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Persécutions antichrétiennes - Page 64

  • Chine : "pour prier et participer à la messe, nous devons nous cacher, nous déplacer d’un endroit à l’autre"

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    De sur le site Bitter Winter :

    Des catholiques forcés de rejoindre l’Église étatique

    Les autorités provinciales et municipales à travers la Chine intensifient les efforts pour fermer les lieux de rassemblement clandestins où les objecteurs de conscience qui refusent de rejoindre l’Association patriotique des catholiques chinois (APCC) continuent de pratiquer leur foi. De telles actions des autorités méprisent et dénaturent les orientations pastorales du 28 juin qui autorisent les prêtres et évêques catholiques à rejoindre l’APCC, mais permettent également des « objections de conscience » de la part de ceux qui pensent que rejoindre les organisations étatiques est contraire à leurs principes.

    Un document confidentiel ordonne la suppression des lieux de rassemblement catholiques clandestins

    Selon des sources au sein du gouvernement, au mois d’avril, le groupe chargé du Département du Travail du Front uni dans un comté sous la juridiction de Fuzhou, une ville-préfecture de la province orientale du Jiangxi, a émis un document confidentiel relatif à l’intensification des « travaux de rectification en matière religieuse » contre les activités des églises catholiques clandestines dans le diocèse de Yujiang.

    L’un des quatre diocèses de l’archidiocèse de Nanchang qui couvre à peu près le territoire de Jiangxi et le diocèse catholique romain de Yujiang, réunit des croyants de vingt comtés de l’est de la province, dont six sont sous la juridiction de Fuzhou. Certaines congrégations qui s’y trouvent et qui refusent de rejoindre l’APCC continuent de se rassembler clandestinement, malgré les tentatives des autorités de les mettre sous le contrôle de l’État. Par conséquent, l’édit demande de mener des enquêtes plus poussées pour vérifier les activités des objecteurs de conscience catholiques, de restreindre davantage leur espace de survie, de fragiliser leurs capacités à organiser des activités religieuses, et d’intensifier le contrôle sur les principaux membres du clergé.

    Peu après la publication du document, plusieurs lieux de rassemblement catholiques clandestins du diocèse ont été fermés. À la mi-mai, lorsque les autorités ont perquisitionné l’un de ces lieux, ils ont menacé d’annuler les prestations de sécurité sociale de son propriétaire qui a environ 70 ans, à moins qu’il ferme le site. Ils ont également menacé d’imposer une amende de 200 000 RMB (environ 25 500 €) et de l’arrêter s’il réunit de nouveau la congrégation pour la messe.

    Pour éviter la persécution du gouvernement, les croyants ont commencé à se rassembler tôt le matin, à 5 heures. Malgré cela, à la fin du mois de juin, des autorités et agents de police ont perquisitionné le lieu pendant une messe. Le prêtre a réussi à s’échapper et à éviter l’arrestation, le propriétaire du lieu a été conduit au poste de police où les agents ont menacé de retenir sa carte d’identité et ses documents d’immatriculation de son ménage afin de le forcer à fermer le lieu de rassemblement. Le propriétaire n’avait d’autre choix que de cesser d’organiser des rassemblements pour la congrégation.

    Au mois d’avril, un autre lieu de rassemblement dans le diocèse a été fermé, ce qui a contraint les croyants à disloquer en petits groupes pour tenir des rassemblements. Le lieu a été construit en 2017 pour un montant de plus d’un million de RMB (environ 127 000 €), collecté par la congrégation. Dans le passé, des catholiques en provenance de cinq communes y assistaient à la messe.

    « Xi Jinping a affirmé au journal que la liberté religieuse est effective en Chine. C’est faux. C’est un mensonge. Il déclare cela juste pour que les étrangers l’entendent », a déclaré un croyant. « Prier et participer à la messe, c’est comme mener une guérilla ; nous devons nous cacher, nous déplacer d’un endroit à l’autre. »

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  • Les chrétiens de Turquie victimes d'incendies criminels

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    De Kerknet (traduction "de travail") :

    12 août

    Incendie criminel contre des chrétiens turcs

    Selon des ONG, des soldats turcs et des militants du PKK seraient responsables de l'incendie criminel.

    Ces dernières semaines, plusieurs incendies ont été provoqués en Turquie dans la région de Tur Abdin , une région abritant certaines des églises et des monastères les plus importants et les plus anciens du monde. Un cimetière a déjà été détruit et près des villages d'Elbeğendi, de Güzelsu, de Dibek, d'Üçköy, d'Üçyol et de Dağiçi, au moins 200 hectares de terres agricoles et de dizaines d'animaux ont été victimes du grand incendie. Selon les médias turcs, six villages auraient dû être évacués en même temps pour faire progresser les incendies. Plus de mille hectares de vignoble ont été dévastés à Şırnak. Là où il y a deux semaines du vin, des olives et du maïs étaient encore cultivés et des moutons pâturés, il n'y a plus que de la terre carbonisée.

    Des centaines d'arbres et plus de mille hectares de vignes sont tombés à ırnak © Facebook

    Des centaines d'arbres et plus de mille hectares de vignes sont tombés à ırnak © Facebook

    En raison de la discrimination et des conditions de vie précaires dans le sud-est de la Turquie, des milliers de familles chrétiennes ont dû quitter leur pays d'origine au cours des dernières décennies du XXe siècle.

    Le 26 juillet, tôt dans la matinée, un incendie s'est déclaré dans l'oliveraie du monastère historique de Deyrulzafaran, un lieu saint pour les Assyriens. Le monastère, situé à 10 km du centre de Mardin, a été fondé au Ve siècle. La récolte des olives est l’une des sources de revenus les plus importantes du monastère. Des centaines d'oliviers et d'amandiers ont été détruits lors des incendies dans les jardins autour du monastère. Un responsable du monastère estime que cet incendie a malheureusement été provoqué par un petit groupe de jeunes ivres. Des recherches ultérieures devront le montrer.

    Qui est responsable?

    Le PKK et l'armée turque sont suspectés d'avoir orchestré l'incendie criminel. Le gouvernement tente de suggérer que les incendies dans la région où vivent de nombreux chrétiens syriens orthodoxes et araméens sont le résultat du bombardement de l'armée turque contre des combattants du PKK. Mais la population locale est convaincue que les incendies sont délibérément allumés. Les pompiers se renvoient les responsabilités des uns envers les autres, de sorte que les jeunes, y compris de nombreux jeunes allemands et d'autres pays d'Europe occidentale qui rendent visite à leur famille, doivent combattre eux-mêmes les incendies avec de la terre et des rameaux d'olivier.

    L'incendie criminel comme un avertissement

    Pour le gouvernement turc, les incendies ne constituent pas une préoccupation majeure et ne représentent que des dommages collatéraux à la suite de la lutte contre le mouvement kurde PKK. Il est soupçonné d'avoir un rôle dans les incendies. Ces dernières années, de plus en plus de chrétiens affluant d'Europe occidentale sont retournés dans leurs villes natales et leurs familles et ont exigé sur des bases légales que leurs terres leur soient restituées par l'État turc ou par les tribus kurdes. Avec leur arrivée, les communautés syrienne orthodoxe et araméenne sont à nouveau renforcées et, en outre, la position du mouvement kurde du PKK est affaiblie. Selon un habitant du terrain, le PKK veut donner aux chrétiens qui veulent rentrer dans la terre de leurs ancêtres, dans le sud-est de la Turquie, le signe qu'ils ne sont pas les bienvenus ...

    Source: AINA / Vaticanews.va

  • Boko Haram coupe les oreilles de femmes dans un village chrétien du Cameroun

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    De iCHRETIEN.COM, portail chrétien de la Côte d'Ivoire :

    Cameroun

    Boko Haram coupe les oreilles de femmes dans un village chrétienBoko Haram coupe les oreilles de femmes dans un village chrétien
    Les villageoises chrétiennes du Cameroun se remettent après que Boko Haram leur a coupé les oreilles. (Photo: Portes ouvertes)

    La cruauté du groupe terroriste Boko Haram a atteint de nouveaux sommets dans un récent attentat contre un village chrétien où les femmes avaient les oreilles coupées par des radicaux islamistes. 

    Le 29 Juillet, les militants de Boko Haram ont pris d'assaut le village chrétien de Gagalari dans la ville de Yagou la dans l'extrême nord du Cameroun , en prenant huit femmes en otage et couper leurs oreilles avant de les libérer. 

    "Elles sont arrivées du jour au lendemain, sont entrées une à une dans les maisons et ont kidnappé les femmes, rien que les femmes", a déclaré à Aide à l'église en détresse une source locale qui est restée anonyme .

    «Ils les ont emmenées et ont amputé une oreille de chaque victime. Ensuite, ils les ont relâchés, faisant des menaces et disant qu'ils reviendraient, qu'il s'agissait de la première attaque, mais que d'autres suivraient. C'est terrifiant », a ajouté la source.

    Les victimes ont été retrouvées par l'armée puis transférées dans un établissement de santé. Selon UK Open Doors, il n’est pas clair si toutes les femmes enlevées ont été libérées. 

    Pour des raisons de sécurité, les hommes du village ne dorment pas à l'intérieur des maisons et il existe même un groupe de vigilance, «mais cette attaque surprise repoussante n'était pas bonne. Les femmes ont été traînées hors de chez elles sous les yeux de leurs enfants », a déclaré la source.

    Le groupe terroriste a terrorisé les communautés chrétiennes au Nigeria ces dernières années, mais a maintenant étendu son idéologie au Cameroun, au Niger et au Tchad. UK Open Doors dit que les rapports camerounais témoignent d'un «nouveau type d'atrocité» pour les militants. 

    Selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies, l’insurrection de Boko Haram est survenue depuis 2009, déclenchant une crise humanitaire qui a laissé près de 10 millions de personnes dans le bassin du Tchad à des niveaux élevés de faim et de malnutrition.

    L'Unicef ​​a estimé l'année dernière que Boko Haram avait enlevé 1 000 enfants dans le nord-est du Nigéria entre 2013 et 2018. De nombreux enfants, en particulier des filles, ont été utilisés par le groupe comme kamikazes.

    La population de Gagalari, en particulier les enfants et les femmes, est traumatisée et terrifiée. «Mais qu'est-ce qu'ils vont faire? Ce sont des gens simples et très pauvres qui vivent de l’agriculture et qui attendent la récolte pendant la saison des pluies. Où vont-ils aller ? », Se lamente la source.  

  • Inde : 158 épisodes de violence antichrétienne en six mois

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    Du site Matters India :

    158 épisodes de violence antichrétiens en six mois: d'après l'United Christian Forum

    2 août 2019

    Par Matters India Reporter

    L'United Christian Forum (Forum chrétien unifié) a recensé 158 épisodes de violence à l'encontre de chrétiens dans 23 États indiens, sur la base des enregistrements de son service d'assistance téléphonique.

    Parmi les 158 incidents recensés, 130 ont trait à des attaques ou à des manœuvres d'intimidation et à des menaces émanant d'assaillants violents qui frappaient des fidèles rassemblés pacifiquement dans une église ou une église de maison pour un service de prière.

    La liberté de religion ou de conviction est sévèrement restreinte dans 23 des 29 États de l’Inde.

    Cela signifie que "pratiquer sa foi devient dangereux pour la vie dans plus de 90% du territoire indien", déplore le forum.

    Tous les incidents ont été enregistrés au numéro d’assistance téléphonique UCF 1800-208-4545.

    "La violence de masse est devenue une norme dans le pays, aucun parti politique n'a pris position contre de tels actes de violence", regrette un communiqué de presse de l'UCF.

    Une autre tendance inquiétante est le refus de la police de déposer son premier dossier d’information contre les auteurs d’actes de violence. "Seuls 24 incidents sur 158 ont des FIR enregistrés contre eux", indique le communiqué de presse.

    Il note également que l'inaction de la police a été constatée dans 11 États sous «le règne de prétendus partis laïques» contre 12 États sous le règne de l'Alliance démocratique pro-hindoue. (...)

    «Le modus operandi suivi dans tous ces incidents est presque le même. Une foule accompagnée par la police arrive au service de prière crie des slogans, frappe les congrégations, y compris les femmes et les enfants. Ensuite, les pasteurs sont arrêtés ou détenus par la police sous la fausse allégation de conversion », explique le communiqué de presse.

    Sur les 158 incidents recensés, 110 femmes et 89 enfants ont été blessés. «Malheureusement, ces incidents sont devenus si courants que personne n'a le temps de les condamner, y compris les dirigeants politiques, la société civile et les responsables religieux. Il n'y a que quelques publications qui ont rendu compte de façon impartiale », déplore le forum.

    Il note également une augmentation constante de la violence à l'encontre des chrétiens depuis 2014. «Il y en avait un peu moins de 150 en 2014, qui se sont approchées de 200 en 2015 puis de plus de 200 en 2016. Les années 2017 et 2018 ont touché respectivement 250 et 300 personnes. L'année 2019 est déjà témoin de 26 incidents par mois contre 20 incidents par mois en 2018. »

    Tehmina Arora, directrice de l'unité indienne d'Alliance Defending Freedom, déclare: «Personne ne devrait être persécuté à cause de sa foi. Il est inquiétant de voir que ces horribles actes de mobocratie (gouvernement de la foule) se poursuivent même après une série d'instructions adressées au gouvernement par la Cour suprême. La police et l'administration locale responsables de l'ordre public doivent prendre des mesures rapides contre toute personne impliquée dans la violence de la foule. "

  • Aujourd’hui encore, le chemin de l’Eglise dans le monde est marqué par des martyres et des persécutions

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    Une dépêche de l'Agence Fides :

    EUROPE/ITALIE - Témoignage du Préfet de la Congrégation pour l’Evangélisation des Peuples sur les martyrs d’aujourd’hui

    3 août 2019
     

    ilvaloreitaliano.it

    « Saint Etienne – a indiqué le Cardinal – a offert sa vie pour témoigner du Christ face aux furieux légalistes et aux scribes de la Synagogue des affranchis de Jérusalem, personnes qui, après avoir haï et condamné le Christ à la croix, hait maintenant lui aussi, comme de même le Christ mourut en pardonnant à ses bourreaux, de même Saint Etienne meurt en pardonnant ceux qui le condamnaient et le lapidaient ».

    La force de confesser le nom du Christ devant les persécuteurs n’exprime pas un héroïsme humain mais est seulement donné à Saint Etienne comme reflet de la même attraction exercée sur son cœur par le Christ Lui-même. « Il en était tellement amoureux – rappelle le Cardinal Filoni en citant le livre des Actes des Apôtres – que son visage était comme celui d’un ange ». La source même de la grâce se manifeste dans l’imitation du Christ jusqu’à partager le miracle de Son pardon envers ses persécuteurs. « Comme Jésus avait remis entre les mains du Père Son dernier soupir – a rappelé le Cardinal – de même Saint Etienne l’imite en confiant sa vie à Jésus non sans prier pour le pardon de ceux qui le lapidaient. Cette histoire d’abandon et de pardon est infinie. Elle traverse toute la vie de l’Eglise, depuis les antiques martyrs y compris en cette terre de Concordia-Pordenone, jusqu’à nos jours ». Le Cardinal a pu raconter dans son homélie également des expériences personnelles qui lui ont fait toucher du doigt la mystérieuse victoire témoignée par l’histoire du martyre et de la persécution des chrétiens. « Je peux témoigner, en tant que Préfet de la Congrégation pour l’Evangélisation des Peuples a-t-il déclaré – avoir été témoin à diverses reprises de la souffrance mais non pas de la haine de nombreux chrétiens. Je pense ici par exemple au visage des milliers de personnes, chrétiens, yézidis, kakis etc., chassées de chez elles au cours des mois de juillet et aout 2015 par les terroristes du prétendu « Califat » qui avaient d’abord pris Mossoul puis la plaine de Ninive en Irak. Sur ces visages se lisait l’angoisse, tout le drame de ceux qui avaient perdu absolument tout mais « par la foi ni leur dignité humaine », ainsi que tint à me le dire expressément un chrétien laïc du village d’Alqosh : « Je n’ai plus rien mais je conserve la foi ! ».

    Le Préfet du Dicastère missionnaire a également mentionné de récentes rencontres intervenues au Sri Lanka avec des survivants des attentats perpétrés contre des églises du pays, « dans le cadre desquels ont été tués des centaines de chrétiens et d’autres par des terroristes islamiques le matin de Pâques alors qu’ils participaient à la Messe : des femmes, des enfants, des hommes et des personnes âgées. Dans les yeux des survivants et des membres des familles qui me montraient les images de leurs êtres chers sur leurs téléphones portables personnels – a déclaré le Cardinal durant l’homélie – se lisait une souffrance indicible, de la tristesse et une émotion profonde mais pas de haine. « Vous serez hais de tous cause de mon nom mais celui qui aura persévéré jusqu’à la fin sera sauvé ». Ce sont les paroles de l’Evangile de ce jour et elles me sont venues à l’esprit pendant que j’écoutais et recueillait les pleurs des familles détruites ». (GV) (Agence Fides 03/08/2019)

  • Le Parti Communiste Chinois traite les églises de maison comme une mafia criminelle

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    De sur le site Bitter Winter :

    Le PCC traite les églises de maison comme une mafia criminelle

    Partout en Chine, les gouvernements provinciaux et municipaux répriment sévèrement les groupes religieux qui ne sont pas contrôlés directement par le gouvernement dans le cadre de la campagne nationale de « lutte contre le crime organisé et d’éradication du mal ». Comme Bitter Winter l’a déjà rapporté, le Shanxi, la Mongolie-Intérieure, le Fujian et d’autres provinces et régions ont mis en œuvre cette campagne, en prenant principalement pour cibles les églises de maison protestantes, le clergé et les croyants refusant d’adhérer à l’Église catholique patriotique ainsi que les mouvements religieux figurant sur la liste des xie jiao.

    La province du Jiangxi, dans le sud-est du pays, ne fait pas exception. Selon les rapports des médias officiels du PCC, le 1eravril, le 15e Groupe central de surveillance pour la lutte contre le crime organisé et l’éradication du mal a organisé une réunion de mobilisation à Nanchang, la capitale du Jiangxi. Immédiatement après la réunion, le gouvernement a lancé une campagne de propagande totale pour encourager les gens à dénoncer les « forces obscures et mauvaises », c’est-à-dire les gens de foi, contre une récompense.

    Des agents de la sécurité publique font la promotion de la campagne « Défendez la science, opposez-vous aux xie jiao » dans la rue.
    Des agents de la sécurité publique font la promotion de la campagne « Défendez la science, opposez-vous aux xie jiao » dans la rue.

    Comme ailleurs en Chine, c’est le même refrain que les autorités répètent lorsqu’ils répriment les croyants « désobéissants » du Jiangxi : les Chinois ne doivent croire qu’au Parti communiste.

    Si vous gardez la foi, vous perdrez vos avantages sociaux

    Juste après la réunion du 1er avril, le gouvernement de Fuzhou, une ville préfectorale du nord-est du Jiangxi, a lancé une série d’opérations pour réprimer la religion. L’un de ses principaux objectifs était d’enquêter sur le statut religieux des employés des institutions publiques et des membres du PCC. Les églises doivent en outre accepter la visite régulière d’agents des autorités mais aussi qu’ils interrogent les fidèles et enregistrent les informations les concernant.

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  • Burkina Faso : « Le martyre est d’actualité ! »

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    Burkina premier-ministre-Burkina-Faso-Christophe-Dabire-gauche-car-droite-4-2019_0_730_503.jpgInterview réalisée par Raphaël Habrard et Thomas Belleil pour le magazine « Famille Chrétienne » à propos de la radicalisation de l’Islam dans l’ancienne Afrique Occidentale Française (A.O.F.) :

    "MAGAZINE – Les chrétiens du Burkina Faso font face à une montée inédite de l’islamisme. Analyse du Frère Philippe Bai qui vit sur place depuis quarante ans.

    Le Burkina Faso est depuis peu le théâtre d’actes anti-chrétiens. Quel est le climat sur place ?

    Il n’y a pas de psychose ou de terreur. Mais il y a bien une peur qui existe, on ne peut pas le nier. Après la chute du président Blaise Compaoré en 2015, les violences se sont répandues au Burkina, à partir du Mali notamment. Il y a depuis lors une forte progression de la violence. Quelles que soient nos bonnes relations entre communautés, personne ne peut dire qu’il est vraiment à l’abri. Les dernières agressions depuis deux mois ciblent très nettement les chrétiens, auparavant c’était moins le cas. Aujourd’hui, les terroristes trient les gens par religion pour tuer les chrétiens, c’est clairement ciblé ! La peur est présente, mais les gens mettent leur confiance en Dieu.

    Quelle est l’origine des tensions entre chrétiens et musulmans ?

    Il y a des tensions, bien sûr, et il faut surtout craindre une certaine évolution de l’islam au Burkina. Au sud du pays, des groupes nouvellement islamisés estiment qu’ils sont les vrais musulmans. Ils suivraient un islam plus pur, plus authentique. Il y a une possibilité de radicalisation plus forte chez eux.

    Ce réveil de l’islam n’est pas propre au Burkina. Le pays a été préservé des actions violentes tant qu’il y avait le président Blaise Compaoré, qui gardait le pays en sécurité. Mais aujourd’hui, ce désordre, ces violences gagnent, c’est clair !

    La bonne entente entre les communautés est-elle menacée ?

    Il y a un déisme très présent ici. La présence de Dieu est une évidence, ce qui créé une communauté, une société. Le fait d’être chrétien ou musulman passe après. Si l’on fait un chemin de croix pour le Vendredi saint, des musulmans viendront, certains se battront même pour porter la croix ! J’ai connu des parents musulmans qui se lamentaient que leurs enfants ne pratiquaient plus, ils m’ont dit : « Qu’ils deviennent au moins chrétiens ! » Dans beaucoup de sociétés africaines, être athée est une forme de maladie mentale !

    Les agressions islamistes récentes renforcent les chrétiens dans leur foi. Le martyre est d’actualité, mais cela remplit les églises ! Par ailleurs, cela renforce les musulmans dans leur amitié avec les chrétiens, car les musulmans traditionnels réprouvent les actes violents.

    L’islam a une présence très ancienne au Burkina. Il y a à peu près deux tiers de musulmans dans ce pays. Dans l’ensemble, l’islam ancien, traditionnel a conservé de très bonnes relations avec les chrétiens, surtout les catholiques. On ne pourra pas opposer chrétiens et musulmans.

    Vous êtes enseignant au sein de la congrégation des Frères des écoles chrétiennes. Ces tensions sont-elles visibles dans vos écoles ?

    Quelque chose se rigidifie. Au sein même de mon école, à Bobo-Dioulasso, des signes de radicalisation apparaissent parmi les élèves. On a vu une élève changer de comportement en classe, lorsqu’elle a adopté un islam radical... Et elle n’est pas la seule. Certains garçons refusent de serrer la main des filles. D’autres jeunes réprouvent les rencontres entre chefs de religions différentes, ils considèrent que c’est une impureté. C’est un signe qu’il y a un danger, d’autant plus que le recrutement islamiste se fait en partie parmi les jeunes ! Les terroristes peuvent recruter assez facilement des jeunes de situations sociales difficiles et en faire des tueurs.

    Comment combattre cet islamisme ?

    Il me paraît évident que la solution au radicalisme religieux, c’est l’éducation. Il n’y en a pas d’autre ! Il faut apprendre aux jeunes à avoir une capacité d’approche rationnelle, une profondeur historique, une fréquentation des autres communautés. Il faut vivre mais aussi prier ensemble ! L’idée n’est pas seulement de prêcher la laïcité ou le respect, il faut avoir le sens de la vérité ! Au Burkina Faso, les gens se respectent mutuellement quand ils reconnaissent la recherche par l’autre de la vérité. Un musulman qui voit prier un chrétien le respectera.

    ▶︎ À LIRE AUSSI. Persécutions : nouvelle attaque contre des catholiques au Burkina Faso

    Par ailleurs, l’éducation traditionnelle peut jouer un rôle dans la baisse des tensions. Dans cette pédagogie, il y a non pas des droits mais des devoirs : les devoirs m’ouvrent sur les autres en me mettant en relation avec eux. Au niveau pédagogique, en Occident, revendiquer les droits de l’enfant, les droits de l’homme, est une catastrophe, car cela favorise le repli sur soi-même.

    Vous parlez du modèle occidental. Comment est-il perçu au Burkina ?

    Il existe encore un certain prestige de l’image du missionnaire blanc occidental. Cependant, l’image de l’Occident, aujourd’hui en Afrique, est davantage celle de la décadence morale, avec notamment la promotion de l’homosexualité. Cela n’est pas compris ici.

    Selon moi, la catastrophe de la philosophie occidentale, c’est l’individualisme. Or, l’individualisme et le consumérisme sont perçus en Afrique comme une agression. Là-bas, tout est relation, et les relations sont articulées autour des devoirs des uns envers les autres. Les papes ont d’ailleurs appelé les Africains à ne pas céder.

    Multiplication des actes terroristes

    Si le territoire burkinabé est touché par les djihadistes depuis 2015, les communautés chrétiennes sont de plus en plus ciblées. En l’espace de cinq mois, près d’une dizaine d’attentats ont été perpétrés par des organisations islamistes faisant plus de vingt victimes, dont cinq prêtres ou pasteurs. Le 12 mai, cinq fidèles et un prêtre étaient assassinés en pleine messe. Le 27 juin, quatre laïcs étaient abattus dans la région de Bani, au nord-est du pays.

    Chargée de traquer les terroristes dans la région sahélienne depuis août 2014, l’opération « Barkhane » a neutralisé à ce jour près de six cents djihadistes, selon l’armée. En tout, 4 500 hommes sont sur place pour sécuriser les pays du G5 Sahel, dont le Burkina Faso fait partie.

    Ref. Burkina Faso : « Le martyre est d’actualité ! »

    JPSC

  • Quel avenir pour l'Eglise catholique en Erythrée ?

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    De Vatican News

    La présence catholique serait à risque en Érythrée

    L’Église catholique dans l’expectative en Erythrée. Quel sera son avenir, et surtout celui de ses malades et de ses élèves? L’Aide à l’Église en détresse, sa branche italienne, rapporte la détresse de catholiques qui préfèrent garder l’anonymat. Lors de la rentrée prochaine, les écoles gérées par l’église pourraient fermer après les structures de santé.
     

    Marie Duhamel – Cité du Vatican

    L’Église catholique gère 100 crèches et 50 écoles à travers le pays, des classes élémentaires à celles du lycée, mais pas la terminale, puisque le gouvernement a imposé l’an dernier à tous les élèves de finir leurs études secondaires dans un institut militaire. «Ceux qui ne fréquentent pas cette dernière année n’obtiennent pas leur diplôme», explique une source anonyme à l’Aide à l’Église en détresse.

    Le sort des élèves, des enseignants et de leurs responsables est en suspens. Ils craignent le pire à la rentrée de septembre après la fermeture récente des centres de santé tenus par l’Église. Il y a une dizaine d’années, les élèves d’un établissement scolaire géré par l’Église avaient été transférés, sans préavis, dans un institut public. L’école catholique n’avait pu rouvrir que quatre ans plus tard.

    Les écoles, après les centres de soin

    Le sort de nombre des religieux et religieuses qui s’occupaient des structures de santé, tout juste fermées par les autorités, est également incertain.

    La police a posé des scellés sur les portes de 22 centres de santé à travers le pays, mais également sur leurs logements annexes. Les religieux ont du se réfugier dans d’autres maisons de leur congrégation. Beaucoup d’entre eux sont dans l’impossibilité de quitter le pays, car le gouvernement interdit aux femmes de moins de 40 ans et aux hommes de moins de 50 ans de quitter le pays, s’ils n’ont pas fait leur service militaire.

    Une nationalisation des structures de santé saisies avait été annoncée, mais pour l’instant «il n’y a eu aucun transfert de personnel». Outre les 22 centres de santé fermés ces dernières semaines, 8 l’avaient été en 2017 et 2018. Selon le père Mussie Zerai de l’Éparchie d’Asmara qui s’occupent des communautés érythréennes en Europe, l’Église soignait quelque 200 000 personnes chaque année, soit 6% de la population.

    Que deviendra le peuple?

    «Ils nous ont empêché d’offrir le peu que nous avions à donner, dans des lieux où personne ne prenait soin de la population, pas même l’État. Si le gouvernement nous oblige à fermer aussi les écoles, nos prêtres et nos religieuses trouveront un moyen de survivre. Mais le peuple, comment fera-t-il?», s’interroge un témoin anonyme.

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  • Asie : la liberté religieuse toujours plus menacée

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    Du site des Missions Etrangères de Paris :

    La liberté religieuse toujours menacée en Asie selon un nouveau rapport

    Publié le 19/07/2019

    Un rapport du Pew Research Center – un centre de recherche américain qui fournit des statistiques et des informations sociales sous forme de démographie, sondages d’opinion et analyses de contenus – vient de confirmer l’Asie comme le continent où l’on trouve le plus de restrictions et d’obstacles à la liberté religieuse. Le rapport révèle que « durant la décennie 2007-2017, les restrictions gouvernementales contre la religion – par des lois ou des actions destinées à limiter les pratiques et les croyances religieuses – ont considérablement augmenté dans le monde ». Les derniers chiffres montrent que 52 gouvernements – dont plusieurs géants comme la Chine ou l’Indonésie – imposent des restrictions religieuses « élevées » voire « très élevées », par rapport à 2007.

    Selon le dernier rapport du Pew Research Center, un centre américain d’analyses sociales, le nombre de pays dans le monde où la population a subi des formes aggravées d’hostilités sociales contre les religions est passé de 39 pays à 56 pays en dix ans (sur 198 pays étudiés). Dans certains pays, les favoritismes contre certains groupes religieux en particulier se sont particulièrement développés, notamment en Thaïlande, où une nouvelle Constitution est passée en 2017. Une clause de la nouvelle Constitution thaïlandaise élève le statut du bouddhisme theravada à travers l’éducation, la propagation de ses principes et la mise en place de mesures et de dispositifs contre la profanation du bouddhisme sous toutes ses formes. Depuis 2007, les gouvernements asiatiques se sont également davantage référés aux autorités religieuses et aux textes ou aux doctrines religieuses.

    Activités religieuses limitées

    Depuis 2015, l’islam est la religion la plus fréquemment citée au rang de religion d’État ; sur 43 pays ayant une religion officielle, 27 ont adopté l’islam (63 %). En Indonésie, les gouvernements locaux ont continué leurs tentatives de conversions forcées des musulmans ahmadis, en leur demandant par exemple de signer leur renonciation à leurs convictions avant un mariage ou avant de partir en pèlerinage à La Mecque. En Chine, seuls certains groupes religieux sont autorisés à s’enregistrer auprès du gouvernement et à pratiquer des célébrations religieuses. Pour cela, ils doivent appartenir à l’une des cinq « associations religieuses patriotiques » reconnues par l’État (associations officielles bouddhistes, taoïstes, musulmanes, catholiques et protestantes). « Toutefois, des rapports affirment que le gouvernement chinois a arrêté, torturé et abusé physiquement aussi bien des membres de groupes enregistrés et non enregistrés », souligne l’étude. Parmi les pays comptant le plus de limitations contre la religion, de nombreuses mesures ont été appliquées afin de limiter les activités religieuses. Aux Maldives, par exemple, il est interdit de promouvoir toute autre religion que l’islam – un crime qui peut conduire jusqu’à cinq ans d’emprisonnement. Au Laos, les groupes religieux doivent obtenir l’autorisation du gouvernement pour pouvoir se rassembler, organiser des rites religieux, construire des lieux de culte et fonder de nouvelles communautés.

    « C’est le devoir de l’État de protéger tous les citoyens »

    Enfin, l’étude conclut que « globalement, les restrictions gouvernementales contre la religion et les hostilités sociales contre la religion sont restées constantes en 2017 par rapport aux années précédentes. En 2017, il y a également eu peu de changements après deux années de reculs majeurs contre la liberté religieuse, causés par des gouvernements, des groupes privés ou des individus ». « En 2017, près d’un quart des 198 pays étudiés (26 %) a connu des restrictions gouvernementales ‘élevées’ ou ‘très élevées’, contre 28 % en 2016. Ce sont les niveaux les plus élevés depuis 2013, mais cela reste en dessous du pic de 2012 – 33 %. » En 2017, 83 pays (42 %) ont expérimenté des niveaux élevés ou très élevés de restrictions religieuses, dues au gouvernement ou à des actions privées. Ce chiffre s’est maintenu depuis 2016 après deux années d’augmentations, et reste légèrement inférieur à 2012 (43 %). Enfin, comme au cours des années précédentes, la majorité des pays étudiés en 2017 restent à des niveaux de restrictions religieuses considérés comme ‘bas’ ou ‘moyens’. Le 16 juillet, lors de la présentation d’un rapport sur la persécution des chrétiens dans le monde, Mgr Antoine Camilleri, sous-secrétaire du Saint-Siège pour les relations avec les États, a dénoncé « la tendance grandissante, même dans les démocraties stables, à la criminalisation ou à la sanction des autorités religieuses sous prétexte qu’elles proclament leur foi ouvertement, en particulier dans les domaines du mariage et de la famille ». Au contraire, affirme-t-il, « c’est le devoir de l’État de protéger tous les citoyens, qu’ils revendiquent une conviction religieuse ou non ».

    (Avec Asianews)

  • Quand des évêques chinois sont accueillis à Liège...

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    Les voici posant devant la Vierge du sanctuaire de Banneux.

    à Banneux (photo du site de La Meuse)

    Ce vendredi 19 juillet, des évêques chinois étaient en visite à Liège comme nous l'apprend ce communiqué :

    Cinq évêques chinois en visite officielle à Liège ce vendredi 19 juillet

    À l’invitation de la Fraternité d'Eglise Liège-Chine et de la Fondation Verbiest de la KULeuven, une délégation de cinq évêques catholiques chinois visite le diocèse de Liège ce vendredi 19 juillet.

    La délégation est présidée par Mgr John Fang Xingyao, évêque du diocèse de Lin yi (Shan dong), président de l’association des catholiques chinois, et par Mgr Joseph Shen Bin, évêque du diocèse de Hai men(Jiang su) et vice-président de la Conférence épiscopale de Chine, qui compte 98 évêques. La délégation est accompagnée par le P. Jeroom Heyndrickx, de la congrégation de Scheut, grand spécialiste de la Chine depuis plus de trente ans et artisan du dialogue entre l’Église de Chine et Rome.

    Cela nous interroge. Une opération de propagande ? En effet, ces évêques n'ont pu quitter leur pays et recevoir les autorisations pour effectuer leurs visites en Occident qu'en accord avec les autorités politiques de la Chine communiste. D'ailleurs, Mgr John Fang Xingyao est président de l'association patriotique des catholiques chinois. Le rôle de cette association qui prône une collaboration avec le régime est, pour le moins, discutable comme on pourra s'en rendre compte en lisant l'article suivant daté du mois de septembre dernier :

    L’Eglise de l’Association patriotique catholique de Chine refait allégeance au Parti communiste après l’accord avec Rome

    Eglise Association patriotique catholique Chine allégeance Parti communiste accord Rome
     
    Au-delà de l’optimisme et du pessimisme qui ont, des deux côtés de l’échiquier, accueilli l’annonce un accord provisoire entre le Vatican et Pékin en vue de la régularisation immédiate de tous les évêques excommuniés et du droit de regard du pouvoir en Chine sur la nomination des évêques catholiques, il est certainement bon de s’attacher avant tout aux faits. Parmi les plus récents concernant le sort de l’Eglise en Chine, celui-ci est sans aucun doute le plus significatif : l’Association patriotique catholique, connue également comme l’Eglise nationaliste, vient de réaffirmer sa loyauté à l’égard du parti communiste au pouvoir, quasiment dans le même mouvement que celui de l’accord Rome-Pekin. Une protestation d’allégeance lourde de menaces pour l’avenir

    Cela ne faisait que quelques heures que l’accord avait été rendu public à la suite de longues négociations entre le Saint-Siège et le régime communiste chinois – longues parce que l’on peut supposer que les accords provisoires sont le résultat de bien des années de contacts et de discussions. C’est donc dans la foulée de l’accord est en quelque sorte pour le ponctuer que l’Association patriotique catholique chinoise a publié un communiqué portant la signature de son porte-parole :

    « Il me plaît d’apprendre que la Chine et le Vatican ont signé un accord provisoire sur la nomination des évêques. L’Association patriotique catholique de Chine et la conférence des évêques catholiques de Chine lui apportent leur soutien sincère. »

    L’Association patriotique catholique de Chine se félicite de l’accord avec Rome

    Rappelons que la conférence des évêques catholiques de Chine désignée ici est celle qui est officiellement reconnue par le pouvoir. Mais le plus important est ce qui suit :

    « L’Eglise catholique chinoise aime profondément sa mère patrie. Nous adhérons à la magnifique tradition de patriotisme et d’amour pour la religion, nous adhérons au principe de l’Eglise indépendante et auto-gouvernante, nous maintiendrons le cap de la sinisation, nous adhérons à la voix de l’adaptation à la société socialiste et, sous la conduite du Parti communiste de Chine, nous travaillerons avec des gens de toutes nationalités dans le pays pour rendre compte de la grandeur de la nation chinoise. »

    On ne saurait être plus clair : cette association patriotique épouse sans réserve les orientations politiques du régime chinois, y compris la construction du socialisme, dans un contexte de religion autocéphale certes disposée à considérer le pape de Rome comme son chef visible, mais de très, très loin.

    Le communiqué poursuit :

    « L’Eglise catholique de Chine partage les mêmes croyances que les Eglises catholiques du monde. Nous sommes disposés à mener à bien des échanges amicaux avec d’autres Eglises catholiques sur la base de l’indépendance, du respect mutuel, de l’égalité et de l’amitié. »

    L’allégeance au Parti communiste suppose l’indépendance par rapport à Rome

    Autrement dit, l’accord s’est fait, du moins dans l’esprit des responsables chinois, dans l’idée que de nombreuses Eglises nationales se côtoient dans le monde, partageant sans doute les mêmes convictions spirituelles mais toutes égales et toutes indépendantes les unes par rapport aux autres.

    Avec tout cela, les catholiques officiels de Chine « espèrent sincèrement » selon leur porte-parole que « les relations entre la Chine et le Vatican continuent de s’améliorer ».

    Faut-il le rappeler ? Le communisme, athée et anticatholique par nature – et Dieu sait s’il continue de l’être en Chine – a été jugé « intrinsèquement pervers » par Pie XI. Serait-ce un enseignement révolu ? Le communisme chinois, qui se veut de plus en plus marxiste, de plus en plus proche de Mao, de plus en plus attaché au culte de la personnalité de Xi Jinping, œuvrant de plus en plus pour la « sinisation » accueillie sans critique par l’Eglise patriotique, accentue aujourd’hui sa pression persécutrice sur les minorités religieuses et en particulier à l’encontre de l’Eglise clandestine.

    L’accord de Rome avec le Parti communiste chinois passe sous silence persécution et génocide

    Faut-il le rappeler ? Par une toute récente loi, il est interdit aux mineurs de fréquenter les églises, fussent-elles officielles, et les parents contrevenants à cette règle risquent gros.

    Faut-il le rappeler ? Ce pouvoir communiste avec lequel Rome compose porte la responsabilité d’innombrables stérilisations et avortements forcés pour mettre en œuvre sa politique de contrôle de la population aussi contraignante que cruelle, et toujours d’actualité, même si des ajustements sont apportés au nombre d’enfants toléré.

    S’il s’agissait vraiment de protéger les catholiques en Chine, et plus encore leur foi, s’il fallait pour cela faire semblant de croire qu’un pouvoir communiste est tenu par sa propre parole, ces réalités sont suffisantes pour rendre la conclusion d’un accord provisoire incompréhensible, et même scandaleuse.

    Jeanne Smits

    L'excellent site Bitter Winter délivre des informations quotidiennes sur la situation des croyants en Chine communiste.

  • Vivons-nous une époque apocalyptique ?

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    Du blog de la lettre d'information de Denis Sureau "Chrétiens dans la Cité" (15 juillet) :

    Vivons-nous des temps apocalyptiques?

    Écrivain et peintre catholique canadien de 71 ans, auteur de nombreux et bons romans (notamment Père Elijah, Une île au cœur du monde...), Michael D. O'Brien se pose la question dans un essai intitulé  L'Apocalypse(Salvator, 156 p., 17 €) :  vivons-nous des temps apocalyptiques? Il n'y répond pas en annonçant la fin imminente du monde (sans l'exclure pour autant), ni en disséquant le dernier livre de la Bible, mais en incitant son lecteur à la vigilance et au discernement. Son diagnostic de l'état présent est sans complaisance : "La Bête qui est maintenant tout autour de nous dévore les innocents à des nombreux niveaux de notre société."  Dans notre époque  sombre et antéchristique, dominée par un matérialisme totalitaire "mou" (quoique parfois aussi violent, comme le montre le regain des persécutions) et une apostasie croissante des anciennes nations chrétiennes, l’Église ne peut qu'être un signe de contradiction, une force de résistance. Et pourtant, déplore Michael D. O'Brien, les chrétiens sont souvent tièdes, et donc vulnérables aux tromperies de l'Adversaire. Il veut les secouer, en les aidant à voir le monde avec lucidité mais sans avoir peur, en cultivant foi, espérance et amour. Un essai tonique.

    Voir aussi : https://www.pierre-et-les-loups.net/l-apocalypse-avertissement-esperance-et-consolation-le-nouveau-livre-de-michael-o-brien-306.html

  • Erythrée : tous les hopitaux catholiques ont été fermés par le régime

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    Du site de France Catholique :

    Persécutions

    Érythrée : le pouvoir ferme le dernier hôpital catholique

    lundi 8 juillet 2019

    Dans le collimateur du gouvernement érythréen, tous les établissements de soins catholiques ont été contraints à l’expropriation. Dernier de la liste, l’hôpital de Zager, placé sous scellés le 5 juillet.

    Irruption des forces de l’ordre, éloignement forcé des religieuses, mise sous scellés. La scène qui s’est déroulée vendredi à Zager, à environ 30 kilomètres de la capitale Asmara, aurait pu se dérouler il y a plus d’un siècle, en France, lors de la querelle des inventaires de 1905. L’hôpital du village, qui assurait des soins généraux ainsi que des services d’obstétriques, se voit donc privé d’un personnel compétent, au prétexte de son appartenance confessionnelle. La matériel, confisqué, est resté sur place. Un processus semblable s’est déroulé la veille dans le sud du pays, rapporte l’agence Fides. En quelques semaines, pas moins de 22 hôpitaux, cliniques et dispensaires ont été contraints de remettre leurs clés aux autorités.

    Ces mesures répressives seraient la conséquence des prises de position de l’épiscopat local qui, à plusieurs reprises, a critiqué le régime dictatorial du président Issayas Afewerki, au pouvoir depuis l’indépendance survenue en 1993. Les évêques ont en effet réclamé la mise en place de réformes en profondeur dans ce pays dépourvu de Constitution et privé d’élections démocratiques. Le 28 avril, dans une lettre pastorale intitulée « Paix à vous qui étiez loin et paix à ceux qui étaient proches », ils avaient ainsi préconisé la mise en place d’un « processus de réconciliation nationale, qui garantisse la justice sociale » ainsi que des réformes économiques et sociales pour lutter contre la pauvreté endémique de l’Érythrée. Ce pays de 117.000 km² occupe actuellement la 185e place sur 192 au classement mondial des pays par PIB/habitant établi par le FMI.

    Considéré comme l’un des pays les plus fermés au monde, marqué par des années de guerre avec l’Éthiopie, l’Érythrée relève de l’autorité d’un parti unique, le Front Populaire pour la Justice et la Démocratie. « Le régime (…) a supprimé la plupart des libertés et la situation des droits de l’homme y est très préoccupante : interdiction des partis politiques ; absence d’indépendance de la justice et des prisonniers politiques toujours plus nombreux ; liberté de la presse et liberté syndicale inexistantes ; liberté de religion fortement encadrée ; arrestations et détentions arbitraires » souligne une synthèse du Quai d’Orsay. Le pays est aujourd’hui l’un des principaux foyers d’émigration en Afrique de l’Est.

    Voir aussi : https://afrique.lalibre.be/38875/le-cardinal-de-kesel-denonce-la-fermeture-dhopitaux-catholiques-en-erythree/