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  • La grande bataille de l’avortement ne fait que commencer

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    De Michel Janva sur le site web du « Salon beige » :

    « Grégor Puppinck, docteur en droit, directeur de l’European Center for Law and Justice (ECLJ), revient sur l’affaire qui secoue les partisans de la culture de mort : le renversement attendu par la Cour Suprême des États Unis de l’arrêt Roe vs Wade. L’ECLJ est intervenu en tant qu’“amicus curiae” dans l’affaire en cours auprès de la Cour suprême.

    Est-ce que l’on peut dire que ce projet de jugement de la Cour suprême supprime le droit à l’avortement ?

    Non. Ce projet d’arrêt ne déclare pas l’avortement contraire à la Constitution, comme le fit par exemple la Cour constitutionnelle polonaise en 2020 à propos de l’avortement eugénique : il rend au peuple et à ses représentants le pouvoir de trancher cette question, comme c’était le cas avant l’arrêt Roe v. Wade de 1973. Avec une telle décision, les États fédérés américains n’ont plus l’obligation de légaliser l’avortement, mais ils n’ont pas davantage l’obligation de l’abroger. En pratique, d’assez nombreux États devraient soumettre l’avortement à des conditions plus strictes, notamment de délai, car l’avortement est aujourd’hui un droit jusqu’au seuil de viabilité du fœtus, c’est-à-dire environ 24 semaines. 26 des 50 États fédérés sont intervenus dans l’affaire pour demander à la Cour de renverser les anciens arrêts Roe de 1973 et Planned parenthood v.Casey de 1992, qui avaient créé un droit constitutionnel à l’avortement, et de renvoyer cette question à leur niveau de compétence.

    Comment les juges sont-ils arrivés à ce projet de décision ?

    Le projet d’arrêt — d’une grande rigueur intellectuelle — analyse au scalpel les anciens arrêts Roe et Casey. C’est une analyse sans concession, de 99 pages, qui expose les erreurs factuelles et juridiques de ces jugements et qui, plus encore, dénonce « l’abus de l’autorité judiciaire » par lequel les juges ont « court-circuité le processus démocratique » en imposant à tous leurs propres idées.

    Le texte rappelle que la Cour doit faire preuve de retenue judiciaire : son rôle est d’appliquer la Constitution et non de créer de nouveaux droits et obligations qu’elle ne contient pas. C’est une exigence élémentaire de la séparation des pouvoirs : le juge ne doit pas prendre la place du législateur.

    Quant aux erreurs factuelles et juridiques des précédents Roe et Casey, le projet d’arrêt en expose toute une série, mais la plus importante vise la notion de vie privée (privacy) et d’autonomie personnelle qui, selon le texte, ne peuvent pas justifier l’avortement, car cette pratique met en cause la vie d’un être humain, d’un tiers.

    Ce faisant, le projet d’arrêt porte un coup à un symbole de la révolution individualiste occidentale : l’affirmation dans l’affaire Casey selon laquelle « au cœur de la liberté se trouve le droit de définir sa propre conception de l’existence, du sens de la vie, de l’univers et du mystère de la vie humaine ». C’est cette affirmation — vague et générale — qui servit de justification pseudo-juridique à l’affirmation d’un droit à l’avortement, et d’autres « nouveaux droits ».

    À cette affirmation, le projet d’arrêt répond par un rappel lucide de la réalité : « Si les individus sont certainement libres de penser et de dire ce qu’ils veulent sur “l’existence”, “le sens”, “l’univers” et “le mystère de la vie humaine”, ils ne sont pas toujours libres d’agir en fonction de ces pensées. La permission d’agir sur la base de telles croyances peut correspondre à l’une des nombreuses acceptions de la “liberté”, mais ce n’est certainement pas une “liberté ordonnée”. » En d’autres termes : les croyances et désirs individuels ne créent pas de droits. La référence fréquente à la notion constitutionnelle de « liberté ordonnée » exprime une position philosophique fondamentale selon laquelle ce n’est pas la liberté, ou la « licence » de faire n’importe quoi qui est protégée par la Constitution, mais seulement celle qui est ordonnée au bien.

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  • Les évêques des Etats-Unis appellent à la prière et au jeûne après la fuite du projet de décision sur l'avortement

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    De Catholic News Agency :

    Les évêques américains appellent à la prière et au jeûne après la fuite du projet de décision sur l'avortement
     
    March for Life 2022
    La Marche pour la Vie à Washington, D.C., le 21 janvier 2022. | CNA

    Washington D.C., 4 mai 2022

    Le président du comité pro-vie des évêques américains a exhorté mercredi à poursuivre et intensifier la prière et le jeûne pour que la Cour suprême annule Roe v. Wade, suite à la fuite d'un projet d'avis dans une affaire concernant la loi sur l'avortement.

    "La fuite liée à l'affaire Dobbs v. Jackson Women's Health Organization de la Cour suprême des États-Unis nous rappelle le besoin urgent de prier et d'agir à ce moment charnière de notre pays", a déclaré l'archevêque William Lori de Baltimore le 4 mai.                                    

    "En tant que catholiques, nous nous soucions de chaque enfant à naître et de chaque mère. Notre Église a constamment témoigné en paroles et en actes que la vie commence au moment de la conception. Comme les évêques l'ont dit dans leur déclaration Standing with Moms in Need, nous nous engageons à redoubler d'efforts pour accompagner les femmes et les couples qui sont confrontés à des grossesses inattendues ou difficiles, et pendant les premières années de la parentalité, en leur offrant des soins aimants et compatissants par le biais d'initiatives telles que Walking with Moms in Need et d'innombrables autres."         

    Il a ajouté que "nous exhortons tout le monde à intensifier la prière et le jeûne pour que la décision finale de la Cour entraîne l'annulation de Roe et Casey."                      

    L'archevêque Lori a conclu : "Nous espérons et prions pour un changement de nos lois et nous sommes prêts à aider toutes les femmes enceintes dans le besoin dans chacune de nos communautés."

    L'agence de presse Politico a publié le 2 mai un projet de décision rédigé par le juge Samuel Alito dans l'affaire Dobbs contre Jackson Women's Health Organization. Le document appelle à l'annulation de l'arrêt Roe v. Wade.

    D'autres évêques et diocèses des États-Unis ont également salué l'orientation indiquée par le projet d'avis dans l'affaire Dobbs.

    "Si cela reflète la décision finale de la Cour, les 62 millions d'enfants qui ont perdu la vie à cause du péché de l'avortement se réjouissent au ciel", a déclaré l'archidiocèse de Milwaukee le 3 mai. "Il ne s'agit pas seulement de l'avortement. Il s'agit d'une culture qui choisit trop souvent la mort avant la vie, les ténèbres au lieu de la lumière, et le mal au lieu du bien."

    L'archevêque Paul Coakley d'Oklahoma City a commenté le 3 mai : "Si le projet d'avis est un précurseur de ce qui est à venir dans l'affaire Dobbs, le renversement de Roe v. Wade serait une réponse exaltante à nos prières et une étape significative dans la construction d'une culture de la vie qui reconnaît la dignité inhérente de chaque personne humaine, en particulier les pauvres et les personnes de couleur qui sont ciblés de manière disproportionnée par l'industrie de l'avortement. J'applaudis les dirigeants de l'Oklahoma pour avoir été proactifs avec une législation qui éliminerait essentiellement l'avortement en Oklahoma si l'affaire Roe était annulée."

    "Notre objectif doit continuer à être de fournir un soutien et des ressources aux familles dans le besoin et d'entrer en contact avec les futures mères qui ont besoin d'être rassurées qu'elles ne sont pas seules. Prions pour la conversion des cœurs et des esprits afin que chaque enfant soit considéré comme un don de Dieu", a déclaré l'archevêque Coakley.

    Une déclaration de la Cour suprême a indiqué que si le document qui a fait l'objet d'une fuite "est authentique, il ne représente pas une décision de la Cour ni la position finale d'un de ses membres sur les questions en jeu dans cette affaire".

  • Quels sont les critères du pape pour nommer ou démettre les évêques ?

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    Un article de Sandro Magister, vaticaniste à L’Espresso, traduit par Diakonos.be :

    Les critères du Pape François pour nommer ou chasser les évêques. Un échantillon

    La nomination du nouvel archevêque de Paris est la dernière d’une série de nominations importantes décidées par le Pape François. L’heureux élu, Mgr Laurent Ulrich, a été évêque de Chambéry puis de Lille et est généralement considéré comme un progressiste modéré, proche de Jorge Mario Bergoglio par sa sensibilité pour les migrants et sur le fait que c’est bien le « cléricalisme » qui est à la racine des abus sexuels.

    Mais plus que cette nomination, c’est la manière dont son prédécesseur a dû abandonner sa charge qui en dit long sur le style de gouvernement du Pape. Mgr Michel Aupetit, qui était archevêque de Paris depuis 2017, a été renversé par une campagne médiatique massive qui a déterré et retourné contre lui une relation présumée avec une secrétaire, une affaire qui avait pourtant été classée comme privée de fondement par les autorités ecclésiastiques plusieurs années auparavant. Le Pape François, comme on le sait, considère le « commérage » comme la peste et l’a défini à plusieurs reprises comme étant même plus criminel que le terrorisme. Et pourtant, il n’a pas hésité à sacrifier Mgr Aupetit sur ce qu’il a lui-même, le Pape, défini comme étant « l’autel de l’hypocrisie ».

    En 2020 déjà, la destitution de Mgr Barbarin comme archevêque de Lyon avait suivi le même schéma : bien que blanchi par la justice, il avait finalement succombé à un tsunami d’accusations médiatiques pour présomption de couverture d’abus sexuels.

    Et aujourd’hui, c’est l’archevêque de Cologne, le cardinal Rainer Maria Woelki, qui se trouve sur la sellette et qui fait l’objet d’une campagne médiatique similaire, alors qu’il est en réalité attaqué parce qu’il est l’une des rares voix critiques importantes du « chemin synodal » de l’Église d’Allemagne. Et l’archevêque de Milan, Mgr Mario Delpini, est lui aussi sous le feu des critiques, là encore pour avoir soi-disant couvert des abus.

    Paris, Lyon, Cologne et Milan sont tous des diocèses très importants. Et pourtant, c’est « l’autel de l’hypocrisie » qui aura décidé de la destitution de leurs titulaires respectifs, même pour le Pape.

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  • Traditionis custodes : les mères de prêtres de ‘La Voie romaine’ ont remis leur demande au pape

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    Lu sur le site de Famille Chrétienne :

    Traditionis custodes : elles remettent plus de 2000 lettres au pape

    Les participantes de la Voie romaine sont arrivées au Vatican le 2 mai. Elles ont rencontré brièvement le pape à l'issue de l'audience générale deux jours plus tard.

    Au terme de deux mois de pèlerinage de Paris à Rome, les mères de prêtres de l’association ‘La Voie romaine’ ont déposé leur demande entre les mains du pape François, à l’audience générale du 4 mai 2022. Satisfaites de leur rencontre, elles espèrent que le pontife lèvera les restrictions sur la messe latine tridentine imposées par le motu proprio Traditionis custodes le 16 juillet 2021.

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  • Deux prêtres renouvellent l'approche de la théorie du Big Bang

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    Deux prêtres révolutionnent la théorie du Big Bang

    Deux astrophysiciens de l’Observatoire du Vatican affirment avoir découvert une approche « mathématique radicalement nouvelle du moment initial du Big Bang ».

    C'est ce qu'annonce le Bureau de presse du Saint-Siège dans un communiqué le 29 avril 2022. Les Pères Gabriele Gionti et Matteo Galaverni remettent en cause la fiabilité de l’approche mathématique de la gravité connue sous le nom de ‘théorie gravitationnelle Brans-Dicke’ et proposent une « nouvelle technique très prometteuse pour comprendre le comportement de la gravité aux tout premiers instants de l’univers ». 

    Dans un article publié le 15 avril dans la prestigieuse revue Physical Review D, les deux prêtres italiens envisagent l’existence d’un nouveau « cadre » d’appréhension de la gravité dans lequel « la force gravitationnelle s’étend à l’infini tandis que la vitesse de la lumière s’approche de zéro ». Cette « nouvelle perspective » pourrait à la fois permettre de mieux comprendre les débuts de l’Univers, les théories sur son « expansion initiale rapide », notamment celle du Russe Alexei Starobinsky, et la recherche d’une « théorie quantique plus générale de la gravité », estiment ses auteurs. 

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  • Chine : 10 prêtres de l'Eglise clandestine de Baoding disparaissent aux mains de la police

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    De Wang Zhicheng sur AsiaNews :

    05/03/2022

    10 prêtres de l'Eglise clandestine de Baoding disparaissent aux mains de la police

    Contraints au "guanzhi", une restriction des mouvements et des activités. Soumis à des séances politiques pour adhérer à l'Eglise officielle et donc au Parti communiste chinois. Plusieurs religieux, encore libres, craignent d'être arrêtés prochainement. L'accord sino-Vatican n'a pas mis fin aux persécutions contre la communauté clandestine.

    Pékin - Au moins 10 prêtres, tous appartenant à la communauté clandestine (non officielle) de Baoding (Hebei), ont disparu aux mains de la police sur une période allant de janvier 2022 à aujourd'hui. Quatre d'entre eux ont disparu les 29 et 30 avril, il y a quelques jours à peine.

    Les prêtres et les fidèles de la communauté de Baoding demandent des prières pour eux et des nouvelles sur leur sort. De nombreux membres des familles des prêtres disparus se sont tournés vers les policiers de leur village pour obtenir des informations ou trouver un moyen d'ouvrir un canal de communication, mais en vain.

    Plusieurs prêtres, qui sont encore libres, craignent d'être arrêtés prochainement.

    La détention à laquelle sont soumis les prêtres est appelée "guanzhi" : Il ne s'agit pas d'une prison physique, mais d'une restriction des mouvements et des activités, et d'une participation forcée à des sessions politiques dans le but de les contraindre à rejoindre l'Église officielle. Mais rejoindre l'Église officielle implique de rejoindre et de se soumettre au Parti communiste chinois.

    La loi chinoise autorise le "guanzhi" pour une durée maximale de trois ans, sans qu'aucune accusation ne soit portée. Cependant, les fidèles craignent que quelque chose n'arrive aux prêtres. Par le passé, des prêtres et des évêques enlevés ont été retrouvés mourants ou morts.

    Voici les noms des personnes arrêtées jusqu'à présent :

    Le père Chen Hechao, enlevé par des représentants du gouvernement en janvier dernier ;

    Le père Ji Fu Hou ;

    le P. Maligang ;

    le P. Yang Guanglin ;

    Le P. Shang Mancang a été emmené en avril ;

    les Pères Yang Jianwei et Zhang Chunguang (voir photo 1), tous deux disparus le 29 avril, vers 16 heures, tous deux dans le village de Xushui (Baoding). Jusqu'à présent, on n'a rien appris, et il n'y a aucun signal de leur part ;

    Le P. Zhang Zhenquan (voir photo 2) a également disparu le 29 avril, dans le village de Xushui, vers 15 heures ;

    le P. Yin Shuangxi (voir photo 3), qui a disparu le même jour à Xushui ;

    le P. Zhang Shouxin, qui a disparu le 30 avril à Baoding.

    La communauté clandestine de Baoding est l'une des plus anciennes et des plus nombreuses de l'Église en Chine. Leur évêque, Mgr James Su Zhimin, est aux mains de la police depuis au moins 25 ans, après avoir déjà passé plus de 40 ans aux travaux forcés sous Mao Zedong. Les fidèles de Baoding demandent également des prières pour Mgr Su Zhimin et un autre prêtre, Liu Honggeng, qui est également en prison depuis 7 ans. La communauté non officielle de Baoding s'est divisée après que le vicaire de Mgr Su, Francis An Shuxin, ait décidé de passer à l'Église officielle (certains disent qu'il l'a fait à la suggestion du Vatican) : il avait auparavant passé des décennies en prison. Depuis lors, la communauté et les prêtres sont divisés.

    L'accord sino-Vatican a porté un autre coup à la communauté clandestine. En l'état actuel, l'accord ne porte que sur les ordinations de nouveaux évêques, mais il est utilisé par le gouvernement chinois et le Front uni comme "preuve" que le Vatican épouserait la ligne du Parti en faveur d'un contrôle total de l'Église. Depuis la signature de l'accord, le Front uni oblige tous les prêtres à professer leur adhésion au Parti et leur appartenance à l'Église officielle. Ceux qui ne le font pas sont retirés de la paroisse ou de la communauté et subissent ces détentions sans charge, le guangzhi.