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  • La renonciation de Benoît XVI : un point de vue oriental

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    C’est dans le grand quotidien libanais de langue française, « L’Orient-Le jour » sous la plume de Caroline Dagher journaliste de carrière née à Beyrouth, juriste de formation, analyste politique, auteur d'ouvrages politiques sur le Liban et le Moyen-Orient et de romans historiques couronnés par différents prix, édités sous forme d'une trilogie racontant la naissance du Liban moderne Membre fondateur du Centre Maronite de Documentation et de Recherche (CMDR) et du du secrétariat général du Synode Maronite  (juin 2004-juin 2007). Extraits :

    (…) La surprenante annonce du souverain pontife, considéré comme le vicaire du Christ sur terre, est certes, dans la forme, un acte de liberté et de vérité, deux principes qui lui sont chers. Mais sur le fond ? Un pape ne démissionne pas, comme le ferait le PDG d’une entreprise ou un responsable politique (encore que rarement a-t-on vu partir de leur plein gré ceux-là mêmes qui devraient le faire). À qui remettrait-il sa démission ? Au Bon Dieu qui lui a confié son troupeau ? Le successeur de Pierre n’est-il pas le « Saint-Père », le pasteur ? Un père abandonne-t-il ses enfants, un pasteur ses brebis, uniquement parce que « la vigueur du corps et de l’esprit s’est amoindrie » en lui ? Or, Benoît XVI, en théologien précis, a pesé ses mots, étudié sa sortie et en a clairement formulé les termes, lui qui a si bien médité le mystère du Logos et prêché « la culture de la parole ». Le verbe « renoncer » est brutal, direct. C’est pourtant le seul verbe auquel peut recourir un pape qui abandonne sa charge pontificale. En langage moderne, cela équivaut à « jeter l’éponge ».

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  • La Messe d’action de grâce pour le pontificat de Benoît XVI à Bruxelles

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    Ce 28 février, alors même que prenait fin le pontificat du Saint Père Benoît XVI, commençait une messe d’action de grâce en la cathédrale des Saints Michel et Gudule, noire de monde, au point que le lors de la communion, les hosties ont bien failli  manquer, si le clergé n’avait pu disposer d’une opportune réserve.

    Notre Archevêque s’est réjoui de cette affluence, ironisant: certains allaient encore dire qu’il y avait trop de catholiques à Bruxelles !

    Plus fondamentalement, dans son homélie, Monseigneur Léonard est revenu sur les grandes qualities de Benoît XVI, rappelant ses convictions fortes, la clarté de sa pédagogie, la beauté de ses trois encycliques, ou encore les bijoux que constituent les trois livres écrits par le pape sur Jésus.

    Monseigneur Léonard a aussi rappelé la profonde intériorité du Saint père, tout en maintenant l’élection du successeur de Benoît XVI en dehors de prognostics aussi vains qu’inutiles, comme on peut les faire sur des chevaux.

    Il a également appelé les chrétiens à prier pour l’élection du successeur de Benoît XVI.

    A la sortie de la cathédrale, on pouvait trouver une carte-souvenir du pontificat du désormais pape émérite, contenant cette prière:

    Dieu notre Père,

    Nous te rendons grâce pour le Pape Benoît XVI et pour ses huit ans de pontificat.

    Tu lui avais donné une vive intelligence pour éclairer nos esprits de ta lumière, une âme de pedagogue pour nous aider à comprendre des verities profondes, un coeur doux et humble pour nous inspirer confiance dans l’Eglise de ton Fils Jésus, un grand courage pour aller à la rencontre des foules malgré son temperament timide et discret.

    Nous te remercions, car il a été parmi nous ce qu’il voulait être en ton nom: un simple serviteur de Jésus et de l’Evangile, avec force et modestie, respect de la vérité et amour des personnes. Nous te demandons de l’accompagner dans la dernière étape de sa vie en ce monde.

    Donne lumière et courage, prudence et audace, aux cardinaux qui vont devoir élire son successeur. Que leur choix corresponde à ta volonté afin que tu puisses donner à l’Eglise de ce temps le Pape dont elle a besoin, non selon nos vues à nous, mais selon les tiennes, et dans l’obéissance aux inspirations de l’Esprit Saint.

    Quel qu’il soit, donne-nous d’accueillir bientôt avec foi et amour notre nouveau Pape. Nous te prions déjà à son intention. Bénis-le et fortifie-le. Nous te le demandons par Jésus, ton Fils, notre Seigneur. Amen.

    + André-Joseph Léonard, Archevêque de Malines-Bruxelles