De Miguel Cuartero sur son blog via korazym.org :
Lettre du pape François sur la littérature et l'éducation; un commentaire
Mais immédiatement, dans le premier paragraphe, il explique que cela s'applique non seulement aux séminaristes mais également à tous les chrétiens. Voici donc la Lettre sur le rôle de la littérature dans la formation (17 juillet 2024) [ ICI ] adressée aux séminaristes mais aussi aux formateurs et à tous les chrétiens, publiée en huit langues sur le site du Vatican.
Le Pape affirme que pour entrer en dialogue avec la culture contemporaine, il faut se consacrer à la littérature. En effet, il ne suffit pas d'apprendre un christianisme « loin » des gens, mais il faut toucher la chair des hommes et des femmes. En ce sens, explique le Souverain Pontife, la littérature rapproche les chrétiens de la vérité sur l'homme, du « cœur de la culture » et du « cœur de l'être humain », en les épargnant de lectures abstraites à des années-lumière du monde.
On voit clairement une référence à la théologie qui, pendant de nombreuses années, au cours de ce pontificat, a été désignée à plusieurs reprises comme une science abstraite et - à leur tour - les théologiens comme des rats de bibliothèque, enfermés dans leur raisonnement froid et raréfié.
Donc plus de romans (anciens ou nouveaux, c'est égal) et moins de théories ; plus de littérature et moins de théologie ; plus de récits et moins de dogmatique. Le Pape se souvient de l'époque où plutôt que d'imposer à ses étudiants le Cid (poème épique classique de la littérature espagnole), il leur laissait lire Garcia Lorca [1], ce que les étudiants préféraient et qui leur convenait davantage. Parfois, un roman est aussi un bon substitut à la prière, affirme le Pontife, lorsque la prière est difficile à cause d'une crise ou d'une lourdeur d'esprit.
Rien à dire sur l'invitation à redécouvrir et relire les classiques de la littérature. Il s’agit d’une richesse incontournable que peu de gens parviennent malheureusement à exploiter. Ce qui me laisse perplexe, c'est que dans le contexte actuel, dans l'environnement culturel dans lequel nous baignons, le Souverain Pontife prend la peine de demander, presque en suppliant, aux séminaristes de se tourner vers le roman pour devenir plus humains, plus créatifs, acquérir un vocabulaire plus large et lutter contre la corrosion cérébrale.
À mon avis, le contexte culturel actuel est en fait configuré comme une guerre, une guerre culturelle, dans laquelle le christianisme (non pas les « religions », mais le christianisme) est constamment attaqué et tourné en dérision par une idéologie de plus en plus omniprésente. Les Jeux Olympiques de Paris en ont été un exemple clair [2] , au point de provoquer des protestations d'une partie du monde politique, mais surtout de la part des citoyens ordinaires, du monde laïc et des représentants et dirigeants d'autres religions pour invoquer le respect du christianisme et des valeurs chrétiennes (Susanna Tamaro a défini le rite d'ouverture des jeux comme « les funérailles de l'éthique » [ ICI ] ). Il faut dire que François n'a fait aucun commentaire à ce sujet, alors que le Saint-Siège s'est exprimé très tardivement dans une courte note [3] .
Bref, le contexte dans lequel nous vivons est désormais clairement hostile aux chrétiens. L’avenir ne s’annonce pas rose. Sommes-nous préparés à cela ? Nos bergers le sont-ils ? Les futurs bergers le seront-ils ? Il y a beaucoup d'inquiétude et aussi la fatigue de devoir tout supporter ou de se sentir continuellement étiqueté comme rétrograde ou théoricien du complot (comme l'auteur semblera évidemment l'être). L'invitation à tout confier à la littérature pour mieux comprendre et dialoguer avec le monde - de la part du Souverain Pontife, chef de l'Église et pasteur des catholiques dispersés dans le monde - semble pour le moins surprenante.
Il aurait pu proposer aux chrétiens (et rappeler aux séminaristes) un retour à la prière du psautier (invitant les laïcs à utiliser les volumes de la liturgie des heures, considérés « pour les prêtres ») ou un retour aux sources patristiques ou à l'histoire de l'Église. Il aurait pu nous inviter à lire le magistère de l'Église, les encycliques trop souvent oubliées de ses prédécesseurs ou le Catéchisme, outil indispensable pour comprendre (et, le cas échéant, illustrer et défendre) notre foi au milieu de tant de confusion ( notamment au sein de la communauté chrétienne).
Au contraire, il semble que la priorité du Pontife soit autre. Lire pour se rapprocher du monde, lire pour découvrir la variété et la pluralité des opinions et des expériences. Et il le dit ainsi : "La merveilleuse diversité de l'être humain et la pluralité diachronique et synchronique des cultures et des savoirs se configurent dans la littérature dans un langage capable de respecter et d'exprimer sa variété, mais en même temps elles se traduisent dans un grammaire symbolique du sens qui nous les rend intelligibles, non étrangers, partagés."
L'auteur peut vous assurer qu'au séminaire on n'a jamais assez de temps pour lire ce qui est nécessaire (et obligatoire). En cinq ou six ans, on aborde les connaissances dans les domaines philosophiques et théologiques, en lisant souvent très peu. Vous réussissez des examens de théologie sans jamais avoir lu Thomas, Ratzinger ou De Lubac, des examens de liturgie sans avoir lu Odo Casel ou Prosper Guéranger, des examens de théologie morale sans avoir lu les catéchèses de Jean-Paul II ou Humanae Vitae, des examens patristiques sans lire les Pères, la dogmatique sans jamais avoir ouvert Denzinger et des examens d'Écriture Sainte sans jamais avoir lu Brown, Fitzmayer, Vanhoye ou Schökel. Pour ne citer que quelques noms par cœur. Sans parler de la philosophie, abordée à la va-vite, sans puiser dans les sources, souvent pour des raisons linguistiques.
Demander aux séminaristes de lire Quo Vadis, Les Hauts de Hurlevent, ou plutôt n'importe quel type de roman ou de poème selon leur propre sensibilité (car un auteur en entraîne un autre), à mon avis, les détourne de leur devoir. Il ne fait aucun doute que la lecture de Fabio Volo permettra aux séminaristes « d’acquérir un vocabulaire plus large », mais je ne considérerais pas cela en soi comme une pratique vertueuse.
Laissez-moi vous expliquer. Je me considère comme un bon lecteur et j'avoue que j'aime plus les essais que la fiction (est-ce dommage ?). En tout cas, je sais reconnaître la beauté d'un roman et la capacité d'un auteur à transmettre quelque chose. J'ai lu et recommandé tous les romans de Daniele Mencarelli, et récemment j'ai lu trois romans que j'ai trouvés très beaux, puissants et édifiants (à deux desquels j'ai consacré une critique sur Interris ) : Enfants d'hier d'Elisabetta Sala, Pouvoir et gloire de Graham Greene [ ICI ] (que je recommande d'ailleurs à tous les séminaristes) et The Road de Cormac McCarthy.
Mais je crois que s’il manque quelque chose dans la formation des prêtres, c’est précisément la philosophie et la théologie. Je ne dirais pas que les lacunes de nos pasteurs sont imputables au manque de littérature dans leur formation. Je ne fais pas référence aux défauts moraux, communs à tous les mortels, contre lesquels la littérature ne peut pas faire grand-chose (en fait, si elle est « mauvaise », elle peut faire beaucoup de dégats). Nous parlons par exemple d'erreurs doctrinales, d'occasions manquées dans les homélies, de résultats malheureux dans les relations avec les gens, de l'incapacité de défendre la doctrine de l'Église au milieu des attaques extérieures et des divisions internes. Personne ne dirait avec dédain : « C'est évident que monsieur a lu peu de romans ! ».
Tout cela bénéficiera certes d'une formation constante, continue, permanente dans la foi mais aussi d'un habitus dans la recherche des vérités de foi, d'un approfondissement de la théologie et du magistère, dans le sillage des Pères et de la bonne théologie. Tout cela peut bénéficier à bien plus qu'un "prix de sorcière" où l'auteur raconte à sa manière un échantillon du monde que nous aimerions atteindre.
Sans parler des chrétiens, à qui s’adresse la lettre, complètement privés des rudiments de doctrine, trop souvent collés aux quelques outils reçus durant l’enfance dans des catéchismes de communion. Pourquoi ne pas trouver le moyen de proposer un « changement radical de rythme » (je reprends les mots du Pontife) dans l'éducation théologique, biblique et morale des chrétiens ?
Je comprends que le Pape ait pu être encouragé à écrire (ou plutôt à signer) la lettre par des collaborateurs très proches et passionnés de littérature moderne (qui se vantent de plusieurs citations en bas de page !). Mais je ne peux évidemment pas partager cette priorité. Je suis sûr que de nombreux prêtres et de nombreux catholiques gagneront désormais plus à écrire des romans qu'à les lire. En effet, ce genre de messages émeut plus les idées que le cœur ; on sait d'ailleurs que ceux qui n'ont pas l'habitude de lire se sentiront peu touchés à cet égard.
Ce que j'ai appris au fil de nombreuses années, c'est que nous connaissons tout ce qui est humain à travers le Christ et l'Église, qui révèlent - de la part du Père - la gloire et les misères dont tout homme et toute femme est capable. Et je ne pense pas qu'il soit nécessaire de chercher ailleurs (chez les hommes) ce que le Christ peut nous dire sur nous-mêmes et sur le monde, comme le dit le Concile au numéro 22 de la Constitution apostolique Gaudium et Spes : « En réalité seulement dans le mystère du Verbe incarné, le mystère de l'homme trouve sa vraie lumière. » D'ailleurs, les documents du Concile devraient également être relus. Entre un roman et un autre.
[1] "Poète maudit", homosexuel et partisan républicain pendant la guerre civile et la persécution des chrétiens lors de la Seconde République.
Cet article a été publié par l'auteur sur son blog Testa del Serpente [ ICI ].
[2] Les cérémonies d'ouverture et de clôture de la XXXIIIe édition des Jeux Olympiques ne resteront pas dans l'histoire comme des spectacles de beauté, mais comme un spectacle rempli d'obsessions contemporaines. A Paris, la grandeur française s'est noyée dans l'océan nauséabond du mauvais goût, de l'intolérance, d'une laïcité offensante pour les sentiments religieux de beaucoup - et même d'une laïcité saine - d'un antichristianisme même pas vraiment rampant. Pourtant, le sport, avec ses principes et ses valeurs, devrait soutenir le grand besoin de fraternité entre les peuples et les nations, dans le respect des croyances de chacun, à un moment aussi grave pour la paix mondiale. Au lieu de cela, nous avons assisté à une parodie blasphématoire de la Dernière Cène de Jésus et du sacrement de l'Eucharistie, qui représente un déplorable moment de dérision et de ridicule pour le christianisme et une grave offense pour tous les chrétiens du monde.
Parmi les nombreux événements symboliques de notre époque, les spectacles grotesques qui ont ouvert les XXXIIIes Jeux Olympiques à Paris les 26 juillet et 11 août 2024 ne peuvent être simplement qualifiés de spectacles de mauvais goût ou de provocations culturelles. Ils représentent le dernier acte de guerre contre la civilisation chrétienne, qui a connu l’un de ses sommets historiques avec la Révolution française.
«Les ennemis de l'Occident cherchent à se venger. Pour que cela se produise, pour gagner la guerre, ils savent que l’Occident doit cesser d’être chrétien, doit revenir aux idées et aux coutumes du paganisme, tomber comme une pomme mûre, comme ce fut le cas pour l’Empire romain. Les barbares ne détestaient pas la décadence de Rome, mais le pouvoir qui les avait soumis pendant des siècles. La conquête de la Ville éternelle par les Goths d'Alaric dans la nuit du 24 août 410 fut leur triomphe. Saint Jérôme à Bethléem et saint Augustin à Hippone ont versé de profondes larmes sur cet événement symbolique. Qui pleure aujourd’hui face aux menaces des nouveaux barbares envers l’Occident ? Mais surtout, qui est prêt à défendre l’Occident au nom des principes et des institutions qui ont fait sa grandeur dans l’histoire ? Pourtant la force de ces valeurs, qui naît de la Vérité du Christ, est indestructible. L’avenir du monde n’est pas sous la bannière de Denys, ni sous celle du communisme ou de l’islam, mais sous celle du seul Dieu victorieux, qui est Jésus-Christ. La foi et la raison en témoignent.
Comment et quand cela se produira-t-il ? Avec Dieu, tout est possible dans l'histoire. Seuls ceux qui croient au déterminisme historique aveugle pensent que « l’histoire n’est pas faite avec des si ». L'histoire est faite de « si » précisément en raison de la richesse des possibilités que contient chaque instant présent. C'est pourquoi notre examen de conscience se base sur les manquements que nous avons commis, mais que nous n'avons pas été contraints de commettre. Même l’histoire, comme notre vie, aurait pu se dérouler différemment et se dérouler, d’un instant à l’autre, d’une manière différente. Que serait-il arrivé si, le 14 juillet 1789, les dragons du prince de Lambesc, contrairement à l'ordre de ne pas verser le sang que leur avait donné Louis XVI, avaient balayé la populace révolutionnaire marchant vers la Bastille ? La révolution antichrétienne ne doit pas se faire d’illusions. Les dragons du Prince de Lambesc sont toujours, l'épée à la main, en retrait de l'histoire" (Prof. Roberto de Mattei – Correspondenza Romana, 31 juillet 2024 [ ICI ]) .
Paris part du mauvais pied à ses JO
« Les Jeux de la trente-troisième Olympiade se sont ouverts et Paris a dansé. Espérons qu’il concourra avec des résultats très différents. Oui, car le sport, saine compétition, « que le meilleur gagne » ne pouvait connaître une plus mauvaise inauguration. Nous ne parlons pas de la pluie battante qui risquait de « gâcher » la fête – sportifs trempés et trempés parmi les vagues de la Seine et les averses venues du ciel, de puissants spectateurs engourdis sur les balcons – mais de la direction et du contenu d'un spectacle plus semblable à un cirque où les clowns n'étaient pas drôles. De plus, les villes européennes sont désormais devenues des lieux réguliers pour des spectacles de cirque similaires.
Les jeux de lumière n’ont pas suffi à assurer un regain de grandeur au pays organisateur. « Olympia 33 » fuit déjà partout, malgré son niveau élevé (mauvais goût en plus…). Et ce qui dégoûte et blesse le plus, c'est le ragoût de blasphèmes qui n'a rien de libertaire ou d'émancipateur : parce que les sentiments de foi, les idées et les droits partagés - bref, la confiance en la Raison - ont fini sous les pattes et les talons d'hommes vaniteux et colorés.
Les réactions ne se sont pas fait attendre. Les évêques français ont condamné dans un communiqué "les scènes qui se moquent et plaisantent sur le christianisme". A côté de moments objectivement appréciables de chorégraphies et de lumières, grâce au décor monumental d'une des plus belles villes du monde, la Conférence épiscopale de France a profondément déploré « les scènes de dérision et de moquerie du christianisme ». Personne n'a manqué la parodie nauséabonde de la Cène de Léonard de Vinci où Jésus est remplacé par une figure féminine et les Apôtres par divers personnages de drag queen.
Une hostie consacrée lors des célébrations eucharistiques devenant le Corps du Christ est placée sur la tête de la figure féminine pour indiquer également l'auréole de « sainteté ». Le Sang du Christ est représenté par Bacchus, le dieu du vin, de l'ivresse et de la sensualité dans la mythologie classique.
Sur la question, ironique et cinglant, au bout de la plume, le journal catholique Avvenire : « Comme un plat de nouvelle cuisine, les chefs du soir mettent tout dans la marmite : pop, rock, opéra. Et puis ils ont secoué les ingrédients avec une pincée bien trop généreuse de "fluidisme" essentiel", observe le journal de la CEI.
L'hebdomadaire Famiglia Cristiana rappelle le fait grave que « Léonard de Vinci, auteur de la Cène parodiée de manière injurieuse et blasphématoire pour les chrétiens et avec qui la France a des dettes, aurait mérité plus de courtoisie et la France a assez de culture pour savoir qu'elle est pas besoin d'offenser la sensibilité et la foi d'autrui pour affirmer son idée du monde".
Tout cela s'est déroulé avec en toile de fond la cathédrale Notre-Dame blessée et humiliée, dont les travaux de reconstruction ne sont pas encore terminés après l'incendie dévastateur d'avril 2019.
Alors que dire face à ce spectacle mondial présidé par Emmanuel Macron. ?
Qu'un fondamentalisme laïc profite des Jeux olympiques - un événement qui devrait plutôt célébrer le respect et le dialogue entre les peuples, de toutes croyances, convictions ou religions - pour imposer, également par le biais de blasphèmes déguisés en revendications de droits, une vision du monde et un refondation anthropologique déformée et source de division. Que cette stratégie nihiliste ait toujours eu une inspiration subtile et venimeuse est quelque chose de bien connu dans la pratique de l'exorcisme » (Association internationale des exorcistes, 28 juillet 2024 [ OMS ]).
[3] « Le Saint-Siège – lit-on dans le texte du communiqué – a été attristé par certaines scènes de la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques de Paris et ne peut que se joindre aux voix qui se sont élevées ces derniers jours pour déplorer l'offense. causé à de nombreux chrétiens et croyants d'autres religions. « Dans un événement prestigieux au cours duquel le monde entier s'unit autour de valeurs communes – poursuit le communiqué – il ne devrait y avoir aucune allusion qui ridiculise les croyances religieuses de nombreuses personnes ». En conclusion, le Saint-Siège a souligné que « la liberté d'expression, qui n'est évidemment pas remise en cause, trouve sa limite dans le respect d'autrui ».
Commentaires
Il me semble effectivement que la théologie morale qui est une science pratique doit absolument avoir 2 pieds sous peine de se perdre :
1° Le pied droit qui est la "doctrine universelle abstraite" qui permet de savoir où est la vérité du juste comportement ;
2° Mais aussi un pied gauche de retour au réel complexe avec les circonstances et qui ne peut être connu que par l'observation de la réalité ou éventuellement à travers des situations uniques mise en scène par des romans.
Lorsque la théologie est réduite à une science théorique et abstraite, elle est incapable de rejoindre le réel et la vérité devient comme un glaive qui tue ;
A l'inverse lorsque la théologie est réduite à des cas particuliers circonstanciels, elle devient une mare d'eau saumâtre et les gens se noient puisqu'ils ne savent plus vers quel progrès ils doivent marcher pour conformer leur comportement au Christ.
Tout le drame et la tension que subit actuellement le pape François vient du camp des théologiens qui vivent dans l'abstraction des bibliothèques et qui ont beaucoup de mal : ils sont déstabilisés par le fait que le pape François, pasteur de terrain, a tendance à rejoindre le réel. Cette tension n'est pas nouvelle et Jésus la démontre dans ce passage de l'évangile :
Luc 11, 42 Mais malheur à vous, les Pharisiens, qui acquittez la dîme de la menthe, de la rue et de toute plante potagère, et qui délaissez la justice et l'amour de Dieu ! Il fallait pratiquer ceci, sans omettre cela.
Luc 14, 5 Et Jésus leur disait : "Le sabbat a été fait pour l'homme, et non l'homme pour le sabbat ; en sorte que le Fils de l'homme est maître même du sabbat. Puis il leur dit : "Lequel d'entre vous, si son fils vient à tomber dans un puits, ne l'en tirera aussitôt, le jour du sabbat ?" Et ils ne purent rien répondre à cela.
Il y a eu l'Index des livres interdits. Va-t-il y avoir l'Index des livres obligatoires ?
Et la lecture de ceux-ci sera-t-elle substituée, lors de la messe, à des textes ringards et horriblement dogmatiques ? Des manuels réuniront-ils le commentaire conforme destiné aux homélies ?
Un index des livres obligatoires devrait comporter le Guide Spirituel du père J.-J. Surin (cité par S.S. François) édition du père de Certeau.
J'aime les écrivains qui nous aident à vivre. Où qui pourraient aider à vivre ceux que nous aimons. Je pense que si je prie l' Esprit Saint je réussirai à lire ce genre de livre....