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  • Christian lives matter ! Quand deux chrétiens sont sauvagement massacrés par la police indienne

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    De Vatican News :

    Inde: deux chrétiens sauvagement tués par la police

    Deux chrétiens de confession protestante, un père et son fils, ont été arrêtés par la police du Tamil Nadu (sud) et tués au cours de leur détention. La conférence épiscopale indienne a fermement réagi à ce meurtre barbare, condamnant une «brutalité totalement inacceptable».

    Les faits remontent au 19 juin et se sont produits dans le district de Thoothukud: Jayaraj (52 ans) et son fils J.Phenix (31 ans) sont conduits au poste de police pour avoir maintenu leur magasin ouvert au-delà de l’horaire autorisé par les mesures de confinement en vigueur dans l’État indien. Là, les deux hommes sont torturés et violés par plusieurs policiers ; selon le témoignage de leur famille, ils ne seront emmenés que trois jours plus tard à l’hôpital où ils décéderont quelques heures après.

    La Haute Cour du Tamil Nadu a ouvert une enquête, tandis que les officiers de police impliqués ont été suspendus. Ce meurtre effroyable a déclenché une vague de protestations indignées dans tout le pays; l’Église catholique s’y est associée par la voix du cardinal Oswald Gracias, président de la conférence épiscopale. «Une telle violence de la part de ceux qui devraient défendre les citoyens est inacceptable», a-t-il asséné, demandant que les coupables soient punis.

    La police régulièrement mise en cause pour des faits de violences

    L'affaire, qui rappelle le meurtre de George Floyd par un policier blanc aux États-Unis, est suivie par le père jésuite Sahaya Philomin Raj. Ce jésuite, également avocat, met en cause la responsabilité du magistrat ayant confirmé l’arrestation, mais aussi celle du médecin de garde et des autorités pénitentiaires: «il semble que le magistrat n'ait pas pris la peine de voir les victimes ou de s'enquérir de leur état avant de les envoyer en prison», a-t-il déclaré à l’agence Ucanews. «Lorsqu'une personne est emprisonnée, les autorités pénitentiaires sont obligées de faire subir un examen médical aux prisonniers. Cela n'a pas été fait correctement et ils ont été gardés dans leurs cellules au lieu d'être envoyés à l'hôpital», précise-t-il encore. Entretemps, le Premier ministre du Tamil Nadu a accepté de remettre l'affaire au Bureau fédéral d'enquête.

    Plusieurs organisations chrétiennes et de défense des droits de l'homme ont demandé une enquête indépendante sur cette affaire et une réforme de la police. Parmi eux, la All India Catholic Union (Aicu), l'Indian Catholic Action et le Movement of Christian Women of India (Icwm). Selon l’Aicu, l'affaire n'est que la dernière d'une longue série de violences et d'atrocités commises par la police indienne et qui se sont multipliées au cours de l’urgence liée au Covid-19. L'Icwm, un réseau de femmes chrétiennes de diverses confessions, a demandé au ministre fédéral de l'intérieur Amit Shah et au Premier ministre du Tamil Nadu un procès équitable et une punition exemplaire pour les auteurs de ce crime.

  • 60ème anniversaire de l'indépendance du Congo : quand le cardinal Ambongo dit tout haut ce qu'aucun citoyen n'oserait dire tout bas

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    De Vatican News :

    RD Congo : Pour les 60 ans d’indépendance, le Cardinal Ambongo tonne

    Il ne pouvait en être autrement pour l’archevêque de Kinshasa. Un homme d’Eglise sans langue de bois. Il dresse un bilan sévère et s’en prend aux politiciens véreux à l’occasion du 60e anniversaire de l’accession du pays à l’indépendance.

    Jean-Pierre Bodjoko, SJ* - Cité du Vatican

    Il serait un exercice inutile que de vouloir faire l’herméneutique ou tout autre commentaire de l’homélie du Cardinal Fridolin Ambongo, archevêque métropolitain de Kinshasa, en République démocratique du Congo. Ses mots n’ont pas de second sens. Il faut les comprendre tels qu’ils sont dits : clairs et sans ambages. De la gestion chaotique de la chose publique, de la souffrance de la population, de l’impunité des politiciens, de l’insécurité récurrente, de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), des rapports avec les pays voisins, du poids des Eglises Catholique et Protestante, etc, le Cardinal Ambongo a dit tout haut ce qu’aucun autre citoyen congolais ne peut dire. Ou si quelqu’un d’autre le disait, il ne sera pas autant audible. Je préfère et suggère une lecture attentive de cette homélie de l’archevêque de Kinshasa. Moi je retiens son avertissement prophétique : «Lorsque le moment viendra, lorsqu’ils s’obtiendront à faire passer ces lois et ce personnage à la tête de la CENI, il faudra qu’il nous trouve sur leur chemin».

    *Twitter : @JPBodjoko E-mail: jeanpierre.bodjoko@spc.va

    Texte intégral de l’homélie du Cardinal Fridolin Ambongo

    Homélie de Son Eminence Fridolin Cardinal AMBONGO BESUNGU, Archevêque Métropolitain de Kinshasa, le 30 juin 2020 à l’occasion du 60ème anniversaire de l’Indépendance de la RD Congo

    Liturgie de la Parole du mardi 30 juin 2020 (60 ans de l’Indépendance de la RDC)

    1ère lecture : Exode 13, 3-10 Psaume 5, 6-8 Evangile : Matthieu 25, 14-30

    Excellence Monseigneur le Vicaire Général, Chers Frères et Sœurs dans le Seigneur, Chers Compatriotes

    1. La RD Congo, notre pays, célèbre aujourd’hui un jour exceptionnel : le 60ème anniversaire de son accession à la souveraineté internationale. Nous n’avons pas le droit d’oublier ce jour qui a été l’aboutissement de tant de sacrifices et du sang versé par les vaillants fils et filles du Congo.

    2. Comme nous l’avions entendu dans la première lecture, à la sortie d’Egypte, Moïse avait dit aux Israélites : « Souvenez-vous de ce jour » (Ex 13,3.8). Et nous peuple Congolais, nous avons ce grave devoir de mémoire, de nous souvenir de ce jour. Seulement, l’événement que nous célébrons aujourd’hui est aussi, en partie, à la source de notre malheur d’aujourd’hui. Contrairement aux pays voisins, l’indépendance du Congo, obtenue le 30 juin 1960, a été une indépendance plus rêvée que réfléchie : alors qu’ailleurs, on réfléchissait sur le sens de l’indépendance, on préparait les gens aux conséquences de l’indépendance ; nous, au Congo, nous rêvions l’indépendance ; de telle sorte que notre indépendance a été rêvée avec émotion, avec passion, avec l’irrationalité, au point qu’à ce moment-là, nous ne savions pas ce qui nous attendait le lendemain. La conséquence sur le comportement des Congolais qui ont eu à accéder des responsabilités continue encore à se vérifier aujourd’hui.

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  • Le témoignage inspirant d'un prêtre frappé par le covid-19

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    De zenit.org (Anita Bourdin) :

    «Frappé par le coronavirus», témoignage du p. Léthel, ocd

    «L’exemple du card. Van Thuan m’a beaucoup aidé»

    « En même temps que quelques frères de ma communauté, j’ai été frappé par le coronavirus », témoigne le p. François-Marie Léthel, ocd, qui fait parvenir à Zenit ce témoignage sacerdotal et eucharistique, exceptionnel, de son hospitalisation à Rome.

    Il confie spécialement ses lectures spirituelles et la compagnie des saints qui l’ont accompagné pendant cette période de réclusion « cartusienne », notamment le cardinal vietnamien François-Xavie Nguyen Van Thuan : « Je dois dire que l’exemple du Vénérable cardinal Van Thuan m’a beaucoup aidé. »

    Ce témoignage sera inclus dans le nouveau livre du p. François -Marie Léthel, ocd, inspiré par l’expérience des baptisés, sous le titre: « Rien ne pourra nous séparer de l’Amour de Dieu en  Jésus-Christ Notre Seigneur ».

    Le blog permet de télécharger gratuitement le livre qui a pour sous-titre: « La suspension de toutes les Messes avec les fidèles au temps du coronavirus, une profonde blessure eucharistique ».

    Télécharger le livre

    Le p. François-Marie Léthel, carme déchaux, théologien français, professeur à la faculté pontificale de théologie « Teresianum », a été invité par Benoît XVI à prêcher la retraite de carême au pape et à la curie en 2011 sur le thème : « La lumière du Christ au cœur de l’Eglise – Jean-Paul II et la théologie des saints ». Le pape Benoît XVI lui a adressé une lettre de remerciements.

    Le p. Léthel est en effet l’auteur de nombreux articles et études sur la théologie des saints (sa thèse de doctorat) que l’on peut comprendre en lisant son livre- entretien avec Elisabeth de Beaudoüin « Les saints nous conduisent à Jésus. Entretien sur la vie chrétienne », chez Salvator . Il a travaillé ardemment pour le « doctorat » de sainte Thérèse de Lisieux.

    AB

    Témoignage du p. François-Marie Léthel ocd, comme prêtre malade et guéri du covid 19

           J’écris ce témoignage à Rome en ce dimanche 28 juin, jour de la Résurrection du Seigneur, mémoire de saint Irénée de Lyon et veille de la solennité de nos deux grands saints de Rome Pierre et Paul.

    En même temps que quelques frères de ma communauté, j’ai été frappé par le coronavirus, malgré nos efforts pour respecter toutes les règles sanitaires. Le soir du 8 juin, je me sentais très mal et une ambulance m’a conduit aux urgences de l’hôpital Gemelli, là où saint Jean-Paul II avait été hospitalisé après l’attentat. Le matin du 9, j’étais hospitalisé au « Columbus » qui est le secteur Covid du Gemelli. J’y suis resté 17 jours en isolement total, sans jamais sortir de ma chambre, jusqu’à ma sortie définitive de l’hôpital le 25 juin, parfaitement guéri, sans besoin de soins ni d’autres contrôles. Je remercie Jésus et Marie pour cette « résurrection » un peu miraculeuse, vu mon âge critique de 72 ans !

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  • Le droit à la mort devient la mort du droit

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    L'opinion du Père Xavier Dijon s.J. sur le site de la Libre (contribution externe) : 

    Le droit à la mort mine la dignité de la personne humaine

    La Cour constitutionnelle allemande a reconnu en février le droit de s’ôter la vie, quel que soit son état de santé. Ce droit relance chez nous le débat sur l’élargissement de la loi sur l’euthanasie.

    Une opinion de Xavier Dijon, jésuite. Professeur ém. de droit. Dernier ouvrage paru : “Les frontières du droit. Quelle justice pour les migrants ?” (Lessius)

    La Cour constitutionnelle fédérale d’Allemagne a rendu le 26 février 2020 un arrêt qui pousse jusqu’à son point le plus extrême la conception libérale – pour ne pas dire libertaire – d’un sujet face à sa propre mort. De quoi s’agit-il ? En bref : le législateur allemand avait décidé en 2015 de prendre des sanctions pénales contre toute personne qui ferait la promotion du suicide d’un tiers par recours à une institution professionnelle. Plusieurs associations pratiquant le suicide assisté en Allemagne ou en Suisse, ainsi que des médecins et des malades graves, ont alors formé un recours contre cette disposition répressive qui leur apparaissait contredire deux dispositions de la Constitution allemande, et non des moindres puisqu’il s’agit de ses deux premiers articles : “La dignité de l’être humain est intangible. Tous les pouvoirs publics ont l’obligation de la respecter et de la protéger” (art. 1er, 1) ; “Chacun a droit au libre épanouissement de sa personnalité pourvu qu’il ne viole pas les droits d’autrui ni n’enfreigne l’ordre constitutionnel ou la loi morale.” (art. 2, 1).

    La logique individualiste

    Touché par l’argumentation des requérants, le Tribunal constitutionnel leur a donné raison en mettant à néant la disposition pénale litigieuse, de telle sorte que chaque sujet de la République puisse désormais recourir librement aux services d’une association professionnelle d’assistance au suicide.

    Si l’État se dit à lui-même que la dignité d’une personne humaine ne peut pas être touchée et que sa personnalité ne peut être entravée dans son épanouissement, il s’engage ainsi à remplir un devoir de protection : quiconque porterait atteinte à cette dignité d’autrui ou à un de ses biens – à commencer par sa propre vie – serait sanctionné. Or, dans la présente décision ici commentée (et contestée), cette dignité et cette vie sont purement et simplement mises à la disposition du sujet lui-même qui doit pouvoir s’autodéterminer par rapport à elles sans subir aucune entrave de la part des pouvoirs publics. L’État peut sans doute, dit l’arrêt, s’assurer de la clarté et de la persistance de la volonté manifestée par le candidat au suicide ; il peut par exemple, dans ce but, imposer un délai d’attente entre la demande d’assistance et la mise en œuvre du suicide, mais il ne peut pas rendre impossible l’accès des sujets à une institution qui fournit une assistance professionnelle au suicide. Ce faisant, il excède ses pouvoirs.

    Un droit qui enferme dans la solitude

    D’aucuns pourraient approuver cette décision allemande au nom du droit de disposer de soi. En effet, avoir le droit à la vie, n’est-ce pas aussi, pour un sujet, disposer du droit d’en faire ce qu’il veut ? Mais est-ce bien le cas ? La vie elle-même, qui nous tient ensemble comme autant de sujets de droit, n’est-elle pas en surcroît de notre volonté propre ? Par exemple, qui d’entre nous s’est fait naître lui-même ? Et le droit n’est-il pas fait pour nous relier les uns aux autres dans un but de protection de nos libertés respectives comme nous venons encore de l’expérimenter en cette période de coronavirus ? Dès lors, le droit ne se contredit-il pas quand il enferme chaque sujet dans la solitude de son autodétermination ? Par là, le droit à la mort devient la mort du droit. Quant à la dignité de la personne humaine, c’est un autre allemand, plus sage sans doute que les juges de Karlsruhe, qui découvrait dans l’impératif éthique catégorique l’obligation de la respecter non seulement en autrui, mais encore en soi-même : vive Kant !