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Santé - Page 115

  • Affaire Vincent Lambert : la grande discrétion des évêques de France

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    Jean-Marie Guénois, rédacteur en chef-adjoint adjoint du « Figaro » s’étonne sur le site web de ce grand quotidien français :

    « Aucun évêque de l'Église de France n'a voulu commenter, mardi après-midi, la décision du Conseil d'État à propos de l'affaire Vincent Lambert. À l'exception du cardinal Philippe Barbarin, archevêque de Lyon qui, sollicité par Le Figaro, a observé: «Devant toute grande souffrance humaine, c'est le silence qui s'impose. Mais devant l'avis du Conseil d'État, nous ne pouvons pas ne pas nous interroger: notre pays gardera-t-il le respect de toute vie humaine comme une norme fondamentale de notre vivre ensemble?»

    En tant que telle, la conférence des évêques semble donc avoir choisi la discrétion même si, en avril dernier, Mgr Georges Pontier, président des évêques, avait rappelé d'une phrase dans son long discours d'ouverture de l'assemblée de printemps à Lourdes, le principe fondamental défendu par l'Église: «L'humanisation de la société ne viendra pas de pratiques eugéniques en début de vie, ni d'assistance au suicide en fin de vie (…) Éliminer l'autre ne sera jamais une solution humaine.»

    Si la conférence des évêques dispose d'un service complet «Famille et société» dédié à ce genre de problématique, elle a choisi, lundi, de publier une note interne sur son site Internet (cef.fr) rédigée par un prêtre du diocèse de Paris, spécialiste de bioéthique. Le père Brice de Malherbe, chercheur au Collège des Bernardins, y reprend avec précision les différents volets de cette affaire dont «les questions d'éthique médicale» et dénonçant une première «confusion» entre «les unités de soins palliatifs» et les «unités d'accueil à long terme de patients en état végétatif chronique» où aurait dû être pris en charge Vincent Lambert. Structures qui manquent cruellement de capacité d'accueil. Car, conteste ce prêtre qui a consacré une thèse de doctorat à cette question et qui a passé beaucoup de temps dans les services médicaux concernés, il est «abusif» de considérer «l'alimentation» et «l'hydratation» de Vincent Lambert comme un «traitement» alors que c'est un «besoin de base de tout être humain». Il faut donc «distinguer entre traitement et soin». Reprenant ensuite un avis de l'Académie nationale de médecine, il rappelle que «le droit d'accès à l'alimentation ne saurait être conditionné par la capacité relationnelle» du malade.

    Joint, sitôt la décision connue du Conseil d'État, le père de Malherbe a espéré qu'elle «ne créerait pas de précédent» puisque cette instance a assuré qu'elle légiférait «exclusivement» sur un cas unique. Mais il a affirmé «ne pas comprendre la décision finale» car «aucun des motifs invoqués» ne lui paraît recevable pour justifier l'arrêt de l'alimentation et l'hydratation de Vincent Lambert. Ce sont des actes de «soin» et non de traitement médical.

    Pour sa part, Tugdual Derville, le président d'Alliance Vita, auteur d'un ouvrage de référence sur le sujet (La Bataille de l'euthanasie, éditions Salvator) et organisateur d'une manifestation de protestation, a vu dans cette décision le feu vert à «un acte d'euthanasie qui ne dit pas son nom» réclamant «la création de structures appropriées» pour ce genre de cas ».

    Réf. Affaire Vincent Lambert : la grande discrétion des évêques de France

    En Belgique où la corruption légale a plusieurs longueurs d’avance sur celle de la France, une affaire similaire passerait inaperçue :  l’opinion est déjà chloroformée. JPSC

  • Vincent Lambert : la décision du Conseil d'Etat suspendue par la Cour Européenne des Droits de l'Homme

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    Du Figaro.fr :

    La Cour européenne des droits de l'homme (CEDH), saisie par les parents et deux frères et sœurs opposés à l'arrêt des soins de Vincent Lambert, a pris dès ce soir des mesures provisoires qui suspendent la décision du Conseil d'Etat. Cette décision a été communiquée aux requérants. 

    Les 17 juges du Conseil d'État avaient un peu plus tôt dans la journée ordonné l'arrêt de l'alimentation de Vincent Lambert, devenu tétraplégique après un accident de la route en 2008. 

    La Cour européenne, par sa décision, oblige ainsi l'hôpital à réalimenter Vincent Lambert pour le maintenir en vie. Elle interdit également son déplacement du CHU de Reims où il est actuellement hospitalisé. Cette partie de la famille craint en effet que les autres membres fassent déplacer Vincent Lambert en Belgique où l'euthanasie est légale, et où réside désormais son épouse Rachel.

    La CEDH va désormais devoir juger le dossier sur le fond. Ce qui pourrait prendre plusieurs mois, voire des années.

    Voir la chronologie de cette affaire : http://www.hommenouveau.fr/1039/ethique-et-tac/vincent-lambert---chronologie-d-une-bataille-entre-la-vie-et-la-mort.htm

  • France : le Conseil d'Etat décide d'interrompre l'alimentation et l'alimentation de Vincent Lambert

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    France : arrêt d'alimentation et d'hydratation pour Vincent Lambert (Zenit.org)
    Le Conseil d’État français a pris la décision d’interrompre l’alimentation et l’hydratation de Vincent Lambert, un patient de 38 ans en état pauci-relationnel, ce 24 juin 2014.

    Pour Alliance VITA, « au-delà d’une situation dramatique, qui fracture une famille au chevet d’une personne lourdement handicapée, mais aucunement en fin de vie, c’est la vie des quelque 1600 patients pauci-relationnels qui est remise en question ici ».

    « La décision d’entamer un protocole de mort constitue bien l’euthanasie d’une personne qui n’est pas en fin de vie, une entorse à l’interdit de tuer, fondateur du vivre ensemble et de la confiance entre soignants et soignés », affirme une note de l'association.

    Elle s'interroge sur « l’adéquation du service où est hospitalisé Vincent Lambert : il n’est pas adapté aux états chroniques de conscience limitée ».

    « L’urgence est à la solidarité », estime Tugdual Derville, délégué général d'Alliance VITA : « Nous ne pouvons pas laisser croire qu’il y aurait des vies indignes d’être vécues ou respectées, des patients dont il faudrait cesser de prendre soin. »

    « Nous pensons à tous les patients "pauci-relationnels", à leurs proches et aux soignants qui se dévouent auprès d’eux. Nous voulons leur dire que toute personne gravement dépendante reste toujours digne d’être soignée, digne d’être aimée », ajoute-t-il.

    Alliance VITA se dit « prête à mobiliser largement les Français, soignants, soignés et simples citoyens attachés à la solidarité jusqu’au terme naturel de la vie ». Aujourd'hui, prévient-elle, « des personnes qui ne sont pas descendues dans la rue en 2013 sont prêtes à se mobiliser : de nombreux professionnels du milieu médical et social, de toutes sensibilités politiques et culturelles »

    A son initiative, quelque 600 personnes habillées en « Pierrots » se sont déjà rassemblées à 13h aujourd'hui pour une scénographie sur l’Esplanade des droits de l’homme du Trocadéro.

    « L’urgence, c’est de rendre les soins palliatifs accessibles à tous », ajoute l'association qui entend « défendre l’esprit de la loi Leonetti », renvoyant « dos-à-dos l’acharnement thérapeutique et l’euthanasie ».

    En outre, « les associations de personnes traumatisées crâniennes ont été peu entendues, alors qu’elles témoignent de la valeur de la vie, malgré les séquelles d’un accident », souligne Alliance VITA.

  • François et Anne demandent à être euthanasiés ensemble

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    Du Bulletin de l'IEB du 24 juin :

    François (89 ans) et Anne (86 ans) demandent à être euthanasiés ensemble. Non, ils ne souffrent pas. Oui, ils ont différents maux dus à la vieillesse. « Ma femme et moi sommes vieux. De jour en jour notre santé se détériore et notre qualité de vie diminue. Il n’y aura plus d’amélioration possible. » Et François de s’exclamer : « Nous avons eu une belle vie, donnez-nous une belle mort. Car en fait, à notre âge, qu’est-ce que la vie peut encore nous offrir ?»

    En fait, François et Anne expliquent au journaliste de Humo, qu’ils avaient tout préparé pour se suicider ensemble. Mais après en avoir parlé à leurs enfants, ceux-ci ont trouvé qu’il convenait de faire cela de façon plus « élégante ».

    Un centre francophone pratiquant l’euthanasie aurait refusé de provoquer leurs morts simultanées (« Une euthanasie, d’accord, mais deux en même temps, c’est plus difficile »). Aussi, leur fils Jean-Paul a pris contact avec le LEIF centrum et Ulteam qui ont sans problème pris le dossier en main. Différentes attestations sont encore attendues,  et puis… enfin leur désir de mourir vite et ensemble sera réalisé.

    François et Anne mentionnent plusieurs raisons qui soutiennent leur décision : on pourrait dire que leur vie est « complète », qu’ils ne veulent pas coûter à la société, qu’il n’y a plus d’argent pour la pension des vieux alors que les jeunes n’ont pas de travail, … Différents aspects économiques et occasions d’épargner par leur mort sur les deniers publics sont évoqués.

    Leur fils Jean-Paul affirme que le fait pour ses parents partent ensemble est mieux pour tout le monde : François et Anne et aussi leurs enfants. Car si l’un des deux restait après la mort du premier, les enfants devront s’occuper de celui qui lui survit, et « pour moi c’est pratiquement impossible de venir tous les jours pour m’occuper soit de papa, soit de maman ». Les parents admettent que « cela aide énormément que leurs enfants les comprennent. » Leurs enfants les aident. « Un départ rapide…en bonne santé. »

    L’article de Humo n’est pas signé. On ne dit pas comment le journaliste a été mis au courant du choix de mort de ce couple d’octogénaires ni s’ils vivent toujours.

    Voir également :

  • Un manuel sur l'euthanasie publié par la Fondation Lejeune

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    Un manuel sur l’euthanasie

    EuthanasieManuel.JPGDans le cadre d’une collection de manuels destinés aux jeunes, la Fondation Jérôme Lejeune vient de publier, en partenariat avec Gènéthique, un nouvel ouvrage, sur le thème de l’euthanasie. Cette initiative est née du besoin d’avoir des points de repères pour comprendre cet enjeu complexe et douloureux. Par une approche scientifique et médicale, comme celle des précédents manuels, il prend le contre-pied des irruptions de cas particuliers médiatiques, qui encombrent la discussion sur le fond. Plutôt que l’émotivité, il amorce une réflexion raisonnée et pragmatique.

    Cette réflexion est primordiale au moment où le Gouvernement annonce son intention de soumettre un projet de loi sur la fin de vie d’ici la fin de l’année. Ce document comprend donc des précisions sémantiques, des repères historiques (notion d’acharnement thérapeutique, émergence du mouvement des soins palliatifs), des points de repères cliniques (distinctions entre sédation contrôlée et sédation terminale, alimentation artificielle…) ainsi que la présentation de terminologies juridiques utiles pour comprendre. Ces éléments pédagogiques sont assortis de citations, de témoignages et illustrés par des dessins.

    dignité_démonstration_01_couleur.jpgCe manuel est structuré autour de cinq parties :

    1. Définitions. Elle apporte des précisions bienvenues sur les évolutions sémantiques et les formes d’euthanasies qui existent, expliquant les distinctions à faire entre des termes aux réalités apparemment proches (ex. distinction entre « euthanasie par omission » et « refus de l’acharnement thérapeutique »).

    2. Ethique. Définie comme la recherche du vrai bien des malades, l’éthique fonde sur le plan anthropologique les questions liées à la dignité de l’homme en fin de vie.

    3. Médecine. Cette partie approfondit le rôle de la médecine et la responsabilité du médecin, notamment lorsqu’il fait face à des demandes d’euthanasie.

    4. Droit. Quelle pourrait être la légitimité de légiférer sur la mort ? Cette partie revient sur l’actualité, comparant les cas de Vincent Humbert et Vincent Lambert. Elle décrypte aussi la loi Léonetti qui fait l’objet d’une controverse récente.

    5. Solutions. Les soins palliatifs sont le choix de l’accompagnement "quand il n’y a plus rien à faire". Il s’agit ici de développer la philosophie qui sous-tend les soins palliatifs et de donner des conseils concrets comme la possibilité pour les familles de demander des soins palliatifs à domicile pour leur proche en fin de vie. 

    Téléchargez le Manuel en PDF

    Informations pratiques :

    ▸ Pour commander le Manuel Euthanasie : 
    lesgratuits@fondationlejeune.org

  • Derrière le vote de l'euthanasie, une mutation anthropologique

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    "(...) On a présenté le droit de «mourir dans la dignité» comme l'expression d'un droit fondamental enfin reconnu: celui d'en finir librement avec sa propre vie lorsqu'elle devient invivable. La thèse était la suivante: chacun peut donner la conception qu'il veut à l'existence et nul n'est obligé d'assumer la conception sacrée de la vie, de la conception jusqu'à la mort naturelle, avec la part de consentement au «mystère de l'existence» qu'elle implique.

    Dans la mesure où les services publics devraient respecter la diversité des croyances, la possibilité de l'euthanasie devrait être offerte à tous, chacun étant libre ou non de s'en prévaloir. On voit jusqu'où peut aller la logique des droits lorsqu'elle se conjugue avec un certain relativisme moral et qu'elle réclame la gratuité des services propres à l'État social. (...)

    (...) C'est notre rapport à la dignité humaine qui s'éclaire ici. La modernité l'assimile à l'autonomie: c'est elle qui donnerait sa valeur à l'existence. Inversement, la vieillesse est disqualifiée comme l'âge de la déchéance. Dépendre d'autrui serait avilissant. Plus la perte d'autonomie serait grave, moins la vie vaudrait la peine d'être vécue. Dans une société où la famille a éclaté et où les aînés sont souvent laissés à l'abandon, le vieil âge est présenté sous le signe de l'indignité. La banalisation culturelle de l'euthanasie n'est peut-être pas sans lien avec cette disqualification morale des vieux jours. (...)

    Extraits d'un article de Mathieu Bock-Coté relatif au vote de l'"aide médicale à mourir" qui vient de survenir au Québec : http://www.lefigaro.fr/vox/societe/2014/06/12/31003-20140612ARTFIG00112-comment-le-quebec-a-vote-l-euthanasie-au-nom-des-droits-de-l-homme.php

  • Pologne : des milliers de médecins signent une déclaration de foi en faveur du respect de la vie (mise à jour)

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    La "déclaration de foi des médecins et étudiants en médecine" (voir le texte ci-dessous) a recueilli les signatures de plus de 3.000 médecins, et il existe à présent un autre site ou des non-médecins peuvent déclarer qu'ils soutiennent les médecins qui ont signé ce texte.

    Monseigneur Hoser, Archevêque de Varsovie-Praga, et médecin lui-même, a encouragé les médecins à signer cette déclaration qui parle, entre autres de la "priorité du droit Divin sur le droit humain" - C'est le testament de Jean-Paul II qui espérait une telle déclaration, surtout de la part du monde médical - a souligné Mgr Hoser à l'Agence Catholique d'Information. Cette initiative du Dr Wanda Półtawska soulève beaucoup de controverses. Sur Facebook, un groupe a surgi "je ne signerai pas la Déclaration de Foi", dans lequel des médecins expriment leur opposition à la loi divine concernant l'éthique de la profession.

    Les participants au pèlerinage national des professionnels de la santé à Notre-Dame de Jasna Gora ont déposé "deux panneaux de pierre avec l'engagement des médecins à "être fidèles à leur conscience chrétienne". Cette déclaration a été créée à l'occasion de la canonisation de Jean-Paul II, l'initiative de Madame Wanda Półtawska. Elle se compose de quelques points, dans lesquels les médecins affirment la supériorité de la loi divine sur l'éthique professionnelle. Selon la déclaration, un médecin catholique peut refuser de l'aide à un patient si le geste qu'il doit accomplir est contraire à sa conscience. On peut apposer sa signature sur un site Internet spécialement prévu.

    Une partie du milieu médical est indigné à l'idée de signer quelque chose qui, à leur avis, est tout à fait contraire au serment d'Hippocrate. Pour exprimer leur opposition à l'initiative du Dr Wanda Półtawska, certaines personnes ont donc créé un événement Facebook "je ne signerai pas la Déclaration de Foi".  Pour le moment, ce groupe ne compte que 860 personnes.

    Voici le texte intégral de la "déclaration de foi" des médecins :

    1. Je crois en un seul Dieu, Seigneur Universel, qui a créé l'homme et la femme à son image;

    2. J'admets que le corps humain et la vie, étant don de Dieu, sont sacrés et inviolables: - le corps est soumis aux lois de la nature, mais la nature a été créée par le Créateur;

    - Le moment de la conception humaine et son départ de ce monde dépendent exclusivement de la décision de Dieu.

    Si une telle décision est prise par l'homme, il viole non seulement les commandements fondamentaux du Décalogue, en commettant des actes tels que l'avortement, la contraception, l'insémination artificielle, l'euthanasie, et par la fécondation in vitro, il rejette le Créateur lui-même.

    3 J'accepte la vérité que le sexe, donné par Dieu à l'être humain, est déterminé biologiquement et est la manière d'exister de la personne humaine. C'est un anoblissement, un privilège, car l'homme a été pourvu d'un organe grâce auxquels les personnes, en étant parent, deviennent des "collaborateurs de Dieu Lui-même dans la création" - la vocation à la paternité-maternité fait partie du plan Divin et seuls ceux qui ont été choisis par Dieu et liés à lui par le saint sacrement du mariage ont le droit d'utiliser ces organes qui constituent le sacré dans le corps humain.

    4. Je certifie que le fondement de la dignité et de la liberté du médecin catholique est exclusivement sa conscience éclairée par l'Esprit Saint et par l'enseignement de l'Église, et qu'il a le droit d'agir en accord avec sa conscience et son éthique médicale, qui tient compte du droit à s'opposer à une activité incompatible avec sa conscience.

    5. je reconnais la priorité du droit Divin sur le droit humain

    - Le besoin actuel de s'opposer aux idéologies antihumaines imposées à la civilisation contemporaine,

    - le besoin d'approfondissement continu non seulement du savoir professionnel, mais également du savoir de l'anthropologie chrétienne et de la théologie du corps.

    6. J'estime que – sans imposer à personne leurs opinions et croyances – les médecins catholiques ont le droit d'attendre et d'exiger le respect de leurs opinions et la liberté dans l'exercice de leurs activités professionnelles en accord avec leur conscience.

     

  • L'euthanasie, qu'est-ce que j'en pense ?

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    Communiqué de presse

    Soirée Film-débat sur l’euthanasie

    « L’Euthanasie, qu’est-ce que j’en pense ? » Une question que plus de 300 personnes sont venues se poser hier soir à l’occasion d’une soirée film-débat qui se déroulait à l’Espace Lumen, Chaussée de Boondael à Bruxelles.

    En Belgique, 5 personnes meurent chaque jour à la suite d’une euthanasie (1807 personnes en 2013, soit 27% de plus qu’en 2012), selon le projet de rapport de la Commission fédérale de contrôle et d’évaluation de l’euthanasie de 2013. Un chiffre en hausse constante depuis que la loi de 2002 dépénalisant l’euthanasie a été adoptée dans le pays.  Après avoir augmenté de 25% de 2011 à 2012, le nombre d’euthanasies a bondi de 27% entre 2012 et 2013. Un constat impressionnant accentué par l’extension, il y a quelques semaines, de l’euthanasie aux mineurs, faisant ainsi de la Belgique le seul pays au monde autorisant l’euthanasie des enfants, sans limite d’âge.

    Pour nourrir leur réflexion, les participants ont d’abord assisté à la projection du très beau documentaire « Euthanasie, la confusion des sentiments », présenté par son réalisateur Frédéric Jacovlev, qui invite dans ce film à dépasser les clivages idéologiques, les réactions affectives et à réfléchir à ce qui se joue à travers la loi autorisant l’euthanasie en Belgique depuis 2002.

    Puis le public a participé à une séance de questions-réponses avec Étienne Montero, doyen de la faculté de droit de Namur et président de l’Institut Européen de Bioéthique ainsi qu’Isabelle de Bock, médecin spécialisé en soins palliatifs. Ces intervenants ont d’abord souligné la souffrance, physique et morale, des personnes réclamant l’euthanasie. Ils ont ensuite posé une question cruciale : la loi actuelle apporte-t-elle une véritable réponse à ces personnes en souffrance ? Répond-t-elle à leurs difficultés ?

    Observant l’élargissement implacable des conditions d’accès à l’euthanasie au-delà des balises prévues par le texte de 2002, Étienne Montero s’est inquiété du danger que « l’offre ne crée la demande », notamment auprès des personnes âgées qui sont tentées par ce que l’on appelle encore à demi-mots l’Interruption Volontaire de Vieillesse (IVV). Selon lui, l’euthanasie, lorsqu’elle est légalement proposée par la société, renvoie inéluctablement à chaque personne vulnérable l’idée qu’elle serait socialement inutile. S’appuyant sur son expérience, le Dr Isabelle de Bock a quant à elle pointé la pression sociale qui pesait sur beaucoup de ses patients en soins palliatifs : « Souvent, ils me chuchotent à l’oreille qu’ils sentent bien qu’il faudrait qu’ils demandent l’euthanasie pour ne plus être un poids pour leur famille ».

    Les intervenants ont appelé de leurs vœux une société dans laquelle des signaux positifs d’entraide et de solidarité sont adressés aux personnes en souffrance. « Il est indispensable de recréer du tissu social, des relations interpersonnelles », a conclu Étienne Montero, appelant avec le Dr de Bock à un développement des soins palliatifs. Pour finir, Frédéric Jacovlev s’est interrogé sur la place faite aux plus fragiles dans notre société rappelant que, malgré la mort qui s’annonce, ceux-ci restent entièrement dignes d’intérêt et estimables. « La fin de vie a un sens pour les vivants…Une mort qui se vit jusqu’à son terme et qui nous rappelle que nous appartenons encore à la compagnie des hommes »

    La soirée était organisée par Le Figuier, un groupe d’information active, pour qui la famille, la vie de sa conception à sa mort naturelle et la dignité humaine sont des fruits à protéger. L’Institut Européen de Bioéthique, l’Institut Thomas More, la Fédération des Associations Familiales Catholiques en Europe et l’association Action pour la Famille avaient apporté leur soutien actif à l’évènement.

    Contact : Dominique de Richecour euthanasieconference@gmail.com

  • Belgique : quand le nombre d'euthanasies explose

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    Du figaro :

    Belgique: le nombre d'euthanasies explose

    Selon un rapport officiel, 1.807 Belges ont choisi de mourir euthanasiés l'an dernier. Une hausse de 27 % par rapport à 2012.

    Chaque année, c'est un nouveau record. Depuis que la Belgique est devenue, en 2002, l'un des rares pays au monde à autoriser l'euthanasie, les chiffres connaissent une croissance exponentielle. En 2013, selon un projet de rapport de la Commission fédérale de contrôle et d'évaluation de l'euthanasie, 1.807 personnes ont choisi de mourir euthanasiées. Soit cinq par jour.

    C'est une hausse de 27 % par rapport aux 1.432 cas enregistrés en 2012. Après un bond de 25 % par rapport à 2011… «Peut-on vraiment croire qu'il y ait eu une si forte hausse des maladies incurables en Belgique?, interroge Étienne Dujardin, coordinateur des Dossards jaunes, un mouvement citoyen qui réclame un contrôle plus strict de l'euthanasie. Il n'y a jamais eu aucun signalement, par la commission de contrôle, de cas jugés non conformes à la loi. Ce qui est statistiquement étonnant, en comparaison de ce qui se passe aux Pays-Bas… Alors que les critères deviennent de plus en plus souples, on voit clairement qu'il y a une dérive!»

    En octobre dernier, l'euthanasie de Nathan, un transsexuel de 44 ans, avait ému la Belgique: il n'était pas atteint de «maladie grave et incurable», mais, après une opération de changement de sexe ratée, ses souffrances psychiques lui étaient devenues «insupportables». Quelques mois auparavant, c'était deux frères sourds de 45 ans qui avaient choisi de mourir ensemble, parce qu'ils perdaient la vue. Et en janvier, «le plus vieil athlète» du royaume était décédé à 95 ans par euthanasie après avoir «célébré» son départ avec une centaine de proches, une coupe de champagne à la main.

    Lire la suite ICI

  • BXL, 3 juin : l'euthanasie : qu'est-ce que j'en pense ?

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    L'euthanasie est dépénalisée depuis plus de dix ans en Belgique. L'euthanasie de mineurs est autorisée depuis quelques semaines.
    Il est temps de faire le point et de réfléchir à l'impact et aux enjeux de ces lois.
    L'euthanasie serait-elle la seule solution à proposer face aux situations de souffrance ou d'isolement qui nous interpellent ?
    Quel impact a-t-elle sur notre société contemporaine, sur la valeur que nous donnons à la vie ?
    Les soins palliatifs offrent-ils de nouvelles voies lorsqu'arrive la fin de vie ?

    Nous vous invitons chaleureusement à réserver votre soirée du mardi 3 juin et à vous inscrire dès maintenant par mail à l'adresse suivante :
    euthanasieconference@gmail.com
    La projection du documentaire sera suivie d'une séance de questions/réponses.
    Vous pouvez dès à présent nous faire parvenir vos questions à la même adresse mail.

  • L'euthanasie des nouveaux-nés et le Protocole de Groningen : un nouveau dossier de l'IEB

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    Euthanasie des nouveau-nés : le Protocole de Groningen

    Ce nouveau Dossier de l'IEB présente le Protocole de Groningen, adopté aux Pays-Bas pour l'euthanasie des nouveau-nés atteints d'une grave affection et dont la "qualité de vie" est estimée insatisfaisante. Après l'exposé de la teneur du protocole de Groningen, de son statut juridique aux Pays-Bas et de quelques statistiques, les principales critiques adressées audit protocole sont passées en revue. Enfin, la question de l’acharnement thérapeutique dans le cas spécifique des nouveau-nés est évoquée.

  • Leuven, 13 mei : Dokter, help mij om te sterven !

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