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Au rythme de l'année liturgique - Page 9

  • Vivre au milieu des saints (homélie pour le jour de la Toussaint 2022)

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    L'homélie de l'abbé Christophe Cossement pour la fête de la Toussaint (archive 2022) :

    Vivre au milieu des saints

    Quand on entend le Seigneur dire « votre récompense sera grande dans les cieux » (Mt 5,12), on est souvent un peu dépité, car on aimerait une récompense pour maintenant. Enfin, dans l’ambiance actuelle, c’est déjà quelque chose d’entendre qu’on peut se préparer à un grand avenir… L’avenir nous paraît de nos jours si compliqué… Tout à l’heure je me demanderai si ce bel avenir ne commence pas aujourd’hui, mais explorons d’abord de quoi sera fait cet avenir. Je ne le ferai pas par des suppositions, mais à partir de l’énumération que le Seigneur nous fait en promettant le bonheur.

    Nous vivrons avec des gens qui ont un cœur de pauvre, pas avec des orgueilleux, des râleurs, des mal-contents, des méprisants… Quel bonheur de vivre avec des gens qui cherchent à promouvoir l’autre plutôt qu’eux-mêmes ! Nous vivrons avec des doux, avec des miséricordieux qui ne font pas la liste de leurs griefs envers nous mais nous accueillent avec un grand cœur. Avec des personnes sensibles qui osent pleurer du mal qui frappe l’homme. Avec des pacifiques. Avec des amoureux de la justice — non pas seulement la justice sociale, mais aussi celle qui concerne Dieu : que Dieu soit honoré comme il convient, et le prochain servi comme il convient ! Nous vivrons avec des gens qui ont tant aimé le Seigneur qu’ils n’ont pas craint les insultes ou la persécution. Bref, quel paradis partagé avec de tels frères et sœurs, à contempler l’auteur de toute beauté, de toute joie, de tout amour : nous verrons Dieu tel qu’il est ! (1 Jn 3,2)

    Vous me direz : et pour tous ceux qui ne sont pas comme le dit Jésus, qu’y aura-t-il pour eux ? C’est pour eux que la méditation de l’Église, a partir des indications de l’Écriture qui parlent d’une purification possible après la mort, a imaginé qu’il y avait un Purgatoire : un lieu où l’âme trop tournée vers elle-même apprend à s’ouvrir, à devenir généreuse, à entrer dans le pardon et la louange. C’est pourquoi nous prions pour nos morts, afin de les soutenir dans ce processus de transformation qui introduit à la vie du ciel.

    Revenons à la question qui demande : est-ce seulement pour l’avenir ?  En réalité nous pouvons déjà commencer le paradis maintenant. Le Royaume des cieux est déjà présent. Regardez-vous : nous sommes entre saints ! Il n’y a pas que les saints canonisés, ni les saints inconnus que nous fêtons en cette fête de Toussaint qui méritent ce nom de saint. Saint Paul appelait souvent « saints » les chrétiens auxquels il s’adressait. Vous me direz : avec tous les défauts de l’Église, ce n’est pas trop ça… Mais qui donne la sainteté ? Le saint fait des efforts pour se corriger, pour devenir plus aimant et plus persévérant, mais ce ne sont pas ses efforts qui lui donnent la sainteté. Le saint n’est pas celui qui est irréprochable, mais celui qui se laisse purifier par Dieu. Plus déterminant que les efforts que nous faisons, ce sont les efforts que Dieu fait qui changent la donne. Ce qui nous rend saints, c’est d’accueillir sa miséricorde, c’est de se laisser animer par lui. Lui seul est capable de nous rendre purs, de redonner à notre âme sa beauté, son ardeur à aimer. En cette fête de tous les saints, désirons à notre tour être saints : désirons que Dieu nous transforme par son amour, et qu’ainsi nous allions de l’avant.

  • Hannut, 1er novembre : Holywins 2025

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    Holywins 2025

    1 novembre 11:30 – 21:00

    Le concept ? Fêter tous les saints dans la joie et la lumière.
    En avant les enfants, en route avec les anges et les saints !

    Vous souhaitez participer ainsi que vos enfants à la 17ème grande fête HolyWins 2025, le samedi 1 novembre? La fête aura lieu dans un super lieu inspirant situé à Hannut, entre Liège, Bruxelles et Namur..

    PROGRAMME :
    11h30 Messe de la Toussaint
    12h30 Holy-buffet partagé, en mode auberge espagnole
    14h00 Holy-jeu de la Toussaint, animé par les ados
    15h30 Spectacle Pipo & Cooky (Un clown ventriloque nous parle de Jésus)

    16h30 Le saint du jour
    17h00 Holy-Goûter (crêpes, gauffres, chocolat chaud, rien que des délices)
    18h00 Holy barbecue

    CONCERT DE LOUANGE « REVIVAL »

    20h00 Concert de louange par le groupe Revival, visite leur page Instagram : https://www.instagram.com/revival_bxl?igsh=ODZub2R3bjV3Mjdk

    UNE EXPERIENCE A VIVRE EN FAMILLE.

    Evènement ouvert à tous, de 0 à 99 ans. Une expérience à vivre en famille, en équipe de caté ou groupe.

    Les enfants sont invités à venir déguisés en saints, saintes ou anges.

    PRIX

    • 20 eur pour la famille ou groupe de maximum 4 adultes et enfants
    • Si vous venez à plus de 4, il faut compter 4 EUR par participant (adulte et enfant).
    • 5 eur par personne pour le concert de Revival à 20h00
    • A verser sur le compte IBAN BE46 0018 6802 9636 , au nom de ASBL MANUB ou en cash sur place

    AU MILIEU DU CAMP ADOS DE LA TOUSSAINT

    L’évènement est au milieu du camp de Toussaint des ados de l’Emmanuel, qui accueillera une centaine d’ados. Ces ados et leurs animateurs prépareront la fête, de super jeux et animation

    Merci de vous inscrire en remplissant le formulaire en haut de la page.

    Cet évènement est proposé par la Communauté de l’Emmanuel, mouvement catholique. Contact : holywins.liege@gmail.com ou info@emmanuelyouth.be

  • Pourquoi les catholiques ne fêtent pas Halloween

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    De Marie de Varax sur Famille Chrétienne :

    Pourquoi les catholiques ne fêtent-ils pas Halloween ?

    28/10/2025

    Un héritage païen

    Il y a plus de deux mille ans, les Celtes célébraient le 31 octobre leur nouvel an, au moment de la fin des récoltes et du changement de saison. Cette cérémonie festive permettait de communiquer avec l'esprit des morts. Ce jour-là, les portes entre le monde des vivants et des morts s'ouvraient. Surgissaient alors des hordes d'esprits maléfiques qui pouvaient emporter un vivant dans le monde des morts. A l'approche de la nuit, des rituels organisés par des druides costumés éloignaient les mauvais esprits, apaisaient les esprits des morts et les puissances surnaturelles. De grands feux étaient allumés, et les druides allaient de maison en maison distribuer le feu sacré pour protéger le foyer. En contrepartie, ils réclamaient des offrandes et en cas de refus, proféraient des malédictions sur maisons et habitants.

    « En réalité, cette fête celte de Samain a cessé très tôt d’être célébrée, dès le premier siècle avant Jésus-Christ, mis à part en Irlande où elle survit sous une forme populaire, éclaire le Père Jean-Christophe Thibaut qui scrute depuis vingt ans les Nouveaux visages de l’ésotérisme (Artège). C’est un mensonge de dire que l’Eglise catholique a voulu au Moyen-Age la remplacer par la Toussaint. Cette fête a été instaurée au 1er novembre parce que c’était la date de la dédicace d’une chapelle à Rome dédiée à tous les saints. » Halloween, comme son étymologie l’indique : « all hallows’ eve » était donc simplement à l’origine « la veille de la fête de tous les saints », le 31 octobre, où l’on priait pour les défunts, avant que l'on place cette prière spécifiquement au 2 novembre.

    D’où vient alors le glissement de la fête d’Halloween vers une fête flirtant avec l’ésotérisme et l’occulte ? Pour le Père Thibaut, « c’est au XIXe siècle qu’il y a une résurgence ésotérique qui répand le mythe que les sorcières sont en réalité des prêtresses de la religion druidique ou des religions pré-chrétiennes, bien sûr persécutées par les méchants catholiques qui les accusent de sorcellerie. Des cartes postales à leur effigie se répandent pour fêter le « vrai » passage à la nouvelle année, le 31 octobre… Le Halloween actuel est né. Il se répand néanmoins en France et en Europe surtout un siècle plus tard, dans les années 1980, avec les marchands de bonbons qui veulent relancer la consommation à une période creuse de l’année. »

    Même s'il s'agit aujourd’hui de sorcières pour rire, l'univers du paganisme reste donc toujours présent dans cette fête avec deux éléments :

    • la présence plus ou moins importante de forces occultes qui dominent le monde, de puissances secrètes qui interviennent dans le monde des vivants. « Le principal danger d’Halloween est le développement d’une vision païenne de la mort et de la vie après la mort, éclaire le Père Thibaut, avec les fantômes qui n’ont rien à voir avec l'idée des âmes du purgatoire qui se purifient pour rejoindre le ciel. Il y a un amalgame entre les âmes des morts et les esprits errants, les entités spirituelles, les démons, voire les anges. Le risque est aussi la banalisation de concepts occultes mis à hauteur d’enfants : la communication avec les esprits – donc le spiritisme, les malédictions et les sorts jetés en cas de non rétribution, etc. »
    • La communication avec les esprits : or la communion des saints dans la religion catholique n’a rien à voir avec la communication avec les morts par les techniques de la médiumnité. Même du point de vue chrétien orienté vers la vie éternelle, la mort reste une séparation. Invoquer les morts revient à les appeler « et à chercher à obtenir des connaissances, car le spiritisme est toujours très intéressé », confirme le père Thibaut. À l’inverse, solliciter l’intercession des âmes du Purgatoire ou des saints consiste à leur demander d’intercéder auprès de Dieu, dont ils sont les amis au Ciel. On n’attend donc pas une réponse des défunts, mais une réponse de Dieu. Là où l’évocation des morts est un chemin qui conduit à la mort, ouvrant la porte à un être dont on n’est pas sûr de l’identité (cela peut être un démon), l’intercession des saints, elle, conduit vers la vie et rapproche de Dieu. « La communion des saints se réalise par le coeur, dans l'amour et par l'amour, car l'amour est plus fort que la mort », note le Père Thibaut.

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  • 1er novembre, BXL (église des Carmes) : Fêtons les Saints

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    Pour sa 2ème édition, "Fêtons les saints!" veut permettre au plus grand nombre de (re) découvrir la fête de la Toussaint et la puissance de la communion des saints!

    Samedi 1er novembre 2024

    A partir de 15h

    Eglise du couvent des pères Carmes

    Avenue de la Toison d'or 45 1050 Ixelles (métro Louise)

    Au programme:

    - Village des saints et témoignages 
    - Ateliers et animations 
    - Parcours et animations enfants/ados
    - Goûter convivial…

    A 17h: Adoration et grande litanie des saints.

    Pour faire de cet après-midi une grande fête, nous cherchons des bénévoles pour accueillir et guider les gens, servir le goûter...

    Merci de votre aide précieuse!

    Je veux être bénévole

  • Les saints apôtres Simon et Jude (28 octobre)

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    Le mercredi 11 octobre 2006, lors de l'audience générale, le pape Benoît XVI a consacré sa catéchèse aux apôtres Simon et Jude : 

    Simon le Cananéen et Jude Thaddée

    Chers frères et soeurs,

    Nous prenons aujourd'hui en considération deux des douze Apôtres:  Simon le Cananéen et Jude Thaddée (qu'il ne faut pas confondre avec Judas Iscariote). Nous les considérons ensemble, non seulement parce que dans les listes des Douze, ils sont toujours rappelés l'un à côté de l'autre (cf. Mt 10, 4; Mc 3, 18; Lc 6, 15; Ac 1, 13), mais également parce que les informations qui les concernent ne sont pas nombreuses, en dehors du fait que le Canon néo-testamentaire conserve une lettre attribuée à Jude Thaddée.

    Simon reçoit un épithète qui varie dans les quatre listes:  alors que Matthieu et Marc le qualifient de "cananéen", Luc le définit en revanche comme un "zélote". En réalité, les deux dénominations s'équivalent, car elles signifient la même chose:  dans la langue juive, en effet, le verbe qana' signifie:  "être jaloux, passionné" et peut être utilisé aussi bien à propos de Dieu, en tant que jaloux du peuple qu'il a choisi (cf. Ex 20, 5), qu'à propos des hommes qui brûlent de zèle en servant le Dieu unique avec un dévouement total, comme Elie (cf. 1 R 19, 10). Il est donc possible que ce Simon, s'il n'appartenait pas précisément au mouvement nationaliste des Zélotes, fût au moins caractérisé par un zèle ardent pour l'identité juive, donc pour Dieu, pour son peuple et pour la Loi divine. S'il en est ainsi, Simon se situe aux antipodes de Matthieu qui, au contraire, en tant que publicain, provenait d'une activité considérée comme totalement impure. C'est le signe évident que Jésus appelle ses disciples et ses collaborateurs des horizons sociaux et religieux les plus divers, sans aucun préjugé. Ce sont les personnes qui l'intéressent, pas les catégories sociales ou les étiquettes! Et il est beau de voir que dans le groupe de ses fidèles, tous, bien que différents, coexistaient ensemble, surmontant les difficultés imaginables:  en effet, Jésus lui-même était le motif de cohésion, dans lequel tous se retrouvaient unis. Cela constitue clairement une leçon pour nous, souvent enclins à souligner les différences, voire les oppositions, oubliant qu'en Jésus Christ, nous a été donnée la force pour concilier nos différences. Rappelons-nous également que le groupe des Douze est la préfiguration de l'Eglise, dans laquelle doivent trouver place tous les charismes, les peuples, les races, toutes les qualités humaines, qui trouvent leur composition et leur unité dans la communion avec Jésus.

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  • Simon et Jude, apôtres obscurs

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    StsSimon-Jude28-10.jpgSource : Missel.free.fr

    Plût à Dieu, écrivait saint Jean Chrysostome, qu'il y eût eu quelqu'un pour nous transmettre soigneusement l'histoire des apôtres ! Ce vœu ne s'est pas réalisé pour saint Simon ni pour saint Jude dont l'Evangile ne nous a guère conservé que les noms.

    L'obscurité qui enveloppe saint Simon a semblé autoriser quelques historiens ecclésiastiques à le confondre avec saint Syméon, qui, après saint Jacques le Mineur, fut évêque de Jérusalem. Néanmoins il paraît plus probable qu'il faut distinguer l'un de l'autre les deux saints, rapprochés seulement par le nom.

    Dans la liste des Apôtres que nous ont transmise les évangiles de saint Matthieu et de saint Marc, Simon est nommé à l'avant-dernier rang, avec le surnom Cananæus. Beaucoup ont affirmé que ce surnom marquait peut-être le lieu de sa naissance, Cana ; de là à penser qu'il était l’époux des noces de Cana, il n'y avait pas loin, et certain n’ont pas manqué de le suggérer. Cependant, il semble bien que saint Luc donne le vrai sens de ce surnom, lorsqu'il qualifie Simon (placé par lui au dixième rang des apôtres), de Zelote, c'est-à-dire plein de zèle : en hébreu Qan'ani, d'où la transcription Cananæus.

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  • Que se réjouisse le coeur de ceux qui cherchent Dieu (introit du 30e dimanche du T.O.)

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    Laetetur cor quaerentium Dominum:
    quaerite Dominum, et confirmamini:
    quaerite faciem eius semper.
     
    Que le cœur de ceux qui cherchent le Seigneur se réjouisse :
    cherchez le Seigneur, et soyez affermis:
    cherchez sans cesse sa face.
     
    Ps.  1
    Confitemini Domino,
    et invocate nomen eius:
    annuntiate inter gentes opera eius.
     
    Acclamez le Seigneur,
    et invoquez son nom:
    annoncez ses œuvres parmi les nations.
  • La vraie prière (30e dimanche du temps ordinaire)

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    pharisien_publicain.jpg

    Une adaptation de l'évangile de ce jour, la parabole du pharisien et du publicain, proposée par notre aml Pierre René Mélon :

    La vraie prière

    Deux hommes s’en furent à l’église pour prier ; l’un était fidèle à la tradition catholique, l’autre moderne.

    Le fidèle traditionaliste, debout, priait ainsi en lui-même : « Mon Dieu, je vous rends grâce de n’être pas comme ces chrétiens post-conciliaires qui trahissent le dépôt sacré, détruisent la sainte liturgie, inventent de nouveaux rites, suivent l’esprit du monde et minent la sainte Eglise de l’intérieur, il vaudrait mieux qu’ils fondent leur propre secte au lieu de subsister comme des tumeurs malignes au sein de l’institution divine ! Je vous remercie, mon Dieu, de n’être pas comme ces malappris qui ne s’agenouillent même pas pendant la consécration, communient dans la main et organisent des cocktails au fond de l’église. Dans vos églises, les chants grégoriens m’émeuvent, le son des guitares m’irrite, le bruit des tamtams me rend fou. En cinquante ans, ces renégats ont vidé les églises, détruit le scoutisme de mon enfance, répandu le relativisme et entraîné des millions d’âmes en enfer ! Dieu tout puissant, comment pouvez-vous supporter tout ce mal ? Pourquoi tardez-vous à punir ceux qui vous trahissent ? Je sais que vous êtes un Dieu patient et miséricordieux, mais là je ne vous comprends plus… Regardez vos vrais fidèles, ayez pitié de ceux qui forment la maigre cohorte de vos élus, le petit troupeau rescapé des horreurs de la modernité ! Ainsi, moi, je jeûne deux fois par semaine, je récite mon chapelet tous les jours et je donne volontiers de l’argent aux fraternités sacerdotales fidèles à Rome. Je fais l’aumône à quelques pauvres sympathiques et je soutiens financièrement un séminariste sud-américain qui porte le col romain. Chaque année, pendant mes vacances, je vais en pèlerinage dans un site marial ou dans un lieu d’apparition reconnu par l’Eglise. Mes enfants ont été scolarisés dans le réseau de l’enseignement catholique, je suis affilié à une mutuelle chrétienne et je fais du bénévolat dans une maison de retraite gérée par des religieuses voilées. Toute ma vie, je suis resté fidèle à vos préceptes. Me voici au soir de ma vie. Le monde me dégoûte, la corruption est partout, la tiédeur universelle. Je suis las et découragé. Donnez-moi, Dieu très bon, la récompense que vous avez promise à vos élus. »

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  • Et pourtant il y a un Dieu qui cherche notre cœur, un Dieu pour qui nous comptons tellement (30e dimanche du TO)

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    L'homélie de l'abbé Christophe Cossement (archive 2019) pour le 30e dimanche du temps ordinaire (C) :

    Nous comptons tellement pour Toi

    Je suis frappé de voir comment saint Paul résume sa vie : je me suis bien battu, j’ai gardé la foi. Que garder la foi à 2000 ans de distance des événements qui l’ont inaugurée, ce soit difficile, ce soit l’objet d’un combat, je m’en rends compte tous les jours. D’autant plus que nous menons ce combat presque seuls, tellement dilués dans une culture d’indifférence ou de suspicion envers Dieu. Mais que pour Paul, qui — j’imagine — croisait tous les ans des témoins oculaires de la passion et de la résurrection du Christ, ce soit aussi un combat, voilà qui m’interpelle. Garder la foi est donc toujours l’objet d’un combat.

    Il y a les doutes qui viennent de l’extérieur, et ceux que murmure notre propre cœur. La foi est un don de Dieu, mais on peut aussi pécher contre la foi en entretenant le doute. Ou en se contentant de demi-vérités, sans chercher plus loin (c’est spécialement le cas au sujet des légendes noires qui planent autour de l’histoire de l’Église). Ou en cultivant un certain cynisme envers Dieu, en lui disant : oui, oui, je croirai le jour où je te verrai agir… Oubliant que justement c’est celui qui craint le Seigneur qui le voit agir (Ps 111, par exemple), et pas celui qui met Dieu à l’épreuve (Dt 6,16).

    Il faut se battre, car notre cœur inquiet ou paresseux a tendance à s’oublier loin de la foi, et le jour où nous nous en rendons compte nous avons déjà dérivé si loin du rivage bienheureux, de la terre bénie de la vie avec le Seigneur.

    L’enjeu est pour nous, et il est pour tous ceux qui ont besoin d’entendre qu’il y a un Dieu qui les aime et qui s’est battu pour eux afin que la mort ne les engloutisse pas. Qui ont besoin d’entendre que c’est en tenant la main du Christ qu’on peut avancer au milieu des épreuves de la vie sans avoir le cœur qui se durcit, qui se replie, qui s’isole. Que c’est en tenant la main du Christ que l’on est sauvé. Tant de gens vivent sans la grande espérance, avec seulement de petits espoirs de ne pas manquer, de ne pas souffrir, de connaître des petits bonheurs.

    Et pourtant il y a un Dieu qui cherche notre cœur, un Dieu pour qui nous comptons tellement, chacun, un Dieu qui a tout créé pour nous et pour qui nous sommes chacune, chacun le trésor de la Création. Ah, si nous pouvions entendre Dieu nous dire : je t’aime tant, et je te cherche. Depuis les origines, Dieu dit à l’homme : « où es-tu ? » (Gn 3) Où est ton cœur ? Dans l’évangile aujourd’hui nous voyons deux types d’hommes. Un qui vient à Dieu avec sa bonne conscience, le cœur tout tourné vers lui-même, n’attendant rien de Dieu. Et l’autre qui a le cœur blessé par la découverte qu’il a si peu aimé, et qui vient demander à Dieu la guérison. Jésus nous apprend que le Père n’attend que cela, une petite ouverture de notre cœur pour venir le réchauffer et l’illuminer de sa tendresse.

    Qui ouvre encore son cœur au Père ? Qui accepte qu’il a besoin d’être sauvé ? Il y a tant de pharisiens modernes qui disent : je me sauve moi-même, je n’ai pas besoin de Dieu. Et il passent à côté du grand amour de leur vie. Ô Père, ravive en nous le désir d’être personnellement aimés de Toi ! Et, dans le silence, viens visiter nos cœur ! Nous comptons tellement pour toi.

  • Les voyages, les détours et les miracles de Saint Antoine Marie Claret (24 octobre)

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    De sur le CWR :

    Les voyages, les détours et les miracles de Saint Antoine Marie Claret

    Les années passées à étudier la théologie, la philosophie et les langues, à apprendre à vivre une vie de pénitence et d’obéissance et à trouver le silence, l’ont aidé à devenir un grand missionnaire.

    Une photo d'Antonio María Claret (1807-1870), vers 1860. (Image : Wikipédia)
    Des événements surnaturels étonnants se produisent parfois au cours de la vie des saints. Mais il est rare que les miracles soient si fréquents dans la vie d'un saint qu'on puisse écrire un livre à leur sujet. Antoine-Marie Claret (1807-1870), fêté le 24 octobre, est l'un de ces saints.

    Anthony est né à Sallent, en Espagne. À l'âge de cinq ans, il resta au lit tard un soir, réfléchissant aux sujets graves que sont Dieu, le jugement, le Ciel et l'Enfer, sujets qu'il avait appris de ses bons parents catholiques. Alors qu'il essayait d'imaginer l'éternité, une pensée terrible lui traversa l'esprit. Que serait la punition éternelle ? En imaginant la douleur de ceux qui souffrent « pour toujours et à jamais » loin de notre Dieu d'amour, ce garçon compatissant fut profondément touché. Il n'oublia jamais cette expérience, et l'expression « pour toujours et à jamais » non seulement lui resta gravée dans la tête, mais la triste pensée de la séparation d'avec Dieu orienta toute sa vie.

    Malgré ses débuts pieux, la vie d'Anthony fut semée d'embûches. Dévot dans son enfance, il se consacra, à l'adolescence, au défi de travailler dans l'entreprise manufacturière de son père. Son aptitude à créer des motifs de tissage complexes et son sens du leadership assurèrent la prospérité de l'entreprise. Mais lorsqu'Anthony réalisa que la soif de profit commençait à dominer sa vie, il abandonna ce mode de vie.

    Après avoir prié, il décida de donner sa vie à Jésus-Christ et de devenir prêtre. Durant ses années au séminaire, il était presque certain que Dieu l'appelait à devenir moine chartreux. Mais lorsqu'il fut prêt pour l'ordination, il comprit que sa vocation se situait hors d'un monastère, et non à l'intérieur.

    Tout au long de sa vie, Antoine reçut des visions de Notre Seigneur et de la Sainte Vierge. Il partageait rarement ces expériences, sauf lorsque cela pouvait aider les autres. Par exemple, dans son autobiographie, il relate un événement survenu alors qu'il était jeune. Il pataugeait avec des amis près de la plage lorsqu'une grosse vague l'emporta à l'eau. Antoine ne savait pas nager et faillit se noyer. Mais lorsqu'il se souvint de prier pour l'aide de la Sainte Vierge, il se retrouva instantanément et inexplicablement sur le rivage. La leçon, expliqua-t-il plus tard à d'autres, était de faire confiance à l'amour de Marie pour nous et de ne pas oublier de demander son intercession maternelle lorsque nous sommes en difficulté.

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  • « Le champion du saint Nom de Jésus, le chef des armées catholiques contre les infidèles. » (23 octobre)

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    StCapestrano.jpg23 octobre : SAINT JEAN de CAPISTRAN - Prêtre franciscain - (1386-1456)

            Jean, né à Capistrano, dans l'Abruzze, était fils d'un gentilhomme français qui avait suivi à Naples le duc d'Anjou, devenu roi de ce pays. Après ses humanités, il fut envoyé à Pérouse pour y étudier le droit canonique et civil. On le pourvut d'une place de judicature, et un homme riche et noble, charmé de ses qualités éminentes, lui donna sa fille en mariage. Tout lui souriait dans le monde, quand tout à coup s'évanouirent ces flatteuses espérances.

             Dans une guerre contre le roi de Naples, la ville de Pérouse le soupçonna de prendre le parti de ce prince ; on le fit arrêter. Malgré son innocence et son éloquence à se défendre, il fut jeté en prison. Sur ces entrefaites sa femme étant morte, il résolut de ne plus servir que Dieu.

             Il vendit tous ses biens, paya sa rançon, distribua le reste aux pauvres, et se réfugia chez les Franciscains, au monastère du Mont, près de Pérouse. Le gardien, craignant que cette vocation ne fût l'effet d'un dépit passager plutôt que d'un mouvement de la grâce, voulut l'éprouver. Il lui ordonna de faire le tour de la ville de Pérouse dont il avait été gouverneur, monté à rebours sur un âne, couvert d'un mauvais habit et la tête coiffée d'un bonnet de carton où étaient écrits divers péchés. Après une telle épreuve, les humiliations du noviciat ne lui coûtèrent plus.

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  • L'homélie de Benoît XVI pour la béatification de Jean-Paul II

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    HOMÉLIE DU PAPE BENOÎT XVI À L'OCCASION DE LA BÉATIFICATION DU SERVITEUR DE DIEU JEAN-PAUL II sur le Parvis de la basilique Saint-Pierre, le dimanche 1er mai 2011 : 

    Chers frères et sœurs!

    Il y a six ans désormais, nous nous trouvions sur cette place pour célébrer les funérailles du Pape Jean-Paul II. La douleur causée par sa mort était profonde, mais supérieur était le sentiment qu’une immense grâce enveloppait Rome et le monde entier: la grâce qui était en quelque sorte le fruit de toute la vie de mon aimé Prédécesseur et, en particulier, de son témoignage dans la souffrance. Ce jour-là, nous sentions déjà flotter le parfum de sa sainteté, et le Peuple de Dieu a manifesté de nombreuses manières sa vénération pour lui. C’est pourquoi j’ai voulu, tout en respectant la réglementation en vigueur de l’Église, que sa cause de béatification puisse avancer avec une certaine célérité. Et voici que le jour tant attendu est arrivé! Il est vite arrivé, car il en a plu ainsi au Seigneur: Jean-Paul II est bienheureux!

    Je désire adresser mes cordiales salutations à vous tous qui, pour cette heureuse circonstance, êtes venus si nombreux à Rome de toutes les régions du monde, Messieurs les Cardinaux, Patriarches des Églises Orientales Catholiques, Confrères dans l’Épiscopat et dans le sacerdoce, Délégations officielles, Ambassadeurs et Autorités, personnes consacrées et fidèles laïcs, ainsi qu’à tous ceux qui nous sont unis à travers la radio et la télévision.

    Ce dimanche est le deuxième dimanche de Pâques, que le bienheureux Jean-Paul II a dédié à la Divine Miséricorde. C’est pourquoi ce jour a été choisi pour la célébration d’aujourd’hui, car, par un dessein providentiel, mon prédécesseur a rendu l’esprit justement la veille au soir de cette fête. Aujourd’hui, de plus, c’est le premier jour du mois de mai, le mois de Marie, et c’est aussi la mémoire de saint Joseph travailleur. Ces éléments contribuent à enrichir notre prière et ils nous aident, nous qui sommes encore pèlerins dans le temps et dans l’espace, tandis qu’au Ciel, la fête parmi les Anges et les Saints est bien différente! Toutefois unique est Dieu, et unique est le Christ Seigneur qui, comme un pont, relie la terre et le Ciel, et nous, en ce moment, nous nous sentons plus que jamais proches, presque participants de la Liturgie céleste.

    «Heureux ceux qui n’ont pas vu et qui ont cru.» (Jn 20,29). Dans l’Évangile d’aujourd’hui, Jésus prononce cette béatitude : la béatitude de la foi. Elle nous frappe de façon particulière parce que nous sommes justement réunis pour célébrer une béatification, et plus encore parce qu’aujourd’hui a été proclamé bienheureux un Pape, un Successeur de Pierre, appelé à confirmer ses frères dans la foi. Jean-Paul II est bienheureux pour sa foi, forte et généreuse, apostolique. Et, tout de suite, nous vient à l’esprit cette autre béatitude : «Tu es heureux, Simon fils de Jonas, car cette révélation t’est venue, non de la chair et du sang, mais de mon Père qui est dans les cieux» (Mt 16, 17). Qu’a donc révélé le Père céleste à Simon? Que Jésus est le Christ, le Fils du Dieu vivant. Grâce à cette foi, Simon devient «Pierre», le rocher sur lequel Jésus peut bâtir son Église. La béatitude éternelle de Jean-Paul II, qu’aujourd’hui l’Église a la joie de proclamer, réside entièrement dans ces paroles du Christ: «Tu es heureux, Simon» et «Heureux ceux qui n’ont pas vu et qui ont cru.». La béatitude de la foi, que Jean-Paul II aussi a reçue en don de Dieu le Père, pour l’édification de l’Église du Christ.

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