Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • Le cardinal Müller encourage à prier pour que le Seigneur « donne à son Église de bons pasteurs selon le cœur de Jésus »

    IMPRIMER

    D'InfoVaticana :

    Le cardinal Müller encourage à prier pour que le Seigneur « donne à son Église de bons pasteurs selon le cœur de Jésus »

    26 février, 2025

    Le cardinal Gerhard Müller a accordé une brève interview à Petra Lorleberg du média allemand Kath.net dans laquelle il a parlé de la santé du pape François, de l'avenir de l'Église et du Rosaire organisé lundi sur la place Saint-Pierre.

    Avec l'aimable autorisation de Kath.net, nous publions l'intégralité de l'interview du Cardinal Müller, ancien Préfet de la Doctrine de la Foi en espagnol :

    Q- Votre Éminence, pouvez-vous nous dire votre impression subjective de la prière du rosaire pour le Pape hier sur la Place Saint-Pierre ?

    R- C'était très digne et très pieux. La prière du rosaire nous introduit dans les mystères de la vie de Jésus, notre Sauveur, l'unique médiateur entre Dieu et l'humanité. Pour nous, chrétiens, la maladie et la mort ne sont pas la catastrophe ultime, comme elles le sont pour les nihilistes et les sceptiques, les matérialistes et les athées sans espoir.

    En réalité, la vie terrestre de l'homme, avec son aspiration sans fin à la liberté et à l'amour, ne se termine pas par une frustration totale, parce que l'existence a un sens absolu et que l'esprit revendique la connaissance la plus élevée, qui nous est révélée dans la foi en la Parole de Dieu faite homme. La raison humaine, faillible (Logos), est embrassée par la raison divine, toujours infaillible, et est récompensée par la présence de Dieu en son Fils Jésus-Christ, dont « nous avons tous reçu la plénitude, grâce pour grâce » (Jn 1,16).

    Q- Êtes-vous inquiet pour notre Pape ?

    R- : En tant qu'être humain (et non professionnel de la santé), je n'ai aucune influence sur son âge et son état de santé. « Soixante-dix est la somme de nos années, ou quatre-vingts » (Ps 90,10), nous dit l'expérience.

    Lorsqu'un enfant ou un jeune est malade, nous pensons à juste titre davantage à la guérison physique que lorsqu'une personne âgée est malade.

    Mais nous prions toujours ensemble pour le bien-être temporel et le salut éternel, confiant toute la personne à Dieu. Mais la perspective surnaturelle est large : « Il est réservé à l'homme de mourir une fois, puis vient le jugement... » (He 9,27). C'est dans cette perspective que s'inscrit notre prière pour une personne âgée, dans laquelle les saints du ciel et les fidèles de l'Église encore en pèlerinage sur la terre s'unissent au Christ, leur chef, qui se tient devant Dieu « comme notre avocat auprès du Père » (1 Jn 2,1).

    Q- Monsieur le Cardinal, considérez-vous que notre tâche aujourd'hui en tant que catholiques est de mettre de côté les querelles politico-ecclésiastiques et de prier côte à côte pour notre Saint-Père ?

    R. En ce moment, il ne s'agit pas de jeux de pouvoir, d'auto-recommandations et de courses aux candidats, mais de réfléchir à l'essence du ministère de Pierre que le Christ a donné à son Église.

    L'unité de l'Église réside dans la vérité révélée et ne doit pas être endommagée par une guerre de tranchées politique/idéologique (conservateurs/progressistes).

    Paul écrit aux Corinthiens : « J'ai appris qu'il y a parmi vous des querelles et des disputes, c'est-à-dire que chacun de vous dit une chose différente : moi, je suis de Paul ; moi, d'Apollos ; moi, de Céphas/Pierre ; moi, du Christ : le Christ est-il divisé ? » (1 Cor 1:11f).

    Ne croisons donc pas les doigts pour l'un de nos candidats préférés (comme dans une compétition pour un prix éphémère) et ne nous engageons pas dans une politique personnelle basée sur les horoscopes de journalistes et de politiciens complètement étrangers à l'Église qui ne voient dans le Vatican qu'un facteur de puissance sur la scène politique mondiale.

    Prions plutôt pour que le Seigneur donne à son Église de bons bergers selon le cœur de Jésus et qu'il oriente surtout les pensées des cardinaux vers le bien de l'Église et les immunise contre la pensée purement mondaine.

    Q- Savez-vous déjà si d'autres cardinaux arrivent ou se préparent à arriver ?

    R- Non, je n'en sais rien. On peut prier pour le pape François partout dans le monde avec l'espérance chrétienne que toutes nos vies sont entre les mains de Dieu seul, qui nous accueillera avec bonté.

    Et il est important de réfléchir non pas en termes de pouvoir humain, mais spirituellement et théologiquement à la charge pastorale universelle que Jésus a confiée à saint Pierre et à ses successeurs dans sa chaire romaine.

  • « Je ne m'agenouille que devant Dieu » : les derniers mots d'un prêtre tué en Birmanie

    IMPRIMER

    D'Andrés Henríquez sur CNA :

    « Je ne m'agenouille que devant Dieu » : les derniers mots d'un prêtre tué en Birmaniebouton de partage sharethis

    Deux femmes qui ont été témoins du meurtre du père Donald Martin Ye Naing Win au Myanmar la semaine dernière ont raconté comment le prêtre a « affronté sans peur » les hommes armés qui lui ont ôté la vie.

    Dans une déclaration à l'agence de presse pontificale Fides , les deux témoins - qui sont enseignants et collaborateurs paroissiaux de la paroisse Notre-Dame de Lourdes du village de Kangyi Taw - ont déclaré que lorsque une dizaine de miliciens, « clairement ivres ou sous l'influence de drogues », ont rencontré Ye Naing Win, ils lui ont ordonné de s'agenouiller.

    « Je ne m’agenouille que devant Dieu », répondit calmement le prêtre au chef des hommes armés. Il leur demanda ensuite : « Que puis-je faire pour vous ? Y a-t-il quelque chose dont nous puissions parler ? »

    Immédiatement, l’un des hommes a frappé Ye Naing Win par derrière avec un poignard qui était encore dans son fourreau. Cependant, avec ce coup, il a également touché accidentellement le chef du groupe armé. Déjà dans un état de rage ivre et à cause de la réponse que lui avait donnée le prêtre, le chef a sorti un couteau et a commencé à le poignarder « à plusieurs reprises et brutalement dans le corps et à la gorge ».

    Ye Naing Win a enduré l'attaque en silence, « comme un agneau mené à l'abattoir », ont déclaré les témoins.

    « Donald n’a pas prononcé un mot ni un gémissement. Il a subi la violence insensée sans réagir, comme un homme innocent », affirme Fides. « Les autres hommes sont restés là et ont assisté au meurtre ».

    Une fois l'attaque terminée, « le groupe d'hommes a quitté les lieux », a ajouté l'agence pontificale. 

    Les villageois, « sous le choc et en larmes », ont récupéré le corps du prêtre, l’ont lavé et l’ont traité avec honneur et respect.

    Le témoignage des deux femmes, indique l'agence Fides, a été enregistré et envoyé au gouvernement d'unité nationale du Myanmar en exil, qui s'est déclaré « profondément attristé par l'assassinat du curé Donald Martin de Mandalay » et s'est engagé à « punir les auteurs de l'homicide conformément à la loi ».

    Les Forces de défense populaire du district de Shwebo ont annoncé l'arrestation de 10 suspects, qui, selon elles, appartiennent à « un groupe de défense local ».

    « Comme on sait qu'ils appartiennent aux forces armées, le Gouvernement d'unité nationale et le ministère de la Défense prendront des mesures légales en appliquant la loi prévue pour les militaires », ont expliqué les autorités du pays asiatique.

    Le gouvernement d’unité nationale a déclaré qu’il « condamne fermement les attaques contre les civils, y compris les chefs religieux, par toute organisation ».

  • Le message du pape François pour le Carême 2025 : Marchons ensemble dans l'espérance

    IMPRIMER

    MESSAGE DU PAPE FRANÇOIS POUR LE CARÊME 2025

    Marchons ensemble dans l’espérance

    Chers frères et sœurs,

    avec le signe pénitentiel des cendres sur la tête, nous commençons le pèlerinage annuel du Saint Carême dans la foi et dans l’espérance. L’Église, mère et maîtresse, nous invite à préparer nos cœurs et à nous ouvrir à la grâce de Dieu pour que nous puissions célébrer dans la joie le triomphe pascal du Christ-Seigneur, sur le péché et sur la mort. Saint Paul le proclame : « La mort a été engloutie dans la victoire. Ô Mort, où est ta victoire ? Ô Mort, où est-il, ton aiguillon ? » ( 1 Co 15, 54-55). En effet, Jésus-Christ, mort et ressuscité, est le centre de notre foi et le garant de la grande promesse du Père qu’est la vie éternelle déjà réalisée en son Fils bien-aimé (cf. Jn 10, 28 ; 17, 3). [1]

    Je voudrais proposer à l’occasion de ce Carême, enrichi par la grâce de l’année jubilaire, quelques réflexions sur ce que signifie marcher ensemble dans l’espérance, et découvrir les appels à la conversion que la miséricorde de Dieu adresse à tous, en tant qu’individus comme en tant que communautés.

    Tout d’abord, marcher. La devise du Jubilé, “pèlerins de l’espérance”, nous rappelle le long voyage du peuple d’Israël vers la Terre promise, raconté dans le livre de l’Exode : une marche difficile de l’esclavage à la liberté, voulue et guidée par le Seigneur qui aime son peuple et lui est toujours fidèle. Et nous ne pouvons pas évoquer l’exode biblique sans penser à tant de frères et sœurs qui, aujourd’hui, fuient des situations de misère et de violence, partant à la recherche d’une vie meilleure pour eux-mêmes et pour leurs êtres chers. Un premier appel à la conversion apparaît ici car, dans la vie, nous sommes tous des pèlerins. Chacun peut se demander : comment est-ce que je me laisse interpeller par cette condition ? Suis-je vraiment en chemin ou plutôt paralysé, statique, dans la peur et manquant d’espérance, ou bien encore installé dans ma zone de confort ? Est-ce que je cherche des chemins de libération des situations de péché et de manque de dignité ? Ce serait un bon exercice de Carême que de nous confronter à la réalité concrète d’un migrant ou d’un pèlerin, et de nous laisser toucher de manière à découvrir ce que Dieu nous demande pour être de meilleurs voyageurs vers la maison du Père. Ce serait un bon “test” pour le marcheur.

    En second lieu, faisons ce chemin ensemble. Marcher ensemble, être synodal, telle est la vocation de l’Église. [2] Les chrétiens sont appelés à faire route ensemble, jamais comme des voyageurs solitaires. L’Esprit Saint nous pousse à sortir de nous-mêmes pour aller vers Dieu et vers nos frères et sœurs, et à ne jamais nous refermer sur nous-mêmes. [3] Marcher ensemble c’est être des tisseurs d’unité à partir de notre commune dignité d’enfants de Dieu (cf. Ga 3,26-28) ; c’est avancer côte à côte, sans piétiner ni dominer l’autre, sans nourrir d’envies ni d’hypocrisies, sans laisser quiconque à la traîne ou se sentir exclu. Allons dans la même direction, vers le même but, en nous écoutant les uns les autres avec amour et patience.

    En ce Carême, Dieu nous demande de vérifier si dans notre vie, dans nos familles, dans les lieux où nous travaillons, dans les communautés paroissiales ou religieuses, nous sommes capables de cheminer avec les autres, d’écouter, de dépasser la tentation de nous ancrer dans notre autoréférentialité et de nous préoccuper seulement de nos propres besoins. Demandons-nous devant le Seigneur si nous sommes capables de travailler ensemble, évêques, prêtres, personnes consacrées et laïcs, au service du Royaume de Dieu ; si nous avons une attitude d’accueil, avec des gestes concrets envers ceux qui nous approchent et ceux qui sont loin ; si nous faisons en sorte que les personnes se sentent faire partie intégrante de la communauté ou si nous les maintenons en marge. [4] Ceci est un deuxième appel : la conversion à la synodalité.

    Troisièmement, faisons ce chemin ensemble dans l’espérance d’une promesse. Que l’ espérance qui ne déçoit pas (cf. Rm 5, 5), le message central du Jubilé [5], soit pour nous l’horizon du chemin de Carême vers la victoire de Pâques. Comme nous l’a enseigné le Pape Benoît XVI dans l’encyclique Spe salvi : « L’être humain a besoin de l’amour inconditionnel. Il a besoin de la certitude qui lui fait dire : “Ni la mort ni la vie, ni les esprits ni les puissances, ni le présent ni l’avenir, ni les astres, ni les cieux, ni les abîmes, ni aucune autre créature, rien ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu qui est en Jésus Christ” ( Rm 8, 38-39) ». [6] Jésus, notre amour et notre espérance, est ressuscité, [7] il vit et règne glorieusement. La mort a été transformée en victoire, et c’est là que réside la foi et la grande espérance des chrétiens : la résurrection du Christ !

    Et voici le troisième appel à la conversion : celui de l’espérance, de la confiance en Dieu et en sa grande promesse, la vie éternelle. Nous devons nous demander : ai-je la conviction que Dieu pardonne mes péchés ? Ou bien est-ce que j’agis comme si je pouvais me sauver moi-même ? Est-ce que j’aspire au salut et est-ce que j’invoque l’aide de Dieu pour l’obtenir ? Est-ce que je vis concrètement l’espérance qui m’aide à lire les événements de l’histoire et qui me pousse à m’engager pour la justice, la fraternité, le soin de la maison commune, en veillant à ce que personne ne soit laissé pour compte ?

    Sœurs et frères, grâce à l’amour de Dieu en Jésus-Christ, nous sommes gardés dans l’espérance qui ne déçoit pas (cf. Rm 5, 5). L’espérance est “l’ancre de l’âme”, sûre et indéfectible. [8] C’est en elle que l’Église prie pour que « tous les hommes soient sauvés » ( 1Tm 2,4) et qu’elle attend d’être dans la gloire du ciel, unie au Christ, son époux. C’est ainsi que s’exprime sainte Thérèse de Jésus : « Espère, ô mon âme, espère. Tu ignores le jour et l’heure. Veille soigneusement, tout passe avec rapidité quoique ton impatience rende douteux ce qui est certain, et long un temps très court » ( Exclamations de l’âme à son Dieu, 15, 3). [9]

    Que la Vierge Marie, Mère de l’Espérance, intercède pour nous et nous accompagne sur le chemin du Carême.

    Rome, Saint-Jean-de-Latran, 6 février 2025, mémoire de Saint Paul Miki et ses compagnons, martyrs.

    FRANÇOIS

    _____________________________________

    [1] Cf. Lett. enc. Dilexit nos (24 ottobre 2024), n. 220

    [2] Cf. Homélie de la messe de canonisation des Bienheureux Giovanni Battista Scalabrini e Artemide Zatti, 9 octobre 2022.

    [3] Cf. Idem.

    [4] Cf. Ibid.

    [5] Cf. Bulle Spes non confundit, n. 1.

    [6] Lett. enc. Spe salvi (30 novembre 2007), n. 26.

    [7] Cf. Séquence du dimanche de Pâques.

    [8] Cf. Catéchisme de l’Église catholique, n. 1820.

    [9] Idem., n. 1821.

  • La Conférence de l'Alliance pour une Citoyenneté Responsable (ARC) à Londres : une voie vers la renaissance de l'Occident ?

    IMPRIMER

    De Riccardo Cascioli sur la NBQ :

    ARC
    Depuis un forum à Londres, la voie vers la renaissance de l'Occident

    Un retour aux valeurs de la tradition judéo-chrétienne est la seule possibilité pour stopper le déclin de nos sociétés. C'est ce qui est ressorti de l'importante Conférence de l'Alliance pour une Citoyenneté Responsable (ARC), qui a vu la présence de centaines de leaders d'opinion. Une déclaration importante, mais avec une mise en garde...

    26_02_2025

    Le sentiment d’un déclin inexorable de la civilisation occidentale est de plus en plus répandu. Malgré le fait que les élites qui dirigent nos sociétés professent l’optimisme et tentent de vendre comme une opportunité de « grande réinitialisation » les signes évidents d’une crise, la réalité ne ment pas : effondrement démographique, processus rapide de désindustrialisation et de déclin économique, violence croissante liée également à l’immigration incontrôlée, désert culturel, manque de crédibilité de la classe politique (les élections allemandes n’en sont que le dernier exemple) sont des phénomènes qui parlent clairement.

    Heureusement, il y a ceux qui se demandent comment inverser la tendance et ce fut une grande découverte la semaine dernière à Londres de comprendre qu’il s’agit d’une minorité, certes, mais nombreuse et bien préparée. La deuxième conférence de l'Alliance pour une citoyenneté responsable (ARC) a eu lieu du 17 au 19 février 2019. L'Alliance se définit comme « un mouvement international avec une vision d'un monde meilleur où les citoyens autonomes prennent leurs responsabilités et travaillent ensemble pour faire prospérer leurs familles, leurs communautés et leurs nations. »

    En fait, il s’agissait d’un méga-rassemblement de leaders politiques, culturels, économiques et religieux, notamment du monde anglo-saxon, que l’on peut placer dans l’aire du conservatisme, aussi approximative que puisse être cette définition. Près de 150 intervenants – du psychologue canadien Jordan Peterson à l’« environnementaliste sceptique » Bjorn Lomborg, de l’universitaire d’origine somalienne Ayaan Hirsi Ali à l’évêque catholique américain Robert Barron, de l’ancien Premier ministre australien Tony Abbott à l’ancienne présidente de la République hongroise Katalin Novak – qui se sont relayés pendant trois jours sur cinq thèmes fondamentaux : l’état de notre civilisation, la responsabilité sociale, la libre entreprise, l’énergie et l’environnement, l’identité à l’ère numérique ; plus de 4 mille participants qui ont eu de nombreuses occasions de se connaître, d’échanger et de collaborer.

    Il s’agit d’un mouvement qui est en train de prendre de l’ampleur , s’il est vrai que les participants ont triplé par rapport à la première édition de la Conférence ARC il y a deux ans et qu’une troisième édition est déjà en préparation dans un peu plus d’un an, en juin 2026. Certes, le vent qui souffle des États-Unis contribue aussi à donner de la force à ce mouvement, qui remet en question les pierres angulaires de l’idéologie actuellement dominante en Occident, et entend poser les bases d’un changement radical de société.

    Outre le fait extraordinaire qu’une telle rencontre ait pu avoir lieu et avec une large participation, deux aspects très positifs méritent d’être soulignés.
    Même si nous avons nécessairement parlé de choix politiques et d’orientations gouvernementales, il existe une conscience généralisée que le changement nécessaire est fondamentalement culturel. Les choix politiques ne sont pas de simples questions techniques, mais le fruit d’une conception de l’homme. À cet égard, les questions qui ont émergé lors des rencontres consacrées à l’identité à l’ère numérique sont très intéressantes, car aujourd’hui, il n’y a peut-être rien de plus stimulant pour l’homme que l’intelligence artificielle et tout ce qui y est lié. La brièveté des interventions n’a peut-être pas permis d’aborder au fond de toutes les questions, mais elle a certainement donné matière à réflexion.

    Le deuxième aspect important est la conscience commune que le fondement de la civilisation occidentale auquel nous devons revenir sont les valeurs de la tradition judéo-chrétienne. Ce n’est pas un hasard si l’on y retrouvait plusieurs représentants des mondes orthodoxe, catholique et protestant, avec également une présence juive significative. L’objectif n’est pas de construire une nouvelle civilisation mais de revenir aux véritables racines de l’Occident, racines religieuses et culturelles trahies et rejetées par l’élite politique et culturelle au pouvoir aujourd’hui.

    A écouter de nombreux discours, il semblait que le défi lancé aux non-croyants par le cardinal Joseph Ratzinger le 1er avril 2005 depuis Subiaco, dans son dernier (mémorable) discours avant d'être élu pape, avait été relevé : « Vivre comme si Dieu existait ». Ratzinger a expliqué comment la tentative de trouver des valeurs morales communes pour l'humanité, typique de la culture des Lumières, avait lamentablement échoué : « La tentative, poussée à l'extrême, de façonner les choses humaines en se passant complètement de Dieu - a déclaré le futur Benoît XVI - nous conduit toujours plus près du bord de l'abîme, vers la mise à l'écart totale de l'homme ». C’est un abîme qui apparaît aujourd’hui de plus en plus évident, comme nous le disions au début. Ratzinger renverse ainsi « l'axiome des Lumières » et propose : « Même ceux qui ne trouvent pas le moyen d'accepter Dieu devraient quand même essayer de vivre et de diriger leur vie « veluti si Deus daretur », comme si Dieu existait. (…) Ainsi, personne n’est limité dans sa liberté, mais toutes nos choses trouvent un support et un critère dont elles ont un besoin urgent.

    Lire la suite

  • A l'hôpital, le pape prépare un consistoire et modifie l'administration du Vatican

    IMPRIMER

    De  Maitena Urbistondoy sur le site de l'Homme Nouveau :

    Le pape François poursuit son rétablissement et prépare un consistoire

    25 Fév 2025

    Vatican, 25 février 2025 – Après plus de dix jours d’hospitalisation à la polyclinique Gemelli, le pape François continue de montrer des signes d’amélioration. La Salle de presse du Saint-Siège a annoncé ce matin que le Souverain pontife s’est « bien reposé toute la nuit » et que son état de santé, bien que toujours sous surveillance, évolue favorablement. Malgré son état, il a convoqué un consistoire pour approuver plusieurs canonisations.

    Selon les dernières informations médicales, aucun nouvel épisode de crise respiratoire n’a été constaté ces dernières 24 heures. Les résultats des analyses sanguines montrent une progression encourageante, tandis que l’insuffisance rénale légère détectée ces derniers jours demeure sous contrôle. L’oxygénothérapie, toujours nécessaire, a été une nouvelle fois réduite en débit et en pourcentage, signe d’une meilleure autonomie respiratoire du Saint-Père. 

    Le Vatican a confirmé que François a repris progressivement son travail, recevant des rapports et échangeant avec ses collaborateurs les plus proches. Hier soir, comme à son habitude, il a passé un appel à la paroisse catholique de Gaza. 

    Une mobilisation spirituelle 

    Hier soir, lundi 24 février, des centaines de personnes ont convergé vers la place Saint-Pierre pour une récitation du chapelet, dirigée par le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’État du Saint-Siège. Malgré la pluie et la grève des transports, des cardinaux, des évêques, des religieux et des laïcs de toutes nationalités se sont rassemblés en prière sous l’icône de Marie. 

    Des rassemblements similaires ont eu lieu dans le monde entier, notamment à Buenos Aires, ville natale de François, où une messe spéciale a été célébrée en son intention.  

    Vers une possible sortie de l’hôpital ? 

    Malgré l’amélioration clinique du pape François, les médecins restent prudents sur l’annonce d’une date de sortie. La complexité de son état de santé, combinée à son âge avancé, impose une vigilance constante. Aucune date officielle n’a donc encore été annoncée, mais selon certaines sources, un retour progressif au Vatican pourrait être envisagé dans les jours à venir si les progrès se confirment. 

    D’ici là, le Saint-Père continue de recevoir l’Eucharistie quotidiennement et de suivre les célébrations depuis son appartement du 10e étage du Gemelli. Il a aussi demandé que l’attention ne soit pas uniquement portée sur sa propre santé, mais aussi sur les nombreux patients hospitalisés à ses côtés. 

    La prochaine mise à jour médicale est attendue dans la journée, alors que le Vatican continue d’appeler les fidèles à la prière pour le prompt rétablissement du pape François.

    Le pape modifie l’administration du Vatican 

    Le pape François a récemment modifié la structure du Gouvernorat de la Cité du Vatican en nommant deux secrétaires généraux. Cette décision, annoncée le 25 février, renforce également les responsabilités de sœur Raffaella Petrini, qui prendra ses fonctions de présidente du Gouvernorat le 1er mars. 

    Le pape, dont l’état de santé restait préoccupant hier soir, a reçu le cardinal Parolin et Mgr Peña Parra pour examiner divers dossiers. Le Vatican a publié plusieurs décrets, notamment pour les Causes des saints et des nominations épiscopales au Canada et au Brésil. 

    Un consistoire pour approuver des canonisations 

    Le pape a également reçu hier, 24 février, le cardinal Parolin et Mgr Peña Parra pour examiner des dossiers de canonisation. Parmi eux figurent le père Emilio G. Kapaun, mort en 1951 dans un camp en Corée du Nord, et Salvo d’Acquisto, jeune militaire italien mort en 1943 après s’être sacrifié pour sauver 22 condamnés. 

    Deux autres décrets concernent le bienheureux José Gregorio Hernández Cisneros, médecin vénézuélien connu pour son dévouement aux pauvres, et Bartolo Longo, fondateur du sanctuaire de Notre-Dame du Rosaire à Pompéi. Le pape a convoqué un consistoire pour approuver ces canonisations, rappelant un précédent historique : Benoît XVI avait annoncé sa démission lors d’un tel consistoire en février 2013. 

    >> à lire également : Pape François : un état toujours critique, mais pas de nouvelle crise respiratoire