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  • L'évolution politique à Bruxelles a de quoi inquiéter

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    De Thomas O'Reilly sur The European Conservative :

    Les communistes en tête des sondages à Bruxelles, soutenus par le vote musulman

    L'antisémitisme a fait un bond dans la capitale de l'UE en réponse à la guerre d'Israël contre les terroristes islamistes du Hamas.

    22 février 2024

    Un parti marxiste-léniniste disposant d'une forte base électorale islamique est en tête des sondages dans la ville de Bruxelles avant les élections nationales et européennes, devançant les anciens libéraux et Verts wallons, et ralliant les électeurs musulmans mécontents de la guerre menée par Israël contre le Hamas dans la bande de Gaza.

    Le Parti des travailleurs de Belgique (PTB) a gagné en popularité au cours de la dernière décennie en s'appuyant sur les électeurs turcs et arabes grâce à son "antisionisme" affirmé. Il semble aujourd'hui être le parti politique le plus populaire de Bruxelles, avec 21 % du soutien de l'opinion publique, grignotant des voix auparavant détenues par d'autres obédiences socialistes.

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    Cette ramification maoïste est depuis longtemps accusée d'antisémitisme ; elle a même brûlé l'effigie d'un juif orthodoxe lors d'une manifestation. Le PTB a récemment été critiqué pour son soutien tacite aux massacres perpétrés par le groupe terroriste Hamas le 7 octobre en Israël.

    Le leader du PTB, Raoul Hedebouw, soutient le port du voile islamique pour les filles dès l'âge de huit ans, tandis que son parti dans son ensemble s'est attiré une condamnation quasi universelle pour avoir attribué les attentats de Bruxelles de 2016 à la politique étrangère de l'Occident.

    L'analyste de sondages Nassreddin Taibi affirme que les anciens maoïstes marginaux du PTB ont profité d'une "rhétorique résolument pro-palestinienne qui trouve un écho favorable auprès de l'important électorat musulman de Bruxelles", un bloc électoral islamique qui représente environ un quart de la population de la ville, d'après les chiffres du recensement.

    Le parti détient actuellement 10 des 75 sièges du Parlement wallon et soutient la campagne de boycott BDS contre Israël et la dissolution de l'alliance militaire de l'OTAN.

    Malgré l'apparence d'une ville européenne sereine et le prestige d'être la capitale de l'UE, Bruxelles a dû faire face à la montée de l'islamisme populaire, qui a coïncidé avec l'essor de la narco-criminalité au cours de la dernière décennie. Ce mois-ci, une guerre de territoire sanglante a éclaté entre des gangsters marocains et algériens rivaux.

    Séparément du PTB, d'autres obédiences socialistes belges sont transformées par la présence de caucus islamiques numériquement forts; un député socialiste d'origine turque populaire dans les ghettos du nord a refusé de démissionner après avoir invité un imam à lire des extraits antisémites du Coran au parlement bruxellois la semaine dernière.

    La Belgique n'est pas la seule à assister à la montée rapide de la politique fusionnelle islamo-gauchiste. Un nouveau parti lancé par la diaspora turque espère entrer au Bundestag allemand. Pendant ce temps, en Grande-Bretagne, "Gaza George" Galloway est désormais le favori des bookmakers pour remporter l'élection partielle de Rochdale, avec un fort soutien des électeurs musulmans d'origine pakistanaise, alimenté par l'animosité envers le parti travailliste pour son soutien équivoque à Israël après le pogrom du Hamas.

    Les élections fédérales se tiendront en Belgique le 9 juin, les médias grand public lançant des avertissements superficiels sur la montée de l'"extrême droite" - citant le parti séparatiste flamand Vlaams Belang, qui devrait obtenir son meilleur résultat à ce jour. Pourtant, l'état de la politique municipale dans la capitale belge devrait attirer ailleurs l'attention des commentateurs.

    Thomas O'Reilly est un journaliste irlandais qui travaille pour The European Conservative à Bruxelles. Il a suivi une formation en sciences chimiques et en journalisme.

  • Inde : le projet de code civil unifié suscite l'opposition des minorités religieuses

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    De Vatican News :

    En Inde, le code civil de la discorde

    Le BJP, le parti du Premier ministre indien Narendra Modi, veut appliquer un code civil unifié à toute la population. S’il a déjà été adopté dans un des États de la fédération, son application au niveau national reste suspendue aux résultats des élections législatives du printemps. Mais ce projet suscite surtout l’opposition de la plupart des minorités religieuses du pays.

    Entretien réalisé par Xavier Sartre – Cité du Vatican

    Un code civil unifié (CCU), qui établit les mêmes lois pour tous les citoyens indiens, indépendamment de leur religion: c’est le sens de la loi adoptée ce mois-ci par le BJP, le parti du Premier ministre fédéral Narendra Modi, dans l’Uttarakhand, un des États de cet immense pays. Ce code régente ainsi entre autres, les mariages, les divorces, les héritages et les adoptions. Il a provoqué de vives critiques, principalement chez les musulmans, même si la polygamie n’est pas concernée par la nouvelle législation.

    Le débat pourrait maintenant devenir national, puisque dans deux mois, les Indiens seront appelés aux urnes pour élire leurs députés fédéraux et le BJP pourrait bien proposer d’appliquer ce code à l’ensemble du pays. Cette perspective parait logique s’agissant d’une des trois grandes promesses faites par Narendra Modi quand il est arrivé au pouvoir en 2014. Or, il a déjà tenu les deux premières: l’annulation de l’autonomie constitutionnelle du Cachemire, seul État complètement musulman du pays, et la consécration du temple d’Ayodhya sur le site d’une mosquée dont la destruction avait provoqué de sanglants affrontements entre hindous et musulmans.

    La politique nationaliste hindoue inquiète

    Pour le gouvernement Modi, l’adoption du code civil unifié serait par ailleurs un gage de modernité. «Cela permet au gouvernement de dire “nous sommes pour le même droit pour tous les citoyens, et nous sommes pour l’égalité des sexes”», explique Jean-Luc Racine, directeur de recherche émérite au CNRS et spécialiste de l’Inde. Les promoteurs de ce projet vantent en effet l’amélioration de la condition des femmes qui seraient davantage protégées, notamment en matière d’héritage, de mariage ou de divorce. Autant d’aspects qui entrent en opposition avec les droits existants jusqu’alors et qui respectent les lois religieuses des minorités.

    Mais l’opposition, notamment musulmane, au CCU est aussi motivée par les peurs provoquées par la politique nationaliste hindoue du gouvernement fédéral qui «peut légitimer les inquiétudes des musulmans» estime le chercheur. Les minorités tribales sont aussi très critiques, craignant que leurs particularités et leurs traditions ne soient remises en cause, alors qu’elles doivent déjà subir bien des avanies. Les critiques dépassent en outre le simple cadre communautaire, le parti du Congrès et les communistes étant aussi vent debout contre le projet.

    Un code prisonnier de la suspicion

    Un même droit pour tous contre des droits ancestraux, parfois discriminatoires, est-ce finalement la redite de la querelle des Modernes et des Anciens? «Il est inévitable que des mesures qui mériteraient attention soulèvent des controverses» dans un contexte où l’hégémonie hindoue s’affirme, relève Jean-Luc Racine. «On peut toujours penser qu’il y a des arrière-pensées derrière ce projet de réforme», reconnait-il. «Les choses pourraient être perçues différemment si elles étaient présentées par un gouvernement qui n’a pas la pratique du gouvernement de Narendra Modi à l’encontre des minorités religieuses», ajoute-t-il.

    Le fait que le Premier ministre en personne participe à des cérémonies religieuses hindoues crée de la confusion dans les réelles intentions du gouvernement et remet en question le sécularisme indien qui garantit une neutralité de l’État vis-à-vis des religions et la liberté religieuse à travers tout le pays, ainsi que la reconnaissance de certains droits traditionnels ou coutumes. La suspicion à l’encontre du BJP s’en trouve renforcée. Et les tensions intercommunautaires alimentées.

    Lire également : Adieu à l’Inde démocratique et multiculturelle où les chrétiens sont de plus en plus persécutés

  • A l’ONU, les pays du Sud  se sont opposés aux pays du Nord sur le langage de la famille

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    De zenit.org :

    ONU : Débats autour du statut de la famille

    Les pays pauvres défendent l’héritage de saint Jean-Paul II 

    22 février 2024

    Center for Family and Human Rights/New York, 19 février 2024 / Les États membres de l’ONU ont célébré le 30e anniversaire de l’Année internationale de la famille, mais dans une résolution adoptée par la Commission annuelle du développement social de l’ONU, les pays du Sud  se sont opposés aux pays du Nord sur le langage de la famille.

    La résolution réaffirme les accords antérieurs déclarant que la famille est « l’élément naturel et fondamental de la société », une définition qui fait référence au mariage entre un homme et une femme en tant que fondement de la société.

    « Comme indiqué il y a plus de trente ans dans la première résolution sur l’Année internationale de la famille (résolution 44/82), l’objectif de cette célébration était de sensibiliser les gouvernements, les décideurs politiques et le public à la famille en tant qu’unité naturelle et fondamentale de la société.

    Aujourd’hui, des forces puissantes tentent activement d’effacer cette prise de conscience », a déclaré un délégué du Nigeria.  « Je tiens à souligner que toute référence à la famille et à la politique familiale dans cette résolution doit être comprise en fonction de cet objectif », a-t-il insisté, soulignant que les efforts visant à s’opposer à la famille naturelle fondée sur le mariage entre un homme et une femme vont à l’encontre de ce que les accords des Nations Unies et le droit international contraignant disent depuis longtemps au sujet de la famille.

    Au cours de la deuxième semaine de février, des représentants de l’Union européenne et d’autres pays occidentaux avaient demandé la reconnaissance de « diverses formes de famille » ou la suppression des références à la famille dans la résolution. En réponse, la délégation du Saint-Siège s’est dite « profondément préoccupée par le fait que la famille est de plus en plus minimisée, voire dénigrée, dans les forums internationaux », dans une déclaration officielle. À l’issue de la réunion de la commission, un délégué du Saint-Siège a remercié la commission d’avoir dûment reconnu l’anniversaire dans la résolution et a appelé les pays à travailler ensemble pour promouvoir les politiques familiales dans les années à venir. 

    L’Année internationale de la famille, instituée en 1989 et célébrée pour la première fois en 1994, est l’une des nombreuses initiatives en faveur de la famille lancées par saint Jean-Paul II et le Synode du Vatican sur la famille de 1980. Les enseignements de Jean-Paul II ont incité toute une génération d’universitaires et d’hommes politiques catholiques à promouvoir des politiques favorables à la famille. L’intérêt particulier du Saint-Siège pour la politique familiale a été relayé par des délégations du monde entier, particulièrement en Afrique.

    Un délégué du Cameroun, s’exprimant au nom des 54 États membres du groupe africain, a déclaré : « Le point de vue du groupe africain est que le caractère central et indispensable de la famille en Afrique en tant qu’unité fondamentale de la société doit être renforcé et protégé afin qu’elle puisse jouer un rôle important. » 

    Les mêmes pays traditionnels qui ont salué la reconnaissance de l’Année internationale de la famille dans la résolution se sont plaints des tentatives visant à imposer la reconnaissance des questions liées à l’homosexualité et au transgenre au cours des négociations.  « Ma délégation reste préoccupée par la tentative de plusieurs délégations d’imposer un langage et des références qui ne correspondent à aucune réalité avec laquelle nous pourrions travailler au niveau national », a déclaré un délégué de l’Égypte. Il a ajouté qu’il était « vraiment regrettable » que les délégations occidentales se soient autant concentrées sur les « formes intersectionnelles de discrimination » (faisant par là référence aux questions relatives aux homosexuels et aux transsexuels) plutôt que sur des questions faisant l’objet d’un large consensus. Le délégué égyptien a mis en cause la délégation américaine. Le délégué américain s’est plaint que la résolution comprenait une mention sur le « droit au développement » et a déclaré que les résolutions de l’ONU n’étant pas contraignantes, elles ne modifiaient pas le droit international. « Je me demande pourquoi nous siégeons dans ce contexte pour négocier le langage que nous adopterons » a répondu le délégué égyptien.  Le Qatar, la Malaisie, la Libye, l’Iran, Djibouti, le Nigeria, le Mali et le Sénégal partagent les réticences de l’Égypte à l’égard des « formes intersectionnelles de discrimination ». 

    ONU : Débats autour du statut de la famille | ZENIT - Francais

  • Le martyre de saint Polycarpe (23 février)

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    im4075 (1).jpgDu site Patristique.org :

    Récit du martyre de saint Polycarpe

    Nous sommes à Smyrne en l’an 156. La persécution, sous les Antonins, était modérée et venait moins d’une politique systématique que des dénonciations de païens, qui répandaient force calomnies sur les cultes nouveaux. Les autorités, sans être dupes, mettaient à mort les chrétiens arrêtés ; à leurs yeux, ils commettaient au moins un crime de lèse-majesté en ne sacrifiant pas aux dieux, c’est-à-dire en ne reconnaissant pas la souveraineté absolue des Césars.

    Le martyre de Polycarpe émane ainsi de pressions populaires, et des autorités locales, mues par un esprit de démagogie et la volonté de faire un exemple. Ce supplice représente cependant un cas relativement isolé à cette période.

    Polycarpe, qui nous a laissé une épître (peut-être deux) aux Philippiens, était, dit-on, un disciple de saint Jean. Évêque de Smyrne, il avait fréquenté Ignace d’Antioche et Irénée de Lyon. À une telle école, le martyr ne se contente pas d’être un témoin du Christ, il veut être son imitateur, jusqu’à revivre lui-même les souffrances et la mort de son Maître qui le mettront en communion étroite avec son corps. Entre l’Évangile et la passion de Polycarpe, les coïncidences affluent, de noms, de lieux, de circonstances, mais plus profondément retentissent les grands mots évangéliques de la Passion, les « il faut », les « je suis », les métaphore du « pain » que dore le feu du supplice.

    C’est le plus ancien récit de martyre qui nous soit parvenu. Il fut diffusé dans toute la chrétienté et servit de modèle à d’autres « imitateurs du Christ ».

    Récit du martyre de Polycarpe

    L’Église de Dieu qui réside à Smyrne à l’Église de Dieu qui est à Philomélion et à toutes les communautés que l’Église sainte et universelle a partout établies. Que Dieu notre Père et notre Seigneur Jésus-Christ vous remplissent de miséricorde, de paix et d’amour !

    Frères, c’est pour vous que nous rédigeons les actes des martyrs et du bienheureux Polycarpe, dont le supplice sembla achever la persécution en la frappant de son sceau.

    En presque tous les événements qui précédèrent sa mort, le Seigneur nous montre un martyre tout entier évangélique. Polycarpe a attendu d’être livre, comme le Seigneur, afin qu’imitant son exemple, nous regardions moins notre intérêt que celui de notre prochain. L’amour, quand il est vrai et fort, n’incline pas à se sauver seul, il aspire au salut de tous les frères.

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  • Saint Polycarpe, évêque et martyr (23 février)

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    Saint Polycarpe, dans Rosa Giorgi, Le Petit Livre des Saints, Larousse, Tolède 2006, p. 123.

    Saint Polycarpe, dans Rosa Giorgi, Le Petit Livre des Saints, Larousse, Tolède 2006, p. 123.

    Polycarpe, a été disciple des apôtres à Smyrne entre le Ier et le IIe siècle. Élu évêque sur les instances de saint Jean l'Évangéliste, il se rendit à Rome pour conférer avec le pape Anicet au sujet de questions concernant la datation de la fête  de Pâques. De retour à Smyrne, il fut conduit au cirque pour y abjurer en présence du gouverneur Stabius Quadratus. Il refusa et périt sur le bûcher en 155, à quatre-vingt six ans.

    Son nom vient du grec, et signifie "qui donne de nombreux fruits."

    Saint Polycarpe, évêque et martyr († 155)
     
    Polycarpe, né vers 69 ou 89, fut un personnage d'une éminente sainteté et d'une très profonde doctrine. Il avait eu le bonheur de connaître plusieurs disciples du Sauveur, et de les entretenir familièrement, surtout l'apôtre saint Jean, par l'autorité duquel il fut établi évêque de Smyrne, aujourd'hui Izmir en Turquie.

    Polycarpe est mort martyr pour la foi, brûlé vif vers 155.

    Né à Smyrne de parents chrétiens, Polycarpe est un disciple de l'apôtre Jean qui d'après la tradition, vers la fin de sa vie s'était établi à Éphèse après avoir été exilé sur l'île de Patmos, puis libéré après la mort de Domitien. Nommé évêque de Smyrne au tournant du siècle (vers 100), Polycarpe remplit les fonctions de son ministère durant une cinquantaine d'années. En 154 il se rend à Rome pour discuter avec l'évêque de Rome, Anicet, de la date de Pâques.

    http://www.introibo.fr/IMG/jpg/0126polycarpe2.jpg

    Polycarpe combat de nombreuses sectes qu'il juge hérétiques, en particulier certains gnostiques et notamment Marcion qui rejette l'Ancien Testament, ne garde qu’une sélection des nouveaux écrits et ne croit pas que Jésus est le Messie attendu des Juifs. Exclu de l’église de Rome en 144, Marcion se lance dans des campagnes missionnaires, fonde de nombreuses églises où l’on pratique une morale très austère, comportant la renonciation à la sexualité et à la vie de famille, tout en se préparant au martyre. Marcion, ayant été à la rencontre de saint Polycarpe lui dit :

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