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Eglise - Page 1398

  • Interview pascale de Mgr Léonard, primat de Belgique

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    C’est dans  « La Libre » : un entretien avec Bruno d’Otreppe. Un peu de tout. Nous y apprenons notamment que l’archevêque s’impliquera à l’avenir (comme il le fit en 2011)  dans la  marche pour la vie organisée chaque année à Bruxelles (aucun membre de l’épiscopat belge ne s’y est montré le 24 mars) parce que, appuie-t-il, c’est « une très très bonne initiative » : elle «fait partie de la vocation des chrétiens ( et pas seulement des chrétiens) de souligner que même si une loi existe en matière de légalisation de l'avortement, cela reste un mauvais choix ».  À cet égard aussi, le primat de Belgique tient  à saluer la capacité de notre grand pays voisin, la France, « à se mobiliser non pas pour demander une augmentation de salaire ou pour s'opposer à une loi qui les prive directement, mais de se réunir positivement pour soutenir la famille et la vérité du mariage entre un homme et une femme » et il conclut : « je salue le courage et la persévérance de ces personnes qui continuent à exercer leur pouvoir de citoyen. ».

     Est-ce à ce genre de mobilisation qu’appelle le nouveau pape pour réévangéliser le monde ? L’archevêque nuance sa réponse : « Quand l'Église raisonne et parle sur ces questions-là, elle le fait toujours en terme de droit naturel, en termes philosophiques, et non pas d'abord pour soutenir des choix exclusivement chrétiens. Cela dit, la nouvelle évangélisation est très importante ».

    N’y a-t-il donc rien qui vaille dans la société contemporaine, que le pape Bergoglio a déjà qualifiée de « société de caprices d’adolescents » ? Pour tempérer ce regard sévère, Mgr Léonard cite la sécurité sociale où il voit « une très belle incarnation de la doctrine sociale de l'Église »  et il commente : « cela me parait un acquis très très beau pour nos pays d'Europe occidentale. Et quand on voit comment ce combat est difficile pour Barack Obama qui, aux États-Unis, essaye d'obtenir quelque chose de comparable, on se dit qu'il faut veiller à préserver cet acquis ». Peut-être, mais ce satisfecit accordé à une sécurité sociale qui, entre autres, n’hésite pas, en Europe ou aux Etats-Unis (sous le gouvernement de M. Obama), à transgresser la morale naturelle et à violer la liberté des consciences mérite tout de même, à notre sens, quelques bémols…

    Le nouveau pape désire une Eglise pauvre pour les pauvres. Qu’en pense l’archevêque ?  « (…) je pense que l'Église est très proche des réalités de son époque. Évidemment, nous ne faisons pas de la publicité pour que l'on parle de nous. Nous agissons discrètement. Le but est d'être proche des pauvres, pas de travailler à notre image. Jésus lui-même a dit "que votre main gauche ignore ce que donne votre main droite".

    Et qu’attendre finalement du pape récemment élu ? » Monseigneur  « constate que son arrivée provoque beaucoup d'allégresse et de joie. On sent qu'il y a quelque chose qui se passe. Les gens ont été fort touchés par la manière simple, humble, courageuse dont Benoit XVI a pris sa décision de se retirer. Aujourd'hui, ils apprécient la simplicité et la spontanéité toute particulière de François.  Maintenant, on a eu surtout affaire jusqu'ici à des gestes qui ont eu une portée symbolique. On attend de voir comment notre nouveau pape s'y prendra pour gérer la curie romaine, qui il va nommer,... On analysera la politique qu'il mettra en œuvre, les orientations qu'il prendra sur le plan doctrinal, ce qu'il mettra en évidence. C'est trop tôt pour faire des supputations… L' archevêque nous prévient : « Je ne suis pas de ceux qui pensent que la curie est parsemée de rivalités, cela me parait être du roman. Mais il doit y avoir une meilleure coordination entre les dicastères de la curie (NdlR: les ministères de l'Église). François doit veiller à cela pour qu'il y ait une action plus unifiée, une meilleure collaboration. Mais c'est au pape de voir. Il percevra mieux que nous quels seront les besoins ».

     Lire tout l’article ici :Monseigneur Léonard: Avec François, "on sent qu'il y a quelque chose qui se passe"

  • Le blason du pape François revu et corrigé

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    03-Stemma disegno finale.jpgVIS : Le site internet du Vatican a publié la nouvelle version des armoiries du Pape avec une modification de l’étoile qui compte huit branches au lieu de cinq, représentant les huit béatitudes. De plus, la fleur de nard, représentant saint Joseph, patron de l’Eglise universelle, a été modifiée et ressort davantage. Enfin, la devise du Saint-Père "Miserando atque eligendo", a été inscrite sur un parchemin blanc au revers rouge. Le symbole des Jésuites reste le même. Pour plus d’informations sur ce blason, vous pouvez vous rendre sur http://visnews-fr.blogspot.it/, du mardi 19 mars, "Le blason du Pape François".

    (cliquer sur l'image pour l'agrandir)

  • Jours du Vendredi Saint, du Samedi Saint et de Pâques sur KTO

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    A la Une sur KTO
    Pâques avec le Pape François

    Programmation pour la semaine sainte sur KTO

    Comme tous les ans, KTO vous propose de vivre l'ensemble des offices de la Semaine Sainte, en direct de Rome, de Notre-Dame de Paris et de Saint-Gervais.
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    Vendredi Saint 29 mars

    17h00 : Office de la Passion du Seigneur, en direct de la Basilique Saint-Pierre de Rome.

    21h10 : Chemin de Croix "Via Crucis" en direct du Colisée de Rome, présidé par le Pape François, avec les méditations de jeunes du Liban.

    Samedi Saint 30 mars

    12h30 : Office de la Descente aux Enfers, en direct de Saint-Gervais.

    21h00 - minuit : Vigile Pascale en direct de Notre-Dame de Paris.

    Pâques - Dimanche 31 mars

    10h15 : Messe de la Résurrection célébrée par le Pape François en direct de la place Saint-Pierre de Rome.

    12h00 : Message Pascal et Bénédiction Urbi et Orbi.

    18h30 : Messe de la Résurrection, en direct de Notre-Dame de Paris.

    Lundi de Pâques 1er avril

    12h00 : Regina Caeli en direct de Rome.


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  • Les témoins persécutés du XXIe siècle...

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    A lire, ici et là :

     

  • Des pasteurs qui portent sur eux l'odeur de leurs brebis...

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    Cité du Vatican, 28 mars 2013 (VIS). A 9 h 30' en la Basilique vaticane, en présence de quelque 10.000 fidèles, le Pape a présidé la messe chrismale, célébrée aujourd'hui dans toutes les cathédrales du monde. Plus de deux mille cardinaux, archevêques, évêques et prêtres se trouvant à Rome ont concélébré. Au cours de son homélie, il a évoqué l'onction, thème central des lectures. "Ceux qui reçoivent l'onction -a dit le Pape- ont en commun qu'elle est pour oindre le peuple des fidèles de Dieu dont ils sont les serviteurs... L’image de l’huile qui se répand...est l’image de l’onction sacerdotale qui, à travers celui qui est oint, arrive jusqu’aux confins de l’univers". Le Pape a aussi dit aux prêtres que "l'insatisfaction chez certains, qui finissent par être tristes, des prêtres tristes, et transformés en collectionneurs d'antiquités ou de nouveautés" vient de ce qu'ils sortent peu d'eux mêmes et oignent avec parcimonie perdant ainsi "le meilleur de notre peuple". "Voilà ce que je vous demande: soyez des pasteurs pénétrés de l’odeur de leurs brebis, qui sentent cette odeur".

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  • Le sang des martyrs de la barbarie du XXe siècle

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    Mercredi 27 mars 2013, le Pape François a reçu en audience le Cardinal Angelo Amato, S.D.B., Préfet de la Congrégation pour les causes des saints, au cours de laquelle il a autorisé la promulgation de décrets parmi lesquels :

    La reconnaissance du MARTYRE, lors de la guerre civile espagnole, de

    - Manuel Basulto Jiménez, évêque espagnol, et 5 compagnons, tués en haine de la foi en 1936 et 1937

    - Giuseppe Massimo Moro Briz et 4 compagnons, prêtres espagnols, tués en haine de la foi en 1936

    - Joaquin Jovani Marin et 14 compagnons, prêtres ouvriers espagnols, tués en haine de la foi de 1936 à 1938

    - Andrea da Palazuelo (au siècle: Michele Francesco Gonzalez Ganzalez), prêtre espagnol profès de l'Ordre des Frères mineurs capucins, et 31 compagnons, tués en haine de la foi de 1936 à 1937

    et de :

    - Giuseppe Girotti, prêtre italien profès de l'Ordre des Frères prédicateurs, tué en haine de la foi à Dachau, en Allemagne en 1945

    - Stefan Sandor, laïc hongrois profès de la Société de Saint François de sales, tué en haine de la foi en 1953

    - Rolando Rivi, séminariste italien, tué en haine de la foi en 1945.

  • Niger : l'Eglise catholique face à la montée de l'islamisme

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    Lu sur Le Salon Beige :

    L’Église catholique au Niger craint la montée de l'islamisme

    "L’hostilité rampante contre la petite minorité chrétienne du Niger – un pays multiethnique très pauvre de près de 16 millions d’habitants, enclavé au cœur de l’Afrique occidentale – est récente. « C’est le fait de groupes islamistes qui se sont développés ces dernières années, pas de la majorité musulmane traditionnelle, à l’islam plutôt tolérant », confie Roberto Simona, responsable pour la Suisse romande et italienne de l’Aide à l’Église en détresse (AED) (...)

    Les premières communautés catholiques dans ce pays peuplé à 98 % de musulmans ont été créées par des fidèles venant des pays limitrophes. Mais ces chrétiens – 22 000 catholiques aujourd’hui –, bien qu’installés parfois depuis plusieurs générations, sont encore souvent considérés comme des étrangers (...)

    Le 14 septembre dernier, des fanatiques musulmans ont ainsi incendié l’église catholique de Zinder, sous le prétexte du lancement sur Internet du film L’innocence des musulmans, un pamphlet anti-islamique produit aux États-Unis. Les manifestants ont défoncé la porte de l’église, qu’ils ont complètement saccagée. Les livres liturgiques ont été brûlés, les objets cultuels de valeur emportés ou détériorés, le tabernacle profané, la statue de la Vierge brisée…

    À Maradi (sud), et dans d’autres chefs-lieux, les communautés chrétiennes vivent dans la peur. « C’est une situation nouvelle, témoigne un prêtre qui a été victime d’une agression. Il y a un an, on vivait ici encore dans la tolérance réciproque. Il arrive ainsi que, pendant la messe, l’église soit attaquée à coups de pierres ou que la célébration soit interrompue à cause de fanatiques qui, à l’aide de haut-parleurs, lisent le Coran sur la place de l’église. C’est une haine contre les chrétiens qui ne s’explique pas. Lors d’une rencontre exceptionnelle avec un converti, ce dernier m’a affirmé qu’il avait haï parce qu’on lui avait dit de haïr ! »"

  • Jeudi Saint : Trouvons notre gloire dans la Croix de Jésus

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    Ant. ad Introitum. Introitus. Gal. 6, 14. Introït
    Nos autem gloriári opórtet in Cruce Dómini nostri Iesu Christi : in quo est salus, vita et resurréctio nostra : per quem salváti et liberáti sumus. Il faut que nous nous glorifions dans la croix de Notre-Seigneur Jésus-Christ ; en qui est notre salut, notre vie et notre résurrection, et par qui nous avons été sauvés et délivrés.
    Ps. 66, 2.  
    Deus misereátur nostri, et benedícat nobis : illúminet vultum suum super nos, et misereátur nostri. Que Dieu ait pitié de nous et qu’il nous bénisse ; qu’il fasse luire sur nous la lumière de son visage et qu’il nous fasse miséricorde.
  • Commérer, c'est faire comme Judas

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    Dire du mal des autres, c'est trahir Jésus comme Judas
    Par le pape François

    Anne Kurian

    ROME, 27 mars 2013 (Zenit.org) - Le pape François a comparé les commérages à la trahison de Judas, au cours de la messe de 7h, ce 27 mars, Mercredi Saint, en la chapelle de la Maison Sainte-Marthe, dans son homélie rapportée par Radio Vatican.

    L’Evangile de ce jour rapporte la trahison de Judas, « l’un des douze, un des amis de Jésus, un de ceux qui lui étaient le plus proches », a fait observer le pape, pour 30 pièces d’argent (Matthieu 26,14-25).

    Pour le pape François, Jésus devient « comme une marchandise : il est vendu ». Et cela arrive « tant de fois aussi dans le marché de l’histoire … dans le marché de notre vie, quand nous choisissons aussi les 30 deniers et laissons Jésus de côté, nous voyons le Seigneur qui est vendu », a-t-il poursuivi.

    Le pape est allé plus loin : « Parfois, avec nos frères, avec nos amis, entre nous, nous faisons quasiment la même chose », notamment « quand nous jasons les uns sur les autres ».

    Pour le pape en effet, le commérage est aussi « vendre » et « la personne sur laquelle nous jasons est une marchandise, devient une marchandise: c’est ce que Judas a fait ».

    « Je ne sais pas pourquoi, mais il y a une joie obscure dans le fait de commérer », a ajouté le pape, qui a fait remarquer « avec quelle facilité nous faisons cela » : « Parfois les conversations commencent par de bonnes paroles, et, à l’improviste, arrive le commérage.»

    Le pape a comparé le fait de médire au fait d’« écorcher l’autre » : « Chaque fois que nous jasons, chaque fois que nous ‘écorchons’ l’autre, nous faisons la même chose que Judas », a-t-il insisté.  

    Or, Judas, lorsqu’il a trahi Jésus, « avait le cœur fermé, il n’avait pas de compréhension, il n’avait pas d’amour, il n’avait pas d’amitié », a-t-il estimé, en soulignant que pour l’homme qui cancane, tout devient marché : « Nous vendons nos amis, nos parents ».

    Le pape François a donc invité à « ne jamais dire du mal des autres personnes » : « Demandons pardon parce que nous le faisons à l’ami, mais aussi à Jésus, car Jésus est en cet ami, en cet amie. Et demandons la grâce de n’‘écorcher’ personne, de ne jaser sur personne », a-t-il ajouté.

    "Et si, a-t-il ajouté, nous nous apercevons que quelqu’un dit du mal de nous, ne rendons pas la justice avec notre langue, mais prions le Seigneur pour lui, en disant “Seigneur, aide-le!”. »

  • Quand Thérèse décline le verbe aimer

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    Le Jeudi Saint est par excellence le jour de l'Amour... Un florilège dans les écrits de Thérèse de Lisieux :

    Le Christ est mon amour, il est toute ma vie. (Poésie 26) 

    Je ne puis craindre un Dieu qui s'est fait pour moi si petit… Je l'aime !… Car il n'est qu'amour et miséricorde. (Lettre 196) 

    Pour vous aimer comme vous m'aimez, il me faut emprunter votre propre amour, alors seulement je trouve le repos. (Manuscrit C, 35) 

    Pour moi, je ne connais pas d'autre moyen pour arriver à la perfection que 'l'amour'... Aimer, comme notre coeur est bien fait pour cela!... (Lettre 109)

    Je comprends si bien qu'il n'y a que l'amour qui puisse nous rendre agréables au bon Dieu que cet amour est le seul bien que j'ambitionne. ( Lettre 196) 

    Vivre d'amour, c'est donner sans mesure, Sans réclamer de salaire ici-bas. Ah ! sans compter je donne, étant bien sûre Que lorsqu'on aime on ne calcule pas. (Poésie 17)

    Aimer, c'est tout donner et se donner soi-même. (Poésie 54) 

    Oh ! que notre religion est belle, au lieu de rétrécir les cœurs, comme le croit le monde, elle les élève et les rend capables d'aimer, d'aimer d'un amour presque infini, puisqu'il doit continuer après cette vie. (Lettre 166)

    Voilà comment se consumera ma vie. N'ai d'autre moyen de te prouver n amour, que de jeter des fleurs, c'est-à-dire de ne laisser échapper aucun petit sacrifice, aucun regard, aucune parole, profiter de toutes les plus petites choses de les faire par amour. (Manuscrit B, 4)

    Mes mortifications consistaient à briser ma volonté, toujours prête à s'imposer, à retenir une parole de réplique, rendre de petits services sans les faire valoir. (Manuscrit A. 68)

    Surtout ne lui refusons pas le moindre sacrifice. Tout est si grand en religion… Ramasser une épingle par amour peut convertir une âme ! Quel mystère ! Ah ! c'est Jésus qui peut seul donner un tel prix à nos actions, aimons-le donc de toutes nos forces. (Lettre 164) 

    Je ne veux pas amasser de mérites pour le Ciel, je veux travailler pour votre seul Amour, dans l'unique but de vous faire plaisir, de consoler votre Cœur Sacré en vous sauvant des âmes qui vous aimeront éternellement. (Acte d'offrande) 

    Je sentis en un mot la charité entrer dans mon cœur, le besoin de m'oublier pour faire plaisir et depuis lors je fus heureuse ! (Manuscrit A, 45) 

    Je comprends maintenant que la charité parfaite consiste à supporter les défauts des autres, à ne point s'étonner de leurs faiblesses, à s'édifier des plus petits actes de vertus qu'on leur voit pratiquer. 

    Quand vous êtes exaspérée contre quelqu'un, le moyen de retrouver la paix c'est de prier pour cette personne. (CSG, 150)

    Afin de n'être pas jugée du tout, je veux toujours avoir des pensées charitables, car Jésus a dit: "Ne jugez pas et vous ne serrez pas jugés." (Manuscrit C, 13)

    Jésus ne regarde pas autant à la grandeur des actions ni même à leur difficulté qu'à l 'amour qui fait faire ces actes. (Lettre 65) 

    Voilà donc tout ce que Jésus réclame de nous, il n'a point besoin de nos œuvres, mais seulement de notre amour. (Lettre 196) 

    Quelle grâce quand le matin nous ne nous sentons aucun courage, aucune force pour pratiquer la vertu.(…) C'est alors le moment difficile, on est tenté de laisser tout là ; mais dans un acte d'amour, même pas senti, tout est réparé et au-delà ; Jésus sourit… (Lettre 165) 

    J'ai compris que sans l'amour, toutes les œuvres le sont que néant, même les plus éclatantes…(Manuscrit A, 81)

    Je compris que si l'Eglise avait un corps, composé de différents membres le plus nécessaire, le plus noble de tous ne lui manquait pas, je compris que l'Eglise avait un coeur, et que ce coeur était brûlant d' amour. (Manuscrit B, 3)

    Je compris que l'Amour seul faisait agir les membres de l'Eglise, que l'Amour renfermait toutes les vocations, que l'Amour était tout, qu'il embrassait tous les temps t tous les lieux… en un mot qu'il est éternel ! : ô jésus, mon Amour, ma vocation enfin je l'ai trouvée, ma vocation c'est l' Amour ! (Manuscrit B, 3)

    source  : http://www.couventsaintetherese.com/therese/ecrits/PE_Amour.asp

  • Le discours (décisif ?) du cardinal Bergoglio avant le Conclave ...

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    Zenit.org a mis en ligne un discours prononcé par la cardinal Bergoglio lors des fameuses "congrégations" qui ont précédé la tenue du conclave. Il a clairement exposé sa conception d'une Eglise qui doit "sortir d'elle-même" pour évangéliser et son rejet d'une Eglise "mondaine" qui s'enfermerait dans un discours "autoréférentiel". Il ne faut pas être grand clerc pour constater que les premières déclarations du pape, lors des homélies, des allocutions et de l'audience générale de ce matin vont toutes dans ce sens. On peut évidemment penser que celui qui a tenu un tel discours s'est automatiquement exposé à être pris au pied de la lettre par ses pairs qui ont pu voir en lui l'homme déterminé tout désigné pour monter sur la chaire de Pierre...  

    (Source : ZENIT.org)

    Au cours de l’homélie de la première messe qu’il a célébrée à Cuba (dont il est l'archevêque ndB), après plusieurs semaines passées à Rome pour l’élection du nouveau pape, le cardinal Jaime Ortega a révélé les propos que le cardinal Jorge Mario Bergoglio avait tenus lors de la congrégation générale des cardinaux avant d’entrer en conclave. Le pape l'a autorisé à le faire.

    Le cardinal Jorge Mario Bergoglio a prononcé un discours « magistral, perspicace, captivant et authentique », a-t-il déclaré, au cours de la messe célébrée à la cathédrale de la Havane,  samedi dernier, 23 mars, en présence du nonce apostolique à Cuba, Mgr Bruno Musarò, celle des évêques auxiliaires Alfredo Petit Havana et Juan de Dios Hernández, et du clergé invité à renouveler ses vœux sacerdotaux.

    Il a précisé que l’intervention du cardinal Bergoglio s’articulait en quatre points et reflétait sa vision personnelle de l’Eglise, telle qu’elle se présente aujourd’hui.

    L’évangélisation. Il affirmait que « l’Eglise doit tout quitter et se tourner vers les périphéries », pas seulement géographiques, mais également humaines et existentielles, qu’elle doit aller vers les plus petits, approcher les personnes où se manifeste le péché, la douleur, l’injustice et l’ignorance.

    Critique de l’Eglise « autoréférentielle » et du regard que celle-ci  porte sur elle-même, qui est proche du « narcissisme théologique », un regard qui l’éloigne du monde et qui fait qu’elle « prétend tenir Jésus Christ pour elle, sans le faire sortir dehors ».

    Conséquences, selon le cardinal Jorge Mario Bergoglio, de cette vision autoréférentielle : l’Eglise n’évangélise pas et verse dans une vie mondaine pour elle-même.

    Conclusion : l’archevêque de Buenos Aires, invitait à tenir compte de ces graves conséquences pour « avoir une idée claire des changements et réformes dont l’Eglise a urgemment besoin ».

    Dernier point : le cardinal Bergoglio confiait aux cardinaux  qu’il espérait en un « homme qui, partant de la contemplation de Jésus Christ, pourrait aider l’Eglise à se rapprocher des périphéries existentielles de l’humanité ».

    En donnant toutes ces caractéristiques sur le nouveau pape, le cardinal Bergoglio pouvait-il imaginer que c’est à lui que serait revenu la tâche de réparer la barque de Pierre ?

    Le cardinal Ortega a été si touché par tout ce qu’il avait entendu qu’il a demandé à Jorge Mario Bergoglio  s’il pouvait avoir son texte. L’archevêque de Buenos Aires lui a dit qu’il avait pris quelques notes mais ne l’avait pas rédigé.

    Le lendemain matin, le cardinal Bergoglio « dans une extrême délicatesse » a remis au cardinal Ortega une feuille sur laquelle il avait reconstitué les points de son intervention. Le cardinal Ortega lui a demandé s’il pourrait le publier une fois le conclave conclu, et celui-ci a répondu qu’il était d’accord. Une fois que l’archevêque est devenu pape, le cardinal Ortega lui a redemandé s’il pouvait publier le texte de son intervention aux congrégations générales et le pape lui a confirmé qu’il pouvait le faire.

    La revue de l’archidiocèse de la Havane Palabra Nueva, dirigée par Orlando Marquez, a alors publié une transcription du manuscrit que le cardinal Jorge Mario Bergoglio avait remis au cardinal Jaime Ortega.

    Le texte de l’intervention du futur pape François, est celui que ce dernier a lui-même transcrit durant la congrégation générale avant le conclave. Orlando Marquez l’a envoyé à ZENIT pour être publié et diffusé.  Déjà publié en langue espagnole, voici la traduction française du texte : La douce et réconfortante joie d’évangéliser

    On a parlé d’évangélisation. C’est la raison de l’Eglise. « Gardons la douce et réconfortante joie d’évangéliser, même lorsque qu’il faut [...] soit annoncé et l’Eglise implantée au cœur du monde » (Paul VI). C’est Jésus Christ qui, de l’intérieur, nous y pousse.

    1) Evangéliser suppose un « zèle » apostolique. Evangéliser suppose dans l’Eglise une parésie (témoignage, ndr) d’elle-même. L’Eglise est appelée à sortir d’elle-même et à aller dans les périphéries, les périphéries géographiques mais également existentielles: là où réside le mystère du péché, la douleur, l’injustice, l’ignorance, là où le religieux, la pensée, sont méprisés, là où sont toutes les misères.

    2) Quand l’Eglise ne sort pas pour évangéliser, elle devient autoréférentielle et tombe malade (cf. La femme toute courbée repliée sur elle-même dont parle Luc dans l’Evangile (13,10-17). Les maux qui, au fil des temps, frappent les institutions ecclésiastiques sont l’auto-référentialité et une sorte de narcissisme théologique. Dans l’Apocalypse, Jésus dit qu’Il est à la porte, qu’il frappe à la porte. Bien entendu, le texte se réfère au fait qu’il frappe à la porte de l’extérieur pour entrer... Mais je pense aux moments où Jésus frappe de l’intérieur pour le laisser sortir. L’Eglise autoréférentielle prétend retenir le Christ à l’intérieur d’elle-même et ne le fait pas sortir.

    3) Quand l’Eglise est une Eglise autoréférentielle, elle croit involontairement avoir la lumière, une lumière qui lui est propre. Ce n’est plus la certitude de viser le mysterium lunae, elle va au contraire vers un mal très grave dont on connaît le nom : «la  spiritualité mondaine » (Selon Lubac, c’est le pire mal qui puisse arriver à l’Eglise). L’Eglise vit pour donner la gloire des uns aux autres. Bref ! Il y a deux images de l’Eglise: l’Eglise évangélisatrice qui sème « Dei Verbum religiose audiens et fidenter proclamans »  et l’Eglise mondaine qui vit replie sur elle-même et pour elle-même. Cette analyse devrait apporter un éclairage sur les changements et réformes possibles qui doivent être faites pour le salut des âmes.

    4) Pensant au prochain pape, il faut un homme qui, de la contemplation et de l’adoration de Jésus Christ, aide l’Eglise à sortir d’elle-même vers la périphérie existentielle de l’humanité, pour qu’elle devienne  mère féconde de la « douce et réconfortante joie d’évangéliser ».

    Traduction d'Océane Le Gall

     
  • Fabrice Hadjadj, lauréat du prix Spiritualités

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    A de nombreuses reprises, Belgicatho a recommandé la lecture de livres de Fabrice Hadjadj à ses "visiteurs". Cet auteur que nous apprécions tout particulièrement fait preuve de beaucoup de finesse et d'intelligence; il sait surtout provoquer son lecteur à aller plus loin dans la compréhension du message chrétien dont il révèle l'extrême nouveauté. On ne sort jamais indemme de la lecture de Fabrice Hadjadj qui a une faculté extraordinaire de réveiller et de remobiliser la foi si souvent assoupie qui végète en nous.

    Son dernier ouvrage :

    COMMENT PARLER DE DIEU AUJOURD’HUI   ? Anti-manuel d’évangélisation de Fabrice Hadjadj . 

    Éditions Salvator, 219 p., 19,5 € 

    Un nouvel Hadjadj : "Comment parler de Dieu aujourd'hui ...

    Marie-Lucile Kubacki, dans la Vie, rend compte de l'attribution de ce prix et partage un entretien qu'elle a eu avec cet auteur; c'est à découvrir sur le site de La Vie : http://www.lavie.fr/religion/catholicisme/fabrice-hadjadj-la-plus-grande-urgence-est-d-evangeliser-les-chretiens-27-03-2013-38441_16.php

    Sur belgicatho :