Avec un peu de retard, nous relayons ici cette "opinion" du Père Charles Delhez parue dans La Libre le 8 avril dernier :
Maintenant que la loi sur l'euthanasie est votée et signée…
La loi sur l’euthanasie des mineurs démontre que les questions éthiques sont de plus en plus idéologiques. La démocratie tend à s’ériger en absolu, comme la monarchie de droit divin en son temps.A la lumière d’une lucioleLe Roi a apposé son seing à la loi sur la dépénalisation partielle de l’euthanasie des mineurs. Le Moniteur l’a publiée. L’affaire est close. Qu’on me permette cependant quelques réflexions "post factum" qui n’engagent que moi, mais me tiennent à cœur. De conviction démocratique, en effet, j’accepte. Comme humaniste, je suis inquiet.Que va donc changer cette loi ? Rien, aurait-on envie de répondre. A partir du moment où l’euthanasie des adultes est devenue un acquis - un droit, pensent les gens -, le tournant a été pris. Comme il fut argué en son temps, c’était la porte ouverte à la banalisation et, plus grave, à l’amplification. C’est ce qui est arrivé. Viendra sans doute ensuite la loi sur l’euthanasie des personnes "démentes". Quand un interdit fondateur de toute vie en société est franchi, quel autre interdit peut encore empêcher la dérive ? L’individu devient un absolu, sans Dieu ni maître, qui décide du bien et du mal sans autre référence que lui-même. Autre chose de ne pas toujours pouvoir respecter une loi - la faiblesse humaine demande compréhension et bienveillance -, autre chose d’ériger cette faiblesse en quasi droit et de légiférer à partir des exceptions plutôt que de l’idéal.
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