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Bioéthique : au Collège des Bernardins, Emmanuel Macron écoute sans vraiment répondre à la question posée par l’Eglise :

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Mais pouvait-il être plus explicite alors que le débat est en cours entre les différentes parties à cette cause (sans doute déjà largement entendue) ?  Lu sur le blog « Salon Beige » :

« Dans son discours prononcé ce soir aux Bernardins, devant Emmanuel Macron, Mgr Pontier est revenu sur les sujets d'actualité, interrogeant directement le chef de l'Etat sur les conséquences des projets en cours :

Vous le savez, l’Église catholique avec bien d’autres considère la famille comme un des piliers de la vie en société. En elle, s’expérimentent l’accueil inconditionnel de chacun, la fidélité, l’intergénérationnel, les transmissions de valeurs et le soutien en toutes circonstances. Les français plébiscitent la famille parmi les réalités qui leur paraissent essentielles. Leur désir est de former une famille unie, porteuse d’amour et d’affection. Faut-il aujourd’hui permettre que la loi prive des enfants de père ? Cette reconnaissance produirait une inégalité entre les enfants, ouvrirait un grand risque de marchandisation du corps et remettrait en cause le critère thérapeutique actuel, garant que ne se forme pas un grand marché de la procréation. Accueillir une situation quand elle existe n’est pas l’organiser. C’est pourquoi nous soutenons activement les politiques en faveur de la famille. Elles sont un investissement sûr pour le bien de tous et celui de notre pays.

Nous avons déjà des lois récentes sur d’autres sujets essentiels pour la société qui n’ont pas eu le temps de porter leurs fruits et voilà que certains souhaiteraient qu’on légifère encore. Est-ce bien raisonnable ?

Nous nous sommes exprimés déjà sur tous ces sujets et le ferons encore, conscients de notre responsabilité dans la vigilance pour la sauvegarde des droits de l’enfant, pour la défense des plus faibles, de l’embryon au nouveau-né, de la personne ayant un handicap au paralysé, du vieillard à celui qui est dépendant en toutes choses. On ne peut laisser personne seul. Ce sont nos relations, nos affections qui nous permettent de vivre. Il y va, sans nul doute, du caractère humain de nos sociétés et de nos vies, de celui de savoir puiser en soi les forces de la fraternité vécue. Nous ne pouvons pas nous satisfaire de la solitude ou de l’abandon de celui qui verrait comme une issue enviable, celle de se donner la mort. La société se doit d’offrir des perspectives de vie, d’amitié, de tendresse, de compassion, de solidarité. Les pensées de mort peuvent-elles subsister lorsque s’expriment l’affection des proches, les soins assidus et l’accompagnement qui lutte contre toute douleur ? Peut-on qualifier de « dernier soin » l’acte de donner la mort ? Il y a des limites et des confusions qu’on ne saurait franchir."

 

Après quoi, Emmanuel Macron, le spécialiste du "en même temps", a prononcé un discours de séduction qui fera certainement plaisir à beaucoup, mais dans lequel il ne s'engage à rien concernant les sujets cruciaux évoqués ci-dessus, la famille, la vie, la bioéthique. Il reconnait à l'Eglise son droit à parler... et a dénoncé la récupération de l'électorat catholique par certains... Comme s'il n'était pas venu pour tenter de rattraper un électorat tenté de plus en plus par la droite.

"Le lien entre l’Église et l’État s’est abîmé, il nous incombe de le réparer. [...] La laïcité n’a pas pour fonction de déraciner de nos sociétés la spiritualité qui nourrit tant de nos concitoyens. [...] 

Sur la bioéthique, on nous reproche de connaitre par avance les résultats de débats organisés. Or nous sommes face à des débats intimes et profonds. [...] J’entends la voix de l’Église. J’entends la place essentielle donnée à la famille dans nos sociétés. Certains principes énoncés par l’Église se confrontent à une réalité complexe et contradictoire. Chaque jour l’Église accompagne des familles monoparentales, homosexuelles ou ayant recours à l’avortement en essayant de concilier ses principes et le réel. L’engagement des catholiques est vital et exemplaire pour la France. J’appelle les catholiques à s’engager politiquement. Votre foi est une part d’engagement dont notre politique a besoin. »

Michel Janva

Ref. Face à la CEF, Emmanuel Macron invite l'Eglise à s'exprimer mais ne répond pas aux questions fondamentales

JPSC

 

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