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Santé - Page 119

  • Quand des citoyens québécois lancent un cri pour tenter de stopper l'euthanasie

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    20140210003221ENPRNPRNE-Physicians-Nadine-1y-1391992341MR.jpgSOS ... Les Québécois lancent un cri du cœur pour STOPPER l'euthanasie 

    Pendant que le Québec se prépare à devenir la première province au Canada et la première place dans les Amériques à adopter - sans référendum - une loi autorisant l'euthanasie, les Québécois lancent un appel à l'aide au monde entier afin d'influencer le gouvernement du Québec à ne pas adopter le projet de loi.

    Dans cette video, des citoyens québécois de divers horizons partagent leur histoire personnelle et mettent en lumière les dangers et les abus qui pourraient découler de la promulgation d'une telle loi. Âgée de 16 ans et ayant vaincu une forme agressive de leucémie (y compris une expérience douloureuse avec une greffe de moelle osseuse), Nadine nous décrit comment elle aurait refusé la chimiothérapie et, du coup, une chance de survie si le projet de loi avait été en vigueur à l'époque où elle n'avait que seulement 14 ans.

    La loi proposée permettrait aux jeunes de 14 ans de refuser un traitement sans le consentement de leurs parents. Heureusement, une telle loi n'était pas en place il y a deux ans, et Nadine est bel et bien vivante. Sa mère Claude témoigne de l'importance de la famille et de l'amour dans le soutien des jeunes durant les moments de grande vulnérabilité.

    D'autres personnes exposent les dangers et les abus qui guettent les personnes de tous les âges si l'euthanasie est adoptée au Québec. Christiane qui est dans la quarantaine est très affectée par la bataille de sa mère et sa soeur contre le cancer du sein. Une amélioration remarquable a été réalisée au chapitre des soins médicaux depuis l'époque où sa mère a perdu sa bataille contre le cancer du sein. En guise de preuve à l'appui, on note l'expérience de sa soeur qui a survécu au même type de cancer récemment et la mesure dans laquelle les choses seraient également très différentes pour la famille de sa soeur si cette dernière avait prématurément abdiqué et opté pour l'euthanasie plutôt que pour les traitements offerts. On peut supposer que l'expérience de sa mère l'aurait influencée à se faire euthanasier. Qu'aurait-elle fait si le médecin traitant avait donné un pronostic sombre?

    D'autres témoins, dont Luc mentionnent les abus potentiels par les politiciens, les administrateurs des hôpitaux, les professionnels de la santé et les familles qui vivent et exercent dans une société menée par l'argent. Il y a un risque réel que certaines vies soient jugées moins dignes de vivre en raison des pressions financières. Dre Sylvia Baribeau, médecin de famille, et Dr Pierre Faubert, psychologue clinicien, mettent en évidence le fait qu'une personne malade est inapte émotionnellement et psychologiquement à prendre une telle décision de se faire euthanasier.

    Ces témoins suivent l'histoire émouvante de Jessica, 4 ans, née avec une malformation cardiaque grave, qui fait appel au roi de Belgique et l'implore de ne pas signer la loi pour l'euthanasie pédiatrique. Cette vidéo a été diffusée le 2 février [http://coalitionmd.org/dun-enfant-a-un-roi-video-leuthanasie-en-belgique].

    Le projet de loi québécois sur l'euthanasie devrait être déposé pour vote le 11 février 2014, " Journée mondiale du malade ". La Commission des droits du Québec recommande l'extension de l'euthanasie aux enfants.

  • BXL, 11 février : rassemblement des dossards jaunes contre l'extension de l'euthanasie aux mineurs

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  • Aujourd'hui sur EUTHANASIE STOP (8 février)

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    AUJOURD'HUI SUR EUTHANASIE STOP - 08/02/2014

    • Diane DRORY

    A quoi serai-je attentive cette année ?

    Publié par Diane DRORY (Psychologue)

    A quoi serai-je attentive cette année ? A être fidèle à mes convictions, à me battre pour trouver des percées dans des courants de pensée qui, dans l'illusion de vouloir tout maîtriser et légiférer à outrance, nous dépossèdent de nous-mêmes et de notre libre arbitre. Ainsi je m'insurge ouvertement contre l'aberrante volonté politique de demander à un enfant en grande souffrance physique de prendre la décision d'organiser son suicide. Faut-il tourmenter un enfant en fin de vie en le responsabili...

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    • Xavier DIJON

    Regard sur l'euthanasie dans les diverses religions et conceptions philosophiques : un commentaire

    Publié par Xavier DIJON (Prof em. Faculté de Droit, Namur)

    Mesdames les sénatrices Fauzaya Talhaoui et Marleen Temmerman ont pris l'initiative d'inviter le 11 juin 2012, dans les locaux du Sénat, les représentants de différentes religions et conceptions philosophiques à donner leur regard sur l'euthanasie, en particulier sur les deux récentes propositions parlementaires visant à élargir la loi du 28 mai 2012 relative à l'euthanasie, à deux catégories supplémentaires de malades, les mineurs d'âge d'une part, les déments d'autre part(1). Un des enjeux so...

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    • Etienne SEYS

    « Tout va très bien Madame la Marquise ! »

    Publié par Etienne SEYS (Cadre)

    Les morts, jusqu'à preuve du contraire, ne portent pas plainte... Lorsque l'on parle de transgressions de la loi en matière d'euthanasie qu'entend-on ? Serait-ce le fait que les documents ne soient pas remplis, ou ne soient pas signés par la personne euthanasiée, ou par les deux médecins requis, ou que la personne euthanasiée ne soit pas vraiment malade, ou consciente, ou n'ait rien demandé ?... Lorsqu'on connaît la loi euthanasie, on s'aperçoit que, sur bien des aspects, dévier du cadre prévu...

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    Découvrez nos autres articles en Néerlandais :

    • Pediaters- Pers Communiqué (Kinderartsen)

    Brussel, 9 februari 2014 Kinderartsen overhandigen open brief aan alle Belgische partijvoorzitters Bezorgdheid bij de politieke besluitvorming omtrent de uitbreiding van de euthanasiewetgeving Vandaag heeft een brede groep van ondertussen 40 kinderartsen en academici een open brief overhandigd aan alle Belgische partijvoorzitters. In deze brief doen deze zorgverleners, die dag in dag aan het ziekenbed van kinderen staan, een oproep om de geplande uitbreiding van de euthanasiewetgeving naar mi...

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  • Euthanasie : pétition pour un contrôle réel et pour un vrai débat avant tout élargissement

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    Pétition pour un contrôle réel de l'euthanasie et pour un vrai débat avant tout élargissement

    Cette pétition à pour but de dire aux parlementaires belges que la proposition de loi sur l'élargissement de l'euthanasie aux mineurs n'a pas lieu d'être. En effet, plus d'une cinquantaine de pédiatres ont signé un document expliquant, de manière claire, que cette loi ne répondait à aucun besoin. Cette pétition alerte également les parlementaires que la commission de contrôle des euthanasies est en panne. En effet, depuis la création de cette commission suite à la légalisation des euthanasies en Belgique en 2002, aucune demande d'euthanasie (sur plus de 6000) n'a été transférée au parquet. De plus, cette commission n'est pas neutre : parmi les seize membres que compte cette commission, six sont membres d'une association qui milite pour l'euthanasie (ADMD et RWS) et a annoncé elle-même sur son site : diffuser ses idéaux et rendre la loi plus effective via ses membres dans la commission.

    Pétition à l’attention des présidents de groupe de la chambre de Belgique

        Madame la Députée,

    Monsieur le Député,

    Au moment où la Chambre s’apprête à débattre de l’extension de l’accès de l’euthanasie aux enfants sans limite d’âge, je voudrais vous demander de prendre le temps de la réflexion. Pensez-vous être suffisamment informé(e) sur le contenu de cet élargissement et les conséquences que la mise en application de cette extension aura sur la pratique médicale et la protection des enfants ?

    Comme vous avez pu le voir, nous assistons ces derniers jours à  une intensification du  débat dans la société civile. Plus de 50 pédiatres ont exprimé dans des cartes blanches largement publiées leur opposition à l’élargissement de l’euthanasie aux mineurs, tout en soulignant qu’il n’existe aucune demande en ce sens sur le terrain. 

    http://www.lalibre.be/debats/opinions/fin-de-vie-des-enfants-une-loi-inutile-et-precipitee-52e93c5b3570e5b8eeea1a00

    http://www.lesoir.be/416419/article/debats/cartes-blanches/2014-01-31/loi-sur-l-euthanasie-aux-mineurs-d-age-une-nouvelle-histoire-belge

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  • Bulletin de l'IEB - 7 février 2014 - L'euthanasie et les Académies de médecine de Belgique et de France

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    header_fr.jpgSommaire

  • Euthanasie des mineurs : le vote aura lieu le 13 février

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    Lu sur lesoir.be (Frédéric Soumois) :

    Euthanasie des mineurs : on votera jeudi prochain

    (...) La décision est tombée ce matin : les députés voteront pour ou contre l’extension de la loi dépénalisant l’euthanasie aux mineurs « capables de discernement » le jeudi 13 prochain. Les débats commenceront la veille dans l’après-midi.

    Les conditions de la loi principale, c’est-à-dire une douleur qui ne peut être apaisée, une demande réitérée et consciente sont maintenues. Les cas de douleur psychique, qui sont prévus par la loi pour les adultes, ont été exclus de ce projet de loi. De même, cette faculté sera réservée aux patients dont le décès est prévu à courte échéance, ce qui n’est pas le cas dans la loi pour les adultes. Le discernement de l’enfant, critère qui a été préféré à une limite de date (c’est le cas aux Pays-Bas), devra être confirmé par plusieurs experts et les parents devront signaler qu’ils ne s’opposent pas à cette décision.

    Cette dernière étape législative débutera le 12 février par un débat à la Chambre des députés avant un vote prévu le lendemain en séance plénière. Selon certaines sources, l'adoption du projet de loi ne fait guère de doute puisqu'il a déjà été adopté à une large majorité par le Sénat en décembre puis par la commission de la justice de la Chambre des députés. (...)

  • Euthanasie des mineurs : vers un monde plus dangereux

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    Sur Euthanasie Stop : 

    En route vers un monde plus dangereux... grâce à l'euthanasie

    par Christophe Cossement

    L'autorisation de l'euthanasie pour les mineurs nous conduit vers un monde plus dangereux, comme ce fut déjà le cas pour l'acceptation légale de l'euthanasie il y a 10 ans. Légaliser l'euthanasie, ce n'est pas une question individuelle, comme si on ajoutait une liberté, mais c'est commencer à saper les fondements de la vie sociale. À partir de quelques cas vraiment douloureux, des contemporains pensent qu'il faut modifier de fond en comble les rapports qui existent entre les personnes dans la société, plutôt que de laisser le pouvoir judiciaire et la jurisprudence aborder avec intelligence les cas particuliers.

    Pourquoi l'euthanasie serait-elle une mauvaise solution ? On présente souvent la chose comme s'il s'agissait d'une question de convictions personnelles. En effet, les croyants disent : la vie est sacrée parce qu'elle appartient à Dieu, et nous ne pouvons pas en prendre possession comme si nous n'étions que ses seuls propriétaires. Tandis que beaucoup de non-croyants disent : la vie de chacun lui appartient, et il en dispose comme il veut. Bien sûr, personne ne s'est donné lui-même la vie, il l'a reçue comme un don, de la part de ses parents, mais ensuite il en fait ce qu'il veut.

    Pourtant la société ne considère pas les choses ainsi. Par exemple, elle met sur pied des centres de prévention du suicide et les considère « comme des services d'urgence » . C'est une façon de dire à celui qui voudrait mettre sa vie à la poubelle : nous avons besoin de toi, ta vie compte pour nous, ne commet pas l'irréparable ! Nous voyons dans cet exemple que la vie de chacun appartient aussi à la société. Si la société ne se soucie pas de ce que je fais des choses qui m'appartiennent comme ma voiture ou mon ordinateur, elle se soucie de ce que je fais de ma vie.

    Mais lorsque la vie devient un poids, tout change. Et à celui qui ne trouve plus de sens à sa vie ou qui est découragé par la souffrance, nous proposons l'euthanasie parmi les solutions possibles. Nous finissons par lui dire : « Ainsi tu ne trouves plus de sens à ta vie ? Tu as raison, nous aussi nous trouvons que ta vie n'a plus de sens, et nous ne voulons plus la défendre. Nous ne voulons plus t'aider à surmonter ton découragement, mais nous voulons plutôt t'aider à accomplir ton désespoir jusqu'au bout ». C'est exactement cela, légaliser l'euthanasie.

    Nous voilà jetés dans un monde où les autres se désolidarisent de moi dans la recherche du sens de la vie. Si quelqu'un trouve un sens à sa vie, tant mieux pour lui ! Et s'il n'en trouve pas, tant pis ! Pour les deux il y a une solution à la fin de la vie : les soins palliatifs ou l'euthanasie. Et après, que chacun se débrouille !

    Bien sûr certains des arguments comme ceux des associations pour le droit de mourir dans la dignité ne sont pas faux, mais ils sont incomplets, et au niveau de la société dans son ensemble ils conduisent à un individualisme destructeur. C'est pourquoi le législateur devrait les rejeter, pour préserver l'homme et préserver la société. Sinon le monde va devenir plus dangereux.

    Trouver du sens à une vie diminuée, dépendante, souffrante, reste une tâche tâtonnante et toujours à refaire. Mais, parce que ce sens est difficile à trouver, ouvrir la voie qui proclame qu'il n'y a pas sens en permettant l'euthanasie c'est déjà faire triompher le non-sens.

    Pour ceux que j'aime, pour moi-même, s'il vous plaît rangez cette aiguille qui donne la mort. Ah qu'il serait bon d'avoir des hôpitaux avec un label « sans euthanasie » pour pouvoir s'y réfugier quand la mort nous presse et fait fondre notre vaillance ! Pour pouvoir accepter d'être un poids pour les autres, puisqu'un jour ils ont eu besoin de nous également.

    Quant à ceux qui se disent chrétiens, il est bon qu'ils méditent sur ce fait : c'est en acceptant la mort sur la croix que le Christ change la donne du monde, qu'il transforme l'angoisse en confiance, le rejet en amour, la mort en vie. c'est quand il est totalement faible et inutile qu'il montre la richesse de son être.

  • Koekelberg - 6 février : Veillée d'adoration pour le respect de la personne humaine

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  • Euthanasie des mineurs : le pavé dans la mare du Docteur Sariban

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    Dans Le Soir du 1/2/2014 (accès réservé aux abonnés), sous le titre Euthanasie : "Étendre la loi est inutile", sont rapportés les propos du Docteur Eric Sariban, spécialiste du cancer qui affirme "que le problème de l’euthanasie des mineurs ne se pose pas, faute de cas." Il signe une une carte blanche que nous avons déjà relayée sur ce blog. Le Soir qualifie de "pavé dans la mare" les prises de position de ce médecin, chef de Clinique de cancérologie à l'Hôpital des enfants Reine Fabiola. Il déclare en effet que la loi en passe d'être votée est "inutile". "J’ose dire que je n’ai jamais été confronté à des demandes d’euthanasie par des enfants ou adolescents. Mes collègues cancérologues pédiatriques chevronnées non plus." Il ajoute : "... je trouve étrange que l’on dise que ces cas existent alors que dans un service où l’on est par nature confronté à la mort des enfants, on n’a pas conscience d’avoir besoin de cette loi." Et si on lui objecte que "la loi actuelle est née de demandes de pédiatres !", il répond : "Je pense au contraire que ce projet est né du projet d’hommes politiques qui veulent se faire un nom en légiférant sur un non-problème." (...) "Je trouve choquant de développer une telle activité parlementaire en laissant croire que nous menons des patients à des « situations intolérables », à des souffrances qu’on ne peut pas apaiser. Parfois on utilise la sédation pour soulager un patient et on cherche ensuite à l’en sortir progressivement. Certains hommes politiques se refont une virginité en faisant advenir cette loi, cela évite d’affronter les vrais problèmes de santé qui minent ce pays." (...)

  • BXL, 2 février : manifestation citoyenne des Dossards jaunes

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  • Euthanasie des mineurs : le diocèse de Liège priera et jeûnera le 11 février

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    Appel à une journée de jeûne et de prière (source)

    Mgr Delville, évêque de Liège, invite les communautés chrétiennes à vivre le mardi 11 février une journée de jeûne et de prière, avant le vote sur l’euthanasie prévu au Parlement

    En accord avec le Conseil épiscopal de Liège et après concertation avec les évêques de Belgique, j’invite les communautés chrétiennes à vivre le mardi 11 février une journée de jeûne et de prière, avant le vote sur l’euthanasie prévu au Parlement. Nous aimerions éveiller les consciences et provoquer un ultime débat public au moment où notre pays risque de se donner une législation étendant la possibilité de l’euthanasie à des personnes mineures. Le diocèse de Liège a choisi pour cela la Journée mondiale des malades, le 11 février. C’est aussi la fête de Notre-Dame de Lourdes et l’anniversaire de la 5e apparition de Banneux, lorsque la Vierge dit à Mariette en 1933 : « Je viens soulager la souffrance ». 


    Nous serions heureux si d’autres chrétiens, des croyants d’autres religions ainsi que des agnostiques ou des athées nous rejoignent dans cette démarche, qui est d’abord d’ordre philosophique, selon des modalités adaptées à leurs propres convictions. Dans cette ligne le Conseil de l’Europe ce jeudi 30 janvier a publié une forte critique envers le projet belge d’euthanasie des enfants. 


    Nous invitons nos concitoyens à réfléchir aux points suivants :

      1. La menace pesant sur les mineurs d’âgeBeaucoup de personnes professionnellement proches des mineurs d’âge attestent que la demande d’euthanasie émanant de ces derniers est rarissime. C’est en tout cas le constat fait dans les Pays-Bas voisins, qui se sont pourtant dotés d’une législation ouverte à cette extension de l’euthanasie. Extension étonnante quand on sait que, en d’autres domaines de la vie, bien moins décisifs que la résolution de se faire euthanasier, les mineurs d’âge sont jugés incapables de décisions importantes pour leur vie économique ou affective.                                                                             

      2. L’importance des sédatifs et des soins palliatifs pour mourir dans la dignité. En Belgique, où les demandes anticipées d’euthanasie d’adultes se multiplient dangereusement, le risque est grand qu’en élargissant l’offre aux mineurs, la loi projetée ne suscite artificiellement la demande. Et cela, alors que nous disposons de soins palliatifs performants, ainsi que de sédatifs adaptés et progressifs dans les cas de douleur rebelle, pour rencontrer, comme il faut le faire, l’immense détresse physique et psychique des personnes qui souffrent et s’approchent de la mort, même si ces moyens palliatifs ont pour conséquence d’abréger quelque peu la vie, ce qui est moralement acceptable. Mais une mort douce, paisible, dans la dignité, n’est pas synonyme de l’euthanasie, laquelle, de manière directe et en quelques minutes, provoque délibérément la mort. Il y a un monde de différence entre les deux, tant dans l’intention que dans la procédure employée.                                                                                                                       

      3. La dignité de toute vie humaine. L’expérience a déjà montré que, dès qu’on transgresse l’interdit fondamental de toute société humaine, à savoir l’interdit de tuer un être humain innocent, il est impossible de refermer la porte que l’on a entr’ouverte. Au contraire, elle a tendance à s’ouvrir toujours plus largement. Ainsi la loi déjà en vigueur concernant l’euthanasie excluait la prise en compte des mineurs d’âge. Mais la loi aujourd’hui projetée l’inclut. Un mouvement s’est mis en route, qui risque de ne jamais s’arrêter. On finira, dans certains cas, par présumer le consentement qui n’a pas été donné ou n’a pas pu l’être. Par contre, nous nous refusons, comme certains osent le faire, à émettre l’hypothèse qu’on en viendra peut-être un jour à supposer ce consentement dans le chef de mineurs handicapés mentalement, dès lors qu’ils sont par définition incapables d’un jugement mûrement délibéré. Nous sommes fermement convaincus que jamais notre pays ne se laissera entraîner à une telle dérive. En revanche, à plus court terme, le risque n’est pas nul qu’on se demande un jour si une nouvelle loi ou une jurisprudence invoquant le principe de non-discrimination ne devraient pas faire cesser une discrimination, celle qui consiste à ne pas prendre en compte le critère de la souffrance psychique quand il s’agit de mineurs d’âge.                                                                                                                    

      4. Le danger d’une euthanasie des personnes fragiles. D’autres projets de loi sont déjà prêts pour, à l’autre bout de la vie humaine, ouvrir l’euthanasie aux personnes démentes, n’ayant plus une conscience claire de leur identité personnelle, pourvu qu’elles en aient fait anticipativement la demande écrite. Redoutable perspective, qui va exercer une pression insidieuse sur les personnes âgées craignant de peser plus tard sur leur entourage ! Beaucoup de personnes âgées vont se convaincre qu’elles feraient preuve d’un grand égoïsme en ne faisant pas cette demande anticipée… C’est ainsi que s’effritera progressivement l’admirable solidarité qui unit les personnes démentes, leurs familles et tout le monde médical et paramédical qui entoure ces personnes de soins pleins d’humanité, de compétence et de tendresse. Comme solution aux inévitables fragilités de l’existence humaine, surtout quand elle arrive à son déclin, on n’offrira plus aux personnes démentes que la décision solitaire de prévoir à temps leur sortie de ce monde lorsque d’autres en jugeront le temps venu. Il n’est que trop prévisible qu’un élargissement ultérieur de la loi permettra de présumer raisonnablement le consentement de la personne démente, dès lors qu’il ne manque qu’une petite signature en bas d’un document… De plus, comme c’est déjà le cas, beaucoup de personnes âgées et potentiellement démentes, seront tentées de demander l’euthanasie pour ne pas être à charge de leur entourage, voire, à la limite, pour cause de vieillesse et de perte du goût de la vie. Ce sera alors une sorte d’« euthanasie » d’un autre genre, celle de la solidarité même qui doit unir les plus vaillants aux plus fragiles. Enfin, il n’est pas non plus exclu que des considérations d’économie en arrivent un jour à recommander indirectement l’euthanasie pour des raisons de finances publiques ou de solvabilité des institutions de soin.                                                                                                            

      5. La dignité humaine devient l’objet d’un jugement subjectif. En dernier lieu, l’on entend souvent dire que la décision de se faire euthanasier est une simple question de liberté personnelle, de libre disposition de soi, et que la loi n’impose à personne d’y recourir. C’est oublier que cette prétendue décision purement individuelle exerce, surtout quand elle se multiplie, une redoutable pression sur la liberté de tous les soignants, ainsi que sur celle des institutions de soin qui sont opposées à l’euthanasie et, finalement, sur les personnes les plus fragiles de la société. La dignité de la vie humaine n’est dès lors plus liée à la nature de la vie humaine, mais au ressenti qu’on éprouve à ce sujet. Cette dignité devient l’objet d’un jugement subjectif.

    Nous osons donc dire à nos concitoyens, en payant de notre personne : « Il n’est pas trop tard, mais il est temps ! » Secouons notre propre conscience et aussi, avec respect, celle de nos frères et sœurs en humanité. L’histoire ne sert jamais deux fois les mêmes plats ni les mêmes circonstances. C’est donc aujourd’hui qu’il faut agir.

     

    Concrètement, outre l'appel au jeûne, nous organisons une veillée de prière à Liège à la cathédrale le mardi 11 février à 18 h. Chaque communauté est invitée à organiser une prière à cette fin (proposition à télécharger) ou à insérer une intention de prière (idem, proposition à télécharger) à ce sujet dans la prière universelle de la messe dominicale. 


    Un article éclairant sur ce sujet, signé par de nombreux pédiatres, est à télécharger également : Fin de vie des enfants : une loi inutile et précipitée (dans La Libre Belgique).

     

    Nous vous remercions de votre collaboration et vous disons avec insistance notre attente, en ce moment très grave où nous devons absolument en appeler, par un engagement résolu, au débat public et citoyen.

     

    + Jean-Pierre Delville, évêque de Liège

     

    Téléchargements :
        Article dans La Libre Belgique  (26 kb)
        Schéma de veillée de prière  (17 kb)
        Proposition d'intention de prière  (12 kb)
  • Loi sur l'euthanasie des mineurs : une nouvelle histoire belge d'après un cancérologue pédiatrique

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    Une carte blanche publiée dans lesoir.be :

    Loi sur l’euthanasie aux mineurs d’âge: une nouvelle histoire belge

    Eric Sariban, agrégé en cancérologie et chef de clinique à l’Hôpital des Enfants

    « Cette loi est importante car totalement obsolète ».

    Je travaille depuis 1987 dans l’Unité Cancer de l’Hôpital des Enfants à Bruxelles et je suis, avec mon collègue Yves Benoit de Gand, le cancérologue pédiatrique le plus âgé encore en activité dans ce pays. Mais ce n’est pas à ce titre que j’interviens dans cette carte blanche. J’interviens parce que depuis 1987, j’ai accueilli avec mes collègues 1250 enfants cancéreux dans notre unité dont 260 sont décédés. J’interviens aussi parce que, en tant que médecin directement responsable du traitement d’enfants atteints de tumeurs cérébrales malignes, première cause de mortalité parmi les cancers pédiatriques, j’ai été confronté jusqu’à présent à 84 décès parmi les 270 enfants qui m’ont été confiés. J’interviens aussi pour dire que oui, cela m’est arrivé d’injecter chez des enfants en fin de vie, à l’Hôpital ou à la maison, des médicaments puissants contre la douleur parce que j’étais démuni devant leur détresse.

    À cette époque, je rêvais de pouvoir disposer d’infirmières qui se seraient rendues à domicile pour prendre en charge les enfants dits « en fin de vie » ; je rêvais de pouvoir compter sur des médecins formés à la complexité des soins palliatifs pédiatriques et je réalisais que pendant mes deux années de spécialisation en cancérologie pédiatrique aux États-Unis dans les années 80, l’aspect fin de vie n’avait pas été suffisamment abordé et des modules de formation dans ce domaine m’auraient été bien utiles.

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