Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Art - Page 73

  • Quand l'homosexualité choisit de s'afficher dans les églises

    IMPRIMER

    Le Vatican a protesté contre la présentation de clichés photographiques montrant des personnes homosexuelles s'embrassant dans des églises. Le Saint-Siège y voit "une offense à la spiritualité du lieu" et a ainsi obtenu que ces photos soient retirées mais elles circulent dans un diaporama largement diffusé par leur auteur, un "artiste" espagnol qui feint de ne pas comprendre la réaction des autorités de l'Eglise. Ce n'est évidemment pas un hasard si le photographe a choisi à chaque fois de faire poser ses sujets en plein milieu des églises, de façon bien provocatrice devant les maître-autel un peu à la façon des femen. En attendant, la publicité de l'artiste qui se prétend catholique est assurée et on peut s'attendre à ce que tout le microcosme gay relayé par des médias complaisants dénonce l'attitude homophobe du Vatican... Une ixième version du scenario bien connu : à la provocation des uns répond la réaction des autres soulevant la tempête de protestations escomptée.

    On peut aller voir comment les journaleux répercutent cette intervention du Vatican et constater le niveau de mauvaise foi des commentaires  : 

  • BXL, 19 octobre : folia par les pèlerins danseurs

    IMPRIMER

    Folia 2013.jpgUn Spectacle à Bruxelles

    Folia

    « Dans la forme de l’homme, c’est la totalité de son œuvre que Dieu a consignée » (Ste H. von Bingen).  

    Il a créé l’homme en forme de croix, inscrivant en son corps sa vocation, corps ouvert aux dimensions de l’univers et de l’accueil de l’autre. Rien de tel que les bras ouverts pour être à l’image et à la ressemblance du Père !« Pour le chrétien, il n’est donc pas question de s’évanouir dans l’ombre, mais de monter dans la lumière de la croix » (P. Teilhard de Chardin).

    La croix ! Folie de Dieu, plus sage que les hommes.

    Cette présentation originale parcourt le mystère chrétien, de la Genèse à la Résurrection. Les ‘ Pèlerins danseurs ‘ de Namur sont rejoints, pour l’occasion, par une petite équipe intergénérationnelle de 7 à 70 ans. Par une écriture très simple de leur corps dans l’espace, toutes et tous témoigneront du mouvement de vie que l’Incarnation de Dieu est appelée à opérer en tout être humain. Leur démarche est, par ailleurs, accompagnée par un ensemble de musiciens, heureux d’apporter à ce spectacle leurs compétences instrumentales et vocales, lui donnant ainsi une tonalité plus vive encore.

    Le travail proposé par les ‘Pèlerins danseurs’ consiste en une pédagogie gestuelle, conçue à partir du modelage naturel de l’homme, enracinée dans la Tradition chrétienne et fondée sur la Parole de Dieu dans la Bible. Toute la chorégraphie « Folia » est portée par cette expérience osant effectivement le lien entre le corps de l’homme vivant, et la Parole de Dieu dans la Bible. Quoi de plus normal, somme toute, pour celles et ceux qui se réclament du Dieu incarné !                                  

    Site : www.lespelerinsdanseurs.eu

    • Quand ?  le samedi 19 octobre 2013 à 20h
    • Où ?   Eglise St Julien - Avenue Lebon, 1 - 1160 Auderghem
    • N.B. : « Folia » sera présenté à Tournai le samedi 23 novembre 2013.
    • Info’s : 0487/11 11 02 - peldanseursbelg@hotmail.com
  • Sur les écrans... (29/9/2013)

    IMPRIMER

    Dernières sorties cinéma http://www.lecran.fr/
    Blue Jasmine
    Jasmine est probablement un des meilleurs films de Woody Allen, rien que ça...
    En premier lieu il porte bien la signature de son auteur (à la fois scénariste et réalisateur). On y retrouve les introspections nerveuses (quoique bien moins insupportables que dans...
     
    2 Guns (libre accès)
    N'écoutez pas les mauvaises langues et, particulièrement, la presse française. Ce film est loin, très loin d'être un navet.
    Bien sûr, il est vrai que l'idée d'un duo de flics dépareillé (un rigolo, et un noir sérieux,...
     
    Rush
    Deux machines humaines, dans des machines à rouler. La fascination pour le sport automobile ne pouvait que se repaître du long duel qui opposa Niki Lauda et James Hunt dans les années 80.
    Mais ce genre de film est très délicat. On se souvient de la grosse...
     
    Players
    Richie, étudiant de Princeton, se fait enrôler par Ivan, mafieux gérant de sites de jeux de hasard. Dès leur rencontre, une sorte de partie se lance, où leur vie et leur argent sont en jeu. Il n’y a pas assez de place pour tous les requins qui pullulent au...
     

  • Leuven (Park) : exposition d'icônes à l'Aide à l'Eglise en Détresse

    IMPRIMER

    Sans titre.jpg

    Où?: Aide à l'Église en Détresse Abdij van Park 5 3001 Louvain
    Quand?: 08/09/2013 - 29/09/2013 10:00-17:00 - Weekend:14:00-18:00

    Icônes - œuvres de Lucia Lipkens-Janssen

    Dimanche 8 septembre 2013 à 15h00 : Visite guidée par l'iconographe Lucia Janssen 
    Dimanche 15 septembre 2013 à 15h00 : D. Victor Yudin : Sur la liturgie orthodoxe
    Dimanche 22 septembre 2013 à 15h00 : Sur le soutien apporté par Aide à l'Église en Détresse à l'Église orthodoxe russe
    Samedi 28 septembre 2013 à 15h00 : Visite guidée par l'iconographe Lucia Janssen 
    Dimanche 29 septembre 2013 à 15h00 : Visite guidée par l'iconographe Lucia Janssen

    Saint Luc l'Évangéliste en tant qu'iconographe de la Sainte Mère de Dieu Hodegetria
    Sur l'icône, nous voyons Saint Luc tandis qu'il écrit la Sainte Mère de Dieu Hodegetria. Hodegetria signifie ‘Celle qui montre le Chemin’. L'icône est en outre Acheiropoiètos, ce qui veut dire qu'elle n'a pas été réalisée par la main de l'homme. D'après la tradition, un ange a interrompu Saint Luc et a achevé l'icône.


    Le produit de l'exposition est destiné au couvent Notre-Dame-de-la-Protection à Lviv (Ukraine). La communauté des sœurs contemplatives n'a que des revenus limités provenant, entre autres, de la création d'icônes. À peine de quoi couvrir la nourriture, l'électricité et le chauffage. L'abbesse, Mère Metodija, a demandé le soutien d'Aide à l'Église en Détresse pour les soins à prodiguer à 17 sœurs âgées et malades.

    Entrée gratuite

  • Abbaye de Maredret : stage de chant grégorien (29/10-1/11)

    IMPRIMER

    S t a g e  d e  C H A N T  G R É G O R I E N

    320670_1.jpeg

    par François Houtart, orgue, composition, chant grégorien

    Avec la participation de Liliana Sallustio, soprano

    Date et heures :

    Mardi 29/10 rendez vous à 14:00

    Mercredi 30/10 9:00 à 16:00

    Jeudi 31/10 9:00 à 18:00

    Vendredi 01/11 9:00 à 15:30

    Contenu du cours :

    • Le « geste du chanteur » et l'acoustique des mots
    • La relation écriture neumatique, texte et agogique
    • Les 8 modes, une autre couleur sonore
    • Pratique : répertoire pour la fête de la Toussaint
    • Polyphonies du Moyen Âge (Ecole de Notre-Dame)

    à l'Abbaye de Maredret Rue des Laidmonts 9 B-5537 MAREDRET

    Tél. : + 32 (0)82 21 31 80 Fax : + 32 (0)82 21 31 89 Courriel : accueil@abbaye-maredret.be

    Accessibilité : Pour tout âge et tout niveau (annoncer vos motivations)

    Préparation : Répertoire pour la fête de la Toussaint

    Conditions de participation : Cours : 100 € quatre jours ou 30 € par jour

    Logement et repas (8:00, 13:00 & 19:00) à l'abbaye : 33 € par jour

    ING BE18 3101 6932 1165 « Stage grégorien » ou « 01 11 2013 »

    Organum Novum, asbl

    Pour inscription et tout autre renseignement :

    • 32 (0)2 345 85 21

    Abbaye de Maredret ou www.francois-houtart.eu

    www.lilianasallustio.com

  • Les films qui sortent sur les écrans

    IMPRIMER

    Dernières sorties cinéma (l'Ecran)
    Jimmy P. (Psychothérapie d'un Indien des Plaines)
    Il s’agit de l’adaptation de l’ouvrage scientifique du même nom du psychanalyste et anthropologue Georges Devereux publié en 1951 et qui relatait l’expérience de l’auteur dans son traitement du traumatisme psychologique d’un indien Blackfoot...

    No Pain No Gain (libre accès)
    « No Pain, No Gain ». Le dicton, très ancré dans les mentalités américaines, reflète l’esprit de travail ardent des USA. Le rêve américain, bâtir sa vie seul comme un « self-made-man », comme...

    Gibraltar
    Le réalisateur de l'excellent film L'assaut a refrappé. Il s'attaque cette fois au sujet des douanes et le fait bien en s'inspirant de la vie réelle de Marc Fiévet (que Gilles Lellouche n'a pas souhaité rencontrer pour ne pas être influencé...

    Le Majordome
    Le Majordome est vraiment un film qui sort de l'ordinaire, et ceci pour plusieurs raisons.

    D'abord le réalisateur Lee Daniels, qui pioche régulièrement des petits oscars et des palmes un peu partout, est un grand cinéaste. Je ne résiste pas à...

  • Edith Piaf, une croyante attachée à sainte Thérèse de Lisieux

    IMPRIMER

    La foi d’Edith Piaf et sa dévotion pour sainte Thérèse de Lisieux (aleteia.org - Isabelle Cousturié))

    Pour les 50 ans de la mort d’Edith Piaf, sortie en avant-première du film « Edith Piaf – Je crois tout simplement », au sanctuaire de Lisieux le 27 septembre

    Le 27 septembre prochain, à l’occasion des 50 ans de la mort d’Edith Piaf, Le Jour du Seigneur CFRT (Comité Français de Radio – Télévision) présentera le film documentaire « Edith Piaf  - Je crois tout simplement » en avant première au cinéma du Sanctuaire Sainte-Thérése de Lisieux.  

    Ce documentaire, réalisé par Marie-Christine Gambart, auteur de nombreux magazines et documentaires TV, sera ensuite diffusé le 6 octobre à 11h30 sur France 2, dans le Jour du Seigneur, puis pendant 15 jours sur le site.

    C’est un film qui « revisite  le  mythe Piaf sous l'angle de la foi. À l'aide de séquences tournées dans divers lieux où son souvenir est toujours vivant,  de chansons, d'images d'archives et de témoignages, on  découvre Piaf sous l’un de ses aspects les plus secrets. Celui  d’une femme qui a consacré sa vie à la dévotion de Sainte  Thérèse de Lisieux. Celui d’une artiste qui, avec ses moyens  propres, sa saga voire sa légende, tendait vers l’essentiel : l’amour absolu. Une poignante incursion  dans l'univers spirituel d'un « monstre sacré » de la chanson française », explique le bureau de presse du sanctuaire dans un communiqué.  

    La projection sera suivie d'un échange avec Marie-Christine Gambart, qui parlera des relations « discrètes » de la chanteuse avec le sanctuaire, et dira comment lui est venue l’idée de traiter cet aspect si intime de sa vie, ce qu’elle en ressort pour elle-même.

    « J’ai grandi avec Piaf et je pensais bien la connaître, sauf qu’en allant voir le film « La Môme » d’Olivier DAHAN, une très courte scène fait mention de sa guérison à Lisieux. Cette partie de la vie de Piaf m’était inconnue et cela m’a fort intrigué. Pour en savoir plus je me suis plongée dans le livre d’Hugues VASSAL et Jacqueline CARTIER « Édith et Thérèse ». Cela m’a ouvert les yeux au point de m’interroger : « Et si Édith n’avait pas été croyante, Piaf aurait-elle existé ? » C’est devenu le fil conducteur de mon film », anticipe déjà la réalisatrice aux internautes dans une interview sur le site du  sanctuaire de Lisieux.

    Tout le monde se souvient de « Mon Dieu », « L’hymne à l’amour », « Les trois cloches », « Mea Culpa »… Ces chansons ne témoignent-elles pas de la foi profonde de la « môme Piaf » ?

    Marie-Christine Gambart montre dans ce film comment la chanteuse, par suite d’une guérison reçue enfant à Lisieux,  fut toute sa vie reconnaissante à la « petite Thérèse », et comment elle la mit au cœur de sa vie et de ses choix. Pour la réalisatrice, même si Edith Piaf n’en parlait pas, tout transparaissait dans son œuvre :

    « De fait, je me suis attachée à revisiter Piaf sous cet angle spirituel. Par exemple, sa gestuelle sur scène les bras ouvert. Certains m’ont confié que ses concerts étaient comme une messe. Tel un prêcheur elle avait une véritable aura spirituelle et embarquait les gens avec elle. Relisez les textes de ses chansons - par exemple « Mon Dieu », c’est explicite. Même sa célèbre « petite robe noire » disait quelque chose de sa foi. », Explique-t-elle dans cette même interview.

    Pour aller plus loin sur sainte Thérèse, Edith Piaf et ses liens avec le sanctuaire avant d'aller voir le film : un petit tour sur le site du Jour du Seigneur qui propose toute une série de vidéos.

  • Marie, Salut non seulement du Peuple Romain mais du monde entier

    IMPRIMER

    De Sandro Magister :

    jpg_1350598.jpgFrançois et le miracle de l'icône

    Pourquoi le souverain pontife a placé, au centre de la veillée pour la paix, la plus vénérée des images de la Mère de Dieu conservées à Rome. Une histoire de foi qui remonte à Grégoire le Grand. Le commentaire du père Innocenzo Gargano 

    ROME, le 12 septembre 2013 – Après quelques jours, le caractère extraordinaire de la veillée présidée par le pape François sur la place Saint-Pierre, le soir du samedi 7 septembre, devient de plus en plus perceptible.

    Tout d’abord son motif : une journée de jeûne et de prière pour demander la paix en Syrie, au Moyen-Orient et partout où il y a la guerre. Avec la participation non seulement de catholiques mais également d’hommes de toute religion ou simplement "de bonne volonté". Pas uniquement à Rome mais dans un grand nombre de villes du monde.

    Ensuite la durée. On n’a pas le souvenir d’une autre veillée publique de prière ayant duré quatre heures consécutives, depuis le coucher du soleil jusqu’à la nuit noire, le pape étant constamment présent.

    Mais aussi le silence. Pendant tout le temps de la veillée, le recueillement des cent mille personnes qui remplissaient la place Saint-Pierre et ses environs a été intense et plein d’émotion. En harmonie avec l'austérité accentuée de la présence même du pape.

    Il y a surtout la forme qu’a prise la prière. Celle-ci a commencé par la récitation du chapelet, la plus évangélique et la plus universelle des prières "populaires", et par une méditation prononcée par le pape François. Elle s’est poursuivie par l'adoration du Saint-Sacrement. Elle a continué avec l’office des lectures – c’est-à-dire la psalmodie nocturne des moines – et la lecture de passages de Jérémie, de saint Léon le Grand et de l’Évangile de Jean. Elle s’est conclue par le chant du "Te Deum" et par la bénédiction eucharistique donnée par le pape.

    Mais ce qui a le plus frappé les personnes présentes, c’est peut-être l’arrivée sur la place, au début de la célébration, de l'icône mariale de la Vierge de Rome "Salus Populi Romani", portée par quatre hallebardiers de la Garde Suisse et précédée par deux petites filles tenant des bouquets de fleurs. L'icône a été placée devant le pape François, qui l’a vénérée avec dévotion et elle a été le point de référence de toute la veillée, à côté de l’autel.

    Lire la suite

  • Sauver le chant liturgique

    IMPRIMER

    chantres.jpg

    Excellente réflexion de Nicolas Bonnal sur Liberté Politique :

    Halte au massacre : sauvons l'excellence du chant chrétien

    C’est le temps des concerts en plein air ou dans les abbayes. Le temps aussi de redécouvrir la plénitude du chant liturgique, et du simple cantique à la messe de nos campagnes. Pour le meilleur, mais aussi parfois pour le pire. Comment chantons-nous, et pourquoi ? Profitons de l’été pour méditer sur l’excellence de nos chœurs, et la beauté de nos messes chantées…

    BEAUCOUP chantonnent à la messe le dimanche sans y prendre garde, laissant à des oreilles béotiennes et philistines le soin d’apprécier une véritable cacophonie de "bons choeurs" mais de voix éraillées. Si le prêtre et la chorale n’ont pas astreint l’assistance à une certaine discipline, cela peut à mon sens provoquer un véritable désastre sur le plan spirituel ; je le dis comme je le pense parce que de grandes voix et de grandes plumes se sont appliquées à dénoncer le chanté éraillé de la messe fatiguée qui n’honore pas Notre Seigneur.

    Il faut d’abord voir que la messe n’est pas une corvée, pas plus que le dimanche.

    Je me rappelle Sister Act, cette petite comédie osée racontant l’histoire d’une chanteuse réfugiée dans un couvent, et qui disait tout honnêtement que les gens préfèrent payer cent dollars au spectacle qu’aller écouter un chœur grelottant mais gratuit à la messe. C’est que le chœur – ou le cœur – n’y est pas. Le « catho » des médias, un peu oublieux de Bach et de Monteverdi, est alors le premier alors à collaborer à la mauvaise image qu’on a de lui, puisqu’il casse les oreilles de « son Dieu » comme de l’assistance.

    Lire la suite

  • Cathédrale de Tournai : les concerts MUSICA (août-septembre)

    IMPRIMER

    Affiches_Musica2013.jpg

    cliquer sur l'affiche

  • Art « sacré » : Le triomphe de l'horizontalité

    IMPRIMER

    « Argument cher à Benoît XVI, le rapport entre la beauté et l’expression de la foi est souvent à l’honneur des conférences liturgiques internationales, avec malheureusement peu de fruit constatable. En France, où tout est toujours plus idéologique, ce rapport est rarement objet de recherche et de discussion mais plutôt de provocations plus dures qu’ailleurs, comme celles de Serrano et de Castellucci l’ont illustré. Il faut dire que de nombreux ecclésiastiques – bien encouragés par les officines de la culture d’État –, quand on leur demandait leur avis – ce qui est de moins en moins le cas (voir la récente affaire d’un tournage à sujet « religieux », particulièrement scandaleux, imposé au curé de l’église militaire du Val-de-Grâce) –, se sont faits les promoteurs convaincus du plus désacralisant des arts contemporains. Comme dans le domaine de l’art en général, il s’agit de subvertir un cadre esthétique classique par des œuvres contemporaines dont la signification provocatrice intrinsèque (dans le cas de l’art sacré, directement sacrilège) est ainsi démultipliée par l’outrage fait à l’écrin dans lequel elles sont perpétrées (en l’espèce église, cathédrale).

    Dans la ligne de publications concernant soit l’imposture de l’art contemporain en général, soit les violences qu’on inflige par lui au sacré, l’historien Philippe Conrad a réalisé une remarquable synthèse, très documentée, que nous sommes heureux de vous livrer cette semaine.

    Philippe Conrad est professeur d’histoire, collaborateur régulier de Spectacle du Monde, intervenant régulier des universités d’été de Renaissance catholique, et désormais aux commandes de la Nouvelle Revue d’Histoire. La réflexion qu’il nous propose met l’Église de France face à ses responsabilités en matière d’abandon du sacré au profit du profane, et qui plus est du profane contemporain, quitte à finir par se faire complice de la profanation qu’il représente idéologiquement...

    Philippe Conrad, comme notamment Aude de Kerros et Christine Sourgins, vise spécialement les provocations de l’art contemporain investissant le sacré. En soulignant que les clercs qui soutiennent cet investissement, le font par désir d’« évangéliser la culture contemporaine », sans se soucier du fait qu’elle est par nature antiévangélique. Mais à un niveau moins violent et tout aussi dévastateur, il y a la banalisation par l’adoption des formes étrangères les plus profanes. C’est ce que remarquait le directeur des Musées du Vatican, le professeur Antonio Paolucci qui, lors d’une présentation à Rome d’un ouvrage sur les églises construites dans l’Urbs depuis le Jubilé de l’an 2000 exprimait le jugement suivant : « Plus que de nouvelles églises, il semble s’agir de musées ou de grands magasins. Des lieux privés du sens du sacré, qui n’invitent pas à la méditation et sans aucune inspiration mystico-religieuse. »

    En tout cela, on est très proche de la question liturgique, car l’esthétique religieuse contemporaine (qui se veut contemporaine : il faut être de son temps !) se conjugue avec une liturgie dont le principal souci est d’être contemporaine. Cette esthétique adoptée par bien des clercs, profanatrice par provocation (Le Christ sur une chaise électrique, de Gap), mais souvent par la plus plate banalisation (les fauteuils de salon contemporain dans un chœur baroque, ou le baptistère-cendrier), est-elle autre chose que du snobisme, le snobisme des clercs qui commanditent des vêtements liturgiques à André Courrèges ou Jean-Charles de Castelbajac ? Ce qui va de pair dans l’intention et dans la réalisation avec une liturgie qui s’est mondanisée, pour être « de son temps ». Avec un grand nombre de degrés du côté de l’art et du côté de la liturgie, on peut dire qu’à un art sacré de la disparition de Dieu correspond une liturgie de la disparition du dogme. »

    Référence :
    paix-liturgique.org

    Ce n’est pas de se servir des matières ou des techniques contemporaines que l’on reproche à l’esthétique des vêtements, des objets, des meubles ou des édifices du culte d’aujourd’hui, mais d’être trop souvent sans grande inspiration religieuse. Il est vrai que les pastiches du gothique ou l’ « art » sulpicien du XIXe siècle ne valaient pas beaucoup mieux, encore qu’ils puissent traduire une piété sincère. On ne peut même pas en dire autant de l’art « religieux » sécularisé.

    3834903158.jpgSur ce thème, on peut aussi, à titre d'exemple, épingler (sur le site officiel des médias catholiques belges francophones) la déclaration péremptoire de l’abbé Michel Teheux, conseiller du projet de modernisation « look ikea » (photo) du chœur de la cathédrale de Liège : « Le principe de l’incarnation est fondateur de l’identité chrétienne, en art aussi. Il ne s’agit pas seulement de ‘faire moderne’, il s’agit d’une cohérence symbolique existentielle: toute expression chrétienne se doit d’être ‘actuelle’. L’évêque [ndb : Mgr Jousten, aujourd’hui émérite)] et le chapitre cathédral ont osé donner corps à cette cohérence. ». Avec l'argument d'autorité en prime, intimidant, non ? Michel Teheux est aussi l’auteur des nocturnales déployant trapézites, majorettes et chevaux de cirque dans le même « espace" (sacré?) …

     JPSC