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  • La franc-maçonnerie, un chemin incompatible avec la foi chrétienne

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    Serge Abad-Gallardo a été franc-maçon pendant plus de vingt ans avant de rompre et de retrouver la foi catholique. Il raconte son itinéraire dans J’ai frappé à la porte du Temple… (éd. Pierre Téqui). Pour Famille Chrétienne, il lève le voile sur ce monde opaque :

    Pourquoi êtes-vous entré en franc-maçonnerie et pourquoi en êtes-vous sorti ?

    À un moment donné, je me suis éloigné de la foi, une foi qui n’était pas très fervente. Je suis entré en franc-maçonnerie parce que je cherchais des réponses à des questions existentielles : pourquoi suis-je en vie et en ai-je conscience ? On se pose tous les mêmes questions. La distance dans laquelle je me trouvais par rapport à la foi a facilité mon entrée en franc-maçonnerie.

    Ensuite, je suppose que le Seigneur a veillé sur moi. Il y a une douzaine d’années, je suis revenu à la foi catholique par une rencontre. J’aime beaucoup l’épisode de Zachée dans l’Évangile : j’étais petit et un peu misérable, je me prenais pour un initié, mais j’ai compris que cela ne suffisait pas. J’ai cherché. Ce jour-là, j’ai saisi en fait que ce n’est pas moi qui cherchais le Christ, mais que c’était Lui qui venait vers moi.

    Vous étiez catholique. Et pourtant, vous êtes entré en franc-maçonnerie ?

    Oui. J’étais en recherche. Ce qui m’a conduit en franc-maçonnerie, c’est le vide existentiel. Je viens d’une famille catholique peu pratiquante. On m’a proposé d’y entrer. Je l’ai fait. Pourquoi ? Parce que je n’avais pas de repères suffisamment précis pour comprendre l’incompatibilité entre les deux chemins.

    Comment s’est passée votre sortie ?

    Il y a une douzaine d’années, la foi m’est revenue. Cela s’est fait progressivement. Il y a trois ans, j’ai été confronté au mal de manière très précise, très virulente, d’une manière que je n’avais jamais rencontrée jusque-là. En faisant une retraite dans un monastère, j’ai eu une sorte de révélation : j’ai compris que la franc-maçonnerie ne donnait pas de réponse face au mal. Je suis ressorti de cette abbaye avec un trouble profond par rapport à ces deux chemins que j’avais en face de moi. J’ai alors commencé à me sentir de plus en plus mal en franc-maçonnerie. Je n’y avais plus ma place.

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  • Paul VI : le miracle d’Humanæ vitæ

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    De Philippe Maxence, directeur de la rédaction du bimensuel « L’Homme Nouveau », ce 20 octobre 2014 :

    « Le pape Paul VI a été béatifié, dimanche, au terme du Synode sur la famille, éclairant ainsi pour le présent la portée et la force de son encyclique Humanæ vitæalors que le miracle reconnu pour cette béatification concerne justement un enfant à naître.

     À vrai dire, un autre miracle du pape Paul VI a eu lieu bien avant l’ouverture de l’enquête en vue de sa béatification et même bien avant sa mort. On peut même le dater d’un jour précis. Lequel ? Le 25 juillet 1968, exactement. Ce jour-là, Paul VI signa officiellement à Rome l’encyclique Humanæ vitæ (la vie humaine) sur le mariage et la transmission de la vie.

    Une année difficile

    L’année avait été chaude et difficile. De plusieurs coins de la planète, les étudiants avaient jeté par terre l’ancien monde, croyant que l’on pouvait quitter le passé comme on enlève un jean. Désormais, les barrières étaient interdites, les frontières suspectes, les limites inquiétantes. La politesse et la courtoisie elles-mêmes tombaient sous ce coup de boutoir. Le monde, désormais, était libre. Et, c’est cette année-là que Paul VI choisit pour publier, non pas une encyclique, mais un coup de tonnerre magistériel. Non pas une simple lettre adressée à la chrétienté, mais un miracle.

    Le mot paraîtra exagéré à ceux qui jugent des affaires de l’Égli­se selon l’air du temps. Car, c’est peu dire qu’Humanæ vitæ ne fut pas acceptée. Le monde cria au scandale. Mais, après tout, c’était normal de sa part. Des épiscopats entiers firent la sourde oreille et vidèrent l’encyclique de son contenu et de sa portée. Cette réaction était plus inquiétante en même temps qu’elle était révélatrice de la décomposition du catholicisme (…).

    Toujours aussi prophétique

    Près de cinquante ans après la parution d’Humanæ vitæ, l’encyclique de Paul VI se révèle pourtant toujours aussi prophétique. En soi, elle n’a redit que l’enseignement traditionnel de l’Église. On peut seulement lui reprocher de l’avoir fait trop tardivement, après avoir confié à un comité d’experts des travaux préalables sur ce sujet. Le temps passé entre l’annonce de cette possible révision de la position de l’Église, la remise des conclusions des experts (majoritairement favorables à la contraception d’ailleurs) et la parution de l’encyclique aura suffit à installer des pratiques contraceptives chez les fidèles catholiques.

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  • Synode extraordinaire : un édito signé Christian Laporte.

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    Sous le titre « Calice à moitié plein, mais le synode continue », Christian Laporte  signe aujourd’hui l’éditorial de « La Libre » : il invite en quelque sorte  le « parti du pape » à continuer le combat après la clôture de l’assemblée synodale 2014, donne rendez-vous aux catholiques pour la « seconde mi-temps » (le synode ordinaire de 2015) et se taille trois pages  entières de la même eau à l’intérieur du journal.  Il est regrettable qu’un grand quotidien, autrefois réputé sérieux, fasse le jeu de la tension et de la discorde au sein d’une Eglise qui a besoin de retrouver un peu de cohérence et de sérénité. JPSC.

    « La première partie du synode de l’Eglise sur la famille a pris fin à Rome. Mais rien n’est fait. Car la deuxième mi-temps n’aura lieu qu’après une nouvelle année de réflexions et de consultations.

    Pas de doute : dans les cordes lundi dernier suite à la publication d’un rapport intermédiaire très "miséricordieux" - entendez : portant la griffe du pape François - pour les homosexuels et les divorcés remariés, la frange la plus conservatrice de l’institution a repris du poil de la bête. Et à grands renforts de lobbying, jusqu’à tenter d’opposer Benoît XVI à son successeur, celle-ci a fini par empêcher une majorité des deux tiers sur ce qui apparaissait être une évolution décisive de l’Eglise, qui peine toujours à intégrer les évolutions sociétales de la famille.

    N’en déplaise à certains milieux laïques qui se sont ridiculisés en faisant un lien entre la conception familiale prônée par le Pape et celle, horresco referens, du régime de… Vichy, l’Eglise catholique est sur la bonne voie en prônant une évolution lente mais réelle des esprits. Certes, on a mis tellement d’espoirs dans ce synode que la déception est grande mais ce qui est acquis ne peut présager que d’autres changements. En tout cas si le pape actuel peut mener à son terme cette réflexion sur la famille… Il ne baisse en tout cas pas les bras : dimanche en béatifiant Paul VI, il a invité les catholiques à ne pas avoir peur de la "nouveauté" et des "surprises de Dieu". Et après avoir proclamé son prédécesseur bienheureux, il a salué la grandeur de celui qui avait su guider l’Eglise, "parfois dans la solitude, alors que se profilait une société sécularisée et hostile". Un message qui devrait interpeller les rétifs à toute évolution…

    Ref. Synode de l’Eglise sur la famille  

  • Synode sur la famille : "Ce ne sont pas des hommes de parti, ce sont des prêtres"

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    Ordonné prêtre en 2012, le Frère Laurent Tarel, dominicain de la province de Toulouse, fait partie des 27 “assistants du Secrétariat général du synode”. Alors que ce synode prend fin, le Frère Laurent Tarel a bien voulu répondre à quelques questions d’Elisabeth de Baudouin, sur le site web d’Aleteia (extraits).

    (…) On a beaucoup parlé de tensions entre ces derniers, à l’occasion de ce synode. Comment vous sont-ils apparus, durant ces deux semaines ?

    Frère Tarel : Comme des frères, heureux de se retrouver et se respectant, malgré les divergences. Je n’ai senti aucune animosité entre les personnes, aucun climat de tension, même si, c’est clair, on n’est pas au pays des bisounours : ce sont des cardinaux, des évêques, des prêtres, conscients des enjeux et des difficultés ainsi que de leur responsabilité. On sent aussi chez eux la souffrance du pasteur, qui ne considère pas  seulement les brebis “qui vont bien” mais qui a le souci des – nombreuses- brebis en difficulté. Souffrent-ils aussi de la façon dont leur image ou leurs propos peuvent être déformés par les médias ? Je n’ai rien senti de tel. Ce synode a plutôt révélé le coeur de ces pasteurs,  tous très attachés à la doctrine de l’Eglise, et qui se demandent en même temps comment l’Eglise peut accueillir toutes les personnes qui frappent à sa porte. Ce ne sont pas des hommes de parti, ce sont des prêtres : ils se posent la question sous le regard de Dieu, dont ils cherchent à réaliser la volonté.

    On a dit que la Relatio post disceptationem, qui a provoqué la tempête dans les médias, a semé la division au sein de l’assemblée synodale. Qu’en est-il en fait ? Quel jugement portez-vous sur ce qui s’est passé en interne ?

    Frère Tarel : Il était prévu (et normal) qu’après la publication de ce texte, les pères synodaux s’expriment. Ils l’ont fait, lors de la congrégation générale qui a suivi aussitôt la lecture de cette Relatio. Beaucoup ont réagi vivement car ils ont eu peur – à juste titre, - de sa mauvaise appropriation par certains. Fallait-il d’ailleurs publier ce document, rédigé rapidement, très imparfait et incomplet, et qui n’est qu’un outil intermédiaire ? Au regard du séisme provoqué, on peut se poser la question. Par contre, le travail qui a suivi, dans les “circuli minores” a été d’une richesse incroyable. La réflexion, profonde et détaillée, a porté sur de très nombreux points, y compris certains ne figurant pas dans la Relatio, comme l’adoption ou l’attention à porter aux personnes âgées. Ce travail aura sans doute grandement aidé celui de la commission de rédaction de la Relatio Synodi. C’est ce texte-là qui va rester de ce synode extraordinaire sur la famille, comme base à la réflexion de l’année qui s’ouvre, avant l’assemblée ordinaire du synode de l’an prochain (…).
     Ref. Synode sur la famille : "Ce ne sont pas des hommes de parti, ce sont des prêtres"

    JPSC