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  • La Babel synodale va reprendre de plus belle

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    De Stefano Fontana sur la NBQ :

    La Babel synodale continue

    (...) Le concept de synodalité est vague et théologiquement imprécis ; il est même erroné lorsqu'on affirme que « l'Église est synodale » ; la synodalité est considérée comme un « processus » et une « méthode à apprendre », mais cela l'expose à des malentendus dus à la primauté de la praxis sur la doctrine ; la synodalité actuelle est en net contraste avec celle de Paul VI ; le concept de « peuple de Dieu » subit une distorsion horizontale ; le sensus fidei des fidèles est compris comme un « nez » qui doit guider les Pasteurs eux-mêmes ; le « souffle » de l'Esprit est conçu comme un vent de nouveauté ; on ne distingue plus l'Église enseignante de l'Église apprenante ; on adopte des méthodes « démocratiques » et d'assemblée, empruntées aux pratiques du monde, tant politiques que corporatives ; on utilise des expressions à caractère psychologique, sentimental ou sociologique, telles que « conversion relationnelle » ou « conversation dans l'Esprit », comme on peut le lire également dans l'Instrumentum laboris préparé pour la deuxième session du Synode actuellement en cours.

    La nature et la structure du Synode sont modifiées par le nouveau concept de synodalité. À son tour, le Synode, ainsi transformé, diffuse la nouvelle synodalité dans tous les aspects de la vie de l'Église. (...) Certes, des questions comme le diaconat féminin, le célibat des prêtres ou l'évolution de la morale sexuelle sont très pertinentes, mais le vrai problème se situe en amont de ces sujets et d'autres sujets brûlants et réside précisément dans la nouvelle conception de la synodalité. Il se peut que cela ne se traduise pas à court terme par des déclarations bouleversantes sur les questions limites que nous venons d'évoquer, que les tactiques permettent de gérer les choses sans compromis clairs, que les questions épineuses soient diluées ou reportées... mais si la nouvelle conception de la synodalité demeure, la bombe reste amorcée, ses fragments se répandront dans les pratiques quotidiennes, les sensibilités des pasteurs et des fidèles changeront réellement par inertie ou par assimilation aux comportements dominants.

    La nouvelle synodalité se propagera par mille ruisseaux d'en bas, au fur et à mesure que de nouvelles pratiques se multiplieront, comme les bénédictions de couples homosexuels, les célébrations syncrétistes avec d'autres religions, les synodes diocésains avec un pouvoir délibératif ou avec des propositions indécentes auxquelles, cependant, l'évêque ne dira pas non par esprit synodal, de nouveaux rôles pour les laïcs, en particulier les femmes, à l'autel pendant la messe, même en prétextant un manque de prêtres, la contestation des nominations de curés au nom de la démocratie synodale, la création de conseils et d'agrégations diocésains avec la présence d'athées, etc. Sans parler de l'action de groupes et d'associations catholiques de contestation et de lutte, comme l'« Alliance pour l'égalité catholique » suisse, qui agissent pour imposer de nouvelles pratiques sur des questions cruciales.

    Ces observations nous ramènent à l'image de Babel. Beaucoup se plaignent de la confusion qui, même un an plus tard, continue à planer autour du synode et ne se rendent pas compte que cette confusion est fonctionnelle à la nouvelle synodalité. Le 16 février 2024, François a inopinément retiré des travaux synodaux la compétence sur dix macro-sujets, qui ont été confiés à dix groupes d'étude extérieurs au synode qui devront conclure leurs travaux d'ici juin 2025. On pourrait penser qu'en retirant ces patates chaudes, il a affaibli le synode, mais il l'a au contraire rendu plus libre, plus agile et plus efficace. C'est l'un des nombreux aspects de la Babel synodale : le cadre est constamment révisé et d'autres acteurs interviennent au fur et à mesure de l'avancement des travaux. Le Synode lui-même n'est qu'un des acteurs de la nouvelle synodalité qui se déroule désormais « à plusieurs voix », comme un processus diffus et donc plus pénétrant. Outre les dix nouveaux groupes d'étude et les interventions quasi quotidiennes de François en faveur des communautés homosexuelles et LGBT, qui influencent indubitablement les travaux du synode, il convient de rappeler le mouvementisme des dicastères du Saint-Siège. L'Académie pontificale pour la vie, dirigée par Mgr Vincenzo Paglia, a donné de nombreuses preuves de la manière « synodale » de traiter les questions épineuses de bioéthique... La Déclaration Fiducia supplicans (18 décembre 2023) du Dicastère pour la doctrine de la foi, avec son admission de la bénédiction des couples homosexuels, a certainement montré au Synode un nouveau chemin pour « marcher ensemble ». Il en va de même pour Dignitas infinita (8 avril 2024), qui étend le concept de synodalité à l'ensemble de la fraternité humaine.

    (...) Il est difficile de nier que nous sommes en présence de « coups de grâce » par des interventions ciblées de multiples acteurs qui dictent l'ordre du jour du Synode et inhibent la pensée autonome des synodes. Il est également difficile de nier que la nouvelle synodalité est plus large et plus profonde que le Synode lui-même. De cette manière, cependant, la Babel se révèle être une Babel ordonnée. Les acteurs sont nombreux, mais il y a une direction. (...)

    La majorité des fidèles ne connaît pas ou peu ces questions, mais ce n'est pas un obstacle à la mise en œuvre du synodalisme, car les masses inconscientes peuvent être conduites (dans leur bonne foi) vers des formes révolutionnaires de religiosité sans qu'elles s'en rendent compte. La gestion « à plusieurs voix » permet ensuite des choix tactiques articulés : en cas de controverse, le pape n'intervient pas mais nomme une commission, comme dans le cas du diaconat féminin ; de nombreuses questions seront finalement tranchées par François, peut-être même atténuées, mais entre-temps les processus auront avancé ; les positions extrêmes seront attribuées à l'intempérance de l'assemblée et non à ceux qui ont mené les travaux, sauf pour les reprendre dans de nouveaux contextes. De cette manière, les responsabilités se diluent, de sorte que le « peuple de Dieu » ne sait plus où donner de la tête et suivre le courant. La synodalité est comme un poisson qui échappe aux mains de ceux qui veulent l'attraper et qui, en même temps, produit ses effets.

  • 112 églises incendiées ou vandalisées au Canada

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    Du site "Pour une école libre au Québec" :

    Canada — 112 églises incendiées ou vandalisées, timide réaction du PM Trudeau qui organisa un sommet sur l'islamophobie (m à j)

    Mise à jour du 30 septembre 2024

    Au Canada, 112 églises été vandalisées, incendiées ou profanées depuis l'annonce de la découverte apparente de prétendues sépultures à proximité d'un pensionnat à Kamloops, en Colombie-Britannique.

    Depuis, trois autres tribus amérindiennes ont annoncé des découvertes similaires situées près d'anciens pensionnats.


    En réponse à ces annonces, des radicaux d'extrême gauche ont saisi cette occasion pour terroriser les communautés catholiques et autres communautés chrétiennes en s'en prenant aux églises.

    Projet de loi pour durcir les peines

    Les conservateurs fédéraux ont introduit le projet de loi C-411 pour augmenter la peine pour le crime d'incendie criminel contre les églises.

    Le texte modifie le Code criminel afin d’ériger en infraction le fait de causer un feu de végétation et le fait de causer par le feu ou une explosion un dommage à un lieu de culte. Il exige également que le tribunal considère comme circonstance aggravante, dans le contexte d’un incendie criminel par négligence, le fait que l’infraction a provoqué un feu de végétation ou la destruction d’un lieu de culte.

    Parmi les dernières églises incendiées :

    L'Église Saint George Anglican Church, at Loon Lake Sask a été incendiée samedi 28 septembre.

    Le bâtiment datant de 1938 qui accueillait encore des offices mensuels. Personne n'a été blessé, mais la cause de l'incendie fait l'objet d'une enquête.

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  • Thérèse de Lisieux (1er octobre) : catéchèse de Benoît XVI

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    Lors de l'audience générale du 6 avril 2011, Benoît XVI a consacré sa catéchèse à sainte Thérèse de Lisieux :

    Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus

    Chers frères et sœurs,

    Je voudrais vous parler aujourd’hui de sainte Thérèse de Lisieux, Thérèse de l’Enfant Jésus et de la Sainte Face, qui ne vécut que 24 ans dans ce monde, à la fin du XIXe siècle, conduisant une vie très simple et cachée mais qui, après sa mort et la publication de ses écrits, est devenue l’une des saintes les plus connues et aimées. La «petite Thérèse» n’a jamais cessé d’aider les âmes les plus simples, les petits, les pauvres, les personnes souffrantes qui la priaient, mais elle a également illuminé toute l’Eglise par sa profonde doctrine spirituelle, au point que le vénérable Pape Jean-Paul IIen 1997, a voulu lui conférer le titre de Docteur de l’Eglise, s’ajoutant à celui de patronne des missions, qui lui avait été attribué par Pie XI en 1927. Mon bien-aimé prédécesseur la définit «experte en scientia amoris» (Novo Millennio ineunten. 42). Cette science, qui voit resplendir dans l’amour toute la vérité de la foi, Thérèse l’exprime principalement dans le récit de sa vie, publié un an après sa mort sous le titre Histoire d’une âme. C’est un livre qui eut immédiatement un immense succès, et qui fut traduit dans de nombreuses langues et diffusé partout dans le monde. Je voudrais vous inviter à redécouvrir ce petit-grand trésor, ce commentaire lumineux de l’Evangile pleinement vécu! L’Histoire d’une âme, en effet, est une merveilleuse histoire d’Amour, racontée avec une telle authenticité, simplicité et fraîcheur que le lecteur ne peut qu’en être fasciné! Mais quel est cet Amour qui a rempli toute la vie de Thérèse, de son enfance à sa mort? Chers amis, cet Amour possède un Visage, il possède un Nom, c’est Jésus! La sainte parle continuellement de Jésus. Reparcourons alors les grandes étapes de sa vie, pour entrer au cœur de sa doctrine.

    Thérèse naît le 2 janvier 1873 à Alençon, une ville de Normandie, en France. C’est la dernière fille de Louis et Zélie Martin, époux et parents exemplaires, béatifiés ensemble le 19 octobre 2008. Ils eurent neuf enfants; quatre d’entre eux moururent en bas âge. Les cinq filles survécurent, et devinrent toutes religieuses. A l’âge de 4 ans, Thérèse fut profondément frappée par la mort de sa mère (Ms A, 13r). Son père s’installa alors avec ses filles dans la ville de Lisieux, où se déroulera toute la vie de la sainte. Plus tard, Thérèse, frappée d’une grave maladie nerveuse, fut guérie par une grâce divine, qu’elle-même définit comme le «sourire de la Vierge» (ibid., 29v-30v). Elle reçut ensuite la Première Communion, intensément vécue (ibid., 35r), et plaça Jésus Eucharistie au centre de son existence.

    La «Grâce de Noël» de 1886 marque un tournant important, qu’elle appelle sa «complète conversion» (ibid., 44v-45v). En effet, elle guérit totalement de son hypersensibilité infantile et commence une «course de géant». A l’âge de 14 ans, Thérèse s’approche toujours plus, avec une grande foi, de Jésus Crucifié, et prend à cœur le cas, apparemment désespéré, d’un criminel condamné à mort et impénitent (ibid., 45v-46v). «Je voulus à tout prix l’empêcher de tomber en enfer» écrit la sainte, dans la certitude que sa prière le mettrait en contact avec le Sang rédempteur de Jésus. C’est sa première expérience fondamentale de maternité spirituelle: «tant j'avais de confiance en la Miséricorde infinie de Jésus», écrit-elle. Avec la très Sainte Vierge Marie, la jeune Thérèse aime, croit et espère avec «un cœur de mère» (cf. RP 6/10r).

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  • Sainte Thérèse de Lisieux : une "petite voie" toujours d'actualité

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    De sur le site de Correspondance Européenne :

    Sainte Thérèse, une “petite voie” toujours d’actualité

    Cette année marque également les 100 ans de sa béatification (29 avril 1923), qui a précédé de deux ans seulement sa canonisation (17 mai 1925). Le Jubilé des Carmélites consacré à sainte Thérèse a été inauguré le 8 janvier dans la Basilique de Lisieux par l’ouverture de la Porte Sainte par Monseigneur Habert, évêque de Bayeux et Lisieux.

    La dévotion à sainte Thérèse, qui s’était déjà manifestée parmi les soldats français pendant la Première Guerre mondiale, s’est considérablement accrue après sa canonisation, et bientôt, avec l’arrivée de grandes foules de pèlerins, il est devenu nécessaire de construire une grande basilique dans la ville où la sainte avait vécu et quitté la terre le 30 septembre 1897. C’est surtout le pape Pie XI, très attaché à la sainte de Lisieux, au point d’en faire l’inspiration centrale de son pontificat, qui a soutenu activement le projet. En 1926, l’architecte parisien Jules Barbier présente sa proposition : un grand bâtiment néo-gothique non loin du couvent des Carmes, inspiré du sanctuaire de Lourdes. L’année suivante, l’architecte lillois Louis-Marie Cordonnier fait une autre proposition, totalement différente, inspirée de la basilique du Sacré-Cœur de Paris, et c’est ce projet qui est approuvé.

    Sainte Thérèse est proclamée patronne des missionnaires le 14 décembre 1927. Quinze jours plus tard, Mgr Lemonnier meurt et son successeur, Emmanuel Suhard, craint que le projet soit trop ambitieux par rapport aux ressources disponibles. Cependant, les importantes donations qui parvenaient au Carmel, les offres qui arrivaient du monde entier et le soutien du Pape ont permis de poursuivre le travail. Le chantier est ouvert le 30 septembre 1929 avec la pose de la première pierre par le cardinal Alexis-Armand Charost, archevêque de Rennes et légat du pape. La crypte a été inaugurée le 11 juillet 1937 à l’issue du Congrès eucharistique national tenu par le cardinal Eugenio Pacelli, alors légat papal et futur pape Pie XII. La basilique a été consacrée le 11 juillet 1954 par l’archevêque de Rouen et primat de Normandie, Joseph-Marie-Eugène Martin, en présence de l’archevêque de Paris, Maurice Feltin.

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  • Honte à l'évêque de Namur !

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    La pusillanimité de l'évêque de Namur lui fait honte (source) :

    Mgr Warin : « Le témoignage chrétien doit être plus humble »

    Dès le jeudi soir, Mgr Pierre Warin était, avec les autres évêques belges, à Melsbroek pour accueillir le pape à sa sortie de l’avion. Durant ces journées marathon, il aura eu, une seule fois, l’occasion de lui serrer la main et d’échanger trois mots avec lui. Si Mgr Warin est heureux de l’accueil que le pape a reçu, il a moins apprécié ses prises de position notamment sur l’avortement.

    Beaucoup de personnes ont, sans doute, été déçues de ne pouvoir approcher le pape, de ne pouvoir lui serrer la main, échanger quelques mots avec lui… Contrairement à ce que l’on pourrait penser, les évêques sont, à peine, plus privilégiés. Samedi, alors que le pape François quittait la basilique de Koekelbergh, Mgr Warin a échangé, avec lui, une poignée de main et quelques mots. C’était là la seule et unique fois.

    Alors que la frénésie autour de ce voyage se calme, l’évêque de Namur ne peut s’empêcher d’être partagé dans ses impressions quant à ce séjour. « J’ai beaucoup aimé que le pape François aille à la rencontre des plus pauvres. J’ai apprécié, à Louvain-la-Meuse, qu’il félicite la chanteuse. Et puis, il y a eu l’accueil qu’il a reçu. Il a été acclamé. »

    Mgr Warin a moins apprécié les différents propos du Saint-Père sur la place des femmes ou encore l’avortement. « Il a suscité la polémique. Il faut accepter notre société comme elle est. Le témoignage chrétien doit être plus humble. Je me doute que le pape n’écrit pas tous ses discours mais il faut tenir compte du contexte du pays dans lequel on se trouve. »