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Bruxelles : L’Islam à l’assaut de la modernité

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h-4-1260560-1220888605.jpgDans « Le Soir » de ce lundi 19 septembre, Ricardo Gutiérrez consacre une double page» Notre dossier à la réislamisation de la jeunesse d’origine musulmane. Nous y apprenons qu’à Bruxelles (où 17% de la population confesse la religion de Mahomet) l’identité à laquelle adhèrent de plus en plus les jeunes arabes est influencée par deux mouvances activistes : les Frères Musulmans (une organisation panislamiste fondée en 1928 en Égypte) et les Néosalafistes (mouvement sunnite étroitement lié au fondamentalisme wahhabite  revendiquant un retour à l'islam des origines).

En fait les deux chercheuses ulbistes -Leila El Bachari (diplomée de l’Ucl) et l’incontournable Anne Morelli- que « Le Soir » a mobilisées pour la « bonne cause » s’inquiètent, surtout et tour à tour, des dangers que font courir les prédicateurs islamiques aux fleurons de l’idéologie de la modernité avancée, dénonçant en particulier la contestation par ceux-ci de la théorie du gender, de l’équivalence ou de l’interchangeabilité des rôles masculins et féminins dans la vie sexuelle et la vie sociale en général, leur culte de la mère ou  le développement séparé des filles et des garçons qu’ils préconisent  (qualifié « apartheid ») etc.

Somme toutes conclut Anne Morelli, ces prédicateurs islamiques sont les partisans rétrogrades des usages (le voile ou la burqa en moins, sans doute ?) et du statut de la femme belge au début du siècle dernier, statut qu’elle attribue à la « biologisation divine » du rôle féminin et « l’instruction religieuse des jeunes filles dans les couvents ». L’ennui pour Madame Morelli c’est que les dispositions légales qu’elle cite ne puisent pas leur origine dans le droit chrétien mais (une modernité chasse l’autre) dans la législation laïque mâtinée de droit romain que développèrent les Etats bourgeois au XIXe siècle.

On aimerait renvoyer ici Mme Morelli aux propos que l’historien René Rémond a consacrés à la vision chrétienne de la femme, dans un essai remarquable dont on lui conseille la lecture : « Le christianisme en accusation » (Albin Michel, coll. Espaces libres) pour découvrir les principes d’un développement humain équilibré, loin des idéologies islamique, bourgeoise ou postmoderne.

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