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Au rythme de l'année liturgique - Page 5

  • Cinquième dimanche de Pâques : "Je vous donne un commandement nouveau : vous aimer les uns les autres; comme je vous ai aimés, aimez-vous les uns les autres."

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    Je vous donne un commandement nouveau : vous aimer les uns les autres; comme je vous ai aimés, aimez-vous les uns les autres.

    (Jean 13,34. Commentaire d’Adrienne von Speyr, Jean, le discours d’adieu, I, Lethielleux, 1982, p. 85-89 - source)

    Ce commandement est nouveau. C’est le commandement personnel du Seigneur. Il l’émet au moment même où il est trahi, et où il annonce qu’ils le chercheront, mais ne le trouveront pas. Par là, il ne se soustrait pas à leur amour, mais leur donne la possibilité de vivre en lui, sans le voir. Il leur offre en quelque sorte une compensation. Mais c’est davantage qu’une compensation, parce que ce commandement est son don et qu’il vit dans ce don, parce que cet amour des uns pour les autres jaillit de l’amour mutuel entre le Père et le Fils.

    Pourquoi devons-nous nous aimer les uns les autres? Tout d’abord simplement du fait que le Fils de Dieu a séjourné parmi nous, comme un homme venu par amour et qui était l’amour. Parce que cela s’est passé une fois sur terre. Mais encore, parce que le Seigneur continue à vivre dans chaque individu. Si nous ne pouvions pas nous aimer les uns les autres à cause de nos péchés et parce que le péché de l’autre nous répugnait, maintenant il nous est possible de nous aimer quand même, grâce à la présence du Seigneur dans l’autre. Car il vit dans tout homme qu’il aime, et il les aime tous. Par son amour, il se fait place à lui-même dans chacun. Dans son amour, nous pouvons donc tous nous aimer les uns les autres. Il adresse ces paroles à ses disciples, à ce petit groupe déterminé et limité qu’il  aime. Mais le cercle des siens s’élargit à l’infini. Et pourtant cet élargissement ne doit pas rendre l’amour moins déterminé, mais plutôt en intensifier la détermination et la particularité, car l’exigence existe partout, de façon très concrète et immédiate.

    La mesure de cet amour est son amour : comme je vous ai aimés, aimez-vous les uns les autres. Son amour pour nous a jailli de son amour pour le Père. Et c’est précisément de ce même amour qu’il nous faut, nous aussi, nous aimer les uns les autres. D’un amour donc tout à fait pur, qui nous vient de Dieu par le Fils. D’un amour qui possède les mêmes qualités que l’amour du Fils pour le Père: qui par conséquent est surabondant. L’amour que le Fils reçoit du Père et qu’il lui rend, est un amour absolument brûlant, livré, versé, consumé. C’est exactement la même forme que doit avoir l’amour entre les enfants du Christ. Même si cet amour est parfaitement chaste, il ne doit pas pour autant brûler moins ardemment. Et il ne doit pas être non plus moins universel que l’amour du Seigneur pour les hommes.

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  • Cantate Domino canticum novum (Introït du 5ème dimanche de Pâques)

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    Introït du 5ème dimanche de Pâques (NOM)

    Cantate Domino canticum novum Chantez au Seigneur un cantique nouveau

    Cantate Domino canticum novum,
    cantate et benedicite nomini ejus:
    Qui mirabilia fecit.
    Cantate et exultate
    et psallite in cythara
    et voce psalmi:
    Qui mirabilia fecit.

    Chantez au Seigneur un cantique nouveau,
    chantez et bénissez son nom,
    car il a accompli des merveilles.
    Chantez, exultez
    et jouez sur vos cythares,
    accompagnez vos hymnes.
    Car il a accompli des merveilles.
  • Cette gloire du Christ à laquelle nous sommes appelés à participer (5e dimanche de Pâques)

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    Evangile selon saint Jean, chapitre 13, vv. 31-33a.34-35

    Au cours du dernier repas que Jésus prenait avec ses disciples, Jésus déclara : « Maintenant le Fils de l'homme est glorifié, et Dieu est glorifié en lui. Si Dieu est glorifié en lui, Dieu en retour lui donnera sa propre gloire ; et il la lui donnera bientôt.

    « Mes petits enfants, je suis encore avec vous, mais pour peu de temps. Je vous donne un commandement nouveau : c'est de vous aimer les uns les autres. Comme je vous ai aimés, vous aussi aimez-vous les uns les autres. Ce qui montrera à tous les hommes que vous êtes mes disciples, c'est l'amour que vous aurez les uns pour les autres. »

    Homélie du Père Joseph-Marie Verlinde (Homelies.fr - Archive 2007)

    Ce passage d’évangile a quelque chose de déconcertant, de provoquant même, qui devrait nous ébranler radicalement dans notre « bonne conscience ».

    Jésus sait que son sort est décidé : Judas, un des Douze à qui il a donné toute sa confiance - qu’il a aimé plus que les autres en raison de sa faiblesse - Judas vient de sortir pour trahir son Maître ; pour le vendre comme un vulgaire objet évalué à trente pièces d’argent.

    Paradoxalement - et c’est notre première surprise - Jésus déclare à ce moment précis : « Maintenant, le Fils de l’homme est glorifié ». Le « maintenant » ne peut porter que sur la trahison et sur tout ce qui s’en suivra : l’arrestation, les interrogatoires, la flagellation, la couronne d’épines, les humiliations de la soldatesque, le portement de croix, la crucifixion, la longue agonie et enfin la mort dans un grand cri. Est-ce donc dans ces événements, où semblent triompher le mal, la haine, la violence, que le Christ est glorifié ? Qui donc voudrait participer à une telle gloire ? Nous aurions sans aucun doute ajouté : « et quel est donc ce Dieu qui réserve un tel sort à son Envoyé », si Jésus n’avait pas poursuivi en disant : « et Dieu est glorifié en lui ». Comment Dieu peut-il être glorifié en cet homme meurtri, humilié, anéanti ? Qu’est-ce que tout cela peut bien vouloir dire ?

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  • Saint Simon Stock et le scapulaire de Notre-Dame du Mont-Carmel

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    mignard-n-saint-simon-stock-232x300.jpgSaint Simon Stock est fêté aujourd'hui. Catholique.org propose la notice biographique qui suit (et qui est empruntée à Mgr Paul Guérin, édition 1863, p. 229-233 -- Bollandistes, Paris, éd. 1874, tome V, p. 582, ...avec les inconvénients d'un style hagiographique assez daté.)

    Anglais d’origine, saint Simon Stock naquit d’une très illustre famille du Kent dont son père était gouverneur. Lorsqu’elle le portait, sa mère le consacra à la Sainte Vierge. On le voyait souvent tressaillir entre les bras de sa mère lorqu’elle prononçait le doux nom de Marie. Pour apaiser ses cris et ses pleurs, il suffisait de lui présenter une image de la Vierge Marie. Il n’avait pas encore un an qu’on l’entendit plusieurs fois articuler distinctement la salutation angélique. Cette dévotion précoce ne peut provenir que d’un mouvement extraordinaire de l’Esprit-Saint.

    A douze ans, Simon se retira au désert dans le creux d’un arbre, d’où lui vint le surnom de Stock qui signifie "tronc", en langue anglaise. Sa nourriture consistait en herbes crues, quelques racines et pommes sauvages, un peu d’eau claire lui servait de breuvage.

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  • Saint Mathias, apôtre (14 mai)

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    Un texte du Bienheureux John Henry Newman (Sermon « The Yoke of Christ » PPS, vol. 7, n°8) :

    « Demeurez dans mon amour..., pour que ma joie soit en vous, que vous soyez comblés de joie »

          Le Christ s'en était allé ; les apôtres possédaient, certes, en abondance la paix et la joie, plus encore que lorsque Jésus était avec eux. Mais justement ce n'était pas une joie « comme le monde la donne » (Jn 14,27). C'était sa joie à lui, née de la souffrance et de l'affliction. C'était cette joie que Matthias a reçu quand on a fait de lui un apôtre... Les autres avaient été choisis pour ainsi dire dans leur enfance : héritiers certes du Royaume, mais encore « sous des tuteurs, des intendants » (Ga 4,2). Tout apôtres qu'ils aient été, ils ne comprenaient pas encore leur vocation ; ils gardaient en eux des pensées d'ambition humaine, des désirs de richesse, et on les acceptait ainsi pour un temps... Saint Matthias est entré d'emblée dans l'héritage. Dès son élection, il a pris sur lui le pouvoir de l'apôtre et le prix à payer. Aucun rêve de réussite terrestre ne pouvait effleurer ce trône qui s'élevait sur la tombe d'un disciple passé au crible et déchu, à l'ombre même de la croix de celui qu'il avait trahi. 

    Oui, Saint Matthias peut bien nous redire aujourd'hui les paroles de notre Seigneur : «Chargez-vous de mon joug, mettez-vous à mon école » (Mt 11,29). Car ce joug, il l'a porté lui-même, d'emblée... Dès sa « jeunesse apostolique », il a porté le joug du Seigneur. Embarqué sans délai pour son grand Carême, il y a trouvé la joie... « Si quelqu'un veut venir à ma suite, qu'il se renie, qu'il prenne sa croix et qu'il me suive. » (Mt 16,24) Venir au Christ, c'est venir à sa suite ; prendre sa croix, c'est se charger de son joug ; s'il nous dit qu'il est léger, c'est qu'il est son joug à lui ; c'est lui qui le rend léger, sans en faire pourtant autre chose qu'un joug laborieux... Je ne veux pas dire, bien sûr, loin de là, que la vie à la suite du Christ manque de joie et de paix. « Mon joug est facile à porter, dit Jésus, et mon fardeau léger » (Mt 11,30). C'est la grâce qui le rend tel, car il demeure austère...: c'est une croix.

  • 13 mai : Notre Dame de Fatima

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    6-OU-7-nd-rosaire-fatima.jpgNotre-Dame de Fatima (source : EAQ)

    Fatima est un village du Portugal au nord de Lisbonne. Jacinthe, François et Lucie sont trois enfants chargés de garder un troupeau de moutons par leurs parents. Ils ont respectivement 7, 9 et 10 ans. Jacinthe et François sont frères et sœurs, et Lucie est leur cousine.

    Nous sommes au printemps de l'année 1917. La guerre fait rage dans toute l'Europe. Les trois bergers se trouvent sur une colline appelée « Cabeço » proche de la ville d'Aljustrel. Un ange qui s'identifiera comme étant l'Ange de la Paix leur apparaît. S'agenouillant, il leur demande de prier avec lui puis répète trois fois: « Mon Dieu, je crois, j'espère en vous, je vous adore et je vous aime ! Je vous demande pardon pour ceux qui ne croient pas, n'espèrent pas, n'adorent pas et ne vous aime pas ! »

    Quelques semaines plus tard, au cours de l'été, l'Ange leur apparaît une nouvelle fois. Après leur avoir fait dire une prière trois fois de suite, il leur donne la communion, puis disparaît.

    Le 13 Mai 1917, à la sortie de la messe, les trois enfants se retrouvent avec leurs brebis sur la Cova da Iria, où ils rencontrent, près d'un gros chêne, « une dame habillée de blanc » qui leur demande de revenir à cet endroit le 13 de chaque mois durant 6 mois et de réciter le rosaire chaque jour. Le mois suivant, l'apparition confie aux trois enfants qu'elle viendra bientôt chercher Jacinthe et François mais que Lucie devra vivre plus longtemps. Elle fait apparaître également un cœur entouré d'épines. Il s'agit du Cœur immaculé de Marie affligé par les nombreux péchés du monde.

    Une dizaine de personnes sont présentes sur place, ils témoigneront avoir entendu les paroles de Lucie à la Vierge mais pas les réponses. Ils constateront également que les feuilles du chêne étaient repliées puis tendues dans la même direction alors que Lucie annonçait le départ de l’apparition. Ils seront aussi frappés par la transfiguration des trois pastoureaux pendant la vision.

    Le 13 Juillet 1917, c'est 2000 personnes qui se pressent sur la Cova da Iria. La Dame va délivrer trois secrets à Lucie et ses cousins. Elle leur fera notamment voir l'Enfer puis leur demandera de réciter entre chaque dizaine de chapelet la prière suivante: « Ô mon doux Jésus, pardonnez-nous nos péchés ! Préservez nous du feu de l'Enfer ! Conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre Sainte Miséricorde ! »

    Très touchés par la vision de l'Enfer, les pastoureaux feront de nombreux sacrifices pour les pécheurs.

    Le 13 août 1917, le senhor Arturo d'Oliveira Santos, maire de Villa Nova, décide de mettre en prison les trois bergers afin qu'ils lui disent les trois secrets. Devant l'abnégation des enfants, il les relâche le 19 août 1917. Peu de temps après leur libération, la Vierge leur apparaît et leur délivre ce message: « Priez, priez beaucoup et faites des sacrifices pour les pécheurs. Sachez que beaucoup d'âmes vont en enfer parce qu'il n'y a personne qui se sacrifie et prie pour elles ! »

    Pour la cinquième apparition le 13 Septembre 1917, la Vierge dira qu'elle reviendra le mois suivant avec saint Joseph et l'enfant Jésus.

    La dernière apparition a eu lieu le 13 Octobre 1917. Voici les paroles de la Dame : « Je suis la Madone du Rosaire et je veux ici une chapelle en mon honneur. Continuez à réciter le rosaire tous les jours. La guerre est sur le point de finir et les soldats ne tarderont pas à retourner dans leurs maisons. » Le miracle promis aura lieu devant une foule d'environ 70.000 personnes qui pourront témoigner. Elles virent la pluie cesser brusquement, le ciel se déchirer pour laisser voir le soleil que toutes pouvaient regarder. Il ressemblait à une lune d'argent et se mit à tourner sur lui-même. Il se projeta également sur la foule comme s'il allait s'écraser. À la fin du miracle dit « danse du soleil », Lucie verra Jésus bénir la foule et la Vierge sous l'aspect de Notre Dame des Douleurs puis Notre Dame du Mont-Carmel.

    François mourut en 1919 et Jacinthe en 1920. Ils furent béatifiés par le pape saint Jean-Paul II le 13 Mai 2000.

    Lucie Dos Santos prononça ses vœux en 1928 et eut de nouvelles apparitions de la Vierge Marie en 1925 et 1929. Elle rédigea elle-même son histoire, version officielle des apparitions de la Vierge de Fatima. À partir de 1945, elle entre au carmel de Coïmbra, où elle meurt le 14 février 2005, à l’âge de 97 ans, sous le nom de sœur Lucie du Cœur Immaculé.

    Fatima est aujourd'hui un centre mondial de pèlerinages très connu, il est avec celui de Lourdes un des principaux sanctuaires consacrés au culte de la Vierge Marie.

  • Saint Servais, évêque de Tongres (13 mai)

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    De Joseph Grandjean sur un site consacré à l'histoire de la principauté de Liège :

    Saint Servais

    Après la mort de St Materne, évêque de Cologne, vers 328, son diocèse fut démembré en plusieurs autres dont ceux de Cologne, Tongres et Cambrai. En érigeant le nouveau diocèse de Tongres, on lui donna pour limite la circonscription civile de la cité et c’est vers 344 que St Servais occupa pour la première fois son siège. Des documents authentiques nous révèlent en lui un homme de premier plan, un pasteur qui ne se contentait pas de régir son troupeau, mais se préoccupait des intérêts de l’Eglise universelle, il fut un défenseur acharné de la vraie doctrine. C’est dans les controverses ariennes que St Servais se distingua car il y  joua un rôle essentiel.

    Rappelons que le Concile de Nicée, de 325, qui définissait la divinité de la seconde personne de la Trinité, condamna formellement les théories d’Arius. Mais les Eusébiens, appelés ainsi du nom du principal évêque arianisant, Eusèbe de Nicomédie, arrachent à l’empereur  Constantin le rappel d’Arius, exilé, et la proscription du champion de l’orthodoxie nicéenne, Athanase, évêque d’Alexandrie. C’est notamment  lors de son exil qu’Athanase fit à Trèves, un séjour resté célèbre.

    Après la mort de Constantin, en 337, son empire est divisé entre ses trois fils Constantin II, Constance et Constant. Constantin II est assassiné rapidement ; Constant, partisan de l’orthodoxie défendue au concile de Nicée devient empereur d’Occident, tandis que Constance, fervent de la doctrine d’Arius, est nommé empereur d’Orient.

    En 339, au synode d’Antioche, les évêques orientaux déposent Athanase. Mécontent, Constant, réclame à son frère Constance, la réunion d’un nouveau concile des deux Eglises afin de confirmer les conclusions de Nicée.  Ce concile eut lieu à Sardique (Sofia), en 343 et, malgré l’opposition des Eusébiens, le symbole de Nicée y fut confirmé et Athanase y fut absous et rétabli sur son siège. St Servais, évêque de Tongres, assista à ce concile en compagnie de Maximin de Trèves et d’Euphrate de Cologne. Il figure également sur la liste des 282 évêques favorables à la cause d’Athanase.

    Après le concile de SardiqueVincent de Capoue et Euphrate de Cologne sont chargés par l’empereur Constant de se rendre chez son frère afin d’obtenir de lui la fin de la persécution contre les catholiques en Orient. Ils réussirent dans leur mission, cependant Euphrate, après son retour, est accusé lui-même d’arianisme et déposé par le concile de Cologne, en 346. A cette assemblée, St Servais aurait déclaré, avec d’autres évêques, qu’Euphrate n’était plus digne de l’épiscopat.

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  • La foi, ce n’est pas pour les timorés, mais pour les audacieux (4ème dimanche de Pâques)

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    Homélie de l'abbé Christophe Cossement pour le 4ème dimanche de Pâques (source) :

    l’aventure de la foi et ses défis

    archive 2019 - homélie du 4e dimanche de Pâques année C

    L’aventure de la foi est à la fois extraordinaire et pleine de combats. Elle est merveilleuse car elle nous fait savoir qu’il y a un Dieu, qui nous regarde avec amour, chacun personnellement. Nous comptons pour Dieu, et ça serait bien que ce soir chacun, seul au milieu de son lit, se dise : je suis là et je compte pour Dieu. La foi nous apprend aussi que nous pouvons revenir au Seigneur si nous nous sommes égarés : il a tout fait pour nous rejoindre quelle que soit notre vie. Enfin, la foi nous présente un Dieu si beau, si désirable que tous nos désirs terrestres ne sont que de pâles reflets de notre désir de Lui quand nous le verrons tel qu’il est.

    D’ailleurs, tandis que le Christ ressuscité affirme souvent qu’il va nous donner la vie éternelle (Jn 10,28 ce dimanche par exemple), il faudrait que nous nous demandions quelle place Dieu tient-il dans notre vision de la vie éternelle ? Souvent c’est seulement la place d’un pourvoyeur de service ou de garant de la réussite. Le paradis ressemble à un voyage dans un pays fabuleux, que nous offrirait un richissime émir inconnu ou pire encore, une loterie anonyme. Dieu, dans le paradis de notre imaginaire, c’est un accessoire, une colonne pour tenir le plafond ou l’habitant de quelque temple facultatif. Or la beauté de la vie éternelle, c’est Dieu lui-même. C’est lui qui est le sujet d’intérêt central. Ce qui y est merveilleux et qui vaut tous les efforts, c’est le cœur du Seigneur, c’est le connaître et le posséder. Voilà pourquoi le Christ affirme que c’est en le côtoyant et en le connaissant qu’on se prépare à la vie éternelle. Non pas pour obtenir une monnaie d’échange, une espèce de permis de vie éternelle, mais pour devenir capables de ce grand amour qui nous fera vivre de manière splendide. Seigneur, réveille nos cœurs et rends-les fervents à mesure que s’avance ce temps pascal !

    L’aventure de la foi, qui nous propose tout cela avec le label de qualité d’une foi éprouvée par des générations, nous met également devant un combat. C’est la fameuse « grande épreuve » du livre de l’apocalypse. On reconnaît ce combat dans le parcours de l’apôtre Paul, aujourd’hui contredit, injurié, chassé, demain battu et lapidé, après-demain décapité à cause de cette foi qu’il annonce. Ce combat, il est dans nos vies, d’abord par le doute que nous inspire la société et notre propre esprit : tout cela est-il bien raisonnable ? Ne ferions-nous pas mieux de nous contenter de ce que nous pouvons toucher, acheter, conquérir, vivre par nous-mêmes ? Ce combat surgit aussi lors des épreuves de la vie, quand tout nous ferait penser que Dieu est loin et ne s’intéresse pas vraiment à nous. Et enfin il y a ce combat propre à notre temps, quand tant de choses attrayantes nous distraient de l’essentiel et accaparent toute notre énergie et qu’il n’en reste plus pour chercher le Seigneur.

    Dans ces conditions difficiles, la foi ce n’est pas pour les timorés, mais pour les audacieux. Relevons le défi de la foi, menons courageusement le combat de la foi ! Mais sans raideur, pour que notre cœur ne se durcisse pas dans l’amertume. Ce combat se mène avec amour et pour l’amour, pour la joie de connaître et de posséder le Seigneur de l’univers.

    Merci mon Dieu, car déjà nous te connaissons. Nous ne sommes pas réduits à croire que tu es une vague divinité transcendante et impersonnelle. Tu es un Père, qui nous aime tendrement, qui nous donne son Fils comme berger pour nous conduire par le cœur. Que nous nous laissions conduire ainsi !

  • Jean d'Avila, un docteur de l'Eglise méconnu (10 mai)

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    Qui est saint Jean d'Avila ?

    (source) Jean d'Avila est le saint patron du clergé séculier espagnol. Parmi ses disciples, on cite saint Jean de Dieu (1495-1550), saint François Borgia, s.j., (1510-1572), sainte Thérèse d’Avila, o.c.d., (1515-1582) et le vénérable Louis de Grenade, o.p., (1505–1588), qui écrivit une biographie de Jean d’Avila.

    Il était né en 1499 ou 1500 près de Tolède, dans une famille de juifs qui avaient embrassé la foi chrétienne. Après de brillantes études de Lettres à Salamanque, il poursuivit sa formation universitaire à Alcala, où il affina sa connaissance de la philosophie, et où il commença sa théologie qu’il acheva à Grenade en 1537, précise la Conférence des évêques de France à l’occasion de la JMJ de Madrid.

    Il avait été ordonné prêtre dès 1525, après la mort de ses parents. Il mit ses talents d’orateur au service de l’Evangile, à Tolède, tout en menant une vie simple et sainte.

    « Il insiste sur la nécessité de bien se connaître pour connaître Dieu. Jean d’Avila est un maître spirituel reconnu, même si le rigorisme de son enseignement et l’extrême clairvoyance de sa théologie lui valent les foudres de l’Inquisition et l’emprisonnement », précise la même source.

    A Salamanque, Jean d’Avila est devenu proche de la Compagnie de Jésus. Il a guidé certains jésuites, il a étudié avec eux, et il les a aidés lorsqu’ils ont connu des difficultés. Constatant cette proximité, saint Ignace de Loyola aurait voulu qu’il rejoigne la Compagnie. Une grande partie de l’expansion des Jésuites en Espagne lui est en effet attribuée.

    Le pape a évoqué l’influence de Jean d’Avila sur Thérèse d’Avila, dans sa catéchèse du 2 février 2010. Il citait ce « maître des spirituels » en disant : « Parmi ses œuvres majeures, il faut rappeler tout d’abord son autobiographie, intitulée Livre de la vie, qu’elle appelle Livre des Miséricordes du Seigneur. Composée au Carmel d’Avila en 1565, elle y rapporte son parcours biographique et spirituel, écrit, comme l’affirme Thérèse elle-même, pour soumettre son âme au discernement du « Maître des spirituels », saint Jean d’Avila ».

    « Le but, selon Benoît XVI, est de mettre en évidence la présence et l’action de Dieu miséricordieux dans sa vie : c’est pourquoi l’œuvre rappelle souvent le dialogue de prière avec le Seigneur. C’est une lecture fascinante, parce que la sainte non seulement raconte, mais montre qu’elle revit l’expérience profonde de sa relation avec Dieu. »

    Avec Hildegarde de Bingen et Jean d’Avila, les docteurs de l’Eglise sont au nombre de 35, dont quatre saintes. Hildegarde de Bingen est en effet la quatrième femme à être proclamée docteur de l’Eglise (cf. Zenit du 27 mai 2012), après sainte Catherine de Sienne et sainte Thérèse d’Avila (par Paul VI, en 1970) et sainte Thérèse de Lisieux (par Jean-Paul II, en 1997).

  • 8 mai : Supplique à la Reine du Rosaire de Pompéi

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    Supplique à la Reine du Rosaire de Pompéi

    La Supplique à Notre-Dame du Saint-Rosaire de Pompéi, peut être récitée à tout moment de l'année, mais avec elle est récitée avec beaucoup de solennité à Pompéi et dans de nombreux lieux en Italie et du Monde entier à Midi, le 8 Mai, Fête de la Reine du Rosaire de Pompéi et le premier Dimanche d'octobre, Fête de jour Notre-Dame du Saint-Rosaire à Pompéi, à midi, car cette heure est "l'heure du Monde", avait dit le Bienheureux Bartolo Longo.

    Au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit. Amen.

    Ô Auguste Reine des Victoires, ô Souveraine du Ciel et de la Terre, à ton nom se réjouissent les cieux et tremblent les abysses, ô Reine glorieuse du Rosaire, nous, tes fils dévoués, réunis dans ton Temple de Pompéi en ce jour solennel, nous épanchons les affections de notre cœur et avec une confiance toute filiale, nous t’exprimons nos misères. Du Trône de clémence, où tu es assise en Reine, tourne, ô Marie, ton regard compatissant sur nous, sur nos familles, sur l’Italie, sur l’Europe, sur le monde. Aie compassion des angoisses et des tourments qui assombrissent notre vie. Vois, ô Mère, combien de dangers dans l’âme et dans le corps, combien de calamités et d’afflictions nous oppressent. Ô Mère, implore pour nous la miséricorde de ton divin Fils et vaincs, par la clémence, le cœur des pécheurs. Ce sont nos frères et tes fils qui coûtent tant de sang à ton doux Jésus et qui contristent ton Cœur très sensible. Montre-toi à tous telle que tu es, Reine de paix et de pardon.

    Je vous salue Marie

    Il est vrai que nous, en premiers, bien que nous soyons tes fils, par nos péchés, nous crucifions de nouveau en notre cœur Jésus et nous transperçons encore une fois ton Cœur. Nous le confessons: nous méritons les plus durs châtiments, mais tu, rappelle-toi que sur Golgotha, tu as recueilli, avec le Sang divin, le testament du Rédempteur moribond qui t’a désignée comme notre Mère, Mère des pécheurs. Comme notre Mère, tu es donc notre Avocate, notre espérance. Et nous, en gémissant, nous étendons nos mains suppliantes vers toi, et crions: Miséricorde! Ô Mère de bonté, aie pitié de nous, de nos âmes, de nos familles, de nos parents, de nos amis, de nos défunts, et surtout de nos ennemis et de tous ceux qui se disent chrétiens et qui pourtant offensent le Cœur aimable de ton Fils. Nous implorons aujourd’hui pitié pour les Nations dévoyées, pour toute l’Europe, pour le monde entier, afin que, repenti, il retourne à ton Cœur. Miséricorde pour tous, ô Mère de Miséricorde!

    Je vous salue Marie

    Daigne, bienveillamment, ô Marie, nous exaucer! Jésus a remis dans tes mains tous les trésors de ses grâces et de ses miséricordes. Tu es assise, couronnée Reine, à la droite de ton Fils, resplendissante de gloire immortelle sur tous les Chœurs des Anges. Tu étends ta domination sur toute l’étendue des cieux et la terre et toutes les créatures sont soumises à toi. Tu es la toute-puissante par grâce, tu peux donc nous aider. Et si tu ne voulais pas nous aider, parce que nous sommes des fils ingrats et indignes de ta protection, nous ne saurions à qui nous adresser. Ton cœur de Mère ne permettra pas de voir, nous, tes fils, perdus. L’Enfant que nous voyons sur tes genoux et la Couronne mystique que nous admirons dans ta main, nous inspirent confiance que nous serons exaucés. Et nous, nous avons pleine confiance en toi, nous nous abandonnons comme de faibles fils entre les bras de la plus tendre des mères, et, aujourd’hui même, nous attendons de toi les grâces tant désirées.

    Je vous salue Marie

    Demandons la bénédiction à Marie

    Une dernière grâce, nous te demandons maintenant, ô Reine, et tu ne peux pas nous la refuser en ce jour très solennel. Accorde-nous, à tous, ton amour fidèle et d’une façon spéciale, ta bénédiction maternelle. Nous ne nous détacherons pas de toi, jusqu’à ce que tu nous auras bénis. Bénis, ô Marie, en ce moment, le Souverain Pontife. Aux splendeurs antiques de ta Couronne, aux triomphes de ton Rosaire, pour lesquels tu es appelée Reine des Victoires, ajoute encore ceci, ô Mère: accorde le triomphe à la religion et la paix à la Société humaine. Bénis nos Évêques, nos prêtres et particulièrement tous ceux qui se dévouent pour l’honneur de ton Sanctuaire. Bénis enfin tous les associés à ton Temple de Pompéi et tous ceux qui cultivent et diffusent la dévotion au Saint Rosaire. Ô Rosaire béni de Marie, douce Chaîne qui nous relie à Dieu, lien d’amour qui nous unit aux Anges, tour de salut contre les assauts de l’enfer, port sûr dans le naufrage commun, nous ne te lâcherons jamais plus. Tu seras notre réconfort à l’heure de l’agonie, à toi le dernier baiser de la vie qui s’éteint. Et le dernier accent sur nos lèvres sera ton nom suave, ô Reine du Rosaire de Pompéi, ô notre Mère très chère, ô Refuge des pécheurs, ô Souveraine consolatrice des affligés. Sois partout bénie, aujourd’hui et toujours, sur la terre et dans le ciel. Amen.

    Salut, ô Reine

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  • Saint Pierre Nolasque (6 mai) et Notre-Dame de la Merci

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    456px-10.jpgNotre-Dame de la Merci  (missel.free.fr)

    Historique

    Dans l’expression Notre-Dame de la Merci, le mot Merci traduit l’espagnol merced qui signifie grâce, ou le latin merces qui signifie rançon. A l’origine de l’Ordre des Mercédaires[1] qui s’occupèrent de racheter les chrétiens captifs des musulmans, Notre-Dame apparut à saint Pierre Nolasque[2], à saint Raymond de Penyafort[3] et au roi Jacques I° d’Aragon[4].

    Au milieu de la nuit du 1° août 1218, alors que l’Eglise célébrait la fête de Saint-Pierre-aux-Liens, la vierge Marie, accompagnée d’anges et de saints, apparut à saint Pierre Nolasque et lui dit : Mon fils, je suis la Mère du Fils de Dieu qui, pour le salut et la liberté du genre humain, répandit tout son sang en souffrant la mort cruelle de la Croix ; je viens ici chercher des hommes qui veuillent, à l’exemple de mon Fils, donner leur vie pour le salut et la liberté de leurs frères captifs. C’est un sacrifice qui lui sera très agréable. Je désire donc que l’on fonde en mon honneur un Ordre dont les religieux, avec une foi vive et une vraie charité, rachètent les esclaves chrétiens de la puissance et de la tyrannie des Turcs, se donnant même en gage, s’il est nécessaire, pour ceux qu’ils ne pourront racheter autrement. Telle est, mon fils, ma volonté ; car, lorsque dans l’oraison tu me priais avec des larmes de porter remède à leurs souffrances, je présentais tes vœux à mon Fils qui, pour ta consolation et pour l’établissement de cet Ordre sous mon nom, m’a envoyée du ciel vers toi. Saint Pierre Nolasque répondit : Je crois d’une foi vive que vous êtes la Mère du Dieu vivant et que vous êtes venue en ce monde pour le soulagement des pauvres chrétiens qui souffrent dans une barbare servitude. Mais que suis-je, moi, pour accomplir une œuvre si difficile au milieu des ennemis de votre divin Fils et pour tirer ses enfants de leurs cruelles mains ? Et Notre-Dame de lui répondre : Me crains rien, Pierre, je t’assisterai dans toute cette affaire et, pour que tu aies foi en ma parole, tu verras bientôt l’exécution de ce que je t’ai annoncé et mes fils et mes filles de cet Ordre se glorifieront de porter des habits blancs comme ceux dont tu me vois revêtue. En disant cela, la Vierge disparut.

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  • Jubilate Deo omnis terra (Introit du 3e dimanche de Pâques)

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    Introitus Introït
    Ps. 65, 1-2  
    IUBILÁTE Deo, omnis terra, allelúia: psalmum dícite nómini eius, allelúia: date glóriam laudi eius, allelúia, allelúia, allelúia. Ps. ibid., 3 Dícite Deo, quam terribília sunt ópera tua, Dómine ! in multitúdine virtútis tuae mentiéntur tibi inimíci tui. ℣. Glória Patri. Jubilez pour Dieu, ô terre entière, alléluia ; chantez un psaume à Son Nom, alléluia ; rendez glorieuse Sa louange, alléluia, alléluia, alléluia. Ps. 3 Dites à Dieu: Que Tes œuvres sont terribles, Seigneur! A cause de la grandeur de Ta puissance, Tes ennemis T'adressent des hommages menteurs. ℣. Gloire au Père.