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  • Chavez, un autre Christ ?

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    Dans le concert de louanges - pas unanime, heureusement - qu'on entend depuis le décès de Chávez, il n'est pas inintéressant de relever la véritable récupération christique dont il a été objet - et qu'il a largement organisée lui-même. A cet égard, un ami a pris la peine de retranscrire cette partie d'interview d'Andrés Canizales, chargé de la communication politique de Chávez, dans l'émission de Jean-Marc Four Et pourtant, elle tourne , sur France Inter, le 9 avril 2007:

    "Le président pense qu'il est un envoyé, qui a une mission un moment donné à accomplir. Pour les Vénézuéliens les plus pauvres, Chávez symbolise le rôle de rédempteur. Il incarne un espoir, une rédemption qui va plus loin que l'action gouvernementale immédiate. Lorsqu'on compare avec l'histoire de Jésus, eh bien ses proches ont fini par le trahir. D'une certaine façon, l'image que les gens ont de Chávez, c'est qu'il essaye d'améliorer le sort des pauvres, mais qu'on ne le laisse pas agir. Ses fonctionnaires sont inefficaces et voleurs. Chávez joue beaucoup sur le symbole du héros solitaire que fut Jésus. Pendant la campagne électorale, il y a eu un moment où le candidat d'opposition pouvait devenir une menace pour Chávez. Il a répondu immédiatement en lançant la campagne de l'amour. "Je fais tout cela parce que je vous aime, parce que j'aime le Venezuela, parce que j'aime les pauvres""

  • Pourquoi nous serons samedi, à Koekelberg

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    Notre archevêque nous invite, samedi, à 15H00 à Koekelberg, et nous nous devons d'y être.

    Cette invitation revêt un caractère exceptionnel. Il s'agit d'aller prier pour la conversion du coeur et la conversion de l'humanité. Nous ne pouvons nous y dérober. Si nous avons pris la mesure de la situation, c'est évident. Depuis le lancement de cette invitation de nouveaux faits d'une gravité exceptionnelle sont survenus qui lui donnent une consistance et une urgence encore plus fortes. De plus, Mgr Léonard a convoqué à ce rendez-vous un témoin dont la parole résonne avec force. Rappelons les termes de cette invitation :

    Depuis plusieurs mois, je suis impressionné par le nombre de personnes qui me disent leur désir de prier ensemble pour la conversion du cœur humain et, par là même, pour la guérison de l’humanité. Je partage leur préoccupation et leur espérance. 

    Nous nous sentons tous submergés par les redoutables dangers qui menacent l’humanité. Une crise financière, puis économique, qui ne cesse de faire des ravages et de fragiliser les plus vulnérables de notre société. Les pertes d’emploi à répétition, sources de graves découragements. La montée de la violence en tant de régions du monde. L’intolérance religieuse dont les chrétiens sont majoritairement victimes à travers le monde. Les menaces pour l’avenir de la famille, liées à des législations qui ne respectent pas son identité fondamentale. Semblablement, les nuages toujours plus menaçants qui pèsent sur le respect de la vie humaine commençante ou finissante de par la banalisation de l’avortement et les projets d’extension de la pratique de l’euthanasie. Le saccage écologique de notre planète avec ses lourdes conséquences pour l’avenir de l’humanité. Et la liste n’est pas exhaustive !Face à tout cela, il y a des combats à mener sur divers plans, chacun selon ses responsabilités. Mais tous, nous pouvons intervenir, quelle que soit notre situation, par la prière incessante et suppliante, dont Jésus nous a garantis qu’elle sera exaucée.C’est pourquoi je vous invite, le samedi 9 mars prochain, à une journée de prière et d’intercession pour la conversion du cœur humain (d’abord le nôtre, bien sûr !) et la guérison de l’humanité.

    Cela aura lieu à Basilique nationale du Sacré-Cœur, à Koekelberg, commencera à 15h et se terminera à 22h, chacun pouvant participer à la totalité ou à une partie selon ses possibilités. Prévoir des vêtements chauds en cette saison. L’événement sera bilingue et j’ai demandé au Renouveau dans l’Esprit Saint, tant néerlandophone que francophone d’en assurer l’animation.

    Voici le programme de la journée:

    -15h : accueil, puis témoignage sur la nécessité et la fécondité d’une conversion personnelle et collective. Le principal témoin sera le Père Michel-Marie Zanotti-Sorkine, un prêtre à l’âme de feu, qui a « incendié » (du feu de Dieu !) sa paroisse à Marseille. Il est l’auteur de plusieurs livres « ardents » qui m’ont personnellement beaucoup touché. Spécialement Homme et prêtre (Ad Solem, 2011) et Croire (Artège, 2012). Des livres que je vous recommande vivement. Son intervention sera, bien sûr, traduite en néerlandais.

    -16h30 : la célébration de l’Eucharistie dominicale, que je présiderai avec grand bonheur.

    -17h30 : temps d’adoration dans le prolongement de la messe.

    -18h : pause (pour ceux qui resteront pour la suite, prévoir un léger pique-nique ; on pourra acheter des boissons fraîches sur place). 

    - 19h : temps de louange, exhortation, intercession et prière en présence du Saint-Sacrement.

    - 21h : envoi, suivi de l’adoration silencieuse jusqu’à 22h.

    Dans la foulée, j’annoncerai aussi l’organisation d’un pèlerinage œcuménique international en Terre Sainte, avec la même intention de prière. Il aura lieu du 19 au 27 août  2013, mais tous les détails seront bientôt publiés par les divers moyens d’information.

    Dans l’immédiat, je vous attends avec impatience à Koekelberg le 9 mars prochain ! Merci d’être là !

    Mgr A.-J. LÉONARD

  • Te voir, Seigneur

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    De Carême dans la Ville :

    De ma chair, je verrai Dieu. Moi-même, je le verrai, mes yeux regarderont et non un autre. Mon coeur en moi se consume.

     
     
    Livre de Job, chapitre 19, versets 26-27
     
      La méditation
    Ma chair, je le sais, c’est moi, mon histoire, les liens que je tisse avec les autres. Ma chair manifeste cet être intérieur qui rajeunit quand je m’approche de Dieu, ou se flétrit quand je m’en éloigne, car Dieu est ma source, mon origine. 
    Un crayon de lumière dessine en ma chair un visage au long de mes années. Ce visage-là se teinte même de couleurs d’éternité. Il a comme un air de ressemblance avec le Ciel. Je brûle du désir de te voir, Seigneur, maintenant. 
    Dans l’obscurité, ce désir bute, chute même, quand ta place paraît vide en moi et autour de moi, ou quand tu parais loin. Ce désir me prépare-t-il à te reconnaître en me dépouillant du mensonge, de mes masques et défenses ? Car je pressens que c’est dans ta mort sur le bois de la Croix que naissent, pour moi, la confiance et le chemin vers toi. Nul besoin devant toi de se mentir, de se donner un visage qui n’est pas le sien. Les yeux que tu désires pour moi ont la beauté de ta vérité.
    En regardant Jésus aller jusqu’au bout de l’Amour, Grégoire de Nysse commentait au IVe siècle : « Suivre Dieu partout où il mène, c’est cela voir Dieu. » En donnant du temps et jusqu’à ma vie pour mon prochain, je marche sur les traces de Jésus ; je vois déjà Jésus. Les yeux de mon visage d’éternité brillent alors d’allégresse. C’est comme si le Père me disait : « Ce que j’attends de toi, c’est ton cœur. Qu’il batte pour tes frères et moi, pour une éternité de délices ! » (*).
  • Conclave 2013 : remake classique du centre contre la périphérie ?

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    Selon Jean-Marie Guénois, envoyé spécial du « Figaro » à Rome le pré-conclave organisé au Vatican attise les divergences entre les cardinaux :

    Unknown-2.jpeg « Un poids lourd reste un poids lourd. Il a beau avoir 85 ans, le cardinal Angelo Sodano (photo), ancien secrétaire d'État de Jean-Paul II, demeure une figure très active de la curie romaine. À commencer par le fait d'être le doyen du Sacré Collège, un poste clé pour préparer ce conclave. Lui est trop âgé pour entrer dans la chapelle Sixtine - il sera représenté, dans cette fonction de doyen, par l'un de ses proches, le cardinal Giovanni Battista Re, 79 ans. Mais, pour le moment, c'est lui qui mène la danse du pré-conclave en cherchant à accélérer le tempo de la musique. Il est bien placé, puisqu'il en est le chef d'orchestre. Sauf que la baguette, elle, ne semble pas être suivie, car une partie de l'orchestre entend jouer une autre partition. Il est toutefois loin d'être isolé. Il a pour lui la crédibilité d'avoir été le grand secrétaire d'État de Jean-Paul II: parcours sans faute d'un diplomate de formation, très bien secondé, vraiment à la hauteur de son poste, tant par son intelligence stratégique que par son tempérament. Il porte toutefois la responsabilité d'avoir tout fait pour protéger les agissements du fondateur des Légionnaires du Christ, le Mexicain Marcial Maciel, accusé d'abus sexuels, et d'avoir mené une politique du silence sur les affaires de pédophilie. Mais, aujourd'hui, à Rome, ces dossiers scandaleux sont considérés comme réglés. Et donc comme appartenant au passé

     Rapprochement tactique

    L'avenir, lui, est immédiat. Et c'est une question de journées. D'où le rapprochement tactique opéré par le cardinal Tarcisio Bertone, ancien secrétaire d'État de Benoît XVI, qui ne peut pas se prévaloir du même bilan, au même poste. Il est discrédité mais reste très puissant. Il est camerlingue, donc chargé de gérer les affaires courantes de la transition. Il siège avec Sodano à la tribune de la salle du pré-conclave, devant les cardinaux. Il est de notoriété publique que les deux hommes n'ont cessé de se critiquer sous le pontificat de Benoît XVI. Il faut bien constater aujourd'hui leur rapprochement.

    Cette alliance totalement inattendue indique, selon plusieurs sources, que les «Italiens» sont en train de resserrer les rangs, alors qu'ils étaient profondément divisés. Un mouvement qui, s'il se confirme, ne sera pas sans conséquence sur l'élection du pape. Les Italiens pèsent un quart du collège cardinalice (49 cardinaux sur 209) et un quasi-tiers des électeurs (âgés de moins de 80 ans). C'est-à-dire 28 sur 115… À titre de comparaison, les Brésiliens disposent de 5 électeurs. Le continent africain, de 18! (…)

     La vieille partition romaine

    En face, il y a les «autres». (…). Le handicap de ces non-Italiens est qu'ils «débarquent», au sens propre du terme, pour la plupart. Et qu'ils ne sont pas organisés, puisque de cultures et de langues trop différentes. Sauf que, cette fois-ci, les cardinaux des États-Unis (11 électeurs), dont le bouillant Dolan, archevêque de New York et président de la Conférence des évêques, est la figure de proue, et les cardinaux allemands (6 électeurs) sont objectivement unis pour poser des questions qui dérangent. Et refuser de voir se rejouer cette vieille partition romaine, comme si de rien n'était.

    Ici  Vatican: le clan des Italiens contre les «étrangers»

    Après tout, le pape est l’évêque de Rome, pas de Washington, ni de Berlin… 

  • Euthanasie, avortement, recherche sur embryon : une moisson d'infos sur génèthique

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    Sommaire de la semaine

  • Pourquoi les papes changent de nom

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    Pourquoi les papes changent de nom ?

    Ce 4 mars, La Libre consacrait un article sur les raisons qui ont ainsi conduit Joseph Ratzinger a devenir Benoît, et Karol Wojtyla: Jean-Paul. http://www.lalibre.be/actu/international/article/800946/pourquoi-les-papes-changent-de-noms.html

    “Le nouveau pape change de nom principalement pour des raisons symboliques. Il exprime le fait qu'il devient un nouvel homme” peut-on y lire.

    Parler de symbole n’est pas faux en l’occurrence, mais comme Cyrano aurait pu le dire, c’est un peu court et surtout, cela ne répond pas à la question.

    Dans la Bible, on s’aperçoit que quelquefois, Dieu change le nom d’une personne. Abram (père haut) devient Abraham (père d’une multitude), Sarai (ma princesse) devient Sarah (mère des nations). Jedediah devient Salomon. Simon devient Pierre. Sans la référence à la Bible, et sans réflexion sur la portée théologique revêtue par ces changements de nom, il est impossible de comprendre pourquoi un homme, après avoir accepté l’élection et donc devenu pape, change de nom.

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  • Ces programmes d'éducation sexuelle qui font plus de tort que de bien

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    Friday-Fax-Header-French.jpgRemise en question du rapport de l’Onu sur l’éducation sexuelle intégrale

    NEW YORK, 1er mars (C-FAM) Alors que le Comité des droits de l’homme se penche sur le rapport du Commissaire des droits de l’Homme sur le Programme d'éducation sexuelle intégrale, un nouvel examen du programme polémique conclut que celui-ci pourrait causer plus de mal que de bien.

    Le rapport, publié en décembre par un commissaire des droits de l’homme de plus en plus critiqué, conclut que la santé des adolescents dépend d’une « éducation intégrale à la sexualité et du plein accès à des services de santé sexuelle et reproductive confidentiels, adaptés aux jeunes, et fondés sur les preuves (scientifiques) actuelles. »  Le week end dernier, des médecins présents à la conférence ont soumis leurs propres preuves qu’une approche différence est nécessaire.

    « Il est clair pour moi que ces programmes d’éducation sexuelle font plus de mal que de bien », déclarait le chercheur en santé publique Dr Jokin de Irala. Il a appelé les médecins et scientifiques à fournir aux organisations internationales « des rapports qui font la distinction entre ce qui serait réellement fondé sur des preuves scientifiques, et ce qui se fonde sur une idéologie, puisqu’ils pensent qu’ils n’ont ni dogme ni idéologie »

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  • Pour une réforme des organes conventionnels de l'ONU

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    Friday-Fax-Header-French.jpgDes militants chrétiens demandent une réforme des organes conventionnels de l’Onu (C-fam)

    Par Stefano Gennarini, J.D.

    NEW YORK, 1ermars (C-FAM) Les associations de défense de la vie se sont exprimées cette semaine lors d’un forum spécial tenu au siège de l’Onu. Elles y ont demandé à L’Assemblée générale une réforme des organes conventionnels. Ces derniers outrepassent leur mandat en promouvant l’avortement, l’homosexualité et des programmes d’éducation sexuelle controversés.  L’Onu est en cours d’examen des organes conventionnels, et tente d’identifier des possibles pistes de réforme d’un système ralenti, inefficace et coupable d’abus de son autorité.Les organes conventionnels ont été créés pour faire le suivi du respect par les Etats membres de neuf traités de l’Onu. Mais ils ne parviennent à examiner que 120 des 320 rapports soumis annuellement par les Etats membres.

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  • Vers un renforcement du caractère confessionnel de l’Etat libanais ?

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    De Tristan Denonne sur le blog du “Monde des religions”:

    “Un projet de loi prévoit que chaque électeur vote pour les candidats de même religion que lui.

    Voter pour quelqu’un de sa confession ? Le débat fait rage au Liban, depuis que le pays se dirige à grand pas vers un système fédéral confessionnel. Un projet de loi, dit du « rassemblement orthodoxe », a été adopté par des commissions parlementaires mixtes, en vue des élections législatives de juin prochain. Selon ce texte, les électeurs de chaque communauté religieuse — maronite, chiite, sunnite, druze… — voteraient exclusivement pour les candidats de leur confession.

    Cette proposition est soutenue par les principaux partis chrétiens, qui reprochent à l’ancien système de faire élire une majorité des députés chrétiens par les voix d’électeurs musulmans. Ils dénoncent notamment les lois « concoctées par l’occupant syrien (1976-2005), analyse France 24, qui, afin de museler les partis antisyriens, détournait à son avantage le système confessionnel libanais déjà bien complexe. » C’est pour eux une façon de recouvrer leur poids. Le projet n’aurait cependant pas vu le jour sans le soutien inattendu des forces politiques chiites, comme le Hezbollah et Amal, qui n’ont rien à y perdre donc tout à y gagner.

    Ce mode de scrutin déboucherait presque automatiquement sur l’élection de 64 électeurs chrétiens et 64 électeurs musulmans. Il « instituerait de facto une sorte de fédéralisme communautaire, analyse le quotidien L’Orient le Jour, d’autant plus étranger à l’esprit du Pacte et de la Constitution qu’il n’est pas d’ordre géographique ». Le chef de l’État Michel Sleimane a d’ailleurs condamné le projet en rappelant qu’un député est « le représentant de la Nation » et non celui de sa communauté. Il est d’ailleurs précisé dans la Constitution que « la suppression du confessionnalisme constitue un but national essentiel. »

    Sur internet, dans les médias, les opposants au confessionnalisme dénoncent avec vigueur ce projet de loi. « Avant la guerre de 1975, personne ne se souciait de la communauté à laquelle appartient l’autre, souligne Sana’ Beydoun, responsable dans une ONG. Aujourd’hui, le confessionnalisme s’infiltre dans tous les détails de la vie. » Des internautes se demandent même, avec ironie, s’ils doivent se convertir au judaïsme pour voter librement. En effet, les juifs n’ayant pas de représentant au Parlement prévu par la loi, comme les chrétiens ou les musulmans, le projet prévoit qu’eux pourront voter pour le candidat de leur choix.”

     Ici:Élection confessionnelle au Liban ?

  • Le patriarcat orthodoxe de Moscou réagit aux nouvelles lois anglaise et française concernant la famille

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    Déclaration du Service de communication du DREE (Département des Affaires Ecclésiastiques Extérieures du Patriarcat de Moscou) sur les dernières modifications de la législation familiale en France et en Grande-Bretagne :

    Le processus de légalisation des unions homosexuelles se poursuit en Europe. Des projets de loi allant dans ce sens ont récemment été approuvés par les chambres basses des parlements français et britannique. Ceci se déroule non seulement contre l’opinion d’une partie des députés, mais sur fond de manifestations de protestation massives de la part des citoyens.

    Ces décisions prises dans le domaine législatif témoignent du bouleversement qui se produit dans la conception du mariage en tant que tel au sein des sociétés européennes. La reconnaissance juridique des unions homosexuelles et leur assimilation au mariage est une révolution dans la sphère des normes législatives régulant les relations familiales, y compris celles concernant l’imposition fiscale, l’instruction, la santé, l’éducation des enfants, etc.

    La légalisation des unions homosexuelles est une étape dans le processus qui consiste à donner un sens entièrement nouveau au mariage et à la famille, diamétralement opposé à la conception chrétienne. A l’origine, ce processus est à mettre en relation avec la complaisance envers l’individualisme et l’hédonisme au niveau de la société, de l’état et, en définitive, de toute l’humanité.

    Dans les pays s’étant engagés dans une révision radicale de l’éthique familiale traditionnelle, ce processus a entraîné une crise démographique gravissime empirant d’année en année. La révision des normes fondamentales du droit familial, dont a vécu la communauté humaine durant des siècles et qui figurent toujours dans le code moral des principales religieux mondiales, conduit à l’auto-liquidation de peuples entiers.

    En ce sens, la norme législative permettant aux couples homosexuels d’adopter et d’élever des enfants paraît particulièrement dangereuse. Il va de soi que ces enfants envisageront les parents, la famille, les valeurs morales et civiques d’une façon très différente de la conception traditionnelle. Ceci favorisera une érosion toujours plus grande des différences entre les sexes et, dans l’avenir, le rejet de l’image de la femme comme mère, épouse et gardienne du foyer dans la conscience populaire. Le renoncement définitif à une représentation selon laquelle l’homme et la femme ont leur vocation propre et se complètent mutuellement dans la vie familiale risque d’avoir des conséquences destructives pour l’homme et pour la société.

    L’Église orthodoxe russe maintient et défend la conception chrétienne originelle du mariage et de la famille, bénit les unions conjugales par un Sacrement et affirme l’importance du mariage pour la prospérité et le développement de la société en général.

    Notre Église exprime sa solidarité avec les chrétiens, les adhérents d’autres religions ainsi que les personnes défendant une idéologie athée qui restent fidèles à la conception traditionnelle du mariage comme union d’un homme et d’une femme et s’élèvent contre toute autre représentation du mariage imposée à toute la société – par une réforme juridique radicale – n’ayant aucun précédent dans l’histoire de l’humanité.

    Comprenant le danger de ces processus, nous estimons qu’il est important de développer le dialogue avec toutes les forces civiles, religieuses ou areligieuses, défendant les représentations traditionnelles des valeurs familiales. Ce critère est l’un des plus importants dans le choix que fait l’Église orthodoxe russe de ses partenaires dans le dialogue interchrétien et interreligieux.

  • Ni collège électeur complet ni date d'entrée en conclave

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    Du Vatican Information Service (VIS) : UN PROCESSUS DE REFLEXION

    La quatrième congrégation générale a débuté à 9 h par la prière de tierce, en présence de 153 Cardinaux dont 113 électeurs.  Ne manquent plus à ce jour que le Cardinal Kazimiercz Wycz, Archevêque de Varsovie (Pologne), qui arrivera dans la soirée, et le Cardinal Jean Baptiste Pham Minh Man, Archevêque de Hochiminville (Vietnam), qui arrivera demain. (...)

    Les 18 interventions de ce matin ont porté sur des thèmes généraux touchant à l'Eglise et au monde contemporain, sur la nouvelle évangélisation tout particulièrement, mais aussi sur le fonctionnement du Saint-Siège et ses relations avec les épiscopats. Il a aussi été question du profil que devrait avoir le prochain Pape pour un bon gouvernement de l'Eglise. A ce jour il y a eu 53 interventions de Cardinaux, limitées en principe à 5 minutes en raison du nombre des Cardinaux désireux d'intervenir.

    A propos de l'annulation des points de presse tenus par les prélats américains, le P.Lombardi a indiqué que "les congrégations générales ne sont ni un synode ni un congrès sur le déroulement desquels on peut fournir le plus d'information possible. C'est un processus de réflexion destiné à prendre la décision d'élire le Pape. C'est pourquoi il est question de respecter une réserve qui garantie la liberté de l'ensemble du collège devant prendre une si grave décision. Je ne serais par ailleurs pas surpris qu'il puisse y avoir des pauses pour la communication, mais seulement en harmonie entre tous les membres du Collège cardinalice qui décident de quand et comment communiquer". Quant à la date d'entrée en conclave, elle n'est toujours pas fixée, les Cardinaux désirant se préparer à fond et sans hâte. Il ne leur a pas semblé utile à ce jour de fixer une date, une grande partie du Collège estimant que cela forcerait leur dynamique de réflexion. De toute manière, il manque encore quelques Cardinaux pour que le Collège électeur soit au complet, et puisse décider de l'entrée en conclave. En conclusion, le P.Lombardi a confirmé que l'anneau de Benoît XVI a été rendu inutilisable.

  • Les trois messages de la démission de Benoît XVI selon Jean-Marie Guénois

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    Sur son « religioblog » (extrait) :

    (…) il faut reconnaitre que Benoît XVI a réussi sa sortie. La dernière journée, jeudi 28 février, a été grandiose... de majesté et de simplicité[...Mais] la vérité des relations intra-cléricales n'a rien à voir avec l'image gommée et onctueuse du prélat de curie. Benoît XVI n'a quasiment jamais réuni son conseil des ministres. S'il est un moment où tous les problèmes doivent être mis sur la table, c'est bien celui-là. Cette période de pré-conclave est un conseil d'administration de l'Eglise catholique dont le programme n'a jamais été aussi chargé.

    Mais derrière les affaires, la technicité des questions, derrière les grandeurs et les scandales, derrière les enjeux, les priorités et les urgences, il y a aussi un message d'une simplicité biblique que Benoît XVI a voulu exprimer en renonçant à sa charge.

    Les trois mots de ce message ont chacun un sens littéral précis. Mais ils ont aussi une signification inconsciente. Comme l'ombre porté d'un objet ensoleillé le définit parfois mieux que sa face la plus éclairé.

    - Premier message : l'effacement devant la fonction. Les spécialistes de ressources humaines ou des entreprises, les experts en gouvernance et politique, apprécient l'ampleur et le détachement de cet acte de renonciation face au pouvoir. Mais son sens profond n'est dans cet aspect mondain. Il est dans la vision même de cette charge cléricale et papale.

    Benoît XVI a démontré qu'elle « n'appartient » pas à celui qui l'a reçu, ni même à ceux qui ont voté pour lui. On la pensait quasi divine, la voilà caduque. Les canonistes et autres spécialistes de l'Eglise discuteront à l'infini. Les prélats vaniteux en prendront pour leur grade. Mais quel exemple chrétien s'il en est !

    - Deuxième message : la nature de l'Eglise. Benoît XVI l'a dit sur tous les tons. Elle n'est pas une organisation ou une construction conçue et testée en laboratoire. Le Pape n'oppose pas esprit et structure mais il pense que la partie structurelle de l'Eglise dépend foncièrement de son être spirituel. Si ce dernier se dessèche son corps se calcifie. Les sépulcres blanchis dénoncés par le Christ ne sont pas loin. Ils sont même là du reste, visibles. Plutôt dorés et de styles baroques, avec ou sans cols romains, ils sont splendides mais froids comme le marbre et vides comme des timbales qui résonnent.

    La question que je me pose depuis trois semaines et le pourquoi de cet insistance du désormais « pape émérite » sur ce point. Il l'a dit avec des mots différents lors de ses deux dernières audiences, devant la foule et devant les cardinaux. L'Eglise catholique serait-elle donc en train de perdre de sa substance spirituelle ? Et pourquoi ?

    -Troisième message : l'unité interne de l'Eglise. Voici une phrase toute récente de Benoît XVI, le 13 février, deux jours après son annonce, lors de l'homélie de la messe des Cendres. Il évoquait « le visage de l'Église », à ses yeux « parfois, défiguré ». Et avançait cette explication : « Je pense en particulier aux coups portés contre l'unité de l'Église, aux divisions dans le corps ecclésial. » Il est revenu encore sur le sujet en saluant une dernière fois les cardinaux qu'il a comparé à un « orchestre » dont il attend « l'harmonie ».

    Mais fallait-il que le chef d'orchestre casse sa baguette et se retire de la scène pour que ce message passe ? Fallait-il que les Lefebvristes devant qui il s'est mis à genoux, cédant à toutes les demandes, lui refuse jusqu'au bout cette main tendue, l'humiliant aux yeux du monde, de l'Eglise, et de certains cardinaux ennemis de ce projet ?

    Fallait-il que les courants internes au Vatican et autres groupes de pressions, se déchaînent sous son pontificat pour finalement, et objectivement, abattre cet homme de paix en l'usant - moralement - jusqu'à la corde ?

    Ces diviseurs là, plus sûrs que jamais de leur vérité, resteront dans leurs tranchés. Mais qui sera capable de porter une Eglise en pièces détachées ? "

    Voir tout l'article ici: Benoît XVI a réussi sa sortie mais va-t-il réussir sa démission ?

    Depuis le règne de saint Grégoire le Grand (590-604) un pape signe toujours « servus servorum Dei »: comment pourrait-on entendre autrement le premier message  supposé d’ « effacement devant la fonction » ? Celle de Pierre à qui le Christ a dit « pais mais agneaux » mais aussi « pais mes brebis » est indissociable de sa personne. Au moins autant que celle des autres apôtres. L’Eglise n’est pas l’Etat, les pasteurs ne sont pas des fonctionnaires, les évêques (et le premier d’entre eux a fortiori) sont revêtus en plénitude du sacerdoce institué par le Christ : non pas à temps limité ou partiel mais « in aeternum ». Certes, la papauté n’ajoute pas une sacramentalité distincte de celle de l’épiscopat, dont aucun membre ne peut démissionner, mais elle l’incarne au plus haut point. C’est pourquoi la renonciation d’un évêque, fut-il le pape, à sa juridiction, est toujours un acte grave. Et il ne devrait jamais être assimilé, comme on le voit dans la mentalité « postconciliaire », à une banale mise à la retraite…

    Le second message est en effet que la partie structurelle de l'Eglise dépend foncièrement de son être spirituel . Le slogan «  adaptez l’Eglise aux temps et la foi se renouvellera » est illusoire et même dangereux. Au contraire : « Vivez de l’Esprit et l’Eglise se régénérera »…

    L’unité qui constitue l’objet du troisième message est une préoccupation récurrente : beaucoup de rameaux se sont détachés de la Mère-Eglise au fil des siècles et bien rares sont ceux qui ont réussi une nouvelle greffe sur son unique tronc. Les nouveaux schismes latents, qui divisent l’Eglise postconciliaire depuis près d'un demi-siècle, échapperont-ils à la règle ? C’est, pour le prochain pontificat, un enjeu au moins aussi important que le « dialogue » avec les frères historiquement séparés ou les grandes religions du monde…