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  • Cuba, la liberté - et les échecs du communisme

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    De Michael Warsaw sur le National Catholic Register :

    Cuba, la liberté - et les échecs du communisme

    Les expériences récentes de faim et d'épreuves ont réveillé le désir d'une liberté humaine authentique qui a été si régulièrement étouffée par le parti communiste cubain.

    24 juillet 2021

    Les manifestations de masse qui ont déferlé sur Cuba ces dernières semaines sont sans précédent pour une île-nation où un régime communiste autoritaire contrôle la parole - et presque toutes les autres facettes de la vie de ses citoyens - depuis plus de 60 ans.

    Les manifestations spontanées et multiples ont été rapportées par de nombreux médias grand public comme étant le résultat de l'aggravation de la crise économique et sanitaire à Cuba. Mais ce n'est pas tout à fait exact.

    Certes, le peuple cubain traverse une crise économique et sanitaire dévastatrice. Les taux d'inflation sont montés en flèche, tandis que la nourriture, le carburant et les médicaments font défaut. En outre, l'île a été durement touchée par une récente poussée de COVID-19, avec un nouveau pic de 6 199 cas quotidiens signalés à la mi-juillet.

    Mais si le manque de réponse aux besoins matériels de base a pu servir de catalyseur immédiat aux manifestations de grande ampleur qui ont éclaté le 11 juillet, ne vous y trompez pas : le peuple cubain ne demande pas seulement du pain, il demande la liberté.

    "Libertad" a été le cri de ralliement des manifestants, car les expériences les plus récentes de la faim et de la misère ont réveillé le désir d'une liberté humaine authentique qui a été si régulièrement étouffée par le parti communiste cubain. Le désir et le besoin de changement sont désormais plus forts que la peur des représailles. 

    Nouvellement enhardis, les manifestants et les groupes dissidents réclament la fin du régime communiste imposé à Cuba par Fidel Castro et ses compagnons révolutionnaires en 1959. Pendant son règne, qui a pris fin il y a seulement dix ans, 141 000 Cubains ont été tués par leur propre gouvernement. Des millions d'autres ont fui leur pays. 

    Près de 10 % de tous les Cubains, par exemple, vivent aux États-Unis. 

    Ceux qui sont restés sur l'île ont connu des décennies de suppression brutale par le gouvernement de leurs libertés religieuses, politiques et économiques. Selon un rapport publié en 2021 par Human Rights Watch, les détentions arbitraires et le harcèlement des critiques du gouvernement continuent d'être répandus, tandis que le gouvernement contrôle tous les médias et limite sévèrement la liberté d'expression. La plupart des entreprises économiques cubaines appartiennent à l'État, et seuls les groupes favorisés par le gouvernement ont accès à de meilleurs logements, à des produits de luxe et à des salaires plus élevés.

    Les catholiques et les autres croyants ont beaucoup souffert dans le Cuba communiste, officiellement athée jusqu'en 1992. Pendant cette période, les catholiques n'avaient pas le droit d'adhérer au parti au pouvoir - et donc de s'exprimer au sein du gouvernement. Des milliers d'églises, d'écoles et de séminaires catholiques ont été fermés de force. L'éducation religieuse est toujours très réglementée et ceux qui la reçoivent n'ont pas le droit d'obtenir de diplômes supérieurs.

    Cette oppression et le courage du peuple cubain qui la combat aujourd'hui démontrent de manière convaincante ce qui a toujours été le cas et ce que l'Église a toujours enseigné : le communisme est une idéologie ratée, incompatible avec la nature humaine et opposée à l'épanouissement authentique de l'homme.

    Enraciné dans le matérialisme athée, le communisme commence par une fausse compréhension du monde et de l'humanité. Il nie le besoin de l'homme pour Dieu, offrant l'État comme alternative totalitaire. Il supprime la liberté humaine, convaincu à tort que nos besoins sont avant tout matériels. Comme l'a dit saint Jean-Paul II lors de son célèbre discours de 1979 dans sa patrie, la Pologne, alors encore sous régime communiste, "L'exclusion du Christ de l'histoire de l'homme est un acte contre l'homme".

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  • Quand le christianisme se déseuropéanise

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    De Mathieu Bock-Côté sur le site du Figaro via artofuss.blog :

    Mathieu Bock-Côté: «La déseuropéanisation du christianisme»

    CHRONIQUE – L’Église se veut aujourd’hui absolument œcuménique et ouverte à tous, sauf à ceux, parmi les siens, qui se veulent gardiens de ses traditions liturgiques les plus profondes.

    23 juillet 2021

    Le trouble suscité bien au-delà des milieux «traditionalistes» par la décision du pape François non pas de redéfinir le statut de la messe selon le rite préconciliaire mais de programmer son extinction, en l’empêchant non seulement de croître, mais plus encore, en le traitant à la manière d’un résidu encore utile pour accommoder quelques vieillards enfermés dans leurs tendres souvenirs et exagérément attachés aux mystères de l’église d’hier, montre bien la portée de cette décision, sa violence, aussi.

    Il semble bien, mais la chose n’est pas si nouvelle, que l’Église se veut aujourd’hui absolument œcuménique et ouverte à tous, sauf à ceux, parmi les siens, qui se veulent gardiens de ses traditions liturgiques les plus profondes. Comme si l’Église devait mener en ses propres rangs la chasse aux réactionnaires et humilier ceux qui croient encore aux vérités qu’elle a toujours prêchées, au langage à travers lequel elle les prêchait, et qui gênent aujourd’hui ceux qui s’agenouillent moins devant la croix que devant l’esprit du temps. Les catholiques de tradition seraient-ils les seuls à ne pas avoir leur place dans l’Église?

    Michel Onfray, dans un remarquable texte du Figaro , a rappelé avec raison que la messe tridentine appartient au patrimoine spirituel et culturel de la civilisation occidentale. On ajoutera que la liturgie ne sert pas qu’à embellir les vérités de la foi et les prières de toujours: à travers elle se déploie un langage capable d’interpeller des régions inaccessibles de l’âme et de donner accès aux vérités autrement inexprimables du sacré. La beauté peut conduire à la foi. Le rituel est un langage modelé par l’histoire mais qui ne se réduit pas, quoi qu’on en dise, à une accumulation arbitraire de traditions plus ou moins bien assemblées, qu’on pourrait sacrifier pour les moderniser. On oublie d’ailleurs que le rituel traditionnel, malgré son refoulement dans les marges, continue de conduire des hommes vers le catholicisme, qu’il transforme ceux que Louis Pauwels appelait les chrétiens du porche en croyants et en pratiquants, et qu’à travers lui, plusieurs s’y convertissent ou renouent avec lui.

    L’homme ne se grandit pas en se désincarnant, et la foi fleurit bien mal sur les cendres d’une liturgie incendiée

    Cela nous conduit au cœur d’une question trop souvent négligée. On s’inquiète avec raison de la déchristianisation de l’Europe, mais on s’est insuffisamment inquiété de la déseuropéanisation du christianisme. Car le catholicisme est indissociable des médiations à travers lesquelles il s’est incarné dans l’histoire. Il se déploie à travers les nombreux visages de l’humanité, et est étranger à la tentation niveleuse qui, au nom d’un retour fantasmé à la révélation primitive, justifierait l’arasement des cultures et des formes historiques particulières qui permettent aux hommes d’habiter le monde sous le signe d’une continuité vivable. C’est une bien étrange idée d’assimiler l’héritage à une scorie, et c’en est une encore plus étrange de croire que la foi, pour s’offrir à tous les hommes, doit abolir jusqu’au souvenir des rites par lesquelles elle a modelé le noyau d’une civilisation, au point d’en devenir indissociable. On aurait tort de réduire cette conscience à une forme de catholicisme «identitaire», comme on dit pour se faire peur. Il faut plutôt y voir un souci légitime des sources les plus intimes de la culture.

    L’homme ne se grandit pas en se désincarnant, et la foi fleurit bien mal sur les cendres d’une liturgie incendiée. Nul ne s’attend à ce que Rome replace le rite traditionnel au cœur de ce qu’on appellera la liturgie dominante. Il ne semble toutefois pas exagéré d’espérer que le pape ne cherche pas à l’éradiquer. La tentation serait forte de citer Brassens, qui avait compris qu’une religion renonçant à sa propre tradition sacrifiait le langage sans lequel ses vérités risquaient de devenir inaudibles. Je pourrais aussi citer Montherlant qui dans ses carnets, si je ne me trompe pas, disait à sa manière espérer rencontrer un prêtre qui croit.

    La formule n’est pas banale: les hommes et les femmes qui se sont aventurés au seuil de l’Église, avec le désir de le franchir, ont souvent rencontré, sur leur parcours, des prêtres à la foi flageolante, presque méfiants à l’endroit de ceux qui frappent à leur porte, comme s’ils venaient à leur messe avec une ardeur suspecte. Ils ne risquent toutefois pas de recevoir un tel accueil chez ceux qui se veulent les gardiens non seulement d’un rite, mais aussi, d’un rapport à la foi qui trouve dans la liturgie traditionnelle non pas une béquille mais une manière d’accéder à la plus riche des expériences. La force d’attraction de la messe traditionnelle ne s’explique pas nécessairement par la complaisance nostalgique. Ceux qui se demandent pourquoi les communautés «traditionnelles» parviennent à croître malgré l’anathème jeté sur elles trouveront peut-être là un début de réponse à leur interrogation.

  • L'Administration du Patrimoine du Siège Apostolique publie son premier rapport

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    De Salvatore Cernuzio sur Vatican News :

    Publication du premier rapport de l’APSA: les défis en période de pandémie

    Le document illustre en détail les activités de l'Administration du Patrimoine du Siège Apostolique. Diminution des bénéfices et des contributions à la Curie, placements financiers pour plus d'un milliard. Pour son président, Mgr Galantino l’APSA est venue en aide à ceux qui ont des difficultés à payer leurs échéances. «Les revenus ont diminué, mais pour nous le résultat est positif car il a fait ressortir la volonté de se comporter "comme une Église"», souligne-t-il.

    En 2020, les bénéfices étaient inférieurs à 51 millions. Les placements financiers se sont élevés à 1 778 milliards. La contribution pour les besoins de la Curie romaine a été réduite de moitié, passant de 41 à 20 millions: un résultat positif, toutefois, compte tenu des graves conséquences de la pandémie. Pour la première fois depuis sa création en 1967 donc, l'APSA publie son budget. Le document se réfère à l'année 2020 et la décision de le publier, explique le président Mgr Nunzio Galantino, découle de «l'espoir» de faire croître la confiance dans l'œuvre de l'Église, ainsi que du désir de transformer le dicastère établi par Paul VI d'une «structure qui offre principalement des services à la demande» à une «réalité proactive» dans la manière d'administrer le patrimoine qui lui est confié. 

    La vraie valeur des actifs du Saint-Siège

    En réalité, ce n'est pas la première fois que l'APSA établit son propre bilan et le présente aux organes de contrôle pour approbation: «cela s'est déjà produit dans le passé», explique Mgr Galantino dans une interview accordée aux médias du Vatican. En revanche, c'est la première fois qu'il est rendu public et «c'est certainement un pas en avant en termes de transparence».

    Il convient de rappeler que le Pape François, par un Motu proprio daté du 28 décembre 2020, a transféré les fonds et les propriétés de la Secrétairerie d'État à l'APSA. Le chef de cette institution souligne que ce processus n'est pas seulement «un transfert de matériel et de compétences», mais «une nouvelle culture, pas seulement administrative, qui doit progressivement nous appartenir».

    Le rapport décrit en détail comment l'APSA a travaillé pendant les mois marqués par la crise sanitaire. Il fournit également des informations utiles pour réfuter les faux récits sur la taille et la valeur des actifs du Saint-Siège. Il explique, par exemple, que c'est grâce à la location de propriétés prestigieuses à Paris et à Londres qu'il a été possible d'accorder un prêt gratuit à l'Aumônerie apostolique pour un bâtiment historique tel que le Palazzo Migliori, qui abrite les sans-abri accueillis par Sant'Egidio.

    Le document mentionne également l'achat d'une propriété près de l'Arc de Triomphe à Paris: le vendeur, grâce à la médiation de la société vaticane Sopridex, a affecté une partie du produit de la vente à la construction d'une église dans un quartier pauvre de Paris. «La propriété a été achetée le 22 décembre 2017 pour augmenter les revenus du Saint-Siège et fournir simultanément des ressources à investir dans la construction d'une église dans une banlieue et dans la formation des jeunes», explique en détail Mgr Galantino. Prix du bien: 13,47 millions d'euros, avec un rendement brut de la valeur de 2,87%.

    Gestion prudente

    Le document clarifie également les trois domaines dans lesquels l'APSA opère. Le premier est l'immobilier, avec la gestion de 4 051 unités en Italie (92% à Rome et dans sa province). Ensuite, il y a les actifs mobiliers: investissements en titres internationaux, conseil, solutions financières, accès aux marchés de capitaux pour la Curie et les autres organes du Vatican. Le troisième domaine est identifié comme “autres activités”, les services - le plus souvent gratuits - fournis par les bureaux d'achat, de comptabilité, de recouvrement et de paiement et par “Peregrinatio Ad Petri Sedem”, qui s'occupe de la billetterie et de l'organisation logistique des voyages pour le Saint-Siège.

    Le rapport met largement l'accent sur les conséquences socio-économiques de la pandémie, qui ont eu des «répercussions négatives» sur les résultats de gestion. «Les activités que tous les membres de l'APSA mettent en place vont au-delà des graves conséquences de la crise pandémique, explique M. Galantino. Nos énergies sont orientées vers une administration crédible, fiable et efficace, nous faisant guider par des processus de rationalisation, de transparence et de professionnalisme également demandés par le Pape François». 

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  • Une indulgence plénière accordée ce dimanche 25 juillet à l'occasion de la première Journée mondiale des grands-parents et des personnes âgées

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    D'Aleteia.org :

    Une indulgence plénière accordée ce dimanche 25 juillet

    22/06/21

    L’Église catholique accorde ce dimanche 25 juillet l’indulgence plénière, à l’occasion de la première Journée mondiale des grands-parents et des personnes âgées.

    Célébrée ce dimanche 25 juillet, la première Journée mondiale des grands-parents et des personnes âgées est aussi l’occasion de recevoir une indulgence plénière. L’Église catholique a en effet décidé de l’accorder aux grands-parents, aux personnes âgées et à tous les fidèles qui participeront à cette journée et qui seront « animés d’un véritable esprit de pénitence et de charité ».

    C’est par un décret de la Pénitencerie apostolique daté du 13 mai dernier que la décision d’octroyer « gracieusement » ces « trésors célestes de l’Église » a été établie. Cette indulgence plénière s’applique selon les trois conditions habituelles, indique le décret, à savoir : « confession sacramentelle, communion eucharistique et prière selon les intentions du Souverain Pontife ».

    Lire aussi :Journée mondiale des grands-parents : comment bénéficier de l’indulgence plénière ?

    Cette journée, qui a pour thème « Je suis avec toi tous les jours », a été instituée par le pape François le 31 janvier dernier dans le but de mettre en avant la « richesse » que représentent les plus âgés pour nos sociétés. Tirée des Évangiles (Mt 28, 20), la citation choisie entend mettre en avant la proximité de Dieu et de l’Église vis-à-vis des personnes âgées en ce contexte d’isolement lié à la crise sanitaire. Elle est aussi le signe de la « promesse de proximité et d’espérance » que peuvent se faire les plus jeunes et les plus âgés aujourd’hui, explique le communiqué de présentation de l’initiative.

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    « Garder les racines et les transmettre »

    La voix des anciens « est précieuse car elle chante les merveilles de Dieu et garde les racines des peuples », avait souligné l’évêque de Rome lors d’un Angélus fin janvier. Ils sont pour lui le signe que la « vieillesse est un don » et ont, de ce fait, un rôle essentiel dans une société : « garder les racines et les transmettre ». 

  • Quand Jésus multiplie les pains (17e dimanche du temps ordinaire)

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    Multiplication-des-pains.jpgLe dimanche 29 juillet 2012, avant l'Angelus, Benoît XVI a commenté l'évangile de ce 17e dimanche du temps ordinaire :

    Chers frères et sœurs,

    Ce dimanche, nous avons commencé la lecture du chapitre 6 de l’évangile de Jean. Le chapitre s’ouvre avec la scène de la multiplication des pains, que Jésus commente ensuite dans la synagogue de Capharnaüm, se désignant lui-même comme le «pain» qui donne la vie. Les actions accomplies par Jésus sont parallèles à celles de la dernière Cène: « Il prit les pains, et, après avoir rendu grâce, les leur distribua» - écrit l’Evangile (Jn 6,11). L’insistance sur le thème du «pain», qui est partagé, et sur l’action de grâce (v.11, en grec eucharistesas), rappellent l’Eucharistie, le Sacrifice du Christ pour le salut du monde.

    L’évangéliste observe que la Pâque, la fête, était proche (cf. v. 4). Le regard s’oriente vers la Croix, le don d’amour, et vers l’Eucharistie, la perpétuation de ce don : le Christ se fait pain de vie pour les hommes. Saint Augustin commente ainsi : « Qui, sinon le Christ, est le pain du Ciel ? Mais pour que l’homme puisse manger le pain des anges, le Seigneur des anges s’est fait homme. S’il ne s’était pas fait tel, nous n’aurions pas son corps; en n’ayant pas son propre corps, nous ne mangerions pas le pain de l’autel» (Sermon 130,2). L’Eucharistie est la grande rencontre permanente de l’homme avec Dieu, dans laquelle le Seigneur se fait notre nourriture, se donne Lui-même pour nous transformer en Lui-même.

    Dans la scène de la multiplication, la présence d’un jeune garçon est rapportée, qui, face à la difficulté de rassasier tous ces gens, met en commun le peu qu’il a: cinq pains et deux poissons (cf. Jn 6,8). Le miracle ne se produit pas à partir de rien, mais à partir d’un premier partage modeste de ce qu’un simple jeune garçon avait avec lui. Jésus ne nous demande pas ce que nous n’avons pas, mais il nous fait voir que si chacun offre le peu qu’il a, le miracle peut toujours s’accomplir de nouveau : Dieu est capable de multiplier notre petit geste d’amour et de nous rendre participants de son don. La foule est touchée du prodige: elle voit en Jésus le nouveau Moïse, digne du pouvoir, et dans la nouvelle manne, l’avenir assuré, mais elle s’arrête à l’élément matériel, qu’elle a mangé, et le Seigneur, « sachant qu'ils étaient sur le point de venir le prendre de force et faire de lui leur roi, se retira, tout seul, dans la montagne » (Jn 6,15). Jésus n’est pas un roi terrestre qui exerce la domination, mais un roi qui sert, qui se penche sur l’homme pour satisfaire non seulement la faim matérielle, mais surtout la faim plus profonde, la faim d’orientation, de sens, de vérité, la faim de Dieu.

    Chers frères et sœurs, demandons au Seigneur de nous faire redécouvrir l’importance de se nourrir non seulement de pain, mais de vérité, d’amour, du Christ, du corps du Christ, en participant fidèlement et avec grande conscience à l’Eucharistie, pour être toujours plus intimement unis à Lui. En effet «ce n'est pas l'aliment eucharistique qui se transforme en nous, mais c'est nous qui sommes mystérieusement changés par lui. Le Christ nous nourrit en nous unissant à lui; il nous attire en lui » (exhortation apostolique Sacramentum caritatis, 70). Dans le même temps, nous souhaitons prier pour que ne manque à personne le pain nécessaire pour une vie digne, et pour que soient abattues les inégalités, non pas au moyen de la violence, mais par le partage et l’amour.

    Confions-nous à la Vierge Marie, alors que nous invoquons sur nous et sur ceux qui nous sont chers son intercession maternelle.