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Spiritualité - Page 51

  • L'héritage oublié : ce que l'Occident doit au christianisme

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    "Pour ce 5ème épisode du podcast Chroniques occidentales, j’ai le plaisir de recevoir Christophe Dickès, historien et journaliste français spécialiste du catholicisme et du Vatican. Il est fondateur de ‪@storiavoce2091‬, un podcast dédié à l'histoire. Il vient d'écrire "Pour l'Église", ouvrage dans lequel il rappelle ce que nous Occidentaux devons à la religion chrétienne.

    Bon visionnage, Guillaume (Gau)"

    Les chapitres :

    • 00:00 Intro
    • 00:58 Présentation de l’invité et pourquoi avoir écrit “Pour l’Église” aujourd’hui ?
    • 06:31 “L’ombre de l’Église est partout et alors que nous la croyons nulle part” : des Occidentaux encore inconsciemment chrétiens ?
    • 10:13 Le christianisme fut une révolution
    • 12:06 L’Eglise a scolarisé l’Europe
    • 18:10 La laïcité est une idée chrétienne
    • 23:39 L’Eglise romaine, prototype de l’Etat moderne
    • 28:40 L’Eglise et les femmes : une relation loin des clichés historiques
    • 36:53 L’Eglise et les arts : le génie du christianisme ?
    • 41:27 L’Eglise, la lecture et l’écriture
    • 43:23 L’Eglise et la science, la foi et la raison. Oppenheimer a écrit : “le christianisme était nécessaire pour donner naissance à la science moderne”
    • 51:00 Le wokisme, une idée chrétienne devenue folle ?
    • 56:10 Le pape se désintéresse t-il de l’Europe ?
    • 58:44 Conseils de lecture
  • Il y a vingt ans, le 13 février 2005 : la mort de Soeur Lucie, voyante de Fatima

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    D'Anne Bernet sur le site "1000 raisons de croire" :

    La mission de Lucie Dos Santos après Fatima

    Même si ces épisodes sont peu évoqués, les contacts entre le Ciel et Lucie Dos Santos, la plus âgée des trois voyants de Fatima, ne cessent pas en 1917 et se poursuivent jusqu’en 1930. Désormais seule, puisque ses cousins Francisco et Jacintha sont morts en 1919 et 1920 des suites de la grippe espagnole, Lucie continue à témoigner des apparitions et à répandre, selon la demande de Notre Dame, la dévotion à son Cœur immaculé. La Vierge et l’Enfant Jésus l’assisteront.

    Sœur Lucie dos Santos dans la chapelle des apparitions, à côté de la colonne qui marque l'endroit des apparitions de la Vierge, 22 mai 1946. / © CC0, wikimedia.
    Sœur Lucie dos Santos dans la chapelle des apparitions, à côté de la colonne qui marque l'endroit des apparitions de la Vierge, 22 mai 1946. / © CC0, wikimedia.

    Les raisons d'y croire :

    • Entrée en octobre 1925 chez les Sœurs de Sainte-Dorothée, congrégation espagnole où l’on cache son identité, Lucie, désormais sœur Marie des Douleurs, comprend que les autorités religieuses aimeraient clore l’affaire de Fatima et qu’elle aura du mal à réaliser la mission dont Notre Dame l’a chargée. Dans cette situation, la jeune novice n’est nullement en quête de reconnaissance, ni portée à chercher de nouvelles grâces mystiques.
    • Pourtant, le 10 décembre 1925, dans sa cellule, elle voit Marie, accompagnée de l’Enfant Jésus « sur une nuée lumineuse ». La Vierge pose l’une de ses mains sur l’épaule de Lucie et, de l’autre, lui montre son cœur entouré d’épines. Jésus dit alors : « Aie compassion du Cœur de ta Très Sainte Mère entouré des épines que les hommes ingrats y enfoncent à tout moment, sans qu’il y ait personne pour faire acte de réparation afin de les enlever» Puis Marie dit à son tour : « Vois, ma fille, mon Cœur entouré d’épines que les hommes ingrats m’enfoncent à tout instant par leurs blasphèmes et leurs ingratitudes. Toi, au moins, tâche de me consoler et dis que tous ceux qui, pendant cinq mois, le premier samedi du mois, se confesseront, recevront la sainte communion, réciteront un chapelet et me tiendront compagnie pendant quinze minutes en méditant les quinze mystères du rosaire en esprit de réparation, je promets de les assister à l’heure de la mort avec toutes les grâces nécessaires pour le salut de leur âme. »
    • Ces paroles font écho à celles du Christ à Marguerite-Marie Alacoque, au XVIIe siècle. Il ne s’agit nullement d’une imitation de Paray-le-Monial mais d’une continuité, dont la portée théologique échappe à Lucie, entre la dévotion au Sacré Cœur de Jésus et celle au Cœur immaculé de Marie. Cela suffit à prouver qu’elle a bien eu une apparition ce jour-là et qu’elle n’a rien inventé.
    • Une lettre de son directeur de conscience, auquel elle a exposé les faits, ne lui apporte pas l’aide espérée. En constatant le mauvais vouloir de sa supérieure, de son confesseur et de son évêque, qui ne veulent pas l’entendre au sujet de cette nouvelle révélation, Lucie craindra un moment avoir imaginé des choses. Ses doutes soulignent l’humilité et la bonne foi de la jeune fille puisque, persuadée d’avoir « mal correspondu » aux grâces reçues durant le cycle des apparitions de Fatima, elle se pense indigne d’en mériter d’autres. Cette attitude prouve la véracité de ses dires.
    • Lucie porte ses difficultés devant le saint sacrement et dit au Christ, présent dans le tabernacle : « Mon Jésus, moi, avec votre grâce, la prière, la mortification et la confiance, je ferai tout ce que l’obéissance me permettra et ce que vous m’inspirerez. Pour le reste, faites-le vous-même ! » Ce ne sont pas les propos de quelqu’un qui se monte la tête ou cherche à se rendre intéressant, tout au contraire.

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  • La célébration de la mémoire de sainte Teresa de Calcutta est inscrite dans le calendrier du rite romain le 5 septembre

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    D'Augustine Asta sur Vatican News :

    Mère Teresa de Calcutta inscrite dans le calendrier romain général

    Le dicastère pour le Culte divin et la Discipline des sacrements a rendu public, mardi 11 février, un décret inscrivant la célébration de la mémoire facultative de sainte Teresa de Calcutta, dans le calendrier du rite romain le 5 septembre.

    «Vivant l’Évangile avec profondeur et audace, sainte Teresa de Calcutta est témoin de la dignité et du privilège du service humble. Parce qu’elle voulait être non seulement la dernière, mais la servante des derniers, elle est devenue un modèle de miséricorde et une véritable image du Bon Samaritain», indique le décret portant inscription de la célébration de la mémoire de sainte Teresa de Calcutta dans le calendrier du rite romain, le 5 septembre, en tant que mémoire facultative.

    Ledit décret signé par le préfet du dicastère pour le Culte divin et la Discipline des sacrements, le cardinal Arthur Roche, précise par la suite qu’«il faudra donc insérer dans tous les calendriers et livres liturgiques pour la célébration de la Messe et de la Liturgie des Heures, une nouvelle mémoire, en utilisant les textes liturgiques annexés au présent décret, qui seront traduits, approuvés et publiés par les Conférences des Évêques après confirmation par ce dicastère».

    Le cardinal Arthur Roche, explique d’ailleurs que cette inscription, «voulue par le Saint-Père est une réponse aux demandes des évêques, des religieux et des associations de fidèles, et compte tenu du rayonnement de la spiritualité de sainte Teresa de Calcutta à travers le monde, souhaite la proposer comme un témoignage exceptionnel d’espérance pour les laissés-pour-compte de la vie». C’est d’ailleurs pourquoi, ajoute le cardinal britannique, «dans son homélie lors de la célébration eucharistique au cours de laquelle s’est déroulé le rite de canonisation de sainte Teresa de Calcutta (4 septembre 2016), le Pape François l’a présentée comme un généreux vecteur de la miséricorde divine qui, comme le "sel" qui donne de la saveur à tout et la "lumière" qui illumine les ténèbres, imprégnait tout ce qu’elle entreprenait». Le préfet du dicastère pour le Culte divin et la Discipline des sacrements, rappelle aussi qu’avec «sa mission dans les périphéries des villes et dans les périphéries existentielles», sainte Teresa de Calcutta «perdure de nos jours, comme un témoignage éloquent de la proximité de Dieu aux pauvres parmi les pauvres».

    Foi et de spiritualité 

    En clair dans les textes liturgiques de cette célébration, «la prière de la collecte nous ouvre le cœur de sa spiritualité: l’appel à satisfaire la soif de Jésus-Christ sur la Croix en répondant par l’amour aux besoins des plus démunis», souligne-t-il. C’est pourquoi «nous implorons Dieu le Père afin qu’en imitant son exemple, nous puissions servir le Christ présent dans nos frères et sœurs qui souffrent». Pour le Lectionnaire, affirme le cardinal, la première lecture est un texte du prophète Isaïe sur le jeûne agréable à Dieu (cf. Is 58, 6-11), suivi du psaume 33: «Je bénirai le Seigneur en tout temps». «L’Évangile, précédé de l’alléluia, met en évidence la révélation des mystères du Royaume aux petits (cf. Mt 11, 25) et inclut le beau texte de l’évangile selon saint Matthieu qui, après avoir énuméré les œuvres de miséricorde, contient les paroles suivantes, merveilleusement vivifiées par Mère Teresa: “Tout ce que vous avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait” (cf. Mt 25, 40)».

    En ce qui concerne la «Liturgie des heures, et après la note hagiographique, la deuxième lecture de l’Office des lectures est un texte tiré de la lettre que la sainte a écrite au père Joseph Neuner en 1960, dans laquelle, en ouvrant son âme, elle manifeste l’obscurité de l’absence de Dieu à travers laquelle elle a vécu pendant de nombreuses années, mais qu’elle a offerte joyeusement à Dieu, afin qu’en supportant fidèlement cette épreuve, beaucoup d’âmes puissent être éclairées». Les textes liturgiques s’achèvent par «l’éloge du Martyrologe romain qui la place désormais en première position des célébrations du 5 septembre».

    Petite par la taille mais grande par l’amour

    Le cardinal souhaite que l’insertion de la célébration de sainte Teresa de Calcutta dans le Calendrier romain général «nous aide à contempler cette femme, phare de l’espérance, petite par la taille mais grande par l’amour, témoin de la dignité et du privilège de l’humble service dans la défense de toute vie humaine et de tous ceux qui ont été abandonnés, rejetés et méprisés même dans le secret du ventre de leur mère». Mère Teresa est née dans une famille albanaise, à Skopje, le 26 août 1910, et baptisée du nom de Gonxha Agnes. Dès son plus jeune âge, ses parents l'ont habituée à vivre en louant le Seigneur et en aidant les plus démunis.

    Toujours prête à se pencher sur les pauvres et les nécessiteux, elle s'est aussi fortement engagée dans la défense de la vie naissante. Dans son discours lors de la remise du prix Nobel de la paix, le 17 octobre 1979, elle a déclaré que le plus «grand destructeur de la paix […] est l'avortement». Mère Teresa a été béatifiée par le Pape saint Jean-Paul II le 19 octobre 2003. Elle «a allumé la flamme de l’amour, il vous faut poursuivre cette œuvre. Le monde en a besoin», avait déclaré le Pape polonais à l’assemblée des fidèles. 

  • Martyrisés pour avoir défendu le dimanche

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    Sans nous réunir en assemblée le dimanche, nous ne pouvons pas vivre
    (Zenit.org - Anita BourdinL'héritage des martyrs d'Abitène

    Le martyrologe romain fait mémoire, le 12 février, des saints martyrs d’Abitène, saint Saturnin et ses compagnons, 31 hommes et 18 femmes, martyrs pour avoir défendu le dimanche. Le pape Benoit XVI a ainsi résumé leur message: "Sans nous réunir en assemblée le dimanche pour célébrer l'Eucharistie, nous ne pouvons pas vivre." "Sans le dimanche, nous ne pouvons pas vivre", disait en effet le prêtre Saturnin, d'Abitène, sur les bords de la Mjerda, en Tunisie, près de Carthage, tué en haine de la foi, en 304, sous l'empereur romain Dioclétien.

    Ils furent arrêtés par les magistrats de la colonie et les soldats de garde dans la maison d'un particulier où ils célébraient le Jour du Seigneur et l'Eucharistie, malgré l'interdiction du prince. Ils ont ensuite été conduits à Carthage et interrogés par le proconsul. Ils se proclamèrent tous chrétiens, même sous la torture, et déclarèrent qu'ils ne pouvaient pas suspendre l'assemblée dominicale. Parmi eux se trouvaient des jeunes: Félix le jeune, fils de Saturnius, son frère Saturnius le Jeune, Marie, jeune consacrée, le petit Hilarius, une jeune femme, Victoria, que son frère, Fortianus, païen, voulait sauver malgré elle. Ils sont restés jusqu'au bout incroyablement solidaires.

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  • Litanies de Notre-Dame de Lourdes

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    Litanies de Notre-Dame de Lourdes (source) :

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    Seigneur, ayez pitié de nous.
    Jésus-Christ, ayez pitié de nous.
    Seigneur, ayez pitié de nous.

    Jésus-Christ, écoutez-nous.
    Jésus-Christ, exaucez-nous.

    Père céleste qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.
    Fils Rédempteur du monde qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.
    Esprit Saint qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.
    Trinité sainte qui êtes un seul Dieu, ayez pitié de nous.

    Notre-Dame de Lourdes, Vierge Immaculée, priez pour nous. 
    Notre-Dame de Lourdes, Mère du divin Sauveur, priez pour nous. 
    Notre-Dame de Lourdes, qui avez choisi pour interprète une enfant faible et pauvre, priez pour nous.
    Notre-Dame de Lourdes, dix-huit fois bénie dans vos apparitions, priez pour nous.
    Notre-Dame de Lourdes, qui avez fait couler sur la terre la source qui guérit tous les maux, priez pour nous.
    Notre-Dame de Lourdes, dispensatrice des Dons du Ciel, priez pour nous.
    Notre-Dame de Lourdes, à qui Jésus ne peut rien refuser, priez pour nous.
    Notre-Dame de Lourdes, que nul n’a jamais invoquée en vain, priez pour nous.
    Notre-Dame de Lourdes, consolatrice des affligés, priez pour nous.
    Notre-Dame de Lourdes, qui guérissez les malades, priez pour nous.
    Notre-Dame de Lourdes, espoir des pèlerins, priez pour nous.
    Notre-Dame de Lourdes, qui priez pour les pécheurs, priez pour nous.
    Notre-Dame de Lourdes, qui nous engagez à la pénitence, priez pour nous.
    Notre-Dame de Lourdes, soutien de la Sainte Eglise, priez pour nous.
    Notre-Dame de Lourdes, avocate des âmes du purgatoire, priez pour nous.
    Notre-Dame de Lourdes, Vierge du Très Saint Rosaire, priez pour nous.

    Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, pardonnez-nous, Seigneur. 
    Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, exaucez-nous, Seigneur. 
    Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, ayez pitié de nous.

    Jésus-Christ, écoutez-nous. 
    Jésus-Christ, exaucez-nous.

    V./ : Priez pour nous, Notre- Dame de Lourdes,
    R./ : afin que nous soyons dignes des promesses de Jésus-Christ.

    Prions :

       O Dieu, qui, par l’Immaculée Conception de la Vierge, avez préparé à Votre Fils une habitation digne de Lui : accordez-nous, s’il Vous plaît, en célébrant l’Apparition de la même Vierge, d’obtenir le salut de l’âme et du corps. Nous Vous le demandons par ce même Jésus-Christ Notre-Seigneur.

    Ainsi soit-il !

  • Pourquoi les apparitions de Lourdes sont d’authentiques expériences surnaturelles

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    De Patrick Sbalchiero, membre de l’Observatoire international des apparitions et des phénomènes mystiques, sur "1000 raisons de croire" :

    Les apparitions de Lourdes, d’authentiques expériences surnaturelles

    À partir du 11 février 1858, une fillette de Lourdes, Bernadette Soubirous, fillette illettrée issue d’une famille pauvre, affirme voir la Vierge à 18 reprises. D’abord sceptique quant à l’authenticité de ses allégations, clergé, responsables locaux et médecins finissent par admettre l’aspect inexplicable des manifestations. En 1862, l’évêque du diocèse reconnaît canoniquement les apparitions. En effet, les documents très nombreux dont nous disposons depuis 170 ans montrent que Bernadette n’a pas été victime d’hallucinations ou d’illusions diverses. Ces apparitions restent des faits scientifiquement et médicalement inexplicables : la Mère de Dieu est bel et bien apparue à Bernadette et a communiqué avec elle.

    Les raisons d'y croire

    • Depuis le XVIIe siècle, une part de la philosophie considère que les faits « surnaturels » sont des non-lieux scientifiques puisque l’on est incapable d’en comprendre la cause et de les reproduire par l’expérimentation. Ainsi, les apparitions sont rangées au rayon des « projections mentales » ou des hallucinations. Ce propos est très réducteur : expliquer le réel par une lecture exclusivement positiviste des faits est illusoire.
    • Les progrès scientifiques plus récents vont en ce sens : physique quantique et mécanique ondulatoire ont bouleversé notre conception de la matière et des interactions de ses composantes. De plus, nos organes sensoriels ne sont pas infaillibles : ils sont même inaptes à percevoir certains phénomènes naturels (ultra-sons, lumière stellaire lointaine, etc.). De même, les apparitions mariales authentiques sont bien des faits réels dont seuls les effets peuvent être l’objet d’une analyse rationnelle (messages, guérisons, comportement du voyant, etc.) ; la cause émettrice – la Vierge Marie dans le cas de Lourdes – demeurant au-delà de la perception humaine (sauf pour Bernadette).
    • Ce que Bernadette voit, ce n’est pas une vague forme dans l’anfractuosité de la Grotte. Elle voit un être vivant, doué d’un corps, d’une personnalité, d’une affectivité et parlant un langage identifiable et clair. L’apparition communique avec la fillette sur un mode extra sensoriel mais néanmoins réel.
    • Tout contredit le postulat selon lequel Bernadette souffrirait de troubles mentaux. Jusqu’en juillet 1858, Bernadette va être examinée plus d’une trentaine de fois par diverses personnes : aucun praticien, même parmi les plus anticléricaux, n’a identifié une pathologie mentale chez elle.
    • L’objection neurologique ne tient pas non plus debout. Ces visions élaborées de la Vierge n’auraient pas pu être produites par une lésion du cerveau. Lorsque cette hypothèse est avancée, c’est sans l’ombre d’une preuve. Les changements physiologiques constatés chez Bernadette lors des extases n’ont d’ailleurs rien à voir avec un problème neurologique, ni dans leur déroulement (pas de crises d’épilepsie, d’évanouissements ou de convulsions) ni dans leur évolution : elles ont lieu uniquement et très précisément juste avant et après l’apparition, sans aucune récidive.
    • La qualité relationnelle du vécu de Bernadette, tant à Lourdes que dans son monastère de Nevers, sa fidélité à ses engagements religieux, son obéissance à ses supérieures, écartent l’éventualité à tout jamais l’éventualité d’une personnalité psychotique.
    • Parmi ses parents, ses camarades, les adultes qu’elle connaît, les ecclésiastiques qu’elle a croisés, personne n’a jamais fait preuve d’un tempérament exalté au point de favoriser chez Bernadette des délires religieux par « contagion affective ». Cela ne colle simplement pas avec l’environnement lourdais du milieu du XIXe siècle. Les extases de Bernadette sont parfaitement circonscrites : elles durent le temps des apparitions. Avant et après elles, la sainte vit normalement.
    • Des hallucinations ne produiraient d’aussi bons fruits chez la personne qui les subit : les visions dont a été témoin Bernadette ont unifié sa personne et structuré sa personnalité, la rendant même capable de mener une vie cloîtrée communautaire.
    • Si les apparitions sont une projection mentale, il est impossible d’expliquer la découverte de la source miraculeuse et les guérisons qui ont lieu alors que les apparitions ne sont pas encore terminées.

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  • Le 11 février, à Lourdes

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    7-haut-ND-de-Lourdes-tableau-14-.jpgOn fête aujourd'hui Notre-Dame de Lourdes...

    A Lourdes, en 1858, la famille de Bernadette Soubirous, ruinée, a trouvé refuge au cachot. Le 11 février 1858, Bernadette, sa sœur Toinette et leur amie Jeanne Abadie, vont chercher du bois. Elles se dirigent vers "l'endroit où le canal rejoint le Gave". Elles arrivent devant la Grotte de Massabielle. Toinette et Jeanne traversent l'eau glaciale du canal. Bernadette, en raison de son asthme chronique, hésite à faire autant. C'est alors qu'elle "entend un bruit comme un coup de vent", mais "aucun arbre ne bouge".  Levant la tête, elle voit, dans le creux du rocher, une petite demoiselle, enveloppée de lumière, qui la regarde et lui sourit". C'est la première apparition de Notre Dame.

    source : le-message-de-lourdes

  • Notre-Dame de Lourdes (11 février)

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    Lourdes-apparitions.jpgExtraits d'une homélie prononcée par le Pape Jean-Paul II

    (source : missel.free.fr)

    le 11 février 1988, dans la Basilique Saint Pierre,
    pour célébrer la mémoire de la première apparition
    de la Vierge de Lourdes
     

    Aujourd'hui rappelons, chers Frères et Sœurs, une présence significative de cette nouvelle Femme dans notre histoire. Nous célébrons la mémoire liturgique de la première apparition de la Bienheureuse Vierge Marie à Bernadette Soubirous dans la grotte de Massabielle.

    Rappelons ensuite que - comme je le disais dans mon encyclique Redemptoris Mater - “ Marie est présente dans la mission de l'Église, présente dans l'action de l'Église qui fait entrer dans le monde le Règne de son Fils ” (n. 28). Cette présence se manifeste aussi, entre autre, “ par la force d'attraction et de rayonnement des grands sanctuaires où non seulement les individus ou les groupes locaux, mais parfois des nations et des continents cherchent la rencontre avec la Mère du Seigneur ”.

    Lourdes, comme tant d'autres lieux, est un signe particulier de cette action de Marie dans le cours de notre histoire. En effet -comme le dit Vatican II (Const. Dogm. Lumen Gentium,62) - “ après son Assomption au ciel, son rôle dans le salut ne s'interrompt pas ; par son intercession répétée elle continue à nous obtenir les dons qui assurent notre salut éternel. Son amour maternel la rend attentive aux frères de son Fils dont le pèlerinage n'est pas achevé, ou qui se trouvent engagés dans les périls et les épreuves, jusqu'à ce qu'ils parviennent à la patrie bienheureuse ”.

    Lourdes Marie accomplit une mission de soulagement de la souffrance et de réconciliation des âmes avec Dieu et avec le prochain.

    Les grâces que cette Mère de Miséricorde obtient aux foules immenses d'une humanité endolorie et égarée, ont toutes le but de les conduire au Christ et de leur obtenir le don de son Esprit.

    Lourdes, Marie, par l'intermédiaire de Sainte Bernadette, s'est révélée, de façon éminente, comme “ porte-parole de la volonté du Fils ” (cf. Enc. Redemptoris Mater, n. 21).

    Tout ce que la Madone dit à la Voyante, tout ce qu'elle l'exhorta à faire, tout ce qui ensuite est né, est arrivé et arrive, reflète, en un certain sens, la “ volonté ” de la Madone : mais au nom de qui a-t-Elle obtenu tout ceci, à la grâce de qui, si ce n'est de son Fils divin ? Donc, Lourdes, nous pouvons le dire, appartient au Christ encore plus qu'à sa Très Sainte Mère. A Lourdes, nous apprenons à connaître le Christ à travers Marie. Les miracles de Lourdes sont les miracles du Christ, obtenus par l'intercession de Marie.

    Pour cela, Lourdes est un lieu privilégié d'expérience chrétienne. A Lourdeson apprend à souffrir comme le Christ a souffert. On accepte la souffrance comme Il l'a acceptée.

    Lourdes la souffrance s'allège parce qu'on la vit avec le Christ. Pourvu qu'on la vive avec le Christ. Soutenus par Marie.

    Lourdes, on apprend que la foi soulage la souffrance, mais pas tellement dans le sens de la diminuer physiquement. C'est le devoir de la médecine, ou cela peut arriver exceptionnellement de façon miraculeuse.

    Lourdes, on apprend que la foi soulage la souffrance en ce qu'elle la rend acceptable comme moyen d'expiation et comme expression d'amour. A Lourdes, on apprend à s'offrir non seulement à la justice divine, mais aussi - comme le disait Sainte Thérèse de Lisieux - à l'Amour miséricordieux de Celui qui, comme je l'ai dit dans ma lettre apostolique Salvifici Doloris(n. 18), a souffert “ volontairement et innocemment ”.

  • Sainte Scholastique, soeur de saint Benoît (10 février)

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    « Elle fut plus puissante parce qu’elle aima davantage. » Nous ne savons presque rien sur la vie de sainte Scholastique, mais là est l’essentiel. Selon la tradition, elle menait une vie toute vouée à Dieu, comme son frère saint Benoît. Une fois par an, elle avait l’habitude de venir le rencontrer avec quelques-uns de ses frères près de son monastère, et ils passaient une journée ensemble « à louer Dieu et à parler de choses saintes ».

    Et voici qu’une fois Scholastique demande à son frère de prolonger la rencontre au-delà de l’usuel, pendant la nuit – peut-être pressent-elle que ce sera la dernière fois qu’elle verra son frère avant sa mort. Mais lui, le grand législateur de la vie monastique, de répondre : « Que dis-tu là, ma sœur ! Rester hors du monastère, je ne le peux absolument pas. »

    Scholastique se met à prier – et d’un ciel auparavant parfaitement serein - « ce fut un éclat violent d’éclairs, tonnerre, pluie diluvienne, tant et si bien que ni le vénérable Benoît ni les frères qui l’accompagnaient ne pouvaient franchir le seuil du lieu où ils se trouvaient. » Alors Benoît « commença à se plaindre, tout triste : ‘Que Dieu tout-puissant te pardonne, ma sœur ! Qu’est-ce que tu as fait là ?’ Elle répondit : ‘Voilà ! Je t’ai prié, et tu n’as pas voulu m’écouter. J’ai prié mon Seigneur, et il m’a écoutée. Maintenant donc, si tu peux, sors ! Laisse-moi, et rentre au monastère.’ Mais lui ne pouvait sortir au-delà du toit. Il n’avait pas voulu rester de bon gré, il resta de force. »

    Et Grégoire le Grand termine le récit de cet épisode de la vie de saint Benoît et de sainte Scholastique en disant : « Ce n’est pas étonnant qu’une femme en cette occasion ait été plus forte que lui, l’homme de Dieu : elle voulait voir plus longtemps son frère. Selon la parole de Jean, ‘Dieu est amour’, et par un jugement tout à fait juste, elle fut plus puissante parce qu’elle aima davantage. »

  • 5e dimanche du Temps Ordinaire : jeter les filets de la Parole au cœur de ce monde

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    Lc 5, 1-11

    Un jour, Jésus se trouvait sur le bord du lac de Génésareth ; la foule se pressait autour de lui pour écouter la parole de Dieu. Il vit deux barques amarrées au bord du lac ; les pêcheurs en étaient descendus et lavaient leurs filets. Jésus monta dans une des barques, qui appartenait à Simon, et lui demanda de s'éloigner un peu du rivage. Puis il s'assit et, de la barque, il enseignait la foule.

    Quand il eut fini de parler, il dit à Simon : « Avance au large, et jetez les filets pour prendre du poisson. » Simon lui répondit : « Maître, nous avons peiné toute la nuit sans rien prendre ; mais, sur ton ordre, je vais jeter les filets. » Ils le firent, et ils prirent une telle quantité de poissons que leurs filets se déchiraient. Ils firent signe à leurs compagnons de l'autre barque de venir les aider. Ceux-ci vinrent, et ils remplirent les deux barques, à tel point qu'elles enfonçaient.

    A cette vue, Simon-Pierre tomba aux pieds de Jésus, en disant : « Seigneur, éloigne-toi de moi, car je suis un homme pécheur. » L'effroi, en effet, l'avait saisi, lui et ceux qui étaient avec lui, devant la quantité de poissons qu'ils avaient prise ; et de même Jacques et Jean, fils de Zébédée, ses compagnons. Jésus dit à Simon : « Sois sans crainte, désormais ce sont des hommes que tu prendras. » 

    Alors ils ramenèrent les barques au rivage et, laissant tout, ils le suivirent.

    Homélie du Père Joseph-Marie Verlinde (Archive 2010)

    Les lectures de ce 5ème dimanche du Temps ordinaire, qui nous invitent à articuler un extrait du prophète Isaïe (6, 1-2), un passage de la première lettre de Saint Paul aux Corinthiens (15, 1-11) et le récit de la pêche miraculeuse, pourraient s’intituler : « les trois temps de la vocation ». Dans chacune de ces lectures, il est question d’un « héros » biblique : le prophète Isaïe, Paul et Pierre - trois hommes au tempérament fort, bien trempé. La mise en parallèle de leur itinéraire respectif de rencontre avec le Dieu vivant, va nous permettre de dégager quelques principes de la pédagogie divine, qui s’appliquent à chacun de nous.

    Tous les trois ont à découvrir, à l’occasion d’une initiative déconcertante de ce Dieu qu’ils croyaient connaître, qu’il est avant tout le Kadosch, le Saint, littéralement : le Tout-Autre. Aussi ce qu’il touche va nécessairement devenir à son tour « tout autre ». L’Altérité radicale, qui s’impose dans sa différence, est comme un feu dévorant, qui révèle à ceux à qui elle se manifeste, leur véritable personnalité. A leur tour ils seront envoyés proclamer qu’il faut se convertir, c'est-à-dire devenir « tout-autre ».

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  • Venez, adorons Dieu et prosternons-nous devant le Seigneur (Introit du 5e dimanche du TO)

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    Introitus Introït
    Ps. 94, 6-7  
    VENÍTE, adorémus Deum, et procidámus ante Dóminum, plorémus ante eum, qui fecit nos: quia ipse est Dóminus Deus noster. Ps. ibid., 1 Veníte, exsultémus Dómino: iubilémus Deo, salutári nostro. ℣. Glória Patri. Venez, adorons Dieu et prosternons-nous devant le Seigneur, et pleurons devant Lui qui nous a faits : car Il est le Seigneur notre Dieu. Ps. Venez, réjouissons-nous dans le Seigneur ; chantons des hymnes à Dieu notre Sauveur. ℣. Gloire au Père.
  • Rendre au christianisme son "étrangeté"

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    De Tracey Rowland sur le CWR :

    Rendre le christianisme à nouveau étrange

    La pénétration du naturel par le surnaturel n’est pas banale, n’est pas ennuyeuse, n’est pas une question de conformisme bourgeois.

    (Photo : Eric Mok)
    Il est rare que j'occupe un poste à la mode, mais je suis ravi d'être en compagnie de personnes de premier plan, de l'historien Tom Holland à l'évêque Robert Barron et aux auteurs Michael Frost et Nijay Gupta, qui recommandent tous de rendre le christianisme à nouveau « étrange ».

    Pour les catholiques, cela signifie mettre en marche arrière notre voiture ecclésiale et sortir du fossé corrélationniste dans lequel les théologiens – notamment ceux portant des patronymes flamands – nous ont plongés dans les années 1970.

    Le « corrélationnisme » était une stratégie pastorale visant à associer la foi à la culture de la modernité. Dans les années 1970, cette stratégie prenait des formes banales, comme celle de décorer les salles de classe catholiques d’affiches représentant des animaux mignons déclarant « Jésus est cool ».

    Plus récemment, j'ai lu un compte rendu de l'homélie donnée à l'église paroissiale où se trouvait la famille royale britannique ce Noël. Le vicaire aurait brandi un chocolat Terry's Orange. Il s'agit d'un chocolat très populaire au Royaume-Uni qui a la forme d'une orange et dont les éclats de chocolat se désagrègent comme les quartiers d'une vraie orange. Selon le rapport, le vicaire aurait ensuite expliqué à la congrégation que le christianisme est comme un chocolat Terry's. La forme sphérique du chocolat nous rappelle que le message chrétien était destiné au monde entier, et les éclats de chocolat individuels sont comme la bonne nouvelle de l'Évangile à partager comme les quartiers d'une orange. La révélation chrétienne a donc été corrélée à un chocolat Terry's.

    L’argument intellectuel qui sous-tend ces stratégies de commercialisation de la foi en la corrélant à quelque chose de populaire et de banal était que la culture du catholicisme paraissait étrange au laïcisme sophistiqué moderne. Les robes blanches de première communion, les confréries des Saints Anges, les chapelets, les jours de jeûne et de fête, les saints patrons, les noms de confirmation, la consommation de poisson le vendredi, les heures saintes d’adoration, les neuvaines, sans parler de concepts comme la chasteté et la naissance virginale, semblaient et semblent certainement étranges au rationaliste moderne.

    Ainsi, l’idée est née que la façon de ramener le rationaliste moderne au christianisme était de trouver quelque chose dans la culture sécularisée qui lui plaisait et d’y lier la foi. Jésus est ainsi devenu un activiste politique « cool », intéressé par la justice sociale. Sa divinité a été occultée, sa relation avec les deux autres personnes de la Trinité rarement reconnue, et ceux qui voulaient faire référence à sa mère, et surtout aux circonstances de sa naissance, ont été ridiculisés.

    En outre, des départements universitaires entiers se sont engagés dans des projets visant à traduire les enseignements catholiques dans les idiomes de la culture moderne. Même l’opposition catholique à l’avortement a été défendue sur le terrain laïc selon lequel l’enfant en développement avait droit à la vie – et non sur le terrain théologique selon lequel toute vie humaine est sacrée. Le domaine du sacré a dû être mis de côté, car aucun terrain d’entente n’a pu être trouvé dans ce domaine. La tradition du droit naturel s’est trouvée transposée dans le langage des « droits » politiques.

    Cependant, entre la fin des années 1960 et la fin des années 1980, la modernité elle-même a cessé d’être à la mode. Certains sociologues situent le moment du changement dans le séisme culturel de 1968, qui a marqué la fin de l’enthousiasme des élites occidentales pour des concepts tels que la « raison pure » ou la « nature pure ». La lecture de Nietzsche a convaincu la génération de 1968 que des « mythes » (des présupposés théologiques) se cachaient derrière tout appel à la raison, et l’idée est née que la nature était également relative puisqu’elle pouvait être modifiée par les progrès scientifiques. Avec le temps, la nature pourrait être ce que nous désirions qu’elle soit. Il nous suffisait de développer la technologie pour manipuler l’ADN.

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