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Au rythme de l'année liturgique - Page 2

  • Les pièces grégoriennes du 4ème dimanche de l'Avent

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    Du site d'Una Voce :

    Quatrième dimanche de l’Avent

    « Intr. Roráte caéli » Quatrième dimanche de l'Avent
     

    Les moniales bénédictines de l’abbaye Notre-Dame d’Argentan dirigées par notre amie Denise Lebon chantaient les cinq pièces de cette messe, isolées pour les choristes. Le disque “Dominus veniet” a paru en 1998.

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  • L'obéissance à Dieu, une urgence particulière (4ème dimanche de l'Avent)

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    L'homélie de l'abbé Christophe Cossement pour le 4ème dimanche de l'Avent (archive 18 décembre 2022) :

    Parmi les thèmes qui traversent les lectures de ce jour, il y en a un qui m’a semblé d’une urgence particulière : celui de l’obéissance à Dieu. Acaz refuse la main tendue de Dieu. Le psaume chante l’homme qui ne livre pas son âme aux idoles. Paul veut amener toutes les nations à l’obéissance de la foi. C’est de cette obéissance de Marie et Joseph que dépend la venue de l’enfant qui s’appelle « le Seigneur sauve », Jésus. Je voudrais détailler cela avec vous.

    Le royaume de Juda est dans l’inquiétude. Ses deux voisins menacent de l’envahir s’il n’entre pas dans leur alliance politique. Dans l’épreuve, dans la crainte, le Seigneur veut donner un signe de sa protection, un signe de salut. Mais le roi Acaz veut s’en sortir tout seul, il ne veut pas demander ce signe. Il veut professer une « foi » adulte et autonome ; il est le prototype d’un monde qui ne veut pas compter sur Dieu, et même d’une Église qui veut se gérer elle-même à vues humaines, oubliant le pari de la foi et de l’obéissance à Dieu. Il y a en effet, dans le monde et dans l’Église, la possibilité de vivre sans Dieu même si on prétend le respecter. J’ai même entendu des gens dire que pour respecter la transcendance de Dieu, le fait qu’il est le Tout autre, il ne fallait pas même imaginer qu’il interviendrait dans nos vies. Allons bon ! Voilà de dignes descendants d’Acaz.

    Mais Dieu va quand même donner son signe, qu’on le veuille ou non. Par la bouche d’Isaïe il annonce cet enfant d’une jeune femme, qu’on appellera Emmanuel, c’est-à-dire « Dieu avec nous ». Un enfant pour l’immédiat, peut-être un héritier direct du trône. Mais vu l’immensité de l’annonce, dont nous avons entendu une description au tout début de l’Avent, rappelez-vous, ce descendant de David qui fera que l’enfant jouera sur le trou de la vipère… vu l’immensité de l’annonce, le peuple juif a rapidement compris qu’il devrait encore venir un fils bien plus grand que celui qu’on a connu, un fils qui serait, lui, fils d’une vierge. C’est ainsi que la traduction grecque de la Bible, faite 250 ans avant le Christ, traduit « voici que la jeune femme est enceinte » par « voici que la vierge est enceinte ». Et 250 ans plus tard, c’est ce qui arrive, et même Joseph en est étonné, au point qu’il faut l’intervention de l’ange du Seigneur pour le persuader.

    Et à l’époque de la naissance du Christ comme à l’époque du roi Acaz, Dieu ne demande pas l’avis ou la permission pour donner son signe, le signe de sa prévenance et de son amour. Il ne dit pas : si vous ne voulez pas, je vous laisse tranquilles. Non, il vient quand même, car il nous aime, car il ne veut pas nous abandonner à nos propres forces, il ne veut pas que nous soyons condamnés à nous fier à nos propres conceptions et qu’ainsi nous buttions sur nos impasses. Dieu ne demande pas la permission de donner son signe, et il ne demande pas davantage la permission de venir dans notre monde dès que la foi du peuple juif a suffisamment mûri. Il ne demande pas la permission, mais cela nécessite pourtant l’obéissance de la foi, d’abord pour Marie, pour Joseph, et finalement pour l’humanité à qui cette venue de Dieu sera annoncée.

    Quand saint Paul explique sa mission aux Romains, il dit qu’il est apôtre « pour amener à l’obéissance de la foi toutes les nations païennes » (Rm 1,5). Nous gagnons beaucoup à regarder le monde à travers les lunettes de la foi, pour y voir un monde visité par Dieu, plutôt que de vivre comme des orphelins, des gens qui ne peuvent compter que sur une vision humaine des choses et prendre leurs décisions en fonction de cela. Le monde qui refuse les lunettes de Dieu ne peut qu’être myope, se contenter de courte vue, et finalement il fait le malheur de ses enfants. Mais la foi n’est pas facile car elle est une obéissance, ce qui veut dire que notre intelligence et notre volonté doivent accepter de s’y soumettre, de renoncer à des idées plus confortables. Il faut choisir la lumière, il faut acquiescer à l’espérance. Elles sont venues dans le monde avant que nous y soyions, mais elles ne nous feront pas vivre de l’extérieur. Heureux celui qui accueille en lui cette visite de Dieu ! Il découvrira une vie nouvelle et forte, une paix profonde qui lui permettra, malgré ses blessures, de devenir une femme, un homme de paix. Plus jamais nous ne serons seuls. Nous nous attachons au Christ, Jésus dont le nom signifie « Dieu sauve », et qu’on appelle aussi Emmanuel, « Dieu avec nous ».

  • O Oriens (21 décembre)

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    Les antiennes O de l'Avent (voir ICI)

    21 décembre

    O Oriens, splendor lucis aeternae, et sol iusticiae : veni, et illumina sedentes in tenebris et umbra mortis.

    O Orient, splendeur de la lumière éternelle et soleil de justice : Viens, Seigneur, illuminer ceux qui habitent les ténèbres et l’ombre de la mort

  • Saint Pierre Canisius, un saint de la Contre-Réforme

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    pierre-canisius.gifSaint Pierre Canisius est issu d'une famille de Nimègue, située dans les Pays-Bas actuels, dont il le fils aîné.

    Il est  né le jour où Luther est mis au ban de l'empire et le mois même où saint Ignace de Loyola fut blessé au siège de la citadelle de Pampelune (blessure qui vaudra à saint Ignace de longues semaines d'immobilisation et de souffrances, mises à profit pour lire des vies de saints et prendre la décision de les imiter).

    Saint Pierre Canisius étudia à Cologne (Allemagne) la philosophie, et alors qu'il mûrit la décision de devenir prêtre, il oriente ses études de  théologie vers l'Écriture Sainte et les Pères de l'Église.

    Il rencontra Pierre Favre — le premier compagnon d'Ignace de Loyola — qui, chargé d'une mission papale, séjournait à Mayence.
    Au printemps 1543, Saint Pierre Canisius  fait sous la direction de Pierre Favre, les exercices spirituels de Saint Ignace durant trente jours ; ce fut alors qu'il décida d'entrer dans la compagnie et scella son choix par un vœux. En 1546, il  fut ordonné prêtre.

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  • Pierre Canisius, jésuite et catéchiste (21 décembre)

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    374px-Saint_Petrus_Canisius.jpgLe mercredi 9 février 2011, lors de l'audience générale du mercredi, Benoît XVI a consacré sa catéchèse à saint Pierre Canisius, fêté le 21 décembre

    Chers frères et sœurs,

    Je voudrais vous parler aujourd’hui de saint Pierre Kanis, Canisius, forme latinisée de son nom de famille, une figure très importante du XVIe siècle catholique. Il était né le 8 mai 1521 à Nimègue, en Hollande. Son père était bourgmestre de la ville. Alors qu’il était étudiant à l’université de Cologne, il fréquenta les moines chartreux de Sainte Barbara, un centre dynamique de vie catholique, ainsi que d’autres hommes pieux qui cultivaient la spiritualité dite devotio moderna. Il entra dans la Compagnie de Jésus le 8 mai 1543 à Mayence (Rhénanie-Palatinat), après avoir suivi un cours d’exercices spirituels sous la direction du bienheureux Pierre Favre, Petrus Faber, l’un des premiers compagnons de saint Ignace de Loyola. Ordonné prêtre en juin 1546 à Cologne, dès l’année suivante, comme théologien de l’évêque d’Augsburg, le cardinal Otto Truchsess von Waldburg, il participa au Concile de Trente, où il collabora avec deux confrères, Diego Laínez et Alfonso Salmerón.

    En 1548, saint Ignace lui fit terminer sa formation spirituelle à Rome et l’envoya ensuite au Collège de Messine pour accomplir d’humbles travaux domestiques. Ayant obtenu à Bologne un doctorat en théologie le 4 octobre 1549, il fut destiné par saint Ignace à l’apostolat en Allemagne. Le 2 septembre de cette même année, 1549, il rendit visite au Pape Paul III à Castel Gandolfo, puis se rendit dans la basilique Saint-Pierre pour prier. Là, il implora l’aide des grands saints apôtres Pierre et Paul, afin qu’ils accordent une efficacité permanente à la Bénédiction apostolique pour son grand destin, pour sa nouvelle mission. Dans son journal, il note certaines phrases de cette prière. Il dit: «J’ai alors ressenti qu’un grand réconfort et que la présence de la grâce m’étaient accordés au moyen de ces intercesseurs [Pierre et Paul]. Ils confirmaient ma mission en Allemagne et semblaient me transmettre, comme apôtre de l’Allemagne, le soutien de leur bienveillance. Tu sais, Seigneur, de combien de façons et combien de fois en ce même jour tu m’as confié l’Allemagne pour laquelle, par la suite, je continuerais à être sollicité, pour laquelle je désirerais vivre et mourir».

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  • O Clavis David (20 décembre)

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    Les antiennes O de l'Avent (voir ICI)

    20 décembre

    O Clavis David, et sceptrum domus Israël ; qui aperis et nemo claudit ; claudis et nemo aperit : veni et educ vinctum de domo carceris, sedentem in tenebris et umbra mortis.

    O Clé de David, ô Sceptre d’Israël, tu ouvres et nul ne fermera, tu fermes et nul n’ouvrira : Viens, Seigneur, et arrache les captifs établis dans les ténèbres et la nuit de la mort.

  • Saint Dominique de Silos (20 décembre)

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    De Marie-Christine Lafon sur le site de Famille Chrétienne :

    Saint Dominique de Silos - Père parmi ses frères

    "Señor ! Dom Domingo est ici. - Un saint vient à nous, quelle aubaine !" Ferdinand le Grand, roi de Castille et d'Aragon, s'empresse d'accueillir dans son palais celui qu'il considère comme un envoyé de Dieu. Mais ce dernier demande au monarque de se retirer dans un ermitage hors de Burgos, loin des fastes et des honneurs de la Cour. Permission accordée.

    En cette fin 1040, qu'est-ce qui amène Domingo chez le roi de Castille où, semble-t-il, sa réputation de sainteté l'a précédé ? L'exil. Parce que l'abbé bénédictin de San Millan (près de Nájera, en Navarre) osa refuser humblement une somme exorbitante au gouverneur pris par les nécessités de la guerre.

    Après quelques semaines de vie solitaire, le moine fugitif se voit offrir un abbatiat par son protecteur.

    Silos. Au coeur de la Vieille-Castille, entre Burgos et Osma, un site montagneux et austère à plus de 980 mètres d'altitude, où l'air est pur et l'hiver sévère. Le monastère Saint-Sébastien, probablement fondé au VIe siècle et ruiné par les guerres arabes, est quasi abandonné. Lorsque Domingo, la quarantaine, y arrive en janvier 1041, une poignée de moines y végètent tristement. Lorsqu'il y meurt, parmi ses nombreux fils, en décembre 1073, l'abbaye - qui portera désormais son nom - est fervente.

    Tout d'abord, l'abbé y rétablit la louange divine jour et nuit. Puis il y ouvre un atelier d'écriture - bientôt très réputé - où les moines copient de magnifiques manuscrits. En outre, le bon père fait libérer quantité d'esclaves détenus chez les Maures : il devient l'un des hommes les plus populaires d'Espagne.

    Domingo entrera dans l'Histoire de l'art en faisant ciseler à Silos le joyau le plus original dans son style : un cloître à deux étages dont les colonnes sont surmontées de merveilleux chapiteaux et accompagnées de lumineux bas-reliefs. Dans ce cloître, les pèlerins d'Emmaüs côtoient Jessé, le Déposement de Croix fait écho à la Cène, les rois de l'Ancien Testament tutoient Joseph, le Cénacle voisine avec l'arche de Noé, et l'on met sa main dans le côté du Ressuscité avec l'apôtre Thomas, etc. Un ensemble magnifiquement et évangéliquement orchestré, qui donne une joyeuse catéchèse à Ciel ouvert.

  • 19 décembre : O radix Jesse

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    Les antiennes O de l’Avent (source)

    Par Monique Brulinthéologienne, Professeur honoraire à l’ICP

    Avec les antiennes des Vêpres qui se chantent au Magnificat dans les sept jours qui précèdent Noël, du 17 au 23 décembre, la liturgie de l’Avent atteint sa plénitude. Ces antiennes, que l’Eglise romaine chantait déjà avec une grande solennité au temps de Charlemagne, commencent toutes par l’interjection O : O Sagesse, O Adonaï et Chef de la maison d’Israël, O Rameau de Jessé, O Clé de David, O Soleil de justice, O Roi des nations, O Emmanuel.

    Elles donnent lieu à une forme originale d’énoncé des noms divins inspirés des Saintes Ecritures dans l’admirable articulation du Premier et du Nouveau Testament. Vers l’an 830, Amalaire de Metz faisait remarquer à propos de ces grandes antiennes que les ô marquent l’admiration et introduisent dans l’ordre de la vision et du regard, plus que dans celui de la narration et de l’exhortation (De Ordine Antiphonarii, ch. 13). L’horizon qu’elles laissent apercevoir ouvre sur une dimension eschatologique, celle de la nouvelle venue du Seigneur. Leur Veni est porteur de toute l’espérance actuelle de l’Eglise.

    Les fidèles de l’époque baroque seront très sensibles à cette attente vibrante si proche de leur ethos. Comme l’observait un commentateur du XVIIe siècle, ce sont « des exclamations en forme de désir » auxquelles l’âme fidèle doit se disposer et qui prendront tout leur effet à partir « des actes de vertu, de foi, d’espérance, du double amour de Dieu et du prochain ».

    « Il n’y a guère de chrétien qui ne se sente touché d’une piété plus particulière dans ces saints jours, et lorsqu’il voit cette union de toute l’Eglise, les ministres de Dieu dans le chœur, les âmes religieuses dans leur solitude ; les laïcs de toute condition et de tout sexe dans les églises ; enfin tous les fidèles occupés d’un même désir, faire retentir les mêmes voix, réitérer si souvent les mêmes prières ; il éprouve en lui-même que son cœur s’attendrit et que les désirs si ardents des âmes saintes, attirent la grâce de Dieu sur les autres, qui les fait aussi désirer comme elles. Le zèle des parfaits en donne aux imparfaits et ces derniers se trouvant heureusement mêlés avec les premiers, ils se sentent échauffés par le feu des autres. » (Les ô de l’Avent selon l’usage de Paris et de Rome avec l’office de Noël, Paris, 2e édition, 1690).

    Ces antiennes inspireront bien des musiciens – notamment, Marc-Antoine Charpentier. Elles ont été l’objet, dans l’ancienne France, d’un investissement de piété populaire en des cérémonies où, dans certains villages, on pouvait faire participer les enfants.

    Comme le faisait observer Dom Guéranger, « l’instant choisi pour faire entendre cet appel à la charité du Fils de Dieu est l’heure des Vêpres, parce que c’est sur le Soir du monde (vergente mundi vespere) que le Messie et venu. » On chante ces antiennes à Magnificat pour marquer que le Sauveur que nous attendons nous vient par Marie.

    O Radix Jesse, qui stas in signum populorum, super quem continebunt reges os suum, quem gentes deprecabuntur : veni ad liberandum nos, jam noli tardare.

    O Rameau de Jessé, étendard dressé à la face des nations, les rois sont muets devant toi tandis que les peuples t’appellent : Viens, Seigneur, délivre-nous, ne tarde plus.

  • 18 décembre : "O Adonaï"

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    Commentaires sur les grandes Antiennes « Ô »
    par Dom Guéranger dans « l’Année Liturgique » 

    18 décembre : « Ô Adonaï » (source)

    « Ô Adonaï, guide du peuple d'Israël, qui êtes apparu à Moïse dans le feu du buisson ardent, et lui avez donné vos commandements sur le mont Sinaï, armez votre bras, et venez nous sauver. »

    Ô Seigneur suprême ! Adonaï ! venez nous racheter, non plus dans votre puissance, mais dans votre humilité. Autrefois vous vous manifestâtes à Moïse, votre serviteur, au milieu d'une flamme divine ; vous donnâtes la Loi à votre peuple du sein des foudres et des éclairs : maintenant il ne s'agit plus d'effrayer, mais de sauver. C'est pourquoi votre très pure Mère Marie ayant connu, ainsi que son époux Joseph, l'Edit de l'Empereur qui va les obliger d'entreprendre le voyage de Bethléhem, s'occupe des préparatifs de votre heureuse naissance. Elle apprête pour vous, divin Soleil, les humbles langes qui couvriront votre nudité, et vous garantiront de la froidure dans ce monde que vous avez fait, à l'heure où vous paraîtrez, au sein de la nuit et du silence. C'est ainsi que vous nous délivrerez de la servitude de notre orgueil, et que votre bras se fera sentir plus puissant, alors qu'il semblera plus faible et plus immobile aux yeux des hommes. Tout est prêt, ô Jésus ! vos langes vous attendent : partez donc bientôt et venez en Bethléhem, nous racheter des mains de notre ennemi.

  • Ce 17 décembre, première grande antienne « Ô » de l’Avent : O Sapientia

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    «  Du 17 au 24 décembre, ce sont les grandes antiennes « O » du Magnificat : O Sagesse, O Adonaï, O Fils de la race de Jessé, O Clé de la Cité de David, O Orient, O Roi des Nations qui, avec une ardeur et une ferveur grandissantes, lancent leur appel : « Viens pour nous sauver ». Et toujours plus pressante, retentit la promesse : « Voyez, tout est accompli », et finalement : « Sachez aujourd'hui que le Seigneur vient, et demain vous le verrez dans sa gloire ». Lors de la veillée, quand scintille l'arbre de lumière et que s'échangent les cadeaux, le désir inassouvi d'une autre lumière monte en nous, jusqu'à ce que sonnent les cloches de la messe de minuit et que se renouvelle, sur des autels parés de cierges et de fleurs, le miracle de Noël. Et le Verbe s'est chair. Nous voilà parvenus à l'instant bienheureux où notre attente est comblée.  » ( Le mystère de Noël , conférence de sainte Edith Stein, Janvier 1931)

    JPSC

  • Les sept grandes antiennes préparatoires à Noël

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    De Sandro Magister (Settimo Cielo) en traduction française sur Diakonos.be :

    Avent en musique. Sept antiennes à redécouvrir

    À partir d’aujourd’hui, le 17 décembre, et jusqu’à l’avant-veille de Noël, on chante au Magnificat des vêpres de rite romain sept antiennes, une par jour, qui commencent toutes par une invocation à Jésus, celui-ci n’étant jamais nommé.

    Ce temps de sept jours est très ancien: il remonte au pape Grégoire le Grand, vers l’an 600.

    Au début de chaque antienne, Jésus est successivement invoqué comme Sagesse, Seigneur, Rejeton, Clé, Astre, Roi, Emmanuel. En latin: Sapientia, Adonai, Radix, Clavis, Oriens, Rex, Emmanuel.

    Si on les lit en partant de la dernière, les initiales de ces mots latins forment un acrostiche: « ERO CRAS”, c’est-à-dire: « Je serai [là] demain », annonçant la venue du Seigneur. La dernière antienne, qui termine l’acrostiche, est chantée le 23 décembre. Le lendemain, aux premières vêpres, la fête de Noël commence.

    Les antiennes sont inspirées de textes de l’Ancien Testament qui annoncent le Messie. Mais avec une particularité: les trois dernières antiennes comportent des expressions qui ne s’expliquent qu’à la lumière du Nouveau Testament.

    L’antienne « O Oriens » du 21 décembre comporte une référence claire au cantique de Zacharie, le « Benedictus », qu’on lit au chapitre 1 de l’Evangile de Luc: « Nous aurons la visite d’un soleil venu d’en haut afin d’illuminer ceux qui se trouvent dans les ténèbres et dans l’ombre de la mort ».

    L’antienne « O Rex » du 22 décembre inclut un passage de l’hymne à Jésus du chapitre 2 de la lettre de Paul aux Ephésiens: « Celui qui des deux [c’est-à-dire les juifs et les païens] n’a fait qu’un peuple ».

    Enfin l’antienne « O Emmanuel » du 23 décembre s’achève par l’invocation « Dominus Deus noster », une invocation exclusivement chrétienne puisque seuls les disciples de Jésus reconnaissent le Seigneur leur Dieu dans l’Emmanuel.

    Voici donc le texte intégral des sept antiennes, en latin et en français. Avec entre parenthèses les principales références à l’Ancien et au Nouveau Testament:

    *

    I – 17 décembre

    O SAPIENTIA, quae ex ore Altissimi prodiisti,
    attingens a fine usque ad finem fortiter suaviterque disponens omnia:
    veni ad docendum nos viam prudentiae.

    Ô Sagesse, qui es issue de la bouche du Très-Haut (Ecclésiastique 24, 3), tu déploies ta force d’un bout du monde à l’autre et tu régis l’univers avec force et douceur (Sagesse 8, 1): viens nous enseigner la voie de la prudence (Proverbes 9, 6).

    II – 18 décembre

    O ADONAI, dux domus Israel,
    qui Moysi in igne flammae rubi apparuisti, et in Sina legem dedisti:
    veni ad redimendum nos in brachio extenso.

    Ô Seigneur (Exode 6, 2 Vulgate), guide de la maison d’Israël, qui es apparu à Moïse dans le feu du buisson ardent (Exode 3, 2) et lui as donné tes commandements sur le mont Sinaï (Exode 20): viens nous sauver avec ton bras puissant (Exode 15, 12-13).

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  • Saint Jean de Matha, pour la libération des captifs (17 décembre)

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    Du site des Trinitaires de France :

    Saint Jean de Matha – Trinitaires

    La vie et l'oeuvre de Saint Jean de Matha

    Le 24 juin 1160 naissait à Faucon, Jean de Matha.

    Son père Euphème de Matha était un seigneur espagnol qui avait reçu de Raymond Bérenger le jeune, comte de Barcelone et de Provence, la terre de Faucon.Pour lui donner une instruction et une éducation digne de son rang, la famille se fixe à Marseille où Jean commence ses études. Sa mère, Marthe, lui apprend à connaitre les pauvres, les malheureux et à les aimer. Elle le conduit aussi dans les hopitaux et les prisons. Il poursuivra ses études à Aix en Provence, puis à l'université à Paris où il prend ses grades de docteur en théologie. Il est encouragé à devenir prêtre par Maurice de Sully, évêque de Paris, qui avait remarqué sa valeur et sa piété.

    Le 28 janvier 1193, fête de Ste Agnès, lors de sa première messe, Jean de Matha voit le Christ, dans une apparition, libérant 2 captifs un noir et un blanc et décide de se consacrer à la libération des prisonniers. Un tableau représentant cette vision se trouve dans l'église de Faucon, au dessus de l'autel qui lui est dédié. Il se retire dans la forêt de Cerfroid (dans le département de l'Aisne) auprès de Félix de Valois et avec quelques ermites et universitaires il constitue la première Fraternité Trinitaire.

    Se rendant à Rome avec Félix de Valois, ils exposent au Pape Innocent III, leur projet. Jean connaissait le pape pour avoir étudié avec lui à l'université de Paris.

    Le 17 décembre 1198 : le pape approuve la règle de l'ordre de la Très Sainte Trinité pour la rédemption des captifs. Jean de Matha parcourt l'Europe pour récolter de grandes sommes d'argent afin de racheter les prisonniers esclaves des musulmans.

    Le mouvement connait un développement fulgurant.(en 1789 on comptera plus de 600000 libérations par les Trinitaires)Epuisé par la fatigue et les privations il meurt à Rome à l'age de 53 ans le 17 décembre 1213. Sa fête est célébrée le 17 décembre.

    Canonisation de Jean de Matha: si durant les premiers siècles de son existence l'ordre Trinitaire n'a développé aucun culte particulier envers Jean de Matha, il faudra attendre le XVIIe siècle pour que les Trinitaires tentent une canonisation. En 1665 le père Jean de la Conception présenta une requête au vicariat de Rome avec des arguments prouvant que Jean de Matha (ainsi que Félix de Valois) avait été qualifié de saint par plusieurs papes. Le 31 juillet 1665, le cardinal vicaire de Rome rend un décret constatant le culte accordé de temps immémorial à Jean de Matha et à Félix de Valois sentence confirmée par la Sacrée Congrégation des rites le 14 août 1666 et par le pape Alexandre VII le 21 octobre.

    Les noms de Jean et de Félix seront insérés dans le martyrologue romain le 27 janvier 1671 par un décret d'Innocent XI

    Le 14 mars 1694 les fêtes des 2 saints seront étendus à l'église universelle.

    Lire aussi : Jean de Matha, signe de la charité divine