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  • "Léon XIV, ou la rupture avec la confusion": l'éclairage de Jeanne Smits

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    De Jeanne Smits sur Réinformation TV :

    Habemus papam ! Léon XIV, ou la rupture avec la confusion

    Léon XIV rupture confusion

    La première apparition du pape Léon XIV au balcon de Saint-Pierre, après la proclamation de l’Habemus papam, nous a d’abord convaincu d’une chose, presque surprenante : nous avons un pape ! Le cardinal Robert Prevost s’est coulé dans la fonction – une fonction restaurée – avec une gravité empreinte de bienveillance, habillé comme un pape, parlant comme un pape, et ouvrant son discours par ces mots qui renvoient immédiatement au Christ : « La paix soit avec vous. » Notre Seigneur n’a-t-il pas envoyé ses disciples en mission en leur enjoignant de dire, dans quelque maison qu’ils visitent : « La paix soit sur cette maison » ? Et ce sont les premiers mots que Jésus a prononcés – comme l’a aussitôt rappelé Léon XIV – lui, le Bon Pasteur après sa résurrection.

    Léon XIV a aussi rappelé que « l’humanité a besoin de Lui comme le pont qui lui permet d’être atteinte par Dieu et par son amour ». Lui, le Christ, le Dieu fait homme, est en effet en tant qu’homme « l’unique médiateur » entre Dieu et l’humanité. Il n’y en a pas d’autre. Il n’y a pas d’autre religion qui puisse ainsi relier l’homme à Dieu.

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  • Prions pour notre Pape Léon : que le Seigneur le préserve et le vivifie

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    "Prions pour notre Pape Léon : que le Seigneur le préserve et le vivifie, qu'il soit heureux sur la terre, et qu'il ne soit pas entraîné par l'âme de ses ennemis. Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Eglise, et les portes de l'enfer ne prévaudront pas contre Elle."

  • L'archevêque Gänswein à propos du pape Léon XIV : « Ce pape inspire l'espoir, l'espoir, l'espoir »

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    De Tom Colsy sur le Catholic Herald :

    L'archevêque Gänswein à propos du pape Léon XIV : « Ce pape inspire l'espoir, l'espoir, l'espoir »

    13 mai 2025

    L'archevêque Georg Gänswein, ancien préfet de la Maison pontificale, a décrit les résultats du récent conclave papal comme marquant le début d'une nouvelle ère pour l'Église, une ère marquée par la clarté, la stabilité et une rupture décisive avec la confusion du passé.

    Dans une interview accordée au Corriere della Sera, Gänswein a décrit l'élévation du cardinal Robert Prevost comme un moment de « grande et bonne surprise », ajoutant qu'il avait ressenti un sentiment immédiat d'espoir lorsque le nouveau pape est apparu sur le balcon de la basilique Saint-Pierre.

    « Optiquement et acoustiquement, ce pape inspire l’espoir, l’espoir, l’espoir », a déclaré Gänswein, qui a longtemps été l’assistant du pape Benoît XVI.

    « Nous pouvons commencer à compter sur une papauté capable de garantir la stabilité. »

    L'archevêque, qui est nonce apostolique dans les États baltes depuis juin 2024, a parlé chaleureusement du pape Léon XIV, qui, selon lui, saura trouver un équilibre entre les traditions de Benoît XVI et l'approche pastorale du pape François.

    « Si nous combinons les chaussures noires de Bergoglio avec la clarté doctrinale cristalline de Ratzinger », a déclaré Gänswein, « sans rechercher l'originalité à tout prix, je pense que Léon XIV offrira une belle combinaison. » Cela, a-t-il suggéré, pourrait donner à l'Église un sentiment de renouveau sans pour autant abandonner son riche héritage doctrinal.

    L’un des thèmes clés sur lesquels Gänswein est revenu était la nécessité d’une clarté doctrinale à la suite de ce qu’il a décrit comme les années « confuses » sous le pape François.

    Il a déclaré : « Il existe aujourd'hui de fortes tensions dans l'Église et des conflits effrayants à l'extérieur. Je crois qu'une clarification doctrinale est nécessaire dès maintenant. La confusion de ces années doit être surmontée. »

    Dans cette optique, Gänswein considère les structures de l'Église non pas comme un obstacle, mais comme des outils essentiels pour aider le pape à gouverner. « Les institutions de l'Église ne sont pas une lèpre », a-t-il déclaré, soulignant l'importance de s'appuyer sur les structures existantes pour soutenir la papauté.

    Gänswein a également salué la décision de Léon XIV de présenter un texte écrit lors de son discours d'investiture, un petit geste qui, selon lui, témoigne de sérieux et d'un sens aigu de l'orientation. « Quand j'ai vu qu'il tenait un texte écrit à la main, je me suis dit : il a bien commencé », a observé Gänswein. « C'est un homme qui sait où il va. »

    Concernant le parcours de Léon XIV, Gänswein a exprimé sa surprise face à l'élection d'un pape américain, mais a suggéré que la diversité de son expérience – ayant travaillé au Vatican et comme missionnaire au Pérou – lui permettrait de s'adresser à un large public. « Il vient de nombreux horizons, et non d'un seul », a déclaré Gänswein. « Son expérience et sa capacité à parler plusieurs langues font de lui à la fois un pasteur et un gouverneur. »

    Gänswein a également indiqué qu'il s'attendait à ce que le pape s'installe au Palais apostolique, lieu de résidence traditionnelle du pape. « Je crois que Léon XIV ira certainement vivre au Palais apostolique », a-t-il déclaré. « Ce palais est destiné à être la résidence des papes. C'est sa fonction historique. »

    Revenant sur son propre séjour à Rome, Gänswein a réitéré sa conviction que les tensions entre les pontificats de Benoît XVI et de François doivent être apaisées. « La saison de l'arbitraire est révolue », a-t-il déclaré, indiquant que l'Église entre désormais dans une nouvelle phase. Il s'agit, suggère-t-il, d'une phase où la stabilité et la clarté reprendront le dessus.

    Il a également évoqué sa propre transition du Vatican vers les États baltes, confirmant que ses relations avec le pape François s'étaient apaisées depuis sa nomination. « J'ai souffert ces années-là, c'est vrai », a-t-il reconnu, faisant référence à son éviction du Vatican en 2020. « Mais j'ai mis les choses au clair avec François avant ma nomination comme nonce. »

    Gänswein est connu pour ses sympathies conservatrices et traditionalistes au sein de l'Église, notamment pour sa défense des pratiques liturgiques de l'Église. Dans une interview accordée au Tagespost en 2023, il a critiqué les restrictions imposées par le pape François à la messe traditionnelle en latin. Celles-ci, a-t-il révélé , ont « brisé… le cœur de Benoît XVI ».

    « Si l'on pense que depuis des siècles l'ancienne messe a été une source de vie spirituelle et de nourriture pour de nombreuses personnes, y compris de nombreux saints, il est impossible d'imaginer qu'elle n'ait plus rien à offrir », a-t-il remarqué.

    Et n'oublions pas que beaucoup de jeunes – nés bien après le Concile Vatican II et qui ne saisissent pas vraiment tout le drame qui l'entoure –, même s'ils connaissent la nouvelle messe, ont néanmoins trouvé un refuge spirituel, un trésor spirituel dans l'ancienne messe. Être privé de ce trésor… eh bien, je ne peux pas dire que cela me convienne.

    Tourné vers l'avenir, Gänswein s'est dit confiant dans le potentiel du pape Léon XIV pour apaiser les divisions au sein de l'Église et stabiliser sa gouvernance. « Le pape Prévost me donne beaucoup d'espoir », a-t-il conclu. « Je suis convaincu qu'il aura un impact positif au sein de l'Église et dans le monde. C'est un artisan de paix. »

  • Comment évangéliser dans la société du spectacle. Le pape Léon à l’épreuve des médias

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    De Sandro Magister sur Settimo Cielo (en français sur diakonos.be) :

    Comment évangéliser dans la société du spectacle. Le pape Léon à l’épreuve des médias

    Léon XIV (sur la photo quand il était missionnaire et évêque au Pérou) a consacré sa première audience publique ce lundi 12 mai aux quelques 5 000 journalistes issus des quatre coins du monde qui ont afflué à Rome pour l’élection du nouveau pape.

    « Paix » et « Vérité » auront été les mots-clés de son discours. Des objectifs susceptibles de coûter la liberté voire la vie à de nombreux journalistes. C’est pour eux que le pape a lancé d’emblée ce vibrant appel :

    « Permettez-moi de réaffirmer aujourd’hui la solidarité de l’Église avec les journalistes emprisonnés pour avoir cherché à rapporter la vérité, et par ces paroles, de demander la libération de ces journalistes emprisonnés. L’Église reconnaît dans ces témoins – je pense à ceux qui racontent la guerre au prix de leur vie – le courage de ceux qui défendent la dignité, la justice et le droit des peuples à être informés, car seuls des peuples informés peuvent faire des choix libres. La souffrance de ces journalistes emprisonnés interpelle la conscience des nations et de la communauté internationale, nous appelant tous à préserver les biens précieux que sont la liberté d’expression et la liberté de la presse ».

    En effet, de la Russie à l’Iran en passant par la Chine, on ne compte plus les journalistes jetés en prison. « Nous vivons des temps difficiles », a dit le pape Léon. Mais la communication et le journalisme ne peuvent exister en-dehors du temps et de l’histoire. « Comme nous le rappelle saint Augustin, qui disait : ‘Vivons bien, et les temps seront bons. Nous sommes les temps’ ».

    Ce n’est pas la première fois que l’augustinien Robert F. Prevost aborde la question des médias. Le 11 octobre 2012, son intervention au Synode convoqué par Benoît XVI sur « La nouvelle évangélisation pour la transmission de la foi chrétienne » portait déjà sur ce même thème.

    La salle de presse du Saint-Siège et « L’Osservatore Romano », comme de rigueur à l’époque, publiaient chaque jour un résumé de chaque intervention. Et ils ont donc fait de même pour celle de celui qui était à l’époque prieur général de l’Ordre de Saint-Augustin.

    Mais en lisant le texte intégral de son intervention, on est étonné par la clairvoyance de son diagnostic des biais médiatiques de la société actuelle, mais plus encore par ses références aux Pères de l’Église – d’Augustin à Ambroise en passant par Léon le Grand et Grégoire de Nysse – en tant que maîtres reconnus dans l’art de comprendre les enjeux communicationnels de leur époque et donc dans la compréhension de la manière d’évangéliser au mieux la société du Bas-Empire.

    Cette intervention de Prevost au Synode de 2012 a été conservée par ses soins dans deux vidéos enregistrées à l’époque par « Catholic News Service », l’agence de presse de la Conférence épiscopale des États-Unis.

    Et c’est à nouveau « Catholic News Service » qui, après l’élection de Prevost comme pape, a mis à disposition la même année une interview vidéo limpide d’une demi-heure environ de Francis X. Rocca, toujours sur le sujet des médias et de l’évangélisation.

    On trouvera ci-dessous la traduction de l’intervention de Prevost au Synode de 2012.

    Quant aux trois vidéos, elles sont disponibles sur cette page du blog du professeur Leonardo Lugaresi, éminent spécialiste des Pères de l’Église.

    *

    Les Pères de l’Église et les médias de leur temps. Une leçon pour l’aujourd’hui

    de Robert F. Prevost

    (Intervention au Synode sur l’évangélisation, le 11 octobre 2012)

    Les médias occidentaux sont remarquablement efficaces quand il s’agit d’encourager une certaine solidarité publique pour des croyances et des pratiques contraires à l’Évangile, comme par exemple l’avortement, l’homosexualité et l’euthanasie. Quant à la religion, les médias la tolèrent tout au plus comme quelque chose de ringard ou de bizarre, pourvu qu’elle ne s’oppose pas activement aux positions éthiques que les médias revendiquent pour eux-mêmes.

    Par conséquent, quand des personnes religieuses s’expriment contre ces mêmes positions, les médias mettent la religion sous le feu des projecteurs et la dépeignent comme idéologique et insensible aux besoins soi-disant vitaux des personnes vivant dans le monde actuel.

    Cette sympathie pour les choix de vie antichrétiens encouragée par les médias a été enracinée dans l’opinion publique avec tant de maestria et d’ingéniosité que lorsque des personnes entendent le message chrétien, ce dernier leur semble inévitablement cruel au niveau idéologique et émotionnel, tout le contraire de l’humanisme attribué au point de vue antichrétien.

    Les pasteurs catholiques prêchant contre la légalisation de l’avortement et la requalification du mariage sont décrits comme des personnes idéologisées, dures et insensibles. Pas pour quelque chose qu’ils auraient fait ou dit, mais bien parce que le public confronte leur message avec le ton bienveillant et plein de compassion de l’image, fabriquée par les médias, d’hommes et de femmes enfermés dans des situations de vie moralement compliquées, qui prennent des décisions présentées comme saines et bonnes.

    C’est le cas, par exemple, de la manière dont les familles alternatives, y compris celles formées de couples de même sexe ayant adopté des enfants, sont représentées dans les séries télévisées et dans les films.

    Si la nouvelle évangélisation veut réussir à contrer ce biais médiatique envers la religion et l’éthique, les pasteurs, les prédicateurs, les enseignants et les catéchistes devront être bien mieux informés qu’ils ne le sont sur le contexte de l’évangélisation dans un monde dominé par les médias de masse.

    Les Pères de l’Église ont offert une réponse magistrale aux courants littéraires et rhétoriques non chrétiens et antichrétiens actifs dans l’Empire romain et qui structuraient l’imaginaire religieux et éthique de l’époque.

    Les « Confessions » d’Augustin, avec leur image forte du « cœur inquietum » ont défini la façon dont les chrétiens et les non chrétiens se sont représenté l’aventure de la conversion religieuse en Occident.

    Dans la « Cité de Dieu », saint Augustin s’appuie sur le récit de la rencontre entre Alexandre le Grand et un pirate caricatural pour ironiser sur la légitimité morale présumée de l’empire romain.

    Les Pères de l’Église, dont Jean Chrysostome, Ambroise, Léon le grand et Grégoire de Nysse ne furent pas de grands orateurs parce qu’ils furent de grands prédicateurs : ils furent de grands prédicateurs parce qu’ils furent avant tout de grands orateurs.

    Pour le dire autrement, leur évangélisation a été couronnée de succès en grande partie parce qu’elle comprenait les fondements de la communication sociale adaptés au monde dans lequel ils vivaient. Par conséquence, ils comprenaient en détail les techniques avec lesquelles les centres de pouvoir séculier de ce monde manipulaient l’imaginaire religieux et l’éthique populaire de leur époque.

    En outre, l’Église devrait résister à la tentation de penser pouvoir rivaliser avec les médias de masse modernes en transformant la liturgie sacrée en un spectacle.

    À ce propos, des Pères de l’Église comme Tertullien nous rappellent aujourd’hui que le spectacle visible est le domaine du « saeculum » et que notre mission et celle d’introduire les personnes à la nature du Mystère, comme antidote au spectacle.

    ———

    Sandro Magister est le vaticaniste émérite de l’hebdomadaire L’Espresso.
    Tous les articles de son blog Settimo Cielo sont disponibles sur diakonos.be en langue française.
    Ainsi que l’index complet de tous les articles français de www.chiesa, son blog précédent.

  • Quand le futur Léon XIV consacrait son diocèse à Notre-Dame de Fatima

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    De Walter Sanchez Silva sur CNA :

    Prière de consécration du pape Léon XIV à Notre-Dame de Fátima sharethis sharing button

    Le pape Léon XIV, alors qu'il était évêque de Chiclayo, au Pérou, a offert une prière spéciale de consécration à la Sainte Vierge Marie devant la statue pèlerine de Notre-Dame de Fátima, dont la fête est célébrée par l'Église catholique le 13 mai.

    Le 7 janvier 2019, après avoir demandé un an plus tôt que l'image mariale soit apportée à Chiclayo depuis le sanctuaire de Fátima au Portugal, l'évêque de l'époque, Robert Prevost, a offert une messe spéciale dans la cathédrale Sainte-Marie à laquelle ont assisté un grand nombre de fidèles.

    « Mon souvenir de la consécration de janvier 2019 est que l'évêque [Prevost] a accepté très facilement, par amour pour la Vierge. Je me souviens que nous, prêtres, étions en retraite et que nous lui avons demandé la permission pour recevoir nous aussi l'image et nous consacrer, et il a accepté », a déclaré le père Jorge Millán Cotrina, curé de la paroisse de la Sainte-Famille à Chiclayo, dans une déclaration à ACI Prensa, le partenaire d'information en espagnol de CNA.

    « C'était très émouvant, car ici, à Chiclayo, les gens sont très mariaux. Le nom original de la ville est Notre-Dame des Vallées de Chiclayo, que les Franciscains lui ont donné au XVIe siècle », a-t-il poursuivi.

    « Le pape est dévoué à la Vierge Marie, mais pas sous un titre spécifique, bien qu'il puisse s'agir de la Mère du Bon Conseil , qu'il est récemment allé vénérer en Italie. » Cependant, il a également célébré des messes pour « Notre-Dame de Guadalupe, Notre-Dame de Lourdes et Notre-Dame du Mont Carmel », en raison de la grande dévotion mariale des habitants de Chiclayo.

    Concernant l'élection du cardinal Prevost comme successeur de saint Pierre, Millán a déclaré qu'en voyant l'annonce, il avait ressenti « une émotion immense, indescriptible » et une cause de « grande joie, grande paix et une âme ouverte à l'espoir, car il y a toujours de petites choses qui sont déroutantes, et savoir qu'il sera là nous donne un certain espoir que les choses iront mieux ».

    « Non pas à cause de lui, mais à cause de sa personnalité, à cause de sa docilité aux choses de Dieu, au Saint-Esprit », a-t-il précisé.

    Le prêtre a également commenté que lorsqu'il a entendu le pape Léon XIV mentionner son « diocèse bien-aimé de Chiclayo » depuis le balcon de la basilique Saint-Pierre, « beaucoup d'entre nous ont été émus aux larmes ».

    Ci-dessous se trouve la prière de consécration que le pape Léon XIV a récitée devant la statue pèlerine de Notre-Dame de Fátima lorsqu'il était évêque de Chiclayo :

    « Moi, Robert Francis Prevost Martínez, je fais de ce jour un acte de consécration, de repentance, de pardon et de réparation à Dieu pour toutes les transgressions qui ont eu lieu au Pérou.

    Je le fais devant Dieu et pour ceux qui, hier comme aujourd'hui, ont cherché à anéantir la foi catholique. Je demande pardon, et par cet acte de pardon, nous voulons que cette consécration nous encourage à rechercher au Pérou la conversion et l'unité dont nous avons tant besoin, et qui ne viennent que de Dieu.

    « Par cet acte de repentance, de pardon et de réparation à Dieu, je renouvelle la consécration du Pérou, unie aux diocèses, paroisses, prêtres, diacres, séminaristes, religieux, religieuses et laïcs, au Sacré-Cœur de Jésus et au Cœur Immaculé de Marie.

    « Je désire ainsi consacrer et abandonner à Dieu tout ce que nous sommes et tout ce que nous avons, et recevoir en retour son amour éternel et sa protection pour chaque personne et chaque famille au Pérou.

    « Et disons ensemble, Je vous salue Marie… »

    Cet article a été initialement publié par ACI Prensa, le partenaire d'information en espagnol de CNA.

  • Saint Mathias, apôtre (14 mai)

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    Un texte du Bienheureux John Henry Newman (Sermon « The Yoke of Christ » PPS, vol. 7, n°8) :

    « Demeurez dans mon amour..., pour que ma joie soit en vous, que vous soyez comblés de joie »

          Le Christ s'en était allé ; les apôtres possédaient, certes, en abondance la paix et la joie, plus encore que lorsque Jésus était avec eux. Mais justement ce n'était pas une joie « comme le monde la donne » (Jn 14,27). C'était sa joie à lui, née de la souffrance et de l'affliction. C'était cette joie que Matthias a reçu quand on a fait de lui un apôtre... Les autres avaient été choisis pour ainsi dire dans leur enfance : héritiers certes du Royaume, mais encore « sous des tuteurs, des intendants » (Ga 4,2). Tout apôtres qu'ils aient été, ils ne comprenaient pas encore leur vocation ; ils gardaient en eux des pensées d'ambition humaine, des désirs de richesse, et on les acceptait ainsi pour un temps... Saint Matthias est entré d'emblée dans l'héritage. Dès son élection, il a pris sur lui le pouvoir de l'apôtre et le prix à payer. Aucun rêve de réussite terrestre ne pouvait effleurer ce trône qui s'élevait sur la tombe d'un disciple passé au crible et déchu, à l'ombre même de la croix de celui qu'il avait trahi. 

    Oui, Saint Matthias peut bien nous redire aujourd'hui les paroles de notre Seigneur : «Chargez-vous de mon joug, mettez-vous à mon école » (Mt 11,29). Car ce joug, il l'a porté lui-même, d'emblée... Dès sa « jeunesse apostolique », il a porté le joug du Seigneur. Embarqué sans délai pour son grand Carême, il y a trouvé la joie... « Si quelqu'un veut venir à ma suite, qu'il se renie, qu'il prenne sa croix et qu'il me suive. » (Mt 16,24) Venir au Christ, c'est venir à sa suite ; prendre sa croix, c'est se charger de son joug ; s'il nous dit qu'il est léger, c'est qu'il est son joug à lui ; c'est lui qui le rend léger, sans en faire pourtant autre chose qu'un joug laborieux... Je ne veux pas dire, bien sûr, loin de là, que la vie à la suite du Christ manque de joie et de paix. « Mon joug est facile à porter, dit Jésus, et mon fardeau léger » (Mt 11,30). C'est la grâce qui le rend tel, car il demeure austère...: c'est une croix.