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Espagne : le cardinal-archevêque de Valence victime d’un nouveau délit d’opinion

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Antonio Canizares.jpgDe Riccardo Cascioli  sur le site de la nuova bussola quotidiana www.lanuovabq.it/ , un article dont la traduction a été publiée ici par notre consoeur de « Benoît et moi ». Extrait :

« […] L'archevêque Antonio Canizares a été durement attaqué publiquement par des associations et des politiciens pour avoir défendu explicitement la famille naturelle, contestant l' idéologie du gender , voit une escalade qui le rend de plus en plus jour après jour un symbole de ce qui se passe en Europe.

La dernière nouvelle en date, c'est la dénonciation à l'autorité judiciaire du cardinal Canizares pour délit de haine contre les gays et les féministes. La plainte a été déposée le 3 Juin par LAMBDA (une association LGBT) au nom de 55 autres, entre collectifs, syndicats et partis politiques, mais ce n'est que le dernier épisode d'une agression sans précédent. Dans les prochains jours, on attend même le vote du Parlement régional sur une motion de condamnation publique de l'archevêque. Lequel réplique en vain, rejetant toutes les accusations et invoquant la Constitution espagnole, qui défend la liberté d'expression de la pensée. 

Au cas où certains ne l'auraient pas encore remarqué, c'est désormais le schéma qui s'affirme en Europe. L'approbation de lois qui légitiment le mariage homosexuel s'accompagne de l'institution d'un Nouvel Ordre qui impose la pensée unique, à partir de l'école où l'idéologie du gender est inculquée dès les toutes premières années, en passant par les médias, pour arriver jusqu'aux syndicats et aux partis. Interdiction de toute manifestation de dissidence, avec un acharnement particulier envers cette fraction des catholiques - de moins en moins nombreux en vérité - qui ne sont pas disposés à renoncer à la vérité . 

Le cardinal Canizares, dont la définition de "ratzingérien" est déjà une condamnation, n'a prononcé aucune parole de haine, ni de manque de respect pour les personnes: il a seulement défendu l'unicité de la famille naturelle et a dénoncé la violence de l'idéologie du genre, comme ce serait normal pour tout évêque. Mais oui, tout évêque. Mais c'est précisément pour cette raison qu'avec Canizares, on y va fort: en frapper un pour en éduquer cent, c'est un principe qui est toujours à la mode… »

Ref. Le temps de la persécution

Comme l’observe justement l’article cité ci-dessus, les signaux en provenance d'Espagne s'ajoutent à ceux qui viennent d'autres parties de l'Europe et parlent d'intimidation et de violences croissantes contre les catholiques, pas nécessairement liées aux histoires homos. La Belgique n’échappe pas à cette censure exercée par une sorte de religion d’Etat laïque déniant un droit de parole publique à ceux qui critiquent les nouvelles normes de la législation relative aux personnes ou à la famille. Le paradoxe veut que cette police s’exerce précisément par ceux qui se réclament de la « libre pensée ». « Pas de liberté pour les ennemis de la Liberté » : la célèbre citation de Saint-Just revient en pleine actualité. Le problème de cette phase est qu’on ne peut défendre la liberté en la refusant à certains. Pour mémoire, Saint-Just est l’un des inspirateurs de la « Déclaration des droits de l’homme et du citoyen »  votée  en 1793, au nom de la Révolution qui le décapita sans sourciller un peu plus tard (1794).    JPSC.

Commentaires

  • Même en se plaçant en dehors de toute considération religieuse, ce n'est pas parce que je critique la conduite de quelqu'un que je ne respecte pas sa personne. Au contraire, si mon enfant ment, je lui fais comprendre que son mensonge est un acte mauvais. Cette critique qui pourrait même devenir dure s'il persiste, reste un acte d'amour. Si un haut responsable religieux qui a un rôle incontestable d'autorité morale, constate que la société s'égare et commet des actes mauvais (comme dévoyer le mariage par exemple) non seulement il a le droit, mais le devoir de condamner ces actes haut et fort...par amour pour ses concitoyens qui sont, à ses yeux, dans l'erreur. Ceux-ci peuvent, bien entendu, considérer que ses opinions sont fausses, mais pas lui interdire de les avoir et de les exprimer.

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