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Au rythme de l'année liturgique - Page 5

  • Vivre la Semaine Sainte sur KTO

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    Vivez la Semaine sainte sur KTO !

    Vivez la Semaine sainte avec KTO ! Cette grande semaine nous conduit au cœur de l’année liturgique et du mystère pascal, depuis l’entrée du Seigneur à Jérusalem avec les Rameaux, jusqu’à sa résurrection au matin de Pâques.

    En communion avec les chrétiens des différents continents, KTO retransmet les célébrations et les offices de prière en direct de Terre Sainte, de Rome, ainsi que de Notre-Dame de Paris, Montmartre, la grotte de Lourdes et Notre-Dame-de-la-Garde à Marseille.

    Retrouvez toute la programmation spéciale et les horaires des offices ci-dessous.

    Mercredi saint - 16 avril

    Jeudi saint - 17 avril

    Vendredi saint - 18 avril

    Samedi saint - 19 avril

    Dimanche de Pâques - 20 avril

    Chaque jour du Triduum Pascal, retrouvez également les laudes à 7h25 à Notre-Dame-de-la-Garde et l'Office du jour au Sacré-Cœur de Montmartre à 9h30. Ainsi que la Prière du Milieu du Jour à 12h, et le Chapelet à 15h30.

  • Les grandeurs du Christ dans sa mort (saint Augustin)

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    Sermon XLIV de Saint Augustin
    sur les grandeurs du Christ dans Sa mort

    source

    § 1. Les Saintes Ecritures donnent au Christ le nom prophétique de « racine ».

       Depuis des siècles nombreux, frères bien-aimés, il a été prédit de notre Seigneur et Sauveur qu’« Il S’élèvera comme un arbrisseau et comme une racine d’une terre aride ». Pourquoi comme une racine ? Parce qu’« Il n’a ni éclat ni beauté ». Il a souffert, Il a été humilié, conspué : Il était alors sans beauté ; Il était Dieu et on ne voyait en Lui que l’homme. Mais si la racine n’est pas belle en elle-même, elle a une vigueur intérieure qui fait son mérite. Écoutez, mes frères, et considérez la miséricorde de Dieu.
    Voici un arbre magnifique, délicieux, son feuillage est vert, il est chargé de fruits. On admire cet arbre, on se plaît à en cueillir quelques fruits, à s’asseoir sous son ombre, à s’y abriter contre la chaleur. Tout cela est beau. Qu’on t’en montre la racine, tu n’y vois rien à admirer. Ne la méprise pas néanmoins ; cette partie abjecte est le principe de ce qui te ravit. C’est pourquoi le Christ est comparé à la racine qui sort d’une terre aride. Contemplez maintenant cet arbre dans sa gloire.

    § 2. De la racine méprisée du Christ s’est élevée l’Eglise qui est glorieuse.

       L’Église a grandi, les gentils ont reçu la foi, les princes de la terre ont été vaincus au nom du Christ afin d’être vainqueurs dans l’univers. Ils ont courbé la tête sous le joug du Sauveur. Autrefois ils persécutaient les Chrétiens à cause de leurs idoles, ils renversent maintenant les idoles à cause du Christ. Dans toutes les calamités et toutes les angoisses tous ont recours à l’Eglise. C’est le grain de sénevé qui a grandi et qui s’est élevé au dessus de toutes les plantes ; les oiseaux du ciel, c’est-à-dire les orgueilleux du siècle accourent et reposent sous ses rameaux (Matth. XIII, 31-32).
    D’où lui vient tant de beauté ? Cette beauté si honorée vient de je ne sais quelle racine. Cherchons Celui qui est cette racine. Il a été conspué, humilié, flagellé, crucifié, blessé, méprisé. Ici donc, Il est sans beauté : mais quelle gloire Il a dans l’Eglise !
    C’est ici la description de l’Epoux, de l’Epoux dédaigné, déshonoré, rejeté. Mais vous pouvez voir à l’instant même l’arbre sorti de cette racine : il couvre l’univers.
    « Racine d’une terre aride » !

    § 3. La beauté du Christ n’est pas révélée à tous ; les superficiels et les incrédules ne la peuvent percevoir. Les rachetés au cœur plein d’amour la perçoivent derrière le voile de Ses souffrances. 

    « Il est sans éclat et sans gloire ; et nous L’avons vu : Il n’avait ni éclat ni beauté » : « N’est-ce pas le fils du charpentier ? » (Marc VI, 3). Ne fallait-il pas qu’Il fut étrangement privé de cette beauté mystérieuse quand on disait : « N’avons-nous pas droit de soutenir que tu es livré au démon ? » (Jean VIII, 48). A Son nom seulement les démons prenaient la fuite, et on Lui reproche d’être livré au démon ! Pourquoi ? « Nous L’avons vu, et Il n’avait ni éclat ni beauté ».
    De quel éclat ne brille-t-Il pas dans ce sanctuaire intérieur où ne pénètre point l’œil ! « Au commencement était le Verbe, et le Verbe était en Dieu, et le Verbe était Dieu » (Jean I, 1).
    Quelle est encore Sa beauté ?
    Il avait la nature de Dieu, et Il n’a point regardé « comme une usurpation de S’égaler à Dieu » (Philip. II, 6).
    Mais où a-t-Il paru sans éclat et sans beauté ? « Et Il était sans éclat, Il avait la face abjecte et l’attitude difforme aux yeux de tous les hommes. Homme de plaies ». Couvert de plaies, Il est homme, auparavant Il est Dieu, après Il est homme-Dieu.
    «Homme de plaies et qui sait supporter les infirmités » : Les infirmités de qui ? De ceux mêmes qui Le torturent. C’est le médecin qui souffre des infirmités du phrénétique.
    Aussi quand on Le crucifiait, Il priait en disant : « Père, pardonnez-leur car ils ne savent ce qu’ils font » (Luc, XXIII, 34).
    Ah ! n’oubliez point, mais aimez l’Epoux. Plus Il nous semble difforme, plus Il nous doit être cher, plus Il est aimable pour Son épouse.
    « C’est pourquoi Il S’est détourné » : Il S’est détourné pour n’être pas reconnu de ceux qui Le crucifiaient : « Sa face a été couverte d’outrages et méprisée ».

    § 4. La prophétie est si claire et ne correspond qu’à Jésus seul : comment les Juifs peuvent-ils rester incrédules ? Saint Augustin compare l’incrédulité des Juifs concernant le Christ à l’incrédulité des hérétiques concernant l’Eglise.

       « Il supporte nos infirmités, pour nous Il est livré à la douleur ; et nous L’avons contemplé en proie aux souffrances, chargé de plaies et de châtiments. Mais c’est à cause de nos péchés qu’Il a été blessé, à cause de nos iniquités qu’Il a été meurtri. Le supplice qui devait nous assurer la paix est tombé sur Lui et nous avons été guéri par Ses meurtrissures. Nous nous sommes tous égarés comme des brebis errantes, et le Seigneur L’a sacrifié pour nos crimes ».
    Est-ce ici l’Evangile ou une prophétie ? Qu’objectent les Juifs ? N’est-il pas étrange qu’ils entendent cela, qu’ils l’aient entre les mains, qu’ils le lisent, qu’ils ne puissent appliquer ces traits qu’à Celui dont la gloire se publie avec l’Evangile dans tout l’univers, et que cependant ils ne soient pas encore chrétiens et demeurent plongés dans l’aveuglement en face de prophéties aussi claires ?
    Mais pourquoi s’étonner de l’aveuglement des Juifs en ce qui concerne le Christ ? Ce qui s’applique à Lui passe et le prophète commence à parler aussi de Son Eglise. Si donc tu ne t’expliques point l’aveuglement des Juifs en face de l’Epoux ; comment t’expliquer l’aveuglement des hérétiques en face de l’Epouse ?

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  • Méditation pour le Mardi Saint

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    Du site de l'Opus Dei :

    Méditation : Mardi Saint

    Les thèmes proposés pour la méditation du jour sont : Saint Pierre apprend l'humilité ; Faire face à notre faiblesse et à nos trahisons ; Saint Pierre comprend qu'il doit s'appuyer sur Dieu.

    - Saint Pierre apprend l’humilité

    - Faire face à notre faiblesse et à nos trahisons

    - Saint Pierre comprend qu’il doit s’appuyer sur Dieu


    « TU DONNERAS ta vie pour moi ? Amen, amen, je te le dis : le coq ne chantera pas avant que tu m’aies renié trois fois » (Jn 13, 38). L’Évangile de la messe d’aujourd’hui rapporte l’annonce des trois reniements de saint Pierre. Dans l’atmosphère intime du Cénacle, cet apôtre est surpris que Jésus lui annonce sa trahison. Il n’en revient pas. Il ne comprend pas que cela puisse arriver. Car il souhaite être fidèle jusqu’à la mort, il ne veut pas que son maître soit livré à ses ennemis pour être crucifié. Il avait déjà été réprimandé pour une telle confusion, mais on dirait qu’il n’accepte toujours pas l’échec apparent de la Croix. La liturgie nous rappelle que « s’approchent les jours où Jésus, notre sauveur, souffrit sa passion et ressuscita dans la gloire. Voici les jours où nous célébrons déjà sa victoire sur le mal et le mystère de notre délivrance » [1].

    À sa façon, Pierre pense être prêt à donner sa vie pour le Seigneur. De facto, il tirera l’épée au moment de l’arrestation de Jésus et fera face à un détachement de soldats armés, venus pour se saisir de son Seigneur. Il ne manque ni de courage ni d’affection pour Jésus. Cependant, la réalité va lui montrer que ces qualités ne sont pas suffisantes. Il a encore besoin de l’humilité qui naît de la connaissance de soi et, surtout, de la connaissance de Dieu. Jésus ne manque pas de le former jusqu’au dernier moment. Ces leçons sont les plus importantes de sa vie : Pierre ne sera pas le roc en raison de sa force mais de l’humilité acquise grâce à une connaissance en profondeur de Jésus. Il fallait, qu’ayant fait l’expérience que ses forces sont insuffisantes, il comprenne que Dieu seul sera son soutien.


    L’ANNONCE de la trahison de Pierre est présentée dans l’Évangile d’aujourd’hui en même temps que celle de la trahison de Judas, ce qui nous permet d’en souligner la différence. Pierre a remis sa faiblesse entre les mains de Jésus ; il a écarté son regard de ses erreurs et de ses forces ; il a appris à mettre sa confiance dans la bonté de Dieu, dans ses plans divins et sa manière d’agir. Il ne trompait pas Jésus en disant qu’il serait fidèle jusqu’à la mort. Son problème était d’avoir mis presque exclusivement sa confiance en ses propres forces : il pensait en être capable. Judas, quant à lui, à aucun moment il n’a reconnu sa trahison devant Jésus ; il a toujours cherché à sauver les apparences. Pierre n’en avait cure, au moins lorsqu’il était avec Jésus, même s’il y a succombé lorsqu’il a été interrogé par une servante chez le grand prêtre.

    Pour prévenir son trouble, quelques mots de saint Augustin auraient pu lui être utiles : « Cherche le mérite, cherche la justice, cherche le motif ; et nous verrons si tu peux trouver autre chose que la grâce » [2]. Saint Pierre pensait que son amour pour Jésus était déjà fort, suffisant pour faire face à n’importe quelle épreuve. Il lui a été plus facile d’être fidèle face aux soldats qu’à un ennemi en apparence bien plus fragile. La servante a mis un terme à la confiance de saint Pierre en lui-même. Cette délivrance était nécessaire : c’est ainsi que Pierre a découvert le chemin de son abaissement pour être à même de suivre le Christ. Délivré de ses forces et de sa volonté, il a été capable de s’adapter aux plans de Dieu et d’être fidèle.

    En ce sens, saint Bernard nous rappelle qu’il vaut mieux prêter attention à ce que Dieu est prêt à faire pour chacun, y compris pour Pierre : « Ne réfléchis pas, toi qui es un homme, à ce que tu as souffert, mais à ce qu’il a souffert. Pense à tout ce qu’il a souffert pour toi, à quel grand prix il t’a estimé, et ainsi sa bonté te deviendra évidente par son humanité. Plus il est devenu petit dans son humanité, plus il s’est révélé grand dans sa bonté ; et plus il s’est laissé avilir par moi, plus il m’est cher maintenant » [3].


    « NOUS PENSONS trop souvent que Dieu ne s’appuie que sur notre côté bon et gagnant, alors qu’en réalité la plus grande partie de ses desseins se réalise à travers et en dépit de notre faiblesse. […] Le Malin nous pousse à regarder notre fragilité avec un jugement négatif. Au contraire, l’Esprit la met en lumière avec tendresse. La tendresse est la meilleure manière de toucher ce qui est fragile en nous. […] Avoir foi en Dieu comprend également le fait de croire qu’il peut agir à travers nos peurs, nos fragilités, notre faiblesse. Et il nous enseigne que, dans les tempêtes de la vie, nous ne devons pas craindre de laisser à Dieu le gouvernail de notre bateau. Parfois, nous voudrions tout contrôler, mais lui regarde toujours plus loin » [4]

    Savoir que Dieu souhaite que nous ayons confiance en lui et en ce qu’il y a de bon en nous nous remplit de paix, c’est aussi un don de Dieu. Saint Pierre est allé de l’avant, en cela aussi, pour être un exemple pour nous. Découvrir que nous pouvons prendre appui sur nos faiblesses et nos capacités, nombreuses ou modestes, nous remplit de sérénité, car Dieu donnera abondamment la croissance. Quel n’est pas notre désir d’apprendre à ne pas mettre notre confiance uniquement en nos aptitudes pour mener à bien la mission confiée, qui autrement nous dépasserait ! Nous sommes étonnés et tout reconnaissants devant l’amour que Dieu nous porte, au point de faire des merveilles avec notre collaboration.

    Saint Thérèse de l’Enfant Jésus évoquait la vie de saint Pierre dans les termes suivants : « Je comprends très bien que saint Pierre soit tombé. Ce pauvre saint Pierre, il s’appuyait sur lui-même au lieu de s’appuyer uniquement sur la force du bon Dieu. […] Je suis bien sûre que si saint Pierre avait dit humblement à Jésus : « Accordez-moi je vous en prie, la force de vous suivre jusqu’à la mort », il l’aurait eue aussitôt. […] Mais non, parce qu’il voulait lui montrer sa faiblesse, et que, devant gouverner toute l’Église qui est remplie de pécheurs, il lui fallait expérimenter par lui-même ce que peut l’homme sans l’aide de Dieu » [5]. Grâce à ces leçons, saint Pierre apprendra à mettre au service de la rédemption ses capacités, lesquelles, bien que prêtées, sont un don précieux, il a appris à avoir recours au Seigneur qui peut tout. « C’est pourquoi, soulignait saint Josémaria, en disant à notre Seigneur, le cœur brûlant, que nous lui serons fidèles, que nous sommes prêts à faire n’importe quel sacrifice, nous ajouterons : Jésus, avec ta grâce ; ma Mère, avec votre aide. Je suis si fragile, je fais tant d’erreurs, tant de petites erreurs, que je me vois capable, si tu m’abandonnes, d’en faire de grandes ! [6]


    [1]. Préface II de la Passion, lue le lundi, mardi et mercredi de la Semaine Sainte.

    [2]. Saint Augustin, Sermo, 185.

    [3]. Saint Bernard, Sermon 1 en l’Épiphanie du Seigneur, 1-2.

    [4]. Pape François, Litt. ap. Patris corde, n° 2.

    [5]. Saint Thérèse de l’Enfant Jésus, Derniers entretiens, 7 août 1897.

    [6]. Saint Josémaria, Lettres 2, n° 32b.

  • Méditation pour le Lundi Saint

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    Du site de l'Opus Dei :

    Méditation : Lundi Saint

    Les thèmes proposés pour la méditation du jour sont : Marie de Béthanie donne tout à Jésus ; nos gestes peuvent remplir le monde de cette bonne odeur ; prendre soin de Jésus dans le Tabernacle

    - Marie de Béthanie donne tout à Jésus

    - Nos gestes peuvent remplir le monde de cette bonne odeur

    - Prendre soin de Jésus dans le Tabernacle


    « SIX JOURS avant la Pâque, Jésus vint à Béthanie […] On donna un repas en l’honneur de Jésus » (Jn 12, 1-2). Dans ce foyer, Jésus-Christ se trouve entouré d’amis et d’affection. Il s’est déjà rendu à de multiples reprises à Béthanie, mais c’est maintenant le moment le plus solennel : il sait qu’il se dirige vers Jérusalem où la croix l’attend. « Marthe faisait le service, Lazare était parmi les convives avec Jésus. Or, Marie avait pris une livre d’un parfum très pur et de très grande valeur ; elle versa le parfum sur les pieds de Jésus, qu’elle essuya avec ses cheveux » (Jn 12, 2-3).

    Il était de notoriété publique que les autorités du peuple poursuivaient Jésus-Christ. L’amour fait pressentir à Marie le drame qui approche. Dans ces circonstances, elle souhaite faire quelque chose de spécial pour son Seigneur, lui manifester son amour ; d’où la détermination avec laquelle elle pose son geste généreux : elle prend ce qu’elle possède de plus précieux, un parfum très cher à base de nard pur et elle le déverse sur les pieds de Jésus. Elle brise le vase : elle donne tout à son Dieu. Parmi les gens présents, certains commentent, en colère, l’inutilité du geste. Nous savons que Judas l’Iscariote s’est joint à ces commentaires critiques, non pas qu’il ait pensé à une autre destination pour ces biens, mais parce qu’une telle attitude contrastait peut-être avec sa propre vie. Cependant, Marie se tait. Peu lui importent les critiques et les commentaires : il lui suffit que Jésus soit content. Voilà pourquoi Jésus prend sa défense.

    « Marie offre à Jésus ce qu'elle a de plus précieux et avec un geste de dévotion profonde. L’amour ne calcule pas, ne mesure pas, ne regarde pas la dépense, n’élève pas de barrière, mais sait donner avec joie, et recherche simplement le bien de l’autre, vainc la mesquinerie, l’avarice, les ressentiments, la fermeture que l’homme porte parfois dans son cœur » [1]. Judas a rejoint le groupe qui critiquait, en faisant des calculs là où il n’en faut pas : dans notre don à Dieu. Marie, quant à elle, avait compris que son cœur ne serait comblé que si elle donnait tout à Jésus, même si c’était bien peu de chose. « Une livre de nard a été capable de tout imprégner et de laisser une emprunte caractéristique » [2].


    CELUI qui donne tout à Dieu devient aussi un don pour autrui. En revanche, celui qui se livre à de nombreux calculs face à l’appel du Christ, finit par être calculateur aussi à l’égard des autres. Lorsque nous disons « oui » au Seigneur, nous apportons aux autres « la bonne odeur du Christ » (2 Co 2, 15) et ils peuvent se sentir aimés d’un amour de prédilection. Comme à Béthanie, nous pourrions dire que « la maison fut remplie de l’odeur du parfum » (Jn 12, 3). Nous demandons aux trois personnages de Béthanie, dont nous célébrons la mémoire le 29 juillet, de savoir remplir notre vie et la vie de nos familles du parfum de leur maison.

    Aujourd'hui, à Béthanie, on annonce aussi la mort du Christ. Tant de vie, claire, belle, forte, en sortira pour tous ! Le Seigneur nous invite à rester avec lui. L’Évangile nous dit que « les grands prêtres décidèrent de mettre aussi à mort Lazare » (Jn 12, 10). Jésus nous demande de l’accompagner comme il l’a demandé à Lazare, car « si notre volonté n’est pas prête à mourir selon la Passion du Christ, la vie du Christ ne sera pas non plus vie en nous » [3]. Or, nous ne devons pas attendre des circonstances extraordinaires pour manifester à Jésus-Christ notre amour ; chacune de nos journées est une nouvelle occasion de le servir, de lui offrir notre vie, de la dépenser généreusement à son service, pour le suivre ainsi fidèlement tout au long de son cheminement sur cette terre.

    Ce que nous avons habituellement entre les mains, ce sont de petites choses, des choses d’enfant, que nous ferons passer, pour les faire grandir, par les mains de notre mère, Sainte Marie. « Nous nous sentons parfois enclins à des enfantillages. — Ce sont de petites merveilles aux yeux de Dieu. Tant que la routine ne s’y mêle pas, elles sont fécondes, parce que l’amour est toujours fécond » [4]. Dans quelques jours, le parfum de ces petites choses aura disparu mais le geste de notre mère subsistera. Il est resté gravé au fer rouge dans le cœur du Christ et le parfum de l’affection et de la délicatesse l’accompagnera éternellement.


    « QUELLE JOIE de voir Jésus à Béthanie, l’ami de Lazare, de Marthe et de Marie ! Il y va pour reprendre des forces quand il est fatigué. C’est là que Jésus avait sa maison. Il y a là des âmes qui l’apprécient. Il y a des âmes qui s’approchent du Tabernacle et, pour elles, c’est Béthanie. Qu’il en soit ainsi pour vous ! Béthanie est la confiance, la chaleur du foyer, l’intimité. Les amis préférés de Jésus » [5]. Nous voudrions que le tabernacle le plus proche de nous soit un endroit où Jésus se sente aussi à l’aise qu’à Béthanie. Nous rêvons qu’il soit embaumé du parfum de notre lutte, malheureusement assez souvent plus riche de bons désirs que de résultats.

    Marthe se montre très discrètement ce lundi saint. Elle prépare le dîner au cours duquel Marie déversera le parfum sur les pieds de Jésus. Elle prend soin des invités, avec une affection de sœur et de mère. La maison était remplie aussi des senteurs de ce dîner préparé avec tant d’amour ; elle a peut-être préparé ce qui plaisait spécialement à son Ami. En ces moments si proche de sa mort, toute marque d’affection apportait de la consolation à Jésus. Notre travail, notre sourire, notre charité envers les plus proches, voilà des marques de délicatesse qu’il apprécie, celles-là mêmes qui font que son joug soit un peu plus facile à porter et son fardeau plus léger.

    Comme une marque supplémentaire de l’infinie charité de Dieu, le Seigneur est resté réellement dans le tabernacle, pour être près de nous. Si l’amour et la foi ont poussé Marie à faire preuve d’une telle délicatesse envers le Seigneur, en oignant ses pieds à Béthanie, l’amour et la foi peuvent nous pousser nous aussi à avoir une plus grande dévotion en la présence réelle de Jésus-Christ dans l’Eucharistie. Marie ne pense pas faire quelque chose d’extraordinaire en dépensant ce parfum d’un si grand pris pour oindre le Seigneur ; elle agit avec la spontanéité de l’amour. Le Christ est seul à savoir que, dans quelques jours, il va laver les pieds de ses apôtres. Marie a devancé ce geste. Son intuition féminine a captivé le maître, qui apprécie toute attention délicate, aussi petite soit-elle. Peut-être la Vierge Marie a-t-elle été témoin de ce moment si intime. Quelle consolation pour elle, au milieu des événements qui approchaient, de savoir que Jésus se sentait aimé dans ce foyer.


    [1]. Benoît XVI, Homélie, 29 mars 2010.

    [2]. Pape François, Rencontre avec les prêtres à Skopje, 7 mai 2019.

    [3]. Saint Ignace d’Antioche, Epistola ad Magnesios, 5, 1.

    [4]. Saint Josémaria, Chemin, n° 859.

    [5]. Saint Josémaria, notes prises lors d’une méditation, 6 novembre 1940.

  • Dimanche des Rameaux : l'heure du combat décisif

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    GiottoEntrataGerusalemme.jpgLectures du Dimanche des Rameaux : l'évangile au quotidien.org

    Homélie du Père Joseph-Marie Verlinde (homelies.fr - archive 2007)

    Nous sommes arrivés au terme du Carême : nous entrons dans la Semaine Sainte, qui nous conduira, à travers les ténèbres de la Passion, jusqu’à la pleine lumière de la Résurrection. Tous les efforts de pénitence consentis durant ce temps de conversion convergent dans ces derniers jours, durant lesquels nous essayerons de suivre Jésus, qui va accomplir, seul, le grand passage, ouvrant pour nous une brèche dans le mur de la haine et de la mort qui nous sépare de Dieu.

    Le récit de la Passion selon Saint Luc nous présente un Jésus qui tranche par sa sérénité au milieu de l’incompréhension de ses proches et de la haine meurtrière de ses ennemis. Ses dernières paroles : « Père, entre tes mains je remets mon esprit », résument son attitude d’abandon filial non seulement au sommet de la déréliction librement consentie, mais durant toute sa vie terrestre.

    Tout comme les témoins de la crucifixion, nous ne voyons sur le Golgotha qu’un homme broyé par la souffrance, en prise avec une agonie qui le conduit vers une mort accueillie comme une délivrance. Mais si nous nous laissons éclairer par l’Esprit et par la Parole, nous découvrons au contraire le Verbe de lumière engagé par amour pour nous, dans le combat suprême contre le Prince des ténèbres, dont il triomphe en acceptant de se laisser engloutir par lui.

    Pressentant le mystère de cette mort paisible au milieu de tant de haine, nous rendons gloire à Dieu en confessant comme le centurion : « Sûrement, cet homme, était un juste ! » Bien plus, tombant à genoux, l’Eglise adore l’Agneau sans tâche qui « présente son dos à ceux qui le frappent, et ses joues à ceux qui lui arrachent la barbe ; qui ne protège pas son visage des outrages et des crachats » (1ère lect.), afin de pouvoir intercéder pour ses bourreaux : « Père, pardonne-leur : ils ne savent pas ce qu’ils font ».

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  • Hymne du Dimanche des Rameaux "Gloria, laus et honor..."

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    Gloria, laus et honor tibi sit, Rex Christe, Redemptor:
    Cui puerile decus promsit Hosanna pium.
    À toi gloire louange et honneur, ô Christ Roi, Rédempteur ;
    À toi les enfants chantaient avec amour: Hosanna !
    R: Gloria...

    Israel es tu Rex, Davidis et inclyta proles:
    Nomine qui in Domini, Rex benedicte, venis.
    D'Israël tu es Roi, de David tu es noble fils,
    Et c'est toi, le Roi béni, qui viens au nom du Seigneur.
    R: Gloria...

    Cœtus in excelsis te laudat cælicus omnis,
    Et mortalis homo, cuncta creata simul.
    Tous ensemble te louent : tes armées au plus haut des cieux,
    Ici l'homme mortel et chacune des créatures.
    R: Gloria...

    Plebs Hebræa tibi cum palmis obvia venit :
    Cum prece, voto, hymnis, adsumus ecce tibi.
    Le peuple hébreu vers toi s'est avancé avec des palmes,
    Nous voici avec nos vœux, nos prières et nos chants.
    R: Gloria...

    Hi tibi passuro solvebant munia laudis:
    Nos tibi regnanti pangimus ecce melos.
    Quand tu allais souffrir, ils t'ont présenté leurs louanges ;
    Maintenant que tu règnes, nous chantons en ton honneur.
    R: Gloria...

    Hi placuere tibi, placeat devotio nostra:
    Rex bone, Rex clemens, cui bona cuncta placent.
    Leur louange te plut ; que notre amour te plaise aussi,
    Roi très bon, Roi clément, à qui plaît tout ce qui est bon.
    R: Gloria...

  • Joseph Moscati, un saint médecin napolitain (12 avril)

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    Saint Joseph Moscati, médecin et saint de Naples (d'Evangile au Quotidien)

    Giuseppe Moscati naît à Bénévent (en Campanie), le 25 juillet 1880, du magistrat Francesco Moscati et Rosa De Luca, des marquis de Roseto. Il fut baptisé six jours après la naissance, le 31 juillet 1880. En 1884, la famille s’installa à Naples car Francesco Moscati fut nommé Président de la Cour d’Appel de cette ville.

    Giuseppe fit sa première communion le 8 décembre 1888 et reçut le sacrement de confirmation, par Monseigneur Pasquale De Siena, le 3 mars 1890. 

    En 1889 entre au lycée classique Vittorio Emanuele de Naples (votre serviteur a fréquenté le même lycée) où, en 1897, il obtient son baccalauréat avec mention.

    Ému par l'accident d'un de ses frères, il décide de se mettre au service des malades et s'inscrit à la faculté de médecine. Il soutient une thèse sur l'uréogenèse hépatique, le 4 août 1903, et obtient son doctorat en médecine avec les félicitations du jury.

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  • Gemma Galgani, la stigmatisée de Lucques (11 avril)

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    Fêtée aujourd'hui : sainte Gemma Galgani (source)
     

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    Modèle de vie eucharistique, modèle de vie mariale, la stigmatisée de Lucques apporte à notre monde un message qu'il a besoin d'entendre
     
    L'emprise de Dieu

    Gemma Galgani est née à Camigliono, près de Lucques ( Italie ), le 12 mars 1878. Dès son enfance, on remarque l'emprise de Dieu sur cette enfant dont la physionomie aimable est empreinte de gravité. L'amour maternel a en effet élevé l'âme de Gemma vers les réalités surnaturelles: que de fois Madame Galgani, prenant sa fillette sur ses genoux, lui fait réciter ses prières et lui parle du Christ. Les récits de la maman ne sont jamais assez longs pour Gemma, qui sent grandir en son coeur l'amour pour le Crucifié.

    À l'âge de 7 ans, Gemma a la douleur de perdre sa mère, emportée par la tuberculose. Ainsi frappée dans ses affections humaines, la petite se tourne vers Dieu. Depuis l'âge de 6 ans elle supplie qu'on lui fasse faire sa première communion. À l'âge de 10 ans sa demande se fait plus pressante: «Donnez-moi Jésus... Donnez-Le-moi, je sens que je me consume et je n'y tiens plus ! »

    Enfin on accède à son désir, et le jour de sa première communion est fixé au 18 juin 1887, fête du Sacré-Coeur. Pour s'y préparer, Gemma fait chez des religieuses une retraite de dix jours pendant laquelle naît en son coeur « un grand désir de connaître en détail toute la vie de Jésus et de Sa Passion ». Le Seigneur embrase cette âme prédestinée qu'il prépare à revivre Sa Voie douloureuse.

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  • Tué pendant la messe, saint Stanislas de Cracovie (11 avril) est devenu un patron bien-aimé du peuple polonais

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    Du NCR :

    Tué pendant la messe, saint Stanislas de Cracovie est devenu un patron bien-aimé du peuple polonais

    Saint Stanislas de Cracovie CNA US Catholic News 4 5 13

    Saint Stanislas de Cracovie. | Crédit : Domaine public

    11 avril 2025

    Le 11 avril, l'Église catholique honore la mémoire de l'évêque et martyr du XIe siècle saint Stanislas de Cracovie, mort pour la foi aux mains du roi Boleslas II.

    Canonisé en 1253, saint Stanislas est un saint patron apprécié de la nation et du peuple polonais. Dans son pays, il est commémoré le 8 mai, jour de sa mort en 1079.

    Le pape Jean-Paul II, qui fut archevêque de Cracovie sur le « siège de saint Stanislas » avant de devenir pape, lui a souvent rendu hommage durant son pontificat. Dans une lettre adressée en 2003 à l'Église polonaise, il rappelait comment saint Stanislas « a proclamé la foi en Dieu à nos ancêtres et a inculqué en eux… la puissance salvifique de la passion et de la résurrection de Jésus-Christ ».

    « Il a enseigné l'ordre moral au sein de la famille, fondé sur le mariage sacramentel. Il a enseigné l'ordre moral au sein de l'État, rappelant même au roi que, dans ses actions, il devait garder à l'esprit la loi immuable de Dieu », a écrit Jean-Paul II. Par l'intermédiaire de saint Stanislas, Dieu a enseigné à la patrie du pape polonais à respecter « la loi de Dieu et les justes droits de chaque personne ».

    Né près de Cracovie en juillet 1030, Stanislas Szczepanowski était le fils de Bélislas et de Bogna. Ses parents, issus de la noblesse, firent preuve d'un grand zèle et d'une grande charité dans leur pratique de la foi catholique. Leur fils étudia quelque temps dans son pays, puis étudia la théologie et le droit canon à Paris. À la mort de ses parents, il laissa un important héritage qu'il légua aux pauvres.

    Après son ordination sacerdotale, Stanislas servit l'Église de Cracovie à divers postes pastoraux et administratifs. Après la mort du chef du diocèse, l'évêque Lambert Zula, Stanislas fut choisi comme successeur en 1071. Il refusa cette charge, mais obéit à l'ordre du pape Alexandre II de l'accepter. Ce faisant, il se révéla un prédicateur audacieux de l'Évangile.

    Cette audace le mit en conflit avec le souverain polonais, le roi Boleslas II, qui devenait célèbre pour son mode de vie violent et dépravé. Après une série de disputes concernant son comportement scandaleux et d'autres affaires, Stanislas ne parvint pas à réformer le roi.

    Il excommunia le souverain, qui réagit avec une colère furieuse en envoyant des hommes de main tuer l'évêque. Devant leur réticence ou leur incapacité, Boleslas prit les choses en main. Il tendit une embuscade à Stanislas et le frappa d'un coup d'épée pendant qu'il célébrait la messe.

    Saint Stanislas fut rapidement proclamé martyr, tandis que Boleslas II perdit le pouvoir et quitta la Pologne. On raconte que, plus tard, le monarque déchu vécut dans un monastère, se repentant de son meurtre.

  • Saint Jean-Baptiste de la Salle (7 avril) (KTO)

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    Pourquoi surnommait-on notre saint « Monsieur ailleurs » ? On l'aura compris, parce que, ne tenant point en place, véritable ambassadeur de l'amour de l'homme pour l'homme, saint Jean-Baptiste de la Salle conjugua le verbe aimer aux quatre coins d'une France perturbée où la Régence ne tardera pas à succéder à la mort du roi Louis XIV. Sa devise : « Souris au monde et le monde te sourira ». Convaincu qu'on ne peut chasser la solitude que par la solidarité, il n'a de cesse de prêcher que le monde est à aimer « avec les yeux de la foi ». Stupéfiante personnalité que celle de saint Jean-Baptiste de la Salle, dont la Communauté des Frères des Écoles Chrétiennes est, de nos jours, plus prospère que jamais : présence effective dans 79 pays du monde, 90.000 éducateurs, en partie laïcs, 4.500 frères et un million d'élèves et étudiants de tous âges, un millier d'oeuvres éducatives lasalliennes, enfin, qui prennent leur place du jardin d'enfants aux centres universitaires. « Une communauté qui s'ouvre à de jeunes hommes dont le coeur se laisse pénétrer par des vents de grand large ». Où l'on constate que saint Jean-Baptiste de La Salle ne manqua point de courage. Qui a dit que les saints sont devenus des saints parce qu'ils ont eu le courage de recommencer tous les jours ? Mais, ce courage, mot que d'aucuns traduiront par « volonté de fer », contraste paradoxalement, comme on le verra, avec une sensibilité exacerbée. Jean-Baptiste de La Salle est incontestablement une personnalité hors du commun devant laquelle on se sent tout petit. Mais, rassurons-nous : ce n'est pas péché mortel que de se sentir tout petit. Aucun péché n'est mortel, d'ailleurs. Ce qui est mortel, c'est d'oublier de vivre.
  • "Eripe me Domine" (5e dimanche de carême)

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    Graduale

    Eripe me, Domine, de inimicis meis :
    doce me facere voluntatem tuam:
    quia Deus meus es tu.

    Arrachez-moi à mes ennemis, Seigneur :
    apprenez-moi à faire votre volonté,
    car c’est vous qui êtes mon Dieu.

    Vers.  1

    Liberator meus, Domine, de gentibus iracundis:
    ab insurgentibus in me exaltabis me:
    a viro iniquo eripies me.

    Seigneur, mon libérateur des nations en furie :
    vous m’élèverez au-dessus de ceux qui se dressent contre moi :
    vous m’arracherez à l’homme inique.

  • La logique déconcertante de la miséricorde triomphante (5e dimanche de carême)

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    Evangile : Jean, chapitre 8, vv 1-11 

    Jésus s'était rendu au mont des Oliviers ; de bon matin, il retourna au Temple. Comme tout le peuple venait à lui, il s'assit et se mit à enseigner. Les scribes et les pharisiens lui amènent une femme qu'on avait surprise en train de commettre l'adultère. Ils la font avancer, et disent à Jésus : « Maître, cette femme a été prise en flagrant délit d'adultère. Or, dans la Loi, Moïse nous a ordonné de lapider ces femmes-là. Et toi, qu'en dis-tu ? » Ils parlaient ainsi pour le mettre à l'épreuve, afin de pouvoir l'accuser. Mais Jésus s'était baissé et, du doigt, il traçait des traits sur le sol. Comme on persistait à l'interroger, il se redressa et leur dit : « Celui d'entre vous qui est sans péché, qu'il soit le premier à lui jeter la pierre. » Et il se baissa de nouveau pour tracer des traits sur le sol. Quant à eux, sur cette réponse, ils s'en allaient l'un après l'autre, en commençant par les plus âgés. Jésus resta seul avec la femme en face de lui. Il se redressa et lui demanda : « Femme, où sont-il donc ? Alors, personne ne t'a condamnée ? » Elle répondit : « Personne, Seigneur. » Et Jésus lui dit : « Moi non plus, je ne te condamne pas. Va, et désormais ne pèche plus. »

    Homélie du Père Joseph-Marie Verlinde (Homélies.fr(Archive 2007)

    Le fil rouge de la liturgie de ce cinquième dimanche de carême, nous est donné par l’antienne d’ouverture : « Rends moi justice ô mon Dieu, soutiens ma cause contre un peuple sans foi » (Ps 42, 1). Le Seigneur a entendu la voix du psalmiste, et par la bouche du prophète Isaïe (1ère lect.), il annonce un nouvel Exode, qui arrachera définitivement son peuple à toute forme d’oppression et de violence pour l’installer sur une terre nouvelle où règneront la paix et la justice.

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