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Au rythme de l'année liturgique - Page 7

  • La "parole d'or", inspirée et brève...

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    pierre_chrysologue.jpg

    Alors que nombre de nos prédicateurs se croient obligés de pérorer de façon souvent interminable, le Père Bernard Pineau nous dit, à propos du saint du jour :

    "Depuis l'apôtre saint Pierre, nombreux ont été les saints et bienheureux à porter ce nom : on en compte une bonne vingtaine !

    La liturgie catholique fait aujourd'hui mémoire de saint Pierre Chrysologue. Il vécut en Italie au Ve siècle et devint évêque de Ravenne, qui était alors la résidence des empereurs d'Occident. Il fut avant tout un prédicateur très estimé du peuple et beaucoup de ses sermons sont parvenus jusqu'à nous. Sa prédication était cordiale et convaincante, avec comme qualités majeures la simplicité et surtout la brièveté !

    170 de ses homélies nous sont connues. Il fut proclamé docteur de l'Eglise en 1729.
    On l'avait surnommé chrysologue : parole d'or."

    source : http://www.lejourduseigneur.com/Web-TV/Saints/Pierre-Chrysologue

  • Pierre au Verbe d'Or (30 juillet)

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    Fêté aujourd'hui : saint Pierre Chrysologue que Dom Guéranger, dans son Année Liturgique, présente ainsi :

    "Pierre, surnommé Chrysologue, pour l'or de son éloquence, naquit à Forum Cornelii, dans l'Emilie, de parents honnêtes. Dès l'enfance, tournant son esprit vers la religion,il s'attacha à l'Evêque de cette ville,Cornelius, romain, qui le forma rapidement à la science et à la sainteté de la vie, et l'ordonna Diacre. Peu après, l'Archevêque de  Ravenne étant mort,  comme les habitants de cette ville envoyèrent, selon l'usage, à Rome, le successeur qu'ils avaient élu solliciter  du  saint Pape Sixte III la confirmation de cette élection, Cornélius se joignit aux députés de Ravenne, et emmena avec lui  son  diacre. Cependant l'Apôtre saint Pierre  et le Martyr saint Apollinaire apparurent en songe au Pontife romain, ayant au milieu d'eux un jeune lévite, et lui ordonnant de ne pas placer un autre que lui sur le siège archiépiscopal de Ravenne. Le Pontife n'eut pas plus tôt vu Pierre, qu'il reconnut en lui l'élu du Seigneur. Rejetant donc celui qu'on lui présentait, il promut, l'an de Jésus-Christ 433, le jeune lévite au gouvernement de cette Eglise métropolitaine. Les députés de Ravenne, offensés d'abord, ayant appris la vision, se soumirent sans peine à la volonté divine et acceptèrent avec le plus grand respect le nouvel Archevêque.

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  • L'homélie percutante du cardinal Sarah à Sainte-Anne-d'Auray

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    De Mathilde de Robien sur Aleteia.org :

    “Lois barbares”, “terre sacrée de Bretagne”… L’homélie du cardinal Sarah à Sainte-Anne-d’Auray

    Cardinal Robert Sarah au sanctuaire de Sainte-Anne-d'Auray à l'arrivée de la Troménie de Sainte Anne le 25 juillet 2025.

    26/07/25

    À l’occasion de la célébration du Grand Pardon de Sainte-Anne-d’Auray, marqué cette année par le jubilé des 400 ans des apparitions de sainte Anne, une messe pontificale a été célébrée ce samedi 26 juillet au mémorial du sanctuaire, présidée par le cardinal Robert Sarah, envoyé spécial du pape Léon XIV. Aleteia retranscrit ici son homélie dans sa quasi intégralité.

    Envoyé spécial du pape Léon XIV pour présider les célébrations du Grand Pardon de Sainte-Anne-d'Auray ces 25 et 26 juillet, le cardinal Robert Sarah, préfet émérite de la Congrégation du Culte Divin et de la Discipline des Sacrements, n'a pas mâché ses mots lors de l'homélie de la messe pontificale ce samedi 26 juillet. Devant près de 30.000 fidèles réunis devant le mémorial du sanctuaire breton, le cardinal guinéen a vivement exhorté à retrouver le chemin de la foi et de l'adoration eucharistique. Rappelant que la France, et plus précisément la Bretagne en ce lieu dédié à sainte Anne, avait été choisie par Dieu pour en faire une terre sacrée, il a vivement encouragé les fidèles à mettre Dieu à la première place, aussi bien dans la sphère privée que politique. "Ne profanez pas la France avec vos lois barbares et inhumaines qui prônent la mort alors que Dieu veut la vie", a-t-il affirmé, faisant référence au débat actuel autour du projet de loi sur l'euthanasie.

    Il a ensuite redéfini les contours d'une véritable spiritualité, qui se définit non pas à l'aune de projets humanitaires mais qui se nourrit en premier lieu de l'adoration. Empruntant une intuition chère aux Pères du désert, il a exhorté à prendre soin de son âme, lieu intérieur où Dieu parle à chacun. Enfin, le cardinal Sarah a eu une pensée particulière pour tous les couples en espérance d'enfant, et plus largement pour tous les fidèles confrontés à la souffrance, et les a encouragés à se tourner vers sainte Anne, choisie pour être la mère de la Vierge Marie. Voici son homélie dans sa quasi intégralité :

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  • "Dieu est dans son lieu saint" Introït et graduel grégoriens pour le 17ème dimanche du temps ordinaire

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    Introitus Introït
    Ps. 67, 6-7 et 36 Ps. 67,6-7 et 36
    DEUS in loco sancto suo: Deus qui inhabitáre facit unánimes in domo: ipse dabit virtútem, et fortitúdinem plebi suae. Ps. ibid., 2 Exsúrgat Deus, et dissipéntur inimíci eius: et fúgiant, qui odérunt eum, a fácie eius. ℣. Glória Patri. Dieu est dans Son lieu saint. C'est le Dieu qui fait habiter dans une même maison ceux qui ont un même esprit; c'est Lui qui donne la puissance et la force à Son peuple. Ps. ibid. 2 Que Dieu Se lève, et que Ses ennemis soient dissipés: et que ceux qui Le haïssent fuient devant Sa face.

     

    Graduale Graduel
    Ps. 27, 7 et 1 Ps. 27,7 et 1
    ℟. In Deo sperávit cor meum, et adiútus sum: et reflóruit caro mea, et ex voluntáte mea confitébor illi. ℣. Ad te, Dómine, clamávi: Deus meus, ne síleas, ne discédas a me. ℟. Mon coeur a espéré en Dieu, et j'ai été secouru. Aussi Le louerai-je de tout mon coeur. ℣. Je crierai vers Toi, Seigneur; mon Dieu, ne garde pas le silence à mon égard.
  • "Seigneur, apprends-nous à prier" (17e dimanche du Temps Ordinaire)

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    photo_1904T1.jpgSeigneur, apprends-nous à prier…
     (Homélie du fr. Joël-M. Boudaroua, le dimanche 25 juillet 2010 sur Luc 11, 1-13 source)

    La prière, plus que le rire peut-être, est le propre de l’homme. Sans doute faut-il apprendre à prier, mais un homme qui n’a jamais prié cela n’existe pas ! D’abord parce que la prière se rencontre dans les simples relations humaines : « Mon ami, prête-moi trois pains, je te prie : un de mes amis arrive de voyage, et je n’ai rien à lui offrir »… Mais, bien sûr, dans sa forme la plus haute la prière s’adresse à Dieu pour lui demander de produire ce que nous désirons, pour obtenir ce que nous estimons nécessaire pour nous-même ou pour autrui selon la parole même de Jésus : « Demandez et vous recevrez, cherchez et vous trouverez, frappez et l’on vous ouvrira ». Il semble donc que la prière, si elle peut prendre des formes diverses et variées (contemplation, louange, action de grâce) désigne surtout la prière de demande, la prière qui nous paraît la plus naturelle.... en tout cas la plus facile !  Or, nous en avons tous fait l’expérience, souvent, après avoir beaucoup prié, beaucoup demandé, longtemps frappé à la porte, nous n’avons rien obtenu, rien reçu, personne ne nous a ouvert, Dieu n’a pas répondu à nos demandes. Et cela a quelque chose de dramatique parce que pour beaucoup de gens, si le ciel ne répond pas, c’est qu’il est vide, c’est que Dieu n’existe pas, que la prière est inutile, qu’il ne sert à rien de prier. Les maîtres de la prière, les « grands priants » (P. Loew) eux nous apprennent que si nous ne sommes pas exaucés, c’est essentiellement pour deux raisons : soit parce que nous ne demandons pas ce qu’il faut ; soit parce que nous ne demandons pas comme il faut. Nous demandons mal, ou nous demandons des choses mauvaises, selon le mot de saint Augustin.

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  • Notre Père est avec nous (homélie du 17e dimanche C)

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    Une homélie de l'abbé Christophe Cossement publiée sur son site (archive 2019) :

    Notre Père est avec nous

    homélie du 17e dimanche C

    « Demandez, on vous donnera ! » Comme cette parole est source de lumière dans un cœur qui aime Dieu ! Et pourtant, quel risque de déception aussi, lorsque nous avons l’impression que le Seigneur ne donne pas ce que nous lui demandons.

    Nous rencontrons parfois des personnes qui n’ont jamais vraiment fait attention à Dieu et qui suite à un malheur s’en détournent complètement. Elles n’ont jamais vraiment cheminé avec Dieu. Tout au plus, avec une image d’un dieu grand horloger qui se trouve pris en défaut.

    D’autres personnes crient vers Dieu à la manière des païens. Jésus dit dans un autre passage que les païens, quand ils prient, rabâchent, c’est-à-dire reviennent sans cesse avec les mêmes propos, la même demande, dans le but de convaincre Dieu. Spontanément, notre esprit blessé par le péché espère faire entrer Dieu dans nos propres vues, en quelque sorte nous servir de Dieu pour réaliser nos propres projets ou nos rêves, dont on espère qu’il va les labelliser, les accepter. Mais il manque l’étape d’exposer nos projets à Dieu, de Le laisser les modifier, les conduire lui-même. Et nous tombons dans la situation dénoncée par saint Jacques dans sa lettre : « vous demandez, mais vous ne recevez rien ; en effet, vos demandes sont mauvaises », engluées dans « l’amour pour le monde » (Jc 4,3ss).

    La demande plusieurs fois reprise par Abraham lorsqu’il intercède pour Sodome n’est pas du rabâchage. Abraham laisse une vraie place au point de vue de Dieu, à sa justice. Il la scrute même jusque dans ses derniers retranchements. La suite de l’histoire nous montre que Dieu n’a même pas trouvé 10 justes dans Sodome.

    Pour nous apprendre à demander autrement que les païens, Jésus commence par placer notre prière en face des projets de Dieu notre Père : que son Nom soit sanctifié, qu’il soit reconnu et aimé comme un Père. Que son règne vienne, qu’il saisisse tout l’univers et domine la puissance du mal et de tout ce qui s’oppose à lui. Que sa volonté soit faite, que tous les cœurs s’unissent à son cœur pour vouloir ce qu’il veut et refuser ce qu’il refuse. Que cette union à sa volonté nous rende miséricordieux comme il est miséricordieux. Alors nous pourrons demander et il nous donnera.

    Exposer nos demandes à Dieu doit nous faire entrer dans une relation plus profonde avec lui. Nous ne demandons pas pour informer Dieu de nos besoins, car il les a connus avant même que nous les éprouvions. Nous demandons pour entrer dans une vraie relation de dépendance avec Lui. Au jardin d’Eden, l’homme et la femme avaient refusé de dépendre de Dieu, ils avaient voulu organiser leur bonheur par eux-mêmes et avaient pris le fruit défendu. Depuis, nous devons lutter pour retrouver le chemin d’une dépendance confiante envers Dieu.

    Parfois, par résignation, nous nous contentons de demandes très générales et vagues. Ou bien nous ne demandons plus rien. Au contraire, la prière de demande concrète peut nous faire entrer dans le chemin de la dépendance confiante, si nous nous laissons saisir au plus profond de nos désirs dans cette confiance. Alors il n’est pas besoin de beaucoup de paroles, mais de refuser de toutes nos forces la peur, spécialement la peur de l’avenir, la peur de ce qui va se passer, pour nous efforcer d’habiter paisiblement sa volonté. Dieu veut veiller sur nous concrètement. Nous faisons bien de diriger constamment notre cœur pour qu’il se dépose sans crainte dans Son cœur. Et si nous ne comprenons pas maintenant son chemin, un jour nous le comprendrons.

    C’est un travail intérieur parfois ardu. C’est pourquoi le Seigneur a ajouté, après « demandez, on vous donnera », « cherchez, vous trouverez » et aussi « frappez, on vous ouvrira ». Nous cherchons la bonté de Dieu que nous ne voyons pas toujours. Nous l’affirmons à notre cœur qui est tenté d’en douter. Et nous frappons à la porte, nous demandons de pouvoir rester dans cette confiance où nous peinons à trouver notre équilibre. C’est l’Esprit Saint qui nous aidera à rester alliés de Dieu notre Père et à goûter tous les fruits de son amour après bien des épreuves que le diable nous fait endurer. Courage, Dieu est avec nous !

  • Saint Titus Brandsma : une lumière dans l’enfer nazi (26 juillet)

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    D'Arnaud Dumouch sur "1000 raisons de croire" :

    Saint Titus Brandsma : lumière dans l’enfer nazi

    Prêtre carme et journaliste, homme « doux mais déterminé », Titus Brandsma utilise dès les années 1930 les journaux catholiques pour stigmatiser l’idéologie nazie comme « anti-humaine » et défendre la dignité de chaque personne. Ses écrits se heurtent au Reich, qui craint « ce professeur maléfique ». Arrêté et déporté à Dachau, il est exécuté par injection létale le 26 juillet 1942.


    Les raisons d'y croire

    • Après l’invasion des Pays-Bas par Hitler en 1940, le père Titus Brandsma aurait pu sauver sa vie si, comme beaucoup d’autres, il s’était fait discret en attendant que la guerre se passe. Mais il a préféré rester sur place en s’opposant ostensiblement au régime, alors qu’il était tout à fait au courant du sort qui l’attendait.
    • Il s’oppose au nazisme, non par idéologie politique, mais par fidélité à l’Évangile et à la dignité humaine universelle qu’enseigne le Christ. C’est pour cela qu’il refuse de collaborer avec la puissance oppressive qu’est l’Allemagne du IIIe Reich.
    • Son courage à défendre la vérité, même au risque de la mort, est un témoignage puissant. Ce courage face à la mort est alimenté par son espérance en la vie éternelle : « N’ayez pas peur de ceux qui tuent le corps... » ( Mt 10,28 ).
    • L’attitude du père Brandsma dans le camp de Dachau révèle sa capacité de pardon et d’amour envers ses tortionnaires. D’un point de vue humain, cette attitude n’a pas de sens.
    • En particulier, il faut souligner la façon dont il accompagne la petite infirmière chargée de lui injecter le produit létal. Elle raconte : « Il m’a pris la main : "Pauvre jeune fille que tu es, je vais prier pour toi !" » Il a tenu promesse depuis le Ciel et obtenu pour elle des grâces qui lui permettront par la suite de vivre avec le poids de ce qu’on l’avait forcé à faire, et de revenir à la foi catholique. « Le père Titus Brandsma, que je ne connaissais pas, m’a engendré à la grâce. »
    • Le chemin de croix qu’il vécut à Dachau, son épuisement physique, son attitude édifiante et sa mort héroïque manifestent ce qu’il avait à l’intérieur de son âme : tout ce qu’il a enseigné n’était pas simplement parole. Son âme était réellement attachée au Christ plus qu’à sa propre vie.
    • En 1983, en Floride, une religieuse carmélite contracte une forme grave de cancer grave, apparemment incurable. Après qu’elle a prié avec ferveur pour l’intercession de Titus Brandsma, sa guérison est rapportée comme totale et inexplicable du point de vue médical. Ce miracle a conduit à la béatification de Titus Brandsma en 1985.
    • Le second miracle reconnu survient en 2004, lorsqu’un prêtre carmélite américain, frère Michael Driscoll, est atteint d’un mélanome métastatique avancé (stade IV). On lui remet un fragment du costume noir du père Brandsma, qu’il applique quotidiennement sur sa tête : le cancer disparaît complètement et les médecins signalent qu’il s’agit d’une rémission scientifique inexplicable.

    En savoir plus

    Titus Brandsma naît le 23 février 1881 aux Pays-Bas. Il faut savoir que ce pays, au moment de la Réforme, a basculé en grande partie dans le protestantisme. Titus est donc issu d’une vieille famille catholique, avec cette sensibilité particulière très différente de ce qu’on peut trouver dans le sud de l’Italie. La foi s’exprime de manière discrète et rigoureuse, sans démonstration excessive.

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  • Anne et Joachim (26 juillet)

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    giotto_joachim_anne300.jpgHomélie pour la nativité de la Vierge Marie de saint Jean Damascène

        Puisque la Vierge Mère de Dieu devait naître de sainte Anne, la nature n'a pas osé anticiper sur la grâce : la nature demeura stérile jusqu'à ce que la grâce eût porté son fruit. Il fallait qu'elle naquît la première, celle qui devait enfanter le premier-né antérieur à toute créature, en qui tout subsiste.

    la rencontre entre Anne et Joachim, par Giotto (XIVe s.)

        Joachim et Anne, heureux votre couple ! Toute la création est votre débitrice. C'est par vous, en effet, qu'elle a offert au Créateur le don supérieur à tous les dons une mère toute sainte, seule digne de celui qui l'a créée.

         Réjouis-toi, Anne, la stérile, toi qui n'enfantais pas ; éclate en cris de joie, toi qui n'as pas connu les douleurs. Réjouis-toi, Joachim : par ta fille un enfant nous est né, un fils nous a été donné. On proclame son nom : Messager du grand dessein de Dieu, qui est le salut de tout l'univers, Dieu fort. Oui, cet enfant est Dieu.

         Joachim et Anne, heureux votre couple, et parfaitement pur ! On vous a reconnus grâce à votre fruit, selon cette parole du Seigneur : Vous les reconnaîtrez à leurs fruits. Vous avez eu une conduite agréable à Dieu et digne de celle que vous avez engendrée. A cause de votre vie chaste et sainte, vous avez produit le joyau de la virginité, celle qui devait être vierge avant l'enfantement, vierge en mettant au monde, vierge après la naissance ; la seule toujours vierge d'esprit, d'âme et de corps.

         Joachim et Anne, couple très chaste ! En observant la chasteté, cette loi de la nature, vous avez mérité ce qui dépasse la nature : vous avez engendré pour le monde celle qui sera, sans connaître d'époux, la Mère de Dieu. En menant une vie pieuse et sainte dans la nature humaine, vous avez engendré une fille supérieure aux anges, qui est maintenant la Souveraine des anges. Enfant très gracieuse et très douce ! Fille d'Adam et Mère de Dieu ! Heureux ton père et ta mère ! Heureux les bras qui t'ont portée ! Heureuses les lèvres qui, seules, ont reçu tes chastes baisers pour que tu demeures toujours parfaitement vierge. Acclamez Dieu, terre entière, sonnez, dansez, jouez. Elevez la voix, élevez-la, ne craignez pas.

    Saint Jean Damascène (source)

  • Anne et Joachim (26 juillet)

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    La-Rencontre-à-la-Porte-d-Or-de-Joachim-et-de-Anne-par-Giotto-1303-détail.jpg

    Anne et Joachim (détail) par Giotto

    Homélie du Frère Daniel BOURGEOIS

    (Paroisse Saint-Jean-de-Malte - Aix-en-Provence)

    Dans le mystère du salut, il y a des vérités qui ne nous apparaissent dans toute leur vérité et toute leur profondeur que lorsqu'on les fête et les célèbre dans la liturgie.

    Effectivement, du point de vue de l'histoire, le témoignage que nous avons pour Joachim et Anne, c'est vraiment très peu de chose. On n'en parle pas dans les évangiles. C'est seulement plus tard, dans ce qu'on appelle les apocryphes, ces récits qui n'ont pas été reconnus par la tradition de l'Église catholique dans son universalité, que l'on voit apparaître des légendes autour de Joachim et d'Anne, notamment une très belle légende, et je ne résiste pas au plaisir de vous la raconter parce qu'elle a fait l'objet de nombreux tableaux : lorsque Joachim et Anne sont allés au Temple pour présenter leur enfant, la Vierge Marie, évidemment, ils ne savaient pas qu'elle était immaculée depuis sa conception et que par conséquent, quand on présentait un agneau en signe de rachat (puisque dans cette tradition, la Vierge Marie est fille unique et qu'on doit racheter les premiers-nés), ce geste était sans objet. Alors on voit ce pauvre Joachim qui monte les degrés du Temple en tenant son agneau et le grand-prêtre dans tout son apparat qui le repousse vivement parce que, prophétiquement, il sait qu'il n'y a pas besoin de sacrifice de rachat pour la petite Marie qui est ainsi présentée au Temple. Généralement cela a donné lieu à des tableaux très beaux et un peu dramatiques, dans lesquels on voit le prêtre drapé dans tous ses ornements et ce pauvre Joachim, un peu courbé, un peu vieillard, je ne sais pas pourquoi on lui donne des airs de vieux, qui s'en va en reculant avec le pauvre mouton repoussé par le grand-prêtre. C'est assez touchant et cela fait partie de ces légendes qui se sont cristallisées autour du récit de la naissance de Marie.

    En réalité ce qu'il y a de plus profond dans cela, c'est que lorsque l'Église se penche sur le mystère du Christ, elle s'émerveille de ce que le mystère du Christ a rejoint les hommes. Il est normal que ce genre de fête n'apparaisse que plus tard dans l'Église. Pourquoi ? Parce que c'est le moment où l'Église réalise à quel point son Dieu s'est fait proche d'elle. C'est le moment où l'Église réalise que le Christ continue à se faire chair dans toutes les familles de la terre, dans toutes les familles chrétiennes, dans tout le peuple chrétien, à travers ses joies, ses peines. Et s'émerveillant de cette humanité du mystère de Dieu qui vient nous rejoindre dans notre humanité, à ce moment-là, dans un regard de tendresse et de reconnaissance, elle veut chercher les racines du mystère de Dieu. Et quand elle approfondit le mystère de Jésus qui est né de Marie, elle médite aussi ce mystère de la vierge Marie qui est la mère de notre salut et qui, elle, est née dans une famille humaine. Ainsi l'Église, avec toute cette affection profonde qu'elle a pour son Seigneur et pour son Sauveur, retrouve les racines profondément humaines du salut de Dieu. Dieu a manifesté sa bienveillance pour les hommes en donnant à cet humble couple un peu anonyme, en manifestant en eux la puissance de son amour et en préparant dans leur union, dans leur amour humain, celle qui devait recevoir la plénitude du salut.

    Je trouve cela très beau, au sens où la tradition a su reconnaître dans les deux prénoms de Joachim et d'Anne, les dimensions essentielles du Salut. Anne c'est "Dieu a fait grâce", c'est "le sourire de Dieu" au cœur de cette humanité qui attend la venue du Sauveur. C'est le sourire de Dieu qui se penche sur ce couple qui vit dans la foi et dans l'espérance d'Israël, et qui donne de donner la vie à Marie. Et puis, Joachim, c'est "l'œuvre de Dieu". Joachim peut venir de deux racines hébraïques, soit "Dieu a affermi, Dieu a solidifié, Dieu a préparé", soit "Dieu a fait lever". Dans un cas comme dans l'autre, c'est le sens profond d'Anne et de Joachim. Ils sont ceux que Dieu a affermis pour l'espérance d'Israël et ils sont ceux que Dieu a fait lever au milieu de son peuple, pour qu'un jour le Sauveur se lève, mais non plus au sens presque physique du terme, mais de se lever, de se relever, au sens de la Résurrection, de cet acte de salut de Dieu "qui relève Israël" et qui nous relève chacun d'entre nous.

    Prions le Seigneur, par l'intercession de Joachim et d'Anne, afin qu'Il nous affermisse dans la foi, dans cette humanité profonde et amoureuse de Dieu qui était celle de ces aïeux du Christ Sauveur. Et qu'aussi Dieu nous fasse grâce, Dieu nous donne son sourire et sa tendresse afin que, nous aussi, nous connaissions la douceur de vivre avec Lui dans le Royaume avec tous ceux qui l'ont attendu, avec tous ceux qu'Il a déjà fait lever comme une grande moisson et qu'Il ne cessera de relever par la puissance de sa Résurrection.

    AMEN

  • 25 juillet : saint Jacques "le majeur"

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    Le mercredi 21 juin 2006, le pape Benoît XVI, au cours de l’audience générale du mercredi, a consacré sa catéchèse à la figure de l'apôtre :

    Chers frères et sœurs,

    En poursuivant la série de portraits des Apôtres choisis directement par Jésus au cours de sa vie terrestre, nous avons parlé de saint Pierre, de son frère André. Aujourd'hui, nous rencontrons la figure de Jacques. Les listes bibliques des Douze mentionnent deux personnes portant ce nom: Jacques fils de Zébédée et Jacques fils d'Alphée (cf. Mc 3, 17.18; Mt 10, 2-3), que l'on distingue communément par les appellations de Jacques le Majeur et Jacques le Mineur. Ces désignations n'entendent bien sûr pas mesurer leur sainteté, mais seulement prendre acte de l'importance différente qu'ils reçoivent dans les écrits du Nouveau Testament et, en particulier, dans le cadre de la vie terrestre de Jésus. Aujourd'hui, nous consacrons notre attention au premier de ces deux personnages homonymes.

    Le nom de Jacques est la traduction de Iákobos, forme grécisée du nom du célèbre Patriarche Jacob. L'apôtre ainsi appelé est le frère de Jean et, dans les listes susmentionnées, il occupe la deuxième place immédiatement après Pierre, comme dans Marc (3, 17), ou la troisième place après Pierre et André dans les Evangiles de Matthieu (10, 2) et de Luc (6, 14), alors que dans les Actes, il vient après Pierre et Jean (1, 13). Ce Jacques appartient, avec Pierre et Jean, au groupe des trois disciples préférés qui ont été admis par Jésus à des moments importants de sa vie.

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  • Saint Jacques "le Majeur" (25 juillet)

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    Lire la catéchèse du pape Benoît XVI

    Ci-contre : Le Greco, saint Jacques le Majeur (el-greco-a-tolede.html)

    De Missel.free : Jacques est un nom théophore, assez commun au temps du Christ, qui signifie « que (Dieu) protège », comme Jacob, dont il est la forme grécisée. Deux apôtres de Jésus portent le nom de Jacques : Jacques, dit le majeur, fils de Zébédée, dont on célèbre aujourd'hui la fête ; l'apôtre Jacques, dit le mineur, fils d'Alphée, premier évêque de Jérusalem et auteur de l'épître.

    Frère aîné de Jean l'évangéliste, Jacques était fils de Zébédée et de Salomé ; il habitait Bethsaïde ou Capharnaüm et pratiquait la pêche sur le lac de Génésareth, en compagnie de son père et de mercenaires embauchés. Sans doute était-il par sa mère cousin de Jésus et appartenait-il au groupe des disciples de Jean-Baptiste, qui sur les bords du Jourdain furent conquis par Jésus. Sa famille jouissait d'une certaine aisance, puisque son père avait des mercenaires et que sa mère aura la possibilité d'accompagner le Seigneur dans ses randonnées apostoliques, de lui venir en aide et d'acheter des aromates d'embaumement.

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  • 24 juillet : saint Charbel Makhlouf, prêtre et moine maronite

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    Saint Charbel Makhlouf - Prêtre et moine maronite (1828-1898)

    source : l'Evangile au Quotidien

    Charbel, au siècle Youssef Antoun, Makhlouf est né à Beqaa-Kafra (Liban Nord) le 08 mai 1828. Sa formation chrétienne et l'exemple de ses deux oncles maternels, ermites au monastère de Saint-Antoine-Kozhaya, le vouèrent dès son jeune âge à la prière et à la vie monastique.

    En 1851, il quitta ses parents et son village pour se diriger vers le monastère Notre-Dame-de-Mayfouq pour sa première année de noviciat. Dirigé ensuite vers le monastère Saint-Maroun d'Annaya, il s'engagea dans l'Ordre Libanais Maronite, choisissant le nom de Charbel, martyr antiochien du IIe siècle. Il y prononça ses vœux solennels le 1er novembre 1853 puis poursuivit ses études théologiques au monastère Saint Cyprien de Kfifane, Batroun. Il fut ordonné prêtre à Bkérké, siège patriarcal maronite, le 23 juillet 1859.

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