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  • Pentecôte : quand Benoît XVI proposait une prière à l'Esprit Saint

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    Esprit_Saint_2-0b015.jpgLe pape Benoît XVI avait conclu, le 24 mai 2012, sa rencontre avec les évêques italiens, par une prière pour la Pentecôte. Le pape avait en effet reçu les membres de la Conférence des évêques italiens au terme de leur assemblée plénière tenue au Vatican. (ZENIT.org)

    Il avait conclu en leur disant : « Etant donné que nous nous trouvons dans la neuvaine de la Pentecôte, je voudrais conclure ces réflexions par une prière à l’Esprit Saint :

    Esprit de Vie, qui au commencement planais sur l’abîme,

    Aide l’humanité de notre temps à comprendre

    Qu’exclure Dieu la conduit à s’égarer dans le désert du monde,

    Et que seulement là où la foi arrive, la dignité et la liberté fleurissent, et la société tout entière s’édifie dans la justice.

    Esprit de Pentecôte, qui fais de l’Eglise un seul Corps,

    Fais nous revenir, nous, les baptisés, à une authentique expérience de communion ;

    Fais de nous un signe vivant de la présence du Ressuscité dans le monde,

    Une communauté de saints qui vit au service de la charité.

    Esprit Saint, qui habilite à la mission,

    Donne-nous de reconnaître qu’à notre époque aussi,

    Tant de personnes sont à la recherche de la vérité sur leur existence et sur le monde.

    Fais de nous des collaborateurs de leur joie par l’annonce de l’Evangile de Jésus-Christ,

    Grain de blé de Dieu, qui bonifie le terrain de la vie et assure une récolte abondante.

    Amen.

    © Libreria Editrice Vaticane

  • L'Esprit Saint est Seigneur et Il donne la Vie

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    LETTRE ENCYCLIQUE DOMINUM ET VIVIFICANTEM DU SOUVERAIN PONTIFE JEAN-PAUL II SUR L'ESPRIT SAINT DANS LA VIE DE L'ÉGLISE ET DU MONDE

    Vénérables Frères, chers Fils et Filles,
    Salut et Bénédiction Apostolique!

    INTRODUCTION

    1. Dans sa foi en l' Esprit Saint, l'Eglise proclame qu'il «est Seigneur et qu'il donne la vie». C'est ce qu'elle proclame dans le Symbole de la foi, dit de Nicée-Constantinople, du nom des deux Conciles - de Nicée (325) et de Constantinople (381) -, où il fut formulé ou promulgué. Il y est dit aussi que l'Esprit Saint «a parlé par les prophètes».

    Ces paroles, l'Eglise les reçoit de la source même de la foi, Jésus Christ. En effet, selon l'Evangile de Jean, l'Esprit Saint nous est donné avec la vie nouvelle, comme Jésus l'annonce et le promet au grand jour de la fête des Tentes: «Si quelqu'un a soif, qu'il vienne à moi, et qu'il boive, celui qui croit en moi! Selon le mot de l'Ecriture: De son sein couleront des fleuves d'eau vive»1. Et l'évangéliste explique: «Il parlait de l'Esprit que devaient recevoir ceux qui avaient cru en lui»2. C'est la même comparaison de l'eau que Jésus emploie dans le dialogue avec la Samaritaine, quand il parle de la «source d'eau jaillissant en vie éternelle»3, et dans le dialogue avec Nicodème, quand il annonce la nécessité d'une nouvelle naissance «d'eau et d'Esprit» pour «entrer dans le Royaume de Dieu»4.

    Par conséquent, l'Eglise, instruite par la parole du Christ, puisant dans l'expérience de la Pentecôte et dans son histoire apostolique, proclame depuis le début sa foi en l'Esprit Saint, celui qui donne la vie, celui par qui le Dieu un et trine, insondable, se communique aux hommes, établissant en eux la source de la vie éternelle.

    2. Cette foi, professée sans interruption par l'Eglise, doit être sans cesse ravivée et approfondie dans la conscience du Peuple de Dieu. Depuis un siècle, cela a été proposé plusieurs fois: de Léon XIII , qui publia l'Encyclique Divinum illud munus (1897) entièrement consacrée à l'Esprit Saint, jusqu'à Pie XII qui, dans l'Encyclique Mystici Corporis (1943), présentait l'Esprit Saint comme le principe vital de l'Eglise où il est à l'œuvre en union avec le Chef du Corps Mystique, le Christ5; et jusqu'au Concile Œcuménique Vatican II qui a fait comprendre qu'une attention renouvelée à la doctrine sur l'Esprit Saint était nécessaire, comme le soulignait Paul VI : « A la christologie et spécialement à l'ecclésiologie du Concile, doivent succéder une étude nouvelle et un culte nouveau de l'Esprit Saint, précisément comme complément indispensable de l'enseignement du Concile»6.

    Ainsi, à notre époque, la foi de l'Eglise, la foi ancienne qui demeure et qui est toujours neuve, nous appelle à renouveler notre approche de l'Esprit Saint comme celui qui donne la vie. En cela, nous sommes aidés et encouragés par notre héritage commun avec les Eglises orientales, qui ont conservé jalousement les richesses extraordinaires de l'enseignement des Pères sur l'Esprit Saint. C'est pourquoi on peut dire aussi que l'un des événements ecclésiaux les plus importants de ces dernières années a été le XVIe centenaire du Premier Concile de Constantinople, célébré simultanément à Constantinople et à Rome en la solennité de la Pentecôte de l'année 1981. Dans la méditation sur le mystère de l'Eglise, l'Esprit Saint est alors mieux apparu comme celui qui ouvre les voies conduisant à l'unité des chrétiens, comme la source suprême de l'unité qui vient de Dieu lui-même et que saint Paul a exprimée particulièrement par les paroles prononcées fréquemment au début de la liturgie eucharistique: «La grâce de Jésus notre Seigneur, l'amour de Dieu le Père et la communion de l'Esprit Saint soient toujours avec vous»7.

    C'est dans une telle orientation que les précédentes Encycliques Redemptor hominis et Dives in misericordia ont trouvé en quelque sorte un point de départ et une inspiration: elles célèbrent l'événement de notre salut accompli dans le Fils envoyé par le Père dans le monde «pour que le monde soit sauvé par lui»8 et «que toute langue proclame, de Jésus Christ, qu'il est Seigneur, à la gloire de Dieu le Père»9. A cette même orientation répond aujourd'hui la présente Encyclique sur l'Esprit Saint qui procède du Père et du Fils; avec le Père et le Fils, il reçoit même adoration et même gloire: Personne divine, il est au cœur de la foi chrétienne et il est la source et la force dynamique du renouveau de l'Eglise10. Cette Encyclique découle du plus profond de l'héritage du Concile. En effet, les textes conciliaires, par leur enseignement sur l'Eglise elle-même et sur l'Eglise dans le monde, nous invitent à pénétrer toujours mieux le mystère trinitaire de Dieu, en suivant la voie évangélique, patristique, liturgique: au Père, par le Christ, dans l'Esprit Saint.

    De cette manière, l'Eglise répond aussi à certains désirs profonds qu'elle pense lire dans le cœur des hommes d'aujourd'hui: une découverte nouvelle de Dieu dans sa réalité transcendante d'Esprit infini, tel que Jésus le présente à la Samaritaine; le besoin de l'adorer «en esprit et en vérité»11; l'espoir de trouver en lui le secret de l'amour et la puissance d'une «création nouvelle»12: oui, vraiment celui qui donne la vie.

    L'Eglise se sent appelée à cette mission d'annoncer l'Esprit alors qu'avec la famille humaine, elle arrive au terme du second millénaire après le Christ. Devant un ciel et une terre qui «passent», elle sait bien que «les paroles qui ne passeront point»13revêtent une éloquence particulière. Ce sont les paroles du Christ sur l'Esprit Saint, source inépuisable de l'«eau jaillissant en vie éternelle»14, vérité et grâce du salut. Elle veut réfléchir sur ces paroles, elle veut rappeler ces paroles aux croyants et à tous les hommes, tandis qu'elle se prépare à célébrer - comme on le dira en son temps - le grand Jubilé qui marquera le passage du deuxième au troisième millénaire chrétien.

    Naturellement, les réflexions qui suivent n'ont pas pour but d'examiner de manière exhaustive la très riche doctrine sur l'Esprit Saint, ni de privilégier telle ou telle solution des questions encore ouvertes. Elles ont comme objectif principal de développer dans l'Eglise la conscience que «l'Esprit Saint la pousse à coopérer à la réalisation totale du dessein de Dieu qui a fait du Christ le principe du salut pour le monde tout entier»15.

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  • Les pièces grégoriennes du dimanche de la Pentecôte

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    Du site d'Una Voce :

    Dimanche de la Pentecôte – Schola « Liquescentes » de Pologne (2007) et Abbaye de Montserrat (1959)

    « Hymne Veni Creátor »Dimanche de la Pentecôte - Schola "Liquescentes" de Pologne (2007) et Abbaye de Montserrat (1959)

  • Pentecôte : quels sont les 7 dons de l'Esprit Saint ?

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    Quels sont les sept dons de l’Esprit Saint ? (source)

    Pentecote 2019 esprit 3

    Mais recevoir l’Esprit Saint, qu’est-ce que cela change ? Que recevons-nous en recevant l’Esprit ? Déjà l’hymne très ancienne Veni Creator Spiritus demandait à l’Esprit de donner « les sept dons de son amour ». Mais c’est surtout Thomas d’Aquin qui, par sa réflexion théologique, a formalisé une liste de sept dons de l’Esprit :

    • La sagesse : elle fait goûter la présence de Dieu, dans un plus grand compagnonnage avec lui, et un plus grand dynamisme missionnaire. C’est le don contemplatif par excellence.
    • L’intelligence : elle aide à entrer dans le mystère de Dieu, à comprendre de l’intérieur la foi, les Écritures, à distinguer l’erreur de la vérité. Par ce don, chaque chrétien peut devenir un authentique théologien.
    • La science : elle permet de reconnaître Dieu à l’oeuvre dans la nature et dans l’histoire, de recevoir le monde comme un don de Dieu. Elle donne le sens de la précarité de l’univers.
    • La force : elle donne la persévérance dans l’épreuve, le courage du témoignage. Elle soutient les martyrs mais aide aussi au quotidien à accomplir son devoir d’état et à vivre le combat spirituel. C’est l’héroïsme de la petitesse.

    « Ma grâce te suffit, dit le Seigneur, car ma puissance donne toute sa mesure dans la faiblesse. » (2 Co 12, 9)

    • Le conseil : c’est le don du discernement spirituel. Il ajuste ce qu’il convient de faire ou d’éviter, de dire ou de taire. Il dispose à voir clair en soi et dans les autres.
    • La piété : elle fait entrer dans l’expérience de la paternité de Dieu, de sa proximité, de sa tendresse. Elle nous donne la confiance de l’enfant. Elle nous rend proche aussi des autres.
    • La crainte : ce n’est pas la peur de Dieu mais le sens de sa grandeur. La conscience de l’infinie distance entre le Tout-Autre et nous, ses créatures. Ce don suscite une attitude d’humilité et d’émerveillement.
  • Hymne au Saint-Esprit: Veni Creator Spiritus

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    Veni, creator Spiritus,
    Mentes tuorum visita,
    Imple superna gratia
    Quæ tu creasti pectora.

    Qui diceris Paraclitus,
    Donum Dei altissimi,
    Fons vivus, ignis, caritas
    Et spiritalis unctio.

    Tu septiformis munere,
    Dextræ Dei tu digitus,
    Tu rite promissum Patris,
    Sermone ditans guttura.

    Accende lumen sensibus,
    Infunde amorem cordibus,
    Infirma nostri corporis
    Virtute firmans perpeti.

    Hostem repellas longius
    Pacemque dones protinus ;
    Ductore sic te prævio
    Vitemus omne noxium.

    Per te sciamus da Patrem,
    Noscamus atque Filium ;
    Te utriusque Spiritum
    Credamus omni tempore.

    Deo Patri sit gloria,
    Et Filio, qui a mortuis
    Surrexit, ac Paraclito
    In saeculorum saecula. Amen.

    1) Viens, Esprit Créateur,
    Visite l'âme de tes fidèles,
    Emplis de la grâce d'En-Haut
    Les cœurs que tu as créés.

    2) Toi que l'on nomme le Conseiller,
    Don du Dieu Très-Haut,
    Source vive, feu, charité,
    Invisible consecration.

    3) Tu es l'Esprit aux sept dons,
    Le doigt de la main du Père,
    L'Esprit de vérité promis par le Père,
    C'est toi qui inspires nos paroles.

    4) Allume en nous ta lumière,
    Emplis d'amour nos cœurs,
    Affermis toujours de ta force
    La faiblesse de notre corps.

    5) Repousse l'ennemi loin de nous,
    Donne-nous ta paix sans retard,
    Pour que, sous ta conduite et ton conseil,
    Nous évitions tout mal et toute erreur.

    6) Fais-nous connaître le Père,
    Révèle-nous le Fils,
    Et toi, leur commun Esprit,
    Fais-nous toujours croire en toi.

    7) Gloire soit à Dieu le Père,
    au Fils ressuscité des morts,
    à l'Esprit Saint Consolateur,
    maintenant et dans tous les siècles. Amen.

     

  • Qui est l'Esprit Saint ?

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    Qui est l’Esprit-Saint ? (source)

    L’Esprit Saint un grand inconnu ? Un fantôme ? Le Saint-Esprit quelque chose de nébuleux sans grande importance ou inaccessible ? Découverte de quelqu’un qui nous est très proche !

    « Nous tous, qui le visage dévoilé, reflétons comme un miroir la gloire du Seigneur, nous sommes transformés en la même image, de gloire en gloire, comme par le Seigneur, l’Esprit. » (2 Cor. 3:18). Mais qui est-il cet Esprit ?

    Nombreux sont ceux qui se sentent mal à l’aise lorsqu’on parle de l’Esprit Saint (ou du Saint-Esprit) :

    - Pour certains, l’Esprit Saint est une force, une force divine, englobant tout et déterminant le cours des événements humains.

    - D’autres conçoivent l’Esprit Saint non comme une force impersonnelle mais comme une personne, un agent envoyé par Dieu pour accomplir sa volonté, en quelque sorte un des anges principaux.

    - Pour d’autres encore, l’Esprit est simplement un autre nom du seul vrai Dieu, un nom qui souligne sa nature invisible.

    En réalité, ces différentes façons de parler de l’Esprit Saint sont inexactes et enferme l’Esprit Saint dans nos propres pensées alors que le Saint-Esprit souffle où il veut.

    Un peu d’exégèse

    Le mot hébreu qui désigne l’Esprit Saint dans la Bible est rouâch, en grec πνεῦμα / pneũma, qui signifie très concrètement le souffle, ce qui est insufflé dans les poumons. Il ne s’agit donc pas, comme la traduction française (Saint-Esprit) ou anglaise (Holy Ghost) pourraient le laisser entendre, d’un fantôme ou d’un esprit immatériel.

    Dans le livre de la Genèse, c’est l’esprit de Dieu qui plane comme un vent sur les eaux au commencement de la création (1:2), Dieu donne la vie à Adam en lui insufflant son haleine (2:7). L’esprit de Dieu inspire aux hommes la sagesse (p. ex. Genèse 41:38 ; Exode 31:3), la prophétie (p. ex. Nombres 11:25s ; Isaïe 61:1), des prouesses (p. ex. Juges 14:6), etc. L’expression ‘Esprit Saint’, rare dans l’Ancien Testament, fréquente dans le Nouveau, est utilisée dans le même sens. C’est par la puissance créatrice de l’Esprit Saint que Marie se trouve enceinte (Matthieu 1:18), que Jésus libère les hommes des démons (Matthieu 12:22 - 32) ; c’est l’Esprit qui donne aux chrétiens de dire ‘Jésus est Seigneur’ (1 Corinthiens 12:3).

    En réalité, c’est surtout là où Dieu touche le monde, et en particulier la vie humaine, que la Bible et l’Église parlent de l’esprit de Dieu ou de l’Esprit Saint. C’est pourquoi l’Esprit Saint est parfois appelé ‘le doigt de Dieu’. L’Esprit Saint transforme la vie humaine. La Bible en parle souvent. St Paul dit par exemple : ‘le fruit de l’Esprit est charité, joie, paix, longanimité, serviabilité, bonté, confiance dans les autres, douceur, maîtrise de soi’ (Galates 5:22 - 23). Quand nous voyons la charité, la paix, la bonté, etc. dans la vie de quelqu’un, nous voyons Dieu, l’Esprit Saint, qui le touche.

    Jésus promet l’Esprit Saint

    Avant sa mort, Jésus a promis que lui et le Père enverraient à ses disciples « une autre aide » (Jean 14:16 ;15 : 26). Le mot grec traduit par « aide » est PARAKLETOS. Ce mot peut vouloir dire un avocat ou un assistant pour des questions légales. Dans un contexte plus large, il signifie une personne qui donne encouragement, conseil et force. L’oeuvre d’un aide est celle d’une personne.

    L’Esprit Saint est Dieu

    L’Esprit Saint n’est pas une simple aide, il est Dieu. L’Esprit Saint est Dieu de la même manière et au même niveau que le Père et le Fils. Différentes références à l’Esprit Saint sont interchangeables avec celles faites à Dieu (Actes 5:3-4). L’Esprit Saint est associé au Père et au Fils sur la base d’une égalité (Matthieu 28:19). Il partage la même divinité et possède les mêmes attributs que les autres membres de la Trinité tout en gardant des aspects spécifiques de sa propre personne. Il est le garant de l’unité au sein de la trinité, le lien d’amour et de communion étroite entre le Père et le Fils. Il est le Dieu qui agit, la personne qui atteste que la Parole vient du Père par le Fils.

    L’Esprit Saint est une personne

    Comme vous pouvez le constater, l’Esprit Saint est une personne. Il est Dieu. Cependant, il est distinct du Père et du Fils. Une division de responsabilité existe entre le Père, le Fils et l’Esprit. En quelque sorte, le rôle de l’Esprit Saint est celui d’un exécutif, de quelqu’un désigné pour exécuter les desseins de Dieu.

    L’Esprit Saint le grand oublié ?

    Il existe une certaine tension concernant le Saint-Esprit. Puisque Jésus-Christ est le centre de notre foi, nous pouvons facilement ignorer l’Esprit et le traiter comme s’il n’existait pas. Nous pouvons aussi aller à l’autre extrême et centraliser notre attention tellement sur lui que nous oublions que l’Esprit a été donné pour glorifier le Fils. Il est même possible d’essayer d’utiliser l’Esprit en attendant de lui ce qu’il n’a jamais dit qu’il ferait.

    En réalité tout est question d’équilibre. En effet, L’Esprit Saint ne va pas sans le Christ et le Père et vis versa.

    L’oeuvre du Saint-Esprit

    Lorsque Dieu veut agir dans notre vie, il le fait par le Saint-Esprit. Son oeuvre principale consiste à transformer les croyants en l’image de Christ. Il enseigne, instruit et conduit dans la vérité (Jn 16:13-15). Il produit le fruit de l’Esprit dans notre vie (Gal. 5:22-23) et il accorde les dons et capacités spirituels pour le service du Royaume (1 Cor. 12:4, 7,11). Dans toute l’histoire du salut, l’Esprit Saint guide les hommes :

    - A la création, il participe à la création du monde, en donnant la vie à ce que le Père et le Fils ont créé (Gn 1 et 2).

    - Dans l’Ancien Testament, il choisit et équipe des hommes et des femmes pour le service de Dieu, en leur accordant différents dons. De plus, il inspire les paroles des prophètes et les Ecritures.

    - Dans la vie de Jésus-Christ : l’Esprit Saint conçoit Jésus en Marie. Il l’oint en vue de l’accomplissement de son ministère en harmonie avec la volonté du Père.

    - Dans la vie du croyant : c’est par l’oeuvre intérieure de l’Esprit Saint que le croyant est sauvé et régénéré. Il sanctifie le croyant progressivement pour que sa vie devienne de plus en plus un reflet de l’amour de Dieu.

    - Dans l’Eglise : à la Pentecôte l’Esprit est donné en abondance et d’une manière permanente à l’Eglise afin d’être fidèle à l’enseignement de Christ.

    - Dans le monde : aujourd’hui, l’Esprit Saint suscite des hommes de paix et de bien partout dans le monde sans distinction de religion.

    Vivons de l’Esprit

    En somme, par son souffle, l’Esprit Saint nous fait entrer, vivre, communier à l’Amour même de Dieu. Toute la puissance d’aimer que les hommes ont pu déployer depuis le commencement des siècles (des parents pour leurs enfants, des mamans pour leur bébé, des fiancés et des gens mariés, ...), tout cela ne donne qu’une petite idée de l’Amour de l’Esprit Saint.

    Cet amour est en nous et pour nous. Est-ce que nous lui permettons d’agir ? N’ayons pas peur ! Personne, mieux que l’Esprit Saint ne respecte notre liberté, sinon l’amour ne serait pas vrai, pas total. Dieu ne peut rien contre notre liberté. Il ne peut rien sans nous ... ni nous sans lui. Si je n’accepte pas de me laisser conduire là où il veut, rien ne se passera. Il faut donc lui dire : « Seigneur, viens brûler mon coeur au feu de ton amour ! ». C’est à nous de décider...

  • Pentecôte : les dons de l'Esprit Saint

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    Les dons du Saint-Esprit

    par Stéphane Seminckx (Didoc)

    A la Pentecôte, Jésus nous envoie son Esprit.

    Par la grâce et les dons que la troisième Personne de la Sainte Trinité nous accorde, nous pouvons nous identifier pleinement au Christ, le Fils éternel du Père.

    Le Seigneur, qui nous a aimés jusqu’au bout (cf. Jn 13, 1), ne s’est pas contenté de nous offrir sa vie, ce qui est déjà la marque suprême de l’amour (cf. Jn 15, 13). Dans l’Eucharistie, Il nous donne littéralement sa vie, en nous offrant son Corps et son Sang (ainsi que Sa Parole, dans la liturgie de la Parole). Sur la croix, Il nous a donné ce qu’il avait de plus cher sur la terre, sa propre Mère. Il a permis que son Cœur soit transpercé, pour livrer tout ce qu’il contient, le sang et l’eau, figure de l’Eucharistie et du Baptême, et, avec eux, de tous les sacrements. A l’Ascension, il a élevé notre condition humaine jusqu’à la droite du Père, où siège maintenant Jésus, vrai Dieu et vrai homme.

    Enfin, à la Pentecôte, Jésus nous communique son Esprit : « le Consolateur, l’Esprit-Saint, que mon Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera toutes choses, et vous rappellera tout ce que je vous ai dit » (Jn 14, 26). L’Esprit nous enseigne et nous communique la plénitude de la charité et de la vérité.

    Les dons du Saint-Esprit sont comme le vent qui souffle dans les voiles du bateau de notre existence. Ils nous permettent d’aller plus vite et plus loin dans notre identification au Christ. Autrement dit, dans la vie chrétienne, nous n’en sommes pas réduits à ramer, c’est-à-dire à compter sur nos seules forces humaines.

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  • Pentecostes : Factus est repente, de caelo sonus advenientis spiritus vehementis…

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    Soudain, il se fit du ciel le bruit de l’arrivée d’un vent impétueux, là où ils étaient assis, alleluia : tous furent remplis du Saint-Esprit et professant les merveilles de Dieu¨ : une composition musicale de l’un des plus jeunes musiciens écossais, James MacMillan. « Jeune », c’est une façon de parler puisqu’il est né en 1959 ! Mais voilà, en musique la jeunesse n’a pas d’âge. MacMillan est un homme de convictions: politiques (très « à gauche ») et religieuses (catholique dans un pays protestant): Son épouse et lui sont tertiaires dominicains, c’est dire s’ils sont engagés. La référence au sacré est de fait omniprésente dans son œuvre. Ici la superbe « transfiguration » et non défiguration du propre de l’antienne de communion de la messe grégorienne traditionnelle de la Pentecôte.