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Au rythme de l'année liturgique - Page 5

  • Le Seigneur a besoin aujourd’hui de nouveaux témoins, qui osent parler de son amour à ceux qui ne le savent pas encore

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    Une homélie de l'abbé Christophe Cossement (archive 23 septembre 2018) pour le 25e dimanche du temps ordinaire B :

    Le Christ nous sauve. Ça doit se savoir !

    En bref : parce qu’il donne sa vie, le Christ fait perdre son pouvoir au mal. Mais il faut qu’on soit au courant de cette victoire, pour l’accueillir en nous. Nous serons témoins en devenant la femme, l’homme que Dieu veut, imitant le Christ.

    Aujourd’hui l’Écriture nous pousse à méditer sur le drame du juste confronté au mal. Ce juste, c’est parfois nous. Le mal, l’injustice nous révoltent. Parce que nous sommes faits à l’image de Dieu, qui n’a pas fait le mal. Quand nous voyons la facilité avec laquelle un homme peut en casser un autre, quand nous voyons mourir une jeune personne, devant le pouvoir du mal nous sommes révoltés.

    Le juste confronté au mal, c’est, plus encore que nous, le Christ. Lui n’a jamais fait le mal. Confronté au mal, il va faire reculer son pouvoir, par les guérisons, les miracles, et en nous enseignant l’amour qui permet de remédier à beaucoup de souffrances. Il va faire reculer le pouvoir du mal, mais il y a un obstacle sur lequel il butte, c’est le cœur qui ne veut pas aimer, le cœur qui cherche tout autre chose que l’amour : qui cherche à dominer, à exploiter, à utiliser les autres, le cœur qui cherche son confort en s’isolant plutôt que la solidarité.

    Cet obstacle du cœur qui ne veut pas aimer conduira Jésus à souffrir sur la croix. Dans un ultime assaut contre le mal, Jésus va se battre à mains nues tout au long de sa passion contre le pouvoir du cœur qui ne veut pas s’ouvrir. Il en mourra. Il mourra de toutes nos fermetures de cœur : celles des Juifs et des Romains d’alors ; et tout autant nos fermetures de cœur aujourd’hui, car nous sommes faits comme les gens d’alors. Mais comme le Christ n’est pas mort dans l’amertume, dans le dégoût, dans la hargne, comme il est mort en donnant sa vie, il est devenu victorieux dans sa mort ; son amour a brisé le pouvoir du mal sur le cœur humain. C’est dimanche et nous célébrons sa résurrection. Jésus, tu as affronté le mal qui ronge le cœur de l’homme, tu l’as détruit par ton amour, et ton cœur est un refuge pour tous ceux qui souffrent du mal en eux et autour d’eux !

    Maintenant, ce n’est plus qu’une question de patience pour voir son pouvoir divin s’étendre au monde entier. De patience, et d’action aussi, car il n’y a presque plus personne qui parle de l’action de Dieu pour nous par Jésus Christ. Alors les gens se sentent abandonnés devant l’arrogance du mal. Le Seigneur a besoin aujourd’hui de nouveaux témoins, qui osent parler de son amour à ceux qui ne le savent pas encore. Qui osent parler de son amour et de sa victoire. Peut-être attendons-nous d’être plus convaincus, plus parfaits aussi, pour enfin parler de lui ? Alors, pour nous rassurer, regardons les apôtres.

    Ceux sur qui le Christ compte sont plutôt à l’ouest quand il essaie de leur faire comprendre ce qui va lui arriver. D’abord, ils ne comprennent pas pourquoi Jésus leur annonce qu’il sera mis à mort et qu’il ressuscitera. Ils ne comprennent pas et, pire encore, ils ne demandent pas d’explication. Ils rangent cela parmi les accessoires, comme si c’était une fantaisie de Jésus, quelque chose de pas si important. Beaucoup de chrétiens font cela aujourd’hui aussi. Pour eux, la mort du Christ est un accident de parcours, et non pas l’ultime combat et l’ultime victoire.

    Ils ne comprennent pas, ils laissent cela de côté, et alors leur cœur est disponible pour autre chose, pour des conneries : discuter entre eux pour savoir qui est le plus grand, qui est le préféré du maître, qui réussit le mieux, etc. À travers leur attitude, nous pouvons reconnaître la nôtre, quand nous nous comparons aux autres, soit pour nous gonfler, soit pour nous minimiser : de toute façon, cela ne porte que des fruits amers. Si vous voulez vivre dans la lumière, ne vous comparez jamais aux autres ; cherchez seulement à devenir la femme, l’homme que Dieu veut.

    Pour cela, Jésus nous donne la recette : très bonne idée d’être le meilleur, alors sois-le dans le service et dans l’amour. « Si quelqu’un veut être le premier, qu’il soit le dernier de tous et le serviteur de tous. » Et finalement, si nous voulons nous comparer, comparons-nous au Christ. Dans quelle mesure est-ce que je commence à lui ressembler ? C’est la vraie question avec laquelle je vous laisse. Prendre le Christ comme modèle, c’est le chemin de la joie. Nous commencerons à rayonner de lui, et nous lui demanderons des occasions pour parler de lui, même si nous sommes encore loin de lui ressembler. Le Christ n’attend pas des chrétiens parfaits mais des disciples qui le suivent. Il a donné sa vie pour que rien ne vous sépare de lui.

    Et maintenant, dans l’eucharistie, nous célébrons sa victoire. Sa victoire sur le mal en nous et dans le monde. Sa victoire par le don de sa vie.

  • Matthieu, le "don de Dieu" (21 septembre)

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    vocationdesaintmatthieu.jpgNous publions ci-dessous le texte intégral de la catéchèse que le pape Benoît XVI a prononcée au cours de l’audience générale du mercredi 23 août 2006.

    Chers frères et sœurs,

    En poursuivant la série de portraits des douze Apôtres, que nous avons commencés il y a quelques semaines, nous nous arrêtons aujourd'hui sur Matthieu. En vérité, il est presque impossible de saisir sa figure de façon complète, car les informations qui le concernent sont peu nombreuses et fragmentaires. Ce que nous pouvons faire cependant, ce n'est pas tant retracer sa biographie que le profil que l'Evangile nous transmet de lui.

    Tout d’abord, il est toujours présent dans les listes des Douze choisis par Jésus (cf. Mt 10, 3; Mc 3, 18; Lc 6, 15; Ac 1, 13). Son nom juif signifie « don de Dieu ». Le premier Evangile canonique, qui porte son nom, nous le présente dans la liste des Douze avec une qualification bien précise: « le publicain » (Mt 10, 3). De cette façon, il est identifié avec l'homme assis à son bureau de publicain, que Jésus appelle à sa suite: « Jésus, sortant de Capharnaüm, vit un homme, du nom de Matthieu, assis à son bureau de publicain. Il lui dit: “Suis-moi”. L'homme se leva et le suivit » (Mt 9, 9). Marc (cf. 2, 13-17) et Luc (cf. 5, 27-30) racontent eux aussi l'appel de l'homme assis à son bureau de publicain, mais ils l'appellent « Lévi ». Pour imaginer la scène décrite dans Mt 9, 9, il suffit de rappeler le magnifique tableau du Caravage, conservé ici, à Rome, dans l'église Saint-Louis-des-Français. Dans les Evangiles, un détail biographique supplémentaire apparaît: dans le passage qui précède immédiatement le récit de l'appel, nous est rapporté un miracle accompli par Jésus à Capharnaüm (cf. Mt 9, 1-8; Mc 2, 1-12) et l'on mentionne la proximité de la mer de Galilée, c'est-à-dire du Lac de Tibériade (cf. Mc 2, 13-14). On peut déduire de cela que Matthieu exerçait la fonction de percepteur à Capharnaüm, ville située précisément « au bord du lac » (Mt 4, 13), où Jésus était un hôte fixe dans la maison de Pierre.

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  • Fêtés aujourd'hui : 103 martyrs de l'Eglise de Corée (André Kim et ses compagnons)

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    Du blog Domini (de la famille missionnaire de Notre-Dame) :

    Comment pourrais-je dire que je ne connais pas le Seigneur notre Père des cieux ?

    20 septembre 2017 : Saints Martyrs de Corée (Fr. Jean-Régis)

    L’histoire de l’Église en Corée est étonnante. Tout a commencé il y a à peine deux siècles. Ce sont les Coréens eux-mêmes qui sont allés chercher en Chine des renseignements sur la religion chrétienne dont parlait un livre qu’ils avaient entre les mains. Baptisé à Pékin, le premier chrétien coréen retourne dans son pays, raconte, explique, baptise… La première communauté chrétienne en Corée est une communauté unique dans l’histoire de l’Église du fait qu’elle a été fondée entièrement par des laïcs. Avant même l’arrivée du premier prêtre, il y avait déjà des milliers de chrétiens en Corée. Cette Église au berceau, si jeune et pourtant si forte dans la foi, résista aux coups répétés d’une cruelle persécution. C’est ainsi qu’en moins d’un siècle elle pouvait déjà se glorifier de quelque 10 000 martyrs. Les années 1791, 1801, 1827, 1839, 1846 et 1866 sont marquées pour toujours du sang sacré de ces nombreux martyrs mais l’Église avait pris racine en Corée. Aujourd’hui, nous fêtons donc 103 de ces martyrs. Ils ont été canonisés par Jean-Paul II lors de son voyage en Corée en 1984, et c’était vraisemblablement la première fois qu’une canonisation eut lieu en dehors de Rome. Mais pour une Eglise d’exception, on pouvait bien faire une exception !

    André Kim nait en 1821. A quinze ans, avec deux compagnons du même âge, il est envoyé à Macao (au Sud de la Chine) pour se préparer au sacerdoce par le premier missionnaire entré en Corée, le Père Pierre Maubant. En décembre 1842, André Kim tente de rentrer en Corée. Il échoue, mais il peut rapporter les premières nouvelles précises et des documents sur la persécution de 1839, au cours de laquelle son père a été décapité. Il est ordonné diacre en novembre 1844 en Mongolie par Mgr Ferréol, qui est nommé vicaire apostolique de Corée et qui cherche lui-même à entrer dans le pays. Le 2 janvier 1845, André Kim entre clandestinement dans son pays, prend contact avec les communautés chrétiennes et organise une périlleuse expédition en barque pour aller chercher les missionnaires français à Shanghai. Il est ordonné prêtre à Shanghai le 17 aout 1845. Il repart en barque avec Mgr Ferréol, vicaire apostolique et le père Antoine Daveluy ; ils arrivent en Corée le 12 octobre 1845. L’été suivant, à la demande de Mgr Ferréol, André Kim prend contact avec des pêcheurs chinois auxquels on pourrait confier du courrier pour communiquer avec l’extérieur. C’est alors qu’il est arrêté. Le Père André Kim est condamné à mort et exécuté le 16 septembre 1846. Si André Kim est le premier prêtre coréen à donner sa vie pour le Christ, c’est sans doute grâce au sacrifice de nombreux laïcs coréens morts martyrs avant lui.

    Paul Chong Hasang, né en 1795, fut un des chefs laïcs de la communauté chrétienne. Son père et son frère avaient subi le martyre lors de la persécution de 1801. À partir de 1817, il réussit à établir une liaison avec l’évêque de Pékin, à travers la mission diplomatique coréenne qui se rendait à la fin de chaque année auprès de l’empereur de Chine. Il écrit ou fait écrire à l’évêque et aussi au pape des lettres renouvelant la demande d’envoyer des prêtres en Corée. En 1827, le Pape charge de cette mission la Société des Missions Etrangères de Paris et érige en 1831 le vicariat apostolique de Corée. Paul Ching organisa avec succès l’entrée clandestine des trois premiers missionnaires, à travers la montagne et en hiver, en 1836 et 1837. Il fut décapité le lendemain du martyre de ces missionnaires, le 22 septembre 1839. Sa mère, Cécile, 79 ans, fut mise à mort en prison le 23 novembre, et sa sœur Elisabeth, 30 ans, qui avait fait vœu de virginité, fut décapitée le 20 décembre. Le principal compagnon et collaborateur de Paul Chong, Augustin Yu Chin-gil, interprète officiel du roi, fut décapité en même temps que lui. « Une fois que je connais Dieu, dit-il, je ne peux absolument pas le trahir. » Le fils d’Augustin, Pierre Yu, âgé de 13 ans, interrogé et torturé quatorze fois, fut étranglé en prison le 31 octobre. Il déclara avant sa mise à mort : « à supposer même que son propre père ait commis un crime, on ne peut pas le renier comme s’il n’était plus son père. Comment donc pourrais-je dire que je ne connais pas le Seigneur notre Père des cieux, qui est si bon ? ». Agathe Yi, 17 ans, déclara quand on lui dit faussement, à elle et à son petit frère, que leurs parents avaient renié la foi : « Que mes parents aient renié ou non, c’est leur affaire. Quant à nous, nous ne pouvons pas renier le Seigneur des cieux que nous avons toujours servi. » En entendant cela, six autres chrétiens adultes se livrèrent d’eux-mêmes au magistrat pour subir le martyre.

    Il y a aussi d’innombrables autres martyrs, humbles, inconnus, qui ont servi le Seigneur aussi fidèlement et courageusement et tous ont donné leur vie avec joie pour le Christ. Plusieurs des premiers missionnaires français arrivés en 1836 figurent aussi parmi ces 103 martyrs qui donnèrent leur vie pour l’Évangile et que nous vénérons en ce jour.

    Que tous ces martyrs soutiennent l’Église de Corée pour qu’elle se développe en nombre mais surtout en sainteté, restant fidèle à Jésus et prions tout spécialement en ce jour pour les chrétiens de l’Église du silence au nord de ce pays tragiquement divisé.

  • 19 septembre : Mémoire des Apparitions de la Salette

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    451.jpgLe message délivré par la Vierge à deux bergers, Maximin et Mélanie, à La Salette en 1846 (apparitions reconnues par l'Eglise), est un message de mise en garde qui ne ménage personne; la Vierge avertit le monde des malheurs à venir en conséquence des graves désordres qui se multiplient en particulier dans l'Eglise et de l'atiédissement de la foi. Elle présente un visage désolé, en larmes, et appelle à la conversion et à la pénitence. Si certains avertissements sont à resituer dans le cadre historique de l'époque, d'autres restent très actuels et nous interpellent, notamment quand il s'agit de notre allergie à toute forme de pénitence et de la désacralisation du dimanche.

    Plusieurs écrivains ont été très marqués par le message de La Salette : Huysmans, Bloy et Claudel, notamment. Bloy a consacré un livre à "Celle qui pleure" qui est en ligne ici : http://www.biblisem.net/etudes/bloycell.htm où il relève des prédictions qui rendent un étrange son d'actualité à l'heure des affaires de pédophilie :

    "Les prêtres, ministres de mon Fils, les prêtres, par leur mauvaise vie, par leurs irrévérences et leur impiété à célébrer les Saints Mystères, par l’amour de l’argent, l’amour de l’honneur et des plaisirs, les prêtres sont devenus des CLOAQUES D’IMPURETÉ. Oui, les prêtres demandent vengeance et la vengeance est suspendue sur leurs têtes. Malheur aux prêtres et aux personnes consacrées à Dieu, lesquelles, par leurs infidélités et leur mauvaise vie, crucifient de nouveau mon Fils ! Les péchés des personnes consacrées à Dieu crient vers le Ciel et appellent la vengeance, et voilà que la vengeance est à leurs portes, car il ne se trouve personne pour implorer miséricorde et pardon pour le peuple ; IL N’Y A PLUS D’ÂMES GÉNÉREUSES, il n’y a plus personne digne d’offrir la Victime sans tache à l’Éternel, en faveur du monde."

    Cfr un site consacré aux apparitions de La Salette : http://jesusmarie.free.fr/apparitions_salette.html et un article bien complet : http://notredamedesneiges.over-blog.com/article-11473097.html et aussi, lors du 170e anniversaire : http://www.famillechretienne.fr/eglise/pelerinages-et-rassemblements/la-salette-170e-anniversaire-de-l-apparition-de-la-vierge-203478

  • Le 19 septembre 1846, à La Salette...

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    Du site de l'Eglise catholique en France :

    La Vierge réconciliatrice de La Salette

    statue_Notre_Dame_de_ la_Salette

    « Avancez, n’ayez pas peur, je suis ici pour vous conter une grande nouvelle. »

    Le 19 septembre 1846, à La Salette en Isère, deux enfants bergers, Maximin Giraud et Mélanie Calvat, ont vu la Vierge Marie. Elle leur confie un message de conversion pour son peuple, qui souffre de mauvaises récoltes. L’évêque de Grenoble, Mgr Philibert de Bruillard, reconnaît l’apparition en 1851.

    Ce sont les pauvres que Marie appelle en premier : le père de Maximin, M. Giraud, va en être tout ébranlé, lui le sceptique mécréant qui refusa d’abord d’écouter les sornettes de son fils. Mais quand il vit le blé gâté, il s’inquiéta profondément devant la famine, et fut bouleversé, rejoint par l’amour du Dieu Père auquel il n’arrivait plus à croire. Et quand, guéri de son asthme, il redescendit de la montagne où il avait bu à la source, dès le lendemain, il reçut le sacrement de la réconciliation et de l’eucharistie, à laquelle il participa désormais tous les jours jusqu’à sa mort.

    Le sacrement de réconciliation

    Il n’est jamais trop tard pour bien faire, et avoir le courage de prendre nos responsabilités pour redonner toute sa place à ce merveilleux sacrement, comme Vatican II l’avait demandé.

    Le Carême

    La Vierge Marie, dans son apparition à La Salette, insiste pour donner toute sa place au Carême. Elle le fait en termes vigoureux et provocateurs : « Le Carême, ils vont à la boucherie comme des chiens.» Peut-on mieux dénoncer le paganisme de « société de consommation » de nos pays riches qui sont aveugles sur « la grande famine. »

    « Convertissez-vous et croyez à la bonne nouvelle…

    Marie nous rappelle l’importance du Carême, temps liturgique annuel pour nous mettre résolument, par la prière, à la suite du Christ en marche vers sa Pâques. Le temps du passage par la souffrance et la mort vers la résurrection du Christ est un temps privilégié de conversion personnelle et collective, de lutte contre le péché qui détruit notre communauté humaine. C’est un temps de transfiguration avec le Christ et de partage avec tous ceux qui souffrent de grande famine.

    …et tout le reste vous sera donné par surcroît. » (Matthieu 6, 33)

    « Si Marie vient nous parler de la conversion à La Salette, c’est qu’elle fait confiance à tout son peuple, elle nous appelle à devenir responsables : qu’as-tu fait de ton frère en grande famine? Marie nous invite à redécouvrir avec elle, Jésus-Christ, son fils et à soumettre notre vie à l’évangile : « s’ils se convertissent, les pierres et les rochers deviendront des monceaux de blé ! », dit-elle à Maximin et Mélanie.

  • Un protecteur pour ceux qui présentent des examens

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    Saint Joseph de Cupertino, céleste protecteur de ceux qui passent des examens.(18 septembre) (blogue du Mesnil-Marie)

    La vie de Saint Joseph de Cupertino est assurément l’une des plus extraordinaires et des plus déroutantes de l’hagiographie, mais le fait que son procès de canonisation se soit déroulé en plein « siècle des lumières« , sous les yeux – peut-on dire – des hyper-critiques qui cherchaient à discréditer le catholicisme par tous les moyens, est déjà une garantie : l’Eglise en face de tant de contradicteurs s’est posé toutes les questions qu’on était en droit d’attendre en pareil cas et a fait preuve de circonspection, accumulant les plus certains des témoignages sur ce « phénomène » vraiment déconcertant pour les esprits rationalistes.
    Joseph Désa naquit dans une famille pauvre de biens matériels mais riche de foi et de vertus chrétiennes, le 17 juin 1603. C’était à Cupertino, dans le diocèse de Nardo, au Royaume de Naples.Joseph passa toute son enfance dans cette petite ville, auprès de son père, menuisier, et  de sa mère, Françoise Zanara, femme laborieuse et énergique… La famille était profondément chrétienne et on raconte que dès l’âge de cinq ans le petit Joseph donna des signes de grande piété et vertu…Néanmoins, s’il était précoce en vertu, il était naturellement maladroit – c’est un euphémisme! – d’une maladresse aussi bien manuelle qu’intellectuelle, au point qu’on le considéra bien vite comme le « simplet » du village… Atteint d’une étrange maladie, dont il fut guéri en recourant avec ferveur à la Très Sainte Vierge, il résolut de consacrer sa vie à Dieu et s’imposa dès lors de grandes mortifications comme on en pratique dans les ordres religieux les plus austères.A dix-sept ans, comme deux de ses oncles étaient franciscains conventuels, il se présenta dans leur Ordre où il fut refusé pour insuffisance intellectuelle.

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  • Joseph de Cupertino (18 septembre), un saint extraordinaire et déroutant

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    (Missel.free.fr) La vie de Joseph de Cupertino est assurément l’une des plus extraordinaires et des plus déroutantes de l’hagiographie, mais que son procès de canonisation se soit déroulé sous les yeux desLumières, suffit à garantir que l’Eglise s’est posé toutes les questions qu’on était en droit d’attendre en pareil cas.

    Le père de Joseph Désa, un menuisier de grande vertu, avait si peu d’entendement dans les affaires que sa femme, pour se protéger des agents de justice, dut se cacher dans une étable où elle accoucha (17 juin 1603). L’enfant fut baptisé à Notre-Dame-des-Neiges de Cupertino (diocèse de Nardo), petite ville du royaume de Naples, entre Brindes et Otrante, où il vécut toute son enfance sous la conduite énergique de sa mère, Françoise Zanara. Si, comme le disent les actes de sa canonisation, dès sa plus tendre enfance, à l’âge de cinq ans, il donna de tels signes de sainteté que, pour être déjà vénéré comme un homme parfait, l’âge seul lui manquait, il n’en n’était pas moins extrêmement maladroit, manuellement et intellectuellement. Atteint d’une étrange maladie, il attribua sa guérison à la Sainte Vierge et, résolu à consacrer sa vie à Dieu, il s’imposa de grandes mortifications.

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  • Robert Bellarmin (fêté aujourd'hui) affirmait déjà le droit de résister à une loi injuste

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    Le droit de résistance passive et active à une loi injuste (source : missel.free.fr)

    L’encyclique Evangelium vitæ (25 mars 1995) relance le débat sur la résistance passive aux lois injustes (prudemment appelée objection de conscience) et la race des journalistes mondains qui parlent de tout sans en rien connaître, ont cru y découvrir une nouveauté. Il m’a semblé intéressant, puisque nous célébrons la fête de saint Robert Bellarmin[1], de nous rappeler ce qu’il enseignait du droit de résistance passive et active à une loi injuste.

    C’est la révolte des Vénitiens contre Paul V (1606)[2] qui força Robert Bellarmin à exposer ses idées sur la légitimité de la résistance à une loi injuste, quand les théologiens de la Sérénissime République qui affirmaient que L’homme n’est pas tenu d’obéir au pape quand ce que celui-ci commande est contraire à la loi de Dieu, et même dans quelques autres cas, et qui déclaraient coupables de péché mortel ceux qui avaient obéi à Paul V. Certes, Bellarmin souligne que lorsque le commandement d’un homme est manifestement contraire à la loi de Dieu, c’est un devoir de lui désobéir ; ainsi en va-t-il pour les princes séculiers qui commandent à tous leurs sujets de renier le Christ ou de sacrifier aux idoles, ainsi en va-t-il pour un pape, homme de mauvaise vie, comme l’ont été quelques-uns au temps passé (si les récits qui nous sont parvenus sont véridiques), et voulant user de fait d’une injuste violence (...) si, par exemple, un pape voulait ruiner l’église de Saint-Pierre, pour en bâtir un palais à ses parents, ou s’il voulait déposer tous les évêques, et par ce moyen mettre l’Eglise en trouble, ou s’il voulait faire la guerre sans occasion ni sujet, pour ôter les Élats à leurs vrais possesseurs, ou en gratifier ses proches, les docteurs indiquent les remèdes suivants : avoir recours à Dieu par l’oraison, admonester ledit pape avec tout respect et révérence, n’obéir point à ses commandements notoirement injustes, et enfin lui résister, et empêcher qu’il ne fasse le mal projeté. A Paolo Sarpi[3] qui objectait : Si le prince me commande quelque chose qui soit au détriment des biens temporels, je lui dois obéir, d’autant que le bien particulier doit céder au bien commun, Bellarmin répondait : Je dis que cette raison n’est de mise, d’autant qu’il peut arriver que le prince commande injustement la perte de biens temporels ; et si cette injustice est évidente, je ne lui dois pas obéir ; l’exemple de Naboth est trop clair qui refusa d’obéir au roi Achaz[4].

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  • Saint Robert Bellarmin (17 septembre) : l'illustration claire et efficace de la doctrine catholique

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    De BENOÎT XVI, lors de l'AUDIENCE GÉNÉRALE du Mercredi 23 février 2011 (source) :

    Saint Robert Bellarmin

    Chers frères et sœurs,

    Saint Robert Bellarmin, dont je désire vous parler aujourd’hui, nous ramène en esprit à l’époque de la douloureuse scission de la chrétienté occidentale, lorsqu’une grave crise politique et religieuse provoqua l’éloignement de nations entières du Siège apostolique.

    Né le 4 octobre 1542 à Montepulciano, près de Sienne, il est le neveu, du côté de sa mère, du Pape Marcel II. Il reçut une excellente formation humaniste avant d’entrer dans la compagnie de Jésus le 20 septembre 1560. Les études de philosophie et de théologie, qu’il accomplit au Collège romain, à Padoue et à Louvain, centrées sur saint Thomas et les Pères de l’Eglise, furent décisives pour son orientation théologique. Ordonné prêtre le 25 mars 1570, il fut pendant quelques années professeur de théologie à Louvain. Appelé par la suite à Rome comme professeur au Collège romain, il lui fut confiée la chaire d’«Apologétique »; au cours de la décennie où il occupa cette fonction (1576-1586), il prépara une série de leçons qui aboutirent ensuite aux « Controverses », œuvre devenue immédiatement célèbre en raison de la clarté et de la richesse de son contenu et de son ton essentiellement historique. Le Concile de Trente s’était conclu depuis peu et pour l’Eglise catholique, il était nécessaire de renforcer et de confirmer son identité notamment face à la Réforme protestante. L’action de Robert Bellarmin s’inscrit dans ce contexte. De 1588 à 1594, il fut d’abord père spirituel des étudiants jésuites du Collège romain, parmi lesquels il rencontra et dirigea saint Louis Gonzague, puis supérieur religieux. Le Pape Clément VIII le nomma théologien pontifical, consulteur du Saint-Office et recteur du Collège des pénitenciers de la Basilique Saint-Pierre. C’est à la période 1597-1598 que remonte son catéchisme, Doctrine chrétienne abrégée, qui fut son œuvre la plus populaire.

    Le 3 mars 1599, il fut créé cardinal par le Pape Clément VIII et, le 18 mars 1602, il fut nommé archevêque de Capoue. Il reçut l’ordination épiscopale le 21 avril de la même année. Au cours des trois années où il fut évêque diocésain, il se distingua par son zèle de prédicateur dans sa cathédrale, par la visite qu’il accomplissait chaque semaine dans les paroisses, par les trois synodes diocésains et le Concile provincial auquel il donna vie. Après avoir participé aux conclaves qui élurent les Papes Léon XI et Paul V, il fut rappelé à Rome, où il devint membre des Congrégations du Saint-Office, de l’Index, des rites, des évêques et de la propagation de la foi. Il reçut également des charges diplomatiques, auprès de la République de Venise et de l’Angleterre, pour défendre les droits du Siège apostolique. Dans ses dernières années, il rédigea divers livres de spiritualité, dans lesquels il résuma le fruit de ses exercices spirituels annuels. Le peuple chrétien tire aujourd’hui encore une profonde édification de leur lecture. Il mourut à Rome le 17 septembre 1621. Le Pape Pie XI le béatifia en 1923, le canonisa en 1930 et le proclama docteur de l’Eglise en 1931.

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  • Hildegarde de Bingen, prophétesse et docteur de l'Eglise (17 septembre)

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    HILDEGARDE DE BINGEN, PROPHÉTESSE ET DOCTEUR DE L’ÉGLISE

    Hildegarde de Bingen, prophétesse et docteur de l’Église

    Sainte Hildegarde de Bingen (1098-1179) est une religieuse bénédictine allemande du Moyen Âge devenue Docteur de l’Église en 2012, notamment grâce à ses écrits dans lesquels elle raconte ses visions. Elle est aujourd’hui très connue pour ses connaissances exceptionnelles en matière d’alimentation et de médecine naturelle notamment.

    Sainte Hildegarde, sous la plume d’Emmanuelle Martin, responsable de l’école Sainte-Hildegarde à Fallais (Belgique) (source) :
     
    Une enfant extraordinaire. Je m’appelle Hildegarde. Je suis née à Bermersheim, en Rhénanie (Allemagne), le 16 septembre 1098 sous le Saint Empire romain germanique. Mes parents s’appelaient Hildebert et Mechtilde et j’étais leur dixième enfant. Ils me vouèrent à Dieu dès ma naissance, comme on offre la dîme à l’Église. Ils étaient nobles et ne manquaient pas de richesses, mais ce sont de richesses spirituelles que Dieu, à qui je fus vouée, me combla dès mon plus jeune âge. « Depuis mon enfance, lorsque mes os, mes nerfs et mes veines n’étaient pas encore développés (…) j’ai toujours dans mon âme le don de voir. Dans la vision, mon esprit, selon la volonté de Dieu, s’élève dans les hauteurs célestes porté par les différents courants… tout ce que j’ai vu ou appris dans ces visions, j’en garde le souvenir. Je vois, j’entends et je connais et j’apprends ce que je connais en un même instant. »[i] « Dans la 3e année de mon jeune âge, je vis une lumière tellement grande que mon âme en fut effrayée, mais à cause de mon jeune âge, je n’ai rien pu expliquer. » [ii] Mes parents se rendirent compte très tôt de ce que leur dernière petite fille avait des dons extraordinaires. Ainsi, lorsque j’avais 5 ans, je dis un jour à ma nourrice devant une vache prête à mettre bas : « Regarde, comme il est joli le petit veau, blanc et marqué de nombreuses taches sur le front, les pattes et le dos. »[iii] Le veau naquit comme je l’avais décrit. Je compris un jour que j’étais seule à voir tout cela après avoir posé des questions à ma nourrice qui me dit ne rien voir de ce que je voyais. Alors, je fus saisie d’une grande frayeur et je n’osais plus en parler à personne. Pendant longtemps, très longtemps, « jusqu’au moment où Dieu a voulu que par sa grâce cela fut manifesté, j’ai caché tout cela sous un paisible silence »[iv]. Ma santé était très fragile, j’étais une enfant chétive et je le restai toute ma vie. Dieu m’a expliqué plus tard qu’il voulait m’abaisser afin que je ne m’enorgueillisse pas de tous ces dons.

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  • Sainte Hildegarde de Bingen, une grande prophétesse (17 septembre)

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    Benoît XVI, lors des audiences générales des mercredis 1er et 8 septembre 2010, a consacré deux catéchèses à l'évocation de sainte Hildegarde de Bingen :

    Chers frères et sœurs,

    En 1988, à l’occasion de l’Année mariale, le vénérable Jean-Paul II a écrit une Lettre apostolique intitulée Mulieris dignitatem, traitant du rôle précieux que les femmes ont accompli et accomplissent dans la vie de l’Eglise. «L'Eglise — y lit-on — rend grâce pour toutes les manifestations du génie féminin apparues au cours de l'histoire, dans tous les peuples et dans toutes les nations; elle rend grâce pour tous les charismes dont l'Esprit Saint a doté les femmes dans l'histoire du Peuple de Dieu, pour toutes les victoires remportées grâce à leur foi, à leur espérance et à leur amour: elle rend grâce pour tous les fruits de la sainteté féminine» (n. 31).

    Egalement, au cours des siècles de l’histoire que nous appelons habituellement Moyen Age, diverses figures de femmes se distinguent par la sainteté de leur vie et la richesse de leur enseignement. Aujourd’hui, je voudrais commencer à vous présenter l’une d’entre elles: sainte Hildegarde de Bingen, qui a vécu en Allemagne au XIIe siècle. Elle naquit en 1098 en Rhénanie, probablement à Bermersheim, près d’Alzey, et mourut en 1179, à l’âge de 81 ans, en dépit de ses conditions de santé depuis toujours fragiles. Hildegarde appartenait à une famille noble et nombreuse, et dès sa naissance, elle fut vouée par ses parents au service à Dieu. A l’âge de huit ans, elle fut offerte à l’état religieux (selon la Règle de saint Benoît, chap. 59) et, afin de recevoir une formation humaine et chrétienne appropriée, elle fut confiée aux soins de la veuve consacrée Uda de Göllheim puis de Judith de Spanheim, qui s’était retirée en clôture dans le monastère bénédictin Saint-Disibod. C’est ainsi que se forma un petit monastère féminin de clôture, qui suivait la Règle de saint Benoît. Hildegarde reçut le voile des mains de l’évêque Othon de Bamberg et en 1136, à la mort de mère Judith, devenuemagistra (Prieure) de la communauté, ses concours l’appelèrent à lui succéder. Elle accomplit cette charge en mettant à profit ses dons de femme cultivée, spirituellement élevée et capable d’affronter avec compétence les aspects liés à l’organisation de la vie de clôture. Quelques années plus tard, notamment en raison du nombre croissant de jeunes femmes qui frappaient à la porte du monastère, Hildegarde se sépara du monastère masculin dominant de Saint-Disibod avec la communauté à Bingen, dédiée à saint Rupert, où elle passa le reste de sa vie. Le style avec lequel elle exerçait le ministère de l’autorité est exemplaire pour toute communauté religieuse: celui-ci suscitait une sainte émulation dans la pratique du bien, au point que, comme il ressort des témoignages de l’époque, la mère et les filles rivalisaient de zèle dans l’estime et le service réciproque.

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  • Corneille et Cyprien (16 septembre)

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    IMAG0053.jpgAprès la mort du pape Fabien (20 janvier 250) qui fut une des premières victimes de la persécution de Dèce, la vacance du siège apostolique se prolongea pendant quinze mois au bout desquels, en mars 251, le clergé et les fidèles de Rome (environ trente mille personnes) purent enfin se réunir pour élire pape le prêtre romain Corneille, fils de Castinus. Saint Cyprien écrivit à un autre évêque, à propos du pape Corneille : Il a passé par toutes les fonctions de l’Eglise, il a bien servi le Seigneur dans les divers emplois qui lui ont été confiés, en sorte qu’il n’est monté au faîte sublime du sacerdoce qu’en gravissant tous les degrés ecclésiastiques. Malheureusement, une partie de la communauté romaine refusa l’élection de Corneille au profit du savant Novatien, prêtre ordonné par le pape Fabien, qui refusait énergiquement de réconcilier les lapsi[1] que Corneille absolvait pouvu qu’ils reconnussent leur faute et fissent pénitence ; ce schisme s’étendit à toute l’Italie, à la Gaule et à l’Afrique où Cyprien de Carthage soutenait vigoureusement Corneille. A l’automne 251, Corneille réunit un synode où siégèrent soixante évêques, qui excommunia Novatien[2], mesure qui, grâce à Fabius d’Antioche et à Denys d’Alexandrie, fut adoptée en Orient. Ces évènement n’empéchèrent pas le pape Corneille d’organiser le clergé de Rome et les institutions caritatives.

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