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  • "Dieu n'a pas créé la mort" (homélie de Mgr Léonard pour le jour des défunts)

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    Mgr Léonard (cathédrale de Namur)

    2.11.1994

    "Dieu n'a pas créé la mort"

  • Requiem aeternam dona eis Domine

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    Provided to YouTube by NAXOS of America Requiem aeternam dona eis Domine · Vienna Hofburgkapelle Choir Gregorian Chants for All Seasons ℗ 1990 Vox Box Released on: 1990-01-01 Conductor: Josef Schabasser Choir: Vienna Hofburgkapelle Choir

    Requiem æternam dona eis, Domine, et lux perpetua luceat eis.Te decet hymnus Deus, in Sion, et tibi reddetur votum in Jerusalem.Exaudi orationem meam ; ad te omnis caro veniet.Requiem æternam dona eis, Domine, et lux perpetua luceat eis.

    "Donne-leur le repos éternel, Seigneur, et que la lumière éternelle les illumine.
    Dieu, il convient de chanter tes louanges en Sion ; et de t'offrir des sacrifices à Jérusalem.
    Exauce ma prière, toute chair ira à toi.
    Donne-leur le repos éternel, Seigneur, et que la lumière éternelle les illumine".

    - Sonnerie du glas "romain" : ici.
    - Chant du “Dies irae” : ici.
    - Chant d’entrée de la messe pour les défunts : ici.
    - Le chant du graduel (entre les lectures) : ici.
    - L’antienne “In paradisum” : ici.
    - La procession au cimetière des moines de l’abbaye de Solesmes : ici.
    - Variation sur le choral pour orgue “Mit Fried und Freud ich fahr dahin” (En paix et avec joie je quitte ce monde) de Dietrich Buxtehude : ici.

    (source)

  • Le purgatoire : un lieu d'espérance (Mgr Léonard)

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    Des propos recueillis par Véronique Jacquier sur le site de France Catholique :

    « Le purgatoire est un lieu d’espérance »

    Vitrail de la basilique Notre-Dame-du-Port de Clermont-Ferrand (Auvergne).
    © Julian Kumar / Godong

    Loin des idées reçues, Mgr  André-Joseph Léonard, archevêque émérite de Malines-Bruxelles (Belgique), rappelle que le purgatoire est certes un lieu de purification, mais aussi d’espérance. Entretien.

    Le Christ n’évoque pas le purgatoire dans les Évangiles. Cette doctrine n’a été définie comme une vérité de la foi qu’au concile de Florence en 1439…

    Mgr André-Joseph Léonard : Il y a beaucoup de réalités dont Jésus ne parle pas dans les Évangiles ! En tout cas, pas explicitement. Il n’a jamais employé le mot «  Trinité  », ni le terme «  évêques  ». Mais il est, implicitement, à l’origine de leur découverte. De même, il n’a jamais parlé du «  purgatoire  ».

    Cependant, le Christ a clairement laissé entendre que nous avons besoin de conversion et de «  purification  » pour entrer dans la pleine communion avec lui. Ses toutes premières paroles dans l’évangile de Marc sont une invitation à la conversion : «  Repentez-vous et croyez à la Bonne Nouvelle  » (Mc 1, 15).
    Ainsi, ses exigences sont radicales : il faut l’aimer, lui, plus que tout ! «  Qui ne prend pas sa croix et ne vient pas à ma suite n’est pas digne de moi. Qui aura trouvé sa vie la perdra, et qui aura perdu sa vie à cause de moi la trouvera  » (Mt 10, 38-39). Implicitement, cela suggère que nous n’entrerons dans la béatitude de la vie éternelle que lorsque nous serons totalement dépouillés de nous-mêmes, de notre égoïsme natif. Fût-ce après notre mort, si les épreuves et les choix de notre vie présente n’ont pas suffi à nous faire «  perdre  » notre vie pour la «  trouver  » en lui.

    Quand cette notion de purgatoire est-elle fixée ?

    Bien avant que l’existence du purgatoire soit définie au concile de Florence en 1439, sa réalité était vécue existentiellement, même si le mot n’était pas encore utilisé. Les dissensions entre l’Orient et l’Occident, comme aussi entre catholiques et protestants, sur cette question, portent donc moins sur le fond de la doctrine que sur sa formulation, et les images que l’on s’en fait.

    En fait, c’est surtout la pratique de la prière pour les défunts qui a, dès le début, poussé l’Église à faire place, d’une manière ou d’une autre, à l’idée d’une purification des défunts au-delà même de leur mort. Quel sens cela aurait-il de prier pour eux, de célébrer l’Eucharistie à leur intention, si aucun «  progrès  » n’était possible dans l’au-delà ? Comme souvent, lex orandi, lex credendi : «  La loi de la prière est aussi celle de la foi.  » Le deuxième concile de Lyon en 1274 et, surtout, celui de Florence en 1439, en raison des différences d’expression entre Grecs et Latins, proposèrent, concernant les défunts, la formule de conciliation suivante : «  Si, vraiment pénitents, ils meurent dans l’amour de Dieu, avant d’avoir satisfait, par des dignes fruits de pénitence, pour ce qu’ils ont commis ou omis, leurs âmes sont purifiées après la mort par des peines purgatoires.  »

    Pensons aussi au beau témoignage de Monique, la mère de saint Augustin. Elle refusa, au moment de mourir, à Ostie, la proposition de ramener son corps dans son Afrique natale : «  Laissez mon corps où vous voulez, mais souvenez-vous de moi auprès de l’autel du Seigneur, où que ce soit.  » Elle exprimait ainsi sa foi dans l’efficacité de la prière pour les défunts et se référait ainsi implicitement à l’existence du purgatoire.

    Retrouvez l’intégralité de l’entretien et du Grand Angle sur le purgatoire dans le magazine.

     
  • KTO dans la série la foi prise au mot : histoire des Jésuites

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    En 2021, les Jésuites ont lancé une « année ignacienne » pour fêter le 500e anniversaire de la conversion d'Ignace de Loyola, leur fondateur. Voilà une excellente occasion de revenir sur leur riche histoire. En effet, depuis leur fondation jusqu'à la nomination du pape François, ils ont offert de multiples visages, traînant parfois derrière eux une certaine réputation. Ce soir, Régis Burnet propose de partir à la découverte des multiples métamorphoses de cet ordre central dans le catholicisme en compagnie de l'historien Jean-Pascal Gay et du jésuite et théologien Patrick Goujon.

  • Catalogne : béatification de quatre martyrs de la guerre civile espagnole

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    De Vatican News (Roberta Barbi) :

    Béatification en Catalogne de quatre martyrs de la guerre civile espagnole

    Le martyre n'était pas recherché mais subi, un choix libre et non une imposition: c'est le cœur du témoignage des quatre martyrs de la guerre civile espagnole, béatifiés samedi dans la basilique cathédrale de Santa Maria di Tortosa. C'est ce qu'a souligné le préfet de la Congrégation pour les causes des saints dans son homélie de béatification, samedi 30 octobre.

    La somme de l'amour et du sacrifice aboutit au martyre. Les quatre jeunes prêtres tués en 1936 pendant la terrible expérience de la guerre civile espagnole et béatifiés samedi 30 octobre à Tortosa en Catalogne (Espagne). Francisco Cástor Sojo López et ses trois compagnons martyrs avaient de nombreux points communs: ils étaient tous prêtres, bien sûr, et se souciaient tous des vocations, même s'ils venaient de diocèses différents. Surtout, tous les quatre ont rencontré la mort dans l'odium fidei -haine de la foi-, comme l'exige la formule d'une réalité douloureuse et toujours présente, mais aussi avec une «attitude de pardon dans le support de la torture», comme l'a souligné dans son homélie de béatification le cardinal Marcello Semeraro, préfet de la Congrégation pour les causes des saints, citant en particulier le bienheureux Millán Garde Serrano.

    Dimanche, après la prière de l'angélus, le Pape François a qualifé ces quatre martyrs de «pasteurs zélés et généreux, restés fidèles à leur ministère même au risque de leur vie pendant la persécution religieuse des années 1930»«Que leur témoignage soit un modèle, notamment pour les prêtres. Applaudissons ces nouveaux bienheureux!», s'est exclamé François devant les fidèles réunis sur la place saint-Pierre, en cette veille de la Toussaint. 

    Le martyre comme choix libre

    Dans son homélie de béatification, samedi 30 octobre, le cardinal italien rappelle que Jésus invite tout le monde, «mais vraiment tout le monde», à le suivre. «Si quelqu'un veut venir à ma suite, qu'il renonce à lui-même, qu'il se charge de sa croix chaque jour et qu'il me suive». Il s'agit d'une «invitation péremptoire et claire, qui ne laisse aucune place aux artifices», relève le cardinal. Mais c'est aussi une invitation, et non une imposition: chacun peut l'accepter tel quel, sans l'atténuer ou l'éviter, mais il s'agit toujours d'un choix libre. Se renier soi-même «signifie répudier non pas ce que l'on est, mais ce que l'on est devenu par égoïsme et par intérêt», a souligné le préfet, insistant sur le fait qu'il est beaucoup plus facile de quitter ses biens que certains de ses traits de personnalité.

    Porter sa Croix quotidienne

    Dans le même passage de l'Évangile, Jésus parle aussi d'une croix personnelle, que chacun porte dans sa vie quotidienne. Le cardinal Semeraro explique qu'il est facile d'ici d'évoquer le Golgotha et l'image de Jésus crucifié, mais le Christ n'a porté cette croix «qu'une seule fois, parce que sur cette croix il a donné sa vie», prenant ainsi «une valeur éternelle», pour nous, au contraire, il parle d'une croix quotidienne.  «Nous, pour compléter dans notre vie le chemin de la Croix du Seigneur, nous devons la reprendre chaque jour et chaque jour pour reprendre le chemin de la suite», a exhorté le cardinal, rappelant que le Pape avait un jour parlé de cette tentation «de suivre un Christ sans Croix». Jésus, au contraire, nous redirige constamment sur son chemin, qui est celui de l'amour, du sacrifice de soi et, donc, de la croix.

    Un témoignage d'acceptation et de pardon

    «Celui qui veut sauver sa vie la perdra, mais celui qui perdra sa vie à cause de moi la sauvera». Jésus l'a dit et les quatre nouveaux bienheureux l'ont fait dans le cadre de leur expérience terrestre. Francisco Cástor Sojo López a été ordonné prêtre en 1903, puis a rejoint la Fraternité sacerdotale Operarios Diocesanos à laquelle appartenaient les trois autres compagnons de son martyre. Il a servi dans plusieurs séminaires, de Tolède à Ciudad Real, et c'est là que la milice a fait irruption le 23 juillet 1936. Le prêtre a été retenu prisonnier jusqu'à la nuit du 12 au 13 septembre où il a été emmené juste à l'extérieur de la ville et assassiné.

  • Pour obtenir une indulgence plénière pour les fidèles défunts

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    D'Aleteia.org :

    Comment obtenir une indulgence plénière pour les fidèles défunts

    28/10/21

    Pour des raisons sanitaires, le pape François a décidé de faciliter l’obtention d’une indulgence plénière pour les fidèles défunts pendant le mois de novembre. Mode d’emploi pour recevoir cette indulgence pour ses proches décédés.

    En novembre, l’Église catholique dispense une indulgence plénière aux défunts qui se trouvent dans le purgatoire. Afin de recevoir cette indulgence pour ses proches décédés, il faut tout d’abord être détaché de tout péché et avoir l’intention de se conformer le plus tôt possible aux trois conditions habituelles des indulgences : la confession sacramentelle, la communion eucharistique et la prière des intentions portées par le pape.

    Il faut ensuite se rendre au cimetière où repose le défunt entre le 1er et le 8 novembre et prier. Ce peut être aussi l’occasion de nettoyer sa tombe et de déposer des chrysanthèmes ou d’autres fleurs. Il est aussi possible d’obtenir l’indulgence plénière en se rendant dans une église ou un oratoire le 2 novembre.

    Se joindre spirituellement à tous les fidèles

    Cette année, comme en 2020, le pape François a décidé de faciliter l’obtention d’une indulgence plénière pour les fidèles défunts pendant tout le mois de novembre. L’indulgence plénière du 2 novembre, jour de la fête des morts, « peut être transférée non seulement au dimanche précédant ou suivant ou au jour de la solennité de la Toussaint, mais aussi à un autre jour du mois de novembre, au libre choix de chaque fidèle », indique le décret signé le 27 octobre 2021 par le cardinal Mauro Piacenza, pénitencier majeur de la Pénitencerie apostolique. 

    L’indulgence plénière « pour ceux qui visitent un cimetière et prient pour les morts », qui concerne normalement les journées du 1er au 8 novembre, peuvent être aussi transférées par l’évêque « à d’autres jours du même mois jusqu’à sa fin », précise encore le texte. Quant aux personnes âgées, malades et celles qui pour des raisons graves ne peuvent quitter leur domicile, elles pourront aussi obtenir l’indulgence plénière pour leurs défunts « à condition de se joindre spirituellement à tous les autres fidèles », selon le décret. 

  • Gaudeamus omnes in Domino - Introït de la Toussaint - (William Byrd)

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    Introitus Introït
       
    GAUDEÁMUS omnes in Dómino, diem festum celebrántes sub honóre Sanctórum ómnium: de quorum solemnitáte gaudent Angeli, et colláudant Fílium Dei. Ps. 32, 1 Exsultáte, iusti, in Dómino: rectos decet collaudátio. V/. Glória Patri. Réjouissons-nous ensemble dans le Seigneur, car la fête que nous célébrons aujourd’hui est celle de tous les Saints. Cette solennité réjouit les Anges et tous en chœur louent le Fils de Dieu. Ps. 32, 1. Justes, exultez dans le Seigneur : aux cœurs droits convient sa louange.
  • Toussaint : "une foule immense que nul ne peut dénombrer"

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    59272.jpgHomélie pour la Toussaint par le père Joseph-Marie Verlinde fsJ (homelies.fr) :

    Si une foule de 144.000 personnes nous accueille là-haut, nous risquons d’être impressionnés ! D’autant plus qu’il s’agit d’un chiffre symbolique - 12, le nombre de tribus d’Israël ; multiplié par 12, le nombre d’apôtres ; multiplié par 1000, le chiffre de l’infini - signifiant une multitude innombrable. Voilà une armée dont les puissants de la terre rêveraient disposer !

    L’enseignement que Jésus donne sur la montagne devrait cependant nous rassurer : dans cette « foule immense, que nul ne peut dénombrer, une foule de toutes nations, races, peuples et langues » (1ère lect.), tous sans exception, sont pauvres de cœurs, doux, compatissant, affamés de justice, miséricordieux, purs, pacifiques ; tous ont été de l’une ou l’autre manière persécutés pour leur foi en leur Maître doux et humble, auquel ils se sont laissés totalement configurer. C’est pourquoi ils sont « enfants de Dieu » ; ils participent à la sainteté de « celui qui les a appelés des ténèbres à sa merveilleuse lumière » (1 P 2, 9). Désormais ils lui sont devenus « semblables », maintenant « qu’ils le voient tel qu'il est » (2nd lect.).

    Mais comment cela peut-il se faire ? Dieu seul est « Saint » : ce terme exprime le cœur même de son mystère, qui demeure ineffable et inaccessible à l’homme. Comment des créatures marquées par le péché pourraient-elles entrer « en communion avec la nature divine » (2 P 1, 4) ? L’Ange de l’Apocalypse nous répond : les 144.000 « ont lavé leurs vêtements, ils les ont purifiés dans le sang de l'Agneau » (1ère lect.). Voilà pourquoi ils exultent, et se tenant « debout devant le Trône et devant l'Agneau, en vêtements blancs, avec des palmes à la main, ils proclament d'une voix forte : "Le salut est donné par notre Dieu, lui qui siège sur le Trône, et par l'Agneau !"».

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  • La fête de la Toussaint nous rappelle que l’Église ne réside pas seulement sur la terre

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    De Philippe Maxence sur le site de l'Homme Nouveau :

    Notre quinzaine : L’Église brille de la lumière des saints

    La fête de la Toussaint que nous célébrons chaque 1er novembre nous rappelle une réalité surnaturelle que nous avons tendance à oublier : l’Église ne réside pas seulement sur terre. Depuis sa fondation par le Christ, elle est même essentiellement au Ciel, rassemblant autour de la Trinité et des chœurs angéliques la cour innombrable des saints et des martyrs, canonisés ou non. À l’heure sombre où le sacerdoce est particulièrement attaqué, en raison du comportement scandaleux de quelques-uns de ceux qui en ont été revêtus, il me semble nécessaire de garder en tête ce simple fait. Non pas seulement pour nous consoler ou nous rassurer à bon compte, mais d’abord parce qu’il exige de nous un acte de foi en Dieu qui reste maître de la marche du monde et en sa « sainte » Église qui ne sera jamais réductible aux péchés, même les plus noirs, de certains de ses enfants.

    Peut-être serait-il nécessaire à ce sujet d’enseigner à nouveau et de manière plus systématique, au catéchisme comme dans les homélies, la distinction que l’on faisait naguère entre l’Église triomphante, l’Église militante et l’Église souffrante. Cette approche avait au moins le mérite de ne pas nous limiter au regard simplement naturel, pour ne pas dire naturaliste, que nous pouvons avoir parfois sur l’Église. Il est clair en effet que la beauté de celle-ci ne réside pas d’abord dans sa réalité terrestre hic et nunc, mais bien dans la phalange nombreuse de ceux qui rendent à Dieu l’office de la louange éternelle.

    La puissance d’attraction du Christ

    Encore que ! Même l’Église sur terre ne peut être réduite au rapport de la Ciase, aux polémiques qui entourent telle ou telle intervention d’un évêque ou d’un clerc ou aux inquiétudes, même légitimes, qui peuvent naître devant certains choix pour l’avenir. L’Église, c’est aussi cette humble carmélite qui, en ce moment même, s’offre par la prière ou ce couple qui, pour vivre les Béatitudes, collecte de la nourriture qu’il distribue ensuite à des familles nécessiteuses. C’est encore ces séminaristes qui se donnent avec générosité, bien loin de toute perspective de carrière, ou ce vieux prêtre qui monte à l’autel, « la joie de sa jeunesse » (Ps. 42) ou encore ces parents qui font le pari d’une famille ouverte largement aux naissances. Toute une litanie nous vient spontanément à l’esprit qui reflète et traduit avec nos pauvres mots la réalité et la richesse de l’Église que l’on voudrait tant aujourd’hui – mais ce n’est pas la première fois dans l’Histoire – réduire à des scandales malheureusement bien réels.

    Et comment ne pas voir qu’au sein de l’Église de ce début du XXIe siècle, des conversions ont encore lieu chaque jour dans le cœur de certains hommes ou femmes. Dans le hors-série intitulé Les femmes, cœur de l’Église qu’elle a dirigé et qui vient de paraître, Marie Piloquet s’est ainsi entretenue avec une musulmane convertie. Un entretien riche et fort, sans détour et qui nous enseigne à nous autres, catholiques installés ou endormis, combien le Christ possède une puissance d’attraction qui bouscule toutes les montagnes de l’enfermement et du désespoir.

    Vers le port du salut éternel

    Le monde musulman n’est d’ailleurs pas le seul à connaître cette forte attirance pour la plénitude de l’enseignement chrétien, même si dans ce dernier cas les conversions sont souvent spectaculaires en raison de la répression de tout un système mobilisé pour salir le Christ et l’Église. Au sein même du monde européen embourbé dans la sécularisation, des conversions se produisent aujourd’hui encore. Avez-vous entendu parler, par exemple, de Mgr Jonathan Goodall qui était jusqu’ici l’« évêque » anglican d’Ebbsfleet dans le sud-est de l’Angleterre ? Après une longue période de prière, il a décidé de devenir catholique. En 2010, un de ses prédécesseurs à Ebbsfleet avait déjà franchi le pas. De la même façon, le Dr Michael Nazir-Ali, ancien « évêque » anglican de Rochester, est entré également le 29 septembre dernier dans l’Église catholique comme, en 2019, l’ancien aumônier de la reine Élisabeth.

    Certes, il s’agit là de personnes qui croyaient déjà en la divinité du Christ et en certaines parties de l’enseignement de l’Église. Mais si l’on en croit sainte Jeanne d’Arc, « le Christ et l’Église, c’est tout un ». Revenir à celle-ci, c’est donc se donner entièrement à Dieu. Encore s’agit-il ici de personnalités connues et en vue, ayant eu des responsabilités importantes au sein de la confession anglicane. Avec eux, derrière eux, comme eux, d’autres, inconnus le plus souvent, franchissent les obstacles souvent nombreux et rejoignent l’Église catholique. Ils témoignent ainsi de la beauté de l’Église dont l’unique mission est de nous mener au port du salut éternel.