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Ces deux époux qui frappent à la porte du synode

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Ludmila et Stanislaw Grygiel enseignent à l'Institut pontifical pour les études sur le mariage et la famille créé par le pape Karol Wojtyla, leur ami de toute une vie. Ils n’ont pas été invités. Mais ils avaient beaucoup à dire aux pères synodaux. Et ils l’ont dit. Avec clarté et courage. C’est ce que rapporte Sandro Magister sur son blog « Chiesa »

« Un synode "ouvert", comme tout le monde, à commencer par le pape François, souhaite qu’il le soit, c’est un synode prêt a écouter également les voix qui lui viennent de l’extérieur, à plus forte raison s’il s’agit de personnes compétentes.

À la veille du synode, l'assemblée plénière du "Consilium Conferentiarum Episcoporum Europæ", qui a eu lieu du 2 au 4 octobre, a constitué un pont faisant autorité et reliant l’intérieur du synode à l’extérieur.

Cette assemblée était directement projetée sur le synode, jusque dans son titre : "La famille et l’avenir de l'Europe".

Parmi les orateurs qui y sont intervenus, il y avait des pères synodaux de premier plan, tels que le cardinal hongrois Péter Erdö, président du CCEE [Conseil des conférences épiscopales européennes] et rapporteur général du synode, le cardinal canadien Marc Ouellet, préfet de la congrégation pour les évêques, le cardinal Angelo Bagnasco, président de la conférence des évêques d’Italie, et Sa Béatitude Fouad Twal, patriarche latin de Jérusalem.

Mais il y avait surtout un couple de philosophes polonais, Ludmila et Stanislaw Grygiel, amis depuis leur jeunesse de Karol Wojtyla qu’ils ont connu prêtre, évêque et pape, et tous les deux enseignants à l'Institut pontifical Jean-Paul II pour les études sur le mariage et la famille.

L'Institut a été créé par le pape Wojtyla en 1982, deux ans après un synode également consacré à la famille et un an après l’exhortation apostolique "Familiaris consortio" qui avait lancé sa réalisation.

L'Institut, dont le siège central se trouve au sein de l’Université Pontificale du Latran, à Rome, comporte des sections dans le monde entier, des États-Unis à l’Espagne, du Brésil à l’Allemagne, du Mexique à l'Inde, du Bénin aux Philippines, et le nombre d’étudiants et d’étudiantes est en augmentation.

Les cardinaux Carlo Caffarra, Angelo Scola et Marc Ouellet ont figuré parmi ses présidents ou enseignants.

Alors que le synode de ce mois d’octobre était sur le point de commencer, l'Institut a publié une série notable de contributions. La dernière en date, parue sous le titre "Il Vangelo della famiglia nel dibattito sinodale. Oltre la proposta del cardinale Kasper" ["L’Évangile de la famille dans le débat synodal. Au-delà de la proposition du cardinal Kasper"], a été publiée simultanément dans plusieurs pays : en Italie aux éditions Cantagalli, aux États-Unis aux éditions Ignatius Press, en Espagne aux éditions Biblioteca de Autores Cristianos et en Allemagne aux éditions Media Maria Verlag.

Les auteurs de cet ouvrage sont le théologien espagnol Juan José Pérez-Soba et l'anthropologue allemand Stephan Kampowski, qui sont tous les deux professeurs au siège romain de l'Institut.

La préface en a été écrite par l’Australien George Pell, l’un des huit cardinaux qui assistent le pape François dans la réforme de la curie et dans le gouvernement de l’Église. Le 3 octobre, Pell a également présenté le livre au public, dans les locaux de l'Institut.

Autrement dit, il est difficile de trouver aujourd’hui, dans l’Église catholique, un institut d’études philosophiques, théologiques et pastorales qui fasse davantage autorité et qui soit plus compétent que celui-là, pour les questions relatives au mariage et à la famille.

Eh bien l’incroyable s’est produit : pas un seul des enseignants de cet Institut pontifical n’a été invité à prendre la parole au synode consacré à la famille qui s’est ouvert le 5 octobre et qui se conclura le 19 du même mois.

Cela fait une raison de plus de réécouter ce qu’ont dit Ludmila et Stanislaw Grygiel lors de l'assemblée pré-synodale organisée par le Conseil des conférences épiscopales d'Europe [CCEE].

On peut lire ici: Ces deux époux qui frappent à la porte du synode des extraits de leurs interventions, argumentées et prononcées en recourant à la "parrhésie", c’est-à-dire en faisant preuve de la franchise, de la clarté, du courage, de l'humilité que le pape François a recommandés à tous pour ce synode

JPSC

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