Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Au rythme de l'année liturgique - Page 7

  • Il n’est jamais trop tard pour se convertir: c’est urgent, c’est maintenant! Commençons aujourd’hui !

    IMPRIMER

    De zenit.org :

    « Il n’est jamais trop tard pour se convertir: c’est urgent, c’est maintenant! Commençons aujourd’hui ! », exhorte pape François qui a évoqué la « patience invincible » de Dieu, avant la prière de l’angélus de midi, place Saint-Pierre, dimanche, 28 février 2016.

    « Chacun de nous ressemble un peu à un arbre qui, pendant des années, a donné de nombreuses preuves de sa stérilité », a expliqué le pape en reprenant la parabole du figuier stérile.

    « Mais, heureusement pour nous, Jésus est comme le paysan qui, avec une patience sans limite, obtient encore un délai pour le figuier stérile: ‘Laissez-le encore cette année – dit le maître – Nous verrons s’il portera des fruits à l’avenir’. Une «année» de grâce: le temps du ministère du Christ, le temps de l’Église avant son retour glorieux, le temps de notre vie, ponctuée par un certain nombre de carêmes, qui nous sont offerts comme des occasions de repentance et de salut. »

    « La patience invincible de Jésus ! Avez-vous pensé à la patience de Dieu, et aussi à sa préoccupation irréductible pour les pécheurs ? Comme cela devrait nous provoquer à l’impatience contre nous-mêmes! », s’est exclamé le pape avant d’affirmer : « Il n’est jamais trop tard pour se convertir, on peut se convertir jusqu’au dernier moment. »

    Le pape a donné en exemple l’histoire de sainte Thérèse de Lisieux qui intercède pour la conversion de Pranzini : « Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus, quand elle priait pour cet homme condamné à mort, un criminel, qui ne voulait pas recevoir le confort de l’Église, il refusait le prêtre, il voulait mourir ainsi. Et elle, priait (…). Lorsque l’homme arrive au moment d’être exécuté, il se tourne vers le prêtre, prend le crucifix et l’embrasse. »

    Le pape François y voit l’image de Dieu qui « fait la même chose avec nous, avec nous tous! » « Combien de fois sommes-nous là, sur le point de tomber, et le Seigneur nous sauve, nous sauve, car il a beaucoup de patience envers nous. Et c’est cela sa miséricorde ! »

    « Il n’est jamais trop tard pour se convertir, a repris le pape: c’est urgent, c’est maintenant! Commençons aujourd’hui ! »

    A son habitude, le pape a commenté l’évangile du dimanche, tiré de saint Luc, qui évoque des catastrophes de l’époque comme « la répression sanglante des soldats romains à l’intérieur du Temple » de Jérusalem, « l’effondrement de la tour de Siloé », qui a fait 18 morts, à Jérusalem également.

    Il a actualisé le message car aujourd’hui aussi, « des mauvaises nouvelles sont rapportées chaque jour : meurtres, accidents, catastrophes… ».

    « Jésus connaît la mentalité superstitieuse de ceux qui l’écoutent, et il sait qu’ils interprètent ce genre d’événements dans un mauvais sens. Comme s’ils disaient: «ils le méritaient». (…) En effet, ils pensent que si ces hommes sont morts si cruellement, c’est le signe que Dieu les a punis pour une faute grave (…). Et le fait d’avoir échappé au malheur équivalait à se croire «bien» : ‘Eux le méritaient, moi je vais bien’. »

    Au contraire, le pape François a affirmé que personne ne mérite le mal subi : « Jésus rejette clairement ce point de vue, parce que Dieu ne permet pas une tragédie pour punir les péchés, et il affirme que ces pauvres victimes ne sont aucunement pires que les autres. »

    Jésus, a ajouté le pape, « nous invite à tirer de ces événements douloureux, un avertissement qui concerne tout le monde, parce que nous sommes tous pécheurs. » Et Jésus dit à ceux qui lui avait demandé: «Si vous ne vous convertissez pas, vous périrez tous de la même manière ».

    « Aujourd’hui encore, face à certains malheurs et à des événements tragiques, on peut être tenté de « décharger » la responsabilité sur les victimes, ou même sur Dieu lui-même », a constaté le pape, invitant à s’interroger: « Quelle idée de Dieu nous sommes-nous faite? Sommes-nous certains que Dieu est ainsi? Ou n’est-ce pas notre projection d’un dieu fait ‘à notre image’? »

    Le pape invité à abandonner tout « compromis avec le mal » à renoncer à « l’hypocrisie » pour prendre le « chemin de l’Evangile » : « Mais là encore, fait observer le pape, nous sommes tentés de nous justifier. Le Pape nous met devant notre propre hypocrisie où nous nous disons : « Mais de quoi devrions-nous nous convertir ? Ne sommes-nous pas, dans l’ensemble, de bonnes personnes? Ne sommes-nous pas croyants, et même assez pratiquants? « . Et ainsi nous nous justifions. »

  • "Tu viens à moi par des chemins inattendus" (Homélie pour le 3ème dimanche du Carême)

    IMPRIMER

    Homélie de l'abbé Christophe Cossement pour le 3ème dimanche du Carême (archive 2010) :

    Tu viens à moi par des chemins inattendus

    Luc 13,1-9

    Les contemporains de Jésus avaient tendance à croire que le bonheur et le malheur sont des choses qui se méritent. De nos jours encore, nous trouvons assez rassurant de penser que si quelqu’un connaît le malheur c’est que pour une part il l’a voulu ou en est responsable. Et cette idée se renforce en considérant qu’il y a vraiment moyen de faire par soi-même son malheur.

    Pourtant les événements heureux ou malheureux de nos vies ne sont pas des récompenses ou des punitions du ciel. Jésus insiste sur ce thème : « Pensez-vous que ces Galiléens [massacrés] étaient de plus grands pécheurs que tous les autres Galiléens, pour avoir subi un tel sort ? Eh bien non, je vous le dis ! » Et les dix-huit victime de l’effondrement de la tour de Siloé non plus. Que ce soit la maladie, le licenciement, les catastrophes naturelles, rien n’est envoyé du ciel pour nous punir. Et même, il faut aller plus loin : bien souvent rien ne relève en cela de notre faute.

    Le mal n’est donc pas un instrument du ciel, mais pourtant, par la façon dont notre cœur se situe devant lui, il peut devenir occasion d’un changement salutaire. Après avoir écarté la punition de la tête des Galiléens et des pauvres victimes de la tour de Siloé, Jésus poursuit : « et si vous ne vous convertissez pas, vous périrez tous comme eux. » Le mal et la souffrance sont absurdes en eux-mêmes, mais chacun pour lui-même peut y appliquer un sens, et c’est un sens de conversion, de changement, d’ouverture à l’amour. Le week-end passé j’ai eu la chance d’entendre le témoignage d’une dame qui, après avoir connu l’épreuve d’une séparation — et on pourrait assimiler ce drame à ceux évoqués par Jésus — puis la révolte et aussi le doute de soi, est arrivée à se laisser toucher par Dieu au moment d’une grave maladie. Et finalement elle a choisi le chemin de séparée fidèle et y a trouvé une grande pacification. Quand l’épreuve nous désarme, ne nous réarmons pas, mais laissons notre cœur bouleversé crier vers Dieu avec le sentiment que c’est un moment décisif, où se joue notre vie, où se joue plus de vie.

    Quand vient l’épreuve, puissions-nous rapidement dépasser ce mouvement plutôt païen en nous qui nous fait demander des comptes à Dieu. Puissions-nous le dépasser pour accueillir l’appel fulgurant de Jésus : « si tu ne te convertis pas, tu périras comme eux. » C’est un appel à rebondir, un appel à choisir la vie, contre toutes les forces de mort, d’absurdité ou de déni.

    Lire la suite

  • Saint Nicolas de Flue (21 mars)

    IMPRIMER

    images.jpgHomélie de Jean-Paul II à la messe pour la paix à Flüeli (1984) (source)

    Nicolas de Flue (1417-1487), conseiller de son village (Sachseln, canton d’Obwald), père de famille nombreuse, se retira pendant les vingt dernières années de sa vie dans un ermitage proche de sa maison, avec l’accord de sa femme Dorothée. En 1481, sa médiation rétablit la paix entre les cantons et l’unité de la Confédération dans laquelle entrèrent les cantons de Fribourg et de Soleure.

    Après un déjeuner rapide à la nonciature de Berne, Jean-Paul II est allé en hélicoptère à Flüeli, village où vécut saint Nicolas de Flue, vénéré par les Suisses comme le « Père de la patrie » à cause de son influence pacificatrice. Le Pape a visité la maison du saint avant de célébrer la messe en plein air sur le pré attenant au lieu dit « Schiblochmatte ». Il a prononcé l’homélie suivante : 

    CHERS FRÈRES ET SOEURS,

    « Que le nom du Seigneur soit votre salut ! »

    C’est par cette formule de salutation du Père de votre patrie que je peux entrer en contact avec vous, ici à Flüeli.

    C’est ici que saint Nicolas a vécu et agi. C’est en cet endroit qu’il a vécu vingt-trois ans d’heureuse vie de famille avec sa femme Dorothée et qu’il a élevé ses dix enfants. C’est ici qu’il a décidé, à l’issue d’un dur conflit intérieur, de faire la volonté du Christ en quittant ses frères et soeurs, sa femme et ses enfants, ses champs et sa maison (cf. Mt 19, 29) afin de servir Dieu seul. C’est ici, au Ranft, qu’il a mené durant vingt ans une vie d’ermite, éloigné de tout et pourtant ouvert aux détresses du monde et de sa patrie.

    Lire la suite

  • Saint Joseph (19 mars)

    IMPRIMER

    953-06-353-19716.jpgHomélie pour la fête de saint Joseph par le Père Joseph-Marie Verlinde (fsJ) (homelies.fr - Archive 2004)

    La liturgie de ce jour couvre Saint Joseph, fils de David, de la gloire d’Abraham, notre père dans la foi. Que nous sommes loin des images désuètes d’un vieillard méditatif penché sur un enfant devant lequel le brave homme semble se demander en quoi cet événement le concerne !
    C’est d’un prince de sang royal dont il est question ; prince d’un peuple élu, mis à part dès la fondation du monde, pour accueillir en son sein le Sauveur, celui qui doit réconcilier les hommes avec Dieu au-delà de la fracture du péché. Lorsque le Très-Haut appelle Abraham et l’invite à quitter « son pays, sa parenté, la maison de son père », pour se mettre en route vers « le pays qu’il lui indiquera » (Gn 12, 1), Dieu voit déjà l’avènement de son Fils, l’incarnation de son Verbe dans le sein de la Vierge confiée à la vigilance de Saint Joseph. Oui dès les origines, et à chaque étape de la réalisation concrète du dessein de salut, le nom de Joseph est implicitement présent, car il est inséparable de l’avènement du Sauveur. Bien plus : Dieu n’a établi la royauté temporelle de David et ne s’est engagé par serment envers lui, qu’en vue de la venue de ce Roi éternel qui devait naître de sa descendance. 

    Lire la suite

  • Comme Joseph, préparer une maison à Jésus...

    IMPRIMER

    A Manille, le 16 janvier 2015, le pape François évoquait la figure du père adoptif de Jésus (extraits) :

    Se reposer dans le Seigneur. Le repos est bien nécessaire à la santé de nos esprits et de nos corps, et pourtant souvent il est difficile d’y parvenir, à cause des nombreuses exigences qui pèsent sur nous. Le repos est aussi essentiel pour notre santé spirituelle ; ainsi nous pouvons écouter la voix de Dieu et comprendre ce qu’il nous demande. Joseph a été choisi par Dieu pour être le père adoptif de Jésus et l’époux de Marie. En tant que chrétiens, nous sommes nous aussi appelés, comme Joseph, à préparer une maison à Jésus. Préparer une maison à Jésus ! Vous préparez une maison pour lui dans vos cœurs, dans vos familles, dans vos paroisses et dans vos communautés.

    Pour écouter et accepter l’appel de Dieu, pour préparer une maison à Jésus, vous devez être en mesure de vous reposer dans le Seigneur. Vous devez trouver le temps, chaque jour, de vous reposer dans le Seigneur pour prier. Prier c’est reposer en Dieu. Mais vous pourriez me dire : Saint-Père, nous le savons ; je voudrais prier, mais il y a tant de travail à accomplir ! Je dois prendre soin de mes enfants ; j’ai les travaux de la maison ; je suis trop fatigué même pour bien dormir. C’est vrai. Cela pourrait être vrai, mais si nous ne prions pas, nous ne connaîtrons jamais la chose la plus importante de toutes : la volonté de Dieu pour nous. Et dans toute notre activité, nos occupations, avec notre prière nous accomplirons toute chose.

    Se reposer dans la prière est particulièrement important pour les familles. C’est en famille que nous apprenons d’abord comment prier. N’oubliez pas : quand la famille prie ensemble, elle reste ensemble. C’est important. Là, nous arrivons à connaître Dieu, à grandir comme hommes et femmes de foi, à nous voir comme membres de la plus grande famille de Dieu, l’Église. En famille, nous apprenons comment aimer, comment pardonner, comment être généreux et ouverts, et non pas fermés ni égoïstes. Nous apprenons à aller au-delà de nos besoins, à rencontrer les autres et à partager nos vies avec eux. Voilà pourquoi il est si important de prier en tant que famille, si important! Voilà pourquoi les familles sont si importantes dans le plan de Dieu pour l’Église ! Se reposer dans le Seigneur, c’est prier ensemble, en famille.

    Je voudrais aussi vous dire une chose personnelle. J’aime beaucoup saint Joseph parce c’est un homme fort et silencieux. Et sur mon bureau j’ai une image de saint Joseph en train de dormir ; et en dormant il prend soin de l’Église ! Oui, il peut le faire, nous le savons. Et quand j’ai un problème, une difficulté, j’écris un billet et je le mets sous saint Joseph, pour qu’il le rêve. Cela veut dire : qu’il prie pour ce problème !

    Lire la suite

  • Et si l'on priait saint Joseph?

    IMPRIMER

    En ces temps difficiles où le visage de l'Eglise est défiguré par les scandales et où notre foi est mise à l'épreuve, pourquoi ne se tournerait-on pas vers celui qui fut le protecteur discret de Jésus enfant pour qu'il veille sur nous, sur nos familles et sur notre pays puisqu'il est le saint patron de la Belgique ?

    De Diane Montagna sur le site d'Aleteia.org (5 mars 2017) :

    Et si vous consacriez les 30 prochains jours à prier saint Joseph ?

    L’époux de la Vierge Marie, qui sera fêté le 19 mars, mérite une place privilégiée dans notre vie spirituelle.

    Durant des siècles, les chrétiens s’en sont remis à saint Joseph, comme puissant patron et fidèle gardien, père et ami. Invoqué comme Gloire de la Vie Domestique, Patron des Mourants et Terreur des Démons, les chrétiens prient saint Joseph pour obtenir la guérison, l’aide nécessaire dans l’éducation des enfants, un nouveau travail ou une nouvelle maison, ainsi que toutes les nécessités pour le corps et l’âme.

    Honoré comme patron universel de l’Église, Saint Joseph exerce la protection paternelle du Seigneur Jésus au Paradis, guérissant le Corps Mystique du Christ sur Terre. Le père adoptif du Fils de Dieu est aussi un père pour ceux qui sont devenus fils et filles de Dieu, à travers le sacrement du Baptême.

    Les saints et les papes, durant des siècles, ont expérimenté et loué le grand pouvoir d’intercession de saint Joseph. « Je voudrais persuader tous les hommes de devenir dévots de ce saint glorieux », a écrit sainte Thérèse d’Avila dans son autobiographie, « parce que je sais d’expérience le type de bénédictions qu’il peut obtenir de Dieu pour nous ».

    « Tous les chrétiens, quel que soit leur état, ont bien des motifs de se confier et de s’abandonner à la tutelle amoureuse de saint Joseph », a écrit le Pape Léon XIII, dans son Encyclique sur la dévotion à Saint Joseph, la Quamquam pluries.

    Couples et parents, invités à se tourner vers saint Joseph

    Le pape Benoit XVI a ainsi encouragé, de manière particulière, les couples mariés et les parents à se tourner vers saint Joseph en disant : « Dieu seul pouvait donner à saint Joseph la force de croire l’ange. Dieu seul vous donnera, chers hommes et femmes qui êtes mariés, la force d’éduquer votre famille comme Il le désire. Demandez-le-Lui ! Dieu aime qu’on lui demande ce qu’Il veut donner. Demandez-Lui la grâce d’un amour vrai et toujours plus fidèle, à l’image de Son amour ». Comme le dit le Psaume : « Son amour est bâti pour toujours, sa fidélité est plus stable que les cieux (Ps 88, 3) ».

    Le pape saint Jean Paul II, avec le pape Benoît et leurs prédécesseurs, nous ont présenté saint Joseph comme modèle de vie intérieure, soulignant le silence du saint, bien plus parlant que les paroles elles-mêmes. « Les Évangiles parlent exclusivement de ce que Joseph a fait », dit le pontife polonais. « Cependant, ils permettent de découvrir dans ses actions, enveloppées de silence, un climat de profonde contemplation. Joseph était en contact quotidien avec le mystère “caché depuis des siècles” qui “habita” sous son propre toit ».

    Une puissante prière de 30 jours à saint Joseph

    La fête liturgique de saint Joseph, époux de la bienheureuse Vierge Marie et confesseur de la foi, est célébrée chaque année le 19 mars. Dans cette perspective, nous offrons à nos lecteurs une puissante prière de 30 jours à saint Joseph.

    Lire la suite

  • D'où vient la fête de saint Joseph le 19 mars, et celle du 1er mai ?

    IMPRIMER

    Du site Saint-Joseph du Web :

    Historique de la fête de Saint Joseph du 19 mars et du 1er mai

    D’où vient la fête de saint Joseph le 19 Mars, ainsi que celle du 1er mai ?

    Statue de Saint Joseph, Eglise de Nazareth, Terre Sainte.

    Statue de Saint Joseph, Eglise de Nazareth, Terre Sainte.

    LES FONDEMENTS. 

    Les pères de l'Eglise du IVe siècle parlent des vertus de Saint Joseph à l’occasion du mystère de l’Incarnation et de la Virginité de Marie. Dans l’Eglise latine, saint Joseph est mentionné dans les plus anciens martyrologues : dans le calendrier d’Eusèbe de Césarée et dans le Martyrologue de saint Maximin de Trèves ; au IVe et Ve siècles, saint Jérome, saint Augustin et saint Pierre Chrysologue posent quelques bases théologiques que viendront augmenter Bède le Vénérable au VIIIe siècle et Saint Pierre Damien au XIe. Le catalogue des images de Saint Joseph dans l’Art Chrétien des cinq premiers siècles, établi par le comte Rossi au XIXe, prouve que la piété des fidèles vénéraient dès l’origine saint Joseph.

    C’est Saint Bernard, au XIIe s. qui ouvrira la voie aux grands théologiens de l’Université de Paris. Il parle de Saint Joseph et développe la théologie mariale. Sur les prémices qu’il a posé, saint Thomas d’Aquin pourra dire : 

    " En quelque genre que ce soit, plus une chose approche de son principe, plus elle participe à l’effet de son principe. Mais le Christ est le principe de la grâce ; en tant qu’homme, Il en est l’instrument et la source…Or, c’est la Bienheureuse Vierge qui approcha de plus près le Christ selon l’humanité puisque le Christ reçu d’elle la nature humaine…" 

    Les théologiens devaient tirer la conclusion que nul après la Vierge n’a plus approché le Christ, source de la grâce, que Joseph, donc que nul n’a plus participé que Joseph à la grâce du Christ. On en déduit que saint Joseph est un saint incomparable. Ce raisonnement a été repris par le père Garrigou-Lagrange. 

    Parti de l’université de Paris, le mouvement en faveur du culte de Saint Joseph ne va plus se ralentir. Saint Albert le Grand, les Franciscains, les Dominicains le répandent par leur prédication en tous lieux et tous pays. 

    Le Bienheureux Jean Dun Scot, à propos du mariage de la Sainte Vierge et de Saint Joseph montre très justement que tout ce qui concerne le chaste époux de la Vierge Marie dans le décret de predestination ( il s’agit de la théologie de l’Immaculée Conception) a été fait en vue de Marie. 

    Saint Bonaventure et saint Bernardin de Sienne reviennent souvent sur le sujet de Saint Joseph. Le sermon de Bernardin de Sienne marque une étape dans la maturité de la dévotion à saint Joseph.  

    Lire la suite

  • Mais qui est vraiment saint Joseph ?

    IMPRIMER

    De "Marie de Nazareth" (Question du mardi) :

    Qui est vraiment saint Joseph ?

    Père Joseph-Marie Verlinde
    Docteur en science et chercheur au CNRS en chimie nucléaire

    Joseph, « Fils de David », choisi par le Père éternel pour veiller sur ses plus grands trésors, est un modèle admirable et nous sommes appelés à « aller vers lui » pour découvrir le secret de la disponibilité qui fait sa force et sa grandeur.1. Selon les promesses de Dieu, le Messie devait naître de l’arbre de Jessé (Isaïe 11,1), dans la lignée de David (2 Samuel 7,5-16). C’est par Joseph, lui-même « de la maison et de la descendance de David » (Luc 2,4), que s’accomplissent toutes ces promesses. L’Ange l’appelle « Fils de David » (Matthieu 1,20) et Joseph le sera jusqu’à sa mort, après laquelle c’est à Jésus lui-même que sera donné ce titre (Luc 18,38-39). En savoir +

    2. Les Écritures constituent notre seule source d’information directe concernant saint Joseph et elles nous invitent à l’écoute de son silence. Joseph peut être regardé comme le Chérubin qui veille sur l’Arche de la Nouvelle Alliance et sa contemplation du mystère de Dieu le conduit naturellement au silence de l’émerveillement. En savoir +

    3. C’est saint Matthieu qui donne à saint Joseph la plus grande place dans son récit. Contrairement à une iconographie symbolique répandue Joseph n’était sans doute pas vieux quand il épousa Marie. C’était probablement un jeune homme dans la force de l’âge, qui formait avec Marie un couple d’apparence normale, pour cacher, garder et protéger le secret de Dieu de tout mal et de toute curiosité. En savoir +

    4. Jésus, connu comme « fils de Joseph » (Luc 4,22) est « le plus beau des enfants des hommes » (Psaume 44,3) et la Tradition nomme Marie « la plus belle des femmes » (Cantique 1,8) : on peut imaginer aussi que quelque chose la beauté de David (1 Samuel 16,12) a pu passer à ses descendants. C’est ainsi que des saints ont médité sur la beauté de Joseph, sa pureté, son amour, sa sagesse et sa prudence, sa miséricorde et sa compassion, l’imaginant comme un homme au regard clair, et comme une figure évidemment pleine de noblesse, comblée par une vie simple, pauvre et cachée avec Jésus et Marie. En savoir +

    5. Jésus vrai Dieu et vrai homme, devait avoir une vraie famille, car l’Incarnation respecte pleinement les lois de la croissance humaine. Joseph, choisi par le Père éternel pour être le fidèle nourricier et le gardien de ses plus grands trésors, a naturellement été comblé par Dieu de toutes les grâces nécessaires à sa mission unique. En savoir +

    6. Les épreuves n’ont pas été épargnées à Joseph : celle de la « nuit spirituelle » qu’il vécut lors des événements de l’Incarnation bien sûr, mais aussi l’épreuve de la pauvreté à Noël, du danger devant Hérode, de l’émigration en Égypte, et tous les soucis d’une vie simple et pauvre ensuite à Nazareth. Face à tout cela, l’Écriture témoigne qu’il était « un homme juste » (Matthieu 1,19), rempli de foi, qui répondit sans délai aux appels de Dieu (Matthieu 1,24 ; 2,14 ; 2,21). En savoir +

    7. Selon la Tradition, Jésus est le « Nouvel Adam », et Marie « la Nouvelle Ève », mais la sainteté du couple formé par Joseph et Marie répare aussi d’une certaine manière le mal qui est né du couple d’Adam et Ève. La Sainte Famille a été proclamée comme « le prototype et l’exemple de toutes les familles chrétiennes » (Jean-Paul II) et en elle, Jésus a « grandi en sagesse, en taille et en grâce devant Dieu et les hommes » (Luc 2, 52). En savoir +

    8. Comme Jean-Baptiste, Joseph s’efface finalement pour que Jésus soit pleinement révélé. Après Marie, il est incontestablement le plus grand saint de la chrétienté et c’est très justement qu’il a été proclamé Patron de l’Église universelle. En savoir +

    9. La dévotion à saint Joseph a été tardive, mais elle a un bel avenir devant elle. Il nous faut tous avec lui « revenir à Nazareth » (Luc 2,39). Intentionnellement ou non, Marie à Cana a repris les mots de la Genèse adressés au Patriarche Joseph : « Faites tout ce qu'il vous dira » (Genèse 41,55) En savoir +

  • Saint Joseph était un homme juste : une homélie de Benoît XVI qui vaut bien une encyclique

    IMPRIMER

    Saint Joseph était un homme juste : une homélie de Benoît XVI qui vaut bien une encyclique

    Angela Ambrogetti sur acistampa :

    27 décembre 2023

    "Saint Joseph est un juste représentatif de l'Ancien Testament. Il y a ici un danger et en même temps une promesse, une porte ouverte". Il s'agit d'un passage de l'homélie que Benoît XVI a prononcée dans la chapelle du monastère Mater Ecclesiae le 22 décembre 2013. Il s'agissait de son premier Avent en tant qu'émérite. Le premier Avent en tant qu'émérite. C'était l'une de ces homélies qu'il préparait chaque dimanche avec des notes dans un carnet. Une de ces homélies que les Memores Domini, dans les années qui ont suivi, ont enregistrées et transcrites. Une homélie qu'un journal allemand a publiée avec l'approbation de la Fondation Ratzinger pour le Vatican. Une de ces homélies dont nous avons profondément besoin dans une période d'incertitude comme celle que nous vivons. Une de ces homélies que certains chanceux, comme moi, ont entendue en assistant à la messe de fête à Redemptoris Mater. C'était le 8 décembre de cette année-là et j'ai encore dans le cœur les mots de l'homélie de Benoît XVI sur l'Immaculée Conception. Elle voyait les choses différemment parce qu'elle n'était pas habituée au péché, parce que plus nous péchons, moins nous sommes lucides, même si la miséricorde de Dieu est infinie. Le péché nous change.

    Voici une de ces homélies qui servent de phare dans la nuit.

    Voici donc Joseph, le juste selon l'Ancien Testament. Le danger ? Benoît XVI raconte : "Le danger apparaît dans les discussions de Jésus avec les pharisiens et surtout dans les lettres de saint Paul. Le danger est que si la parole de Dieu est fondamentalement une loi, elle doit être considérée comme une somme de prescriptions et d'interdictions, un ensemble de règles, et l'attitude doit donc être d'observer les règles et d'être ainsi juste. Mais si la religion est ainsi, c'est tout ce qu'elle est, une relation personnelle avec Dieu ne naît pas, et l'homme reste en lui-même, cherche à se perfectionner, à être parfait. Mais cela donne lieu à l'amertume, comme nous le voyons chez le deuxième fils de la parabole du fils prodigue, qui, après avoir tout observé, finit par être amer et même un peu envieux de son frère qui, comme il le pense, a eu la vie en abondance. Tel est le danger : la simple observation de la loi devient impersonnelle, un simple acte, l'homme devient dur et même amer. À la fin, il ne peut plus aimer ce Dieu qui se présente seulement avec des règles et parfois même avec des menaces. C'est là le danger.

    Mais il y a aussi la porte ouverte, la promesse : "La promesse, c'est que nous pouvons aussi voir ces prescriptions non pas comme un code, un ensemble de règles, mais comme l'expression de la volonté de Dieu, dans laquelle Dieu me parle, je lui parle. En entrant dans cette loi, j'entre en dialogue avec Dieu, j'apprends le visage de Dieu, je commence à voir Dieu, et ainsi je suis sur le chemin de la parole de Dieu en personne, du Christ. Et un vrai juste comme saint Joseph est ainsi : pour lui, la loi n'est pas simplement l'observation de règles, mais elle se présente comme une parole d'amour, une invitation au dialogue, et la vie selon la parole consiste à entrer dans ce dialogue et à trouver derrière les règles et dans les règles l'amour de Dieu, à comprendre que toutes ces règles ne sont pas pour elles-mêmes, mais qu'elles sont des règles d'amour, qu'elles servent à ce que l'amour puisse grandir en moi. C'est ainsi que l'on comprend qu'en fin de compte, toute loi n'est que l'amour de Dieu et du prochain. Ayant trouvé cela, on a observé toute la loi. Si quelqu'un vit dans ce dialogue avec Dieu, un dialogue d'amour dans lequel il cherche le visage de Dieu, dans lequel il cherche l'amour et fait comprendre que tout est dicté par l'amour, il est en route vers le Christ, il est un vrai juste. Saint Joseph est un vrai juste, donc en lui l'Ancien Testament devient Nouveau, parce que dans les paroles il cherche Dieu, la personne, il cherche son amour, et toute observance est une vie dans l'amour".

    Lire la suite

  • Prière à saint Joseph (saint François de Sales)

    IMPRIMER

    SAINT JOSEPH

    Glorieux Saint Joseph - Saint François de Sales

    Glorieux saint Joseph,
    époux de Marie,
    accordez-nous votre protection paternelle,
    nous vous en supplions par le Cœur de Jésus-Christ.
    O vous dont la puissance infinie
    s'étend à toutes nos nécessités
    et sait nous rendre possibles
    les choses les plus impossibles,
    ouvrez vos yeux de père
    sur les intérêts de vos enfants.
    Dans l'embarras et la peine
    qui nous pressent,
    nous recourons à vous avec confiance ;
    daignez nous prendre sous votre charitable conduite
    et réglez pour nous
    cette affaire si importante et si difficile, (l'exprimer)
    cause de toutes nos inquiétudes.
    Faites que son heureuse issue
    tourne à la gloire de Dieu
    et au bien de ses dévoués serviteurs

    Ainsi soit-il.

    "Saint Joseph donc est au Ciel en corps et en âme, c’est sans doute. Ah! combien serions-nous heureux si nous pouvions mériter d’avoir part en ses saintes intercessions! Car rien ne lui sera refusé, ni de Notre-Dame, ni de son Fils glorieux. Il nous obtiendra, si nous avons confiance en lui, un grand accroissement en toutes sortes de vertus, mais spécialement en celles que nous avons trouvé qu’il avait en plus haut degré que toutes autres, qui sont: la grande pureté de corps et d’esprit, la très aimable vertu d’humilité et la constance, vaillance et persévérance qui nous rendront victorieux en cette vie de nos ennemis, et nous feront mériter la grâce d’aller jouir en la vie éternelle des récompenses qui sont préparées à ceux qui imiteront l’exemple que saint Joseph leur a donné étant en cette vie; récompense qui ne sera rien moins que la félicité éternelle, en laquelle nous jouirons de la claire vision du Père, du Fils et du Saint-Esprit."

    SAINT FRANÇOIS DE SALES, VINGTIÈME ENTRETIEN, PRÉDICATION DE NOTRE BIENHEUREUX PÈRE, POUR LE JOUR DE SAINT JOSEPH

  • Saint Joseph, le plus grand saint après Marie

    IMPRIMER

    Le Père Joseph-Marie Verlinde nous confie :

    "Je vais vous faire une confidence : j’aime Saint Joseph !

    J’en vois quelques-uns qui sourient malicieusement ! Mais savez-vous que l’opinion commune des théologiens, des saints et des papes est que Saint Joseph est le plus grand saint après Marie ?

    Dès le IVe siècle, saint Grégoire de Nazianze écrivait :

    « Le Seigneur a réuni en Joseph, comme dans un soleil, tout ce que les saints ont ensemble de lumière et de splendeur ».

    Si telle est la dignité et la grandeur de Joseph, on reste perplexe devant la discrétion de la dévotion à ce saint patriarche ! Le plus glorieux semble le plus caché ; le pape Pie XI écrivait le 19 mars 1928 :

    « Là où est plus profond le mystère, plus épaisse la nuit qui le recouvre et plus grand le silence, c’est justement là qu’est plus haute la mission et plus brillant le cortège des vertus requises ainsi que des mérites qui en découlent. Mission unique, très haute, celle de garder la virginité et la sainteté de Marie, celle d’entrer en participation du grand mystère caché aux yeux des siècles et de coopérer ainsi à l’incarnation et à la rédemption. »

    Lire la suite

  • Saint Cyrille de Jérusalem (18 mars)

    IMPRIMER

    Saint Cyrille de JérusalemLors de l'audience générale du mercredi 27 juin 2007, Benoît XVI a consacré sa catéchèse à saint Cyrille de Jérusalem :

    Chers frères et sœurs!

    Notre attention se concentre aujourd'hui sur saint Cyrille de Jérusalem. Sa vie représente le mélange de deux dimensions:  d'une part, le soin pastoral et, de l'autre, la participation - malgré lui - aux controverses enflammées qui troublaient alors l'Eglise d'Orient. Né autour de 315 à Jérusalem, ou dans ses environs, Cyrille reçut une excellente formation littéraire; ce fut la base de sa culture ecclésiastique, centrée sur l'étude de la Bible. Ordonné prêtre par l'Evêque Maxime, lorsque celui-ci mourut ou fut déposé, en 348, il fut ordonné Evêque par Acacius, Archevêque métropolitain influent de Césarée de Palestine, philo-arien, qui était convaincu d'avoir trouvé en lui un allié. Il fut donc soupçonné d'avoir obtenu la nomination épiscopale grâce à des concessions à l'arianisme.

    En réalité, Cyrille se heurta très vite à Acacius non seulement sur le terrain doctrinal, mais également sur le terrain juridictionnel, car Cyrille revendiquait l'autonomie de son siège par rapport à l'Eglise métropolitaine de Césarée. En vingt ans, Cyrille connut trois exils:  le premier en 357, à la suite d'une déposition de la part d'un Synode de Jérusalem, suivi en 360 par un deuxième exil voulu par Acacius et, enfin, par un troisième, le plus long - il dura onze ans - en 367, à l'initiative de l'empereur philo-arien Valente. Ce n'est qu'en 378, après la mort de l'empereur, que Cyrille put reprendre définitivement possession de son siège, en rétablissant l'unité et la paix entre les fidèles.

    Lire la suite