Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Au rythme de l'année liturgique - Page 4

  • C'est de saints que l'Eglise a besoin et non de réformateurs

    IMPRIMER

    Une tribune du Père Jean-François Thomas S.J. publiée sur Aleteia.org :

    L’Église n’a pas besoin de réformateurs, mais de saints

    31/10/23

    L’Église n’a pas besoin de réformateurs, mais de saints, telle était la conviction de Georges Bernanos. Comme François d’Assise qui transforma l’Église en épousant l’exact opposé de ce qui attirait ses contemporains : la pauvreté, l’humilité, la charité.

    Alors que beaucoup dans l’Église ne rêvent que de réformes, sinon de révolutions, ceci de la base à la hiérarchie, que la mode contemporaine est toujours dans la fuite en avant et presque jamais dans une sage disposition à faire le guet du haut d’une tour qui embrasse les horizons et qui permet de ne pas se croire les maîtres du monde, il serait sage et judicieux de se souvenir que l’histoire de cette Église n’est pas riche grâce à ceux qui ont voulu la violenter, mais grâce à ceux qui se sont donnés à Elle, au prix parfois des sacrifices les plus absolus. La situation actuelle, préoccupante, invite à prendre distance par rapport à tous les enthousiasmes désordonnés et manipulateurs, à garder la tête froide face à ceux qui désirent déraciner, détruire, transformer pour correspondre aux critères mondains. Pour ce faire, il est bon de puiser dans le trésor de sainteté de cette Église mise à mal parfois même par ses pasteurs.

    La colère de Luther

    Georges Bernanos, vers 1943, alors au Brésil, projeta d’écrire un livre sur Luther, mais le début de la guerre mondiale l’empêcha de mener à bien ce projet qui ne nous lègue que quelques pages de feu. Déjà, dans le Journal d’un curé de campagne, il avait abordé le mystère de ce personnage, ceci dans une conversation entre le curé de Torcy et le simple prêtre d’Ambricourt. Le premier confie au second : 

    Enfin, j’ai eu mes embêtements, moi aussi… Tiens, à ce moment-là, j’ai compris Luther. Il avait du tempérament, lui aussi. Et dans sa fosse à moines d’Erfurt, sûrement que la faim et la soif de la justice le dévoraient. Mais le bon Dieu n’aime pas qu’on touche à sa justice, et sa colère est un peu trop forte pour nous, pauvres diables. Elle nous saoule, elle nous rend pires que des brutes. Alors, après avoir fait trembler les cardinaux, ce vieux Luther a fini par porter son foin à la mangeoire des princes allemands, une jolie bande… Regarde le portrait qu’on a fait de lui sur son lit de mort… Personne ne reconnaîtrait l’ancien moine dans ce bonhomme ventru, avec une grosse lippe. Même juste en principe, sa colère l’avait empoisonné petit à petit ; elle était tournée en mauvaise graisse, voilà tout. 

    Et il avoue prier pour le salut de l’âme de Luther. Beaucoup, au cours des siècles, ont pu être scandalisés par les dérives ecclésiastiques, par les imperfections de la justice et des règles imposées. Ils peuvent l’être encore et rêver d’une Église à leur mesure, mais, dans ce cas, leur sort sera également de faire de la mauvaise graisse et de mourir dans la colère et l’orgueil. L’ambition, le ressentiment, le désir d’imposer ses opinions ne produisent jamais de bons fruits. Quant à ceux qui imaginent un état de perfection et de pureté à l’abri de toute critique, ils vivent dans l’illusion et nient la réalité.

    Les vrais réformateurs n’ont jamais été les justiciers qui cassent et brûlent mais les saints qui pratiquent de façon héroïque les vertus.

    Les vrais réformateurs n’ont jamais été les justiciers qui cassent et brûlent mais les saints qui pratiquent de façon héroïque les vertus que ceux qui en sont les gardiens ne respectent pas forcément. Saint François d’Assise, tout aussi révolté au départ par les défauts des hommes de Dieu, ne sombra pas dans la revanche et la soif de faire table rase ou d’adapter les lois selon la mode du temps. Il choisit d’épouser pour lui-même l’exact opposé de ce qui attirait ses contemporains : la pauvreté, l’abaissement, l’humilité, la charité. Et, ainsi, il ne fit pas de mauvaise graisse mais fondit à vue d’œil sous l’éclat de la lumière retrouvée par ce renoncement. 

    Lire la suite

  • Avec tous les saints, nous exulterons devant la face de Dieu

    IMPRIMER

    L'homélie du père Joseph-Marie Verlinde fsJ (homelies.fr - archive 2008)

    La Toussaint atteste qu’à la fin de notre existence terrestre la vie n’est pas détruite : elle est transformée. Tous nous sommes appelés à ressusciter un jour avec le Christ, à être associés à sa gloire éternelle, à son bonheur sans fin. « Ce que nous serons ne paraît pas encore clairement ; mais nous le savons : lorsque le Fils de Dieu paraîtra, nous serons semblables à lui parce que nous le verrons tel qu’il est » (2nd lect.). Avec tous les saints, c’est-à-dire tous ceux qui, d’une manière ou d’une autre, ont accepté de se laisser saisir et transformer par l’amour rédempteur, nous exulterons devant la face de Dieu : « Ils étaient cent quarante-quatre-mille, douze mille de chacune des douze tribus d’Israël, foule immense que nul ne pouvait dénombrer, de toutes nations, races, peuples et langues. Ils se tenaient debout devant le Trône et devant l’Agneau, en vêtements blancs, avec des palmes à la main. Et ils proclamaient d’une voix forte : “Le salut est donné par notre Dieu, lui qui siège sur le Trône, et par l’Agneau !” » (1ère lect.).

    Les saints sont des hommes et des femmes comme nous, qui ont « traversé la grande épreuve ; et qui ont lavé leurs vêtements, les ont purifiés dans le sang de l’Agneau » (Ibid.) ; ce sont des pécheurs qui se sont livrés à la miséricorde divine. L’Esprit a enfanté des saints à toutes les époques ; les uns sont plus connus, d’autres sont demeurés cachés : ce sont ces derniers que nous fêtons tout particulièrement aujourd’hui. Humbles mères de familles qui dans l’ombre se sont usées à la tâche, pères qui se sont tout donnés pour faire vivre leur foyer envers et malgré tous les revers de fortune, malades qui ont enduré en silence leurs souffrances du corps ou de l’âme, et bien plus largement : tous les pauvres de cœur, les doux, ceux qui pleurent, ceux qui ont faim et soif de la justice, les miséricordieux, les artisans de paix, les persécutés pour la justice, les témoins de l’Evangile insultés pour leur appartenance au Christ : « En eux tous, Dieu lui-même nous parle, il nous donne un signe de son Royaume et nous y attire puissamment, tant est grande la nuée de témoins qui nous enveloppent (cf. He 12, 1) et tant la vérité de l’Évangile se trouve attestée » (Vatican II, Constitution dogmatique sur l’Eglise : Lumen Gentium, 50).

    Lire la suite

  • Toussaint : introit "Gaudeamus"

    IMPRIMER

    Gaudeámus omnes in Dómino, diem festum celebrántes sub honóre Sanctórum ómnium, de quorum solemnitáte gaudent Angeli et colláudant Fílium Dei. 

    Réjouissons-nous ensemble dans le Seigneur, car la fête que nous célébrons aujourd’hui est celle de tous les Saints. Cette solennité réjouit les Anges et tous en chœur louent le Fils de Dieu.

  • Toussaint : la victoire de Dieu dans la vie de chacun

    IMPRIMER

    L'homélie de l'abbé Christophe Cossement pour le jour de la Toussaint 2023 :

    Toussaint, la victoire de Dieu en nous

     

    Aujourd’hui nous fêtons tous ceux qui sont arrivés au Paradis, la foule immense de ces hommes, ces femmes, ces jeunes, ces vieux, ces chanceux, ces malchanceux qui ont le cœur comblé d’être unis à Dieu et de bondir de sommets d’amour en sommets d’amour. À Pâques nous célébrons la victoire de Dieu sur la mort dans la résurrection de son Fils. À la Toussaint, c’est Pâques multiplié pour la multitude : c’est la victoire de Dieu dans la vie de chacun. Voilà qu’il a triomphé sur le mal et sur la mort dans toutes ces vies humaines !

    Ceux que Jean aperçoit dans la vision de l’Apocalypse ont blanchi leur robes dans le sang de l’Agneau (Ap 7,14). Ce n’est pas par eux-mêmes qu’ils pouvaient paraître face à Dieu avec le vêtement de noces. C’est l’Agneau, le Christ, qui leur offre cette contenance, cette dignité devant le Père, c’est lui qui rend la joie possible. Et il la leur offre par son sang versé, par sa passion et par sa croix. La Toussaint est vraiment sa victoire en chacun de ceux qui acceptent d’être sauvés par lui. Rappelez-vous, il y a un mois, celui qui voulait entrer au banquet des noces du fils du roi sans le vêtement de noces, rappelez-vous comment il a été rabroué et jeté dehors. Ici, ceux qui paraissent devant le Trône de Dieu ont lavé leur robe dans le sang de l’Agneau, ils ont accepté d’être redevables du salut, d’en être tributaires. Ils ne se sont pas sauvés eux-mêmes, ils n’ont pas prétendu que leur justice suffirait. En comptant sur Dieu ils ont été capables d’un amour bien plus grand, bien plus fort que ce qu’ils pouvaient humainement réaliser. En comptant sur Dieu, en aimant comme le Christ, en vivant les sacrements, ils sont parvenus à un degré d’amour qui leur a rendu familier le style de vie du Paradis. Ils sont les saints du ciel.

    Je crois qu’on peut dire que Dieu jubile de pouvoir sanctifier ses enfants qui acceptent son action de salut en eux. Cette fête de Toussaint nous baigne dans la joie de Dieu qui devient vainqueur dans ses enfants au fur et à mesure qu’ils cèdent à son amour transformant. Et dès maintenant nous voulons laisser carte blanche au Seigneur pour qu’il nous sanctifie, pour qu’il saisisse tous nos désirs et les oriente dans le sens de l’amour le plus beau, l’amour qui se donne, l’amour qui aime la vérité, la justice, la bonté. Seigneur, nous voici ! Embrase-nous de ton amour ! Fais-nous désirer le ciel, le bonheur de te contempler, toi le sens de notre vie, toi la vérité de notre être, toi l’être le plus désirable qui soit !

    Notre bonheur, nous le trouvons dès maintenant en faisant de Dieu et de sa promesse le centre de notre vie. Cela nécessite de nous dépouiller de beaucoup de choses que nous estimons nécessaires à notre bonheur, des choses qui au final nous alourdissent, nous attristent, nous inquiètent, nous fatiguent. Les Béatitudes proclamées par Jésus nous surprennent toujours. Mais lorsque nous pensons qu’elles nous poussent à faire de Dieu et de sa promesse le centre de notre vie, nous commençons à comprendre comment on peut être heureux en étant ceux qui pleurent, ceux qui ont faim de justice, ceux qui sont persécutés à cause de leur amour du Christ. Jésus nous parle de beaucoup de dépouillements : dépouillement de nos prérogatives, dépouillement de la joie naturelle, de la force, de toutes sortes de contentements… et au fil de ces dépouillements nous nous trouvons comme ramenés toujours plus au centre, au cœur brûlant de Dieu qui veut nous consoler et nous combler. Plus la présence de Dieu grandit dans notre vie, dans le flot de nos heures, de nos soucis, plus notre bonheur s’établit fermement et nous sommes de plus en plus proches du bonheur du Ciel.

    Seigneur, réalise ta victoire dans nos vies et dans celle de ceux qui nous sont proches ! Sois vainqueur dans la vie de nos chers défunts ! Sois vainqueur dans la vie de tous ces gens qui meurent en ces jours tragiques .

  • La seule loi qui vaille (30ème dimanche du temps ordinaire)

    IMPRIMER

    L'Evangile du jour :

    Mt 22, 34-40

    Les pharisiens, apprenant que Jésus avait fermé la bouche aux sadducéens, se réunirent, et l'un d'entre eux, un docteur de la Loi, posa une question à Jésus pour le mettre à l'épreuve : « Maître, dans la Loi, quel est le grand commandement ? » Jésus lui répondit : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton coeur, de toute ton âme et de tout ton esprit. Voilà le grand, le premier commandement. Et voici le second, qui lui est semblable : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Tout ce qu'il y a dans l'Écriture - dans la Loi et les Prophètes - dépend de ces deux commandements. »

    Homélie du Père Joseph-Marie Verlinde (homelies.fr - Archive 2009)

    Pharisiens et sadducéens se relaient pour harceler Jésus de questions pièges. Les pharisiens ouvrent le feu ; ils essaient de compromettre Jésus sur le terrain politique avec la demande concernant le tribut redevable à César (Mt 22, 15-22). Mis en échec ils se retirent et laissent la place aux sadducéens. Ceux-ci tentent de démontrer que la doctrine de la résurrection soutenue par Notre-Seigneur est absurde ; leur argumentation s’appuie sur le cas de figure de six frères épousant successivement la femme de leur frère défunt pour lui assurer une descendance (Mt 22, 23-33). Remis en place par un rappel des conditions de vie dans le Royaume, les sadducéens sont eux aussi obligés de battre en retraite.

    Devenus plus prudents, « les pharisiens se réunirent » et par la voix d’un légiste, ils tendent un piège bien plus subtil. Il était de tradition que les Maîtres résument les prescriptions de la Loi autour d’un commandement central d’où tous les autres procèdent et auquel ils ramènent. Cette synthèse originale caractérisait l’enseignement de chaque Rabbi. L’exercice n’était pas facile car les quelques sentences retenues devaient proposer une image fidèle de la Thora dont elles devaient synthétiser l’essentiel. Le « grand commandement » auquel se réfèrent les pharisiens est donc celui qui pour Jésus s’impose de manière absolue et autour duquel il entend construire sa doctrine. Ces messieurs espèrent bien sûr que la réponse du Rabbi sera insuffisante et qu’ils auront ainsi matière pour mettre en doute son orthodoxie.

    Lire la suite

  • Les saints apôtres Simon et Jude (28 octobre)

    IMPRIMER

    Image

    Le mercredi 11 octobre 2006, lors de l'audience générale, le pape Benoît XVI a consacré sa catéchèse aux apôtres Simon et Jude : 

    Simon le Cananéen et Jude Thaddée

    Chers frères et soeurs,

    Nous prenons aujourd'hui en considération deux des douze Apôtres:  Simon le Cananéen et Jude Thaddée (qu'il ne faut pas confondre avec Judas Iscariote). Nous les considérons ensemble, non seulement parce que dans les listes des Douze, ils sont toujours rappelés l'un à côté de l'autre (cf. Mt 10, 4; Mc 3, 18; Lc 6, 15; Ac 1, 13), mais également parce que les informations qui les concernent ne sont pas nombreuses, en dehors du fait que le Canon néo-testamentaire conserve une lettre attribuée à Jude Thaddée.

    Simon reçoit un épithète qui varie dans les quatre listes:  alors que Matthieu et Marc le qualifient de "cananéen", Luc le définit en revanche comme un "zélote". En réalité, les deux dénominations s'équivalent, car elles signifient la même chose:  dans la langue juive, en effet, le verbe qana' signifie:  "être jaloux, passionné" et peut être utilisé aussi bien à propos de Dieu, en tant que jaloux du peuple qu'il a choisi (cf. Ex 20, 5), qu'à propos des hommes qui brûlent de zèle en servant le Dieu unique avec un dévouement total, comme Elie (cf. 1 R 19, 10). Il est donc possible que ce Simon, s'il n'appartenait pas précisément au mouvement nationaliste des Zélotes, fût au moins caractérisé par un zèle ardent pour l'identité juive, donc pour Dieu, pour son peuple et pour la Loi divine. S'il en est ainsi, Simon se situe aux antipodes de Matthieu qui, au contraire, en tant que publicain, provenait d'une activité considérée comme totalement impure. C'est le signe évident que Jésus appelle ses disciples et ses collaborateurs des horizons sociaux et religieux les plus divers, sans aucun préjugé. Ce sont les personnes qui l'intéressent, pas les catégories sociales ou les étiquettes! Et il est beau de voir que dans le groupe de ses fidèles, tous, bien que différents, coexistaient ensemble, surmontant les difficultés imaginables:  en effet, Jésus lui-même était le motif de cohésion, dans lequel tous se retrouvaient unis. Cela constitue clairement une leçon pour nous, souvent enclins à souligner les différences, voire les oppositions, oubliant qu'en Jésus Christ, nous a été donnée la force pour concilier nos différences. Rappelons-nous également que le groupe des Douze est la préfiguration de l'Eglise, dans laquelle doivent trouver place tous les charismes, les peuples, les races, toutes les qualités humaines, qui trouvent leur composition et leur unité dans la communion avec Jésus.

    Lire la suite

  • Simon et Jude, apôtres obscurs

    IMPRIMER

    StsSimon-Jude28-10.jpgSource : Missel.free.fr

    Plût à Dieu, écrivait saint Jean Chrysostome, qu'il y eût eu quelqu'un pour nous transmettre soigneusement l'histoire des apôtres ! Ce vœu ne s'est pas réalisé pour saint Simon ni pour saint Jude dont l'Evangile ne nous a guère conservé que les noms.

    L'obscurité qui enveloppe saint Simon a semblé autoriser quelques historiens ecclésiastiques à le confondre avec saint Syméon, qui, après saint Jacques le Mineur, fut évêque de Jérusalem. Néanmoins il paraît plus probable qu'il faut distinguer l'un de l'autre les deux saints, rapprochés seulement par le nom.

    Dans la liste des Apôtres que nous ont transmise les évangiles de saint Matthieu et de saint Marc, Simon est nommé à l'avant-dernier rang, avec le surnom Cananæus. Beaucoup ont affirmé que ce surnom marquait peut-être le lieu de sa naissance, Cana ; de là à penser qu'il était l’époux des noces de Cana, il n'y avait pas loin, et certain n’ont pas manqué de le suggérer. Cependant, il semble bien que saint Luc donne le vrai sens de ce surnom, lorsqu'il qualifie Simon (placé par lui au dixième rang des apôtres), de Zelote, c'est-à-dire plein de zèle : en hébreu Qan'ani, d'où la transcription Cananæus.

    Lire la suite

  • En avant les enfants, fêtons tous les saints ! A Liège, 15è Holywins le dimanche 29 octobre 2023 à 14h, la fête de tous les saints en famille !

    IMPRIMER

    unnamed.jpg

    En avant les enfants, fêtons tous les saints !

    15è Holywins le dimanche 29 octobre 2023 à 14h, la fête de tous les saints en famille !

    Cette année, nous sillonnerons en petits groupes le jardin du sanctuaire et le magnifique parc de la Chartreuse, pour rencontrer 6 saints et saintes qui vous mèneront vers la grande figure de sainteté du jour.

    Qui sera le visage de sainteté du jour ?

    Ce sera une devinette !

    Plutôt la bonne soupe au potiron de grand-mère que les pommes pourries de la sorcière. Holywins est à la lumière ce qu’Halloween est à l’ombre. D’ailleurs, les fêtes Holywins se multiplient un peu partout dans le monde et en Belgique. Tant mieux.

    En 2021 et 2022, nous étions environ 200.

    En avant, les enfants de la lumière, pour cette édition 2023 !

    our l’équipe d’organisation,

    Edel & Jean, Laurence & Jacques

    holywins.liege@gmail.com

    www.saintejulienne.org

    Sanctuaire de sainte Julienne de Cornillon ASBL

    Infos et inscriptions: https://www.saintejulienne.org/fr/holywins/

    Au programme :

    •             Grand jeu avec tous les enfants dans le jardin du Sanctuaire et le parc de la Chartreuse

    •             Louange suivi d'un temps d'adoration avec les enfants

    •             Garderie pour les plus petits

    •             Grand goûter autour d'un chocolat chaud et de gaufres

    Informations utiles :

    •             Quand ? Dimanche 29 octobre 2023, de 14h à 18h

    •             Où ? Sanctuaire Sainte Julienne de Cornillon, rue de Robermont 2, 4020 Liège

    •             Qui participe ? Enfants accompagnés de leurs parents, grand-parents ou catéchistes

    •             PAF ? 20 eur par famille ou groupe de max 4 personnes adultes ou enfant. Prix de 4 eur/personne pour un groupe de plus de 4. Vous pouvez payer par banque sur notre compte IBAN BE57 0689 4175 4435, ASBL Sainte Julienne. Il est aussi possible de payer sur place.

    •             Qui organise ? Holywins est organisé par des familles et amis du Sanctuaire de sainte Julienne

    Merci de vous inscrire via le lien ci-dessous, et/ou de faire suivre l'e-mail à ceux de votre entourage qui pourraient être intéressés : amis, famille, voisins, ...

    Infos et inscriptions : https://www.saintejulienne.org/holywins

    Vous pouvez aussi contacter Edel 0493 81 69 77 ou Laurence 0496 41 42 19

    Lien direct vers le formulaire d’inscriptions : https://bit.ly/holywins2023

    Page Facebook : https://www.facebook.com/HolyWinsBelgique
    Page Youtube : 
    HolyWins
    Compte Instagram: 
    Holywins_belgium

    Cliquez sur l’image ou sur ce lien

    Pourquoi Holywins ?

    Dans une société qui élude souvent la question de la mort, la fête d’Halloween a le mérite de nous interroger sur ce thème, mais sans autres références que celles empruntées à des rituels macabres et morbides. C’est pourquoi HolyWins met en valeur la fête de la Toussaint et rappelle qu’elle est habitée par l’Espérance. A la Toussaint, l’Eglise célèbre tous les saints – connus ou anonymes – qui sont vivants auprès de Dieu. Selon la foi chrétienne, la mort constitue en effet un passage vers la vie éternelle à la suite du Christ. Soutenus par cette espérance, les croyants se rappellent le lendemain 2 novembre les défunts de leur famille.

    Edel, co-organisatrice explique : "Holywins est une initiative de familles et amis impliqués dans leurs paroisses de la région liégeoise. Depuis 15 ans, nous organisons cette petite fête pour nos propres enfants, nos amis et tous ceux que cela intéresse. Nous nous réjouissons qu'elle grandisse d'année en année. Des centaines d'enfants ont déjà participé à cette belle fête durant la semaine des congés de la Toussaint."

    Laurence, co-organisatrice, dit : "C'est une grande joie de fêter les saints avec nos enfants. Je viens à Holywins avec mes enfants pour qu'ils apprennent la vie des saints qui sont un modèle sur nos chemins. Ce genre d'activités ouvre le coeur."

    François, participant, déclare : "Cela nous semble important de vivre une après-midi sur le thème de la sainteté, de la lumière, surtout à un moment où certains célèbrent Haloween, la mort et les ténèbres. Je crois que la mort est un passage vers la lumière."

    Cette fête familiale HolyWins, liée à la Toussaint, se développe un peu partout dans le monde, au Brésil, en Espagne, en Chine, en Colombie, aux Philippines, en France, en Italie … et en Belgique.

  • « Le champion du saint Nom de Jésus, le chef des armées catholiques contre les infidèles. » (23 octobre)

    IMPRIMER

    StCapestrano.jpg23 octobre : SAINT JEAN de CAPISTRAN - Prêtre franciscain - (1386-1456)

            Jean, né à Capistrano, dans l'Abruzze, était fils d'un gentilhomme français qui avait suivi à Naples le duc d'Anjou, devenu roi de ce pays. Après ses humanités, il fut envoyé à Pérouse pour y étudier le droit canonique et civil. On le pourvut d'une place de judicature, et un homme riche et noble, charmé de ses qualités éminentes, lui donna sa fille en mariage. Tout lui souriait dans le monde, quand tout à coup s'évanouirent ces flatteuses espérances.

             Dans une guerre contre le roi de Naples, la ville de Pérouse le soupçonna de prendre le parti de ce prince ; on le fit arrêter. Malgré son innocence et son éloquence à se défendre, il fut jeté en prison. Sur ces entrefaites sa femme étant morte, il résolut de ne plus servir que Dieu.

             Il vendit tous ses biens, paya sa rançon, distribua le reste aux pauvres, et se réfugia chez les Franciscains, au monastère du Mont, près de Pérouse. Le gardien, craignant que cette vocation ne fût l'effet d'un dépit passager plutôt que d'un mouvement de la grâce, voulut l'éprouver. Il lui ordonna de faire le tour de la ville de Pérouse dont il avait été gouverneur, monté à rebours sur un âne, couvert d'un mauvais habit et la tête coiffée d'un bonnet de carton où étaient écrits divers péchés. Après une telle épreuve, les humiliations du noviciat ne lui coûtèrent plus.

    Lire la suite

  • Ego clamavi (Introit du 29e dimanche du TO)

    IMPRIMER

    Ego clamavi, quoniam exaudisti me, Deus:
    inclina aurem tuam, et exaudi verba mea:
    custodi me, Domine, ut pupillam oculi:
    sub umbra alarum tuarum protege me.

    Moi, j’ai lancé mon appel, car vous m’avez exaucé, mon Dieu:

    prêtez-moi l’oreille, et exaucez mes paroles:
    gardez-moi, Seigneur, comme la prunelle de l’œil:
    à l’ombre de vos ailes protégez-moi.
    Ps.  1
    Exaudi Domine iustitiam meam:
    intende deprecationem meam.
    Écoutez, Seigneur, ma juste cause:
    soyez attentif à ma supplication.
  • Rendre à Dieu ce qui est à Dieu (29e dimanche du T.O.)

    IMPRIMER

    Du Père Joseph-Marie Verlinde fsJ (homelies.fr) :

    Pharisiens et Hérodiens font alliance pour tendre un piège au Seigneur. Les frères ennemis se coalisent pour « prendre en faute » leur adversaire commun « en le faisant parler », lui le Verbe de Dieu. Au moment du procès, interrogé par le grand prêtre, Jésus répondra : « J’ai parlé au monde ouvertement. J’ai toujours enseigné dans les synagogues et dans le Temple, là où tous les Juifs se réunissent, et je n’ai jamais parlé en cachette. Pourquoi me questionnes-tu ? Ce que j’ai dit, demande-le à ceux qui sont venus m’entendre. Eux savent ce que j’ai dit » (Jn 18, 21).

    Nous assistons sous nos yeux à la réalisation de la conspiration prophétisée au livre de la sagesse : « Traquons le juste : il nous gêne, s’oppose à nos actions, nous reproche nos manquements à la Loi et nous accuse d’être infidèles à notre éducation. Il déclare posséder la connaissance de Dieu et il se nomme enfant du Seigneur, il se vante d’avoir Dieu pour père. Voyons si ses paroles sont vraies et vérifions comment il finira » (Sg 2, 12-17).

    Le discours faux de ces renards commence paradoxalement par annoncer la vérité : « Tu es toujours vrai et tu enseignes le vrai chemin de Dieu » ; la flatterie du menteur a pour but de faire glisser jusqu’au piège le malheureux qui se laisse séduire par ses propos mal intentionnés.

    La question sur laquelle débouche cette entrée en matière est particulièrement perverse : si Jésus répond positivement, il va dans le sens des Hérodiens, collaborateurs de l’occupant, et sera dès lors accusé de traître par les Pharisiens ; s’il invite à refuser de payer l’impôt, il abonde dans le sens des Pharisiens, mais se met les Hérodiens à dos, qui auront beau jeu de le dénoncer aux Romains.

    Jésus, connaissant l’intention de ses interlocuteurs, dévoile d’emblée leur hypocrisie et dénonce leur mauvais desseins. Coupant court aux flatteries mensongères, il prend ses opposants en flagrant délit de duplicité puisqu’ils portent sur eux la monnaie de l’impôt, portant l’effigie de l’Empereur et une légende qui s’adresse à lui comme à une divinité. Autant dire qu’un juif pieux n’était pas supposé la posséder ; c’est d’ailleurs la raison pour laquelle des changeurs se tenaient dans la cour du Temple, car l’argent romain était considéré comme idolâtrique et ne pouvait par conséquent entrer dans le Temple. La preuve est ainsi faite que les interlocuteurs de Jésus ne se posaient guère de problèmes moraux et n’attendaient rien de cet interrogatoire, si ce n’est un motif d’accusation.

    Lire la suite

  • "Les césars changent, Dieu demeure"

    IMPRIMER

    Homélie de Mgr Michel Aupetit - Messe à St Germain de l’Auxerrois (source)

    Saint-Germain de l’Auxerrois (1er) - (archive 18 octobre 2020)

    - 29e dimanche du temps ordinaire – Année A

    - Is 45,1.4-6 ; Ps 95, 1.3-5.7-10 ; 1 Th 1,1-5 ; Mt 22,15-21

    « Rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu » (Mt 22,21).

    Cette parole du Christ a traversé l’histoire. Pour beaucoup d’analystes, elle a permis de séparer le temporel du spirituel, ce qui vient des hommes et ce qui vient de Dieu. Les affaires publiques et la chose privée. En réalité, l’histoire nous enseigne que ce n’est pas aussi simple.

    Des gouvernants et des rois ont voulu gérer les affaires de l’Église. Constantin au concile de Nicée, Charlemagne pour résoudre la question épineuse du filioque, l’empereur d’Allemagne Henri IV pour nommer les évêques à la place du Pape, Henri VIII d’Angleterre… A contrario, des hommes d’Église se sont piqués de gouverner les états ou de s’immiscer dans leurs affaires.

    Cette question aujourd’hui se pose particulièrement avec l’extension du salafisme. Certains sondages nous révèlent qu’une majorité de musulmans préfèrent obéir à la charia plutôt qu’aux lois de la République. Et nous alors, les chrétiens ?

    Il y a une tradition portée par saint Paul et saint Pierre dès le début du christianisme. D’un côté, ils demandent le respect de l’autorité, la participation citoyenne et l’obéissance aux lois du pays dans lequel vivent les chrétiens (Rm 13, 1 ; 1Tm 2, 1-2 ; 1P 2, 13-14).

    En même temps, la tradition catholique valorise le primat de la conscience. Saint Pierre écrit : « Il vaut mieux obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes » (Ac 5, 29). Ainsi les premiers chrétiens ont refusé d’adorer l’empereur de Rome comme un dieu. Ils l’ont payé de leur vie.

    Aujourd’hui encore, il est légitime de faire valoir son droit à l’objection de conscience chaque fois qu’il apparaît une injustice inacceptable. Cette objection est même un devoir. Ainsi s’exprime l’encyclique de saint Jean Paul II L’Évangile de la vie (73). Le 2e procès de Nuremberg a opposé ce principe en réponse aux médecins des camps qui invoquaient leur obéissance aux ordres pour justifier leur attitude. Il n’est pas acceptable de poser un acte contraire à sa conscience, comme pratiquer un avortement pour un médecin qui a intégré le serment d’Hippocrate dans lequel est écrit le respect de toute vie : « Je ne donnerai pas de pessaire abortif ». Alors, que penser ?

    Écoutons Jésus répondre à Pilate qui pense avoir le droit de vie et de mort sur lui : « Tu n’aurais aucun pouvoir sur moi s’il ne t’était donné d’en haut » (Jn 19, 11). Encore une fois il s’agit du principe de subsidiarité. Dieu permet à un homme de gouverner parce qu’il entre dans ses projets, comme Cyrus le roi de Perse dans la première lecture. Ce dernier doit exercer son rôle pour le bien de tous et doit être respecté. En revanche, s’il outrepasse sa fonction et contrevient au bien commun, ses décisions deviennent invalides. Le bien commun, différent de l’intérêt général qui peut supporter le sacrifice du plus faible, peut être recherché indépendamment d’un lien conscient à Dieu puisqu’il s’agit du bien de chacun, personnellement et ensemble. Les chrétiens, inspirés par l’amour de Dieu, y sont particulièrement sensibles. Ils peuvent et doivent s’engager dans la chose publique (res publica) au service du bien de tous. Mais il convient que jamais ils n’oublient que la source de leur action vient de Dieu qui est Amour. Si nos pièces de monnaie sont à l’effigie de l’un ou l’autre César d’aujourd’hui, nous sommes nous, et pour toujours, à l’effigie de Dieu. Les césars changent, Dieu demeure.

    +Michel Aupetit, archevêque de Paris.