JPSC
Ethique - Page 252
-
Le club des hommes en noir : un grand retour (12/09/2018) à l’initiative du journal « L’Homme Nouveau »
Lien permanent Catégories : Actualité, Débats, Eglise, Enseignement - Education, Ethique, Foi, Société, Témoignages 0 commentaire -
Agressions sexuelles dans l'Eglise : savoir discerner
De Bernard du Puy-Montbrun, Doyen émérite à la Faculté de droit canonique, Docteur en droit canonique, Diplômé en Sciences criminelles, ce regard intelligent qui invite à un sain discernement sur le phénomène des agressions sexuelles sur le site "Smart Reading Press" :
AGRESSIONS SEXUELLES DANS L’ÉGLISE : SÉISME ET EFFACEMENT DU DROIT
14 Sep 2018
Les révélations d’agressions sexuelles sur mineurs par des clercs provoquent à juste titre une émotion extrême. Dans ce contexte, par compassion pour les victimes, certains responsables ecclésiaux cèdent à la précipitation en adoptant des attitudes de repentance qui ne respectent pas suffisamment le droit naturel de la défense et la présomption d’innocence. Au risque de la «mise à mort» de clercs innocents.
Un séisme ébranle actuellement l’Église catholique, et surtout nos évêques diocésains qui, à la suite de la «Lettre du pape François au peuple de Dieu» du 20 août 2018, écrite à bon escient, renchérissent dans leurs propos pour mieux exorciser le mal dont nous souffrons tous : l’agression sexuelle sur mineurs par des clercs. En sachant que le problème est différent selon les pays, qu’il faut raison garder lorsque des études présentent des chiffres massifs qui portent sur des cas qui datent de plus de soixante-dix ans, et en donnant l’impression que les délits se sont passés récemment.
IL ÉTAIT TEMPS DE PRÊTER ATTENTION À LA SOUFFRANCE DES VICTIMES
Les faits sont gravissimes. Ils expliquent l’émoi face à des victimes de tels actes odieux qui ont eu de temps à autre des difficultés pour se faire entendre par les pasteurs lorsqu’ils étaient concernés, et qui désormais méritent une reconnaissance essentielle de leurs souffrances comme du délit commis à leur égard pour qu’elles puissent obtenir justice.
À retenir :
Nos pasteurs confondent justice et compassion en parlant de «souffrance imprescriptible»Il était temps, en effet, de prêter attention à cette souffrance, tout en constatant que nos pasteurs ne savent pas encore faire le diagnostic d’une telle situation et confondent justice et compassion en parlant de «souffrance imprescriptible», formule contestable. Qui a d’ailleurs dit un jour que la souffrance était prescriptible ? Au nom de quel principe faut-il maintenant proclamer le slogan contraire : la souffrance est imprescriptible ? On mélange deux notions à ne pas confondre : la souffrance, qui est ici la résultante d’un éventuelle maltraitance dont il faut acter correctement l’impact1, et le mode d’extinction de la poursuite judiciaire par l’écoulement d’un certain délai fixé par la loi à partir du jour de la commission d’un délit.
Nous passons ainsi d’un registre juridique à un registre psychologique et subjectif, source de toutes les confusions, au risque de laisser à l’opinion publique, voire à des associations, la faculté d’édicter des règles et des sanctions. Quelle régression dans une société de droits et de devoirs ! Les droits fondamentaux de la personne humaine, la culture canonique qui en découle, son savoir-faire n’entrent plus en ligne de compte malgré les bons sentiments – qui, en fait, ne sont pas si bons !
On l’aura compris, le problème se situe sur un autre terrain que de vouloir, dans une relation quasi fusionnelle, se mettre du côté des présumées victimes. Agir de la sorte, n’est-ce pas ignorer la parité processuelle2 ? Loin de moi de ne pas prendre en compte la plainte d’une présumée victime, mais il s’agit de le faire sans développer de nouvelles injustices et provoquer des dysfonctionnements judiciaires. On se perd dans des «écoutes» qui ne sont pas sérieusement régulées, en se laissant impressionner et influencer par l’émotion que suscite l’évocation de gestes sexuels réels ou imaginaires. D’où la question : qu’est-ce que l’on écoute et qu’en fait-on ?
-
Nos évêques et leur étrange silence à l'égard de l'abbé Ringlet
Un ami nous écrit :
"Episkopos" : c'est le terme par lequel on désigne l'évêque, celui qui voit les choses de son poste de responsabilité pour veiller au bien des brebis du troupeau qui lui est confié.
Cela suppose attention et vigilance. Fermeté aussi...
Nos évêques en sont-ils vraiment capables ?
La question se pose avec acuité dans le cas de l'abbé Gabriel Ringlet qui se répand en conférences, déclarations et publications, bénéficiant d'un accès plus que bienveillant à toutes sortes de tribunes et même dans des médias réputés catholiques comme RCF, par exemple.
L'Appel recense la dernière en date : un livre du suave abbé consacré aux "célébrations". D'après lui, tout peut être célébré, y compris les mariages gay, l'euthanasie et même l'avortement.
Qu'attendent nos évêques pour mettre fermement en garde leurs fidèles à l'égard de ce personnage dont les positions divergent diamétralement de celles que défend l'Eglise catholique et l'enseignement constant du magistère? Positions qui déstabilisent également tous les acteurs de terrain qui se consacrent bénévolement à l'accompagnement des personnes souffrantes et âgées dans les hôpitaux et les maisons de retraites.
Le vice-recteur émérite de la prétendue catholique université de Louvain bénéficie-t-il d'une immunité totale au sein de l'Eglise de Belgique ? Nous aimerions entendre la voix de nos évêques au sujet des positions prises dans ce livre par l'oracle de Malèves-Sainte-Marie. Malheureusement, nous risquons d'attendre longtemps tant ils se montrent pusillanimes, à moins qu'ils ne soient complices. (...)
Il ne reste qu'à plaindre les pauvres ouailles de tels pasteurs.
Lien permanent Catégories : Actualité, Belgique, Débats, Eglise, Ethique, Livres - Publications 3 commentaires -
Un «échange fructueux» entre le Pape et l’épiscopat américain

(étonnante photo de cette rencontre; on ne savait pas que les sujets abordés étaient si drôles...)
De Vatican News :
Un «échange fructueux» entre le Pape et l’épiscopat américain
Les responsables de la présidence de la conférence épiscopale américaine ont été reçu ce jeudi par le Saint-Père, alors que le scandale des abus sexuels a pris une ampleur grandissante ces dernières semaines.
Le Pape a reçu ce jeudi midi une délégation de l’épiscopat américain, emmenée par le cardinal Daniel DiNardo, archevêque de Houston et président de la conférence épiscopale américaine.
Le cardinal O’Malley, archevêque de Boston, et président de la commission pontificale pour la protection des mineurs, était également présent, de même que Mgr Jose Gomez, archevêque de Los Angeles et vice-président de la conférence épiscopale, et Mgr Brian Bransfield, secrétaire général.
Cette audience avait été annoncée alors que l’Eglise américaine est en pleine tourmente, après les scandales d’abus révélés ces derniers mois.
Le cardinal DiNardo a délivré un bref communiqué : «Nous sommes reconnaissants au Saint-Père de nous avoir reçus en audience. Nous avons partagé avec le Pape François notre situation aux États-Unis», où «le Corps du Christ est lacéré par le mal des abus sexuels», explique le cardinal texan.
«Il nous a écouté très profondément, avec le cœur. Ce fut un bon échange, long et fructueux. À la fin de l’audience, nous avons prié l’Angélus ensemble pour recevoir la force et la miséricorde de Dieu quand nous travaillons à guérir les blessures. Nous attendons avec intérêt de poursuivre activement notre discernement, ensemble, en identifiant les prochaines étapes les plus efficaces», écrit enfin l’archevêque de Galveston-Houston.
Démission d’un évêque en Virginie-Occidentale (voir ici)
Par ailleurs, l’actualité américaine a été marquée aujourd’hui par la démission de l’évêque de Wheeling-Charleston, Mgr Michael Bransfield, qui était atteint par la limite d’âge de 75 ans, et qui est accusé d’abus sexuels sur des adultes.
Simultanément à l'annonce de cette démission, le nonce apostolique aux États-Unis, Mgr Christophe Pierre, a indiqué que le Pape François avait demandé une enquête sur ces accusations, a rapporté Catholic News Service, l'agence officielle de l'épiscopat américain. Cette enquête sera menée par Mgr William Lori, archevêque de Baltimore, également nommé administrateur apostolique du diocèse de Wheeling-Charleston.
«Je m'engage à mener une enquête approfondie en quête de la vérité sur ces accusations préoccupantes contre Mgr Bransfield», a promis Mgr Lori dans un communiqué publié sur le site du diocèse.
Lire également : http://www.lalibre.be/dernieres-depeches/afp/le-pape-en-mode-demineur-recoit-la-conference-episcopale-americaine-5b99d281cd704df8b497a599
-
Ce qu'il nous faut : courage et conversion à tous les étages !
-
Rome : de nouvelles déflagrations à prévoir ?
Jeudi, 13 septembre 2018.
Une nouvelle bombe risque d’éclater très prochainement au Vatican
D’après le site internet « Die freie Welt », le quotidien italien « Il Fatto Quotidiano » aurait annoncé cette semaine être en possession d’une liste des noms de tous les membres du lobbie homosexuel au Vatican.
Cette liste serait le résultat d’un travail de recherche entrepris par une commission voulue par Benoît XVI afin de pouvoir enquêter au cas où surgirait une affaire délicate au Vatican. La commission était composée de Julian Herranz, Jozsef Tomko et Salvatore De Giorgi.
Le dossier concernant les noms des collaborateurs homosexuels travaillant au Vatican avait été transmis à cette commission à la veille du retrait de Benoît XVI. Il est intéressant de noter que cette liste « gay » ne comporte pas seulement les noms des personnes concernées, mais contient également des preuves de ce qu’elle avance. D’après « Il Fatto Quotidiano », elle cite les noms de prélats aussi bien que de laïcs. Le quotidien annonce qu’il publiera la liste jour après jour, par petites touches. D’autre part, le même quotidien annonce un scandale qui touchera sous peu le Cardinal Kevin Farrell (USA), nommé par François au poste de Préfet du dicastère pour les laïcs, la famille et la vie.
A propos du cardinal Farrell, le site "Benoît-et-moi" croit pouvoir avancer de graves allégations : http://benoit-et-moi.fr/2018/actualite/une-nouvelle-bombe-en-vue.html
-
Avortement : les curieux propos de Mgr Harpigny
Dans l'édition du Soir de ce jour (13 septembre), les pages 2 et 3 sont réservées à Mgr Harpigny, évêque de Tournai, qui commente l'actualité concernant les abus sexuels dans l'Eglise et qui se prononce notamment en faveur d'un libre choix du célibat pour les prêtres; en outre, il dit comprendre le recours à l'avortement "dans certaines situations" :
« Je peux le comprendre »
Sur la question de l’IVG, que le gouvernement entend sortir du Code pénal (en maintenant néanmoins des sanctions pénales), l’évêque se montre d’abord plus flou. Il n’a pas à commenter les choix posés par les partis « chrétiens ». Il dit s’inquiéter qu’une femme forcée d’avorter par son compagnon ne serait plus protégée comme elle l’est par le Code pénal. Nous signalons que faire avorter une personne sans son consentement resterait une infraction dans le Code pénal. « Pour le reste, avec l’évolution des mentalités, je ne sais pas vers où on va, poursuit l’évêque. L’avortement n’est quand même pas un acte banal, mais je peux le comprendre dans certaines situations. Je ne condamne pas. »
-
Du pape, l'évêque de Tournai attend des actes...
De la revue de presse de l'archevêché :
Le Soir (13 septembre), pp. 2-3 :
Mgr Harpigny : « Du pape, j’attends des actes »
(Question du journaliste :) L’attitude de François, qui est aujourd’hui sur la sellette, est-elle assez forte pour lutter contre le cléricalisme et les abus ?
(Réponse de Mgr Harpigny :) Il est très clair dans ses textes. En même temps, moi, j’attends des actes, des gestes. (...) J’ai assisté en 2012 à un colloque sur la pédophilie à Rome. Il y avait des évêques de tous les continents, dont plusieurs assuraient encore que ça n’existait pas chez eux. Ce qui était évidemment un mensonge ! … Il reste des régions du monde où on pense que cela n’existe pas ! Il y a encore beaucoup de travail. Je suis certain qu’il y aura d’autres scandales. » … « François a expliqué en rentrant de Dublin qu’il préférait qu’un petit groupe travaille là-dessus car les mentalités sont différentes selon les pays, etc. C’est vrai. Mais, finalement, on n’apprend pas qui est mis sur la touche, qui est écarté. On finit par se dire « Il parle, mais prend-il vraiment des mesures ? ». On disait déjà cela de Benoît XVI, puis on a appris qu’il avait mis autant de prêtres dehors. Au moment où il était pape, on ne le disait pas. On aimerait donc que des décisions soient prises et rendues publiques. Même si on sait aussi que le pape actuel est mal vu par une certaine frange de catholiques. Il faut donc le soutenir.”
-
Le "11 septembre" de l'Eglise catholique
Du site aleteia.org :
Les abus sexuels, le « 11 septembre » de l’Église catholique
Secrétaire particulier du pape émérite Benoît XVI, Mgr Georg Gänswein a qualifié de « 11 septembre » de l’Église les abus sexuels commis par des membres du clergé sur des mineurs.
Alors que le pape François vient d’annoncer qu’il allait convoquer du 21 au 24 février 2019 tous les présidents de conférences épiscopales du monde entier afin d’évoquer la question des abus sexuels et la protection des mineurs, Mgr Georg Gänswein, secrétaire particulier du pape émérite Benoît XVI, a déclaré que les abus sexuels commis par des membres du clergé sur des mineurs sont « le 11 septembre » de l’Église.
L’archevêque allemand, qui intervenait lors d’un séminaire organisé par la fondation De Gasperi autour du livre Comment être chrétien dans un monde qui ne l’est plus : le pari bénédictin, a indiqué qu’avec le rapport du grand jury de Pennsylvanie mettant en cause près de 300 prêtres impliqués dans des cas d’abus sexuels sur mineurs sur une période de 70 ans, « l’Église vit son 11 septembre ». Si contrairement aux attentats aux États-Unis en 2001, « personne n’a encore attaqué l’Église avec des avions », ces faits sont une « nouvelle encore plus terrible ». Tant de victimes ont été « blessées si gravement et mortellement », a déploré le prélat.
Pour l’Église, a expliqué Mgr Gänswein en citant des propos du pape Benoît XVI adressés aux évêques américains en avril 2008, ces abus sont un « comportement gravement immoral », qui est source d’une « immense douleur » et d’une « profonde honte ». Le secrétaire particulier de l’ancien pape a également repris les mots de ce dernier, prononcés dans l’avion de retour du Portugal en 2010 : « la plus grande persécution contre l’Église ne vient pas d’ennemis extérieurs, mais naît du péché dans l’Église ».
Lire également cet écho plus explicite : http://benoit-et-moi.fr/2018/actualite/le-11-septembre-de-leglise.html
-
"Nous ne sommes pas là pour retirer des vies" : une déclaration du président du syndicat français des gynécologues qui fait grand bruit
LE PRÉSIDENT DU SYNDICAT DES GYNÉCOLOGUES : « NOUS NE SOMMES PAS LÀ POUR RETIRER DES VIES »
synthèse de presse bioéthique de genethique.org
« Moi je fais un métier avec mes tripes. Je me lève à n'importe quelle heure la nuit. Je fais des opérations très difficiles avec mes tripes, donc aux choses auxquelles je ne crois pas, je ne les fais plus. Nous nous ne sommes pas là pour retirer des vies ».
Alors que la journaliste lui répond que « les femmes en général ne considèrent pas qu'avoir un embryon dans le ventre, c'est une vie », il reprend : « C'est (leur) opinion. Moi en tant que médecin, je ne suis pas forcé d'avoir (leur) opinion. Et si je ne l'ai pas, la loi me protège, et ma conscience aussi ».
Source: Huffington Post (12/09/2018)« Nous ne sommes pas là pour retirer des vies. »
Le docteur Bertrand De Rochambeau est président du syndicat des gynécologues et il refuse de pratiquer des IVG. Il a accepté de répondre à @valentineoberti.#Quotidiencliquer sur l'image pour accéder au tweet avec la videoLien permanent Catégories : Actualité, Débats, Défense de la Vie, Ethique, Médias, Société 0 commentaire -
Un message des évêques du Conseil permanent adressé au peuple de Dieu qui est en France
Du site de l'Eglise catholique de France :
Message des évêques du Conseil permanent adressé au peuple de Dieu qui est en France
Dans la suite du message du pape François adressé à tous les catholiques le 20 août dernier, les évêques réunis pour le premier Conseil Permanent de rentrée ce 12 septembre adressent un message au peuple de Dieu qui est France.

Depuis plusieurs mois maintenant, notre Eglise est durement mise à l’épreuve.
Laïcs, clercs, consacrés, nous sommes profondément affectés par les révélations d’abus qui se font jour à travers le monde et dans notre pays. Face à la souffrance imprescriptible des victimes et de leurs proches, nous sommes tristes et honteux.
Notre pensée se tourne d’abord vers ceux à qui on a volé leur enfance, dont la vie a été marquée à tout jamais par des actes atroces.
Croyants et incroyants peuvent constater que les actes de quelques-uns rejaillissent sur toute l’Eglise, qu’il s’agisse d’actes criminels ou de silences coupables.
Tous, nous subissons ce soupçon qui porte sur l’ensemble de l’Eglise et des prêtres.
Dans ce désarroi partagé, nous affirmons à la fois que notre lutte contre tout abus doit se poursuivre sans relâche et que notre estime et notre affection pour les prêtres de notre Eglise restent entières. Nous, évêques, voulons redire notre soutien aux prêtres de nos diocèses et appeler tous les fidèles à leur manifester leur confiance.
Le pape François a adressé le 20 août dernier une lettre à tous les catholiques du monde. Il y engage à une « participation active de toutes les composantes du peuple de Dieu » pour enrayer le fléau de la pédophilie. Nous faisant l’écho de cette parole, nous invitons toutes les communautés, tous les fidèles à lire attentivement cette lettre, à l’étudier avec sérieux, à voir comment la mettre en œuvre. Nous appelons chaque baptisé, quelle que soit sa responsabilité dans l’Eglise, à s’engager « dans la transformation ecclésiale et sociale dont nous avons tant besoin ». C’est par l’engagement et la vigilance de chacun que nous parviendrons à vaincre cette calamité des abus dans l’Eglise.
En France, l’Eglise s’est engagée avec une grande détermination dans cette lutte contre les abus et notamment contre la pédophilie. Avec humilité, nous reconnaissons que ce combat est toujours à intensifier, qu’il nécessite une attention sans faille et une conversion permanente des mentalités. La souffrance des personnes victimes d’abus s’impose aujourd’hui comme la première des conséquences à prendre en compte face à ce fléau. Nous affirmons avec force que l’écoute de l’histoire des victimes nous a profondément bouleversés et transformés. Nous sommes persuadés que leur écoute et le travail accompli avec elles nous aideront à mener ce combat contre la pédophilie et à trouver des voies toujours nouvelles de prévention, notamment par la formation des différents acteurs auprès des jeunes. C’est bien dans cet esprit que, lors de notre prochaine assemblée plénière à Lourdes, nous souhaitons accueillir et écouter des personnes victimes.
La crise que traverse l’Eglise catholique aujourd’hui, le profond désarroi dans lequel sont plongés beaucoup de fidèles et de clercs sont une invitation à travailler à la juste place de chacun. A la suite de l’appel du Pape maintes fois exprimé, nous invitons à travailler cette question de l’autorité partout où elle se pose dans l’Eglise. C’est ensemble – dans un souci de communion véritable – qu’il nous faut veiller à ce que tous exercent pleinement leur responsabilité.
Dans ces épreuves qui nous atteignent, nous évêques, avec force et humilité nous en appelons à la foi des uns et des autres. C’est le Christ qui est notre Roc. Il nous a promis qu’il ne nous ferait jamais défaut. Nous vous lançons cet appel : « Soyez toujours prêts à rendre compte de l’espérance qui est en vous » (1P 3,16)
Télécharger la déclaration en PDF
Le Conseil permanent de la Conférence des évêques de France
Mgr Georges PONTIER, Archevêque de Marseille, président de la CEF
Mgr Pierre-Marie CARRÉ, Archevêque de Montpellier, vice-président de la CEF
Mgr Pascal DELANNOY, Évêque de Saint-Denis, vice-président de la CEF
Mgr Michel AUPETIT, Archevêque de Paris
Mgr Jean-Pierre BATUT, Évêque de Blois
Mgr François FONLUPT, Évêque de Rodez
Mgr Stanislas LALANNE, Évêque de Pontoise
Mgr Philippe MOUSSET, Évêque de Périgueux
Mgr Benoît RIVIÈRE, Évêque d’Autun
Mgr Pascal WINTZER, Archevêque de Poitiers -
Abus sexuels : les présidents des conférences épiscopales du monde convoqués à Rome au mois de février 2019
Du site de l'hebdomadaire Famille Chrétienne :
Abus sexuels : le pape François convoque les présidents des conférences épiscopales du monde en février 2019
12/09/2018
Le pape va "convoquer" du 21 au 24 février 2019 tous les présidents des conférences épiscopales du monde entier sur le thème de la "protection des mineurs", a annoncé un communiqué du Conseil des cardinaux (C9) le 12 septembre 2018.
Durant sa 26e session de travail, du 10 au 12 septembre, le C9 a "amplement réfléchi" avec le Souverain pontife sur les questions liées aux abus sexuels. "Ayant entendu" le C9, le chef de l’Eglise catholique a ainsi décidé de réunir au Vatican l’ensemble des présidents des conférences épiscopales du monde entier. Les conférences épiscopales sont généralement organisées au niveau national, mais des conférences régionales existent aussi.
Cette convocation est inédite : l’ensemble des présidents des conférences épiscopales sont habituellement réunis lors des assemblées générales extraordinaires du synode. Depuis le concile Vatican II, seules trois de ces assemblées ont eu lieu : en 1969, 1985 et 2014. Lors de cette réunion de février 2019, il ne devrait toutefois pas s’agir d’une telle assemblée générale extraordinaire, car celle-ci comporte aussi d’autres membres comme les patriarches et archevêques majeurs.
Après la révélation des nouveaux scandales tant sur des abus sexuels commis par des membres du clergé que par leur gestion par les évêques, plusieurs voix avaient déjà appelé à une réunion exceptionnelle sur le sujet. Début septembre, le cardinal Charles Chaput, archevêque de Philadelphie (Etats-Unis), avait ainsi annoncé avoir écrit au pape pour lui demander d’annuler le synode sur les jeunes et de préparer à la place un synode "sur la vie des évêques".
Un peu plus tôt, le 22 août, Mgr Philip Ega, évêque de Portsmouth (Royaume-Uni), avait adressé une lettre ouverte au successeur de Pierre lui demandant lui de convoquer un "synode extraordinaire sur la vie et le ministère du clergé". Selon lui, les abus sexuels sont un "phénomène mondial au sein de l’Eglise" qui doit donc trouver une réponse.
Le 13 septembre, le pape François doit déjà aborder la problématique des abus sexuels avec la direction de la Conférence des évêques américains. Le cardinal Sean O’Malley, président de la Commission pontifical pour la protection des mineurs, sera aussi présent lors de cette rencontre.