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Ethique - Page 250

  • Simone Veil : canonisation laïque et question toujours vivante de l'avortement

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    De Patrick Garro sur le site de l'Homme Nouveau :

    La canonisation laïque de Simone Veil et la question toujours vivante de l’avortement

    La récente glorification de Simone Veil au Panthéon, l’éden terrestre de la République, est censée non seulement honorer la défunte mais aussi, et surtout, sacraliser à travers elle le « droit à l’avortement ». Car ce qui compte, en définitive, c’est moins la réalité de ce que furent Simone Veil et ses convictions que l’image idéologisée que chacun doit désormais en conserver. Le soviétisme avait son Stakhanov comme modèle fantasmé d’ouvrier ; nous avons Simone Veil comme exemplaire de femme libre. À croire M. Macron, qui le croit peut-être lui-même, cette dernière est entrée comme tel dans le sanctoral de tous les Français.

    La République française, toujours en guerre contre ce qui est étranger à l’idéologie révolutionnaire qui ne cesse de l’animer, n’en déplaise aux naïfs, voit dans l’avortement une conquête libératrice majeure, pour ne pas dire essentielle, remportée sur l’obscurantisme. Ses combats ne sont certes pas achevés ; il lui reste encore beaucoup à détruire pour créer enfin, sur les cendres du fanatisme, du conservatisme et du populisme, des citoyens régénérés dignes de cieux nouveaux. Il lui faut encore, dans les feux joyeux et médiatisées du « vivre ensemble », effacer davantage toute forme de société naturelle, la famille, la différenciation des sexes et jusqu’à la différenciation humaine.

    Cependant, dans cette longue marche vers la lumière, qui promet encore tant de « grands et beaux exploits », dont l’euthanasie, l’avortement constitue une pierre milliaire sacrée. Il est en effet l’étape première, la consommation, enfin ! de la maîtrise démiurgique tant attendue de l’homme sur la vie. L’âge de Samuel et de son Seigneur, dont le propre était de faire vivre et mourir (1 Samuel 2,6), « l’état théologique » dont parle Auguste Comte, cet âge-là est historiquement refermé pour de bon. Dieu a rejoint le musée de l’Homme.

    Désormais l’homme, libéré des diktats mythologiques, l’homme scientifique, l’homme de la plénitude informatique, de la finance, de la télé et des réseaux, l’homme cynique et relativiste, l’homme moderne en un mot, est désormais le maître de la création. À lui appartient le droit conquis de décider qui vit et qui meurt, et comment et quand, et pourquoi aussi, selon les multiples catéchèses dont le politiquement correct enrichit chaque jour les pages. Ce pivot de l’histoire humaine qu’est l’avortement est supposément si parfaitement intégré à la « culture » de notre civilisation, qu’il n’est plus désormais timidement désigné, comme il y a quelques années encore, par le doux euphémisme « d’interruption volontaire de grossesse ». Il est aujourd’hui pleinement assumé comme « avortement », comme « droit à l’avortement », c’est-à-dire comme privilège de donner à son gré la mort, peu important que Simone Veil, elle, se soit avisée de ce que la victime était véritablement un enfant.

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  • Le lobby LGBT : un véritable rouleau compresseur idéologique

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    De Patrick Garro sur le site de l'Homme Nouveau :

    Le lobby LGBT, rouleau compresseur idéologique

    Le lobby LGBT, rouleau compresseur idéologique

    Le lobby LGBT, qui n'est qu'un lobby, a un droit établi à imposer à tous son idéologie, ainsi que le démontre encore les bienveillances appuyées de la mairie de Paris dans le Marais parisien et l’ornementation de l’Assemblée nationale par un drapeau LGBT. Il n'y a pas de liberté, en revanche, pour ceux qui ne la partagent pas. Si vous habitez dans ce quartier, vous êtes dans l'obligation de la subir, de la faire subir à vos enfants ; il vous est interdit même de dire que vous ne la partagez pas. 

    Si vous êtes étranger à cette idéologie, tout citoyen français que vous puissiez être, vous n'avez aucun droit à considérer que l'étalage d'une banderole LGBT sur la façade de l'Assemblée nationale est une honte. En réalité, si vous exprimez une telle opinion, vous êtes moins qu’un citoyen français acquis à cette idéologie. Il est par ailleurs inconcevable que quelque idéologie que ce soit puisse prétendre à de tels « privilèges ». Aucun lobby, aucun parti, aucune entreprise, aucun courant d’opinion ne peut prétendre ainsi à un tel droit de colonisation de l’espace public. C’est la marque de l’essence profondément discriminatoire et totalitaire de l’idéologie LGBT. 

    Il faut ici d’ailleurs tordre le cou à une idée que les serviteurs zélés de cette idéologie cherchent à tout prix à répandre, jusqu’à l’imposer par la violence des discours ou des lois comme une évidence : la « communauté homosexuelle » n’existe pas. Pas plus d’ailleurs que la « communauté hétérosexuelle ». Tout cela n’est que de la propagande.

    Une « communauté », c’est un groupe humain uni par un lien social. Un groupe ordonné, qui tend à une fin commune. On n’est pas membre d’une communauté parce qu’on a une « orientation sexuelle » déterminée ; cette orientation, par hypothèse, est individuelle. On ne tend pas à une fin commune à un ensemble social par son « orientation sexuelle », sauf par l’hétérosexualité, qui tend à la génération.

    Un lobby homosexuel, en revanche, peut constituer une « communauté », parce qu’il est un groupe homogène dont les membres, réunis par un intérêt commun, poursuivent la défense ou la promotion de cet intérêt commun, en l’occurrence le triomphe de son idéologie dans les convictions et les mœurs sociales. C’est ce à quoi nous assistons. 

    En revanche, une personne homosexuelle ne peut pas, a priori, être rangée dans une communauté quelconque par le fait qu’elle est telle. Son homosexualité n’est pas un marqueur identitaire ou sociologique. Elle ne constitue pas un déterminisme communautariste. Soutenir le contraire, c’est entrer dans le champ idéologique de ces thèses perverses qui, dans une histoire encore récente, se sont épanouies dans le crime.  

    La conclusion est que l’on peut avoir un profond respect pour les personnes homosexuelles, que leur orientation sexuelle ne détermine à aucune violence sur les autres, quelle qu’elle soit, et un absolu mépris pour le lobby homosexuel, qui cherche à étouffer la liberté d’expression de ceux qui n’adhèrent pas à ses thèses.

    Affirmer que ceux qui s’opposent au lobby homosexuel sont hostiles aux homosexuels est une escroquerie et un mensonge absolus. Ce discours a pour objet de contraindre à donner des gages au lobby pour ne pas être suspecté d’être homophobe. Cet « amalgame » cynique doit être dénoncé avec force, y compris par les personnes homosexuelles attachées à leur propre liberté à l’égard de ce lobby qui cherche à les enrôler de force dans les rangs de ses combats politiques. Ce discours est de la même veine que celui qui était tenu par les communistes de jadis qui, dans leurs propagandes, déclaraient que ceux qui leur résistaient étaient des « ennemis de la classe ouvrière ».

  • France: et maintenant la PMA pour toutes ? actualité d’une encyclique prophétique

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    Naturellement, en Belgique c’est déjà fait depuis belle lurette.  Mais, dans un grand pays  voisin la réaction des catholiques est plus assumée et plus vigoureuse que dans une petite nation où l’Eglise vit à l’ombre confortable de l’assistanat des pouvoirs publics. Le site « Riposte catholique » » a publié hier cet éditorial de Mgr Marc Aillet, évêque de Bayonne, paru dans la revue diocésaine “Notre Eglise” de juillet-août 2018 :

    « Les Etats généraux de la bioéthique se sont achevés fin avril et l’heure est au bilan. Force est de constater que le large consensus présenté par le Président de la République comme condition à l’évolution de la législation en faveur de « la PMA pour toutes » n’a pas été atteint. Les oppositions argumentées à « la PMA sans père » l’ont emporté, non seulement dans les débats organisés en région, mais aussi dans les contributions postées sur le site internet dédié et encore dans les auditions organisées par le Conseil consultatif national d’éthique (CCNE). Un sondage IFOP pour Alliance Vita, en juin 2018, montre même que 73% des français considèrent que les rôles du père et de la mère sont différents et complémentaires, 89% que l’absence de père est quelque chose qui marque toute la vie, et 61% qu’il faut privilégier le besoin de chaque enfant d’avoir un père en réservant la PMA aux couples homme – femme ayant un problème d’infertilité. On est loin du sondage publié par La Croix avant les Etats généraux de la bioéthique, faisant valoir que 64% des français sont favorables à la PMA pour toutes, mais en se situant du côté du « droit à l’enfant » plutôt que du « droit de l’enfant » à avoir un père et une mère.

    Le 25 juillet prochain, on célébrera les 50 ans de l’encyclique Humanae Vitae, sur la régulation naturelle des naissances, publiée par le Pape Paul VI, dont la canonisation a été annoncée pour octobre prochain. On sait hélas comment cette encyclique fut accueillie, avec quelles réserves et quelles oppositions, tant elle semblait à beaucoup tourner le dos à la modernité. Le Pape en fut meurtri. Certes, il ne pouvait s’étonner de ces réactions du monde, lui qui avait précisément écrit au terme de la partie doctrinale de son encyclique : « On peut prévoir que cet enseignement ne sera peut-être pas facilement accueilli par tout le monde: trop de voix – amplifiées par les moyens modernes de propagande – s’opposent à la voix de l’Eglise. Celle-ci, à vrai dire, ne s’étonne pas d’être, à la ressemblance de son divin Fondateur, un ” signe de contradiction ” » (HV 18). Mais il ne semble pas avoir anticipé les réactions hostiles que l’on enregistra au sein même de l’Eglise.

    Pourtant Humanae vitae est moins un plaidoyer contre la contraception, même si elle affirme son « caractère intrinsèquement déshonnête » (HV 14), qu’un éloge vibrant de la dignité et de la vérité de la sexualité humaine, affirmant que le bonheur plénier des époux réside dans le respect responsable de la nature intime de l’acte conjugal, expression même de la volonté du Créateur. En ce sens, la rigueur doctrinale de l’encyclique, qui ne manque pas de sollicitude pastorale pour les époux, appuyée sur les moyens de la grâce, sans dissimuler jamais la logique de la croix, fut prophétique.

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  • Le baiser et la gifle

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    De Jean-Pierre Denis sur le site de « La Vie » : 

    « L’État se veut laïque, mais la culture reste imprégnée de religion. La société sécularisée n’a rien d’indifférent. On s’en aperçoit par moments, par emballements, par accident. On se rappelle de Dieu, de ses ministres et de ses manifestations, par à-coups et par dégoûts, à gros traits fugaces, excessifs, emportés. On cherche très sincèrement les clés pour comprendre ce qui se joue, mais on fouille souvent dans la mauvaise poche. Un exemple ? Des millions de gens ont vu et partagé la vidéo d’un prêtre âgé giflant un bébé qui pleurait pendant son baptême.

    Que nul ne me soupçonne de cautionner quelque violence ou abus que ce soit. Mais le geste incontrôlé d’un homme de toute évidence hors de ses sens n’a littéralement aucun sens, on ne peut en tirer aucune leçon, aucune signification, aucune généralité. Cet acte a beau être odieux, il ne dit rien. Pourtant, l’évêque du lieu s’est pressé de réagir et son diocèse de communiquer, de suspendre le méchant vieillard à grands coups de tambour et de trompette. Sous peine d’être accusé de je ne sais quelle complaisance, il faut y aller de son jet de pierre. Quant aux 125 jeunes hommes ordonnés cette année, et pour la plupart ces jours-ci, qui s’en soucie ? Au royaume de l’image virale, la gifle l’emporte par K.-O. sur l’imposition des mains. Qu’on me permette d’affirmer ici que c’est une pure illusion d’optique. Car oui, en revanche, l’engagement de ces jeunes hommes porte une signification profonde.

    Oui, le baiser fait causer. Mais ce qui aura du sens se situe hors cadre, hors champ, et se mesurera demain.

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  • François : la pagaille ?

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    Tel qu’en lui-même, le pape François, très en verve le jour de la Pentecôte 2014, réitérait ce qu’il avait déjà dit en juillet 2013, trois mois après son élection, aux jeunes réunis à Rio de Janeiro pour les  28e Journées Mondiales de la Jeunesse : « L'Église doit surprendre et ne pas hésiter à mettre la pagaille, refusant d'être un élément décoratif dans la société ». Reste à savoir si cette agitation, qui est un peu la marque de son règne, est payante pour le bien de l’Eglise dont les clés lui ont été confiées.

    Sur son site « Settimo Cielo », le vaticaniste Sandro Magister, dont l’article est ici traduit de l’italien par notre confrère de « diakonos.be », montre que, cette année encore, le pape François confirme le style à la fois agité, brouillon et populaire de son gouvernement, derrière lequel se cache un cercle de familiers, sans doute moins impulsifs et qui se contentent d’envoyer leur maître « au charbon », muni de leurs idées:

    « À trois reprise déjà cette année, François a fait volte-face sur des questions cruciales, à chaque fois sans que l’on sache si c’est définitif ou sincère, étant donné ce qu’il a dit et fait avant et après ces apparentes marches arrières.

    *

    La première fois qu’il a fait volte-face, c’est concernant l’ordination des femmes à la prêtrise. À proprement parler, Jorge Mario Bergoglio ne s’est pas contredit parce que, depuis qu’il est pape, à chaque fois qu’il a été interpellé sur le sujet, il s’est toujours déclaré personnellement opposé, par exemple après son voyage en Suède ou il avait pourtant embrassé un femme évêque luthérienne (voir photo).

    Dans le même temps cependant, il a longtemps laissé courir des opinions favorables, même de la part de personnalités amies comme celle du cardinal de Vienne Christoph Schönborn.

    Le 29 mai dernier pourtant, une note du préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi est parue dans « L’Osservatore Romano » signée par le jésuite espagnol Luis Ladaria pour reconfirmer que le non aux femmes prêtres était « définitif » et « infaillible ».

    Ladaria jouit de l’estime de François qui l’a créé cardinal il y a quelques jours. Il faut cependant préciser que les partisans des femmes prêtres n’ont pas baissé les bras puisqu’entretemps, François a chargé une commission d’étudier l’ordination des femmes non pas à la prêtrise mais au diaconat, qui est pourtant toujours un sacrement et qui est la première des trois marches qui mènent à l’ordination épiscopale.

    À en juger la document préparatoire du synode pour l’Amazonie prévu à l’agenda 2019, on prévoit que c’est dans cette région que l’on ordonnera les premières femmes diacres. Ensuite, qui sait.

    *

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  • Simone Veil au Panthéon : « et eritis sicut dei »

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    La Rome païenne « divinisait » des personnages mortels parce qu’elle avait une conception peu élevée de la divinité et de la vie au-delà de la mort : sa mythologie en témoigne. L’ère postchrétienne, qui nie la divinité et l’immortalité, ajoute un abus de langage en les glorifiant par une sépulture dans un édifice dédié par antiphrase à tous les dieux auxquels on a cessé de croire.

    Plus qu’à elle-même d’ailleurs, l’apothéose de Madame Veil s’adresse en réalité à la dépénalisation de l’avortement: un acte en soi transgressif de la loi divine et emblématique d’un culte prétendument libérateur rendu à l’homme par lui-même.

    A une supercherie éthique dont témoigne l’ampleur aujourd’hui atteinte par la banalisation de ce qu'on nomme pudiquement l' I.V.G., il est encore permis, jusqu’à présent, de préférer un autre geste: celui de la canonisation d’une Mère Térésa de Calcutta, le 4 septembre 2016 sur la place Saint-Pierre à Rome. Ici, nous entrons dans un autre monde, dont témoigne le discours prononcé par la future sainte à l’occasion de l’année de la famille, le 3 février 1994, devant le président et e vice-président des Etats-Unis. Le site « Forum Catholique » en reproduit la presque totalité du texte :  

    « Nous parlons de l'amour de l'enfant ; c'est là, dans le cœur de l'enfant, que doivent naître l'amour et la paix. Mais je sens que le plus grand destructeur de la paix dans le monde d'aujourd'hui c'est l'avortement, car c'est une guerre déclarée contre l'enfant, un meurtre pur et simple de l'enfant innocent, un assassinat de l'enfant par sa mère elle-même. Si nous acceptons que la mère ait le droit de tuer même son propre enfant, comment pourrons-nous dire aux autres de ne pas se tuer les uns les autres ? Comment persuader une femme de ne pas se faire avorter? 

    …J'élève la voix en Inde et partout ailleurs. " Il faut sauver cet enfant. " L'enfant est un don de Dieu pour une famille. Chaque enfant porte en lui, de manière unique et particulière, une ressemblance et une image de Dieu en vue de choses très grandes : pour aimer et pour être aimé. Dans cette année de la famille nous devons mettre de nouveau l'enfant au centre de notre affection et de notre attention. C'est seulement de cette façon que notre monde peut survivre, car les enfants sont notre seul espoir pour l'avenir. Lorsque les plus âgés sont appelés à Dieu, il n'y a que des jeunes qui peuvent prendre leurs places.

     

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  • France : La fin de vie ne figurera pas dans les prochaines lois de bioéthique

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    D’Antoine Pasquier sur le site de « Famille Chrétienne » :

    « Elle avait été introduite à la dernière minute dans le cadre des États généraux. Finalement, la question de la fin de vie ne devrait pas figurer dans le futur projet de loi de bioéthique, attendu à l’automne. La ministre de la Santé, Agnès Buzyn, l’a indirectement confirmé le 12 juin à l’Assemblée nationale, en indiquant que « l’avis officiel du Comité consultatif national d’éthique portera sur les thèmes prévus : la procréation, la génétique, le big data, l’intelligence artificielle, les greffes et les neurosciences ». Quelques jours plus tôt, le président du Comité d’éthique, Jean-François Delfraissy, avait laissé entendre que la fin de vie serait exclue du cadre de la révision, mais qu’elle pourrait revenir sous la forme d’un « autre véhicule législatif ».

    Le gouvernement cherche visiblement à temporiser sur ce sujet très électrique. À plusieurs reprises, Agnès Buzyn a fait part de ses réserves devant l’éventualité d’une modification de la loi actuelle. « Je suis convaincue que la loi Claeys-Leonetti  répond aux besoins sans aller vers une loi différente », a-t-elle affirmé le 7 mars devant la commission des Affaires sociales du Sénat. Un point de vue partagé par l’Inspection générale des Affaires sociales. Dans son rapport du 12 juin sur l’évaluation de la loi en vigueur, cette dernière ne suggère que des « ajustements limités » et estime que « la stabilité du cadre juridique est une condition de sa bonne appropriation par les professionnels et par les personnes en fin de vie, leur famille et leurs proches ».

    Ref. La fin de vie ne figurera pas dans les prochaines lois de bioéthique

    La loi française Claeys-Leonetti du 2 février 2016 a mis en place, un « droit de dormir avant de mourir pour ne pas souffrir ». En vertu de cette loi, un médecin ne peut plus s’opposer à une demande de sédation profonde et continue de la part d’un patient atteint d’une « affection grave et incurable » et dont le « pronostic vital est engagé à court terme ». Mais, loin du boulevard ouvert par la loi belge du 20 mai 2002 (et son appendice du 28 février 2014 consacré à l’euthanasie des mineurs), ce texte n’autorise ni l’euthanasie ni le suicide assisté : au grand dam d’une partie des parlementaires de gauche.

    JPSC

  • URGENT :deux pétitions à signer et à faire circuler pour s'opposer à la dépénalisation totale de l'avortement en Belgique

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    Deux pétitions pour s'opposer à la dépénalisation totale de l'avortement en Belgique

    Alors que certains partis politiques poussent en direction d'un vote express pour une dépénalisation totale de l'avortement avant les vacances parlementaires du 21 juillet, alors que les partis ont auditionnés les "experts" qu'ils s'étaient choisis, voici que des citoyens prennent la plume et invitent leurs semblables à se joindre à eux par ces 2 pétitions : ils veulent ainsi faire entendre leurs voix à ceux qui, lors des élections prochaines,  demanderont leurs votes.

    La première Initiative est une lettre ouverte qui se trouve ICI.

    "Nous pensons que le débat actuel ne pose pas la bonne question. Le fait de sortir ou non l'IVG du Code pénal ne nous semble pas la réponse adéquate à la seule vraie question : comment faire diminuer le nombre de femmes et jeunes filles en situation de détresse, c’est-à-dire comment aider les femmes et les jeunes filles à ne pas se trouver enceintes sans l’avoir voulu, et d'autre part, comment améliorer l'accueil, l'écoute et l'accompagnement des femmes et jeunes filles en détresse en raison d'une grossesse non prévue."

    La deuxième, ICI , concerne plus particulièrement la menace que ferait peser la dépénalisation totale de l'IVG sur les soignants : comme  le soulignent les experts soutenant la pétition, " Si l'avortement venait à être considéré comme un acte médical - ainsi qualifié par une loi distincte ou parce qu'il serait réglé dans la loi relative aux droits des patients - et non plus comme une infraction dépénalisée dans certaines circonstances, la liberté des institutions de soins et la liberté de conscience des soignants seraient gravement mises en danger."

    Cette position est détaillée sur ce nouveau site qui recueille les signatures des soignants mais aussi de tous les citoyens voulant protéger la clause de conscience du personnel soignant qui est confronté aux demandes d'avortements.

    www.soignantSOSverzorger.be

  • Avortement : les catholiques doivent accepter d'entrer en dissidence

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    Avortement : accepter d'entrer en dissidence (du Salon beige)

    Tribune de Thibaud Collin dans L'Homme Nouveau à propos de l'avortement dans La Croix :

  • Etats-Unis : fin de l'ère "progressiste" ?

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    Ce qui n'a pas l'air de réjouir Lauric Henneton ne peut manquer de susciter de sérieux espoirs, notamment en ce qui concerne la protection de la vie à naître...

    De Paul Sugy sur le Figaro Vox :

    Démission du juge Kennedy de la Cour suprême : la fin d'une ère progressiste aux États-Unis ?

    FIGAROVOX/ENTRETIEN - Lauric Henneton décrypte l'importance de la nomination prochaine d'un nouveau juge à la Cour suprême. Si pour le Trump l'enjeu est d'abord électoral, les conservateurs espèrent se saisir de l'occasion pour renverser cinquante années de réformes progressistes.

    Lauric Henneton est maître de conférences à l'Université de Versailles Saint-Quentin. Il est l'auteur de La fin du rêve américain? (Odile Jacob, 2017).

    FIGAROVOX.- Le juge Anthony Kennedy a annoncé son départ à la retraite, ce qui laisse à Donald Trump le pouvoir de nommer à vie l'un des neuf juges qui détiennent le pouvoir juridique suprême dans le pays. Faut-il s'attendre à ce que la Cour bascule définitivement du côté des conservateurs ?

    Lauric HENNETON.- Oui, il est probable que Donald Trump désigne un juge plutôt conservateur, car c'est là qu'est son intérêt électoral. Autant, dans sa période new-yorkaise, Trump était bien plus progressiste dans ses positions et n'avait pas grand-chose en commun avec un évangélique de l'Arkansas par exemple… autant, depuis qu'il est élu, il a su habilement changer de convictions sur des sujets jugés fondamentaux par une large composante de son électorat: l'avortement, par exemple.

    Tout l'enjeu pour lui est de montrer qu'il est le Président qui tient ses promesses, et de fait, la nomination de juges conservateurs à la Cour suprême est un élément-clé pour lui permettre de tenir de nombreux engagements pris durant sa campagne: sur les lois fiscales, les droits de douane et le protectionnisme, le Mexique… Sur Twitter, Trump joue sur cette ligne-là en égrenant à longueur de temps la liste des promesses qu'il a tenues, et c'est en effet un argument très fort à l'approche des élections de mi-mandat, où Trump est loin d'être assuré de conserver une majorité républicaine au sénat. Alors, il cherche à tout prix à montrer qu'il est l'homme qui fait ce qu'il dit et qui dit ce qu'il fait: le transfert de l'ambassade à Jérusalem, par exemple, avait été promis de longue date, notamment par Obama, mais seul Trump a effectivement pris cette décision.

    Justement, sur quels thèmes quoi vont se jouer ces élections de mi-mandat?

    C'est difficile à anticiper car la vie politique américaine va très vite, au gré des événements, et certains sujets dont l'on croit un moment qu'ils vont être primordiaux disparaissent rapidement de la scène médiatique. En février par exemple, après la fusillade de Parkland et les manifestations immenses qui ont suivi, on était en droit de penser que la question du contrôle des armes à feu allait dominer la campagne des midterms… En réalité, cette question a quasiment disparu de l'actualité, bien qu'on ne soit pas à l'abri qu'elle ressurgisse à l'occasion d'une nouvelle fusillade dans une école, ou bien qu'un attentat ramène au contraire les enjeux de sécurité voire d'immigration au rang des priorités médiatiques.

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  • Congo : une indépendance pour quoi faire ?

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    Souvenir : il y a 58 ans, jour pour jour, c’était le jeudi 30 juin 1960: sur le coup des 11 heures, au fond de la brousse de l’Uélé, par petits groupes, des villageois se rassemblent  sur la  barza et dans le lupango de la maison familiale: « Radio Congo Belge » relaie la cérémonie de la déclaration de l’indépendance qui se déroule très loin de là (1.500 km à vol d’oiseau) à Léopoldville, dans la grande salle des congrès de la résidence du gouverneur général (rebaptisée Palais de la Nation).

    Babuas ou Bakérés, les paysans des bords de la Bima ou de l’Andu, ne comprennent pas le français. Au fur et à mesure, Maman traduit en lingala les discours bien lissés du Roi Baudouin et du futur président de la République, Joseph Kasavubu. Une harangue impromptue de Lumumba alourdit soudain l’atmosphère: la traductrice improvisée, imperturbable, prend alors des libertés avec les propos désobligeants du leader nationaliste: tout va bien, chacun veut la paix.

    Le peuple approuve. Simon Mpango, le capita-chef,  invite toute la famille  à participer à la grande fête organisée au village. Papa esquisse quelques pas de danse entre deux haies de travailleurs indigènes. Je filme la scène avec ma petite caméra 8mm. La bière et le vin de palme coulent au milieu des épilis, des coiffes à plumes et des pagnes en écorce. Non, la nuit dernière, les morts ne sont pas ressuscités, aucun enfant n’a disparu dans la forêt et ce soir la voie lactée baignera encore le ciel de sa douce lumière. Mais cinq jours plus tard la Force Publique se rebelle à Thysville, l’incendie se propage et tout s’effondre comme un château de cartes. Le Congo ne s’en est jamais remis.  

    Eternel retour d’une histoire sans fin : 58 ans plus tard, un an et demi après avoir arraché in extremis l’Accord de la Saint-Sylvestre, les évêques catholiques congolais continuent à exiger la tenue des élections libres, démocratiques et inclusives en République démocratique du Congo. Lu sur le site de "La Libre Afrique":

    Cenco ob_6630c9_carton-rouge-des-eveques-a-kabila.JPG« Dans un long courrier diffusé ce jeudi 29 juin, à la veille de la fête nationale et au terme de leur assemblée plénière, les évêques congolais dressent une série de constats et adressent une série de recommandations à l’ensemble de la population congolaise, mais aussi à la communauté internationale, appelée à continuer à soutenir le processus démocratique en RDC. Les évêques se disent préoccupés par les incertitudes qui planent sur le procesus électoral à six mois du passage par les urnes.

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  • Le mariage chrétien a-t-il encore un avenir ? Pour en finir avec les malentendus

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    De Philippe Maxence, le 29 juin 2018, sur le site du bimensuel « L’Homme Nouveau »:

    Thibaud Collin FIC140625HAB0.jpg« Cinquante ans après la parution de l’encyclique Humanæ vitæ, le philosophe Thibaud Collin se penche à nouveau sur la crise du mariage. Son dernier livre, Le mariage chrétien a-t-il encore un avenir ?, semble poser dans son titre une question quasi désespérée. C’est pourquoi, il ne faut pas manquer d’y associer le sous-titre retenu : Pour en finir avec les malentendus, qui ouvre des perspectives, non seulement plus optimistes, mais surtout plus actives. On prendra ainsi mieux en considération le propos et le but de l’auteur.

    Et si nous évoquons pour notre part le repère historique que constitue Humanæ vitæ, il ne s’agit pas non plus d’un hasard. Certes, l’analyse de Thibaud Collin ainsi que sa réflexion ne portent pas essentiellement sur cette encyclique publiée en 1968 par le pape Paul VI. Mais celle-ci avait marqué un coup d’arrêt dans les hésitations du magistère concernant le recours à la contraception artificielle, période qui a ébranlé en profondeur chez les fidèles la perception de ce qu’est le mariage chrétien. Après la parution de l’encyclique, la contestation ne s’est pas tue ; la pratique d’une grande partie des couples catholiques ne s’est pas forcément conformée à l’enseignement du magistère, mais la parole était claire, les repères présents et une pastorale cohérente possible.

    Le contexte historico-magistériel

    Humanæ vitæ rappelait dans une époque en crise l’enseignement de l’Église catholique. À sa manière et pour son temps, Paul VI s’inscrivait dans les pas de l’un de ses prédécesseurs. Le 31 décembre 1930, le pape Pie XI avait en effet publié une encyclique intitulée Casti connubii dans laquelle il rappelait le sens authentique du mariage chrétien. Le contexte historique n’était déjà plus favorable à ce dernier. Le droit nouveau, né de la Révolution, enraciné dans les Lumières, favorisait le divorce. Comme l’a bien montré Xavier Martin, les Lumières rompaient aussi radicalement avec la conception chrétienne de la femme et ravalaient celle-ci au rang de mineure, déséquilibrant le couple chrétien et accumulant à long terme les ingrédients nécessaires à la révolution féministe. L’égoïsme des classes bourgeoises se manifestait également dans sa volonté de réduire le nombre d’enfants, volonté élevée au rang de théorie puis de politique par le malthusianisme.

    Léon XIII avait déjà rappelé la sainteté du mariage dans l’encyclique Arcanum divinæ sapientiæ. Pour sa part, Pie XI répondait en quelque sorte à la décision de la Communion anglicane qui, lors de la Conférence de Lambeth de 1930, avait ouvert la voie au recours à la contraception artificielle, ouvrant ainsi dans les milieux chrétiens une longue et inachevée période de doutes.

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