Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Eglise - Page 729

  • Le pape invite les médecins à "tendre constamment à la dignité et à la vie de la personne, sans jamais céder à des actes de nature euthanasiste"

    IMPRIMER

    De Vatican News :

    Journée du malade: le Pape invite à se mettre sous le regard de Jésus

    Ce vendredi 3 janvier 2020 a été rendu public du message du Pape François pour la 28e Journée mondiale du malade, prévue le 11 février prochain, centré sur les paroles de Jésus : «venez à moi, vous tous qui peinez et ployez sous le fardeau et je vous soulagerai» (Mt 11, 28) ; un message dans lequel le Saint-Père rappelle notamment que le droit à la vie est le «vrai droit humain». Il y met aussi en garde contre les manipulations politiques de l'assistance médicale.

    Ces paroles de Jésus expriment sa solidarité avec l’humanité souffrante et affligée ; il pose sur elle son regard d’amour qui accueille, et invite chacun à entrer dans sa vie pour faire une expérience de tendresse. «Il n’impose pas de lois à ceux qui vivent l’angoisse de leur propre situation de fragilité, de douleur et de faiblesse, mais il offre sa miséricorde, c’est-à-dire sa personne qui les réconforte», affirme le Pape en préambule de ce message. Le Fils de Dieu nourrit ses sentiments «parce qu’il s’est fait faible lui-même» et a reçu à son tour le réconfort du Père.

    Les formes de souffrance sont diverses et nombreuses, -maladies incurables et chroniques, pathologies psychiques, handicaps, maladies de l’enfance et de la vieillesse-, et l’on ressent souvent dans ces circonstances un manque d’humanité, note le Pape, qui appelle en conséquence à personnaliser l’approche à l’égard du malade. Celui-ci, atteint dans son intégrité physique, mais aussi dans son intellect, son affectivité, ses relations, a non seulement besoin de thérapie, mais aussi de sollicitude, d’amour. Il s’agit donc, bien sûr, de le soigner mais surtout d’en «prendre soin», pour viser une «guérison humaine intégrale».

    Jésus porte son regard sur les personnes en souffrance

    Aux malades, le Pape rappelle que leur souffrance les place parmi les «fatigués et opprimés» qui «attirent le regard de Jésus». «C’est de là que vient la lumière pour vos moments d’obscurité, l’espérance pour votre réconfort», leur assure-t-il. «Certes, poursuit-il, le Christ ne nous  a pas donné de recettes, mais, par sa passion, sa mort et sa résurrection, il nous libère de l’oppression du mal».

    Pour ses frères et sœurs malades, l’Église désire être ce lieu de réconfort, ce havre de soutien, cette auberge du Bon samaritain qu’est le Christ. «Dans cette maison, vous pourrez rencontrer des personnes qui, guéries par la miséricorde de Dieu dans leur fragilité, sauront vous aider à porter la croix en faisant de leurs propres blessures des ouvertures par lesquelles regarder l’horizon au-delà de la maladie et recevoir la lumière et l’air pour votre vie». C’est dans cette œuvre de réconfort qu’agit le personnel de santé, composé «d’hommes et de femmes avec leurs fragilités et leurs maladies», précise François.

    C’est d’ailleurs à ce personnel soignant que le Pape s’adresse ensuite, leur soulignant que le substantif «personne» prime toujours sur l’adjectif «malade». A l’aune de cette considération fondamentale, le Pape met en exergue l’objectif  premier de leur action : «tendre constamment à la dignité et à la vie de la personne, sans jamais céder à des actes de nature euthanasiste, de suicide assisté ou de suppression de la vie, pas même quand le stade de la maladie est irréversible».

    La dimension transcendante donne au soin son sens ultime

    «Dans l’expérience de la limite et même de l’échec possible de la science médicale face à des cas cliniques toujours plus problématiques et à des diagnostics funestes, vous êtes appelés à vous ouvrir à la dimension transcendante, qui peut vous offrir le sens plénier de votre profession», affirme encore le Pape, qui rappelle que la vie appartient à Dieu, et que, partant, son caractère sacré et inviolable ne saurait être remis en question.

    Mieux encore, elle doit toujours être accueillie, servie et protégée, de la naissance à la mort. «C’est à la fois une exigence tant de la raison que de la foi en Dieu auteur de la vie. Dans certains cas, l’objection de conscience est pour vous le choix nécessaire pour rester cohérents au “oui” à la vie et à la personne. En tout cas, votre professionnalisme, animé par la charité chrétienne, sera le meilleur service rendu au vrai droit humain : le droit à la vie».

    Refuser toute manipulation politique de la médecine

    Le Saint-Père observe enfin que certains contextes de guerre ou de violences favorisent les attaques contre les structures de santé assistant les malades ; dans d’autres situations, «le pouvoir politique aussi prétend manipuler l’assistance médicale en sa faveur, limitant la juste autonomie de la profession sanitaire». En réalité, juge-t-il, «attaquer ceux qui se consacrent au service des membres souffrants du corps social ne profite à personne».

    Et de conclure en lançant un appel aux institutions sanitaires et aux gouvernants de tous les pays du monde «afin qu’ils ne négligent pas la justice sociale au profit de l’aspect économique. Je souhaite qu’en conjuguant les principes de solidarité et de subsidiarité, il soit possible de coopérer pour que tous aient accès aux soins appropriés pour sauvegarder et retrouver la santé». Le Pape n’oublie pas les volontaires qui se mettent aux services des malades, et qui reflètent par leurs gestes de proximité, «l’image du bon Samaritain».

  • RDC: l’archevêque de Kinshasa pour l’arrêt de l’arrivée de ressortissants de pays voisins

    IMPRIMER

    Lu ce jour sur le site de la Libre Afrique : 

    Fridolin-Ambongo-678x381.jpg"L’archevêque de Kinshasa, Mgr Fridolin Ambongo, a appelé vendredi les autorités congolaises à convaincre les dirigeants de trois pays voisins « d’arrêter de déverser » leurs ressortissants dans l’Est troublé de la République démocratique du Congo (RDC), affirmant que le pays ‘est en danger'. « Il appartient au gouvernement d’assumer ses responsabilités pour convaincre » par les voies diplomatiques « les pays voisins particulièrement l’Ouganda, le Rwanda et le Burundi d’arrêter de déverser (leurs) populations au Congo », a déclaré le cardinal Ambongo lors d’une conférence de presse à Kinshasa.

    Les Congolais d’origine rwandaise ou ougandaise qui sont là depuis des années, « personne ne peut contester leur nationalité congolaise. Ce qui fait problème, c’est le déversement des autres qui arrivent, et on essaie de les faire passer comme des Congolais », a affirmé le prélat.

    « Le cas le plus criant [est celui des] immigrés rwandais qui ont été chassés de la Tanzanie il y a quelques années et on a fini par les déverser au Congo » créant un « sentiment de frustration, de colère » ce qui, selon l’archevêque, « confirme qu’il y a un plan de balkanisation derrière » ces actes.

    « On ne peut pas fêter l’an 1 de l’alternance démocratique au pouvoir critiquable, pendant que dans l’est de la RDC les gens meurent », a-t-il dit en référence à la date du 24 janvier, qui marquera le premier anniversaire de l’arrivée au pouvoir du président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, qui a succédé au président Joseph Kabila au terme d’élections contestées.

    Mgr Ambongo a effectué une visite la semaine dernière dans la région de Beni-Butembo dans la province du Nord-Kivu, zone en proie aux violences depuis 25 ans.

    « La situation de la population est dramatique. A cause de l’insécurité, la population a dû abandonner champs, villages, maisons, plantations », a détaillé le prélat.

    Plus de 200 civils ont été tués les deux derniers mois dans cette région au cours de massacres attribués aux ADF, plus d’un millier depuis octobre 2014.

    « Il faut une prise de conscience au niveau national sur le fait que notre pays est en guerre, que le pays est en danger », a insisté le prélat, appelant ses compatriotes à soutenir les militaires congolais qui se battent contre des dizaines de groupes armés locaux et étrangers.

    Parmi ces derniers, se trouvent les milices ougandaises des Forces démocratiques alliées (ADF), les Forces démocratiques pour la Libération du Rwanda (FDLR) et les rebelles burundais des Forces nationales de Libération (FNL).

    Fin décembre, l’ancien Premier ministre devenu opposant Adolphe Muzito avait appelé Kinshasa à « faire la guerre au Rwanda » et même à « l’annexer » pour rétablir la paix dans l’est congolais.

    La RDC entretient des relations difficiles avec ses voisins du Rwanda et de l’Ouganda notamment. Kinshasa accuse ces deux pays de vouloir la déstabiliser, quand ces derniers considèrent la RDC comme une base arrière de milices hostiles à leurs régimes."

    Ref. RDC: l’archevêque de Kinshasa pour l’arrêt de l’arrivée de ressortissants de pays voisins

    Jadis, entre le Rwanda, le Burundi et l’Est du Congo (Kivu et Ituri) les frontières étaient déjà  peu visibles quoique sous le contrôle tutélaire de la Belgique : elles sont devenues perméables depuis que l’autorité de l’administration coloniale belge s’est  effondrée,  dans les années 1960, livrant de vastes territoires transfrontaliers à l’anarchie, l’instabilité et d’incessantes guérillas tribales (plus qu’idéologiques ou religieuses) que ni l’ONUC (depuis 1960 jusqu’en 1964), ni la MONUC (créée en 1996) ni la MONUSCO (depuis 2010) onusiennes, ni (moins encore) les « forces » armées des pays riverains des Grands Lacs n’ont jamais réussi à juguler.  Is fecit cui prodest : le mal vient de ceux à qui il profiteet ceux-ci ont manifestement encore de beaux jours devant eux : dans l’Est africain comme au Conseil de sécurité de l’Onu.….

    JPSC

  • Verviers, 6 janvier (20H00) : Veillée pour la Vie à l'église Notre-Dame des Récollets

    IMPRIMER

    2020_01_03_11_36_21_Greenshot.png

  • Une année de l'Eucharistie pour renouveler et renforcer la foi

    IMPRIMER

    ADORATION EUCHARISTIQUE (SA VALEUR)

    De Vatican News :

    Le cardinal O’Malley annonce une année de l’Eucharistie dans le diocèse de Boston

    Pour l’archevêque de Boston, cette année a doit avoir pour principal objectif «d’aider les gens à mieux comprendre l’Eucharistie».

    Dans une lettre adressée à l’ensemble de l’archidiocèse, le cardinal Seàn Patrick O’Malley parle de sa propre expérience de l’Eucharistie, qu’il a découvert enfant, grâce à l’enseignement de ses parents. «Ils nous faisaient bien comprendre que c’était ce pour quoi nous allions à la messe, afin de participer à la même Eucharistie que le Christ partagea avec ses apôtres le soir de la dernière Cène, avant de souffrir et de mourir pour nous», écrit-il. Le cardinal américain évoque ses souvenirs personnels de dévotion eucharistique, comme les processions du Saint Sacrement, l’adoration, ou encore les hymnes apprises en espagnol et portugais durant la période du séminaire, disant encore espérer que ces dévotions puissent faire partie intégrante de la vie des paroisses de l’archidiocèse.

    Une exigence

    Le cardinal rappelle qu’une récente étude du Pew Research Center, publiée cet été, montrait que seul un tiers des catholiques américains croyait à la doctrine de l’Église sur l’Eucharistie et à la transsubstantiation. La convocation de cette année répond donc à une exigence. «J’espère et je prie que, grâce à cette initiative spirituelle, nous puissions inviter et encourager nos frères et sœurs à trouver la consolation du Seigneur à travers la participation à la célébration eucharistique, et d’autres prières devant le Saint Sacrement». «Comme catholiques, écrit encore le cardinal O’Malley, c’est dans l’Eucharistie que nous apprenons notre identité, que nous découvrons qui nous sommes, pourquoi nous sommes ici et ce qu’est notre mission en tant que disciples du Christ».

    Renouveler et renforcer la foi

    «En cette année de l’Eucharistie, nous avons tous l’opportunité  de renouveler et renforcer notre foi et notre proximité avec Dieu», affirme le cardinal, évoquant les temps difficiles vécus par l’Église et les fidèles.

    Et de conclure sa lettre, en rappelant que «nos vies sont un don de l'amour gratuit de Dieu, et l'Eucharistie est le symbole le plus profond de son amour pour nous. Jésus vient à nous dans l'humilité, dans la petitesse, de sorte que personne ne doit avoir peur ou être incertain de son acceptation».

  • Espagne : de sombres perspectives ?

    IMPRIMER

    Lu sur kath.net :

    Formation du gouvernement espagnol - Les catholiques tirent la sonnette d'alarme

     
     
     
     
     
    La coalition de gauche proposée est toute récente, mais elle suscite déjà de grandes inquiétudes: l'avortement et l'euthanasie vont-ils augmenter, y aura-t-il davantage d'idéologie de genre, va-t-on exproprier des biens de l'Eglise?

    Madrid (kath.net/pl) / Les dirigeants des deux partis PSOE (socialistes) et Podemos (extrême gauche) ont approuvé un programme de base pour une éventuelle coalition de gauche pour former un gouvernement espagnol. Cependant, ces deux partis ont encore besoin d'un autre parti dans leur coalition pour pouvoir gouverner, et il n'est pas certain qu'un autre parti puisse être trouvé.

    Les parents, les enseignants et les écoles catholiques tirent déjà l'alarme. Cette coalition pourrait signifier que l'avortement et l'euthanasie seraient légalisés dans une plus large mesure qu'auparavant, que l'idéologie de genre recevrait plus de place, que les chrétiens catholiques seraient attaqués dans divers domaines. Il pourrait même y avoir une expropriation des biens de l'Eglise.

    Les élections législatives espagnoles du 10 novembre 2019 n'ont pas abouti à une majorité claire. Le PSOE socialiste est sorti des élections comme le parti le plus fort, ayant remporté 28%, le Partido Popular chrétien-démocrate 20,8%. Podemos a gagné 12,86% et était ainsi derrière le VOX national conservateur (15%). La formation du gouvernement est considérée comme difficile.

  • Comment les catholiques ont édifié une civilisation

    IMPRIMER

    De Michel Janva sur le site du Salon Beige :

    Comment les catholiques ont bâti une civilisation

    « Je suis heureux de recommander le livre de William Slattery […] sur l’éthos de l’héroïsme et du génie qui a inspiré les bâtisseurs de la civilisation chrétienne – et qui peut inspirer les bâtisseurs d’une autre culture chrétienne à l’avenir, que ce soit en Afrique, en Asie, en Europe ou aux Amériques. » Cardinal Robert Sarah.

    L’ouvrage analyse le rôle de la religion catholique dans la construction de la civilisation occidentale d’une manière originale – non à travers le prisme d’un christianisme abstrait mais par le biais de personnalités catholiques concrètes, hommes et femmes ayant incarné la vision catholique de Dieu et de l’homme, du temps et de l’éternité, dans un contexte incertain et souvent tragique.

    Livre d’histoire à l’érudition impeccable, mais aussi livre traversé d’un véritable souffle épique, il rend toute leur vie, leur génie et leur fougue à des figures de pionniers qui surent poser les fondations d’un nouvel ordre sociopolitique qui devait leur survivre pendant des siècles. Ce faisant, il balaye le large spectre de ce que l’Occident leur doit encore aujourd’hui, de son idéal éducatif à son architecture, de sa musique à sa vision de l’économie – leur chef-d’œuvre étant sans doute un art inédit de l’amour.

    À l’heure où le catholicisme semble être entré, en Occident, dans un irrémédiable déclin, Comment les catholiques ont bâti une civilisation permet de reprendre toute la mesure de sa fécondité – passée et actuelle.

    Lire la suite

  • Les 1600 ans de la naissance de sainte Geneviève (fêtée le 3 janvier)

    IMPRIMER

    On fête, cette année, le seize centième anniversaire de la naissance de sainte Geneviève. Il fait l'objet de célébrations, tout au long de l'année 2020, dans le diocèse de Paris : https://www.paris.catholique.fr/annee-sainte-genevieve-1600-ans.html 

    Du site de l'Eglise catholique à Paris :

    Sainte Geneviève

    Geneviève est née vers 420, au village de Nanterre, de parents chrétiens, agriculteurs aisés. Elle fut remarquée à l’âge de 7 ans par saint Germain d’Auxerre qui passait dans la région, et lui remit une médaille marquée d’une croix et la bénit.

    Sa piété était connue de tout le voisinage. A 15 ans, elle obtint de l’évêque de Paris de se consacrer au Seigneur et reçut le voile des vierges. Ses parents étant morts, elle vint vivre à Paris, mais fut persécutée par des gens qui la prenaient pour folle.

    Elle avait une grande dévotion pour saint Denis et obtint la construction d’une basilique sur son tombeau. Elle venait souvent y prier. Une nuit, le cierge qui éclairait sa route fut éteint par le vent, Geneviève le prit, et il se ralluma : cette scène est souvent représentée avec sa dimension symbolique : c’est la lumière de la foi qu’un démon éteint et qu’un ange rallume.

    En 451, les armées d’Attila envahissent la France. Par sa prière, Geneviève persuade les Parisiens de ne pas fuir, car les Huns ne vont pas attaquer Paris. En effet, ils se dirigent vers Orléans et seront vaincus aux Champs Catalauniques. Geneviève est alors considérée comme la patronne et protectrice de Paris. Elle sauva la ville une nouvelle fois quand les armées franques en avaient bloqué tous les accès. Geneviève fréta une flottille de bateaux, remonta la Seine et l’Aube jusqu’à Arcis, et revint avec onze bateaux de nourriture qu’elle distribua aux pauvres en priorité. Geneviève est souvent représentée en bergère, symboliquement elle guide son troupeau de Paris.

    À partir de 481, Geneviève entretint de bonnes relations avec le roi Clovis et la reine Clotilde. Elle mourut vers 500. Clovis et Clotilde firent élever une église sur son tombeau, ce qui donna le nom à la colline “Mont sainte Geneviève”. Ses reliques étaient portées en procession lorsqu’un malheur menaçait Paris. Ses restes furent brulés en place de Grève en 1793 par les révolutionnaires.

  • Fontgombault : la stabilité pour trouver Dieu

    IMPRIMER

    Entre le monde et le cloître, où va donc aujourd’hui la barque de Saint-Pierre sur les flots agités de la planète ? Pour le n° de janvier du mensuel « La Nef », Christophe Geffroy fait le point avec le Père Abbé de la célèbre abbaye française Notre-Dame de Fontgombault :

    Fontgombault-Abbatiale©Pawel-Kula-2006-620x330.jpg

    « Fille de Solesmes, l’abbaye Notre-Dame de Fontgombault remonte au XIe siècle et, depuis sa renaissance en 1948, a déjà essaimé cinq fois. Entretien avec Dom Jean Pateau, son Père Abbé.

    Fontgombault-Dom-Jean-Pateau.jpg

    La Nef – Quelle est l’utilité d’un moine contemplatif dans une société aussi utilitariste et « connectée » que la nôtre, si éloignée de la prière et de la vie spirituelle ?

    TRP Dom Jean Pateau – Saint Benoît fait prononcer à ses moines trois vœux : stabilité, conversion de ses mœurs et obéissance. Je crois que le message du moine au monde passe aujourd’hui plus particulièrement par le vœu de stabilité. Conversion des mœurs et obéissance ne semblent plus guère audibles. Le monastère, par ses bâtiments, évoque déjà cette stabilité. La communauté, l’enseignement qui y est dispensé, s’inscrivent aussi dans cette perspective de durée, de tradition. Se retirant d’un monde liquide, sans repères, les retraitants viennent chercher auprès des moines une stabilité propice au contact avec Dieu. Même non croyants, des touristes de passage ressentent ce contraste. Dieu seul est source de la stabilité monastique. Le moine donne l’exemple d’un être « connecté » avec le Ciel : « Est moine celui qui dirige son regard vers Dieu seul, qui s’élance en désir vers Dieu seul, qui est attaché à Dieu seul, qui prend le parti de servir Dieu seul, et qui, en possession de la paix avec Dieu, devient encore cause de paix pour les autres. » (saint Théodore Studite).

    Le contraste entre le « monde » et le cloître paraît plus grand qu’il ne l’a jamais été : dans ce contexte, d’où viennent vos vocations, sont-ils des jeunes hommes déjà quelque peu préparés par leur vie antérieure à cette ascèse ou sont-ils le simple reflet des jeunes d’aujourd’hui, vivant l’instant présent avec la peur de tout engagement ?

    Il faut reconnaître que nous recevons des vocations de tous les horizons. Selon les provenances, le chemin sera plus ou moins difficile, plus ou moins long. La peur de l’engagement est assez banale. Le drame est quand cette peur dure. Saint Benoît donne comme critère de discernement : « si le novice cherche vraiment Dieu. » Les mots ont leur poids : chercher, vraiment, Dieu.

    Lire la suite

  • Fontgombault : la stabilité pour trouver Dieu

    IMPRIMER

    Entre le monde et le cloître, où va donc aujourd’hui la barque de Saint-Pierre sur les flots agités de la planète ? Pour le n° de janvier du mensuel « La Nef », Christophe Geffroy fait le point avec le Père Abbé de la célèbre abbaye française Notre-Dame de Fontgombault :

    Fontgombault-Abbatiale©Pawel-Kula-2006-620x330.jpg

    « Fille de Solesmes, l’abbaye Notre-Dame de Fontgombault remonte au XIe siècle et, depuis sa renaissance en 1948, a déjà essaimé cinq fois. Entretien avec Dom Jean Pateau, son Père Abbé.

    Fontgombault-Dom-Jean-Pateau.jpg

    La Nef – Quelle est l’utilité d’un moine contemplatif dans une société aussi utilitariste et « connectée » que la nôtre, si éloignée de la prière et de la vie spirituelle ?

    TRP Dom Jean Pateau – Saint Benoît fait prononcer à ses moines trois vœux : stabilité, conversion de ses mœurs et obéissance. Je crois que le message du moine au monde passe aujourd’hui plus particulièrement par le vœu de stabilité. Conversion des mœurs et obéissance ne semblent plus guère audibles. Le monastère, par ses bâtiments, évoque déjà cette stabilité. La communauté, l’enseignement qui y est dispensé, s’inscrivent aussi dans cette perspective de durée, de tradition. Se retirant d’un monde liquide, sans repères, les retraitants viennent chercher auprès des moines une stabilité propice au contact avec Dieu. Même non croyants, des touristes de passage ressentent ce contraste. Dieu seul est source de la stabilité monastique. Le moine donne l’exemple d’un être « connecté » avec le Ciel : « Est moine celui qui dirige son regard vers Dieu seul, qui s’élance en désir vers Dieu seul, qui est attaché à Dieu seul, qui prend le parti de servir Dieu seul, et qui, en possession de la paix avec Dieu, devient encore cause de paix pour les autres. » (saint Théodore Studite).

    Le contraste entre le « monde » et le cloître paraît plus grand qu’il ne l’a jamais été : dans ce contexte, d’où viennent vos vocations, sont-ils des jeunes hommes déjà quelque peu préparés par leur vie antérieure à cette ascèse ou sont-ils le simple reflet des jeunes d’aujourd’hui, vivant l’instant présent avec la peur de tout engagement ?

    Il faut reconnaître que nous recevons des vocations de tous les horizons. Selon les provenances, le chemin sera plus ou moins difficile, plus ou moins long. La peur de l’engagement est assez banale. Le drame est quand cette peur dure. Saint Benoît donne comme critère de discernement : « si le novice cherche vraiment Dieu. » Les mots ont leur poids : chercher, vraiment, Dieu.

    Lire la suite

  • Sentimentalisme et sensiblerie en liturgie : un constat alarmant

    IMPRIMER

    De Georges ALSWILLER sur le site Pro Liturgia :

    LE SENTIMENTALISME ET LA SENSIBLERIE EN LITURGIE
    UN CONSTAT ALARMANT

    Il faut le dire sans ambages : le principal venin qui empoisonne la vie ecclésiale en général et la liturgie en particulier à notre époque, c’est le sentimentalisme. Le sentimentalisme aujourd’hui s’immisce partout, s’infiltre partout, déforme tout, défigure tout. Au cours de l’immense majorité des célébrations, c’est le sentimentalisme qui imprègne les chants (plus encore lors des mariages et des funérailles), qui force l’attitude des ministres comme celle des fidèles, qui impose les choix « décoratifs », les manières de prier, de proclamer la Parole de Dieu, etc. Le sentimentalisme va parfois même jusqu’à déformer l’interprétation du chant grégorien, y compris dans les rares endroits où celui-ci est encore interprété.

    Capture d’écran 2019-12-31 à 10.41.08

    A la racine du sentimentalisme - qui réduit la vertu théologale de foi en un vague « sentiment religieux » - il y a cette erreur profonde voulant que l’acte de foi repose uniquement sur le « ressenti », lequel est par nature subjectif, purement émotionnel, et marqué par l’instabilité. Ce sentimentalisme envahissant est déjà ancien dans les pratiques cultuelles en Occident. Durant des siècles, l’art sacré était caractérisé par sa dimension symbolique et hiératique. Il trouvait son fondement non sur le sentiment individuel mais sur l’ordre divin objectif (qui se manifeste à travers le Cosmos et les rythmes de la nature) ainsi que sur l’objectivité des vérités contenues dans la Révélation. Cependant, dès la fin du Moyen-Âge (XIIIe - XIVe siècles) puis surtout à partir de la Renaissance, cette adhésion à un ordre « théologico-cosmique » objectif a été peu à peu relégué au second plan. Oubliant imperceptiblement mais non moins réellement l’objectivité pour faire la part belle à la subjectivité, la pratique cultuelle et l’art sacré en Occident commencent alors une irrémédiable plongée dans le sentimentalisme.

    Alors qu’en Orient, à travers l’art de l’icône et la préservation du symbolisme liturgique, la foi se conservait fidèle à la spiritualité des Anciens, l’iconographie occidentale sous influence d’un humanisme païen se caractérise de plus en plus par une glorification, non pas de l’homme divinisé en Dieu et sauvé par la grâce comme dans l’art sacré traditionnel, mais de l’homme en lui-même, avec ses caractéristiques physiques naturelles, ses affects, ses sentiments. C’est bien cette glorification de la chair et de la psychè - c'est-à-dire, en fait, du sentiment et d'une certaine sensualité - qui apparaît par exemple dans certaines postures théâtrales de la statuaire religieuse.

    Lire la suite

  • Bruxelles (Chapelle royale rue du Musée), 5 janvier : concert de Noël par l'Ensemble Benevento

    IMPRIMER

    L'Ensemble Benevento vous invite à leur concert de Noël

    le 5 janvier à 16H00

    Nous voyageons avec vous à travers le temps de Noël, en utilisant des compositions vocales et instrumentales.

    Chapelle Royale - Rue du Musée 2, BRUXELLES

    L'Ensemble BENEVENTO est un groupe musical bénévole composé de jeunes instrumentistes et chanteurs belges et néerlandais, d'amateurs ainsi que de musiciens professionnels. Depuis quelques années, ils ont réussi à mettre en place un ensemble enthousiaste au sein de leur groupe familial et amical qui a comme but de partager et faire connaitre des beaux chants de Noël oubliés, ainsi que de faire participer des enfants. L'ensemble se concentre sur la musique baroque et ancienne, avec des instruments correspondants tels que flûte à bec, clavecin, traverso et viole de gambe. L'ensemble se compose actuellement d'une moyenne de 12 personnes et donne des concerts aux Pays-Bas et en Belgique, le line-up dépend du contexte.
  • Des rumeurs autour d'une démission éventuelle du pape François

    IMPRIMER

    De Margaux Baralon sur le site d'Europe 1 :

    Rumeurs autour du pape François : "Aujourd'hui, tous les papes sont appelés à démissionner"

    2 janvier 2020

    Alors que les rumeurs autour d'une potentielle renonciation du pape François vont bon train, Bernard Lecompte, expert du Vatican, explique sur Europe 1 qu'une démission est forcément à attendre. Depuis que Benoît XVI a montré la voie, les souverains pontificaux ne poursuivront pas leur mission jusqu'à leur mort au détriment de leur santé.

    INTERVIEW

    Certaines images, certaines phrases, circulent et mettent la puce à l'oreille. Mardi, le pape François a repoussé une fidèle qui l'avait agrippé, visiblement irrité. Il est alors apparu fatigué, usé. Avant cela, il avait indiqué que la prochaine encyclique serait probablement publiée par son successeur, et non par lui. Alors faut-il s'attendre à une démission ? Pour Bernard Lecompte, auteur de Tous les secrets du Vatican (éd. Perrin), c'est inévitable. Même si personne ne peut prédire quand exactement.

    "Aujourd'hui, tous les papes sont appelés à démissionner", a expliqué Bernard Lecompte sur Europe 1 jeudi. "Il y a une espèce de jurisprudence Benoit XVI." En 2013, celui-ci avait annoncé sa renonciation, justifiée par son état de santé déclinant. "Le pape François a dit qu'il ferait certainement comme lui", rappelle l'expert du Vatican. "Tous les papes auront une fin de pontificat normale. Car lorsqu'on a 83, 85 ans, on n'a plus la force d'assumer un travail pareil."

    "On n'imagine pas un pape grabataire gérer une communauté d'1,5 milliard de fidèles"

    Beaucoup ont aussi en tête la fin du pontificat de Jean-Paul II, très douloureuse tant il était faible. "Les derniers mois, c'était choquant, [même si] on comprenait bien le message de ce pape qui disait qu'un homme est un homme debout jusqu'à sa mort", analyse Bernard Lecompte. "Aujourd'hui, c'est terminé, on n'imagine pas un pape grabataire gérer une communauté d'1,5 milliard de fidèles."

    Cependant, rien ne dit que les bruits qui courent à Rome sont fondés. Certains avancent que le souverain pontife n'a pas de voyages prévus. "Mais il a dit qu'il irait en Irak, au Liban, à Chypre, au Sud-Soudan", rappelle Bernard Lecompte. "Le Vatican est une ville de rumeur. Seul le pape François lui-même sait quand il démissionnera." 

    Lire également : Vers une prochaine démission du pape François ? "Il y a quelques signaux", estime le journaliste Antoine-Marie Izoard