Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • Immaculée

    IMPRIMER

    ivr43_10.jpg

    Immaculée 

    « Je suis l'Immaculée Conception », Lourdes, 1858). Paroles étranges et suspectes, diront certains. Comme par hasard, la Vierge reprend les termes du dogme défini par l'Eglise quatre ans auparavant. Relation de cause à effet ? Invention faite par sainte Bernadette  ou par des prêtres trop zélés ? Il en est qui franchissent le pas. Sauf que... sauf que cette affirmation avait déjà été formulée en 1830. « ô Marie, conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous » (Paris, rue du Bac). Donc, s'il y avait copie, la faute reviendrait à l'Eglise plutôt qu'à l'apparition de Lourdes. Allons plus loin. S'il y a erreur, la responsabilité semble revenir aussi à l'Ecriture et plus spécialement à l'ange Gabriel qui nous dit que Marie est pleine de grâce et qu'Elle est bénie entre toutes les femmes. En lisant entre les lignes, il est loin d'être absurde d'en conclure qu'Elle est immaculée. Ces paroles que nous disons en priant le « Je vous salue Marie » sont donc des paroles célestes. Cela, tout catholique un peu éclairé le sait. Par contre, peu savent la provenance de la deuxième partie de l'Ave Maria. D'où proviennent les paroles : « Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous maintenant et à l'heure de notre mort »? De l'Evangile également ? Non, elles ne s'y trouvent pas. Alors d'où viennent-elles ? Qui en est l'auteur ? Langue au chat ?... Eh bien, elles sont de saint Simon Stock ; carme anglais du XIIIe siècle qui les a prononcées juste avant sa mort. Peu de temps après, l'Eglise a choisi de les ajouter à  la salutation angélique, d'où le « Je vous salue Marie »  que nous connaissons depuis lors et qui est sans doute la prière la plus récitée au monde…

    Jean-Pierre Snyers (jpsnyers.blogspot.com)

    illustration : Notre Dame donnant le Rosaire à saint Dominique et le Scapulaire à saint Simon Stock. Eglise Saint-Pierre-et-Saint-Paul (ancien couvent des Cordeliers). Lons-le-Saulnier. Jura. XVIIIe.

  • L'Immaculée Conception

    IMPRIMER

    3051290373_1_3_MRhoagDW.jpg

    Lire : A Massabielle, Marie en dit plus que le dogme de 1854

    Et sur homélies.fr, du Frère Elie :

    A la plénitude des temps Dieu a envoyé son Fils. Pour lui façonner un corps, il a voulu la libre coopération d’une femme, qu’il choisit de toute éternité pour être sa Mère. Celle-ci, une jeune juive de Nazareth en Galilée, « une vierge fiancée à un homme du nom de Joseph, de la maison de David », s’appelait « Marie » (Lc 12, 27). Ainsi, la promesse faite à Eve après le péché originel d’avoir une descendance victorieuse du Malin et d’être la mère des vivants (cf. Gn 3, 15.20) allait s’accomplir. Avec Marie apparaissait l’aube d’une genèse nouvelle. La grâce originelle refleurissait. La terre de notre humanité allait bientôt pouvoir à nouveau donner un fruit de vie.

    Sans que cela n’enlève rien à la liberté de son « oui », pour pouvoir enfanter le Sauveur, Marie devait être préservée indemne de toute tâche du péché originel. Elle devait être, dès le premier instant de sa conception, rachetée par Dieu. Ainsi, c’est bien sur sa maternité divine que se fonde le mystère de sa conception immaculée.

    Lire la suite

  • L'Immaculée Conception de la Vierge Marie

    IMPRIMER

    conception.jpgLors du traditionnel hommage à la Vierge devant la statue de Marie située place d'Espagne, à Rome, Benoît XVI a médité en ces termes le mystère de l'Immacule Conception; c'était le 8 décembre 2008

    "Chers frères et sœurs!

    Il y a environ trois mois, j'ai eu la joie de me rendre en pèlerinage à Lourdes, à l'occasion du 150e anniversaire de l'apparition historique de la Vierge Marie à sainte Bernadette. Les célébrations de cet anniversaire particulier se concluent précisément aujourd'hui, en la solennité de l'Immaculée Conception, car la « belle Dame » - comme l'appelait Bernadette - en se montrant à elle pour la dernière fois dans la grotte de Massabielle, lui révéla son nom en disant : « Je suis l'Immaculée Conception ». Elle le dit dans la langue locale, et la petite voyante rapporta à son curé cette expression pour elle inconnue et incompréhensible. (illustration : L'Immaculée par Velasquez)

    Lire la suite

  • L'Immaculée Conception selon Jean-Paul II

    IMPRIMER

    Jean-Paul II lors de l'audience générale du 29 mai 1996 :

    L' Immaculée Conception

    Cher(e) ami(e)s ,

    1. Nous avons vu dans nos catéchèses précédentes que, dans la réflexion doctrinale de l'Église d'Orient, l'expression "pleine de grâce " fut interprétée dès le VIe siècle dans le sens d'une sainteté singulière qui saisit Marie dans toute son existence. Elle inaugure ainsi la création nouvelle.

    À côté du récit de l'Annonciation de saint Luc, la Tradition et le Magistère ont vu dans ce que l'on appelle le Protévangile (Gn 3, 15) une source scripturaire de la vérité de l'Immaculée Conception de Marie. Ce texte a inspiré, à partir de l'ancienne traduction latine : " Elle t'écrasera la tête ", de nombreuses représentations de l'Immaculée qui écrase le serpent sous ses pieds.

    Nous avons déjà eu l'occasion de rappeler que cette traduction ne correspond pas au texte hébreu, où ce n'est pas la femme, mais bien sa descendance, qui écrase la tête du serpent. Ce texte n'attribue donc pas à Marie, mais à son Fils, la victoire sur Satan. Cependant, puisque la tradition biblique établit une profonde solidarité entre celle qui engendre et sa descendance, la représentation de l'Immaculée qui écrase le serpent est cohérente avec le sens originel du passage : elle le fait non pas par sa propre force mais par grâce de son Fils.

    2. Dans ce même texte biblique, on proclame en outre l'inimitié entre la femme et sa descendance, d'une part, et le serpent et sa descendance, d'autre part. Il s'agit d'une hostilité expressément établie par Dieu, qui prend un relief singulier si nous considérons le problème de la sainteté personnelle de la Vierge. Pour être l'ennemie inconciliable du serpent et de sa descendance, Marie doit être exempte de toute domination du péché. Et cela dès le premier moment de son existence.

    À cet égard, l'Encyclique Fulgens corona, publiée par le Pape Pie XII en 1953 pour commémorer le centenaire de la définition du dogme de l'Immaculée Conception, propose cette argumentation : "Si, à un moment donné, la Bienheureuse Vierge Marie était restée privée de la grâce divine, parce que souillée dans sa conception par la tache héréditaire du péché, il y aurait eu entre elle et le serpent – du moins pendant cet espace de temps, si court qu'il eût été – non pas l'éternelle inimitié dont il est fait mention depuis la tradition primitive jusqu'à la définition solennelle de l'Immaculée Conception de la Vierge, mais bien plutôt un certain asservissement (AAS 45 [1953], 579) (DC 1953, no 1158, col. 1283. NDLR).

    L'hostilité absolue établie par Dieu entre la femme et le démon postule donc en Marie l'Immaculée Conception, c'est-à-dire une absence totale de péché, dès le début de sa vie. Le Fils de Marie a remporté la victoire définitive sur Satan et en a fait bénéficier par anticipation sa Mère, la préservant du péché. En conséquence, le Fils lui a accordé le pouvoir de résister au démon, réalisant ainsi dans le mystère de l'Immaculée Conception l'effet le plus notable de son oeuvre rédemptrice.

    3. L'appellation " pleine de grâce " et le Protévangile, en attirant notre attention sur la sainteté spéciale de Marie et sur sa complète exemption de l'influence de Satan, nous font comprendre, dans le privilège unique que le Seigneur a accordé à Marie, qu'un ordre nouveau commence, qui est le fruit de l'amitié avec Dieu et qui comporte, par conséquent, une inimitié profonde entre le serpent et les hommes.

    Comme témoignage biblique en faveur de l'Immaculée Conception de Marie, on cite souvent, aussi, le chapitre XII de l'Apocalypse, où l'on parle de " la femme revêtue de soleil" (12, 1). L'exégèse actuelle est d'accord pour voir en cette femme la communauté du Peuple de Dieu, qui engendre dans la douleur le Messie ressuscité. Mais, à côté de cette interprétation collective, le texte suggère une interprétation individuelle lorsqu'il affirme : "La Femme mit au monde un fils, un enfant mâle, celui qui sera le berger de toutes les nations, les menant avec un sceptre de fer" (12, 5). On admet ainsi, par cette référence à l'enfantement, une certaine identification de la femme revêtue de soleil avec Marie, la Femme qui a mis le Messie au monde (" à la lumière "). La femme-communauté est décrite en effet sous les apparences de la femme-Mère de Jésus.

    Caractérisée par sa maternité, la femme " était enceinte, et elle criait, torturée par les douleurs de l'enfantement" (12, 2). Cette annotation renvoie à la Mère de Jésus au pied de la Croix (cf. Jn 19, 25) où elle participe, le coeur transpercé par une épée (cf. Lc 2, 35), au travail de l'enfantement de la communauté des disciples. Malgré ses souffrances, elle est " revêtue de soleil " – c'est-à-dire qu'elle porte le reflet de la splendeur divine – et elle apparaît comme un " signe grandiose" du rapport sponsal de Dieu avec son peuple.

    Même si elles n'indiquent pas directement le privilège de l'Immaculée Conception, ces images peuvent être interprétées comme des expressions de l'amour du Père qui entoure Marie de la grâce du Christ et de la splendeur de l'Esprit.

    Enfin, l'Apocalypse invite à reconnaître plus particulièrement la dimension ecclésiale de la personnalité de Marie : la femme revêtue de soleil représente la sainteté de l'Église, qui se réalise pleinement dans la Sainte Vierge, en vertu d'une grâce singulière.

    4. À ces affirmations scripturaires auxquelles se réfèrent la Tradition et le Magistère pour fonder la doctrine de l'Immaculée Conception, paraissent s'opposer les textes bibliques qui affirment l'universalité du péché.

    L'Ancien Testament parle d'une contagion due au péché qui touche tout " petit né d'une femme " (Ps 50, 7 ; Jb 14, 2). Dans le Nouveau Testament, Paul déclare que, à la suite de la faute d'Adam, "tous ont péché " et que "la faute commise par un seul a conduit tous les hommes à la condamnation " (Rm 5, 12. 18). Donc, comme le rappelle le Catéchisme de l'Eglise catholique, le péché originel "affecte la nature humaine" qui se trouve ainsi " dans un état déchu ". Aussi le péché est-il transmis "par propagation à toute l'humanité, c'est-à-dire par la transmission d'une nature humaine privée de la sainteté et de la justice originelles" (n. 404). Paul admet cependant une exception à cette loi universelle : le Christ, celui " qui n'a pas connu le péché " (2 Co 5, 21) et qui a pu ainsi faire surabonder la grâce " là où le péché a abondé " (Rm 5, 20).

    Ces affirmations ne portent pas nécessairement à la conclusion que Marie a été impliquée dans l'humanité pécheresse. Le parallèle, établi par Paul, entre Adam et le Christ, est complété par celui qui existe entre Ève et Marie : le rôle, important, de la femme dans le drame du péché, l'est aussi dans la rédemption de l'humanité.

    Saint Irénée présente Marie comme la nouvelle Ève qui, par sa foi et son obéissance, a fait contrepoids à l'incrédulité et à la désobéissance d'Ève. Un tel rôle dans l'économie du salut requiert l'absence de péché. Il convenait que comme le Christ, nouvel Adam, Marie, nouvelle Ève, n'eût pas connu le péché et qu'elle fût ainsi plus apte à coopérer à la rédemption.

    Le péché qui traverse l'humanité comme un torrent, s'arrête devant le Rédempteur et sa fidèle Collaboratrice. Avec une différence substantielle : le Christ est totalement saint en vertu de la grâce qui, dans son humanité, découle de la personne divine ; Marie est toute sainte en vertu de la grâce reçue par les mérites du Sauveur.

  • Gaudens gaudebo in Domino (Introït de la fête de l'Immaculée Conception)

    IMPRIMER

    Introït de la fête de l'Immaculée Conception

    "Ant. ad Introitum. Is. 61, 10. Introït Gaudens gaudébo in Dómino, et exsultábit ánima mea in Deo meo : quia índuit me vestiméntis salútis : et induménto iustítiæ circúmdedit me, quasi sponsam ornátam monílibus suis.

    Je me réjouirai avec effusion dans le Seigneur, et mon âme sera ravie d’allégresse en mon Dieu : car il m’a revêtu des vêtements du salut : et il m’a entouré des ornements de la justice, comme une épouse parée de ses bijoux. Ps. 29, 2

    Exaltábo te, Dómine, quóniam suscepísti me : nec delectásti inimícos meos super me.

    Je vous exalterai, Seigneur, parce que vous m’avez relevé, et que vous n’avez pas réjoui mes ennemis à mon sujet."

  • « L'Immaculée Conception est le fondement de tous les autres mystères de Jésus et de Marie, de l'Église et des sept sacrements »

    IMPRIMER

    Du Catholic herald :

    Marie conçue sans péché : le dogme de l'Immaculée Conception nous guide

    (archive du 9 décembre 2024)

    En 1857, lorsqu'un assassin tua Marie-Dominique-Auguste Sibour, alors archevêque de Paris, certains médias catholiques s'empressèrent de proclamer le prélat assassiné martyr du dogme de l'Immaculée Conception. Son meurtrier, un prêtre censuré et mentalement déséquilibré, avait crié « à bas les déesses ! » en attaquant ; la haine du meurtrier pour la définition dogmatique de 1854 du bienheureux Pie IX allait être explicitée lors du procès.

    Ceux qui cherchaient à faire de l'archevêque assassiné un martyr devaient cependant tenir compte du fait qu'il était l'un de ceux qui avaient conseillé au pape de ne pas définir le dogme. Non pas parce qu'il le considérait comme faux, mais simplement comme inopportun. Lorsque la bulle Ineffabilis Deus lui parvint, il l'accepta docilement et il attendait manifestement la même chose de son clergé. Cette attente s'avéra infondée dans un cas au moins.

    Le dogme de l’Immaculée Conception – cette « doctrine révélée par Dieu et à laquelle tous les fidèles doivent croire fermement et constamment », selon le bienheureux Pie XII – continue à susciter à notre époque hostilité et incompréhension, bien que rarement au point de faire usage des armes. Chaque année, il faut rappeler comme d’habitude : non, il ne s’agit pas de la conception virginale de Notre Seigneur ; oui, Notre-Dame a été conçue par deux parents humains ; non, les catholiques ne prétendent pas que Notre-Dame n’avait pas besoin d’un Rédempteur – ou, d’ailleurs, qu’elle est une déesse.

    Mais la célébration de l’Immaculée Conception ne doit pas être une simple répétition pédante des explications catéchétiques, car la fête d’aujourd’hui nous rappelle la beauté et la sainteté de Marie et attire notre attention sur la réalité de notre propre condition. Pour prendre l’Immaculée Conception au sérieux, nous devons prendre le péché au sérieux et reconnaître le pouvoir de notre Dieu d’amour pour vaincre le péché – même de manières qui peuvent nous surprendre, qui peuvent remettre en question notre compréhension de nous-mêmes et de notre monde.

    En méditant sur la beauté de Marie conçue sans le péché originel, nous commençons à voir la vérité de l'observation du Père Faber selon laquelle « l'Immaculée Conception est le fondement de tous les autres mystères de Jésus et de Marie, de l'Église et des sept sacrements ». Loin d'être un point obscur de la théologie mariale, l'Immaculée Conception nous fait découvrir en grande pompe la nouvelle de notre rédemption, celle d'une portion de la Création sauvée de la manière la plus merveilleuse des ténèbres de la rébellion.

    La contemplation de l’Immaculée Conception est donc, comme l’écrivait le regretté Père Cadoc Leighton, « la voie naturelle et juste pour entrer dans la révélation chrétienne, car elle est la source d’où jaillissent les autres mystères de notre foi, et leur signification et leur fin (notre libération de la captivité du péché et notre union ultime avec Dieu) nous sont déjà claires ». En cela, Notre-Dame ne sert pas seulement d’illustration. L’Immaculée nous prend par la main et nous guide, nous aidant à mieux voir ce que son divin Fils nous réserve. Elle nous enseigne comment sa grâce peut guérir et élever notre nature ; par ses prières, elle nous aide à comprendre et à coopérer aux initiatives gracieuses de Dieu. Elle, qui nous a été donnée comme notre Mère Immaculée, nous guide vers la maison.

    Saint Maximilien Kolbe, le soldat de l’Immaculée qui viendra donner sa vie à Auschwitz, a beaucoup insisté sur le fait que lorsque la Vierge Marie s’adressait à sainte Bernadette à Lourdes, elle ne se désignait pas comme « Immaculée Conception », mais comme « l’ Immaculée Conception ». Ce titre a un poids, une portée qui va au-delà du processus ou du moment. Il s’agit de l’identité de la Sainte Vierge. En honorant la Vierge de ce titre, nous faisons plus que remarquer un merveilleux joyau dans la couronne de Marie. Nous commençons à la voir telle qu’elle est : lumineuse et sans tache, avec des yeux pleins de l’amour le plus pur.

    Dans son « triptyque » en l’honneur de Notre-Dame, Le rayonnement de son visage , Dom Xavier Perrin affirme que « le désir de contempler la Vierge Immaculée n’est pas une question de dévotion superficielle… mais plutôt une véritable exigence de la contemplation chrétienne ». Alors que nous célébrons aujourd’hui sa grande fête, puisse la Sainte Vierge continuer à nous inspirer ce désir et ainsi nous attirer toujours plus profondément dans l’union avec son Fils.

  • Acte de consécration à l'Immaculée

    IMPRIMER

    Acte de consécration à l'Immaculée (Saint Maximilien Kolbe)

    Daignez recevoir ma louange, ô Vierge bénie !

     

    Immaculée Conception, Reine du ciel et de la terre, Refuge des pécheurs et Mère très-aimante, à qui Dieu a voulu confier tout l'ordre de la miséricorde, me voici à vos pieds, moi, pauvre pécheur.

     

    Je vous en supplie, acceptez mon être tout entier comme votre bien et votre propriété.

     

    Agissez en moi selon votre volonté, en mon âme et mon corps, en ma vie et ma mort et mon éternité.

     

    Disposez avant tout de moi comme vous le désirez, pour que se réalise enfin ce qui est dit de vous : La Femme écrasera la tête du serpent et aussi : Vous seule vaincrez les hérésies dans le monde entier.

     

    Qu'en vos mains immaculées, si riches de miséricorde, je devienne un instrument de votre amour, capable de ranimer et d'épanouir pleinement tant d'âmes tièdes ou égarées.

     

    Ainsi s'étendra sans fin le règne du Cœur divin de Jésus.

     

    Vraiment, votre seule présence attire les grâces qui convertissent et sanctifient les âmes, puisque la grâce jaillit du Cœur divin de Jésus sur nous tous, en passant par vos mains maternelles.

  • L'Immaculée Conception, la réponse de Pie IX aux idoles de la modernité

    IMPRIMER

    De Stefano Fontana sur la NBQ :

    IMAGOECONOMICA - STEFANO CAROFEI

    L'Immaculée Conception, la réponse de Pie IX aux idoles de la modernité

    Le dogme proclamé en 1854 rappelle au monde que l'origine de tous les maux sociaux et politiques est le péché, dont seule Marie est immunisée. Une analyse approfondie de La Bussola Mensile de décembre.

    (archive du 7_12_2024)

    Nous publions de larges extraits de l'article L'Immacolata, la réponse de Pie IX à la modernité « sans tache » de Stefano Fontana dans le numéro de décembre de La Bussola Mensile. (Pour connaître et s'abonner à notre revue de formation apologétique : labussolamensile.it)

    Le 8 décembre est une grande solennité pour l'Église. Il célèbre l'immaculée conception de Marie la Très Sainte ; dans l'absence de péché de la Mère de Dieu, la Providence nous montre avec réalisme l'humanité rachetée. La proclamation du dogme de l'Immaculée Conception a été faite par Pie IX le 8 décembre 1854 par la bulle Ineffabilis Deus qui affirmait : « Nous déclarons, prononçons et définissons la doctrine révélée par Dieu, selon laquelle la Bienheureuse Vierge Marie, dès le premier instant de sa conception, par une grâce et un privilège singuliers de Dieu et en raison des mérites de Jésus-Christ Sauveur du genre humain, a été préservée de toute tache du péché originel, ce qui doit donc être l'objet d'une foi certaine et immuable de la part de tous les fidèles. (...)

    La proclamation du dogme de l'Immaculée Conception de la Bienheureuse Vierge Marie a certes une importance considérable du point de vue de la foi catholique et une signification profondément religieuse, mais elle doit également être considérée du point de vue de ses effets sociaux et politiques. La Doctrine sociale de l'Église, qui a précisément reçu sa formulation moderne et a été relancée au cours de ces décennies, a un caractère véritablement « marial ». L'Ineffabilis Deus est aussi une réponse aux idéologies perverses de la modernité, une réponse comme seule l'Église sait et peut le faire, c'est-à-dire de manière dogmatique. En effet, dans l'histoire du mouvement catholique, le 8 décembre a été l'occasion pour les membres de l'Action catholique de prononcer solennellement devant l'autel leur serment d'engagement catholique dans la société et la politique.

    Si l'on se reporte à l'année 1854 et que l'on essaie de reconstituer les menaces qui pesaient alors sur la société humaine et sur l'Église, on peut comprendre cette signification particulière du dogme de l'Immaculée Conception. Comme Rousseau avait décrété que l'homme naît bon et libre et que c'est la société qui le pervertit et l'enchaîne, le péché fut effacé de toute considération politique et le salut de l'humanité fut confié à des réformes ou à des révolutions. La philosophie politique moderne, qui aboutira plus tard à la Révolution française et aux soulèvements révolutionnaires du XIXe siècle, abolit le péché originel et l'idée même de péché, et ne considère plus qu'il faille le Fils de Dieu incarné, mort et ressuscité pour obtenir le salut.

    En cette année 1854, les révoltes de 1848 venaient d'avoir lieu, Marx avait publié le Manifeste du Parti communiste, proposant un salut terrestre apporté par la classe prolétarienne, nouveau sauveur de l'humanité, Ernest Renan avait écrit L'Avenir de la science, c'est-à-dire le manifeste de la libération de tous les maux grâce au développement scientifique, Auguste Comte, qui mourra quelques années plus tard en 1857, avait préfiguré un progrès historique qui déboucherait sur une nouvelle religion de l'humanité fondée sur la connaissance scientifique qui éliminerait toutes les illusions religieuses et philosophiques antérieures parce que les hommes s'en tiendraient enfin aux seuls faits, l'anarchisme de Bakounine prêchait l'élimination de toute autorité familiale, politique ou religieuse. Toutes ces idéologies qui ont donné naissance à des mouvements historiques se sont efforcées d'éliminer Dieu de la place publique. (...)

    L'Église a réagi à de nombreux niveaux à une attaque aussi articulée et profonde. Mais le principal de ces plans reste celui du dogme. Face à un monde qui péchait par orgueil en croyant se sauver tout en se condamnant à une atroce perdition, l'Église a proclamé l'Immaculée Conception, rappelant que l'origine de tous les maux sociaux et politiques était le péché, que l'injustice sociale n'était pas la cause première des difficultés pas plus que la révolution politique n'était la solution, que les autorités devaient leur légitimité à Dieu et, face à l'abjuration de la société contemporaine, elle a proposé des solutions divines plutôt qu'humaines. En Marie Très Sainte, Dieu avait proclamé sa propre grandeur providentielle, avait désigné le péché comme l'origine de tout mal, avait déclaré que sans la religion catholique et sans l'Église, la communauté humaine ne pouvait que se condamner elle-même. La renaissance de la Doctrine Sociale de l'Eglise avec Léon XIII est la fille de la proclamation par Pie IX du dogme de l'Immaculée Conception. (...)

    Réaffirmant dogmatiquement l'inconciliabilité entre Dieu et le péché du monde, Pie IX a réitéré que le but principal du monde et de l'histoire n'est pas la célébration du progrès humain mais la gloire de Dieu. Cet enseignement est encore très pertinent aujourd'hui, alors que nous assistons à une sécularisation progressive de la doctrine sociale de l'Église. Pour prouver que tel était le message contenu dans le dogme proclamé en 1854, je rappelle que la proclamation de l'Immaculée Conception doit être historiquement liée à l'encyclique Quanta cura et au Sillabo, ainsi qu'à l'ouverture du premier Concile du Vatican. Tous les événements rappelés ont eu lieu le 8 décembre : en 1854 la proclamation du dogme, en 1864 la Quanta cura et le Sillabo, et en 1870 le Concile. Ensemble, ils expriment la réponse de Pie IX au péché moderne.

    La proclamation d'un dogme a toujours des effets énormes, non seulement spirituels mais aussi historiques, sociaux et politiques. (...) On pense souvent que l'Eglise participe à l'histoire par son activisme social ou ses improvisations pastorales, alors qu'elle a façonné la civilisation par ses dogmes, définis dans ses conciles œcuméniques et ses définitions magistérielles. A titre d'exemple, rappelons la condamnation de l'arianisme et la définition de la nature humaine et divine du Christ contre le gnosticisme. Par ce combat dogmatique, l'Église a préservé l'humanité des catastrophes du catharisme, non seulement au Moyen Âge mais de tout temps, à savoir le rejet du mariage et de la procréation : si le catharisme l'avait emporté, l'humanité aurait disparu. Aujourd'hui, l'idéologie du genre est toujours l'enfant du catharisme gnostique, pour lequel le corps est un outil, et l'homosexualisme célèbre une sexualité stérile, selon ces mêmes préceptes. On est très frappé par le fait qu'aujourd'hui l'Eglise, face aux nouveaux problèmes de l'humanité, pense à créer des commissions et à organiser des conférences, ou commence à planifier de nouveaux plans pastoraux, alors qu'autrefois elle proclamait des dogmes. (...)

  • L'Église en Allemagne et en Suisse a capitulé

    IMPRIMER

    De Mgr Martin Grichting sur kath.net/news :

    L'Église en Allemagne et en Suisse a capitulé

    7 décembre 2025

    Un évêque qui dispense les fidèles de vivre selon leur foi a renoncé à être chrétien. Un commentaire de Martin Grichting.

    Coire (kath.net)

    Le pape Léon le Grand l'a dit de manière impressionnante aux croyants de son époque : « Chrétien, reconnais ta dignité ! Tu es devenu participant de la nature divine, ne retourne pas à ton ancienne misère et ne vis pas en dessous de ta dignité ». Le droit canonique en vigueur dit la même chose dans le CIC, can. 209 : « Les fidèles sont tenus, même dans leur propre comportement, de toujours préserver la communion avec l'Église ».

    Aucun évêque n'a le droit d'y déroger. Même le pape ne le peut pas, car cela reviendrait à dissoudre l'Église. Les évêques allemands ont néanmoins dispensé leurs collaborateurs laïcs de vivre conformément à ce qu'ils sont. À cette fin, ils ont modifié la « Constitution fondamentale du service ecclésiastique » du 22 novembre 2022. Désormais, l'article 7, paragraphe 2, stipule, en ce qui concerne les collaborateurs laïcs et la pertinence de leur vie personnelle pour leur emploi par l'Église : « Le domaine central de la vie privée, en particulier la vie relationnelle et la sphère intime, reste soustrait à toute évaluation juridique ». Il est donc possible de vivre en concubinage, de se remarier civilement, d'être polyamoureux, polygame ou homosexuel : cela n'a aucune incidence sur l'emploi par l'Église. Il est néanmoins possible d'enseigner et de prêcher au nom de l'Église. Tous les diocèses allemands ont intégré cela dans leur droit propre. Les évêques allemands ont ainsi gravement manqué à leurs obligations officielles. En effet, le CIC, can. 392 stipule : « § 1. Comme il doit préserver l'unité de l'Église tout entière, l'évêque est tenu de promouvoir l'ordre commun de toute l'Église et, par conséquent, d'exiger le respect de toutes les lois ecclésiastiques. § 2. Il doit veiller à ce qu'aucun abus ne se glisse dans l'ordre ecclésiastique, notamment en ce qui concerne le ministère de la Parole, la célébration des sacrements et des sacramentaux, le culte de Dieu et des saints, ainsi que la gestion des biens.

    En Suisse, les diocèses ne sont généralement pas les employeurs au sens du droit civil, comme c'est le cas en Allemagne. Cette tâche est assumée par les « paroisses » et les « Églises nationales », structures parallèles créées par l'État. Le 4 décembre 2025, l'« Église nationale » de Zurich, la plus puissante financièrement en Suisse, a adapté son « règlement d'emploi ». Concernant les collaborateurs laïcs, le § 4a stipule désormais : « Pour l'emploi dans le service de la proclamation, le domaine central de la vie privée n'est pas pris en compte. La vie relationnelle, l'orientation sexuelle et le mode de vie, en particulier la sphère intime, ne font pas l'objet d'évaluations juridiques et ne constituent pas un critère d'embauche ». L'évêque de Coire, Mgr Joseph M. Bonnemain, dont le canton de Zurich relève de la juridiction, a donné son accord préalable à cette dispense accordée aux collaborateurs ecclésiastiques de vivre selon le 6e commandement. En effet, son alter ego, le vicaire général responsable de Zurich, le chanoine Luis Varandas, a déclaré à l'« Église nationale » qu'il était « d'accord avec la révision partielle du règlement d'embauche ».

    Une Église qui ne veut plus exiger de ses collaborateurs qu'ils vivent selon les commandements de Dieu a capitulé. Et il est clair que si quelque chose ne s'applique plus aux collaborateurs, cela ne s'applique plus à tous les croyants. En Allemagne et dans le canton de Zurich, le respect du 6e commandement est donc facultatif. Dans les pays germanophones, cette capitulation de l'Église s'explique par le système d'impôt ecclésiastique. Selon l'interprétation des évêques, le maintien de ce système semble exiger que l'Église se soumette au courant dominant de la société. Afin de rester acceptable pour la majorité, l'Église doit taire, voire nier, tout ce qui est choquant pour les post-chrétiens et qui pourrait mettre en péril la jouissance des privilèges ecclésiastiques.

    Le pape s'est tu publiquement sur la modification de la constitution de 2022 en Allemagne. Dans le cas de l'ancien pape, cela n'a rien d'étonnant. On ignore ce que le pape Léon XIV compte faire. Il doit en tout cas prendre conscience que le silence vaut consentement. Et l'absence de politique menée jusqu'à présent a pour conséquence que d'autres parties de l'Église universelle sont également contaminées, comme on le voit actuellement en Suisse.

    Lire la suite