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Persécutions antichrétiennes - Page 60

  • Nouvelle béatification d'un laïc espagnol victime de la persécution lors de la Guerre civile

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    D'Anne Kurian sur zenit.org :

    Espagne : béatification du laïc martyr Mariano Mullerat i Soldevila

    « Epoux et père de famille exemplaire, engagé dans la vie sociale et politique »

    « Un croyant qui prit au sérieux son baptême », c’est l’hommage du cardinal Angelo Becciu ce 23 mars 2019, en célébrant la béatification d’un laïc et père de famille espagnol mort martyr, Mariano Mullerat i Soldevila (1897-1936). Maire et médecin, il « comprit cette vérité : que l’amour consiste à se donner soi-même ».

    Au cours de la célébration à Tarragone, le préfet de la Congrégation pour les causes des saints, a affirmé que « le sommet de la sainteté se rejoint en parcourant le chemin de l’amour : il n’existe pas d’autre voie ! »

    A une époque caractérisée par « une forte vague de haine » et de persécution à l’égard du christianisme – pendant la Guerre civile espagnole – Mariano Mullerat i Soldevila « refusa de fuir et resta à son poste » : « Il continua à accomplir sa mission de médecin en faveur des nécessiteux, avec un esprit évangélique… Il devint ainsi un véritable apôtre, qui diffusait autour de lui le parfum de la charité du Christ. »

    Le cardinal a rendu hommage au laïc, « étudiant modèle, époux et père de famille exemplaire, engagé dans la vie sociale et politique pour diffuser avec courage un humanisme chrétien… un croyant qui prit au sérieux son baptême ». Le bienheureux Mariano, « dès les premières années de son existence, comprit cette vérité : que l’amour consiste à se donner soi-même ».

    Dans son activité de médecin, de maire, de journaliste, le préfet a vu « une vie chrétienne claire et cohérente, incessamment ouverte aux besoins de ses frères ». Mariano Mullerat i Soldevila préparait aussi les malades aux sacrements, soignait gratuitement les plus pauvres.

    « Etant donnée la situation de persécution religieuse qui explosa violemment à l’été 1936, le bienheureux Mariano était conscient de risquer sa vie, parce qu’il était connu de tous pour son identité de croyant et son fervent apostolat », a poursuivi le cardinal Becciu évoquant son martyre : « A cause de ce style de vie ouvertement évangélique, il fut considéré par les miliciens comme une personne “publique” qui agissait pour le compte de la religion catholique. Il fut capturé et tué par les ennemis du Christ : il paya sa foi en Jésus par l’arrestation, la prison et la mort violente », à seulement 39 ans.

    Et le préfet de souligner : « On reste touché par l’intensité de l’amour démontré par le nouveau bienheureux, qui atteint un sommet dans le geste héroïque de pardonner à ses bourreaux et, même de s’incliner pour soigner la blessure de l’un d’eux. A la violence, il répondit par le pardon ; à la haine, il répondit par la charité. »

    La béatification de Mariano Mullerat i Soldevila, a conclu le cardinal, « ne doit pas que susciter en nous un simple sentiment d’admiration. Il ne s’agit pas en effet d’un simple héros ou d’un personnage d’une époque lointaine. Sa parole et ses gestes nous parlent et nous poussent à nous configurer toujours plus pleinement au Christ… à ne pas nous laisser vaincre par le découragement et à éviter l’inertie ».

  • Chine : une nouvelle révolution culturelle antireligieuse ?

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    De Bitterwinter.org :

    Nouvelle révolution culturelle : interdit de parler religion

    Tous les mots qui pourraient renvoyer à la religion sont supprimés et remplacés par la propagande laïque du Parti en Chine, alors que le régime poursuit ses mesures défensives pour « assurer la stabilité ».

    Depuis l’année dernière, le PCC a démantelé un grand nombre de croix ainsi que d’autres symboles religieux dans les lieux publics et les domiciles des croyants sur toute l’étendue du territoire. Le Parti communiste chinois (PCC) interdit et enlève également les enseignes et les noms à connotation religieuse sur les immeubles ou les commerces. Les symboles liés à l’islam sont démantelés au nom de la lutte contre « la propagation du halal », les caractères chinois signifiant « Bouddha » ou « bouddhisme » sont effacés des magasins ou d’autres lieux, et les propriétaires d’entreprises sont obligés de cacher les enseignes qui portent des noms à connotation chrétienne, tels que « Alléluia » ou « grâce ».

    La répression prend de plus en plus de l’ampleur, et cette purge du langage « antipatriotique » rappelle la révolution culturelle à certains observateurs. Les exemples sont légion.

    En novembre 2018, les autorités du comté de Sunwu, sous la juridiction de la ville de Heihe, dans la province du Heilongjiang située au nord-est de la Chine, ont ordonné aux responsables de la maternelle de Tianci d’enlever le mot tianci de son enseigne. (Tianci signifie littéralement « don du ciel » ou « accordé du ciel »).

    Le mot tianci a été enlevé de l’enseigne de la maternelle de Tianci.
    Le mot tianci a été enlevé de l’enseigne de la maternelle de Tianci(Fourni par une source interne)

    « Le mot tianci se rapporte à la croyance religieuse », a déclaré un agent de l’État local. « Avoir ce mot accroché à l’enseigne de la maternelle facilite l’endoctrinement des enfants au travers de la foi ». Il a ordonné au directeur de la maternelle de l’enlever ou il devra s’exposer à une fermeture de l’école.

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  • Deux prêtres ont été assassinés au Cameroun et au Nigeria

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    De Vatican News (Adélaïde Patrignani) :

    Deux prêtres assassinés, au Cameroun et au Nigeria

    Deux prêtres catholiques ont été retrouvés morts le 20 mars dernier. L’un était un père capucin d’origine centrafricaine de passage au Cameroun, l’autre avait été enlevé dans sa paroisse du Nigeria une semaine plus tôt.

    Le père Toussaint Zoumaldé venait d’animer un cours de formation à destination de prêtres dans le diocèse de Bouar, à l’ouest de la Centrafrique, le pays qui l’avait vu naître en 1971. Il s’apprêtait à retrouver sa communauté de frères capucins située au Tchad. Un long trajet le faisant passer par le Cameroun, où il avait décidé de s’arrêter à Ngaoundéré pour passer la nuit du 19 au 20 mars. C’est là qu’il a été assassiné à l’aube, au moyen d’une arme blanche, par des inconnus, comme l’a expliqué le père Jean Miguina, supérieur provincial des frères mineurs capucins pour le Tchad et la République centrafricaine. Les auteurs du meurtre restent pour le moment introuvables.

    Le père Toussaint avait longtemps travaillé comme journaliste pour Radio Siriri, média du diocèse de Bouar. Il était aussi l’auteur de plusieurs chants religieux.

    Climat de violence au Nigeria

    Au Nigeria, le 20 mars également, le père Clement Rapuluchukwu Ugwu a été retrouvé mort à une vingtaine de kilomètres de sa paroisse, située à Obinofia (État d’Enugu, au sud du pays). Le prêtre était introuvable depuis une semaine. À la fin des funérailles du père Clement, Mgr Callistus Valentine Onaga, évêque d’Enudu, a lancé un appel afin que le meurtre ne reste pas impuni. Il a exhorté la police à retrouver les criminels, déplorant le fait que les forces de sécurité ne soient pas parvenues à secourir le prêtre après son enlèvement. Il a aussi condamné les assassinats en série qui secouent la population nigériane et demandé aux chrétiens d’intensifier leurs prières pour la sécurité et la survie du pays.

    Le père Benjamin Achi, responsable de la communication du diocèse d’Enudu, a quant à lui appelé le gouvernement d’assumer ses responsabilités en matière de protection des vies et des biens.

    Ces deux morts tragiques surviennent alors qu’un prêtre, l’abbé Joël Yougbaré, est porté disparu au Burkina Faso depuis le dimanche 17 mars.

    Avec The Guardian Nigeria et Fides

  • C'est dans les pays musulmans que se produisent majoritairement les persécutions des chrétiens

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    De Yves Mamou sur le site du Figaro Vox :

    Yves Mamou: «Les persécutions de chrétiens ont lieu en majorité dans des pays musulmans»Yves Mamou: «Les persécutions de chrétiens ont lieu en majorité dans des pays musulmans»

    FIGAROVOX/TRIBUNE - Selon l'ONG américaine «Open Doors», qui a classé les pays où l'on recense le plus grand nombre d'actes antichrétiens, il s'agit, dans la plupart des cas, de pays musulmans, explique Yves Mamou.


    Yves Mamou est un ancien journaliste du Monde. Il a également collaboré au Canard Enchaîné, à Libération et à La Tribune. Collaborateur régulier du site américain The Gatestone Institute, il est l'auteur de nombreux ouvrages dont «Hezbollah, dernier acte» (éd. Plein jour, 2013) et «Le Grand abandon. Les élites françaises et l'islamisme» (éd. L'Artilleur), paru en septembre 2018.


    Début janvier 2019, l'ONG évangélique américaine Open Doors a publié sa World Watch List 2019 (WWL), un index des 50 pays où les chrétiens sont les plus persécutés. L'étude porte essentiellement sur les pays où les chrétiens sont une minorité.

    38 des 50 pays où des chrétiens sont le plus persécutés sont à majorité musulmane, selon l'étude de l'ONG.

    La Corée du Nord, où la personnalité du dirigeant fait office de religion, occupe la tête de liste du classement des pays qui persécutent activement les chrétiens. Mais les persécutions dans des pays musulmans forment le gros du peloton: «L'oppression islamique continue de frapper des millions de chrétiens». Par conséquent, «pour des millions de chrétiens, (…) suivre le chemin de Jésus peut avoir des conséquences douloureuses. Ces convertis sont traités en citoyens de seconde classe, discriminés dans leur recherche d'emploi et même violemment attaqués».

    Six pays musulmans figurent dans le «Top 10» des nations où l'on persécute des chrétiens (2-Afghanistan, 3-Somalie, 4-Libye, 5-Pakistan, 6-Soudan, 7-Érythrée, 8-Yémen, 9-Iran). Et 38 pays du «Top 50» sont à majorité musulmane. Tous persécutent les chrétiens soit parce que la charia est inscrite dans la Constitution comme l'Afghanistan, soit parce que des dispositifs légaux comme les lois anti-blasphème au Pakistan offrent de commodes instruments de persécution.

    Dans de nombreux autres pays musulmans où des prédicateurs prêchent l'intolérance religieuse, ce sont des foules musulmanes elles-mêmes qui attaquent spontanément les chrétiens, brûlent les églises, voire les tuent (plus de 4 000 personnes assassinées en 2018 en raison de leur foi). Au Nigéria, ce sont les bergers Peuls qui, au gré de leur itinérance, font régner la terreur dans les villages d'agriculteurs chrétiens.

    Open Doors a mis en 2019 l'accent sur une forme de persécution particulièrement révoltante, les violences faites aux femmes. «Très souvent, elles font l'objet d'une «double persécution» - en tant que chrétiennes et en tant que femmes», souligne l'étude. «La persécution des femmes représente un moyen essentiel de détruire la communauté chrétienne minoritaire»

    De manière surprenante, la Russie où les chrétiens orthodoxes forment pourtant la majorité de la population, se classe au 41e rang de la WWL. «C'est dans les régions de Russie ou l'islam est dominant que le niveau de persécution est le plus élevé», estime la WWL.

    Ces chiffres impressionnants contrastent avec le silence gardé en France sur ces actes antichrétiens dans le monde. Le déni prévaut. Comme si nommer les choses risquerait de les empirer. Or l'expérience démontre l'inverse: le silence n'est pas seulement moralement condamnable, il encourage la continuation de ces actes odieux.

  • Le martyre de 7 évêques roumains tués en haine de la foi sous le régime communiste roumain est reconnu

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    De zenit.org :

    Causes des saints : martyre de sept évêques roumains

    Et d’un prêtre italien missionnaire en Birmanie

    L’Eglise reconnaît le martyre de sept évêques gréco-catholiques roumains : Valeriu-Traian Frentiu, Vasile Aftenie, Ioan Suciu, Tit-Liviu Chinezu, Ioan Balan, Alexandru Rusu et Iuliu Hossu.

    Au cours d’une audience le 19 mars 2019 avec le cardinal Angelo Becciu, préfet de la Congrégation pour les causes des saints, le pape François a en effet autorisé la promulgation d’un décret reconnaissant que ces évêques avaient été « tués en haine de la foi », en divers lieux de la Roumanie sous le régime communiste, entre 1950 et 1970.

    Il a également autorisé un décret reconnaissant le martyre d’un prêtre italien de l’Institut pontifical pour les missions étrangères, Alfredo Cremonesi (1902-1953). Missionnaire en Birmanie, il a été assassiné dans le village de Donoku.

    La reconnaissance de leur martyre ouvre la voie à leur béatification, aucun miracle n’étant requis par ailleurs.

  • Rome, 21 mars : prière pour les martyrs de notre temps

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    De Marina Droujinina sur zenit.org :

    Rome : prière pour les martyrs de notre temps le 21 mars

    Présidée par le cardinal vicaire Angelo de Donatis

    Une initiative de prière pour les martyrs de notre temps, y compris de nombreux missionnaires, mais aussi des laïcs, des pasteurs et des chrétiens de toutes les confessions, sera organisée le 21 mars 2019 par le diocèse de Rome et la Communauté de Sant’Egidio, indique le vicariat de Rome ce 15 mars. Elle sera présidée par le cardinal vicaire Angelo de Donatis.

    Une marche accompagnée de la récitation du chapelet missionnaire et des litanies des martyrs débutera à 18 h au Colisée pour arriver à la basilique de Saint-Barthélemy-en-l’Île, où la veillée aura lieu.

    Pour chaque nom de martyr, une bougie sera allumée, « ce qui permet de voir la lumière de Pâques même au moment de la mort et de la souffrance », lit-on dans le communiqué. Des représentants orthodoxes et évangéliques ainsi que des jeunes de différents continents participeront à cette initiative.

    « En 2018, souligne l’évêque auxiliaire du Centre et secrétaire général du vicariat, Mgr Gianrico Ruzza, une quarantaine de témoins ont été tués : 35 prêtres, 4 laïcs et un séminariste. Nous avons choisi de partir du Colisée parce que c’est un symbole du martyre, un lieu où des centaines de chrétiens sont morts et où ce n’est pas un hasard si le Chemin de Croix est célébré chaque année par le pape. Tandis que la basilique de Saint-Barthélemy-en-l’Île abrite les nouveaux martyrs des XXe et XXIe siècles, recherchés par saint Jean-Paul II et confiés à la Communauté de Sant’Egidio. »

  • Neuf nouveaux bienheureux martyrs lors de la Guerre Civile Espagnole

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    De Michel Janva sur le site "Le Salon beige" :

    L’Église catholique en Espagne a neuf nouveaux bienheureux martyrs de la Guerre Civile Espagnole (1936-1939).

    Il s’agit des Bienheureux Ángel Cuartas Cristóbal et ses six compagnons du Séminaire d’Oviedo (Principauté des Asturies) assassinés par des miliciens de gauche.

    Au cours d’une cérémonie célébrée en la Cathédrale de la ville asturienne d’Oviedo, le Préfet de la Congrégation pour la cause des Saints, le Cardinal Angelo Becciu, a souligné le témoignage de la Foi de ces neuf séminaristes assassinés à cause de la haine de la Foi durant la persécution religieuse qui a sévit en Espagne de 1936 à 1937. Le plus âgé des martyrs avait 25 ans et le plus jeune à peine 18…

    Dans son homélie, le Cardinal a mis l’accent sur l’exemple de ces neuf aspirants au sacerdoce, qui ont préféré offrir leurs vies au Christ plutôt que de perdre leur vocation et leur mission. Dans ce sens, il a insisté sur le modèle, toujours à suivre, qu’ils représentaient pour les prêtres d’aujourd’hui.

    “Nous avons besoin de prêtres, de personnes consacrées, de pasteurs généreux, comme ces martyrs d’Oviédo. Nous avons besoin de prêtres honnêtes et irréprochables, qui amènent les âmes au Bon Dieu et qui ne causent aucune souffrance à l’Église ni aucun trouble au Peuple de Dieu”.

    Le Cardinal Becciu a mis en relief le fait que les martyrs asturiens

    “n’ont pas douté un instant à témoigner de leur amour pour Notre-Seigneur, en montant avec Lui vers la Croix, dans l’offrande extrême de leurs jeunes existences. Unis par le même témoignage de la Foi en Jésus-Christ, les bienheureux furent victimes de la même violence féroce, accompagnée d’une hostilité anti-catholique, qui avait pour but l’élimination de l’Église et, en particulier, du Clergé”.

    “Pour les persécuteurs et les assassins, il a suffit d’identifier ces jeunes comme séminaristes pour déverser sur eux leur haine criminelle, poussés par une haine viscérale envers l’Église et le christianisme”.

    “Ces neuf jeunes, séminaristes de l’Archidiocèse d’Oviedo, étaient convaincus de leur vocation au sacerdoce ministeriel, engagés sincèrement dans le chemin de formation pour devenir de fiers serviteurs de l’Évangile. Enthousiastes, très cordiaux et dévoué, ils se sont adaptés complètement au style de vie du séminaire, fait de prière, d’étude, de charité fraternelle et d’engagement apostolique”.

    Il a aussi souligné qu’ils

    “se ont toujours été décidés dans la volonté ferme de répondre à l’appel du Seigneur, malgré le climat d’intolérance religieuse, tout en étant conscients des risques et des dangers auxquels ils seraient confrontés. Ils ont su persévérer avec une force particulière jusqu’au dernier instant de leur vie, sans renier leur identité de clercs en formation”.

    Le Cardinal a également rappelé que, pendant la période de la Guerre d’Espagne, la

    simple affirmation de sa condition ce clerc était passible de la peine de mort, qui pouvait être exécutée immédiate ou ultérieurement, sans qu’il y ait le moindre doute de l’issue fatale qui attendait ces séminaristes, une fois qu’ils avaient pu être identifiés”.

    De ce fait “chacun d’eux, consciemment, a offert sa propre vie pour le Christ, dans les circonstances tragiques pendant cette persécution religieuse des années 30 en Espagne”.

    Le Cardinal a conclu son homélie en assurant que

    “les neuf bienheureux, avec leur témoignage et leur martyr, puissent nous parler à tous en nous rappelant que mourir pour sa Foi est un don qui n’est accordé qu’à certains, mais que vivre sa Foi est un appel qui est destiné à tous”.

    Traduction : François-Xavier de Salas (Correspondant en Espagne)

  • Le cas d'Asia Bibi ne doit pas nous faire oublier 224 autres victimes de la loi anti-blasphème au Pakistan

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    Au Pakistan, on recense 224 « Asia Bibi » en 30 ans (source : aleteia.org)

    Pendant près de dix ans, le cas Asia Bibi a mobilisé la communauté internationale. Alors que la mère de famille a finalement été libérée fin 2018, l'AED publie des chiffres qui démontrent que son cas est loin d'être isolé et que de nombreux autres chrétiens, accusés de blasphème, sont emprisonnés au Pakistan.

    Le cas d’Asia Bibi, la Pakistanaise condamnée à mort pour blasphème puis acquittée par la Cour suprême le 31 octobre 2018, a permis à la communauté internationale de prendre davantage conscience de la réalité de la persécution vis-à-vis des chrétiens au Pakistan. Si la mère de famille a finalement été libérée, son cas est loin d’être isolé et de nombreux autres chrétiens sont encore emprisonnés dans le pays.

    224 chrétiens emprisonnés depuis 1986

    En visite au Pakistan, l’AED (Aide à l’Église en Détresse) a rencontré Cecil Shane Chaudhry, directeur exécutif de la Commission nationale Justice et Paix sur place. D’après lui, ce sont 224 chrétiens qui ont été victimes de la loi contre le « blasphème » depuis son adoption en 1986. Aujourd’hui, ils seraient 25 à séjourner encore en prison. Si plusieurs ont été condamnés à mort, aucun n’a été exécuté pour le moment. En revanche, entre 1990 et 2017, ils sont pas moins de 23 à avoir été lynchés par des foules en colère pour « blasphème ».

    Depuis 1986, la législation du pays punit le blasphème de la peine de mort. Dans ce pays où les musulmans représentent 95% de la population, Cecil Chaudhry souligne que pour les fondamentalistes, cette loi « constitue une arme puissante pour exercer le pouvoir au préjudice des minorités et elle est souvent utilisée à des fins de vengeance personnelle ». Il ajoute que « lorsque c’est un chrétien qui est accusé, les conséquences concernent l’ensemble de la communauté ». Une affirmation corroborée par Mgr Joseph Arshad, président de la Conférence épiscopale du Pakistan, qui déclarait dans un entretien avec Aleteia que « cette loi est souvent utilisée par intérêt personnel, pour accuser faussement d’autres personnes », tout en insistant sur l’importance du dialogue interreligieux comme moyen de « freiner l’extrémisme ».

  • Le mensuel "Chrétiens Persécutés" #2 vient de paraître

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    Vous pouvez le consulter ICI

  • Le gouvernement français sommé de reconnaître la christianophobie

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    Le gouvernement doit reconnaître la Christianophobie

    6.996 personnes ont signé. Aidez-nous à augmenter ce nombre 10.000 signatures.

     

    Une fois n’est pas coutume, Mgr Ginoux est le seul à s’étonner du « peu de réactions » sur le plan national alors qu’il s’agit bien d’une « attaque directe contre la foi catholique ». Il aurait apprécié que le ministre de l’Intérieur et des Cultes, Christophe Castaner exprime un message de soutien aux catholiques. Aucun message de la part de Christophe Castaner…

    Il est temps que le gouvernement cesse d’ignorer ou de mépriser la religion catholique en France. La 1re religion en France mérite le même traitement que toutes les autres communautés religieuses. Il est étonnant de constater que le gouvernement ne réagit pas face à une vague de haine à l’encontre du catholicisme. Le gouvernement ne se prive pas de commenter (et à juste titre) les attaques contre l’Islam, le judaïsme, le bouddhisme, etc. Mais aucune réaction afin de soutenir les catholiques (et les chrétiens d’une manière générale).

    Nous saluons la déclaration d’Ariel Goldmann, président du Fonds social juif unifié, a dit sa « solidarité envers l’Église catholique et nos frères et sœurs. Ces profanations sont scandaleuses et doivent être punies ».

    Le gouvernement doit reconnaître la Christianophobie

    A l'attention du ministre de l'Intérieur, Monsieur Christophe CASTANER, 

    Monsieur le Ministre,

    Entre le 28 janvier et le 10 février 2019, 9 lieux de cultes catholiques ont été vandalisés et profanés en France. Ces dégradations ont été médiatisées, mais c’est le quotidien de la religion catholique en France. L’Église catholique et les Églises chrétiennes détiennent le record d’atteintes aux lieux de culte : 878 sur les 978 actes recensés en France, selon votre ministère en 2017.

    Nous savons que l’actualité est riche pour votre ministère ces dernières semaines. Mais, nous nous étonnons de l’absence de réaction face à ces actes de haine à l’encontre de la religion catholique.

    Nous attendons une réponse de votre part, aussi bien écrite que publique afin de dénoncer la montée de la christianophobie en France.

    Je vous prie d’agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de ma considération la plus distinguée.

    POUR SIGNER LA PETITION, SE RENDRE SUR CETTE PAGE

  • Rapprochement avec la Chine communiste : le Vatican se fourvoie-t-il ?

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    Lu dans Le Soir d'aujourd'hui (p. 12) : 

    Chine : Une répression sans précédent de toutes les religions 

    Du jamais vu depuis la Révolution culturelle, selon les experts. Les musulmans ouïghours sont particulièrement ciblés, mais catholiques, protestants et membres du Falun Gong sont aussi ostracisés. … « Dans plusieurs provinces chinoises (Dongbei, Anhui, Henan, Mongolie Intérieure), les messes de Noël ont été contrôlées par la police : elles étaient interdites aux moins de 18 ans. Et dans d’autres provinces (Hebei, Shaanxi, Yunnan), les célébrations et décorations de Noël étaient interdites », détaille Bernardo Cervellera, prêtre catholique et éditeur du site AsiaNews , lié à l’Institut pontifical pour les Missions à l’étranger  … « La situation des catholiques s’est encore compliquée après le lancement il y a un an des Nouvelles régulations sur les activités religieuses , poursuit le père CervelleraLes communautés officielles sont depuis contrôlées sur les dimensions des croix, la hauteur des statues, les textes qu’elles mettent en ligne. Et la retransmission en live des cérémonies est interdite. De plus, une politique de sinisation est en cours, qui a mené à la destruction de clochers ou de façades pas assez chinoises . Désormais, les hymnes patriotiques doivent être chantés avant les offices et le portrait de Xi Jinping doit être accroché sur l’autel. Quant à l’Eglise illégale, souterraine , elle n’a pas le droit d’exister. Les lieux de culte sont fermés, saisis, et on est sans nouvelles plusieurs évêques et prêtres qui ont été arrêtés puis ont disparu ».

  • Deux livres pour évoquer la grande figure d'un cardinal héroïque

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    De Claire Lesegretain sur le site du journal la Croix :

    Un évêque vietnamien face au communisme

    Biographies. Deux livres consacrés à Mgr Van Thuan (1928-2002) rappellent la foi inébranlable de ce « martyr » du XXe siècle, dont le procès de béatification est en cours.

    Mgr Van Thuan (ici en 2001) passera treize années en captivité au Vietnam, de 1975 à 1988.

    Mgr Van Thuan (ici en 2001) passera treize années en captivité au Vietnam, de 1975 à 1988. /  Ciric

    • Monseigneur Thuan. Un évêque face au communisme, d’Anne Bernet, Tallandier, 544 p., 23,90 €
    • Van Thuan Libre derrière les barreaux, de Teresa Gutiérrez de Cabiedes, Nouvelle Cité, 332 p., 21 €

    Lorsque François-Xavier Nguyen Van Thuan vient au monde en 1928 à Hué, toutes les fées semblent se pencher sur son berceau. Sa mère Hiep appartient à la lignée aristocrate des Ngo Dinh, dont les ancêtres au XVIIe siècle furent parmi les premiers Vietnamiens à se convertir au catholicisme, et parmi les premiers à mourir martyrs au XVIIIe siècle. Son oncle Diem sera nommé ministre de l’intérieur de l’empereur Bao Dai en 1933.

    Brillant, doué pour les imitations et les langues, le jeune Thuan sait dès l’âge de 13 ans qu’il deviendra prêtre. Le voilà interne à An Ninh, petit séminaire élitiste désireux de former de futurs saints. Au grand séminaire de Phu Xuan, il se rêve en curé de campagne. Mais après son ordination en 1953, il est nommé vicaire dans l’une des plus grosses paroisses du diocèse de Hué, ce qui présage une carrière foudroyante dont le père Thuan ne veut pas mais à laquelle il lui sera difficile d’échapper.

    La superbe biographie qu’Anne Bernet consacre à cette grande figure de l’Église au Vietnam mêle intelligemment le parcours douloureux de ce « descendant des martyrs » avec l’histoire tout aussi douloureuse de son pays, soumis à de brusques revirements politiques puis à un régime dictatorial. Ainsi, l’oncle Diem devenu, en 1954, premier ministre d’un gouvernement soutenu par les États-Unis dans le Sud-Vietnam, qui se proclame l’année suivante président de la nouvelle République du Vietnam, sera assassiné à Saïgon en 1963.

    Innombrables interrogatoires

    Après un doctorat de droit canon à Rome en 1959, le père Thuan est rappelé au Vietnam où l’Église a besoin de nouveaux chefs. « Ne laissez pas une fausse modestie égarer votre jugement. Vous devez vous préparer à tenir ce rôle », lui explique l’évêque de Hué en le nommant au petit séminaire d’An Ninh.

    Nommé évêque de Nha Trang (sud-est) en 1967, il fait inscrire sur son anneau épiscopal le « Todo pasa » de Thérèse d’Avila : « Tout passe, Dieu seul suffit. »Dans ce diocèse de 130 000 catholiques, il met en œuvre Vatican II, visite chaque paroisse, couvent et établissement scolaire, encourage les séminaristes, développe les formations pour laïcs afin qu’ils puissent résister à l’ennemi communiste…

    Car, du fait des victoires du Vietnam du Nord (soutenu par l’URSS) sur le Vietnam du Sud (soutenu par les États-Unis), la réunification du pays sous le joug communiste s’annonce. Effectivement, lorsque Paul VI le nomme archevêque coad­ju­teur de Saïgon le 24 avril 1975, la ville vient de devenir Hô Chi Minh Ville. Là, dans le presbytère d’une paroisse excentrée, le « neveu des Ngo Dinh » est arrêté le 15 août 1975. Sans jugement, il est placé en résidence surveillée, et soumis à d’innombrables interrogatoires visant à lui faire avouer qu’il est « un espion du Vatican et un agent de l’impérialisme ».

    Abandonné entre les mains de Dieu

    Mgr Thuan résiste avec foi et bienveillance. Il est autorisé à célébrer seul sa messe quotidienne mais ne doit parler à personne. Il parvient pourtant à écrire et à faire passer des centaines de feuillets qui seront publiés sous le titre Sur le chemin de l’espérance (1976). Une audace qu’il paiera par de longs mois d’emprisonnement dans un cloaque nauséabond. « Cette détention était bonne pour lui et profitable au salut des âmes. Par conséquent, il lui fallait l’accepter et tenter de la faire tourner à son bénéfice et à celui de l’Église », écrit Anne Bernet avec finesse.

    Une finesse qui manque parfois à l’ouvrage de Teresa Gutiérrez de Cabiedes, qui commence au 15 août 1975 et décrit, avec force détails, les conditions sordides des détentions successives de l’évêque, totalement abandonné entre les mains de Dieu. Transporté en bateau en 1976 dans le Vietnam du Nord, il est emprisonné deux ans près de Hanoï, puis six ans dans une résidence des agents de la Sécurité publique où il lui est toujours interdit de parler à qui que ce soit. « Les communistes savaient que, même emprisonné, Mgr Thuan représentait toujours un danger, incarnant à la fois la figure politique d’un Walesa et celle, religieuse, d’un Wojtyla vietnamien », écrit Anne Bernet. Mais, à force de gentillesse et d’humour avec ses gardiens, il parvient à se faire traiter avec humanité.

    Après treize années de captivité, Mgr Van Thuan sera exilé à Rome, avant d’être fait vice-président puis président du Conseil pontifical Justice et Paix (1998-2002) et, enfin, créé cardinal un an avant sa mort, en 2002.

    Claire Lesegretain