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Au rythme de l'année liturgique - Page 15

  • C'est aujourd'hui que s'accomplit cette parole de l'Ecriture

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     Evangile du jour : Luc, 1, 1-4 ; 4, 14-21

    Plusieurs ont entrepris de composer un récit des événements qui se sont accomplis parmi nous, tels que nous les ont transmis ceux qui, dès le début, furent les témoins oculaires et sont devenus les serviteurs de la Parole. C'est pourquoi j'ai décidé, moi aussi, après m'être informé soigneusement de tout depuis les origines, d'en écrire pour toi, cher Théophile, un exposé suivi, afin que tu te rendes bien compte de la solidité des enseignements que tu as reçus.

    Lorsque Jésus, avec la puissance de l'Esprit, revint en Galilée, sa renommée se répandit dans toute la région. Il enseignait dans les synagogues des Juifs, et tout le monde faisait son éloge. Il vint à Nazareth, où il avait grandi. Comme il en avait l'habitude, il entra dans la synagogue le jour du sabbat, et il se leva pour faire la lecture. On lui présenta le livre du prophète Isaïe. Il ouvrit le livre et trouva le passage où il est écrit : L'Esprit du Seigneur est sur moi parce que le Seigneur m'a consacré par l'onction. Il m'a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres, annoncer aux prisonniers qu'ils sont libres, et aux aveugles qu'ils verront la lumière, apporter aux opprimés la libération, annoncer une année de bienfaits accordée par le Seigneur. Jésus referma le livre, le rendit au servant et s'assit. Tous, dans la synagogue, avaient les yeux fixés sur lui.

    Alors il se mit à leur dire : « Cette parole de l'Écriture, que vous venez d'entendre, c'est aujourd'hui qu'elle s'accomplit. »

    Ignace, sur "le Temps d'y penser", propose ce commentaire à propos de l'Evangile du jour :

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  • La conversion de saint Paul (25 janvier) (Benoît XVI)

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    3-conversion-of-st-paul-fra-angelico.jpgLors de l'audience générale du mercredi 3 septembre 2008, Benoît XVI a consacré sa catéchèse à la conversion de saint Paul :

    Chers frères et sœurs,

    La catéchèse d'aujourd'hui sera consacrée à l'expérience que saint Paul fit sur le chemin de Damas et donc sur ce que l'on appelle communément sa conversion. C'est précisément sur le chemin de Damas, au début des années 30 du 1er siècle, et après une période où il avait persécuté l'Eglise, qu'eut lieu le moment décisif de la vie de Paul. On a beaucoup écrit à son propos et naturellement de différents points de vue. Il est certain qu'un tournant eut lieu là, et même un renversement de perspective. Alors, de manière inattendue, il commença à considérer "perte" et "balayures" tout ce qui auparavant constituait pour lui l'idéal le plus élevé, presque la raison d'être de son existence (cf.Ph 3, 7-8). Que s'était-il passé?

    Nous avons à ce propos deux types de sources. Le premier type, le plus connu, est constitué par des récits dus à la plume de Luc, qui à trois reprises raconte l'événement dans les Actes des Apôtres (cf. 9, 1-19; 22, 3-21; 26, 4-23). Le lecteur moyen est peut-être tenté de trop s'arrêter sur certains détails, comme la lumière du ciel, la chute à terre, la voix qui appelle, la nouvelle condition de cécité, la guérison comme si des écailles lui étaient tombées des yeux et le jeûne. Mais tous ces détails se réfèrent au centre de l'événement:  le Christ ressuscité apparaît comme une lumière splendide et parle à Saul, il transforme  sa  pensée  et  sa  vie  elle-même. La splendeur du Ressuscité le rend aveugle:  il apparaît ainsi extérieurement ce qui était sa réalité intérieure, sa cécité à l'égard de la vérité, de la lumière qu'est le Christ. Et ensuite son "oui" définitif au Christ dans le baptême ouvre à nouveau ses yeux, le fait réellement voir.

    Dans l'Eglise antique le baptême était également appelé "illumination", car ce sacrement donne la lumière, fait voir réellement. Ce qui est ainsi indiqué théologiquement, se réalise également physiquement chez Paul:  guéri de sa cécité intérieure, il voit bien. Saint Paul a donc été transformé, non par une pensée, mais par un événement, par la présence irrésistible du Ressuscité, de laquelle il ne pourra jamais douter par la suite tant l'évidence de l'événement, de cette rencontre, avait été forte. Elle changea fondamentalement la vie de Paul; en ce sens on peut et on doit parler d'une conversion. Cette rencontre est le centre du récit de saint Luc, qui a sans doute utilisé un récit qui est probablement né dans la communauté de Damas. La couleur locale donnée par la présence d'Ananie et par les noms des rues, ainsi que du propriétaire de la maison dans laquelle Paul séjourna (cf. Ac 9, 11) le laisse penser.

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  • Fête de la Conversion de saint Paul (Cyrille de Jérusalem)

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    Conversion of Saint Paul.jpg"Quand le témoin c'est l'ancien ennemi, un homme qui plus tard mourra pour la cause du Christ, qui pourrait encore douter de la valeur de son témoignage ? Je suis dans l'admiration du plan de l'Esprit Saint...: il accorde à Paul l'ancien persécuteur d'écrire ses quatorze épîtres... Comme on ne pourrait pas contester son enseignement, il a accordé à celui qui était auparavant l'ennemi et le persécuteur d'écrire davantage que Pierre et Jean ; c'est ainsi que notre foi à tous peut être bien affermie. Au sujet de Paul, en effet, tous étaient dans la stupéfaction : « N'est-ce pas celui qui nous persécutait ? N'est-il pas venu ici pour nous emmener dans les chaînes ? » (Ac 9,21). Ne soyez pas stupéfaits, dit Paul. Je le sais bien ; pour moi « il est dur de regimber contre l'aiguillon » (Ac 26,14). « Je ne suis pas digne d'être appelé apôtre parce que j'ai persécuté l'Eglise de Dieu » (1Co 15,9) ; « il m'a été fait miséricorde : ce que je faisais, c'était par ignorance »... « La grâce de Dieu a surabondé en moi. » (1Tm 1,13-14)"

    saint Cyrille de Jérusalem, sur Evangile au Quotidien

  • La conversion de saint Paul

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    la conversion de saint Paul par le Caravage

    De missel.free.fr :

     25 janvier - la conversion de saint Paul

    Sur la route de Damas, à la tête d’une troupe de fanatiques, chemine un homme de trente ans, qu’on appelle alors Saul (plus exactement Shaoul). Juif de race, grec de fréquentation, et politiquement romain, il a bénéficié de trois cultures, il connait le grec, l'araméen et l’hébreu. Il revendique une double citoyenneté, celle de Tarse1 et celle de Rome. A Tarse, sa ville natale, il n’a fréquenté que les écoles de grammaire, puis il est allé chercher à Jérusalem sa culture supérieure à l’école de Gamaliel2. Moins tolérant que son maître il s’est vite mué en persécuteur des chrétiens. On le voit garder les vêtements de ceux qui lapident Etienne, ravager l’Eglise de Jérusalem et obtenir un mandat officiel pour engager des poursuites contre les chrétiens de Damas.

    Avant de parvenir à Damas, Saul rencontre le Christ et sa destinée en est toute changée. De ce grand événement, nous possédons trois récits inspirés : saint Paul rapporte lui-même les faits dans son discours apologétique aux Juifs de Jérusalem et dans son éloquente plaidoirie devant le roi Agrippa ; saint Luc raconte cet épisode au début des Actes des Apôtres.

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  • Semaine de prière pour l'unité des chrétiens : l’Église et l’Europe respirent avec deux poumons

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    De Cyril Vasily SJ* sur la NBQ :

    semaine de prière pour l'unité des chrétiens

    L’Église et l’Europe respirent avec deux poumons

    Tournons-nous vers l’union passée entre l’Est et l’Ouest pour guérir les fractures ecclésiales et politiques. Sur  La Bussola Mensile  Msgr. Cyril Vasiľ retrace la route principale indiquée par saint Jean-Paul II. Un extrait du numéro de janvier.

    24_01_2025

    L’élection au trône papal de l’archevêque de Cracovie, le cardinal Karol Wojtyła, le 16 octobre 1978, est entrée de manière surprenante dans l’histoire de l’Église, bouleversant les anciens paradigmes ecclésiaux et culturels. (...) En fait, la division européenne de cette période n'était pas seulement politique, mais surtout religieuse et spirituelle. C’est pour cette raison que Jean-Paul II a perçu avec urgence la nécessité de promouvoir l’unité des chrétiens. Dans ce voyage, il fait référence à la figure symbolique du poète et peintre russe Vjačeslav Ivanov.

    Le 17 mars 1926, Ivanov avait confessé le Credo catholique dans la basilique Saint-Pierre de Rome et, comme il l'écrivait à Charles du Bos, avait la conscience de «se sentir pour la première fois orthodoxe au sens plein de ce mot, en pleine possession de le trésor sacré qui était mien depuis le baptême, et dont la jouissance, au fil des années, n'avait pas été exempte d'un sentiment de mal-être, devenu peu à peu souffrance, d'être séparé de l'autre moitié de ce trésor vivant de sainteté et grâce, et respirer, pour ainsi dire, comme un phtisique qui n'a qu'un seul poumon » (V. Ivanov, Lettre à Charles Du Bos , 1930, dans V. Ivanov et M. Gerschenson, Correspondance d'un coin à l' autre , Éd. L'Âge d'Homme, Lausanne 1992).

    Paraphrasant cette description d'un converti russe, le 31 mai 1980, à Paris, devant les représentants des communautés chrétiennes non catholiques, le pape Jean-Paul II déclarait : « On ne peut pas respirer en tant que chrétiens, je dirais plutôt en tant que catholiques. , avec un seul poumon ; il faut avoir deux poumons, c'est-à-dire celui de l'Est et celui de l'Ouest » ( Allocutio Lutetiae Parisiorum ad Christianos fratres a Sede Apostolica seiunctos habita , 31 mai 1980 : AAS 72 [1980] 704).

    Raviver la sensibilité à l’Orient chrétien est une condition fondamentale pour pouvoir avancer sur le chemin de l’unité des chrétiens. (...) Pour Jean-Paul II, l'héritage des Pères, dont témoigne l'expérience vivante et vivante de l'Orient chrétien profondément enracinée en eux, était la voie principale pour redécouvrir l'unité d'une Église indivise et un chemin pour surmonter les divisions politico-sociales provenant en partie de la division confessionnelle.

    La recherche de l'unité des chrétiens était, selon Jean-Paul II, également indissociable de la recherche de l'unité européenne., l'un des thèmes clés de son pontificat. Cette conception a été exprimée par le pontife dans son magistral discours sur l'Europe, prononcé à Saint-Jacques-de-Compostelle le 9 novembre 1982. Pour Jean-Paul II, l'histoire de la formation des nations européennes est parallèle à celle de leur évangélisation, au point que l'histoire de la formation des nations européennes est parallèle à celle de leur évangélisation. Les frontières européennes coïncident avec celles de la pénétration de l'Évangile. Après vingt siècles d'histoire, malgré les conflits sanglants qui ont opposé les peuples d'Europe les uns aux autres et malgré les crises spirituelles qui ont marqué la vie du continent, force est de constater encore que l'identité européenne est incompréhensible sans le christianisme. La rencontre entre l’Évangile et les cultures a fait de l’Europe un « laboratoire » dans lequel, au fil des siècles, se sont consolidées des valeurs significatives et durables.

    Cette vision de l’unité spirituelle européenne n’a rien de nouveau. Cependant, au début des années 1980, Jean-Paul II a relancé cette idée, en y ajoutant l'image suggestive d'une Europe qui respire avec deux poumons (occidental et oriental), identifiable dans les figures des saints Benoît de Nursie et Cyrille et Méthode, patrons de 'Europe. Jean-Paul II a souligné que Benoît savait unir le romanisme à l'Évangile, le sens de l'universalité et du droit à la valeur de Dieu et de la personne humaine. Avec sa célèbre devise « ora et labora » (prier et travailler), il nous a laissé une règle qui est encore valable aujourd'hui pour l'équilibre de la personne et de la société. Cyrille et Méthode ont cependant pu anticiper certaines conquêtes que l'Église a pleinement assumée lors du Concile Vatican II concernant l'inculturation du message évangélique dans leurs civilisations respectives, assumant le langage, les coutumes et l'esprit du lignage dans toute leur plénitude. Ils y parvinrent au IXe siècle, avec l'approbation et le soutien du Siège Apostolique, commençant ainsi la présence du christianisme parmi les peuples slaves, qui perdure encore aujourd'hui, malgré les difficultés du moment. (...)

    Dans cette double référence de Jean-Paul II - c'est-à-dire aux deux poumons d'une Église indivise et aux figures des saints Cyrille et Méthode comme témoins de l'union passée entre l'Orient et l'Occident et précurseurs d'une union renouvelée - on peut noter toute l'appréciation que le saint Pontife a manifestée envers les Églises orientales tout au long de son pontificat.
    Cette valorisation de l'Orient chrétien dans son ensemble a également amené Jean-Paul II à valoriser la présence actuelle des Églises orientales catholiques, témoins de la fidélité et de l'unité avec Pierre et avec l'Église de Rome, et porteuses de la grande tradition de l'Orient chrétien, enraciné dans la tradition des apôtres.

    Jean-Paul II faisait référence à toutes ces réalités dans son discours aux gréco-catholiques slovaques du 2 juillet 1995, dans lequel on peut saisir son sentiment à l'égard des Églises orientales : « L'unité de l'Église du Christ est embellie par la koinonia des diversités légitimes qui, tout au long de l'histoire, ont permis la l'annonce vivifiante de l'Évangile pour qu'elle devienne le patrimoine et la tradition propre à chaque peuple. Vous, frères et sœurs de rite oriental, avez conservé votre liturgie pendant des siècles, vous avez rassemblé un héritage spirituel aux multiples facettes qui caractérise votre Église et qui s'exprime dans les édifices sacrés, les icônes, les chants et les dévotions. Soyez reconnaissants envers Dieu pour les richesses qui vous ont été accordées et restez fidèle aux dons qu’Il ​​vous a accordés ! (...)".

    Les paroles du Pontife concernant la nécessaire sauvegarde de la présence enrichissante des communautés catholiques orientales ont une signification universelle, encore plus accentuée aujourd'hui. Pensons, par exemple, aux communautés catholiques orientales qui vivent dans un contexte religieux et culturel majoritairement latin ou, plus encore, non chrétien, comme dans le Moyen-Orient contemporain, où l'on constate une diminution ou, pour mieux dire, un « assèchement » des communautés dû aux guerres et aux flux migratoires qui en découlent. Aujourd’hui plus que jamais, l’appel à sauvegarder ces communautés devient prophétique.

    * Archevêque éparchial de Košice (Slovaquie)

  • 19 mars : 15è édition de la "Marche des Hommes"

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    Communiqué de presse

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    « Qui suis-tu ? » sera le thème de la 15è édition de la Marche des Hommes avec saint Joseph ce 19 mars 2025. Plus de 300 hommes sont attendus autour de 7 abbayes et hauts lieux partout en Belgique.

    Orval, le 22 janvier 2024. Le mercredi 19 mars 2025 tombe un mercredi, en plein milieu de la semaine, au début du carême. Quelques centaines d’hommes vont se libérer pour se ressourcer dans la nature lors de la 15è édition de la marche des hommes avec saint Joseph.

    Autour de 7 abbayes et hauts lieux

    Partie spontanément en 2010 d'un petit noyau sans grand plan stratégique, elle se déploie cette année partout en Belgique, autour de 7 abbayes et hauts lieux, principalement trappistes. Ces 7 marches ont lieu en parallèle et ont rassemblé environ 300 hommes en 2024 : Orval, Chimay, Val-Dieu, West Vleteren, Beauraing, Diest, La Cambre.

    Depuis le lancement, plus de 1.700 hommes ont déjà marché avec saint Joseph. Cette marche s’adresse à tous les hommes, pères, époux, célibataires, prêtres, de toutes générations et de toutes conditions physiques ou sociales, croyants ou en questionnement. C’est une initiative d’hommes membres ou amis de la Communauté de l’Emmanuel en Belgique, mouvement catholique, tandis que les mères sont invitées à la marche des mères des 5 et 6 avril à Banneux.

    « Qui suis-tu ? »

    Le but de cette journée était de permettre aux participants de prendre du temps pour eux, avec les autres, avec leurs questions, et, librement, avec Dieu. Le tout sous le regard de saint Joseph, père terrestre de Jésus de Nazareth. Cet évènement est aussi une démarche de carême, cette période de 40 jours durant lesquels les chrétiens cheminent vers la fête de Pâques, cœur de la foi chrétienne. Le thème de la marche 2025 est « Qui suis-tu ? ». Dans ces temps particuliers, qui voulons-nous suivre dans le fond ? Quel leader inspirant voulons nous suivre ? Ce thème fait référence à l'évangile de Jean 14,6 où Thomas demande à Jésus : «Seigneur, nous ne savons pas où tu vas. Comment pourrions-nous savoir le chemin ?». Jésus lui répond : «Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie ; personne ne va vers le Père sans passer par moi». Et si nous devenions des "followers" de Jésus ?

    Le concept de la journée

    Le concept de la marche des hommes avec saint Joseph est simple. Après l’accueil vers 8h15 et un petit café-croissant, la journée débute par un temps de prière-louange animée avec des instruments. Le thème est expliqué pour donner la couleur de la journée. La marche fait environ 12-13km, ce qui permet des temps de pause, de témoignages en pleine nature, des moments de partage, de contemplation. Une messe est célébrée sur le parcours. Il y a de nombreuses rencontres inspirantes. La journée se termine par une dégustation de bières trappistes. Certains lieux étant plus éloignés, il est proposé d’être accueilli dès la veille, le mardi 18 mars soir, pour un temps convivial et de témoignages ainsi qu'un logement.

    « Chaque 19 mars, depuis 2010, peu importe la météo, peu importe le jour de la semaine, nous marchons. Le fait de libérer son agenda d’une journée est déjà une première étape pour un éventuel discernement important », explique José Beaudoint, directeur d’entreprise et coordinateur de la marche des hommes avec saint Joseph, autour des 7 abbayes et hauts lieux.

    Saint Joseph

    Patron de la Belgique, patron des travailleurs et des pères de familles, Saint Joseph a même sa statue sur le bureau du pape François qui l’apprécie particulièrement et ne manque pas de le faire savoir.

    « Saint Joseph, c'est un homme tout à fait fascinant, un homme de silence. Cela, c'est quand même important dans notre société d'agitation », dit l’abbé Vincent Jemine, curé de Neupré. Avec deux autres prêtres, il accompagnait la marche autour de l’abbaye de Val-Dieu en 2024 qui regroupait 75 marcheurs. « C’est un homme qui était aussi à l’écoute de ce que le seigneur attendait de lui, même dans ses songes ou à travers des événements. Les évangiles racontent que Joseph est prêt, au taquet, à faire ce que le Seigneur lui demande. Je constate que la personne de saint Joseph parle aux hommes d'aujourd'hui ».

    Informations et inscriptions

    Sites : www.marche-de-saint-joseph.be - www.sint-jozefstocht.be
    Inscriptions : https://bit.ly/MarcheSaintJoseph2025
    Page Facebook : https://www.facebook.com/marchedesaintjosephbelgique
     
    Contacts :
    Coordination : José Beaudoint : +32 (497) 06 77 66
    Resp. communication : Jacques Galloy info@marche-de-saint-joseph.be

    En partenariat avec 1RCF Belgique et les radios RCF, CathoBel/Dimanche et Egliseinfo.be.

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    Témoignages

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    José Beaudoint, coordinateur de la marche, a donné une interview sur 1RCF Belgique : podcast et article avec citations libres de droits :

    La marche des hommes avec Saint Joseph | 1RCF Belgique

    « Je suis rentré chez moi avec l’impression d’avoir passé une semaine de vacances en quelques heures ;) » Benoit

    « Merci pour cette marche de gratitude envers Dieu et la Vie. Gratitude parce que nous recevons beaucoup, et quand une situation difficile se présente, elle contient en germe un espoir à révéler. » Eric

    Lode, évêque de Gand : « Je me souviens encore de votre passage à l'abbaye d'Orval lorsque j’y étais le père abbé. Maintenant, je suis évêque à Gand. Je vous souhaite le meilleur pour cette belle initiative. Le pape François a écrit une belle lettre sur saint Joseph (Patris corde - Avec le cœur d'un père). Il le voit comme un guide pour les croyants dans les moments difficiles. Il loue son courage créatif et sa modestie, sa tendresse et sa responsabilité. Dans cet esprit, je marche avec vous dans mes pensées. Je vous porte dans mes prières. »

    « Ce rendez-vous d'homme, de tout bord, de toute la Belgique, pour partager dans un environnement magnifique autour d'une abbaye est un must. Découvrir et approfondir ma relation à Saint Joseph, père comme moi est une merveille. Le prendre en exemple devient un objectif. Lui demander de l'aide pour mes amis et ma propre famille une évidence. J'ai découvert cela grâce aux témoignages des autres. Pouvoir parler, en baissant la garde de l'homme parfait, fort sans soucis; pouvoir parler de ce que l'on vit ou a vécu; se sentir écouté sans être jugé est véritablement ce que la société n'offre pas souvent. La marche de Saint Joseph le permet. Une belle fraternité universelle en ressort entre des hommes qui au départ ne se connaissent pas obligatoirement. Cela fait du bien. ... » a témoigné Henri après avoir marché le 19 mars 2024

    François témoigne après avoir participé à l’édition 2024 : « J'ai un emploi du temps super chargé comme beaucoup de monde je pense. Faire une pause et déconnecter, pour le Seigneur, c'est vraiment chouette. Une journée complète de marche avec des temps de silence et des temps de partage fraternel, cela permet de faire le point, de relativiser certaines choses et de repartir avec un nouvel élan. »

    « Cette marche a fait beaucoup de bien. Prendre une journée de repos, d'arrêt, en semaine et confier sa journée à Saint-Joseph est un luxe », dit Pierre-Louis, architecte trentenaire. « Ce qui m’a le plus touché, c’est le temps de partage », poursuit Eric, directeur commercial. « Nous avons eu une halte de 45 minutes sur notre chemin. Cela nous a permis de partager sur le but de notre vie et de nous écouter avec beaucoup de respect alors que nous ne nous connaissions pas. Une bienveillance extraordinaire. »

  • Saint François de Sales : un évêque de Contre-Réforme

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    On fête aujourd'hui ce grand évêque auquel un livre éclairant fut consacré il y a quelques années. Le blog de Francis Richard présente cet ouvrage :

    St-Francois-de-Salles-RICHARDT.jpg"Saint François de Sales et la Contre-Réforme" d'Aimé Richardt

    Depuis vingt ans Aimé Richardt écrit en moyenne un livre par an. Hormis un livre sur Louis XV, tous ses livres sont consacrés à des personnages - ou à des thèmes - des XVIe et XVIIe siècles, de préférence religieux.

    Cette fois, il s'est intéressé à un saint qui a joué un grand rôle dans la renaissance catholique en France voisine, François de Sales.

    Le terme de Contre-Réforme est anachronique, puisque l'auteur précise en exergue de son livre qu'il n'apparaît qu'au XVIIIe siècle finissant sous la plume d'"un juriste de Göttingen, Johann Stefan Pütter (1776), pour désigner, non un mouvement d'ensemble, mais un retour opéré de force d'une terre protestante à des pratiques catholiques...".

    Or, Saint François de Sales et la Contre-Réforme montre tout le contraire, à savoir que Saint François de Sales a opéré le retour de terres protestantes à des pratiques catholiques par la seule prédication de la charité fraternelle et par des prières ardentes.

    Certes le saint savoyard se montrera ferme tout le long de sa vie, mais il sera doux tout à la fois. Ce que lui reprocheront des catholiques provocateurs tels que Jules Barbey d'Aurevilly ou intransigeants comme Léon Bloy.

    Avant la naissance de François de Sales, dans les années 1530, les réformés, emmenés par Berne, convertissent Lausanne et Genève par la force, c'est-à-dire en dévastant et en détruisant des églises, en malmenant physiquement des prêtres, en leur donnant des ultimatums pour se convertir et en leur interdisant de dire la messe. En 1535, l'évêque de Genève est même contraint de quitter la ville...qui devient dès lors ville protestante.

    François de Sales naît le 21 août 1567 au château familial situé près de Thorens, proche d'Annecy. Après être allé à l'école de La Roche (1573-1575), il fait trois années de collège à Annecy (1575-1578), avant d'être envoyé au Collège de Clermont à Paris, où il suit pendant quatre ans (1578-1582) le cursus de grammaire, de rhétorique et d'humanité. De 1582 à 1584 il suit les cours de lettres et d'arts libéraux à la Faculté des arts, puis de 1584 à 1588 ceux de philosophie et de théologie.

    Pendant ce séjour parisien, durant six semaines, fin 1586 début 1587, il traverse une crise mystique "en découvrant les disputes théologiques sur la doctrine de la prédestination". Comme le dit l'évêque de Gap, Mgr Jean-Michel Di falco Léandri dans sa préface:

    "Aujourd'hui, le débat s'est déplacé. La question, chez nombre de contemporains, n'est plus: "Suis-je sauvé ou non ?", mais: "Vais-je vers le néant ou non? Vais-je vers l'indifférencié ou non? Ne suis-je qu'un conglomérat de particules élémentaires ou non?"

    Mais ce qui est remarquable, c'est que cette question, même si elle est déplacée, porte, elle aussi, en elle la question de la liberté de l'homme: "Mes gènes me conditionnent-ils ou non?"

    Toujours est-il que c'est à Padoue où il poursuit des études de droit et de théologie (1588-1591) que François s'apaise après avoir lu, sur la recommandation de son confesseur, le livre du père jésuite Luis Molina sur La concordance du libre-arbitre avec les dons de la grâce.

    En 1592, après être retourné en Savoie, François devient avocat à Chambéry en novembre. L'année suivante il décline les lettres patentes de sénateur que lui accorde le duc de Savoie, ce qui peine son père, qui est encore plus peiné d'apprendre que son fils aîné veut servir Dieu et qu'il vient d'être nommé prévôt du chapitre de Saint Pierre de Genève.

    En 1594, François de Sales se rend en Chablais entièrement acquis, par la force, aux calvinistes (il n'y a plus qu'une poignée de catholiques). Non sans mal il va le convertir par la voie d'amour, en commençant par prêcher dans sa capitale, Thonon:

    "C'est par la charité qu'il faut ébranler les murs de Genève, par la charité qu'il faut l'envahir, par la charité qu'il faut la reconquérir. Je ne vous propose ni le fer, ni la poudre dont l'odeur et la saveur évoquent la fournaise de l'enfer."

    A cette occasion il va innover, en 1595, en ajoutant l'apostolat par la presse à ses prédications qui n'attirent au début que de faibles auditoires. Tant et si bien qu'à la Noël 1596 toutes ses entreprises de conversion, en dépit de multiples embûches dressées par les réformés, commencent à porter leurs fruits et se traduisent peu à peu par un renversement de la situation, qui ne sera complet qu'en 1598.

    Tout le restant de sa vie François de Sales va promouvoir cette voie d'amour qui a si bien réussi au Chablais avec le retour à la foi catholique de ses habitants. Cette voie est pour lui applicable en toutes circonstances, même s'il échoue, en l'empruntant, à convertir Théodore de Bèze, qu'il rencontre à plusieurs reprises.

    Quand il impose à Jeanne de Chantal des règles difficiles à observer, il lui écrit:

    "Il faut tout faire par amour et rien par la force; il faut plus aimer l'obéissance que craindre la désobéissance."

    La vie de François de Sales est bien remplie. Il est coadjuteur, puis successeur de l'évêque de Genève. Il reprend en mains les prêtres de son diocèse dont il connaît toutes les villes. Il répond à tous ceux qui lui écrivent. Il fonde des monastères avec Jeanne de Chantal. Il écrit des livres, dont L'introduction à la vie dévote (qui a énormément de succès) et le Traité de l'amour de Dieu (qui en a beaucoup moins). Il convertit. Il prêche, souvent plusieurs fois par jour. Il voyage en Italie, en France. Il semble inépuisable.

    Pourtant François de Sales tombe gravement malade par trois fois, en 1590, fin 1597 début 1598, en 1622. Il se rétablit les deux premières fois. Mais la troisième il est rappelé à Dieu, à 55 ans, ce qui n'est pas mourir jeune à l'époque.

    Aimé Richardt nous restitue toute cette vie à l'aide de témoignages de contemporains, de citations de livres consacrés au saint, d'extraits des oeuvres elles-mêmes écrites par lui. Cette biographie est importante parce qu'elle nous montre un saint qui convertit par la persuasion et par le dialogue, qui aime les autres comme il aime Dieu et comme Dieu l'aime, qui est dévôt, c'est-à-dire d'une grande piété, ce qui va de pair pour lui avec la grande charité qui l'anime:

    "Si la charité est une plante", écrit-il "la dévotion est la fleur...si elle est un baume précieux, la dévotion en est l'odeur."

    En somme il s'agit d'un saint pour notre temps où, bien souvent, les imprécations, voire les injures, servent d'arguments, où beaucoup de choses sont imposées sans discussion, où il n'est pas question d'obtenir de consentement mais de contraindre.

    Francis Richard

    Saint François de Sales et la Contre-Réforme, Aimé Richardt, 270 pages, François-Xavier de Guibert

  • Saint François de Sales (24 janvier)

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    Saint_francois_de_sales.jpgLors de l'audience générale du mercredi 2 mars 2011, Benoît XVI évoquait la figure de François de Sales que l'on fête aujourd'hui :

    Chers frères et sœurs,

    «Dieu est le Dieu du cœur humain» (Traité de l’Amour de Dieu, I, XV): dans ces paroles apparemment simples, nous percevons l’empreinte de la spiritualité d’un grand maître, dont je voudrais vous parler aujourd’hui, saint François de Sale, évêque et docteur de l’Eglise. Né en 1567 dans une région frontalière de France, il était le fils du Seigneur de Boisy, antique et noble famille de Savoie. Ayant vécu à cheval entre deux siècles, le XVIe et le XVIIe, il rassemblait en lui le meilleur des enseignements et des conquêtes culturelles du siècle qui s’achevait, réconciliant l’héritage de l’humanisme et la tension vers l’absolu propre aux courants mystiques. Sa formation fut très complète; à Paris, il suivit ses études supérieures, se consacrant également à la théologie, et à l’Université de Padoue celles de droit, suivant le désir de son père, qu’il conclut brillamment par une maîtrise in utroque iure, droit canonique et droit civil. Dans sa jeunesse équilibrée, réfléchissant sur la pensée de saint Augustin et de saint Thomas d’Aquin, il traversa une crise profonde qui le conduisit à s’interroger sur son salut éternel et sur la prédestination de Dieu à son égard, vivant avec souffrance comme un véritable drame spirituel les questions théologiques de son époque. Il priait intensément, mais le doute le tourmenta si fort que pendant plusieurs semaines, il ne réussit presque plus à manger et à dormir. Au comble de l’épreuve, il se rendit dans l’église des dominicains à Paris, ouvrit son cœur et pria ainsi: «Quoi qu’il advienne, Seigneur, toi qui détiens tout entre tes mains, et dont les voies sont justice et vérité; quoi que tu aies établi à mon égard...; toi qui es toujours un juge équitable et un Père miséricordieux, je t’aimerai Seigneur (...) je j’aimerai ici, ô mon Dieu, et j’espérerai toujours en ta miséricorde, et je répéterai toujours tes louanges... O Seigneur Jésus, tu seras toujours mon espérance et mon salut dans la terre des vivants» (I Proc. Canon., vol. I, art. 4). François, âgé de vingt ans, trouva la paix dans la réalité radicale et libératrice de l’amour de Dieu: l’aimer sans rien attendre en retour et placer sa confiance dans l’amour divin; ne plus demander ce que Dieu fera de moi: moi je l’aime simplement, indépendamment de ce qu’il me donne ou pas. Ainsi, il trouva la paix, et la question de la prédestination — sur laquelle on débattait à cette époque — s’en trouva résolue, car il ne cherchait pas plus que ce qu’il pouvait avoir de Dieu; il l’aimait simplement, il s’abandonnait à sa bonté. Et cela sera le secret de sa vie, qui transparaîtra dans son œuvre principale: le Traité de l’amour de Dieu.

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  • Les Noces de Marie et Joseph, une célébration à réintroduire

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    De Luisella Scrosati sur la NBQ :

    23 janvier 2025

    Les Noces de Marie et Joseph, une célébration à réintroduire

    Jusqu'en 1961, la liturgie rappelait à la date d'aujourd'hui le mariage virginal des deux saints Époux, signe de l'union et de l'union la plus parfaite qui existe : celles de Dieu et de son Église. Un message extrêmement actuel en temps de crise dans le mariage et la vie consacrée.

    Bernardino Luini, Mariage de Marie et Joseph (1528)

    Jusqu'en 1961, le calendrier liturgique du rite romain incluait le Mariage des SS parmi les fêtes à célébrer en certains endroits le 23 janvier. Vierge. Le grand promoteur de cette célébration liturgique, qui se répandit plus tard parmi certains ordres religieux, principalement les franciscains, fut le chancelier de l'Université de Paris, Jean Charlier de Gerson (1363-1429), également connu sous le nom de docteur Christianissimus , disciple d'une figure gigantesque. du cardinal Pierre d'Ailly (1350-1420), auquel il succéda comme chancelier en 1395.

    Le nom de Jean Gerson est fortement lié à celui de saint Joseph, car le théologien et mystique français a déployé de nombreuses énergies pour approfondir théologiquement la figure du père putatif de Jésus et diffuser sa dévotion. Il soutenait, par exemple, sa sanctification in utero, un peu semblable à celle de Baptiste ; mais surtout il œuvra pour qu'une fête liturgique soit reconnue et célébrée en l'honneur des noces de l'époux le plus chaste avec la très sainte Vierge.
    En août 1413, il écrit à ce propos une lettre, l' Épitre sur le culte de saint Joseph , adressée à toutes les églises, notamment celles dédiées à la Madone sous quelque titre que ce soit. Ce fut la première d'une longue série d'exhortations répétées pour sensibiliser le monde catholique, religieux et civil, à accorder une plus grande attention au culte de Saint Joseph et spécifiquement au Saint Mariage. Le 26 septembre de la même année, il fit une exhortation publique ; le 23 novembre, il s'adressa au duc de Berry, lui demandant d'être le premier à établir cette fête ; à la même époque, il publie les célèbres Considérations sur saint Joseph ; entre 1414 et 1417, il écrit Joséphine, un poème d'environ trois mille hexamètres latins et plus de trois cents notes en deux volumes, qui passe en revue les mystères de la vie du Christ en relation avec saint Joseph et introduit l'idée d'une « trinité » terrestre, celle de la Sainte Famille.

    On doit à Gerson une réflexion très intéressante sur le sens du mariage virginal de Marie et Joseph . Dans les Considérations , il soulignait comment dans ce mariage « est signifiée l'union de la sainte Église avec Jésus son époux, et de l'âme avec Dieu ». Il n'est pas difficile de reconnaître l'écho du texte fondamental de saint Paul (cf. Eph 5, 25-32), qui révèle le grand mystère du mariage en référence à la relation sponsale entre le Christ et l'Église ; mais il est particulièrement pertinent que l'expression de l'Apôtre soit attribuée au mariage de Marie et Joseph, presque comme pour souligner chez ce dernier le caractère exemplaire et archétypal de tout mariage.

    On retrouve la même insistance dans un discours qu'il prononça devant le roi, dans lequel Gerson rendait grâce « à l'époux virginal de Notre-Dame, saint Joseph, dont le mariage était le signe de l'union et de l'union les plus parfaites qui existent : celles de Dieu et de son Église. Nous devons honorer ce mariage virginal, cette union sacrée et sacro-sainte, nous qui désirons la paix et l'union." Le contexte historique était celui de la grande division du christianisme, due au grand schisme d’Occident ; le mariage de Marie et Joseph a été rappelé pour demander la paix et l'union, mais une fois de plus, nous voyons comment ce mariage s'élève au-dessus de tout autre en termes de sa capacité à signifier l'union entre Dieu et l'Église, non seulement pour la sainteté morale de ses membres, mais aussi pour sa caractéristique de mariage contracté entre un homme et une femme à qui Gerson prétendait avoir obtenu le singulier privilège de la sanctification dans le sein maternel, c'est-à-dire de naître sans péché originel.

    Aujourd'hui, nous avons la certitude que, dans le cas de la Vierge, c'était bien plus , c'est-à-dire le privilège singulier de l'Immaculée Conception ; dans le cas de saint Joseph, l'Église ne dispose pas d'un enseignement uniforme et définitif sur sa sanctification dans le sein maternel, ni sur sa conception immaculée, bien qu'un argument fort souligne la commodité au moins de sa sanctification in utero, puisqu'il était prédestiné à être non seulement le Précurseur du Fils de Dieu, comme saint Jean-Baptiste, dont nous connaissons avec certitude sa sanctification dans le ventre de sa mère, mais encore le Père putatif, car il est l'époux le plus chaste de la toujours vierge Marie .

    Faisons un pas de plus : « Et voici, au seuil du Nouveau Testament, comme déjà au seuil de l'Ancien, il y a un couple. Mais, tandis que celle d'Adam et d'Ève fut la source du mal qui inonda le monde, celle de Joseph et de Marie constitue le sommet d'où la sainteté se répand sur toute la terre. Le Sauveur a commencé l'œuvre de salut par cette union virginale et sainte, dans laquelle se manifeste sa volonté toute-puissante de purifier et de sanctifier la famille, ce sanctuaire de l'amour et ce berceau de la vie. Ainsi saint Jean-Paul II dans Redemptoris Custos (n. 7), citant saint Paul VI.

    Le texte est remarquable, car il reprend la grande idée théologique de la « récapitulation » de saint Irénée de Lyon., mais cette fois incluant le mariage de Marie et Joseph. Rappelons que la récapitulation considère la rédemption des hommes comme un renouveau de l'ordre ancien, défiguré par le péché. Et donc le premier Adam est récapitulé/renouvelé dans le nouveau, Jésus-Christ, comme la première Ève l'est dans la seconde, Sainte Marie, constituant ainsi un nouveau couple (Jésus-Marie) qui renouvelle et remplace l'ancien (Adam-Ève). . L'inclusion du couple marial-Joseph comble, pourrait-on dire, une lacune dans le parallèle, car la relation entre Jésus et Marie était mystiquement sponsale, mais dans leurs relations humaines, elle était celle de la mère et du fils. Il était donc opportun qu'un véritable couple nuptial au niveau humain inaugure les temps nouveaux, récapitulant et dépassant l'ancien couple, qui marquait le début des temps anciens. Le mariage de Marie et Joseph inaugure une « nouvelle création » : Dieu conduit à nouveau la nouvelle Ève à l'homme (cf. Gn 2, 22), mais cette fois dans une relation non seulement libérée de toute concupiscence, mais élevée à la virginité perpétuelle qui scelle et garantit l'intervention directe de Dieu tant dans la conception que dans la personne à naître.

    Le mariage de Marie et Joseph signifie ainsi l'union du Christ et de l'Église plus que tout autre mariage de la Nouvelle Alliance et devient l'archétype à la fois du mariage et de la virginité et du célibat consacrés. Le manque de consommation n'enlève en rien le don mutuel complet des époux, qui deviennent véritablement maîtres du corps de l'époux, mais il en sauvegarde l'intégrité au service de Dieu ; leur union maintient ainsi la note de la garde de la virginité, caractéristique de la relation entre le Christ et l'Église, sans sacrifier la véritable fécondité, que Dieu accorde d'une manière mystérieuse, supérieure à celle conçue dans la création. C'est dans ce mariage que Dieu a donc placé les origines de la vie chrétienne, exprimée à la fois sous la forme de la vie conjugale et dans celle de la virginité pour le Royaume des Cieux. Vraiment, « ce mystère est grand ! ».

    Et, face à la crise radicale du mariage et de la vie consacrée , ce pourrait être une grande grâce de réintroduire cette fête dans le calendrier liturgique. Mais cette fois, non seulement pour un ordre religieux quelconque, mais pour l’Église universelle, de sorte que là où le péché abonde, la grâce surabonde.

  • Saint Vincent de Saragosse, diacre et martyr (22 janvier)

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    22 Janvier – Saint Vincent de Saragosse, diacre et martyr, † 304 (source)

    VINCENT

    Après saint Fabien, saint Sébastien et sainte Agnès, nous fêtons un quatrième martyr de la persécution de Dioclétien. Celle-ci, qui avait commencé par l’épuration de l’armée (300), frappa ensuite le clergé (303) avant de s’abattre sur les fidèles (304), comme l’avait déjà fait, quarante-cinq ans plus tôt, la persécution de Valérien (258). De même qu’alors le diacre romain Laurent s’était illustré aux côtés du pape Sixte II dans sa confession du Christ, ainsi le fit, sous la grande persécution, le diacre Vincent de Saragosse, qui fut mis à mort à Valence avec son évêque Valère (304 ou 305) après avoir subi la torture. Les deux diacres de Rome et de Saragosse avaient marché l’un et l’autre dans le sillage de leur chef de file saint Étienne, donnant sa pleine valeur au ministère diaconal dans l’Église. Aussi, dès le 4e siècle, les chrétiens de tous pays ont-ils réuni dans un même hommage les trois noms d’Étienne, de Laurent et de Vincent. Le diacre Vincent est à l’Espagne ce que saint Laurent est à Rome et saint Etienne à Jérusalem.

    Vers l’an 303, l’empereur Dioclétien promulguait une loi ordonnant que tous les chefs des Eglises fussent enchaînés et incarcérés. On vit alors un spectacle qui dépasse toute parole : une multitude sans nombre d’hommes jetés dans les prisons autrefois réservées aux brigands, et maintenant tellement remplies d’évêques et de prêtres, qu’il n’y avait plus de places pour les criminels. Un second édit décrétait que tous ceux qui consentiraient à sacrifier aux idoles seraient mis en liberté ; et qu’ils seraient soumis aux plus durs supplices s’ils refusaient.

    La charge de mettre ces édits à exécution en Espagne avait été confiée à un magistrat nommé Dacien. Il exerçait sa fonction avec une atroce férocité. Dans une de ses sanglantes tournées à travers la péninsule, il était arrivé à Saragosse. Cette ville avait pour évêque Valère, vieillard instruit et pieux, mais qu’un défaut de langue empêchait de prêcher ; il se faisait remplacer dans cet office par son diacre Vincent. Celui-ci, né à Huesca d’une famille consulaire, s’était vite signalé par son zèle et son éloquence, et était devenu le bras droit de l’évêque.

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  • Sainte Agnès (21 janvier)

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    Marinari, Onorio-Sant'Agnese full.JPGFête de Sainte Agnès (source)

    Aujourd’hui nous célébrons la mémoire de Sainte Agnès. Adolescente et vierge romaine, Agnès a été martyrisée au temps de la persécution de l'empereur Dèce, au IIIe siècle : une persécution si violente que de nombreux baptisés reniaient leur foi devant la menace de mort.

    Le martyre de sainte Agnès a été rapporté par saint Damase, par saint Ambroise et par Prudence. Elle périt à l'aube du IVe s., en 303 vers l'âge de treize ans.

    La jeune martyre est souvent représentée par un agneau, à cause de son prénom agnès qui rappelle le mot agneau, ou accompagnée d'un agneau blanc, en main la palme du martyre. Elle est une des saintes protectrices des jeunes et on l'invoque pour obtenir la vertu de chasteté.

    A Rome, Agnès est spécialement honorée, en la basilique Sainte-Agnès-hors-les-Murs, qui abrite sa tombe, et a été construite au-dessus des catacombes du même nom.

    A côté de l'église médiévale - une des « sept églises » du pèlerinage de saint Philippe Néri -, on peut encore voir les ruines de l'imposante basilique construite par l’Empereur Constantin.

    L'église romaine de Sainte-Agnès-in-Agone, place Navone, et spécialement dédiée par le diocèse de Rome aux rencontres de jeunes, a été reconstruite sous la direction de Borromini. Elle se dresse à l'emplacement de l'ancien stade de Domitien, au lieu même de son martyr.

    Comme c'est la tradition chaque année en la fête de sainte Agnès, vierge et martyre, le 21 janvier, le pape bénit deux agneaux dont la laine servira à tisser les pallium que le pape remet le 29 juin aux archevêques métropolites nommés dans l'année, en signe de leur communion avec le Successeur de Pierre. Mais aussi en signe de la sollicitude pastorale du bon pasteur qui porte la brebis sur ses épaules.

    La cérémonie a lieu traditionnellement en la chapelle Urbain VIII du palais apostolique. Ces deux petits agneaux sont élevés par les religieuses de San Lorenzo in Panisperna et ils sont présentés au pape par les Chanoines réguliers du Latran qui desservent la basilique Sainte-Agnès-hors-les-Murs.

    Symbole de la brebis perdue, recherchée, sauvée et placée par le Bon Pasteur sur ses épaules, l'agneau est aussi celui du Christ crucifié, selon le titre donné au Christ par saint Jean Baptiste.

    Leur laine sera utilisée par les bénédictines du monastère romain de Sainte-Cécile pour tisser les palliums de 5 centimètres de large, qui seront ornés de 6 petites croix de soie noire, symbole des plaies du Christ, et de broches d'or gemmé, autrefois utilisées pour fermer le pallium sur le cœur, le dos et l'épaule droite.

    Anciennement, le mot « pallium » désignait un manteau de laine exclusivement attribué au souverain pontife, puis il devint un signe liturgique d'honneur, symbole d'un lien de communion particulier avec le successeur de Pierre pour les évêques à la tête de juridictions métropolitaines.

    Une fois terminés, les palliums sont placés dans une urne de bronze, don de Benoît XVI, placée dans une niche, juste au dessus de la tombe de l'apôtre, jusqu'au 29 juin, en la solennité des saints Pierre et Paul, saints patrons de l'Église de Rome et colonnes de l’Église.

    Le récit le plus ancien de la remise du pallium par le pape à un évêque est le récit de la remise du pallium à Saint Césaire d'Arles par le pape Symmaque, il y a plus de 1500 ans.

  • Quatorze prêtres guillotinés le 21 janvier 1794

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    D'Evangile au Quotidien :

    BBX Jean-Baptiste Curpin du Cormier
    et treize compagnons
    Prêtres et martyrs à Laval († 21 janvier 1794)

    Jean-Baptiste Curpin du Cormier et treize compagnons, le 21 janvier 1794, juste un an après Louis XVI, furent guillotinés à Laval puis jetés dans une fosse commune à "La Croix Bataille".

    En Octobre 1792, quatorze prêtres lavallois réfractaires (qui refusaient de prêter serment à la Constitution civile du clergé) sont emprisonnés au couvent de Patience où ils ne bénéficient que de deux heures de visite par mois. Ne sont admis à les voir que les frères et sœurs obligatoirement assistés par le concierge du lieu.

    Le 13 décembre 1793, la guillotine est installée à Laval, place du Blé (actuelle place de la Trémoille) près du Tribunal révolutionnaire.

    À partir du 9 janvier 1794, tous les cultes sont interdits en France. L’église de la Trinité de Laval est transformée en "étable et magasin de fourrage" pour l’armée, puis, plus tard, en Temple de la Raison.
    Le 21 janvier 1794, à 8h30, les quatorze prêtres franchissent le seuil du tribunal où ils vont être jugés par la Commission révolutionnaire. Dix marchent péniblement et quatre sont dans une charrette ; cinq d’entre eux ont plus de 70 ans.

    Entre le 5 janvier et le 2 novembre 1794, en 150 audiences, cette Commission prononcera 328 peines de mort.
    L’accusateur public, Volcler, un ancien prêtre apostat, leur demande une dernière fois de prêter serment. « Aidé de la grâce de Dieu, je ne salirai pas ma vieillesse », lui répond le Père Philippot, 78 ans.
    « Quoi, c'est toi Volcler qui demande ma mort ? Toi que j'ai accueilli dans ma maison, admis à ma table, que j'ai tendrement aimé...», ajoute le père Migoret.
    Ils sont exécutés après avoir été empêchés par leurs gardiens de chanter ensemble un dernier "Salve Regina". Ils seront suivis de 5 vendéens qui comparaissaient eux aussi en tant qu’ennemis de la République.
    Les 4 juges, dont 2 prêtres renégats, qui assistent à l’exécution de la fenêtre d’un immeuble voisin, boivent un verre de vin rouge à chaque tête qui tombe et encouragent la foule à crier avec eux: «Vive la République, à bas la tête des calotins ! ».

    Les corps des 14 prêtres, tout comme les défunts du moment, sont jetés dans une fosse commune, à Avesnières, dans une lande nommée "La Croix Bataille" sur la route d’Entrammes.
    Dès le jour de leur exécution, les prêtres sont vénérés comme des martyrs ; on envoie des enfants tremper des mouchoirs dans leur sang.

    En 1803, un rapport de gendarmerie signale des pèlerinages, allant de 50 à 600 personnes, à "La Croix Bataille", près de la fosse commune où ils ont été ensevelis.

    Le 6 août 1816, suite aux démarches du curé d’Avesnières, les corps des 14 martyrs sont exhumés et déposés dans la chapelle Saint Roch du cimetière paroissial d’Avesnières.

    Le 9 août, ils sont transférés dans le transept sud de l'église d'Avesnières, au pied d'un monument. Une chapelle expiatoire est dressée à "La Croix Bataille" à la mémoire du prince de Talmont et des autres victimes de la Révolution. Le bâtiment est détruit en 1869.

    En 1945, Max Ingrand dessine un vitrail pour la basilique. Les 14 prêtres y sont symbolisés par 14 palmes.

    Le 19 juin 1955, le Vénérable Pie XII (Eugenio Pacelli, 1939-1958) béatifie les 14 prêtres ainsi qu’un curé et quatre religieuses également guillotinés en 1794. Les corps sont transférés dans le chœur de la basilique.

    Les quatorze prêtres guillotinés le 21 janvier 1794 :

    - Jean-Baptiste Turpin du Cormier, 64 ans, curé de la Trinité, reconnu comme le responsable, sera exécuté le dernier à la demande de Volcler, l’accusateur public.
    - Six curés : Jacques André, 50 ans, André Dulion, 66 ans, Louis Gastineau, 66 ans, François Migoret-Lamberdière, 65 ans, Julien Moulé, 77 ans et Augustin-Emmanuel Philippot, 77 ans.
    - Quatre aumôniers : Pierre Thomas, 75 ans, chez les Augustines de Château-Gontier, Jean-Marie Gallot, 46 ans, chez les Bénédictines, Joseph Pelé, 74 ans, chez les Clarisses, et Jean-Baptiste Triquerie, 57 ans, diverses maisons franciscaines.
    - Trois hors ministères : René-Louis Ambroise, 74 ans, Julien-François Morin de la Girardière, 64 ans, et François Duchesne, 58 ans.