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  • Liège: la semaine sainte 2023 à l'église du Saint-Sacrement (Bd d'Avroy, 132)

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  • 100 jours du blocus de l'Artsakh : de la mort lente aux opérations létales

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    L'éditorial d'Ara Toranian sur Nouvelles d'Arménie :

    Blocus : de la mort lente aux opérations létales

    Dans la longue liste des crimes commis par l’Azerbaïdjan contre la population du Haut-Karabakh, le lâche assassinat le 5 mars de trois policiers arméniens, pères de famille, qui étaient stationnés à l’entrée du village de Lissagor, a franchi un nouveau palier dans l’ignominie. Cette opération militaire n’est pas seulement une énième violation meurtrière du cessez-le-feu. Elle marque le passage d’une politique de nettoyage ethnique par mort lente à un recours assumé aux actions létales. Cette accélération du mouvement ne change rien sur le fond. Il s’agit toujours pour le régime Aliev de laisser libre cours à sa haine, dans la perspective d’éliminer les Arméniens, non sans les avoir auparavant brisés. C’est la fonction du blocus mis en place depuis le 12 décembre dernier. Une réalité dont on ne cerne pas toujours le contenu, la signification, les conséquences concrètes. Mais qui se traduit par la faim, l’humiliation, et une claustrophobie collective.

    Depuis presque trois mois, les rayons sont vides en Artsakh. Les 120 000 hommes femmes et enfants vivant dans l’enclave arménienne sont coupés du monde. Plus rien ne passe. Ni par la terre ni par le ciel. Ni homme ni marchandise. Le blocus mis en place par l’Etat azerbaïdjanais vise clairement à les affamer, en provoquant des carences alimentaires. Il entend aussi briser l’échine de cette population. Car non seulement les énergies sont rationnées, alors que les températures avoisinent les -10 degrés, mais tous les produits de première nécessité font défaut. On dit que la République du Haut-Karabakh est une prison à ciel ouvert. Mais du moins, même en univers carcéral, est-il possible de « cantiner ». Peut-on imaginer ce qu’est le quotidien de ces gens, de ces femmes, de ces enfants privés depuis des mois de savon, de dentifrice, de couches, de tampons, de lessives, de papiers toilette, de piles, de liquide vaisselle ou d’essence ? Le régime dictatorial d’Aliev est en train, sous les yeux d’un monde indifférent, de ramener au Moyen-Age toute une population, dont il prétend par ailleurs régenter l’avenir. Cette situation est unique. Nulle part sur la planète, et jamais depuis le ghetto de Varsovie, un peuple n’a été soumis à un tel traitement, inhumain, humiliant. Ces personnes ne demandaient pas de missiles ni de chars, mais de l’aspirine et du shampoing. Le meurtre organisé du 5 mars va-t-il changer la donne ?

    Le président de la République française a écouté courtoisement, le 23 janvier dernier, l’appel des coprésidents du CCAF et d’une délégation d’intellectuels qui l’ont alerté sur la situation, lui demandant d’agir. Il était question d’envoyer en Artsakh un camion de produits de « première nécessité » pour cette population en détresse. Plus de deux mois plus tard, on ne détecte aucune initiative en ce sens. Silence radio. A l’image de ce désert de la consommation qu’est devenu le Haut-Karabakh, où les enfants rêvent devant un œuf à la coque tandis que leur procurer un fruit relève de la mission impossible.

    Alors que la pression s’accroît, que les menaces se multiplient et que les violences criminelles recommencent, cette situation confine aujourd’hui à l’intolérable. Mais la honte ne touche pas seulement celles et ceux qui n’ont plus la possibilité de vivre dans la dignité la plus élémentaire, celle qui a trait notamment à l’alimentation ou à l’hygiène, mais aux dirigeants mondiaux qui s’en lavent les mains tout en contribuant à l’opulence sans limites de l’oligarchie azerbaïdjanaise et à la mégalomanie dangereuse de la dynastie Aliev.

    Cette forme de complicité ne peut plus durer. La Cour International de Justice a réclamé le 22 février dernier la libre circulation dans le corridor de Latchine. Les nations civilisées doivent réagir. Et en ce qui nous concerne, le temps est venu pour la France de passer des paroles aux actes, en s’impliquant concrètement sur le front humanitaire et en saisissant sur le plan diplomatique les instances internationales au nom de la « responsabilité de protéger ». Avant qu’il ne soit vraiment trop tard.

  • Saint Jean Climaque (30 mars)

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    jbdmxvt4.jpgBenoît XVI a consacré sa catéchèse à Jean Climaque, le mercredi 11 février 2009 :

    Chers frères et sœurs,

    Après vingt catéchèses consacrées à l'Apôtre Paul, je voudrais reprendre aujourd'hui la présentation des grands Ecrivains de l'Eglise d'Orient et d'Occident de l'époque médiévale. Et je propose la figure de Jean, dit Climaque, translittération latine du terme grec klímakos, qui signifie de l'échelle (klímax). Il s'agit du titre de son œuvre principale, dans laquelle il décrit l'ascension de la vie humaine vers Dieu. Il naquit vers 575. Sa vie se déroula donc pendant les années où Byzance, capitale de l'empire romain d'Orient, connut la plus grande crise de son histoire. A l'improviste, le cadre géographique de l'empire se transforma et le torrent des invasions barbares fit s'effondrer toutes ses structures. Seule tint bon la structure de l'Eglise, qui continua pendant ces temps difficiles à exercer son action missionnaire, humaine et socio-culturelle, en particulier à travers le réseau des monastères, dans lesquels œuvraient de grandes personnalités religieuses, comme celle, précisément, de Jean Climaque.

    Jean vécut et raconta ses expériences spirituelles dans les montagnes du Sinaï, où Moïse rencontra Dieu et Elie en entendit la voix. On conserve des informations le concernant dans une brève Vita (pg 88, 596-608), écrite par le moine Daniel de Raito:  à seize ans, Jean, devenu moine sur le mont Sinaï, y devint le disciple de l'abbé Martirio, un "ancien"; c'est-à-dire un "sage". Vers vingt ans, il choisit de vivre en ermite dans une grotte au pied de la montagne, dans un lieu appelé Tola, à huit kilomètres du monastère de Sainte-Catherine. Mais la solitude ne l'empêcha pas de rencontrer des personnes souhaitant avoir une direction spirituelle, ainsi que de se rendre en visite dans plusieurs monastères à Alexandrie. En effet, sa retraite d'ermite, loin d'être une fuite du monde et de la réalité humaine, déboucha sur un amour ardent pour les autres (Vita 5) et pour Dieu (Vita 7). Après quarante ans de vie érémitique vécue dans l'amour pour Dieu et pour son prochain, des années pendant lesquelles il pleura, il pria, il lutta contre les démons, il fut nommé higoumène du grand monastère du mont Sinaï et revint ainsi à la vie cénobitique, dans un monastère. Mais, quelques années avant sa mort, nostalgique de sa vie d'ermite, il laissa à son frère, moine dans le même monastère, la conduite de la communauté. Il mourut après 650. La vie de Jean se développe entre deux montagnes, le Sinaï et le Thabor, et on peut vraiment dire que de lui rayonna la lumière vue par Moïse sur le Sinaï et contemplée par les trois apôtres sur le Thabor.

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  • Le pape François est à l'hôpital pour être soigné d'une infection respiratoire

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    Du site de la RAI :

    Nuit paisible pour le pape François à Gemelli, optimisme du personnel médical

    Hier, lors de l'audience générale, le pape était apparu fatigué et avait été transporté en ambulance à la polyclinique. Les examens ont révélé une infection respiratoire, mais il ne s'agit pas du Covid...

    30 mars 2023

    La première nuit à l'hôpital Gemelli de Rome s'est déroulée paisiblement pour le pape François, admis hier pour une "infection respiratoire", selon le bureau de presse du Saint-Siège.

    Le Souverain Pontife a passé une nuit "douce comme de la soie", a appris l'agence ANSA de sources proches du dixième étage de la polyclinique Gemelli, où le souverain pontife est hospitalisé depuis hier dans l'appartement spécial des papes. "Les infirmières sont très optimistes, elles pensent qu'il sera là pour les célébrations du dimanche des Rameaux. Sauf circonstances imprévues", rapportent-ils encore.

    François est arrivé hier en début d'après-midi après un malaise. Il passera "quelques jours" dans l'appartement qui lui est toujours réservé au dixième étage de l'aile E de la polyclinique universitaire. Un scanner thoracique et des tests de saturation en oxygène du sang auraient permis d'écarter tout problème grave.

    La nouvelle de la présence du pontife à la polyclinique a été annoncée hier après-midi par le directeur de la salle de presse, Matteo Bruni. "Le Saint-Père se trouve à l'hôpital Gemelli pour des contrôles déjà programmés", a indiqué le premier communiqué. Puis d'autres nouvelles, et une version différente de l'admission.

    "Ces derniers jours, le pape François s'est plaint de difficultés respiratoires et cet après-midi (hier, ndlr), il s'est rendu à la polyclinique A. Gemelli pour des contrôles médicaux. Le résultat de ces examens a révélé une infection respiratoire (à l'exclusion de l'infection Covid 19) qui nécessitera un traitement médical hospitalier approprié pendant quelques jours. Le Pape François est touché par les nombreux messages qu'il a reçus et exprime sa gratitude pour la proximité et les prières". 

    François a été pris en charge par le Département des Sciences Cardiovasculaires et Thoraciques et a subi une tomodensitométrie thoracique qui a donné un résultat négatif, un élément évalué avec un soulagement général par l'entourage. Des examens ont également été effectués afin d'exclure des problèmes plus graves.

    Le pape, qui était apparu souriant lors de l'audience générale habituelle du mercredi, seulement un peu fatigué lorsqu'on l'a soulevé de son fauteuil roulant pour rejoindre la chaise papale, aurait été transporté en ambulance à l'hôpital Gemelli.

    Des équipes de télévision, des photographes et des journalistes étaient présents à l'entrée de l'hôpital. Sur la surface herbeuse, juste à l'extérieur de l'hôpital Gemelli, des caméras étaient postées pour des émissions de télévision en direct et pour filmer les fenêtres du dixième étage où le pontife est hospitalisé.

    Les audiences et les rendez-vous prévus ont été annulés.

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  • "Retrouver notre culture musicale catholique"

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    De Maitena Urbistondoy sur le site de l'Homme Nouveau :

    Max Guazzini : retrouver notre culture musicale catholique

    26 mars 2023

    Avocat, ancien directeur des programmes de NRJ, ancien président du club du Stade français Paris rugby, Max Guazzini revient à ses premières amours : la musique. Il présente aujourd’hui son album « Les Chants de Jésus » avec le Schola Regina, accompagné de son ami chef de chœur, Philippe Nikolov. Portrait.

    “Il faut le moment pour que les cerisiers soient en fleurs, c’est au printemps. D’ailleurs, c’est au printemps que nous avons enregistré.” Dans un café parisien où il a ses habitudes, Max Guazzini nous explique comment son troisième album de chants religieux, “Les chants de Jésus” s’est préparé. Après avoir dirigé les programmes de NRJ, ancien président du Stade français, il est habitué aux projets de grande ampleur. Mais cette fois, les grands moyens sont mobilisés pour un des derniers disques d’art sacré qui mobilisent encore autant de professionnels : “il faut laisser parler son cœur et sa passion”. L’album vient clore une trilogie entamée en 2011 avec une première sortie d’un ensemble de 46 chants grégoriens intitulé “Credo”, suivi en 2015 de “Les Chants de Marie”.  

    Du haut de ses presque deux mètres, il se penche vers vous curieux de savoir quel chant vous avez préféré parmi les 24 dédiés à Jésus. Puis, il vous raconte l’histoire de chacun d’entre eux. Des morceaux d’histoire religieuse ou populaire qu’on retrouve dans le carnet préparé avec soin avec son ami Philipe Nikolov, chef de chœur et directeur artistique. Max Guazzini insiste sur le travail fourni par son acolyte avec qui il a sélectionné parmi la longue liste possible les œuvres qu’ils ont enregistrées. “On a voulu faire un album pour montrer la richesse des chants liturgiques en allant du Christus Vincit du VIIe siècle au plus récent Anima Christi en passant par celui qu’on appelle chant du Titanic.” Ce dernier est célèbre car la légende veut que le morceau ait été joué pour ceux qui n’avaient pas pu monter dans les canots de sauvetage. Max Guazzini reconnaît que le choix des morceaux a été subjectif, mais se trouve satisfait aujourd’hui car toutes les époques y sont représentées, et tous les styles.  

    Habitué à programmer la musique pendant plus de vingt ans sur une des premières chaînes de radio de France, Max Guazzini a voulu composer un album diversifié allant du grégorien à des pièces plus modernes avec le défi d’en faire un ensemble harmonieux, “il y a de la place pour différentes formes de musiques et de liturgies aussi…” Élevé dans une école catholique où “tout était en latin” pendant les messes, il a cette familiarité avec le grégorien. Enfant, il fera la consécration au Sacré-Cœur d’où le choix de la couverture de l’album, la représentation “du Christ qui vient de sainte Faustine car nous voulions une image d’un Jésus radieux”.  

    Après s’être éloigné pendant un temps, il est revenu ces dernières années à la pratique où la musique a une place importante ; “j’aime la belle musique religieuse et une belle liturgie s’accompagne toujours d’une belle musique”. Il reconnaît avoir un faible pour le grégorien comme ce Te lucis ante terminum, hymne des complies qui sera enregistré en une seule prise “absolument parfait, un moment de pureté”. Il espère par ailleurs pouvoir faire découvrir à un public plus large la richesse de la culture musicale catholique. Bien sûr, les œuvres parleront davantage aux fidèles mais “tant mieux si cela peut devenir missionnaire”.  

    Max Guazzini est assez confiant concernant l’avenir spirituel de la France, “il faut toujours espérer”. Lorsqu’il présente le Lauda Jerusalem de l’album, il évoque la magnifique procession d’entrée de la messe de pèlerinage de Notre-Dame de Chrétienté. Cette longue colonne qui marche jusqu’à Chartres, c’est pour lui une bonne surprise et le signe d’une relève présente chez les jeunes. Il regrette qu’on ait “trop sécularisé certaines choses, notamment dans la liturgie mais les jeunes ont soif d’absolu et ils en reviennent”.  

    >> “Les Chants de Jésus” (2022)