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Au rythme de l'année liturgique - Page 14

  • Ce bienheureux a souffert le martyre pendant la guerre civile espagnole.; il a été poignardé à mort par des révolutionnaires

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    Du Tagespost (Claudia Kock) :

    27 mai : Bienheureux Sixto Alonso Hevia

    Le bienheureux a souffert le martyre pendant la guerre civile espagnole. Il a été poignardé à mort par des révolutionnaires.

    27 mai 2024

    Reliquaire

    La « Chambre Sacrée » de la Cathédrale d'Oviedo contient de nombreuses reliques importantes, parmi lesquelles le « Linceul » qui, selon la tradition, était enroulé autour de la tête du Christ lors de son enterrement . En 1934, la salle explosa lors de la grève des mineurs asturiens.

    Lors de la même grève, six jeunes séminaristes furent assassinés. Ils ont été béatifiés dans la cathédrale le 9 mars 2019, avec trois autres séminaristes martyrs de la guerre civile espagnole. Dans son homélie, le cardinal Becciù, qui a procédé à la béatification au nom du pape François , a déclaré à propos des séminaristes assassinés : « Ils étaient enthousiastes, chaleureux et dévoués, et se consacraient entièrement au style de vie du séminaire de prière, d'étude, d'échange fraternel. et l'engagement apostolique. Ils ont toujours été déterminés à suivre l'appel de Jésus, malgré le climat d'intolérance religieuse, conscients de la trahison et des dangers auxquels ils seraient confrontés. Ils ont su endurer avec un courage particulier jusqu'au dernier moment de leur vie. » L'un des séminaristes béatifiés était Sixto Alonso Hevia, dont la fête est le 27 mai.

    Appel précoce

    Dès son plus jeune âge, Sixto souhaitait également devenir prêtre. Il apprend la lecture, l'écriture et le calcul auprès de son oncle, puis fréquente l'école primaire de Luanco et est accepté au séminaire à l'âge de 13 ans . Il étudiait avec enthousiasme et était un athlète passionné, aimait l'église et vénérait la Sainte Mère . Il ne s'intéressait pas aux questions politiques. Il passe les vacances d'été avec sa famille, qu'il soutient en aidant les dockers à récupérer les morceaux de charbon tombés à l'eau. Il a donc constitué une réserve de matériel de chauffage qui permettrait à la famille de passer l’hiver.

    Arrêté par les révolutionnaires

    Même lorsque la guerre civile espagnole éclata en juillet 1936, Sixto était avec sa famille. Il avait désormais terminé la troisième année de ses études de philosophie préparatoire à la théologie et devait retourner au séminaire après les vacances. Mais cela n'arrivait plus.

    Tout d'abord, lui et son père furent arrêtés par les révolutionnaires anticléricaux et emprisonnés dans l'église paroissiale transformée en prison. Il est alors contraint de rejoindre l’armée révolutionnaire. Avant son départ forcé pour Cangas de Onis, Sixto soupçonnait que la mort était imminente, car lors de son dernier jour dans la maison de ses parents, il avait pris une photo le montrant avec un confrère séminariste, avait peint une croix sur son propre tableau et avait écrit son nom sur il est de retour. Il a avoué à un prêtre coincé dans la maison et a prévenu sa famille : « S’il m’arrive quelque chose, vous devez leur pardonner ».

    Assassiné au port

    En fait, il n’a pas survécu longtemps parmi les révolutionnaires, car il a été rapidement soupçonné d’avoir fait défection à la première occasion. Le 27 mai 1937, alors que Sixto n'avait que 21 ans, il se trouvait au port de Ventaniella en train de déguster du chocolat lorsque des révolutionnaires se sont approchés de lui, l'ont maîtrisé, lui ont arraché ses vêtements et l'ont assassiné de plusieurs coups de couteau. Il a prié Dieu et a demandé à ses bourreaux de le laisser mourir.

    Le 19 mars 2013, les restes de Sixto Alonso Hevia, ainsi que ceux des huit autres séminaristes martyrs au cours de ces années, ont été transférés à la chapelle du Séminaire d'Oviedo.

  • Fêté ce 27 mai : saint Augustin de Cantorbery

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    (Source) Augustin était prieur du monastère de Saint-André du Mont Coelius, l'une des sept collines de Rome quand le pape saint Grégoire le Grand vint le soustraire à la paix du cloître. Le pape se souciait fort du salut des Anglo-Saxons, ces barbares païens qui avaient envahi le brumeux pays des Bretons et que ces Bretons refusaient d'évangéliser. Pour eux, ils étaient leurs occupants envahisseurs. Avec quarante compagnons, moines comme lui, saint Augustin est envoyé par le pape en Angleterre, avec une escale à Lérins, une à Paris et d'autres encore, car la route est longue de Rome à Cantorbery.

    La mission romaine reçoit l'appui d'Ethelbert, roi du Kent dont la femme est chrétienne. Il les installe à Cantorbery. La ferveur et l'éloquence des moines romains impressionnent le roi qui demande, à son tour, le baptême. Saint Augustin échoua par contre auprès des Celtes chrétiens du pays de Galles par manque de tact selon saint Bède le Vénérable. Lorsqu'il convoqua leurs évêques pour les amener à le reconnaître comme primat nommé par le pape et à adopter la liturgie romaine, il crut bon de rester sur son siège au lieu d'aller à leur rencontre. Les clercs bretons, irrités par l'ingérence de ces moines romains dans leur pays, repartirent sans rien céder. Saint Augustin continua d'opérer de nombreuses conversions chez les Anglais et fonda le siège de Cantorbery dont il devient l'évêque. Il se dépense alors pour asseoir la jeune Église d'Angleterre et multiplie les tentatives pour réconcilier les chrétiens bretons et anglais. Il y faudra cent ans.

    Je sais que le Dieu tout puissant, à cause de ton amour pour ce peuple qu’il a voulu choisir, a montré de grands miracles. Il est donc nécessaire que ce don céleste te donne de la joie en même temps que de la crainte, de la crainte en même temps que de la joie… Nous devons nous rappeler la réponse du Divin Maître à ses disciples qui revenaient tout joyeux de leur prédication : « Ne vous réjouissez pas de cela, mais de ce que vos noms sont inscrits dans le ciel. »
    (Lettre du pape saint Grégoire à saint Augustin de Cantorbéry)

    Mémoire de saint Augustin, évêque de Cantorbéry en Angleterre. Envoyé avec d’autres moines romains par le pape saint Grégoire le Grand pour annoncer l’Évangile au peuple des Angles, il fut accueilli avec bienveillance par le roi du Kent, Éthelbert, et imitant la vie apostolique de l’Église primitive, il convertit à la foi chrétienne le roi lui-même et beaucoup de son peuple, et établit plusieurs sièges épiscopaux sur cette terre. Il mourut le 26 mai, vers 604.
    Martyrologe romain

  • La Sainte Trinité selon Benoît XVI

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    Du blog du Groupe Saint François :

    ... comment résister à en partager un passage sur ce blog? D'autant que ce professeur a réellement un charisme pour expliquer les choses complexes avec clarté!

    trinitecopie (1).jpg

    extrait de son homélie:

         Nous célébrons aujourd’hui la fête de la Très Sainte Trinité : Dieu Père, Fils et Esprit Saint, fête de Dieu, du cœur de notre foi. Lorsque l’on pense à la Trinité, ce qui vient d’abord à l’esprit c'est la dimension du mystère : ils sont Trois et ils sont Un, un seul Dieu en trois Personnes.

    En réalité Dieu ne peut pas être autre chose qu’un mystère pour nous dans sa grandeur, et toutefois il s’est révélé : nous pouvons le connaître dans son Fils, et ainsi aussi connaître le Père et l’Esprit Saint. La liturgie d’aujourd’hui, en revanche, attire notre attention pas tant sur le mystère, que sur la réalité d’amour qui est contenue dans ce premier et suprême mystère de notre foi. Le Père, le Fils et l’Esprit Saint sont un parce qu’ils sont amour et l’amour est la force vivifiante absolue, l’unité créée par l’amour est plus unie qu’une unité purement physique. Le Père donne tout au fils ; le Fils reçoit tout du Père avec reconnaissance ; et l’Esprit Saint est comme le fruit de cet amour réciproque du Père et du Fils. Les textes de la messe d’aujourd’hui parlent de Dieu et parlent donc d’amour ; ils ne s’arrêtent pas tant sur le mystère des trois Personnes, que sur l’amour qui en constitue la substance ainsi que l’unité et la trinité dans le même temps.

    Le premier passage que nous avons écouté est tiré du Livre de l’Exode — je me suis arrêté sur celui-ci dans une récente catéchèse du mercredi — et il est surprenant que la révélation de l’amour de Dieu advienne après un très grave péché du peuple. Le pacte d’alliance sur le mont Sinaï vient tout juste d’être conclu que déjà le peuple manque de fidélité. L’absence de Moïse se prolonge et le peuple dit : « Mais où est passé Moïse, où est son Dieu ? », et il demande à Aaron de lui faire un dieu qui soit visible, accessible, manœuvrable, à la portée de l’homme, à la place de ce Dieu mystérieux invisible, lointain. Aaron accepte et prépare un veau d’or.

    En descendant du Sinaï, Moïse voit ce qui est arrivé et il brise les tables de l’alliance, qui est déjà brisée, rompue, deux pierres sur lesquelles étaient écrites les « Dix Paroles », le contenu concret du pacte avec Dieu. Tout semble perdu, l’amitié semble immédiatement, dès le départ, déjà brisée. Et pourtant, malgré ce très grave péché du peuple, Dieu, par l’intercession de Moïse, décide de pardonner et l’invite à remonter sur le mont pour recevoir à nouveau sa loi, les dix Commandements et renouveler le pacte. Moïse demande alors à Dieu de se révéler, de lui faire voir son visage. Mais Dieu ne montre pas son visage, il révèle plutôt son être plein de bonté par ces mots : « Le Seigneur, le Seigneur, Dieu de tendresse et de pitié, lent à la colère, riche en grâce et en fidélité » (Ex 34, 8). Et cela est le Visage de Dieu.

    Cette auto-définition de Dieu manifeste son amour miséricordieux : un amour qui l’emporte sur le péché, le couvre, l’élimine. Et nous pouvons être toujours sûrs de cette bonté qui ne nous abandonne pas. Il ne peut y avoir de révélation plus claire. Nous avons un Dieu qui renonce à détruire le pécheur et qui veut manifester son amour de manière encore plus profonde et surprenante devant le pécheur pour offrir toujours la possibilité de la conversion et du pardon.

    L’Evangile complète cette révélation, que nous écoutons dans la première lecture, parce qu’il indique à quel point Dieu a montré sa miséricorde. L’évangéliste Jean rapporte cette expression de Jésus : « Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne se perde pas, mais ait la vie éternelle » (3, 16).

    Dans le monde, il y a le mal, il y a l’égoïsme, il y a la méchanceté, et Dieu pourrait venir pour juger ce monde, pour détruire le mal, pour châtier ceux qui œuvrent dans les ténèbres. En revanche, il montre qu’il aime le monde, qu’il aime l’homme, malgré son péché, et il envoie ce qu’il a de plus précieux : son Fils unique. Et non seulement il l’envoie, mais il en fait don au monde. Jésus est le Fils de Dieu qui est né pour nous, qui a vécu pour nous, qui a guéri les malades, pardonné les péchés, accueilli chacun. En répondant à l’amour qui vient du Père, le Fils a donné sa propre vie pour nous : sur la croix l’amour miséricordieux de Dieu touche son point culminant. Et c’est sur la croix que le Fils de Dieu nous obtient la participation à la vie éternelle, qui nous est communiquée par le don de l’Esprit Saint.

    Ainsi dans le mystère de la croix sont présent les trois Personnes divines : le Père qui donne son Fils unique pour le salut du monde ; le Fils qui accomplit jusqu’au bout le dessein du Père ; l’Esprit Saint — répandu par Jésus au moment de sa mort — qui vient nous faire participer à la vie divine, qui vient transformer notre existence, pour qu’elle soit animée par l’amour divin.

  • Que soit bénie la sainte et indivisible Trinité (Introit du dimanche de la Sainte Trinité)

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    IN FESTO SANCTISSIMÆ TRINITATIS

    Ant. ad Introitum. Tob. 12, 6.
    Benedícta sit sancta Trínitas atque indivísa Unitas : confitébimur ei, quia fecit nobíscum misericórdiam suam.
    Bénie soit la sainte Trinité et son indivisible unité : glorifions-la, parce qu’elle a fait éclater sur nous sa miséricorde.

    Ps. 8, 2.
    Dómine, Dóminus noster, quam admirábile est nomen tuum in univérsa terra !
    Seigneur notre Maître, que votre nom est admirable dans toute la terre !

    V/. Glória Patri.

  • La Sainte Trinité

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    trinite1c3.jpgDu Père Joseph-Marie Verlinde (Famille de saint-Joseph) sur homelies.fr

    Le mystère de la Trinité est un des trois principaux mystères de la foi chrétienne - avec le mystère de l’incarnation et celui de la rédemption. C’est le mystère le plus englobant, celui qui nous révèle l’origine et la fin de toutes choses ; mais nous ne pouvons nous élever à une telle hauteur qu’en nous appuyant sur les deux autres. Car tout ce que nous affirmons de Dieu, nous l’apprenons de son Fils Jésus Christ. « Dieu » est un concept philosophique qui désigne, dans toutes les cultures, la Cause première et ultime, celle qui par définition est au-delà de tout, et demeure par conséquent inconnaissable, ineffable. Mais sorti de ces généralités sur lesquelles les avis convergent, les différences entre les conceptions du divin vont s’accumuler au point de conduire à des doctrines totalement incompatibles entre elles. Ce qui prouve bien que l’homme est incapable de remonter à la Source par ses propres efforts.

    C’est pourquoi Dieu lui-même est sorti de son silence et est venu au-devant de nos efforts pour nous révéler son identité. Dans un premier temps, par le ministère des hagiographes de la première alliance, il affirme à la fois sa transcendance et son caractère personnel. Dieu ne se confond pas avec la nature ; les puissances qui s’y manifestent ne sont pas divines : la puissance et la sagesse que l’on contemple dans ce monde témoignent de la toute-puissance et de la suprême sagesse du Créateur, qui donne à chaque instant « la vie, le mouvement et l’être » à tout ce qui existe. En outre, le Dieu transcendant n’est pas une Energie impersonnelle : il a créé l’homme afin d’engager un dialogue avec lui ; en vue de l’alliance d’amour qu’il voulait sceller avec lui, il l’avait doté d’intelligence, de volonté et de libre disposition de soi. Lorsque Dieu révèle aux hommes son Nom, ce n’est pas sa puissance qu’il met en avant, ni même sa justice, mais sa tendresse et sa miséricorde : « Le Seigneur, Dieu tendre et miséricordieux, lent à la colère, plein d’amour et de fidélité ».

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  • Dimanche de la Trinité

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    mail.google.com.jpgLecture du dimanche 3 juin 2012 – Solennité de la Très Sainte Trinité

    Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 28,16-20.
    Au temps de Pâques, les onze disciples s'en allèrent en Galilée, à la montagne où Jésus leur avait ordonné de se rendre.
    Quand ils le virent, ils se prosternèrent, mais certains eurent des doutes.
    Jésus s'approcha d'eux et leur adressa ces paroles : « Tout pouvoir m'a été donné au ciel et sur la terre.
    Allez donc ! De toutes les nations faites des disciples, baptisez-les au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit ;
    et apprenez-leur à garder tous les commandements que je vous ai donnés. Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu'à la fin du monde.

    Homélie traduite de l’espagnol – Source : catholic.net

    Le mystère de la Trinité est un mystère de Dieu-Amour. A travers les lectures de la liturgie, c’est évident. Dieu-Amour intervient d’une main forte et d’un bras puissant pour sortir son peuple d'Egypte, symbole de servitude et d'oppression (première lecture). Dieu-Amour confie à ses disciples une mission merveilleuse et les assure de sa présence à travers les siècles (Évangile). Dieu-Amour fait des hommes ses fils adoptifs, afin qu'ils puissent crier à Jésus-Christ, «Abba», c’est-à-dire ; «Père».

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  • De Paray-le-Monial à Cornillon : grand entretien avec le recteur du sanctuaire de Paray

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    Du site de l'évêché de Liège :

    DE PARAY-LE-MONIAL À CORNILLON : GRAND ENTRETIEN AVEC LE PÈRE ETIENNE KERN

    22 mai 2024

    Lundi 27 mai, à 20h, au sanctuaire de Cornillon, le père Etienne Kern, recteur du sanctuaire de Paray-le-Monial, donnera une conférence dans le cadre des festivités de la Fête-Dieu à Liège. Mais quel lien peut-on établir entre Cornillon et Paray ? 

    Les apparitions de Paray-le-Monial à sainte Marguerite-Marie Alacoque (entre décembre 1673 et juin 1674) vont faire sortir la dévotion au Sacré Coeur de Jésus des monastères et la rendre accessible au peuple chrétien. Le sanctuaire de Paray-le-Monial sont un lieu source pour la dévotion au Sacré Coeur qui existait bien avant le 17e siècle, notamment sous la plume de Saint Jean, des pères de l’Eglise et de certains mystiques. Paray-le-Monial fait en quelque sorte la synthèse et permet sa popularisation auprès du plus grand nombre. Le Sacré Coeur de Jésus serait même l’une des clés de compréhension du pontificat de François…

    Pour le père Etienne Kern, actuel recteur du sanctuaire, Paray est avant tout un lieu d’expérience vivante et transformante, un lieu qui brûle … depuis 350 ans ! Il nous a accordé un grand entretien au cours duquel nous avons abordé l’histoire de Paray, le lien entre le Sacré Coeur de Jésus et la Fête-Dieu mais aussi la question des abus dans l’Eglise et du partenariat indispensable entre paroisses et sanctuaires. 

    Quelle est la nature du message délivré à Paray à sainte Marguerite-Marie ? 

    Le message lui a été délivré en trois temps : tout d’abord, Jésus proclame son amour (“Dieu a tant aimé le monde; voici le coeur qui a tant aimé le monde”) à une époque où la France est marquée par le jansénisme qui prône une vision morale et austère, très intellectuelle de la foi, avec un Dieu distant. A Paray, Dieu lance une invitation à ne pas avoir peur de Lui mais aussi à ne pas se montrer indifférent face à ce cœur qui n’a rien économisé en se consumant d’amour pour l’homme.

    Ensuite, Jésus exprime une plainte (“Il a aimé et il n’est pas aimé”) surtout envers ceux qui devraient l’aimer le plus. Il pointe nos ingratitudes et notre indifférence, notamment envers l’eucharistie. Il souffre de cette absence de réponse à son amour. A cette époque, ce n’est pas un problème de pratique, les fidèles vont à la messe, mais un problème d’amour intérieur qui s’est éteint.

    Enfin, Il demande que nous rendions amour pour amour et donc de nous engager. Il s’adresse à Marguerite-Marie: “Veux-tu m’aimer et réparer?” Et cela ne signifie pas seulement, déjà à l’époque, de faire pénitence mais de revenir à la prière et à des considérations d’ordre plus spirituel. Car oui, on peut réparer par l’adoration, la louange et en manifestant du souci envers les plus petits.  

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  • Bède le Vénérable (25 mai) : un bâtisseur de l'Europe chrétienne au VIIIème siècle

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    De BENOÎT XVI lors de l'AUDIENCE GÉNÉRALE du mercredi 18 février 2009 :

    Bède le vénérable

    Chers frères et sœurs,

    Le saint que nous évoquons aujourd'hui s'appelle Bède et naquit dans le Nord-Est de l'Angleterre, plus exactement dans le Northumberland, en 672/673. Il raconte lui-même que ses parents, à l'âge de sept ans, le confièrent à l'abbé du proche monastère bénédictin, afin qu'il l'instruise:  "Depuis lors - rappelle-t-il -, j'ai toujours vécu dans ce monastère, me consacrant intensément à l'étude de l'Ecriture et, alors que j'observais la discipline de la Règle et l'engagement quotidien de chanter à l'église, il me fut toujours doux d'apprendre, d'enseigner ou d'écrire" (Historia eccl. Anglorum, v, 24). De fait, Bède devint l'une des plus éminentes figures d'érudit du haut Moyen-Age, pouvant utiliser les nombreux manuscrits précieux que ses abbés, revenant de leurs fréquents voyages sur le continent et à Rome, lui portaient. L'enseignement et la réputation de ses écrits lui valurent de nombreuses amitiés avec les principales personnalités de son époque, qui l'encouragèrent à poursuivre son travail, dont ils étaient nombreux à tirer bénéfice. Etant tombé malade, il ne cessa pas de travailler, conservant toujours une joie intérieure qui s'exprimait dans la prière et dans le chant. Il concluait son œuvre la plus importante, la Historia ecclesiastica gentis Anglorum, par cette invocation:  "Je te prie, ô bon Jésus, qui avec bienveillance m'a permis de puiser aux douces paroles de ta sagesse, accorde-moi, dans ta bonté, de parvenir un jour à toi, source de toute sagesse, et de me trouver toujours face à ton visage". La mort le saisit le 26 mai 735:  c'était le jour de l'Ascension.

    Les Saintes Ecritures sont la source constante de la réflexion théologique de Bède. Après une étude critique approfondie du texte (une copie du monumental Codex Amiatinus de la Vulgate, sur lequel Bède travailla, nous est parvenue), il commente la Bible, en la lisant dans une optique christologique, c'est-à-dire qu'il réunit deux choses:  d'une part, il écoute ce que dit exactement le texte, il veut réellement écouter, comprendre le texte lui-même; de l'autre, il est convaincu que la clef pour comprendre l'Ecriture Sainte comme unique Parole de Dieu est le Christ et avec le Christ, dans sa lumière, on comprend l'Ancien et le Nouveau Testament comme "une" Ecriture Sainte. Les événements de l'Ancien et du Nouveau Testament vont de pair, ils sont un chemin vers le Christ, bien qu'ils soient exprimés à travers des signes et des institutions différentes (c'est ce qu'il appelle la concordia sacramentorum). Par exemple, la tente de l'alliance que Moïse dressa dans le désert et le premier et le deuxième temple de Jérusalem sont des images de l'Eglise, nouveau temple édifié sur le Christ et sur les Apôtres avec des pierres vivantes, cimentées par la charité de l'Esprit. Et de même qu'à la construction de l'antique temple contribuèrent également des populations païennes, mettant à disposition des matériaux précieux et l'expérience technique de leurs maîtres d'œuvre, à l'édification de l'Eglise contribuent les apôtres et les maîtres provenant non seulement des antiques souches juive, grecque et latine, mais également des nouveaux peuples, parmi lesquels Bède se plaît à citer les celtes irlandais et les Anglo-saxons. Saint Bède voit croître l'universalité de l'Eglise qui ne se restreint pas à une culture déterminée, mais se compose de toutes les cultures du monde qui doivent s'ouvrir au Christ et trouver en Lui leur point d'arrivée.

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  • BXL - La Cambre / 31 mai : Grande procession des enfants pour la fête du Saint-Sacrement

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    La procession concerne au premier chef les enfants et les familles mais toutes et tous y sont les bienvenus.

    Grand goûter avec frites et glaces à l'issue de la procession !

  • Liège : Fête-Dieu 2024

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    Liège Fête-Dieu pour la 778è fois autour du jeudi 30 mai 2024, date de la célébration solennelle de la Fête-Dieu à la basilique Saint-Martin à 19h.

    25 propositions pour tous. Culture, conférences, adoration, balades, marionnettes, rencontres, ciné-débat, exposition, prière, musique.

    Tout le programme sur www.liegefetedieu.be

    La Fête-Dieu, née à Liège est la fête du Corps et du Sang du Christ. Elle célèbre la présence de Jésus à nos côtés, dans notre quotidien. Il est réellement présent dans le pain et le vin consacrés. Il nous donne vie. La Fête-Dieu, aussi appelée « Corpus Christi », est un jour férié dans de nombreux pays, comme dans huit länders allemands, Autriche, Brésil, Pérou, Pologne, Portugal, etc. Elle donne lieu à de grandes célébrations, processions et fêtes populaires, comme à Rome en présence du pape.

  • Sainte Rita de Cascia, l'avocate des pauvres et de ceux qui n'ont rien (22 mai)

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    Du pape Jean-Paul II lors de l'audience du 20 mai 2000 (pèlerinage jubilaire des fidèles de sainte Rita de Cascia et des Chevaliers du Travail) (source) :

    ... Quel est le message que cette sainte nous transmet? Il s'agit d'un message qui transparaît de sa vie:  l'humilité et l'obéissance ont été la voie sur laquelle Rita a marché vers une assimilation toujours plus parfaite au Crucifié. Les stigmates qui brillent sur son front sont la preuve de l'authenticité de sa maturité chrétienne. Sur la Croix avec Jésus elle a, d'une certaine façon, obtenu le diplôme de cet amour, qu'elle avait déjà connu et exprimé de façon héroïque entre les murs de sa maison et en participant à l'histoire de sa ville.

    Suivant la spiritualité de saint Augustin, elle devint une disciple du Crucifié et "experte pour souffrir", elle apprit à comprendre les peines du coeur humain. Rita devint ainsi l'avocate des pauvres et de ceux qui n'ont rien, obtenant pour ceux qui l'ont invoquée dans les situations les plus disparates d'innombrables grâces de consolation et de réconfort.

    Rita de Cascia fut la première femme à être canonisée lors du grand Jubilé du début du XXème siècle, le 24 mai 1900. En décrétant sa Sainteté, mon prédécesseur Léon XIII observa qu'elle plut tant au Christ qu'il voulut la marquer du sceau de sa charité et de sa passion. Un tel privilège lui fut accordé en raison de son humilité singulière, de son détachement intérieur des passions terrestres et de l'admirable esprit de pénitence qui accompagnèrent chaque moment de sa vie (cf. Lett. apos. Umbria gloriosa sanctorum parens, Acta Leonis XX, pp. 152-53).

    J'ai plaisir aujourd'hui, cent ans après sa canonisation, à la reproposer comme signe d'espérance en particulier aux familles. Chères familles chrétiennes, en imitant son exemple, sachez vous aussi trouver dans l'adhésion au Christ la force de porter à terme votre mission au service de la civilisation de l'amour!

    Si nous demandons à sainte Rita quel est le secret de cette extraordinaire oeuvre de renouveau social et spirituel, elle nous répond:  la fidélité à l'amour crucifié. Rita, avec le Christ et comme le Christ, parvient à la Croix toujours et uniquement par amour. Alors, comme elle, nous tournons notre regard et notre coeur vers Jésus mort et ressuscité pour notre salut. C'est lui, notre Rédempteur, qui rend possible, comme il le fit pour cette chère sainte, la mission d'unité et de fidélité qui est propre à la famille, même dans les moments de crise et de difficultés. C'est encore lui qui rend concret l'engagement des chrétiens dans l'édification de la paix, en les aidant à surmonter les conflits et les tensions, malheureusement si fréquents dans la vie quotidienne.

    La sainte de Cascia appartient au grand groupe des femmes chrétiennes qui "ont eu une influence significative sur  la  vie  de  l'Eglise,  ainsi que sur celle de la société" (Mulieris dignitatem, n. 27). Rita a bien interprété le "génie féminin":  elle l'a vécu intensément, tant dans sa maternité physique que spirituelle.

    J'ai rappelé, à l'occasion du sixième centenaire de sa naissance, que sa leçon "se concentre sur ces éléments typiques de spiritualité: l'offre du pardon et l'acceptation de la souffrance, non pas en raison d'une forme de résignation passive [...], mais en vertu de cet amour envers le Christ qui, précisément lors de l'épisode du couronnement, a subi, en même temps que d'autres humiliations, une atroce parodie de sa royauté" (Insegnamenti, V/1 [1982], 874).


    Très chers frères et soeurs, la dévotion à sainte Rita dans le monde est symbolisée par la rose. Il faut espérer que la vie de tous ses fidèles soit également comme la rose cueillie dans le jardin de Roccaporena au cours de l'hiver qui précéda la mort de la sainte. C'est-à-dire qu'il s'agisse d'une vie soutenue par l'amour passionné pour le Seigneur Jésus; une existence capable de répondre à la souffrance et aux épines par le pardon et le don total de soi, pour diffuser partout le bon parfum du Christ (cf. 2 Co 2, 15), à travers l'annonce cohérente et vécue de l'Evangile. Chers fidèles et pèlerins, Rita redonne sa rose à chacun de vous:  en la recevant spirituellement engagez-vous à vivre comme les témoins d'une espérance qui ne déçoit pas, et comme des missionnaires de la vie qui vainc la mort.

  • Vingt-cinq martyrs de la furie anticatholique au Mexique

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    Fêtés aujourd'hui : le P. Christophe Magallanes (1869-1927) et ses 24 compagnons, prêtres et laïcs, martyrs du Mexique; le P. Christophe a été béatifié en 1992.

    Au Mexique, dès 1913, un décret ordonne la fermeture des églises et l'arrestation des prêtres. On interdit de dire "adios" ou "Si Dieu le veut" ("si Dios quiere"), de sonner les cloches, d'apprendre à prier aux enfants; on détruit les églises, expulse les congrégations religieuses, on met hors-la-loi les organisations professionnelles non gouvernementales, l'enregistrement des prêtres est rendu obligatoire. En 1924-1928, le général Plutarco Elias Calles, qui a juré de détruire la foi chrétienne, mène une politique anticléricale et provoque le soulèvement des "Cristeros" qui résistent (1926-1929). Ils affrontent les régiments du pouvoir, qui entrent à cheval dans les églises, profanent le Saint-Sacrement, et se déchaînent. Vingt-deux des martyrs dont on fait mémoire aujourd'hui étaient des prêtres diocésains, comme Christophe Magallanes, et trois d'entre eux étaient des jeunes de l'action catholique. L'un d'eux, Manuel Morales, âgé de 28 ans, était marié et père de trois petits enfants. Avant d'être fusillé, il s'exclama: "Je meurs, mais Dieu ne meurt pas, il aura soin de ma femme et de mes enfants". (source)

    Sur abbaye-saint-benoit.ch/hagiographie/, on approfondit le contexte historique :

    Après le régime autoritaire du général Porfirio Diaz (1876-1911) le Mexique entre dans une période d’instabilité politique, et même de guerre civile (1914-1917), marquée par un caractère anticlérical prononcé jusqu’à la veille de la 2e guerre mondiale. Ainsi dès 1913, un décret ordonne la fermeture des églises et l'arrestation des prêtres. On interdit de dire "adios" ou "Si Dieu le veut" ("si Dios quiere"), de sonner les cloches, d'apprendre à prier aux enfants; on détruit les églises, expulse les congrégations religieuses, on met hors-la-loi les organisations professionnelles non gouvernementales, l'enregistrement des prêtres est rendu obligatoire. En visite au Vatican en 1915, l’archevêque de Guadalajara dit à Benoît XV : « Nous payons les fautes de nos pères – Les cruautés des conquistadores ? demande le pape. Et l’évêque de répondre : Moins ces cruautés que l’erreur d’avoir écarté les indigènes du sacerdoce ». On sait que les ‘Indios’ étaient déconsidérés. Quant au clergé alors en place, il n’est pas toujours à la hauteur. On lui reproche souvent d’être intéressé et dissolu. (Graham Green, dans son roman “La Puissance et la gloire”, dresse le portrait saisissant d’un prêtre à la fois trop humain et plein de foi.) En 1917, une Constitution anticléricale est votée. Elle est d’abord appliquée avec un certain pragmatisme par le général ‘indios’ Obregon, un anticlérical qui agit cependant avec prudence dans les régions où la foi est plus vive.

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