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Au rythme de l'année liturgique - Page 8

  • Oculi mei semper ad Dominum (Introit du 3e dimanche du Carême)

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    Introitus
     
    Oculi mei semper ad Dominum,
    quia ipse evellet de laqueo pedes meos :
    respice in me, et miserere mei,
    quoniam unicus et pauper sum ego.
     
    Mes yeux sont constamment tournés vers le Seigneur,
    car c’est lui qui dégagera du piège mes pieds :
    posez sur moi le regard, et ayez pitié de moi,
    car moi, je suis seul et malheureux.
     
    Ps.  1
    Ad te, Domine, levavi animam meam :
    Deus meus, in te confido,
    non erubescam.
     
    Vers vous, Seigneur, j’ai élevé mon âme :
    Mon Dieu, en vous je me confie ;
    que je n’aie pas à rougir !
  • S'ajuster à l'amour de Dieu (homélie du 3e dimanche de carême)

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    homélie du 3e dimanche de carême (7 mars 2021) de l'abbé Christophe Cossement (source)

    Nous sommes tant aimés ! Cela vaut la peine de s’arrêter parfois pour essayer de réaliser l’amour de Dieu pour nous. Prenons 30″ maintenant, pour considérer cette réalité : je suis tant aimé, je compte tant pour Dieu… Une fois que l’on essaie de s’imaginer cela, surgit une question : « mais alors, comment est-ce que je peux répondre à cet amour ? » C’est à cela que Dieu a voulu nous disposer, c’est pour cela qu’il a voulu nous sauver : nous rendre capable de répondre à son amour posé sur nous, afin que cet amour ne tourne pas dans notre âme en reproche (j’ai été tant aimé et je l’ai ignoré) ou en découragement (jamais je ne pourrai rendre l’amour que j’ai gaspillé). Oui, être tant aimés, c’est assez inquiétant pour les pécheurs que nous sommes, car comment paraître face à un Dieu que nous avons si peu pris au sérieux ?

    Pour nous rendre justes, c’est-à-dire pour nous ajuster à lui, le Père nous a d’abord donné sa Loi. Nous avons entendu aujourd’hui cette Loi donnée à Moïse, le Décalogue, les « dix paroles », les dix commandements, comme nous disons couramment. Avant de les donner, Dieu dit pourquoi il les donne : il est le Dieu qui a libéré son peuple, et c’est pour que nous restions libres qu’il nous donne sa Loi. Elle est faite de 10 paroles, en écho aux 10 paroles de la création, que nous entendrons à la veillée pascale. Le décalogue est une parole de recréation, de restauration de la création devenue illisible à cause du péché de l’homme. « Dieu a écrit sur les tables de la loi ce que les hommes ne lisaient plus dans leur cœur » disait saint Augustin (Psal 57,1). Aujourd’hui on voit bien à quel point l’homme ne sait plus lire la création : il saccage l’environnement à son profit, il redéfinit le mariage, il transforme les relations de l’homme et de la femme pour en faire n’importe quoi, il imagine fabriquer des bébés, et ainsi de suite.

    Il serait temps que l’homme accepte d’être recréé par Dieu qui l’aime tant. Mais c’est difficile. De tout temps cela a été difficile, mais plus encore aujourd’hui, car ces commandements qui nous libèrent nous viennent comme une contrainte à la volonté : tu feras ceci, tu ne feras pas cela. Cette contrainte est nécessaire, pour nous libérer de tout ce qui nous retient en esclavage. L’homme devient vite esclave de lui-même, de ses besoins, de ses pulsions, de ses peurs. Tant de gens aujourd’hui croient qu’ils sont libres parce qu’ils se permettent de suivre leurs pulsions. Alors qu’ils n’ont jamais été autant esclaves. Celui qui est libre, c’est celui qui peut accueillir en lui-même la parole de son Dieu, et accepter d’être recréé en devenant obéissant à son Père du ciel. Alors, quelle liberté, quelle lumière dans notre âme ! Celui qui prend ce chemin peut s’en rendre compte.

    L’œuvre de restauration de notre cœur, que le Père avait entreprise par l’Ancienne Alliance, Jésus vient la poursuivre et l’achever. Il veut atteindre le cœur, en dessous de tous nos modes de vie qui nous accaparent. Alors il chasse les marchands du Temple, qui sous prétexte de dévotion avaient transformé le Temple en centre commercial. Surtout, il en profite pour dire que c’est lui le nouveau Temple, c’est en lui que l’on rencontre Dieu désormais, c’est unis à son cœur que nous pouvons espérer accueillir dignement l’amour du Père et y répondre. Certes, quand nous nous regardons honnêtement, nous ne sommes pas fier de tout ce qui est en nous. Mais si nous acceptons d’être connus à l’intérieur de nous par le regard du Christ, nous serons sauvés. Jésus, nous dit saint Jean, « n’avait besoin d’aucun témoignage sur l’homme, il connaissait ce qu’il y a dans l’homme » (Jn 2,25), et en nous aidant à faire la vérité il peut nous sauver. D’ailleurs, c’est le moment de penser à recevoir le sacrement de réconciliation pour se préparer à Pâques. Là nous nous dévoilons à Jésus représenté par le prêtre, et nous repartons guéris par celui qui est mort et ressuscité pour nous.

  • "Le temple dont il parlait, c'était son corps" (3e dimanche du Carême)

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    Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 2,13-25.

    Comme la Pâque juive était proche, Jésus monta à Jérusalem. 

    Dans le Temple, il trouva installés les marchands de bœufs, de brebis et de colombes, et les changeurs. 

    Il fit un fouet avec des cordes, et les chassa tous du Temple, ainsi que les brebis et les bœufs ; il jeta par terre la monnaie des changeurs, renversa leurs comptoirs, 
    et dit aux marchands de colombes : « Enlevez cela d’ici. Cessez de faire de la maison de mon Père une maison de commerce. » 

    Ses disciples se rappelèrent qu’il est écrit : L’amour de ta maison fera mon tourment. 

    Des Juifs l’interpellèrent : « Quel signe peux-tu nous donner pour agir ainsi ? » 
    Jésus leur répondit : « Détruisez ce sanctuaire, et en trois jours je le relèverai. » 
    Les Juifs lui répliquèrent : « Il a fallu quarante-six ans pour bâtir ce sanctuaire, et toi, en trois jours tu le relèverais ! » 

    Mais lui parlait du sanctuaire de son corps. 

    Aussi, quand il se réveilla d’entre les morts, ses disciples se rappelèrent qu’il avait dit cela ; ils crurent à l’Écriture et à la parole que Jésus avait dite. 

    Pendant qu’il était à Jérusalem pour la fête de la Pâque, beaucoup crurent en son nom, à la vue des signes qu’il accomplissait. 

    Jésus, lui, ne se fiait pas à eux, parce qu’il les connaissait tous 
    et n’avait besoin d’aucun témoignage sur l’homme ; lui-même, en effet, connaissait ce qu’il y a dans l’homme. 

    Le Temple dont il parlait, c’était son corps "

    Texte de méditation : BENOÎT XVI (homélie prononcée le 16 mars 2008 lors de la célébration du Dimanche des Rameaux, à l’occasion de la 23 ième Journée Mondiale de la Jeunesse)

    Les évangélistes nous racontent que, lors du procès contre Jésus, de faux témoins se présentèrent et affirmèrent que Jésus avait dit: "Je peux détruire le Temple de Dieu et, en trois jours, le rebâtir" (Mt 26,61). Devant le Christ suspendu à la Croix certains se moquent en faisant référence à cette même parole et crient: "Toi qui détruis le Temple et le rebâtis en trois jours, sauve-toi toi-même" (Mt 27,40). Dans son récit de la purification du temple, Jean nous a transmis la juste version de la parole, telle qu'elle a été prononcée par Jésus lui-même. Face à la demande d'un signe par lequel Jésus devait se justifier pour une telle action, le Seigneur répondit: "Détruisez ce sanctuaire et en trois jours je le relèverai" (Jn 2,18 sq.). Jean ajoute que, repensant à cet événement après la Résurrection, les disciples comprirent que Jésus avait parlé du Temple de son Corps (cf. 2, 21 sq.). Ce n'est pas Jésus qui détruit le temple; celui-ci est abandonné à la destruction par l'attitude de ceux qui ont transformé le lieu de la rencontre de tous les peuples avec Dieu, en une "caverne de bandits", le lieu de leurs affaires. Mais, comme toujours depuis la chute d'Adam, l'échec des hommes devient l'occasion d'un engagement encore plus grand de l'amour de Dieu à notre égard. L'heure du temple de pierre, l'heure des sacrifices d'animaux était passée: le fait que maintenant le Seigneur chasse les marchands empêche non seulement un abus mais indique une nouvelle action de Dieu. Le nouveau Temple se forme: Jésus Christ lui-même, à travers lequel l'amour de Dieu se penche sur les hommes. Dans sa vie, Il est le Temple nouveau et vivant. Lui qui est passé à travers la Croix et est ressuscité, Il est l'espace vivant d'esprit et de vie, dans lequel se réalise la juste adoration. Ainsi, la purification du temple, comme sommet de l'entrée solennelle de Jésus à Jérusalem, est à la fois le signe de la destruction imminente de l'édifice et la promesse du nouveau Temple; promesse du royaume de la réconciliation et de l'amour qui, dans la communion avec le Christ, est instauré au-delà de toute frontière.

  • En mars, le Pape François demande de prier pour les nouveaux martyrs

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    De Vatican News :

    En mars, le Pape François demande de prier pour les nouveaux martyrs

    Dans son intention de prière pour le mois de mars, le Saint-Père met en avant les nouveaux martyrs, témoins du Christ. François demande aux fidèles de prier pour les nouveaux martyrs de notre temps, afin qu’ils «fécondent l’Église de leur courage et de leur élan missionnaire». «Le courage des martyrs, leur témoignage, est une bénédiction pour tous», souligne le Saint-Père dans son message.

    Voici le texte de l’intention de prière du Pape:

    «Ce mois-ci, j’aimerais vous raconter une histoire qui reflète l’Église d’aujourd’hui. C’est l’histoire d’un témoignage de foi peu connu.

    Lors d’une visite dans un camp de réfugiés à Lesbos, un homme m’a dit: «Père, je suis musulman. Ma femme était chrétienne. Des terroristes sont arrivés dans notre pays. Après nous avoir regardés, ils nous ont demandé notre religion. Ils ont vu que ma femme portait un crucifix et lui ont demandé de le jeter par terre. Elle ne l’a pas fait et ils l’ont égorgée devant moi». Ça s’est passé vraiment !

    Je sais que cet homme n’éprouvait aucune rancune. Il se concentrait sur l’exemple d’amour de sa femme, un amour pour le Christ qui l’a amenée à accepter et à rester fidèle jusqu’à la mort.

    Frères et sœurs, il y aura toujours des martyrs parmi nous. C’est le signe que nous sommes sur le bon chemin. 

    Quelqu’un qui s’y connaît m’a dit qu’il y a aujourd’hui plus de martyrs qu’au tout début du christianisme.

    Le courage des martyrs, leur témoignage, est une bénédiction pour tous.

    Prions pour que ceux qui risquent leur vie pour l’Évangile, dans différentes parties du monde, fécondent l’Église de leur courage et de leur élan missionnaire. Et soyons ouverts à la grâce du martyre.»

  • Un saint méconnu : Auguste Chapdelaine

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    Auguste Chapdelaine naît en 1814 au diocèse de Coutances dans une famille paysanne dont il est le 9e enfant. Il est ordonné prêtre en 1843 pour son diocèse. En 1851 il est agrégé à la société des Missions Étrangères de Paris et part pour la Chine. Après deux ans il quitte Hong-Kong pour le Kouang-si, une province qui n'avait plus de prêtre depuis un siècle et demi: "Au départ de cette mission, une ardeur de néophyte!" Récit du Père Chapdelaine: "Un habitant du Kouang-si venu au Kouei-tchéou pour affaires, rencontre par hasard un de ses parents nouvellement converti qui l'initie aux vérités de notre sainte religion; il renonce à ses idoles, adore le vrai Dieu et, de retour dans sa famille, se met à exercer l'apostolat auprès de ses parents et de ses amis. Quarante ou cinquante familles se convertissent. Le nouvel apôtre repart alors au Kouei-tchéou pour demander un chrétien qui pourra le seconder. Je viens moi-même d'arriver et je peux l'aider de mes conseils. Trois mois après, au terme d'un pénible voyage, je célèbre la sainte messe au milieu de ces néophytes.. Mais le démon ne tarde pas à nous susciter des obstacles." En effet, les chrétiens sont dénoncés et le Père est incarcéré avec six autres. Le mandarin est impressionné par la fière attitude du missionnaire et, la Providence aidant, ils sont tous relâchés. Pendant deux ans, le Père exerce librement son ministère dans le Kouang-si. Mais en 1856 il est de nouveau dénoncé. Malheureusement, c'est un nouveau mandarin qui dirige, animé d'une haine implacable contre les chrétiens. Le Père est pris. En tout 25 confesseurs de la foi sont arrêtés et frappés, dont la très jeune veuve Agnès (née en 1833) chargée de la formation des femmes catéchistes. Quant à Laurent Pé-mou, baptisé depuis 5 jours, il est le premier à comparaître à la barre du tribunal et à confesser sa foi. Le mandarin voulant lui faire abandonner le maître Ma (nom chinois du Père Chapdelaine), Laurent rétorque: "Je ne l'abandonnerai jamais!" Irrité d'une déclaration aussi ferme et du refus d'apostasier que lui oppose Laurent, le mandarin le fait décapiter. Puis c'est le tour de la jeune Agnès. Enfermée dans une cage, mutilée, consumée par la faim et la soif, elle meurt au bout de quatre jours. Le Père comparaît à son tour. Il répond aux premières questions, mais oppose le silence à des questions impertinentes qui s'ensuivent. Il reçoit 300 coups de rotin dans le dos sans proférer aucune plainte. Sa cruelle et longue agonie se termine par le supplice de la cage suspendue (strangulation lente). Le 29 février au matin, comme il respire encore, le mandarin le fait sortir de sa cage et ordonne à un satellite de le décapiter.

    Source : abbaye-saint-benoît

    Lire également : un musée chinois dénigre la mémoire de saint Auguste Chapdelaine, missionnaire et martyr

  • Samedi 16 mars : Pèlerinage de Bruxelles à Louvain en l'honneur de saint Joseph (FSSP)

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    La Paroisse des Saints Jean et Étienne « aux Minimes » vous invite au

    Pèlerinage en l’honneur de saint Joseph :

    Samedi 16 mars 2024 de Bruxelles à Leuven

    Pèlerinage en l’honneur de saint Joseph pour les hommes (à partir 18 ans) :
    « Édifiez-vous sur le fondement de votre très sainte foi » (Jude 20),

    organisé par la Fraternité Sacerdotale Saint Pierre

    Au programme :

     Messe à 8h à l'église des Saints-Jean-et-Etienne aux Minimes (62 rue des Minimes, 1000 Bruxelles).

     Puis rendez-vous à la gare de Bruxelles-Central pour prendre le train jusque Zaventem. De là, marche jusque Leuven (+- 20km), avec chapelets, chants, enseignements, confessions. Retour en train jusque Bruxelles.

    Inscription obligatoire par mail à fsspbru@gmail.com
    www.fssp.be

  • Dieu d’Israël, délivrez-nous de toutes nos tribulations

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    Ant. ad Introitum. Ps. 24, 6, 3 et 22. Introït
    Reminíscere miseratiónum tuarum, Dómine, et misericórdiæ tuæ, quæ a sǽculo sunt : ne umquam dominéntur nobis inimíci nostri : líbera nos, Deus Israël, ex ómnibus angústiis nostris. Souvenez-vous de vos bontés, Seigneur, et de votre miséricorde qui datent des siècles passés. Que nos ennemis ne triomphent jamais de nous. Dieu d’Israël, délivrez-nous de toutes nos tribulations.
    Ps. ibid., 1-2.  
    Ad te, Dómine, levávi ánimam meam : Deus meus, in te confído, non erubéscam. Vers vous, Seigneur, j’ai élevé mon âme ; mon Dieu, je mets ma confiance en vous, que je n’aie pas à rougir.
    V/.Glória Patri.
  • Il fut transfiguré devant eux (2e dimanche du carême)

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    Du Père Simon Noël OSB, cette homélie publiée sur son blog :

    La Transfiguration

    27 février 2021


    Le carême est un temps de conversion et de pénitence. Alors on peut se demander pourquoi l’Église nous fait lire en ce dimanche le récit lumineux et glorieux de la Transfiguration. Mais c'est parce que le carême nous prépare à la fête de Pâques, qui sera le triomphe de la lumière divine sur toutes nos ténèbres, la victoire de la vie sur la mort.

    Jésus prend avec lui trois de ses apôtres et monte sur une montagne pour se livrer avec eux à la prière. Ainsi Jésus nous invite à prier avec lui, à nous retirer de nos occupations pour nous livrer à la méditation, à la contemplation et à la prière. Pensons-nous, lorsque nous prions, que nous sommes en compagnie du Christ qui prie avec nous et pour nous ? Notre prière rejoint celle du Christ. Le Saint-Esprit prie en nous, car nous ne savons prier comme il faut, et Jésus au ciel est notre médiateur et notre avocat auprès du Père. Il offre sans cesse ses saintes plaies pour qu'il nous soit fait miséricorde. N'oublions pas aussi la Sainte Vierge, qui nous soutient auprès de son divin Fils par son intercession maternelle et toute-puissante.

    Pendant qu'il priait ainsi sur la montagne, Jésus fut transfiguré devant ses apôtres. La lumière de gloire qui émanait du Christ à ce moment-là était celle de sa divinité éternelle. Bien que tant que nous sommes sur terre, il nous soit impossible de savoir comment cela pourra se faire, quand nous serons au ciel, la vision de la gloire du Dieu Trinité nous remplira d'un bonheur qui ne cessera jamais et dont nous ne nous lasserons jamais. Jamais cela ne nous ennuiera, comme le prétendent certains, car nous ne cesserons de découvrir dans les perfections divines de nouvelles beautés. En outre nous jouirons au ciel d'un nombre incalculable d'autres bienfaits secondaires et notre éternité se passera dans un bonheur qui ne cessera jamais de grandir. Que cette magnifique espérance nous soutienne dans toutes les épreuves de cette vie.

    Avant sa douloureuse passion, qui allait tellement les déconcerter, Notre-Seigneur a voulu aussi par cette transfiguration annoncer sa résurrection à ses apôtres. Ce sont les trois mêmes disciples qui assisteront à l'agonie sanglante du Christ au Jardin des oliviers. Cela nous rappelle que si cette vie sur terre est souvent remplie de peines, de souffrances, de tentations et d'épreuves, après la mort, ce sera la gloire du ciel, si nous avons été fidèles à Dieu.

    Saint Pierre, devant cette vision du Christ transfiguré, va dire à Jésus : Maître, il est bon pour nous d'être ici. Nous ne devons jamais dans la prière et la contemplation rechercher à sentir quoi que ce soit, à rechercher quelque forme de dévotion sensible que ce soit. Souvent notre prière est un combat, nous ne sentons rien, nous sommes dans la sècheresse et l'aridité. Mais si nous persévérons et ne nous décourageons pas, à certains moments et de manière inattendue, le Seigneur nous rend visite et nous remplit de lumière, d'amour et de consolation sensible. Alors nous devons rendre grâce, car ces moments nous sont accordés comme un avant-goût du paradis. Mais tout cela n'arrive que de temps en temps.

    Ensuite, c'est la nuée qui vint les couvrir tous. La nuée c'est la gloire divine et la voix qui va se faire entendre dans cette nuée est celle du Père éternel. Dans cette grâce qui leur était faite, les trois apôtres ne pouvaient qu'adorer Dieu. Dieu est l'être absolu, créateur et souverain maître de tout ce qui existe. Notre premier devoir envers lui est donc celui de l'adoration et de la louange. Car nous lui devons tout et il est infiniment parfait et souverainement aimable en lui-même. On raconte qu'une abbaye connaissait des problèmes communautaires. Lors d'une visite canonique, le visiteur conseilla au père abbé de demander à ses moines de faire sept fois par jour un acte bref mais profond d'adoration de la majesté divine. En peu de temps les problèmes disparurent. L'adoration et la louange gratuite en effet nous libèrent intérieurement et notre vie s'améliore.

    Celui-ci est mon fils bien-aimé ; écoutez-le, dit la voix au sein de la nuée. Peu de temps auparavant, saint Pierre avait confessé que le Jésus était le Christ, le Fils de Dieu. La voix vient confirmer cette profession de foi du premier des apôtres. Le Père glorifie son Fils, et il le fera de manière définitive par la résurrection et l'ascension de Jésus, quand Jésus dira : Tout pouvoir m'a été donné au ciel et sur la terre. Nous devons donc écouter Jésus, le suivre et lui obéir. Nous écoutons Jésus en lisant l’Évangile, la vie des saints et en écoutant l’Église qui nous parle en son nom.

    Voilà quelques points mis en lumière par l'évangile de ce jour. Tournons-nous vers le Christ et servons-le de notre mieux, lui qui est maintenant au ciel dans toute sa gloire, et qui est présent caché dans le saint-sacrement de l'Eucharistie.

  • La lumière qui ne s'éteint jamais

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    (Archive 2012)

    Le pape Benoît XVI a développé cette thématique lors de l'angelus, en ce dimanche de la Transfiguration (source : ZENIT.ORG) :

    Ce dimanche, deuxième dimanche de carême, est caractérisé par la Transfiguration du Christ. En effet, durant ce parcours de carême, la liturgie, après nous avoir invités à suivre Jésus dans le désert, pour affronter et vaincre avec Lui les tentations, nous propose de gravir avec Lui la « montagne » de la prière, pour contempler sur son visage humain la lumière glorieuse de Dieu. L’épisode de la transfiguration du Christ est rapporté de manière unanime par les évangélistes Matthieu, Marc et Luc. On y trouve deux éléments essentiels : tout d’abord, Jésus monte avec les disciples Pierre, Jacques et Jean sur  une haute montagne, où « il est transfiguré devant eux » (Mc 9,2), son visage et ses vêtements resplendissent de lumière, tandis qu’à côté de Lui apparaissent Moïse et Elie; deuxièmement, une nuée couvre le sommet de la montagne et d’elle sort une voix qui dit : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé. Écoutez-le! » (Mc 9,7). Donc la lumière et la voix: la lumière divine qui resplendit sur le visage de Jésus, et la voix du Père céleste qui témoigne pour Lui et ordonne de l’écouter.

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  • Celui-ci est mon fils bien-aimé

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    la Transfiguration par fra Angelico, San Marco, Florence

    Commentaire pour le 2e dimanche de carême proposé par l'Evangile au Quotidien

    Saint Ephrem (v. 306-373), diacre en Syrie, docteur de l'Église
    Opera Omnia, p. 41 (trad. Brésard, 2000 ans C, p. 292) :

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  • Le martyre de saint Polycarpe (23 février)

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    im4075 (1).jpgDu site Patristique.org :

    Récit du martyre de saint Polycarpe

    Nous sommes à Smyrne en l’an 156. La persécution, sous les Antonins, était modérée et venait moins d’une politique systématique que des dénonciations de païens, qui répandaient force calomnies sur les cultes nouveaux. Les autorités, sans être dupes, mettaient à mort les chrétiens arrêtés ; à leurs yeux, ils commettaient au moins un crime de lèse-majesté en ne sacrifiant pas aux dieux, c’est-à-dire en ne reconnaissant pas la souveraineté absolue des Césars.

    Le martyre de Polycarpe émane ainsi de pressions populaires, et des autorités locales, mues par un esprit de démagogie et la volonté de faire un exemple. Ce supplice représente cependant un cas relativement isolé à cette période.

    Polycarpe, qui nous a laissé une épître (peut-être deux) aux Philippiens, était, dit-on, un disciple de saint Jean. Évêque de Smyrne, il avait fréquenté Ignace d’Antioche et Irénée de Lyon. À une telle école, le martyr ne se contente pas d’être un témoin du Christ, il veut être son imitateur, jusqu’à revivre lui-même les souffrances et la mort de son Maître qui le mettront en communion étroite avec son corps. Entre l’Évangile et la passion de Polycarpe, les coïncidences affluent, de noms, de lieux, de circonstances, mais plus profondément retentissent les grands mots évangéliques de la Passion, les « il faut », les « je suis », les métaphore du « pain » que dore le feu du supplice.

    C’est le plus ancien récit de martyre qui nous soit parvenu. Il fut diffusé dans toute la chrétienté et servit de modèle à d’autres « imitateurs du Christ ».

    Récit du martyre de Polycarpe

    L’Église de Dieu qui réside à Smyrne à l’Église de Dieu qui est à Philomélion et à toutes les communautés que l’Église sainte et universelle a partout établies. Que Dieu notre Père et notre Seigneur Jésus-Christ vous remplissent de miséricorde, de paix et d’amour !

    Frères, c’est pour vous que nous rédigeons les actes des martyrs et du bienheureux Polycarpe, dont le supplice sembla achever la persécution en la frappant de son sceau.

    En presque tous les événements qui précédèrent sa mort, le Seigneur nous montre un martyre tout entier évangélique. Polycarpe a attendu d’être livre, comme le Seigneur, afin qu’imitant son exemple, nous regardions moins notre intérêt que celui de notre prochain. L’amour, quand il est vrai et fort, n’incline pas à se sauver seul, il aspire au salut de tous les frères.

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  • Saint Polycarpe, évêque et martyr (23 février)

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    Saint Polycarpe, dans Rosa Giorgi, Le Petit Livre des Saints, Larousse, Tolède 2006, p. 123.

    Saint Polycarpe, dans Rosa Giorgi, Le Petit Livre des Saints, Larousse, Tolède 2006, p. 123.

    Polycarpe, a été disciple des apôtres à Smyrne entre le Ier et le IIe siècle. Élu évêque sur les instances de saint Jean l'Évangéliste, il se rendit à Rome pour conférer avec le pape Anicet au sujet de questions concernant la datation de la fête  de Pâques. De retour à Smyrne, il fut conduit au cirque pour y abjurer en présence du gouverneur Stabius Quadratus. Il refusa et périt sur le bûcher en 155, à quatre-vingt six ans.

    Son nom vient du grec, et signifie "qui donne de nombreux fruits."

    Saint Polycarpe, évêque et martyr († 155)
     
    Polycarpe, né vers 69 ou 89, fut un personnage d'une éminente sainteté et d'une très profonde doctrine. Il avait eu le bonheur de connaître plusieurs disciples du Sauveur, et de les entretenir familièrement, surtout l'apôtre saint Jean, par l'autorité duquel il fut établi évêque de Smyrne, aujourd'hui Izmir en Turquie.

    Polycarpe est mort martyr pour la foi, brûlé vif vers 155.

    Né à Smyrne de parents chrétiens, Polycarpe est un disciple de l'apôtre Jean qui d'après la tradition, vers la fin de sa vie s'était établi à Éphèse après avoir été exilé sur l'île de Patmos, puis libéré après la mort de Domitien. Nommé évêque de Smyrne au tournant du siècle (vers 100), Polycarpe remplit les fonctions de son ministère durant une cinquantaine d'années. En 154 il se rend à Rome pour discuter avec l'évêque de Rome, Anicet, de la date de Pâques.

    http://www.introibo.fr/IMG/jpg/0126polycarpe2.jpg

    Polycarpe combat de nombreuses sectes qu'il juge hérétiques, en particulier certains gnostiques et notamment Marcion qui rejette l'Ancien Testament, ne garde qu’une sélection des nouveaux écrits et ne croit pas que Jésus est le Messie attendu des Juifs. Exclu de l’église de Rome en 144, Marcion se lance dans des campagnes missionnaires, fonde de nombreuses églises où l’on pratique une morale très austère, comportant la renonciation à la sexualité et à la vie de famille, tout en se préparant au martyre. Marcion, ayant été à la rencontre de saint Polycarpe lui dit :

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