Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 4

  • Honte à l'évêque de Namur !

    IMPRIMER

    La pusillanimité de l'évêque de Namur lui fait honte (source) :

    Mgr Warin : « Le témoignage chrétien doit être plus humble »

    Dès le jeudi soir, Mgr Pierre Warin était, avec les autres évêques belges, à Melsbroek pour accueillir le pape à sa sortie de l’avion. Durant ces journées marathon, il aura eu, une seule fois, l’occasion de lui serrer la main et d’échanger trois mots avec lui. Si Mgr Warin est heureux de l’accueil que le pape a reçu, il a moins apprécié ses prises de position notamment sur l’avortement.

    Beaucoup de personnes ont, sans doute, été déçues de ne pouvoir approcher le pape, de ne pouvoir lui serrer la main, échanger quelques mots avec lui… Contrairement à ce que l’on pourrait penser, les évêques sont, à peine, plus privilégiés. Samedi, alors que le pape François quittait la basilique de Koekelbergh, Mgr Warin a échangé, avec lui, une poignée de main et quelques mots. C’était là la seule et unique fois.

    Alors que la frénésie autour de ce voyage se calme, l’évêque de Namur ne peut s’empêcher d’être partagé dans ses impressions quant à ce séjour. « J’ai beaucoup aimé que le pape François aille à la rencontre des plus pauvres. J’ai apprécié, à Louvain-la-Meuse, qu’il félicite la chanteuse. Et puis, il y a eu l’accueil qu’il a reçu. Il a été acclamé. »

    Mgr Warin a moins apprécié les différents propos du Saint-Père sur la place des femmes ou encore l’avortement. « Il a suscité la polémique. Il faut accepter notre société comme elle est. Le témoignage chrétien doit être plus humble. Je me doute que le pape n’écrit pas tous ses discours mais il faut tenir compte du contexte du pays dans lequel on se trouve. »

  • Merci, Très Saint Père !

    IMPRIMER

    De Paul Vaute pour Belgicatho, ce petit billet d'humeur sur les polémiques soulevées par certains des propos du pape François en Belgique.

       Pauvres politiciens! Pauvres journalistes!... Ils croyaient que l'évêque de Rome, au cours de sa visite en Belgique, ne parlerait que des réfugiés, de la sauvegarde de l'environnement et – surtout – des curés pédophiles, des sujets certes importants, mais sur lesquels son propos n'allait pas déranger beaucoup de monde.

       Mais voilà, François, quelles que soient les réserves que peuvent inspirer ses improvisations théologiques, ses ouvertures aux gays militants, ses fermetures à la liturgie préconciliaire et on en passe…, François sait aussi faire son métier de Pape.

       Il l'a fait en rappelant que pour l'Eglise, les genres ne sont pas interchangeables et la vie humaine doit être protégée à tous les stades de son développement. Même la métaphore des "tueurs à gage", qui a choqué jusqu'à la presse ex-catholique, n'a rien de nouveau. Il y avait déjà eu recours et plusieurs fois, notamment dans sa catéchèse du 10 octobre 2018 consacrée au commandement "Tu ne tueras pas", ainsi que dans son  discours aux participants à la conférence organisée par le dicastère pour les laïcs, la famille et la vie sur le thème "Prendre soin du précieux don de la vie dans la fragilité", le 25 mai 2019. Voici ce qu'il avait dit exactement dans ce deuxième cas: "Deux phrases seulement nous aideront à bien comprendre cela : deux questions. Première question : est-il licite d’éliminer une vie humaine pour résoudre un problème ? Seconde question : est-il licite de louer les services d’un tueur à gage pour résoudre un problème ? A vous de répondre. C’est la question". On a donc affaire à tout sauf une parole en l'air, qui aurait été lancée sans trop y prendre garde.

       J'ai fait observer ici même en 2022 que sur l'avortement, François n'hésitait pas à "semer le trouble au sein d'une mouvance "progressiste" qui lui est largement acquise" [1]. J'étais convaincu que notre chère (dans tous les sens du mot) RTBF n'allait pas manquer d'appeler Gabriel Ringlet à la rescousse afin d'apporter la contradiction. Ce fut chose faite ce lundi au journal parlé de 13 heures. Selon le prêtre libre penseur, ainsi qu'il se désigne lui-même, le Pape n'aurait pas pris en compte les situations extrêmes dans lesquelles on doit parfois se résoudre à la transgression. Outre que c'est faire bon marché de la différence existentielle entre la vie d'un enfant à naître et la supposée souffrance d'une adulte (ou de son entourage), si les médecins et les paramédicaux qui se livrent à des "IVG" le font vraiment par compassion pour une patiente en détresse, pourquoi ne les font-ils pas gratuitement ?

       Enfin, François nous a réservé l'heureuse surprise d'un hommage appuyé au roi Baudouin dont il entend initier le processus de béatification. Il en fut question dès les lendemains du décès du Souverain, mais nos évêques, par pure peur des réactions du complexe politico-médiatique, préférèrent mettre la cause au frigo. Puisque le courage leur manque, le Pape se substitue à eux.

       Je confesse que personnellement, je n'attendais pas grand-chose de ce voyage papal dans nos contrées. J'avais tort. Revenez quand vous voulez, Très Saint Père, pour tous les chrétiens conséquents – et il y en a encore, même en Belgique –, vous êtes le bienvenu!

    PAUL VAUTE

    Historien, journaliste honoraire

    ----------------

    [1] http://www.belgicatho.be/archive/2022/10/13/je-suis-pro-life-mais-6406238.html#more

  • Un texte inédit de Benoît XVI sur une question capitale que le synode sur le point de s’ouvrir ignore totalement

    IMPRIMER

    De Sandro Magister sur Settimo Cielo (diakonos.be) :

    Un texte inédit de Benoît XVI sur une question capitale que le synode sur le point de s’ouvrir ignore totalement

    (s.m.) Le texte inédit que nous reproduisons ci-dessous est la partie finale d’un des écrits autographes que Joseph Ratzinger / Benoît XVI n’a souhaité voir publiés qu’après son décès. Il l’a rédigé entre Noël et l’Épiphanie de l’hiver 2019-2020 avant de le confier le 9 janvier à Don Livion Melina, qui a dirigé avec José Granados l’ouvrage « La verità dell’amore. Tracce per un cammino », qui sortira prochainement en librairie aux éditions Cantagalli, qui le publie pour la première fois intégralement.

    Le titre de cet ouvrage est également le titre de « Veritas Amoris Project », un plan de recherche théologique et pastorale imaginé et fondé en 2019 par ces deux mêmes chercheurs, le premier est par ailleurs l’ancien président de l’Institut pontifical Jean-Paul II pour les études sur le mariage et la famille et ils sont tous deux professeurs de théologie dogmatique et morale dans ce même institut jusqu’à sa décapitation, en 2019 justement, et la chasse aux sorcières qui s’en est suivie pour éliminer les chercheurs les plus éminents avant de changer la finalité de l’Institut, sur ordre du Pape François qui avait mandaté pour cette besogne le Grand Chancelier Vincenzo Paglia.

    À l’époque, plusieurs professeurs s’étaient en vain opposés à cette purge, en partie les mêmes, issus de plusieurs pays, qui collaborent aujourd’hui au « Veritas Amoris Project » et signent les douze thèses qui le développement, à travers autant de chapitres de l’ouvrage.

    Benoît XVI lui-même « considérait que cette mesure était injuste et inacceptable et avait cherché par plusieurs moyens de faire en sorte que les responsables se ravisent », écrit Melina dans l’introduction au texte inédit du pape disparu. Ce dernier « avait accueilli avec grand enthousiasme l’idée de regarder vers l’avenir et d’entreprendre de nouvelles initiatives de recherche et de formation dans le cadre du projet ‘Veritas amoris’ qui mûrissait et prenait forme dans notre groupe de collègues et d’amis ‘Ein nuer Anfang’ : un nouveau départ ! »

    Entre le mois d’août 2019 et janvier 2020, Benoît XVI a accueilli à sept reprises Melina dans sa résidence située dans les jardins du Vatican (voir photo), pour discuter avec lui de ce projet en phase de démarrage.

    Ce projet part de la réalité que la crise actuelle de la foi chrétienne est dans une large mesure une perte de la vérité de cet amour suprême que Dieu a révélé en offrant le Fils fait homme, et donc également de l’amour entre les êtres humains. Le drame d’aujourd’hui c’est que l’amour n’a que la vérité très fragile que chacun de nous veut bien lui attribuer.

    Le fait que l’archevêque Gerg Gänswein, son ancien secrétaire, ait rédigé la préface de cet ouvrage montre à quel point « le rapport entre vérité et amour était central dans tout l’enseignement de Benoît XVI ».

    Mais laissons à présent la parole au pape disparu. Ce qui va suivre est la partie finale des douze pages manuscrites de sa contribution au « Veritas Amoris Project ».

    Lire la suite

  • Après son expérience belge, François commencera-t-il à se méfier du catholicisme progressiste ?

    IMPRIMER

    De Nico Spuntoni sur la NBQ :

    En Belgique, les progressistes attaquent le pape et il fait l'éloge de Baudouin

    Traitement indécent réservé à Francesco lors du voyage en Belgique, qui s'est terminé hier. A Louvain, l'Université catholique l'attaque sur les femmes et l'homosexualité. Le pape répond aux critiques et prône l'ouverture de la cause de béatification de Baldwin, le roi qui n'a pas signé la loi sur l'avortement.

    30_09_2024

    Qui sait si, après la mauvaise expérience belge, François commencera à se méfier du catholicisme progressiste. Ce qui est sûr, c'est qu'hier, dans le vol retour de Bruxelles, le Pape a exprimé son irritation face au traitement qu'il a reçu à Louvain. D'abord, le recteur Luc Sels lui a reproché en face de traiter la « question de la diversité des genres de manière aussi rigide » et a demandé à l'Église « une plus grande ouverture à l'égard de la communauté LGBTQ+ » et même du sacerdoce féminin. Puis l'incident de l'Université Catholique, avec la lettre critique des étudiants et des professeurs sur les femmes et l'homosexualité sur laquelle le Pape n'a pas reculé, disant « non » aux idéologies qui prétendent décider de ce qui est féminin et ajoutant - probablement en réponse à celles qui l'a insisté sur l'ordination féminine - que c'est "mauvais quand une femme veut être un homme".

    Mais les responsables de l'université, qui maintient toujours l'appellation de "catholique" , n'ont cependant pas voulu laisser le dernier mot au Pontife et, avant même la fin de la réunion, ils ont publié une note dans laquelle "l'incompréhension et la désapprobation concernant la position exprimée du pape François sur la place des femmes dans l'Église et dans la société". Certains étudiants ont donné lieu à un véritable tractage parmi la foule qui sortait de la classe pour délivrer le texte de cette déclaration. Le comportement de l'université était vraiment inqualifiable, surtout si l'on considère que le vieux Pontife, qui revenait lui aussi d'un long voyage de 11 jours entre quatre pays, avait également voulu partir en Belgique précisément pour commémorer le 600e anniversaire de la fondation de l'université.

    Bergoglio en a, à juste titre, éprouvé du ressentiment et en a parlé pendant le vol à destination de Rome, expliquant que la déclaration de protestation «a été faite au moment où je parlais. C'était préfabriqué et ce n'est pas moral." Ce que décrit le Pontife est une véritable « embuscade », incompréhensible de la part d’une université catholique. Pourquoi ont-ils choisi d’inviter le Pape pour cet anniversaire ? L'interpeller devant le monde entier en l'accusant d'avoir défendu les enseignements historiques de l'Église ? François, en tout cas, s'est comporté admirablement en Belgique. Il a voulu rappeler à l'Église locale ultra progressiste les véritables défis auxquels elle est appelée à faire face, affirmant que « le processus synodal doit être un retour à l'Évangile ; elle ne doit pas avoir parmi ses priorités une quelconque réforme "à la mode", mais se demander : comment faire parvenir l'Évangile à une société qui ne l'écoute plus ou s'est éloignée de la foi ?".

    Dans un pays où l'euthanasie est légale depuis des décennies, où la maternité de substitution est encouragée et où les cours de religion dans les écoles ont été supprimés, François a exalté la figure du roi Baudouin qui, en 1990, a refusé de promulguer la loi sur l'avortement, préférant être "suspendu" pendant 48 heures après avoir envoyé une lettre au Parlement exprimant son opposition. Le pape a d'abord prié sur sa tombe (sur la photo de Vatican Media/LaPresse), puis devant les dirigeants d'aujourd'hui, il a loué son courage, lorsqu'il a choisi de "quitter sa place de roi pour ne pas signer une loi meurtrière" le désignant comme un exemple « à l'heure où les lois pénales font leur chemin ». Hier, à la fin de la messe au stade, François a annoncé qu'il voulait sa béatification, s'en prenant aux pouvoirs civils et religieux avec des paroles éloquentes: «Que son exemple d'homme de foi éclaire les gouvernants. Je demande que les évêques belges s'engagent à faire avancer cette cause."

    Un discours qui n'est pas fortuit car le Pape est bien conscient de la résistance que pourrait rencontrer la béatification de Baudouin pour sa cohérence en tant que souverain catholique non seulement parmi les hommes politiques laïcs mais aussi dans l'épiscopat belge lui-même. En effet, un journaliste à bord du vol a immédiatement fait part de son "étonnement" face aux paroles papales sur le roi décédé en 1993. François a cependant maintenu une fois de plus son propos et a répondu: "Le roi a été courageux car devant une loi de mort, il n'a pas signé et a démissionné. Il faut du courage, non ? Il faut un homme politique « en pantalon » pour faire cela. Il faut du courage. Lui aussi a donné un message avec cela et il l'a aussi fait parce qu'il était un saint. Cet homme est un saint et le processus de béatification continuera, car il m'en a donné la preuve." Au même journaliste qui évoquait ce qu'il définissait comme « le droit des femmes à vivre sans souffrance », le Pape a clairement répondu que « les femmes ont droit à la vie : à leur vie, à la vie de leurs enfants ». Plus clairement encore, François poursuit : « L'avortement est un meurtre. La science vous dit qu'au mois de la conception tous les organes sont déjà là... Un être humain est tué. Et les médecins qui font ça sont des tueurs à gages. Ce sont des tueurs à gages. Et cela ne fait aucun doute. Une vie humaine est supprimée. Et les femmes ont le droit de protéger la vie. » Le Pontife a ensuite ajouté que les méthodes contraceptives sont « une autre chose » pour préciser, une fois de plus, que le fait que l'avortement soit un meurtre « ne peut être discuté » car « c'est la vérité ».

  • Baudouin en voie de béatification : la belle surprise du voyage du pape en Belgique

    IMPRIMER

    De Hugues Lefèvre sur aleteia.org :

    Baudouin, la figure inattendue du voyage du pape François en Belgique?

    29/09/24
     
    En se rendant sur la tombe du roi Baudouin et en annonçant l’ouverture de sa cause de béatification, le pape François a surpris la Belgique. Pour le pontife argentin, l’ancien roi doit devenir un modèle de sainteté pour le monde politique.

    La surprise était totale dans les travées du stade Roi Baudouin. « Je voudrais vous donner une nouvelle », a glissé le pape François à la fin de la messe célébrée devant 40.000 fidèles. « À mon retour à Rome, j’ouvrirai le processus de béatification du roi Baudouin ». À cette courte annonce a succédé une salve d’applaudissements dans les tribunes. Celui qui a régné sur la Belgique de 1951 jusqu’à sa mort en 1993 a été l’une des figures inattendues de ce séjour du pape François dans le Plat pays. Samedi matin, le nom du roi Baudouin a refait surface dans l’actualité quand le Vatican a révélé que le pape s’était rendu sur la tombe du souverain. Plus encore, la communication officielle du petit État a pris la liberté de communiquer les paroles glissées par François aux quelques personnes présentes, notamment le roi Philippe et la reine Mathilde. 

    Le pape avait salué le « courage » du monarque qui avait choisi de « quitter son poste de roi pour ne pas signer une loi meurtrière ». Dans la crypte royale de l’église Notre-Dame de Laeken, François avait aussi souhaité la béatification de ce souverain qui avait été mis temporairement en « impossibilité de régner » pour ne pas ratifier la loi légalisant l’avortement, en 1990. Les réactions ont été vives, notamment de la part du Centre d’action laïque qui a vu là des « propos ahurissants » et a dénoncé une « ingérence ». Le Palais royal aussi a semblé gêné par la publicité faite à cette rencontre à caractère « strictement privé », a d’ailleurs précisé un bref communiqué. 

    Les évêques sollicités

    Mais malgré le contexte actuel sensible - des discussions ont lieu actuellement en Belgique pour un allongement du délai de l’IVG -, le pontife argentin a maintenu le cap. À l’occasion de la messe de ce dimanche retransmise à la  télévision belge, il a donc souhaité que Baudouin, « exemple d’homme de foi, illumine les gouvernants ». Devant les fidèles, il a aussi expressément demandé à ce que leurs évêques « s’impliquent pour porter cette cause ». Si cette béatification avait été évoquée par Benoît XVI par le passé, les évêques de Belgique n’en avaient pas fait un objectif prioritaire, assure une source. Bien que très respecté, Baudouin demeure en Belgique une figure clivante sur les sujets de société. 

    Or, indique un autre observateur, l’Église en Belgique « ne veut surtout pas faire de vagues ». Dans une société sécularisée et où l’institution est embourbée dans les scandales d’abus sexuels, le choix de mettre en sourdine cette cause a pu être privilégié. Mais le pape ne l’a pas entendu de cette oreille. Interrogé dans l’avion de retour pour Rome sur sa volonté de béatifier Baudouin, le pontife n’a en rien renié ses sorties précédentes. Au contraire, il est même allé jusqu’à qualifier le roi de « saint » en rappelant son geste courageux. « Cet homme est un saint et le processus de béatification se poursuivra », a-t-il martelé. 

    Un long processus

    En à peine 36 heures, le pape a ainsi de nouveau braqué les projecteurs sur un monarque qui avait en mars 1990 écrit au Premier ministre belge au sujet de l’IVG : «  Ce projet de loi soulève en moi un grave problème de conscience ». Défendant sa liberté, il avait ajouté que son objection de conscience ne signifiait pas qu’il était « insensible à la situation très difficile, et parfois dramatique, à laquelle certaines femmes sont confrontées ». Le processus de béatification de Baudouin pourrait prendre des années puisqu’il faut d’abord que l’Église atteste de l’héroïcité de ses vertus et le déclare « vénérable ». Puis il faudra que Rome reconnaisse un miracle attribué à son intercession afin qu’il devienne « bienheureux ». Un deuxième miracle sera nécessaire pour une canonisation. 

    En l’an 2000, Jean Paul II avait déclaré Thomas More “saint patron des hommes politiques”.  Le chancelier du roi d’Angleterre s’était opposé à Henri VIII lors de son divorce qui devait provoquer la séparation de Rome de l’Église en Angleterre. Ce weekend, en Belgique, le pape François n’a pas attendu la canonisation de Baudouin pour le donner en exemple aux gouvernants actuels et aux évêques.

    Dans le Figaro, Jean-Marie Guénois commente :

    2024_09_30_16_58_44_Greenshot.png

  • L'étonnante destinée de l'arrière-petit-fils du pape Alexandre VI

    IMPRIMER

    St-francois-borgia-copie-1.jpgSaint François Borgia

    Il est fêté le 30 septembre au martyrologe romain, le 3 octobre chez les Jésuites et le 10 octobre dans l'ancien calendrier.

    Fils aîné du troisième duc de Gandie, Francisco de Borja naquit à Gandie (sud de Valence) le 28 octobre 1510. Il était par son père, Jean de Borja, l'arrière-petit-fils du pape Alexandre VI et, par sa mère, Jeanne d'Aragon, l'arrière-petit-fils du roi Ferdinand le Catholique. Orphelin de mère en, 1520, il fut élevé par son oncle maternel, Jean d'Aragon, archevêque de Saragosse, jusqu'à ce qu'on l'appelât à la cour de la reine Jeanne la Folle, à Tordesillas, comme page de la princesse Catherine, soeur de Charles-Quint. Quand l'infante Catherine épousa le roi Jean III de Portugal, François retourna à Saragosse pour étudier la philosophie (1525).

    En 1528, il entra au service de Charles-Quint qui, en 1529, lui fit épouser une dame d'honneur de l'impératrice Isabelle, Eléonore de Castro, dont il aura huit enfants ; marquis de Llombai en 1530, grand veneur de l'Empereur et grand écuyer de l'Impératrice, Charles-Quint, lui confia la surveillance de la cour pendant la victorieuse campagne contre Tunis (1536), lui demanda de l'instruire en cosmographie, puis se l'adjoignit pendant l'expédition de Provence, et mit sous son influence l'infant Philippe.

    De nature pieuse, fidèle à ses devoirs, le marquis de Llombai, pendant une convalescence, lut les homélies de S. Jean Chrysostome ; lors de la campagne de Provence il assista le poète Garcilaso de la Vega dans son agonie et, au retour, après une maladie dont il crut mourir, il prit la résolution de la confession et de la communion mensuelles. Quand l'Impératrice Isabelle mourut (1° mai 1539) il fut chargé de reconnaître et de conduire à Grenade son cadavre décomposé ce qui l'impressionna si profondément qu'il s'écria : Ah ! Je n'aurai jamais d'attachement pour aucun maître que la mort me puisse ravir et Dieu seul sera l'objet de mes pensées, de mes désirs et de mon amour !

    Nommé par Charles-Quint vice-roi de Catalogne (26 juin 1539) François Borgia exerça sa charge avec prudence et énergie pendant quatre ans au bout desquels il devint grand majordome de la princesse Marie de Portugal, femme de l'infant Philippe, mais  il ne remplit jamais les fonctions car la reine du Portugal ne voulait pas qu'Eléonore de Castro approchât sa fille qui mourut en donnant naissance à l'infant Don Carlos (12 juillet 1545). Quatrième duc de Gandie la mort de son père (17 décembre 1542), il présidait à plus de trois mille familles vassales, au marquisat de Llombai et à quatorze baronnies.

    Eléonore de Castro mourut le 27 mars 1546. Le duc de Gandie, fort lié avec les premiers Jésuites qu'il protégeait de toute son influence, suivit les exercices de saint Ignace et résolut de faire vœu de chasteté et d'obéissance, puis d'entrer dans la Compagnie de Jésus (2 juin 1546) ; il fit secrètement sa profession solennelle (1° février 1548) et s’en vint étudier la théologie à l'université de Gandie qu'il avait fondée.

    Le 31 août 1550, sous prétexte de gagner l'indulgence jubilaire de l'Année Sainte, François Borgia se rendit à Rome où il fut ordonné prêtre (23 mai 1551) et célébra sa première messe (1° août). Il fut envoyé prêcher au Pays Basque, puis au Portugal. En avril 1555, il était commissaire général de la Compagnie de Jésus en Espagne et au Portugal. Charles-Quint le choisit, conjointement avec l'infant Philippe, comme son exécuteur testamentaire. Appelé à Rome, il y arriva le 7 décembre 1561 et fut élu général de la Compagnie de Jésus le 2 juillet 1565.

    Il mourut à Rome, le 30 septembre 1572, à minuit. Béatifié par Urbain VIII le 21 novembre 1624, il fut canonisé par Clément X le 12 avril 1671.

     http://missel.free.fr/Sanctoral/10/10.php

  • Saint Jérôme (30 septembre) : l'amour de la Parole de Dieu

    IMPRIMER

    jerome_giotto-386ce5c.jpgCatéchèse de BENOÎT XVI consacrée à saint Jérôme lors de l'audience générale du mercredi 7 novembre 2007 :

    Chers frères et soeurs!

    Nous porterons aujourd'hui notre attention sur saint Jérôme, un Père de l'Eglise qui a placé la Bible au centre de sa vie:  il l'a traduite en langue latine, il l'a commentée dans ses œuvres, et il s'est surtout engagé à la vivre concrètement au cours de sa longue existence terrestre, malgré le célèbre caractère difficile et fougueux qu'il avait reçu de la nature.

    Saint Jérôme par Giotto (détail de la voûte de la basilique saint François à Assise)

    Jérôme naquit à Stridon vers 347 dans une famille chrétienne, qui lui assura une formation soignée, l'envoyant également à Rome pour perfectionner ses études. Dès sa jeunesse, il ressentit l'attrait de la vie dans le monde (cf. Ep 22, 7), mais en lui prévalurent le désir et l'intérêt pour la religion chrétienne. Après avoir reçu le Baptême vers 366, il s'orienta vers la vie ascétique et, s'étant rendu à Aquilée, il s'inséra dans un groupe de fervents chrétiens, qu'il définit comme un "chœur de bienheureux" (Chron. ad ann. 374) réuni autour de l'Evêque Valérien. Il partit ensuite pour l'Orient et vécut en ermite dans le désert de Calcide, au sud d'Alep (cf. Ep 14, 10), se consacrant sérieusement aux études. Il perfectionna sa connaissance du grec, commença l'étude de l'hébreu (cf. Ep 125, 12), transcrivit des codex et des œuvres patristiques (cf. Ep 5, 2). La méditation, la solitude, le contact avec la Parole de Dieu firent mûrir sa sensibilité chrétienne. Il sentit de manière plus aiguë le poids de ses expériences de jeunesse (cf. Ep 22, 7), et il ressentit vivement l'opposition entre la mentalité païenne et la vie chrétienne:  une opposition rendue célèbre par la "vision" dramatique et vivante, dont il nous a laissé le récit. Dans celle-ci, il lui sembla être flagellé devant Dieu, car  "cicéronien  et non chrétien" (cf. Ep 22, 30).

    Lire la suite

  • Saint Jérôme (30 septembre)

    IMPRIMER

    st-jerome-detail-from-virgin-enthroned-with-saints.jpg!Blog.jpgBiographie (missel.free.fr)

    Je suis à la fois, disait Jérôme, philosophe, rhéteur, grammairien, dialecticien, expert en hébreu, grec et latin ; il fut aussi un polémiste redoutable, parfois injuste, tel ce jour où il invectiva saint Augustin, son cadet d’à peine cinq ans : Ecoute mon conseil, jeune homme : ne viens pas, dans l'arêne des Ecritures, provoquer un vieillard ! Tu troubles mon silence. Tu fais la roue avec ta science.

    « Hierônumos en grec (celui dont le nom est sacré) ; Hieronymus, en latin, fils d'Eusèbe, je naquis à Stridon, ville maintenant détruite par les Goths, mais qui se situait alors sur les confins de la Dalmatie et de la Pannonie (Hongrie) », écrit-il, en 392, à la dernière page du De viris illustribus, ajoutant : « Je suis né chrétien, de parents chrétiens. Dès le berceau, je fus nourri du lait catholique. » Il dit encore de lui-même : « Je suis à la fois philosophe, rhéteur, grammairien, dialecticien, expert en hébreu, grec et latin. » 

    Enfant unique pendant treize ans, Jérôme fut terriblement gâté par les siens jusqu’à ce que naquissent sa sœur et son frère. Il étudia à Milan, puis à Rome où il suivit les cours du célèbre grammairien Aelius Donatus. Elève doué mais difficile et facétieux, Jérôme respira les parfums de cette ville puissante, maîtresse du monde, alors gouvernée par Julien l'Apostat. Admirateur de Cicéron, il déclamait les grands plaidoyers les exordes sonores qui lui servirent lors d’un stage auprès des tribunaux. Il se lia avec Bonose et Rufin, deux compagnons d'étude. Avec soin et à grands frais, il acquit des livres et, peut-être, goûta-t-il de furtifs amours au milieu des danses des jeunes filles romaines.

    Cependant, confia-t-il dans son commentaire d’Ezéchiel (XI 5) « Quand j’étais à Rome, jeune étudiant ès-arts libéraux, j’avais accoutumé, le dimanche, avec d’autres de même âge et de même résolution, de visiter les tombeaux des apôtres et des martyrs. Souvent nous entrions dans ces cryptes creusées dans les profondeurs de la terre où l’on avance entre des morts ensevelis à droite et à gauche le long des parois. Tout est si obscur que la parole du Prophète est presque réalisée : qu’ils descendent vivants dans les enfers ! Ici et là, une clarté venue d’en-haut tempère l’horreur des ténèbres : moins une fenêtre qu’un trou foré, croirait-on, par la clarté qui tombe. Puis, pas à pas, on revient, et dans la nuit noire qui vous entoure, le vers de Virgile est obsédant : Tout suscite l’horreur et le silence même. » Il reçut le baptême, en 366, sans doute des mains du pape Libère.

    Lire la suite