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  • "Pour tous" ou "pour beaucoup" ? François prend le contrepied de Benoît XVI

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    Du site de la FSSPX

    Le pape François prend le contrepied de Benoît XVI

    31 AOÛT 2020
     
    Une session du concile de Trente

    Le pape François a approuvé la nouvelle édition du missel romain en langue italienne. Celle-ci comporte une traduction que Benoît XVI, alors pape, considérait – à juste titre – comme erronée, et dont il avait demandé la rectification.

    La consécration du précieux Sang du canon de la messe comporte, aussi bien dans le missel traditionnel que dans le nouveau missel, cette formule : « Hic est calix sanguinis mei, (…) qui pro vobis et pro multis effundetur – Ceci est le calice de mon Sang (…) qui sera versé pour vous et pour beaucoup ».

    Cependant, après la promulgation du Novus Ordo, nombre de versions en langue vernaculaires ont traduit : « qui sera versé pour vous et pour tous ». Ainsi en anglais – for all, en allemand – für alle, en espagnol – por todos, et en italien – per tutti. En français, il y a une certaine équivoque, la traduction la plus usuelle étant : « pour la multitude ».

    L’intervention de Benoît XVI

    Trois mois après son élection, Benoît XVI entreprit de corriger ce point. Il demanda d’abord une consultation des épiscopats mondiaux qui fut réalisée par la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements.

    Le 17 octobre 2006, le cardinal Arinze, préfet de ladite congrégation, adressait une lettre à tous les présidents des conférences épiscopales. Il constatait que beaucoup de traductions vernaculaires usaient du « pour tous » et affirmait que cela n’entamait pas la validité de la messe. Cependant, il donnait six raisons pour traduire « pour beaucoup » :

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  • Les étranges prises de position du président de l'Académie pontificale pour la vie

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    De Stefano Fontana sur le site de la Nuova Bussola Quotidiana

    La révolution de Mgr Paglia : comment je détruis votre morale catholique

    31-08-2020

    Sur la question de l'avortement, il n'y a pas que l'avancée de l'Avvenire (qui a pris une position d'ouverture à l'égard de la loi italienne qui autorise le recours à l'avortement; ndeBelgicatho). Dans une interview au quotidien américain Crux, Monseigneur Vincenzo Paglia, président de l'Académie pontificale pour la vie, nie l'existence de principes moraux auxquels on ne peut déroger et accuse d'exploitation politique ceux qui utilisent le droit à la vie comme critère de vote. La référence implicite concerne les élections américaines, mais les déclarations de Paglia sont conformes à une approche désormais consolidée qui déforme les fondements fondamentaux de la théologie morale catholique.

    Ce que l'archevêque Vincenzo Paglia, président de l'Académie pontificale pour la vie, a dit dans sa très récente interview avec le Crux (ici) corrompt le sens de la théologie morale catholique par des déclarations choquantes. Toutefois, avant de les examiner, il peut être utile de faire une hypothèse.

    Face à l'engagement moral du vote aux élections politiques, la première chose qu'on nous a appris à faire est de voir s'il y a des violations du droit primaire à la vie dans le programme du parti. S'il était écrit qu'un tel parti admet l'avortement ou l'euthanasie, on ne serait pas autorisé à voter pour ce parti. Et ce, même s'il y avait des éléments positifs que l'on pourrait partager dans ce même programme. On ne peut pas faire le bien en consentant au mal.

    Où trouver ces enseignements ? Dans toute la théologie morale catholique telle qu'elle nous a été (jusqu'à présent) enseignée. On les trouve notamment dans la Note doctrinale de la Congrégation pour la doctrine de la foi de 2002 : "La conscience chrétienne bien formée ne permet à personne de favoriser par son vote la mise en œuvre d'un programme politique ou d'une seule loi dans lesquels les contenus fondamentaux de la foi et de la morale sont subvertis par la présentation de propositions alternatives ou contraires à ces contenus".

    Les catholiques ne doivent jamais isoler un élément du contexte global de la Doctrine sociale de l'Église, car le bien commun n'est pas constitué d'un contenu unique, alors qu'il existe des "principes moraux qui ne permettent pas d'exceptions" et qu'à leur égard, la responsabilité devient "plus évidente et chargée de responsabilité". Le droit à la vie est certainement tel, puisque l'enfant à naître ne peut jouir d'aucun autre droit. Le droit à la vie a donc sa propre priorité fondamentale, exige un respect absolu et constitue donc le premier critère d'évaluation du vote. On peut ne pas voter pour un parti qui le défend pour d'autres raisons, mais on n'est jamais autorisé à voter en faveur d'un parti qui le nie pour quelque raison que ce soit.

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  • On compte plus de martyrs chrétiens aujourd’hui que durant tous les siècles précédents

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    D'Agnès Pinard Legry/avec I.Media sur Aleteia.org

    Il y a plus de martyrs chrétiens aujourd’hui que durant tous les siècles précédents

    31 août 2020

    « Il y a eu plus de chrétiens martyrisés dans le siècle passé que durant tous les siècles précédents » et la tendance n’est pas en train de diminuer, a assuré Mgr Celestino Migliore, nonce apostolique en France, lors d’une méditation délivrée le 25 août à l’occasion d’un pèlerinage dans le diocèse de la Rochelle.

    L’Église compte, hier comme aujourd’hui, de nombreux martyrs persécutés au nom de leur foi. Si l’histoire des premiers martyrs de l’Église de Rome est particulièrement connue et rappelée à plusieurs occasions dont les Litanies des saints, les martyrs sont loin d’avoir disparu. « Il y a eu plus de chrétiens martyrisés dans le siècle passé que durant tous les siècles précédents » et la tendance n’est pas en train de diminuer, a relevé Mgr Celestino Migliore, nonce apostolique en France, dans une méditation le 25 août à l’occasion d’un pèlerinage de l’île Madame (Charente-Maritime) qui commémore chaque année le martyre de plus de 800 prêtres sous la Révolution.

    « Les martyrs d’aujourd’hui stimulent le travail de l’Église sur différents fronts », a-t-il détaillé. Parce qu’ils offrent « un témoignage contre la négation de la liberté religieuse et une demande pressante aux États de mettre en œuvre des mesures de protection », ces « martyrs d’aujourd’hui stimulent le travail de l’Église sur différents fronts, par exemple, en promouvant la liberté religieuse, l’unité entre les églises chrétiennes, l’amitié entre les religions du monde et le pouvoir transformant du pardon en politique », a-t-il considéré.

    La douceur de Dieu « nous amène à poser une limite à notre tendance à nous faire valoir devant les autres, de décider pour les autres, de toujours parler, de vouloir avoir un contrôle absolu de ce qui arrive autour de nous », a poursuivi plus largement le diplomate. Une alternative selon lui « efficace à la voie de la violence qui aujourd’hui est souvent retenue comme unique pour porter quelque résultat ».