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  • Pourquoi le pape se rend-il en Mongolie où il n'y a qu'une toute petite communauté catholique ?

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    De Pauline de Torsiac et Odile Riffaud sur RCF

    POURQUOI LE PAPE FRANÇOIS SE REND-IL EN MONGOLIE, OÙ LES CATHOLIQUES SONT ULTRA MINORITAIRES ?

    30 août 2023

    C'est son dernier voyage apostolique avant Marseille. Le pape François est en Mongolie, du 31 août au 4 septembre. Il se rend aux "périphéries", dans un pays où les catholiques sont ultra minoritaires. Mais son déplacement est aussi politique car le chef de l'Église catholique sera à mi-distance de la Chine et de la Russie.

    C’est la première fois qu’un pape se rend en Mongolie. À l’issue de l’Angélus, dimanche 27 août, le pape François s'est dit "heureux" de partir à la rencontre d’un "peuple noble et sage". Et de rendre visite à une "Église petite en nombre mais dynamique dans la foi". Avec pas plus de 1.500 fidèles, c’est peu de dire que les catholiques sont minoritaires au pays des steppes. Qu’est-ce donc qui motive le chef de l’Église catholique à faire le déplacement ?

    La Mongolie, un ancien pays du bloc soviétique

    Avec 1.500 fidèles sur un total de trois millions d’habitants, en majorité bouddhistes, la Mongolie l’un de ces pays qui comptent une toute petite communauté catholique. Grand comme trois fois la France, il a fait partie du bloc soviétique entre 1917, 1918 et 1992. Année où "les premiers missionnaires chrétiens sont arrivés", raconte l'historien Jean-Baptiste Noé, rédacteur en chef de la revue Conflits et auteur du livre "Le déclin d'un monde - Géopolitique des affrontements et des rivalités" (éd. L’Artilleur, 2023).

    Mais le christianisme était présent en Mongolie bien avant l’ère soviétique, "au moins depuis le XIIIe siècle", décrit l’historien. "La Mongolie c’est le pays de Gengis Khan, explique-t-il, ce grand homme qui a édifié un empire à travers toute l’Asie centrale. Il a été en contact avec des catholiques orientaux, des syro-orientaux." Et parmi eux, sa propre mère ! "On sait que la mère de Gengis Khan était chrétienne." De même que plusieurs ministres à la cour de l’empereur.

    Un voyage aux "périphéries"

    On connaît l’affection du pape François pour l’Asie, une attirance qui remonte à ses années étudiantes. Mais ce n’est pas la seule raison de sa visite au pays des steppes. "François l’a dit dès le début de son pontificat, il souhaitait faire des voyages dans des pays très peu visités par des papes", rappelle Jean-Baptiste Noé. Ainsi, après la Birmanie en 2017, les Émirats arabes unis et la Macédoine du Nord en 2019, l’Irak en 2021, Bahreïn en 2022 et le Soudan du Sud en 2023, la Mongolie est le septième pays à recevoir pour la première fois la première visite d’un souverain pontife.

    Le pape François ne dira probablement rien sur la situation en Ukraine mais il sera aux portes de la Russie...

    À mi-distance entre la Chine et la Russie

    Mais le pape des "périphéries" effectue aussi un voyage hautement symbolique, si ce n’est stratégique. "La Mongolie c’est une île au milieu de deux empires, décrit l’historien, à savoir la Russie  et la Chine. En se rendant en Mongolie le pape sera à équidistance entre les deux pays." Depuis longtemps, le pape espère pour se rendre en Chine et en Russie mais aucun "accord" a été trouvé entre les gouvernements. Le pape François "ne dira probablement rien sur la situation en Ukraine ou en Chine mais il sera aux portes de la Russie et de la Chine". 

    Un voyage aux portes de la Russie alors que le Vatican tente d’éteindre la polémique suscitée par les propos du pape aux jeunes catholiques russes, tenus le 25 août dernier. Des propos "spontanés", a précisé le Vatican ce mardi 29 août, mais qui ont fait réagir. Notamment en Ukraine, où on accuse le chef de l’Église catholique d’encourager l’impérialisme russe. Le directeur de la salle de presse du Saint-Siège, Matteo Bruni, a tenu à préciser : "Le pape a voulu encourager les jeunes à préserver et à promouvoir ce qu'il y a de positif dans le grand patrimoine culturel et spirituel russe, et certainement pas à exalter des logiques impérialistes et des personnalités gouvernementales, citées pour indiquer certaines périodes historiques de référence." (Source : Vatican News

    Pour son prochain voyage apostolique, le pape François se rendra à Marseille, les 22 et 23 septembre, où il est très attendu.

  • Des pères synodaux très bergogliens

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    La rubrique actualité de FSSPX.NEWS publie trois articles consacrés au profil des participants au prochain synode personnellement nommés par le pape François :

  • Alfredo Ildefonso Schuster : un bon et saint évêque

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    De Dawn Beutner sur The Catholic World Report :

    Les leçons de la vie d'un bon et saint évêque : le bienheureux Alfredo Schuster

    Bienheureux Alfred-Ildefonso Schuster, 1930

    L'archevêque de Milan (de 1929 à 1954) était par nature un érudit, en particulier dans le domaine de la liturgie. Mais il accordait une attention particulière aux pauvres, notamment aux réfugiés, et tentait de convaincre Mussolini de se repentir de ses péchés et de se rendre.

    29 août 2023

    La ville italienne de Milan a été bénie par de nombreux bergers saints au cours des siècles. De saint Ambroise au quatrième siècle à saint Paul VI au vingtième siècle, de nombreux archevêques de Milan ont été acclamés comme saints.(1) Le bienheureux Alfredo Ildefonso Schuster (1880-1954), dont la fête est célébrée le 30 août, est l'un des derniers saints hommes à avoir dirigé l'Église de Milan, et il nous enseigne ce qu'il faut faire pour être un bon et saint évêque.

    Son nom de famille trahit son ascendance : ses deux parents étaient autrichiens. Mais Alfredo est né et a vécu toute sa vie en Italie. Son père a même travaillé au Vatican, mais en tant que maître tailleur. Avant d'épouser la mère d'Alfredo, son père avait été marié deux fois, et il avait trente ans de plus que sa femme. C'est donc avec tristesse, mais sans surprise, que le père d'Alfredo meurt alors qu'il n'a que neuf ans.

    Heureusement, un colonel de la Garde suisse avait été un ami proche du père d'Alfredo. Il a généreusement fait en sorte qu'Alfredo soit scolarisé dans une école bénédictine. C'était le choix idéal pour le petit garçon studieux, qui décida d'entrer dans ce même ordre une fois adulte, en prenant le nom religieux d'Ildefonso.

    Ildefonso est ordonné prêtre, obtient des diplômes en théologie et en philosophie, devient prieur et abbé de son monastère bénédictin et se voit même confier d'importantes missions par le pape. Personne n'a été surpris lorsqu'il a été nommé archevêque de Milan et cardinal.

    L'intelligence et le sens de l'administration sont des qualités utiles pour tout dirigeant, et Ildefonso possédait ces deux qualités. Mais ces capacités ne suffisent pas à faire d'un évêque efficace un saint. Outre la grâce de Dieu et la coopération de l'homme avec cette grâce, cet évêque doit répondre aux défis spécifiques auxquels il est confronté, à la fois avec le cœur du Christ et les dons que Dieu lui a donnés.

    Benito Mussolini et son parti fasciste ont pris le contrôle de l'Italie en 1922 et le fascisme a régné jusqu'en 1945. Les partisans du fascisme et les catholiques fidèles ont débattu et se sont battus pendant des années, dans les journaux et dans les rues, obtenant des améliorations occasionnelles dans le traitement de l'Église par le gouvernement.

    Ildefonso est devenu prêtre en 1904 et archevêque de Milan en 1929, ce qui lui a valu d'être confronté aux politiques et aux dirigeants fascistes pendant de nombreuses années. En général, il a suivi l'exemple du pape, qui s'est exprimé avec force sur les droits des laïcs catholiques contre les persécutions fascistes, mais qui s'est efforcé d'éviter de prendre parti dans la politique.

    Ayant grandi dans un foyer simple, Ildefonso se préoccupe des besoins des pauvres, en particulier des nombreux réfugiés qui se sont retrouvés sans abri pendant et après la Seconde Guerre mondiale. Il a utilisé les ressources de l'archevêché pour les aider, par exemple en organisant un réseau de réfugiés et en construisant de nouveaux immeubles d'habitation.

    Ildefonso est souvent accusé à tort d'avoir coopéré avec le fascisme. Cependant, son principal délit semble avoir été d'assister à des célébrations de fêtes publiques et de bénir les personnes présentes, parmi lesquelles se trouvaient des membres de l'armée fasciste. On peut facilement imaginer qu'il priait Dieu de convertir les cœurs de tous les anti-catholiques présents lorsqu'il les bénissait. Enfin, en décembre 1945, Ildefonso a passé trois heures à rencontrer personnellement Mussolini, essayant de le convaincre de se repentir de ses péchés et de se rendre. Ildefonso échoua dans cette tâche. Il Duce refusa, s'enfuit et fut tué peu après.

    Ildefonso était par nature un érudit. Outre de nombreux articles et livres, il a écrit une biographie de saint Benoît de Nurcie, ce qui n'était pas une tâche facile étant donné que peu de détails biographiques ont survécu depuis le sixième siècle. Mais son chef-d'œuvre est son Liber Sacramentorum, communément appelé The Sacramentary en anglais. Cet énorme commentaire en plusieurs volumes sur la messe tout au long de l'année liturgique était basé sur ses notes de cours sur la liturgie, mais il comprenait également des discussions sur des sujets tels que l'art sacré et l'architecture, les portraits de la Vierge trouvés à Rome et l'initiation chrétienne. Ce commentaire a été traduit dans de nombreuses langues lors de la première publication des volumes en 1924-1930, et il a été récemment réédité en anglais.

    La dévotion d'Ildefonso pour la musique sacrée et la liturgie a été l'une de ses forces en tant qu'évêque. Il ne s'est pas contenté d'examiner la liturgie comme un sujet érudit. Il a proposé plusieurs changements à la liturgie - des décennies avant le Concile Vatican II - en raison de son souci pastoral pour son troupeau. Par exemple, il a suggéré que les prières utilisées lors des services du Vendredi saint soient modifiées pour refléter une plus grande sensibilité à l'égard du peuple juif. (Ildefonso a lancé des actions œcuméniques auprès d'autres églises chrétiennes bien avant que les pères du Concile ne le recommandent dans Unitatis Redintegratio). 

    Il a suggéré que la messe soit traduite en langue vernaculaire parce que, comme tous les autres vrais amoureux de la sainte liturgie, il voulait que les catholiques prient chaque messe de tout leur cœur.

    Le bienheureux Alfredo Ildefonso Schuster était un dirigeant fort qui a mené son peuple à travers une période de persécution gouvernementale et une guerre mondiale. Mais plus que cela, c'était un saint homme.

    Pour nous tous, être saint signifie simplement tout donner au Christ. Si vous êtes passionné par la recherche (comme Ildefonso), le sport ou la cuisine, trouvez un moyen de le lui donner. Offrez aussi patiemment à Dieu tous les aspects désagréables de votre vocation, ce qui sera probablement plus facile que d'essayer de convertir un dictateur fasciste. Demandez à l'Esprit Saint de vous donner des idées sur la manière dont vous pouvez mieux servir ceux dont vous avez la charge, qu'il s'agisse de vos enfants, de vos employés ou de vos amis.

    Ou de votre troupeau. Être un bon berger des âmes humaines n'est pas une tâche pour les âmes sensibles. Mais tous les évêques devraient imiter le Bon Pasteur, et nous pouvons tout particulièrement demander au bienheureux Ildefonso de prier pour les nôtres en sa fête.

    Note en fin de texte :

    1 Les autres saints archevêques de Milan formellement reconnus par l'Église sont : Les saints Anathalon (IIe siècle), Calimerius (IIe siècle), Caius (IIIe siècle), Castritian (IIIe siècle), Mona (mort vers 300), Mirocles (mort après 314), Eustorgius Ier (mort vers 355), Protasius (mort vers 356), Dionysius (mort vers 361), Maternus (IVe siècle), Simplicien (mort vers 361), Maternus (IVe siècle). c. 356), Dionysius (d. c. 361), Maternus (IVe siècle), Simplician (d. 401), Venerius (d. 409), Martinian (d. après 431), Eusebius (d. c. 462), Benignus (d. c. 470), Geruntius (d. c. 472), Senator (d. c. 480), Lazarus (cinquième siècle), Marolus (cinquième siècle), Eustorgius II (d. 518), Datius (d. 552), Honoratus (d. 570), Auxanus (d. c. 589), Magnus (sixième siècle), Jean le Bon (d. c. 660), Antonin (d. c. 661), Mansuetus (d. 680), Benoît (d. 725), Galdinus (d. 1176), Charles Borromée (1538-1584) et le bienheureux Andrea Carlo Ferrari (1850-1921).

  • Une parlementaire finlandaise jugée pour "discours de haine" pour avoir défendu le mariage traditionnel

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    De Peter Pinedo sur CNA :

    Une parlementaire finlandaise jugée pour "discours de haine" pour avoir défendu le mariage traditionnel
    Päivi Räsänen, Finland’s interior minister from 2011 to 2015
    Päivi Räsänen, ministre de l'intérieur de la Finlande de 2011 à 2015.

    30 août 2023

    La parlementaire finlandaise Päivi Räsänen est jugée cette semaine pour "discours de haine" et "agitation ethnique" après avoir partagé publiquement en 2019 ses opinions bibliques et religieuses sur le mariage entre un homme et une femme. 

    Mme Räsänen, 63 ans, est jugée pour avoir enfreint les lois finlandaises sur les discours de haine en utilisant des versets bibliques pour exprimer son soutien au mariage traditionnel. 

    Son procès aura lieu le 31 août et le 1er septembre. 

    Dans le tweet de 2019 qui a valu à Mme Räsänen ses ennuis judiciaires actuels, elle a critiqué sa confession pour avoir adopté l'idéologie LGBTQ+, en demandant comment ces points de vue pouvaient être conciliés avec les Écritures. Dans son tweet, elle fait référence à Romains 1:24-27, qui affirme clairement que l'activité homosexuelle est contraire à la volonté de Dieu. 

    Outre Mme Räsänen, un évêque luthérien finlandais, Juhana Pohjola, est également poursuivi pour incitation à la haine pour avoir publié une brochure rédigée par Mme Räsänen qui défendait la conception biblique de la sexualité et du mariage. 

    Bien qu'ils aient été acquittés à l'unanimité par un tribunal de district finlandais en 2022, les procureurs ont fait appel de leur acquittement devant la cour d'appel d'Helsinki. 

    Aujourd'hui, ils risquent des dizaines de milliers d'euros d'amende et peut-être deux ans de prison s'ils sont reconnus coupables. En outre, le tribunal pourrait également décider de censurer les publications de Päivi Räsänen.

    Räsänen et Pohjola sont représentés par l'Alliance Defending Freedom International (ADF). 

    Paul Coleman, directeur exécutif de l'ADF International, a déclaré dans un communiqué de presse la semaine dernière que "les poursuites incessantes" contre Mme Räsänen n'ont pas seulement consommé quatre ans de sa vie, mais "intimident également d'autres personnes pour qu'elles gardent le silence". 

    "Dans une société démocratique, chacun devrait être libre de partager ses convictions sans craindre d'être poursuivi par l'État", a déclaré M. Coleman. Criminaliser l'expression par le biais de lois dites "d'incitation à la haine" ferme les débats publics importants et met en danger la démocratie.

    Mme Räsänen, qui est mère de cinq enfants et grand-mère de dix, ainsi que membre du Parlement finlandais, a déclaré à Tracy Sabol, de EWTN, lors d'une interview lundi, qu'en dépit de la persécution renouvelée, elle est convaincue que "tout ce processus est entre les mains de Dieu" et qu'elle est persuadée qu'elle sera à nouveau acquittée des accusations de discours de haine. 

    Des parlementaires américains défendent Räsänen

    Quinze parlementaires américains, menés par le représentant républicain Chip Roy du Texas, ont signé une lettre le 8 août pour soutenir Räsänen et le droit de tous les chrétiens à la liberté d'expression. 

    Cette lettre très ferme a été adressée à Rashad Hussain et à Douglas Hickey, respectivement ambassadeur itinérant de Joe Biden pour la liberté religieuse internationale et ambassadeur des États-Unis en Finlande.