à craqueler en Pologne. L’Eglise traversait une profonde crise de la foi dont nous ne sommes d’ailleurs pas sortis. Le pèlerinage de chrétienté voulait développer, dans ce contexte, une société chrétienne, être missionnaire, en s’appuyant sur la Tradition de l’Eglise.

    Quel est le sens de faire le pèlerinage de Chartres aujourd’hui ? Pourquoi avoir choisi le thème « La paix du Christ par le règne du Christ  »

    Notre vie est un pèlerinage, nous sommes tous des pèlerins sur cette terre. Les pèlerins de Notre-Dame de Chrétienté marchent vers Chartres mais surtout vers le Ciel dont la cathédrale de Chartres n’est qu’un symbole. L’effort physique, spirituel et intellectuel du pèlerinage est une nécessité pour chaque homme qui réfléchit à sa vocation, à sa finalité. Nos jeunes pèlerins le savent bien et donnent bien volontiers ces 3 jours au Christ. Ils vous diront que nous avons tous besoin d’une pause spirituelle dans nos vies parfois agitées qu’invente la société moderne. Le pèlerinage est notre retraite annuelle, certes un peu fatigante et bruyante mais très enthousiasmante.

    Le thème de cette année « La paix du Christ par le règne du Christ » reprend les premiers mots de l’encyclique de Pie XI Quas Primas de 1925. Cette encyclique insiste sur la nécessité de la royauté sociale du Christ sur nos sociétés. La royauté sociale du Christ signifie qu’une société ne peut exister sans se fonder sur la Vérité du Christ. Une société chrétienne est une société qui met en pratique la Doctrine Sociale de l’Eglise. Nul besoin d’être chrétien pour comprendre la nécessité d’une réflexion sur le sens de nos sociétés. En revanche, pour apporter cette paix il est essentiel d’écouter ce que dit le Christ.

    Le cardinal Sarah qui nous avait fait l’honneur d’être pèlerin avec nous en 2018 rappelle cet enseignement quand il dit dans son dernier livre « Un État qui prétend fonder le droit uniquement sur son bon vouloir, qui ne cherche pas à fonder la loi sur un ordre objectif reçu du Créateur, risque de sombrer dans le totalitarisme ».

    Combien de personnes regroupez-vous chaque année ? Il paraît qu’il y a de plus en plus de monde ?

    Nous attendons environ 14000 pèlerins à Chartres, en nette progression par rapport à 2018. Notre monde athée et laïcard génère une réaction du monde catholique attachée à sa civilisation, ancrée dans son histoire, exigeant sur ses engagements. A la surprise de beaucoup, le pèlerin de Chartres est à la fois jeune (environ 20 ans), attaché au rite tridentin, militant et pas du tout effrayé par les enjeux actuels. Des livres récents comme celui de Yann Raison du Cleuziou (Une contre-révolution catholique), de Guillaume Cuchet (Comment notre monde a cessé d’être chrétien) permettent de comprendre ce que je vois comme une réaction salutaire des catholiques français.

    Comment organisez-vous la logistique pour l'accueil de tous les pèlerins ? Y-a-t'il uniquement des bénévoles ?

    Notre-Dame de Chrétienté repose sur le travail de près de 1500 cadres bénévoles dont un grand nombre travaille toute l’année à la réussite du pèlerinage. Nous sommes en train de travailler sur 2020 et 2019 n’est même pas commencé !

    Les sujets les plus variés occupent ces cadres comme l’encadrement pèlerins, la formation, la logistique, le service d’ordre, les cuisines, les tentes, la communication, … Tous les corps de métiers travaillent sur cet événement qui est le premier pèlerinage itinérant actuellement en Europe.

    Vous accueillez évidemment des prêtres dans le pèlerinage. Viennent-ils principalement de paroisses où on célèbre la messe dans la forme Saint Pie V ? Les curés qui célèbrent sous la forme ordinaire font-ils beaucoup de pub dans leur paroisse ?

    Le pèlerinage de chrétienté accueille plus de 300 clercs, religieux, religieuses, prêtres, séminaristes parmi lesquels plus de 150 prêtres. Très international, nous accueillons des prêtres du monde entier avec 20 langues parlées. Environ un quart des prêtres viennent des diocèses, les autres des Communautés dites traditionnelles, pour faire simple les ex-Ecclesia Dei. Tous ces prêtres sont des amis de notre pèlerinage, nous travaillons toute l’année ensemble pour former et animer les chapitres qui se réunissent pour certains en dehors du pèlerinage.

    Notre pèlerinage est missionnaire par la messe traditionnelle. En reprenant les mots de Benoît XVI (mais nous aurions pu aussi bien citer Monseigneur Lefebvre) nous sommes convaincus que la perte du sens de la foi aujourd’hui explique la grave crise spirituelle de notre monde. Nous pensons qu’il existe un lien entre la liturgie, « prière de l’Eglise » disait Saint Benoît, et la foi. « Lex orandi, lex credendi » selon l’ancien adage. Nous croyons finalement comme nous prions. Pour dire les choses autrement, je pense qu’il est plus simple d’être catholique au pèlerinage de chrétienté. Notre attachement à la messe tridentine, le rit extraordinaire, s’explique par cette exigence. Nos pèlerins, les jeunes comme les moins jeunes, viennent pour prier dans cette forme liturgique qui les attire spirituellement vers le Ciel, le but de notre vie sur terre.

    Quelles sont les relations entre Notre Dame de Chrétienté et l’Eglise? Quelles sont vos relations avec l’évêque de Chartres et l’archevêque de Paris ?  

    Nos relations sont excellentes. Le motu proprio de Benoît XVI en 2007 a voulu apaiser les incompréhensions du passé. Je tiens à remercier chaleureusement Monseigneur Aupetit qui a fait tout ce qu’il pouvait pour nous accueillir à Saint Sulpice pour le lancement du pèlerinage (la messe est à 7 heures du matin). Nos pèlerins seraient très heureux de lui faire découvrir le pèlerinage de chrétienté. Peut-être l’année prochaine ?

    Monseigneur Christory, évêque de Chartres, sera pèlerin tout l’après-midi du dimanche. Avec Monseigneur Léonard, ancien archevêque de Malines-Bruxelles et ancien primat de Belgique, il participera au Salut du Saint Sacrement du dimanche soir, un des grands moments du pèlerinage. Et il nous accueillera dans sa cathédrale pour le lundi de Pentecôte pour la Sainte Messe célébrée par Monseigneur Léonard...

    L'Incorrect - Angélique Cottin - 7 Juin 2019 »

    La Messe de clôture a été retransmise en streaming sur le  site  www.nd-chretiente.com/ ce lundi 10 juin à partir de 15h30. Dans son homélie, Mgr Léonard lance un appel au combat à mener dans le monde et au sein même de l’Eglise où règne aujourd’hui une confusion qu’il dénonce:

    JPSC

  • Fête-Dieu 2019 à Liège : toutes les célébrations et manifestations

    IMPRIMER

    Mardi 4 juin: Fête de la bienheureuse Eve, st Martin 18h
    Dimanche 16 juin: Vernissage expo "Du visible à l'invisible", st Sacrement
    Lundi 17 juin: Conférence d'ouverture, Abbé F. de saint Moulin, Cathédrale
    Mardi 18 juin: Adoration chez les Bénédictines
    Mercredi 19 juin : Adoration, avec les clarisses de Cornillon et le MEL
    Jeudi 20 juin: Fête-Dieu à st-Martin, procession populaire, NightFever à la cathédrale saint-Paul
    Vendredi 21 juin: Adoration à la cathédrale et conférence de Mgr Delville à Cornillon
    Samedi 22 juin: inauguration du béguinage contemporain et spectacle de marionnettes à Cornillon, balade-découverte St-Martin-Cornillon, service aux pauvres au restaurant Kamiano, messe et procession à Tancrémont, Mgr Delville au st-Sacrement avec le Choeur Grégorien de Paris
    Dimanche 23 juin: messe, procession et barbecue del fièsse dè Sacramint amon nos-ôtes à st Pholien, messe internationale à Banneux avec Mgr Fisichella, adoration à Cornillon et concert de clôture au st Sacrement

    Il y en a pour tous les goûts. Découvrez l'ensemble des 31 activités proposées en cliquant ici:

    Programme de "Liège Fête-Dieu 2019"